28/06/2013
18:05:33
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[Terminé] Rencontre Lofoten - Elpidia à Pembertøn (25-10-2007)

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Méridéas regarda les informations sur l'écran mis à disposition dans la pièce puis il râla comme un vieil elpide des champs : « Comment ça la température actuelle à Pembertøn serait de -2°Celisius ?! Bordel on se croirait sur les monts de Minös ! Je suis sûr que même au Canta on ne se les gèles pas autant ! »

Demarchos, son ancien esclave et mentor devenu conseiller officiel de l’Archonte le regarda avec sévérité : « Domine, voyons ne lâchez pas des phrases comme ça que vous pourriez regretter. Sûr que la chancelière Olz serais ravi d'entendre vos propos. »

Méridéas : - Demarchos combien de fois je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler Domine ? souffla-t-il dépité. L'esclavage c'est terminé maintenant, tu es un homme libre mon cher Demarchos. Enfin pour en revenir au sujet principal je suis sûr que la rumeur des marchands elpide est vraie. Je te parie 1000 Drachme qu’il y a des pingouins qui se baladent dans la ville tellement qu'il fait froid.

Demarchos : - Désolé Méridéas, la force de l'habitude... c'est vrai que si je commence à t'appeler par ton ancienne dénomination ça fera très mauvais genre devant nos invités, dit-il en riant. Concernant votre pari, je suis sûr que vous perdrez ce ne sont que des rumeurs complètement infondées. Je tiens donc pari, continua-t-il l’air confiant et mesquin. En tout cas ne vous inquiétez pas, on vous a sorti la triple toge spécialement conçue pour l'hiver vous ne craignez donc absolument pas le froid. On a même prévu une petite écharpe si besoin mais ça devrait être suffisant. En tout cas trêve de plaisanterie passons aux choses sérieuses c'est à dire un bref aperçu de quel est le Lofoten.

Méridéas : - Je me rappelle bien dans l’ordre on a acheté des armes au Lofoten il y a de cela un mois et demi à ce pays, puis ensuite on a discuté par voie diplomatique je me rappelle bien c'est moi qui écrit les missives où nous avons d'ailleurs effectué un échange d'ambassades qui se passe très très bien ma foi.

Demarchos : - Voici un très beau résumé de la situation sur nos relations actuelles avec le Lofoten. On pourrait d'ailleurs ajouter qu'ils ont été très tatillon sur la question de l'esclavage, donc attention si on doit encore évoquer le sujet. Concernant la situation internationale faut-il que je vous remémore certaines choses ? demanda-t-il avec un sourire entendu.

Méridéas : - Tu poses la question mais tu sais très bien que j'ai la réponse, commençât-il en souriant. Enfin je vais quand même répondre parce que j'aime bien ces petits challenges que tu m'imposes depuis tout petit. Alors si je ne m'abuse le Lofoten est actuellement membre de l'Organisation des Nations Commerçantes, dont les principales figures dont je me rappelle sont notamment l’Alguerana et le Novigrad.

Demarchos : - Situation au Prodnov ?

Méridéas : - Un beau bordel, lança-t-il songeur. Plus sérieusement, L'Union Albienne a dressé un ultimatum aux forces gouvernementales et aux forces insurgées, dans le même temps il y a eu un coup d'état dans la capitale... qui se nomme Staïglad . Je crois que d'ailleurs ce coup d'état les rumeurs courent que le Novigrad et le Lofoten y auraient mis leur grain de sel. En tout cas au regard des nouvelles internationales que nous avons eu hier L'ONC dans son entièreté est impliqué. C'est un sujet explosif en conséquence.

Demarchos : - Absolument, enfin je tiens à noter à ton attention que l'opinion publique de ce pays et le gouvernement dans son ensemble et farouchement anticommuniste. Donc pas de mention des petites lettres envoyées ci et là... si tu vois ce que je veux dire ?

Méridéas : - Complètement... c'est vrai que c'est assez curieux leur manière de réfléchir entre les Albiens et l’ONC. En tout cas nous de notre côté je suis sûr qu'on a des marchés à aller chercher. Tiens je crois qu'on est quasiment arrivé.

Effectivement l'avion entamait progressivement sa phase de descente vers la terre ferme. Après les instructions brèves du commandant de bord indiquant que l'atterrissage arrivé à grands pas, les deux hommes ainsi que les gardes du corps attaché à l’Archonte bouclèrent leur ceinture. L'atterrissage se fit sans aucun problème.

La porte d'embarcation s'ouvrit et la première chose qui frappa l’Archonte fut le vent glacial Qui semblait s'infiltrer dans son corps et même jusqu'à ses jours. Un officiel de la garde fédérale l’accueilli et la première chose que Méridéas déclara sur le sol Lofotèn fut ces mots désormais entré dans la légende : « Eh merde y’a pas de pingoin ! ».

L'officiel reconnu le mot « pingouin » et ne comprit Absolument pas pourquoi son interlocuteur parlait de « pingouin ». Afin d'éviter tout différends diplomatiques l'officiel se tut, mais ne manquerai pas d'en parler à sa direction : apparemment l'archonte semblait aimer les pingouins.

