Annonce du représentant de la Troisième République du Jashuria à la présidence de l’Organisation des Nations Commerçantes dans le cadre du conflit au Prodnov. Madame la Présidente,
La communauté internationale ne saurait rester sourde aux appels de détresse de madame la présidente Magdalena Sireskaya depuis la capitale du Prodnov Libre. Comme l’a si bien rappelé l’estimé représentant des Provinces-Unies du Lofoten, monsieur Soren Sylvertrump, l’agression injustifiée dont est victime le Prodnov Libre est un acte inqualifiable de la part de la République Socialiste du Prodnov. Cette rupture unilatérale des accords de Nevskigorod, signés il y a à peine un an, est un véritable camouflet à l’égard de toutes les nations ayant participé à l’effort de paix pour que le Prodnov puisse retrouver la paix et son intégrité territoriale dans le respect du droit international.
Sous prétexte de réunification, la République Socialiste du Prodnov a rompu unilatéralement les protocoles signés lors de l’accord des Nevskigorod, réduisant à néant des mois de tractations diplomatiques, d’investissements patients et de travail de mémoire. Cette agression, injustifiable au regard des buts poursuivis, est l’expression même de l’absence chez les élus de la République Socialiste du Prodnov de la plus élémentaire des qualités diplomatiques : la patience. Car la réunification aurait eu lieu sans l’intervention de la RSP. Nous peinons donc à comprendre pourquoi, entre le fromage et le dessert, la République Socialiste du Prodnov, qui dispose pourtant de toutes les garanties nécessaires lui assurant la réunification prochaine du Prodnov, en viendrait à précipiter les choses, quitte à massacrer les personnes qu’elle entend sauver au nom de sa cause.
L’indulgence du Pharois Syndikaali dans cette affaire est coupable. De par son mandat, le Pharois est sommé de contenir son protectorat. On comprend donc mal en quoi le Pharois se dote le droit d’intervenir militairement dans le territoire de la République Libre du Prodnov, si ce n’est pour soutenir militairement la République Socialiste du Prodnov dans ses actions criminelles au regard du droit international. Les élucubrations pharoises ne trompent qu’eux-mêmes et les plus crédules : l’Union Albienne n’a jamais eu aucune intention de respecter les accords de Nevskigorod et organiser, par sa complicité avec le régime de Bridjesko, une véritable invasion, sous couvert de protection de la paix et de limitation des dégâts. De qui se moque le Pharois, si ce n’est des millions de Prodnoviens qui subiront ses bombardements ?
La Troisième République du Jashuria a été récemment approchée par Yakov Vladislavovich Opokin, ministre de l’Intérieur de la République Socialiste du Prodnov. Non content de penser que nous serions attirés par l’argent, le ministre de l’intérieur se réclamant du Prodnov – qui n’est pas encore réunifié, c’est dire le culot ! – a expressément demandé à notre république de trahir l’Organisation des Nations Commerçantes en échange de quelques avantages futurs concédés par la République Socialiste du Prodnov. L’autoproclamé Ministre de l’Intérieur du Prodnov a menacé de faire entrer le Pharois dans la danse si nous ne coopérions pas immédiatement à ses menaces, preuve s’il en est, que le Pharois Syndikaali œuvre main dans la main avec la République Socialiste du Prodnov pour faire tomber la République Libre du Prodnov.
Cette demande, outrancière, est une véritable insulte envers notre pays, sa diplomatie et ses représentants, de même que la preuve de l’incroyable stupidité de Vladislavovich Opokin, qui est assez sot pour penser que le Jashuria trahirait l’organisation dont elle assure la présidence pour des miettes d’une victoire qui n’est pour l’instant pas assurée. Le Pharois et la République Socialiste du Prodnov oublient certainement que le Jashuria a honoré son alliance envers Kotios quand celle-ci s’est faite agresser par l’Empire Latin Francisquien. Contrairement à nos deux larrons en foire, le Jashuria est un pays qui honore les traités dont il est signataire et dont la parole est d’or. Nous ne nous roulons pas dans la boue de nos mensonges et de nos parjures et notre cour est propre et balayée.