Un convoi assez impressionnant avait été affrété avec moto, escorte policière et voiture diplomatique. Le convoi emmena l'Archonte sont conseiller Demarchos ainsi qu'un de ses gardes du corps jusqu'au Palais de la Chancellerie, le reste restant auprès de l'avion. Arrivé au palais un portier lui ouvrit la porte de sa voiture, puis il fut accueilli par le Chancelier et la Conseillère Fédérale aux Affaires Etrangères.
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La capitale des Provinces-Unies était une ville singulière pour qui ne l'avait jamais visité, hérissée de tours et de grattes-ciels de verre et d'acier, architecture diverse et variée. La ville s'était avancée sur la mer, telle la proue d'un navire, et les quais et anciens docks portuaires, aujourd'hui reconvertis en promenade et boutiques branchées, semblaient vouloir mordre la mer du Ponant.

Mais ce qui émerveillait probablement les visiteurs qui découvraient la cité lacustre pour la première fois était sans conteste les très nombreux dirigeables et zeppelins qui constellaient littéralement le ciel pembertønais. C'était en effet l'une des spécificités des Provinces-Unies, dont les habitants s'étaient entichés très curieusement et principalement pour des raisons historiques, de ce mode de transport alternatif, décarboné et lent.
Ils faisaient désormais parti de l'image de la carte postale et de la culture populaire lofotène, les zeppelins étaient conçus pour s'arrimer directement aux toits des buildings, dont certains avait été conçus spécialement pour accueillir les aérostats.

La mégalopole du Sutherlands était aussi la ville la plus densément peuplée des Provinces-Unies, et bien entendu la plus riche. Excentrée à l'extrême-sud du pays, sa position et son climat tout à fait remarquable ont en fait une ville à part entière, bien éloignée de l'image traditionnelle que l'on a des paysages lofotènes, montagneux, enneigés, parsemés de villes aux habitants de bois coincés dans des fjords. Ce qui explique par ailleurs une différence assez marquée, certains parlement même de clivage geo-social, entre les Lofotènes du Sud, réputés plus ouverts, plus progressistes et plus cosmopolites,et ceux du Nord, plus traditionnels, plus rudes, plus nationalistes, un peu à l'image de leur environnement.

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Telle est la ville que les émissaires Elpidiens et l'Archonte purent découvrir, ou tout du moins avoir un aperçu lors de leur traversée urbaine. Le convoi, très sécurisé, escorté par les véhicules et motos de la Garde Fédérale, fila à toute allure dans les larges avenues dont des couloirs spéciaux avaient été aménagés tnat la circulation était difficile et congestionnée dans le centre-ville de Pembertøn. Mais ce n'était qu'un passage, car le Palais de la Chancellerie, coeur du pouvoir et résidence officiel du Chancelier et e sa famille se trouvait à l'écart de la ville, sur une colline surplombant les quartiers dits de l'Upper East Borough.

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En effet, Midgard Hill, c'était le nom de la petite localité où avait été érigé le palais de la chancellerie, cet immense bâtiment néo classique de marbre blanc, ancienne résidence du Gouverneur Colonial du Sutherlands, du temps où les Provinces-Unies n'était qu'un Protectorat de la métropole eurysienne de Makt.

Le convoi transportant les émissaires Elpidiens pénétra dans la cour d'honneur du Palais, et s'arrêta devant le perron où l'attendait les représentants et officiels lofotènes.
Drapeaux et oriflammes de l'Elpidia avaient été hissés sur le bâtiment, tandis que la Garde du lofoten constituait une sorte de haie d'honneur, autour des diplomates elpidiens. Le Chancelier Atreus Fjörgyn accueillit lui même ses invités :

"Au nom du Cabinet de la Chancellerie du Lofoten, je vous souhaite la bienvenue dans les Provicnes-Unies et espère que vous avez fait bon voyage.
Je vous présente à mes côtés Mme la Vice-Chancelière Willow Rosenberg, qui gère les plus hautes fonctions de l'Etat, en cas d'absence prolongée ou indisponibilité de ma part, et bien sûr Mme Alexis de Vengerberg, notre Conseillère d'Etat Fédérale aux Affaires Etrangères, que je suppose vous devez déjà connaître, au moins par missive.


Vous avez de la chance, le climat est particulièrement doux en cette saison, nous devrions avoir les premiers flocons normalement. J'ai l'impression que chacune année, l'hiver semble de plus en plus chaud...bref, nous ne sommes pas ici pour parler météorologie, bien que ce sujet me passionne, veuillez me suivre je vous prie, nous allons pouvoir discuter dans le salon Søderling :"



salonsoderling
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Méridéas et Démarchos enlevèrent leurs manteaux respectifs (pour Méridéas il s’agissait d’enlever le "sur-toge" d’hiver) et prirent place dans les fauteuils qu'on leur présentait. Après s’être assis sur ce confortable fauteuil l’Archonte déclara solennelement :

« Chancelier Fjörgyn, Vice-Chancelière Rosenberg et Conseillère de Vengerberg je vous remercie de m'accueillir ici ce magnifique palais de la chancellerie du Lofoten.

Je vous avoue que concernant la météo je ne pourrais pas trop vous dire pour moi les conditions climatiques dans lesquelles vous vivez me paraissent extrême et je trouve que les Lofotens ont bien du courage à vivre sur une terre aussi gelée en hiver. Même si je dois vous avouer que certains états ne sont parus un peu plus chauds ces dernières saisons en Elpidia. »

Demarchos toussa subtilement afin d'indiquer à Méridéas qu'il risquait de partir dans une envolée lyrique inutile. L'Archonte comprit le message de se conseiller puis enchaîna en souriant :

« Eh bien on dirait que je digresse comme un philosophe. Vous inquiétez pas c'est une très mauvaise habitude que vous avons-nous les Hellènes. Bon dans ce cas je vous propose que l'on passe au sujet de fond qui sont très divers : militaire, économique, politique et culturel ce qui n'est pas pour me déplaire.

Une fois n'est pas coutume nous avons commencé nos premiers échanges par la question militaire et je vous propose qu'on discute en premier lieu dans gros contrat militaire que mes services des armées ainsi que mes services diplomatiques m’ont présenté il y a peu et je dois vous avouer que cela m'intéresse énormément.

De ce que je sais des échanges ont eu lieu ainsi que des présentations de la part de vos industriels avec le service des achats de l’armées d’Elpidia avec des modèles d'exposition, cependant nous ne vous avions pas fourni le détail de nos besoins sur le plan quantitatif. C'est pourquoi, je vous présente un bon de commande pré-rempli avec les quantitatifs cette fois.
»

L'Archonte tend une feuille A4 tel que suit :

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Administration des Armées d'Elpidia
Bon de commande

Nom de l'acheteur : République Fédérale d'Elpidia

Matériel faisant l'objet du bon de commande :

  • Mortier léger :
  • Prix unitaire : 5 pts/u
    Quantité désiré : 1 000
    Sous-total : 5 000 pts

  • Lance-missiles :
  • Prix unitaire : 400 pts/u
    Quantité désiré : 50
    Sous-total : 20 000 pts

  • Char léger :
  • Prix unitaire : 320 pts/u
    Quantité désiré : 50
    Sous-total : 16 000 pts

  • Véhicule de transmission radio :
  • Prix unitaire : 390 pts/u
    Quantité désiré : 20
    Sous-total : 7 800 pts

  • Véhicule radar : 10
  • Prix unitaire : 1000 pts/u
    Quantité désiré : 10
    Sous-total : 10 000 pts

  • Chars de dépannages :
  • Prix unitaire : ? pts/u
    Quantité désiré : 5
    Sous-total : ? pts

  • Buldozers : 20 unités
  • Prix unitaire : 100 pts/u
    Quantité désiré : 20
    Sous-total : 2 000 pts

  • Véhicules de déminages : 20 unités
  • Prix unitaire : 150 pts/u
    Quantité désiré : 20
    Sous-total : 3 000 pts

Montant Total de la transaction : A définir
Le montant sera payé via "Bon au Trésor Elpide"


« Je vous avoue que mes services ont été incapables de trouver le prix des chars de dépannage. Toutefois je ne viens pas forcément parler de prix en tout cas pas uniquement que de ça. Je souhaiterai, d'abord que vous me parliez un peu plus en détail de vos chars légers, de vos lance-missiles, ainsi que de vos véhicules radars et de vos véhicules radio. Je sais que nous avons déjà eu quelques brochures mais j'aime bien parler un peu plus technique en tête à tête avec l'acheteur directement. Surtout que pour nous il s'agira d'outils militaire vraiment complètement nouveaux pour nos armées. »
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Les émissaires Elpidiens prirent place dans le salon dans la température avait été soigneusement augmentée afin de créer une atmosphère chaleureuse, plus roches des conditions climatiques d'Elpidia, alors que les Lofotènes se complaisent habituellement dans une fraîcheur ambiante dépassant rarement les 20°C.
Ces derniers purent admirer les dorures et les moulures style néo colonial, ainsi,que les nombreux portraits de chanceliers et hommes politiques célèbres de l'histoire du Lofoten, certes, courtes comparée aux longs siècles de règnes des diverses monarchies et empires eurysiens, mais non moins riche et colorée.


Alexis de Vengerberg : "Avant toute chose, si vous le voulez bien, nous aimerions vous faire partager l'une de nos traditions les plus ancrées et les plus conviviales des Provinces Unies, le Skollenjkaënkoffee."


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Chancelier Fjörgyn : "Cette coutume fait notre fierté il faut le dire et consiste à se délecter de diverses boissons, traditionnellement on boit du café agrémenté de crème, mais nous tolérerons bien entendu une petite entorse à la règle, en vous proposant également du thé, nous ne vous en tiendrons pas rigueur, Monsieur l'Archonte. Le tout accompagné de diverses pâtisseries. Car, et vous serez d'accord avec moi, que serait la dégustation d'un bon café sans les douceurs et gâteaux qui les accompagne, nous avons nos fameux skøleboller et kanelboller, faites votre choix, gâteaux à la crème pâtissière, à la cannelle. Ils ont été confectionnés par nos meilleurs chefs pâtissiers."


traditioncaffee

Vice-Chancelière Rosenberg : "Oh, mais j'y pense, comment avez vous trouvé notre capitale ? Les villes elpidiennes sont elles sensiblement différentes des zones urbaines du Nord ? J'imagine que notre architecture, passablement contemporaine et post moderne de Pembertøn doit quelque peu différer des bâtiments elpidiens. Sachez que c'est une exception, ici, au sud, la plupart des villes du centre et du nord sont plutôt de style traditionnel eurysien, avec peu de grattes-ciels et bâtiments de verre. Et que dire de l'Archipel du Ponant, et son style rustique bois inimitable..."