Mais plus qu’une tentative imbécile de nous retourner, la méthode politique de Vladislavovich Opokin révèle la nature quelque peu vacillante de l’intervention militaire de la République Socialiste du Prodnov. Cette dernière craint un enlisement du conflit, si d’aventure, ses premières escarmouches n’étaient pas couronnées de succès. La République Socialiste du Prodnov joue donc le tout pour le tout, espérant une victoire rapide, car elle n’est pas sûre de pouvoir tenir sur le long terme, face aux forces coalisées de l’Organisation des Nations Commerçantes et de la République Libre du Prodnov. Derrière ses bravades, le Ministre de l’Intérieur n’est pas certain de la victoire prochaine de ses troupes. En faisant peser au-dessus de nos têtes l’intervention militaire du Pharois, il est parfaitement conscient que s’il devait mettre ses menaces à exécution, il signerait sa mort diplomatique et celle du Pharois, qui apparaitraient comme des parjures aux yeux de la communauté internationale et montrerait à tous que le Pharois n’a aucune autre parole que la sienne.
Par conséquent, la Troisième République du Jashuria, par l’intermédiaire de ses représentants, demande solennellement à madame Sarai Panomyaong, en sa qualité de Présidente de l’Organisation des Nations Commerçantes, les actions suivantes :
- L’Organisation des Nations Commerçantes doit défendre militairement la République Libre du Prodnov face à l’invasion unilatérale et inqualifiable de la République Socialiste du Prodnov.
- L’Organisation des Nations Commerçantes doit condamner publiquement les agissements de la République Libre du Prodnov
- L’Organisation des Nations Commerçantes doit condamner publiquement l’action du Pharois Syndikaali visant à intervenir militairement dans le territoire qui n’est pas sous son mandat, conformément aux accords de Nevskigorod.
- L’Organisation des Nations Commerçantes doit ordonner l’évacuation des populations civiles menacées par l’intervention de la République Socialiste du Prodnov vers les zones sécurisées afin de les protéger.
- L’Organisation des Nations Commerçantes doit procéder à la création d’un cordon de sécurité sur la zone du Prodnov Libre et organiser l’aide alimentaire pour les populations déplacées par l’agression socialiste.
La République des Deux Océans rappelle à tous les membres de l’Organisation des Nations Commerçantes que les accords signés à Nevskigorod engagent la réputation de l’ensemble des signataires. L’Histoire se souviendra que l’association de la République Socialiste du Prodnov, avec la complaisance du Pharois Syndikaali, s’est parjurée aux yeux de la communauté internationale. Et les parjures n’ont pas voix au chapitre à la table des négociations. Leur place est dans les poubelles de l’Histoire. Que cette association soit victorieuse ou rentre chez elle la queue entre les jambes, il ne saurait y avoir de doute quant au sens de l’Histoire : le parjure est du côté des assaillants, qui n’ont su faire preuve de la plus élémentaire des qualités diplomatiques, à savoir la patience.
La Troisième République du Jashuria, par l’entremise de ses représenants, déclare honorer son alliance avec la République Libre du Prodnov et son respect des accords de Nevskigorod. Par cette allocution, elle déclare mettre à disposition ses ressources militaires et financières au service de la défense de la République Libre du Prodnov afin que les accords soient respectés. Il n’est pas concevable que notre organisation laisse tomber le Prodnov Libre après tous les sacrifices réalisés par sa population pour obtenir le droit à des élections libres et à une vie de paix. L’Organisation des Nations Commerçantes est une association où la parole est d’or : le Prodnov Libre doit être défendu contre les scélérats.
C'est pourquoi la Troisième République du Jashuria réaffirme par la présente, au nom de l'honneur et de la parole donnée, son soutien inconditionnel à la République Libre du Prodnov, injustement attaquée par son voisin au nom d'un casus belli des plus risibles, preuve, s'il en est, que la République Socialiste du Prodnov est incapable de faire preuve de la plus élémentaire des qualités qu'est la patience et la modération.