Les conversations introductives d'usage allaient bon train. Les emissaires Elpidiens tendirent ensuite une feuille et le remirent expressément au Chancelier Atreus Fjörgyn :

"Mmmh...merci...mmmhh...oui...je vois...vous avez raison les premiers contacts entre nos deux nations furent pour le moins peu conventionnels j'en conviens, mais chose somme toute assez courante et peu surprenante, ici, dans les Provinces Unies, où nous plaçons les échanges commerciaux et la libre-entreprise au cœur de nos activités et de notre culture. Le libre-échange a été l'un des piliers fondateurs de notre société civile, et sans cette valeur primordiale nous serions restés d'humble pêcheurs et tanneurs de peau de saumons, et je doute que nous serions ici devant vous pour en parler n'est-ce pas ?"

Atreus tendit la feuille de papier à sa conseillère féndérale aux Affaires Etrangères. Mme Alexis de Vengerberg parcourut le document en entier avec une rapidité peu commune, et fit un hochement de tête en guise d'approbation.


"Et bien Monsieur l'Archonte, tout ceci me paraît totalement en règle et inaugurera, j'en suis persuadée, une fructueuse et mutuellement profitable toute nouvelle relation entre les Provinces-Unies et la République d'Elpidia.
Il faudra régler les derniers détails mais je pense que nous sommes tous d'accord ici pour dire qu'un tel contrat est une aubaine pour nos industries, et donc nos emplois, et une opportunité unique pour Elpidia d'acquérir du matériel militaire de haute technologie et de qualité irréprochable."


Chancelier Fjörgyn : "Cela va sans dire. A titre personnel, je voudrais également encore vous féliciter pour ce tournant décisif pour l'économie et la vie sociale de votre pays. je veux parler de la fin de la légalité du système de l'esclavage. C'est définitivement une nouvelle page de l'histoire de votre nation qui se tourne, mais je dirais même plus, c'est un grand pas pour les droits humains fondamentaux. Pour ce qui est de votre question sur l'armement, c'ets bien hélas, l'un des domaines que je maîtrise le moins. Mme Rosenberg ?"

Vice-Chancelière Rosenberg : "Et bien j'en discutais à l'instant avec notre Conseiller d'Etat Fédérale à la Défense. Mme Magdalena Armstrong. Celle ci me fait savoir qu'elle sera à votre disposition pour parler un peu plus détails technique et conception de ces équipements militaires. Nous pouvons la faire venir si vous le désirez"

Chancelier Fjörgyn : "Merci beaucoup Mme Rosenberg, c'est une judicieuse idée en effet. Et je m'engage par ailleurs solennellement devant vous, afin de sceller notre accord, et si j'ose dire, notre amitié, à vous offrir en guise de témoignage de notre bonne volonté les chars de dépannage.
Je pense que personne ici n'y verra d'inconvénients. "


Mme Alexis de Vengerberg : "Absolument pas, et je trouve cela très important de soigner les relations diplomatiques avec les pays amis. A ce sujet, j'aimerais également m'entretenir d'un autre point avec vous, un peu plus délicat à aborder, mais comme vous le savez sans nul doute, l'Eurysie est une poudrière, son instabilité chronique, ponctuée de coups d'états et répressions sanglantes, est plus que préoccupante. Nous aimerions pouvoir discuter avec vous, si vous le voulez bien sûr, un peu géostratégie et alliances locales...
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Méridéas apprécia les pâtisseries pendant qu'il écoutait ses interlocuteurs avec intention. Bien que ces pâtisseries au nom imprononçable pour un elpide semblaient bien plus sucrés et grasse que celle d'Elpidia cela ne l'empêcha pas d'en manger avec appétit. Quant au café cela n'avait rien de comparable avec ce qui était importé en Elpidia. Même s’il s’agissait d’un met de luxe en Elpidia au regard du prix exorbitant à l’importation il se rendit compte que le café que lui offrait son hôte était d’une qualité incomparable. A tel point qu’en humant simplement sa tasse pleine, il lui sembla pouvoir sentir l’odeur des champs de caféier.

Ce petit paradis de nourriture ne l’empêcha pas d’écouter la conversation avec ses hôtes. Lorsqu’il entendit qu’on lui offrait les chars de dépannage il lança un coup d’œil à son conseiller Demarchos qui lui répondu d’un regard entendu. Cette petite réduction sera toujours la bienvenue et il hocha la tête envers ses hôtes en signe de satisfaction. Toutefois aux dernières paroles d’Alexis de Vengerberg il posa son « skøleboller », pris une pose plus sérieuse et déclara :

« Je suis bien conscient que le continent Eurysien est globalement instable fracgmenté en des myriades de bloc, certains s’élevant d’autre s’effondrant. Et si j’en juge ce qui se passe actuellement au prodnov l’Eurysie porte bien son nom de « poudrière » en effet.

(HRP : à date l’ONC le 24 octobre avait annoncé son intervention à Staïglad via une déclaration de l’Alguerana et une Une de presse d’un journal novigradien.)

Comme vous le savez déjà nous avons pu grandement améliorer nos relations avec le Novigrad en passant de rivaux historiques à deux nations qui se respectent et commercent entre elles de la manière la plus saine qui soit. Pour le reste si vous souhaitez vous enquérir de notre position géostratégique vis-à-vis du reste du monde, nous souhaitons avoir des relations cordiales avec le maximum de nations sans se soucier si elles appartiennent à tel ou tel bloc que ce soit en termes d’idéologie ou d’alliance. Nous souhaitons mettre en avant le négoce sans s’ingérer dans les affaires nations des autres tant que nos intérêts ne sont pas en jeu, toutefois à l’inverse nous sommes très regardant sur les nations qui s’ingère au sein de nos affaires ou s’attaque à nos intérêts les plus vitaux et je peux vous garantir que ces nations n’auront aucunement les faveurs du peuple elpide.

Si je peux vous résumer notre posture diplomatique nous sommes dans une « posture mercantile ».

Ainsi vous connaissez dans les grandes lignes notre pensée stratégique et diplomatique en ce qui concerne la gestion de nos relations avec les nations tierces. Cela ne veut pas dire en revanche que nous restons fermés à d’autres propositions. Nous avons pour principe d’écouter et d’étudier d’abord les propositions qui pourraient nous être fait et ensuite y donner un avis favorable et défavorable.
»
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Tandis que les émissaires elpidiens et le premier d’entre eux l’Archonte dégustaient avec envie et un plaisir non dissimulé les diverses douceurs et pâtisseries sucrées que l’on leur apportaient, leurs homologues Lofotens examinaient en détails et passaient en revue les différents documents que les deux parties s’échangeaient.

Chancelier Atreus Fjörgyn : Pour ce qui de l’aspect comptable, je suis désolé d’aborder ce sujet délicat, mais vous savez sûrement comme nous les Lofotens sont quelques peu pointilleux et rigoureux en ce qui concerne les petits détails financiers, nous aimerions être certains que nous sommes sur la même longueur d’onde.


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Vice-chancelière Rosenberg : Oui, vous avez proposé d’honorer votre paiement en bons du Trésor, émis par la Banque Centrale d’Elpidia. Et bien je suis heureuse de vous confirmer que tout est en règle et que ce mode de paiement nous convient tout à fait. Cela est certes moins convientionnel que les règlements en monnaie sonnante et trébuchante, mais nous sommes très souples et tout à fait adapatables aux spécificités des autres pays, et par ailleurs, vos Bons du Trésor ont été certifiés et évalués très positivement par rapports aux critères de solvabilité, qui indexés sur les taux directeurs actuels vont…

Chancelier Atreus Fjörgyn : Merci beaucoup Mme Rosenberg, je vous prie de bien vouloir m’excuser de vous couper de la sorte, mais dans un soucis de simplification des échanges je vous dirais tout simplement que : oui nous acceptons vos conditions contractuelles. Cela sera une première pour nous effectivement, mais après tout une relation gagnant-gagnant se construit et est basée sur la confiance.


Vice-chancelière Rosenberg : Un dernier petit détail et non des moindres, ces Bons du Trésor seront détenues et gérés par une banque commerciales d’affaires, la Citizen Bank, à qui nous avons confié le soin et la gestion des ces actifs un peu particuliers que sont les titres obligataires de dettes. C’est une banque très solide, la première du pays, dont l’Etat fédéral est actionnaire, une gage de stabilité.

Chancelier Atreus Fjörgyn : Parfait, tout cela avance dans la bonne direction.



Vint ensuite le sujet sur la géopolitique eurysiennes. Le Chancelier et sa Conseillère Fédérale aux Affaires Etrangères écoutèrent attentivement les réponses et commentaires formulés par l’Archonte.



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Alexis de Vengerberg : Et bien laissez moi vous dire Excellence, que votre prudence et votre modération vous honore. C’est tout à fait le genre de partenaires économiques et politiques que les Provinces-Unies affectionnent. Vous avez en effet le sens de la mesure pour qualifier le contexte et la situation eurysienne. Ce n’est un secret pour personne, les Provinces-Unies sont impliqués et très investies dans la crise actuelle que traverse le Prodnov.



Chancelier Atreus Fjörgyn : Nous souhaitons accompagner le Prodnov dans sa transition politique vers la démocratie de la meilleure façon qui soit : sans violence ni effusion de sang, ce qui est rare vous l’admettrez, dans les contrées eurysiennes. Malheureusement, d’autres puissances aux intérêts divergents n’ont pas la même appétence pour la liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et disons le sans détour, sont largement plus favorable au maintien de régimes autoritaires et répressifs. Le Conseil de l’Eurysie du Nord, est un concentré de ce type de pays, et ont décidé de déclarer une guerre unilatérale au Prodnov. Il s’agit là d’une agression et d’une invasion caractérisée qui menace d’embraser toute la région.

Alexis de Vengerberg : Fort heureusement, nous pouvons compter sur nos alliés de l’O.N.C pour maintenir la paix. Mais l’O.N.C ne peut être partout, et nous avons besoin également de pouvoir compter sur des pays stables et dont les intérêts convergent avec les nôtres. C’est pourquoi nous l’allons pas vous demander de rejoindre l’O.N.C, non , mais en revanche, et bien, nous aimerions disposer si possible d’une base avancée, un point de chute et de repli en quelques sorte, si cela s’avérait nécessaire pour nos troupes en difficultés. Il ne s’agit pas de lancer des missiles depuis Elpidia, cela va sans dire, mais de disposer d’une base de ravitaillement, de repos et de stationnement. Cette disposition assurait également une forme de statut quo et équilibre des forces, dans une région où les pays sans foi ni loi s’entredévorent, et enverrait également un message de dissuasion à vos voisins. Attaquer Elpidia reviendrait à agresser les Provinces-Unies, dans une moindre mesure bien entendu. Qu’en pensez vous ?
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L'Archonte s'amusa la petite discussion entre la Vice-chancelière Rosenberg et le Chancelier Atreus Fjörgyn. Il fit un petit signe de la tête envers la Vice-chancelière dernière de dire qu'il comprenait hé que les attentes étaient remplies et qu’il acceptait les conditions dans lesquels les bons au trésor seraient détenus par le Lofoten.

Toutefois lorsque fut évoqué la situation géopolitique du eurysienne le regard de l'archonte pris un air beaucoup plus de sérieux et impassible en écoutant avec attention les propos du Chancelier et de la conseillère fédérale Alexis de Vengerberg. Ce changement de comportement n'était pas pour se donner un style mais bien pour éviter de donner à l'interlocuteur des signes qui trahiraient ses intentions, ses sentiments, ses pensées Comme le lui avait appris son défunt père. En soit la scène internationale n’était qu'un immense jeu d'échec dans lequel plusieurs petites parties se jouaient autant au niveau local, régional, mais aussi international comme l’était cette rencontre. Le plus important lors de ces rencontres salut savoir jouer habilement du bluff mais aussi des coups de pression sur son adversaire quitte à parfois dévoiler volontairement son jeu.

D'ordinaire impassible dans ce genre de situation ce qui lui avait valu de l'être le plus jeune officier de l'armée d’Utopia lors de la Guerre d’Unification d’Elpidia, la dernière proposition marqua son visage d'une certaine crispation. Cette légère grimace qui pouvait paraître anodine masquait en fait une sorte de rage forte ancienne, comme si l'entièreté de son sang hellénique issue de plusieurs générations de guerres et de conflits c'était mis à bouillir comme une armée d’hoplite enragée. Toutefois une voix le ramenait à la raison : « Méridéas ! ». C'était la voix de son tuteur, de son mentor de son ami : Demarchos. D'un coup de tête ils croisèrent leurs regards pendant quelques secondes. Des mots n'étaient pas nécessaires entre c'est deux vieux amis toutefois on pouvait discerner un certain dialogue que seuls eux pouvaient comprendre :

(HRP : ceci est un "dialogue" qui a pour intérêt de donner une certaine profondeur à ce dialogue silencieux. Il est donc impossible d'utiliser les informations qui seront présentes dans ce "dialogue". Toutefois sur le plan strictement RP, mais personne présente dans la salle comprennent très bien que l'archonte ne semble pas enchanté par la dernière proposition de la conseillère .)

Méridéas : « C'est vraiment n'importe quoi on se pointe chez des mecs donc nous avons aucune affiliation culturelle et au nom d'une soi-disant affiliation idéologique il souhaite nous "proposer" l'implantation d'une base pour notre "sécurité"... j'ai l'impression qu'on nous voit comme des vulgaires enfants qui apprennent tout juste à marcher dans le monde... Je n'ai qu'une envie c'est de la relâcher un gros "merde" et de partir. »

Démarchos : « Calme-toi Méridéas ! C'est vrai que son approche n'est pas la plus fine mais ne t’emporte pas non plus. On a certains intérêts comment avec eux mais ça ne doit pas aller jusque-là et tu le sais très bien. Toutefois je compte sur toi pour garder ton calme ce n’est pas le moment non plus de faire foirer ce que nous pouvons accomplir avec eux. »

Méridéas : « Mais... »

Démarchos : « Notre temps viendra. Pour l'instant nos hôtes nous sonde reste donc diplomatique et courtois ! »

Méridéas : « Bien je te remercie. »

Après un regard entendu il fit un discret signe de remerciement à son vieil ami, puis il regarda droit dans ses yeux ses hôtes et leur déclara d'un ton martial et sarcastique :

« Avant de vous répondre mes très chers hôtes je vais poser une petite question rhétorique comme on adore se les poser chez nous. Je n'arrive pas à savoir... Est-ce qu'il s'agit d'une maladresse ou d'une simple façon d'aborder un sujet aussi sensible chez vous ? Sachez que ce genre d'approche très direct sur un sujet aussi sensible pourrais valoir les remontrances voire la colère de toute l’Agora Fédérale et d'une bonne partie de l'opinion du populus d’Elpidia. Même si nous n'avons pas rencontré d'incident diplomatique particulier de la part de vos services diplomatiques en Elpidia, je souhaite quand même vous indiquer qu’à l'avenir sur des sujets pareils mettez y un petit peu plus la forme Madame la Conseillère, car un autre archange que moi pourrait y voir un léger affront si ce n'est une insulte. »

La déclaration de Méridéas Péricléïde je tiens un grand froid dans la salle, c'était comme si tout l'air frais du Pôle Nord était redescendu pour balayer l'atmosphère chaleureuse qui régnait jusqu’alors dans le salon Søderling.

« Cela étant fait je vais maintenant répondre de la manière aussi franche et direct que vous l'avez fait Madame la conseillère sur votre proposition. La réponse est simple ce sera un non catégorique et cela pour 3 raisons que je tiens à vous expliquer :

  • Premièrement, sachez que pour une majorité de la population elpidienne, tout ce qui n'est pas hellénique et vu d'un très mauvais œil mise à part lorsque cela est à nos avantages ou qu'il y a un échange de bons procédés. Comme tout bon commerçant nous sommes prêts à faire des concessions pour arriver à un échange équivalent. Toutefois je pense qu'il y a eu méprise sur la nature première du peuple elpidien que je représente. Les elpidiens ont certes une très bonne fibre commerçante mais ont un passé guerrier ancrée en eux depuis l'Antiquité, et cette fibre guerrière reste très présente aujourd'hui mais sous la forme d'un patriotisme omniprésent. Si demain je dépose votre proposition telle quelle à l’Agora Fédérale, sachez que votre proposition sera refusée en bloc avec l’acclamation du peuple Elpide.

  • Ce qui a pu vous induire en erreur ce sont sans doute les rapports plus qu’amicaux avec le Novigrad qui s'est soldé par une véritable coopération militaire et économique. Toutefois sachez que cela a pu se faire car nous avons clairement une affinité culturelle avec notre voisin novigradien, et qu’il y a des antécédents historiques qui nous lient. Notre hellénisme nous a rassemblé mais en ce qui concerne le Lofoten ce n'est pas le cas et la mise en place d'une base avancée en Elpidia même si elle n'est dédiée qu’au ravitaillement et au repos des troupes comme une certaine forme d'asservissement de notre toute jeune République fédérale à une nation étrangère. Et je ne pourrais pas leur donner tort.

  • Deuxièmement, dans la continuité de mon argumentaire précédent si je présente ce projet demain devant mes concitoyens elpides je suis certain que les prochaines élections ne se passeront pas très bien pour le parti mercantiliste. Quand bien même vos intentions trouverait une justification à mes yeux ce ne serait pas le cas de mon peuple comme je vous l'ai déjà dit et je me retrouverai aux prochaines élections avec une coalition de droite avec laquelle soit je devrais composer ou alors tout simplement ce ne sera plus moi à la tête du pays pour le meilleur mais surtout pour le pire. Vous qui déplorez que l’Eurysie soit une poudrière, vous vous retrouveriez à la tête de la pizza avec des excités qui n'hésitent pas à mettre la mèche qu'il faut pour faire exploser cette poudrière encore une fois. Surtout si ce sont les traditionnalistes qui arrivent au pouvoir, encore les militaristes vous pourriez parler avec eux mais avec les traditionnalistes je vous souhaiterai bonne chance. Mais enfin là je suis dans la politique-fiction je ne pense pas que ce soit votre souhait. (petit sourire entendu)

  • Troisièmement, sachez que bien que nous soyons une jeune nation dans le concert les relations internationales nous avons très bien conscience de l'impact des symboles et des accords passés entre les différentes nations. Vous ne nous proposez pas de rejoindre l'ONC très bien, toutefois vous venez me proposer d'instaurer une base militaire en cas de difficulté sur le « front Eurysien ». Tout d'abord je dois déjà vous dire que je pense que le Novigrad dispose d'installations bien plus à même de pouvoir accueillir vos troupes. Ensuite sachez qu’implanter une base militaire n'est jamais anodin pour une nation et ce serait quand même indiquer au monde entier par la force du symbole que mon pays soutient ouvertement des troupes de l'ONC. Ce qui ferait indubitablement rentrer Elpidia dans une logique de bloc face au Liberaltern et a l’Unions Albienne.

  • Tout d'abord sachez que je n'ai aucune envie de faire entrer mon pays dans une logique de bloc qui ne nous concerne aucunement quand bien même nous partageons des valeurs démocratiques commune cela ne signifie pas que nous avons des intérêts communs à ce point-là. Enfin s’inscrire dans une logique de bloc finira par réduire les champs d'action et d’opportunité de notre jeune République et ça ni moi ni le peuple elpidien que je représente ne souhaite s'engager là-dedans. »

Après ce très long laïus, Méridéas pris une grande inspiration comme s'il cherchait à trouver la paix en lui-même puis déclara d'un ton beaucoup plus neutre mais sans présenter le moindre regret sur les mots qu'il venait d'employer :

« J'espère avoir été suffisamment clair et que vous comprendrez les raisons de mon refus. »
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L’atmosphère s’était nettement rafraîchie dans le salon Søderling, au point où certains se demandèrent si quelqu'un n'avait pas saboter le système de climatisation. Mais rien de quoi ébranler ni perturber le calme olympien des représentants lofotènes. Telles des statues de marbre, ils demeurent impassibles, et leur contrariété ne pouvait être décelée que par de discrets haussements d’épaules ou légers froncement de sourcils.
Lorsque l'Archonte Méridéas Péricléïde eu terminé sa long laïus explicatif, à aucun moment donné il ne fut interrompu, bien qu'au fur et à mesure des mots débités par le chef d'état elpidien, on pouvait mesurer le taux de crispation et d'agacement à la pression exercée par les mâchoires serrées et le poing figé du Chancelier lofotène.


Chancelier Atreus Fjörgyn : Excellence, merci pour cette mise au point. A notre tour désormais de vous apporter quelques éclaircissements. Premièrement, veuillez agréer de toutes mes confuses pour ce que je vais vous dire mais il me semble que madame de Vengerberg ici présente a été on ne peut plus déférente, et s’est exprimée avec l'honnêteté et la franchise qui la caractérise c'est vrai par contre avec la plus grande des politesses vous en conviendrez et n’a pas employé le moindre mot inapproprié.
Nous sommes donc en droit d’exiger le même niveau de courtoisie et de bienséance. Vous m’avez l’air bien prompt à l’emportement et à la sensibilité, dans ce qui n’est, je vous le rappelle, qu’une simple proposition, formulée avec sincérité et sans ambages. A mon tour de parler sans détour et avec la même clarté que vous : Votre surréaction est surprenante, disproportionnée et en décalage avec notre proposition, qui n'est rien d'autre qu'une suggestion. Ce n'est ni une exigence, ni même une condition, ou alors on se serait très très mal compris dès le départ.

Dans une négociation, on s’attend à ce que la partie d'en face exprime à son tour une contre-proposition, ou bien fasse d'autres suggestions. Dans le pire des cas, clore toute discussion en déclinant notre offre mais avec le tact et l'amabilité que l’on est en droit d’attendre de la part d’un diplomate ou d’un chef d’état. Ca c'était pour la forme

Maintenant sur le fond, laissez moi rendre les choses plus simple pour vous : il n’y avait rien de démesuré ni de totalement fantasque dans notre demande. De deux choses l’une soit vous vous méprenez complètement sur nos intentions, et vous surinterprétez bien hâtivement, soit nous nous sommes mal exprimés, ce qui est aussi une possibilité. Vous ne nous avez pas jugé à notre juste valeur.
Je vais vous la refaire : notre requête n’était rien de plus que de trouver en territoire allié un refuge afin de permettre à nos éventuelles troupes ou avions en détresse de pouvoir se reposer et s'abriter dans un pays amical, pas d’installer des silos à missiles pour vitrifier toute l’Eurysie ou d'utiliser votre nation comme d'un terrain d'entraînement. Tenez, une anecdote, il existe une tradition séculaire dans les Provinces-Unies. Un habitant du Lofoten portera toujours aide et assistance à un naufragé ou à un navire en perdition, et se fait un devoir moral d’aller le secourir, quelque soit sa provenance et son drapeau. Telles sont les lois de la mer qui ont régit des générations entières de marins et d'insulaires lofotènes. Qu'en est il en Elpidia ? Y trouveras t ont une main tendue hospitalière et fraternelle ou une mâchoire prêt à mordre son prochain ?

Quoiqu’il en soit, inutile de vous mettre dans cet état. Calme, mesure et tempérance sont les piliers de toute discussion diplomatique. Allons donc, qu'est-ce que vous pensiez sincèrement en venant ici ? Que nous allions uniquement discuter tricot, cuisine et de la météo qu'il fait en ce moment à Pembertøn ? Si les faux semblants, l’hypocrisie et les fioritures à n'en plus finir est-ce que vous affectionnez le plus, nous ne sommes pas effectivement les meilleurs interlocuteurs qui soient. La rhétorique communiste serait plus adaptée. Ils ont l'art et la manière de discuter avec le sourire tout en glissant de la mort aux rats dans votre verre...




Alexis de Vengerberg : Bien, bien, messieurs, allons, allons, je vous en prie, peut-être devrions nous mettre cela sur le compte des différences culturelles ? Lorsque le flegme lofotène rencontre le sang bouillonnant elpidien, ou bien quand le feu se mélange à la glace ? Cela ferait un amusant titre de film, non qu'en dites vous ? Je pense néanmoins que l’on va arrêter de servir du café, il était peut-être un poil trop fort cet Arabica. Je vais instamment demander à ce qu’on nous amène quelques tisanes à la place, si cela vous convient. Allons, détendons-nous un peu, et accordons nous sur un désaccord sans nous laisser submerger par l’émotion et les sentiments vous le voulez bien : pas de camp ni de base ni rien de ce genre. Cela vous satisfait Monsieur l’Archonte ? Si cela vous mets dans de tels états, nous n’en parlerons plus, promis. Nous avons peut être effectivement surévalué le degré de confiance de notre relation et la chaleur de nos échanges. Recentrons la discussion je vous prie.

tisanepourcalmerlesardeurs

En aparté, la vice-chancelière se pencha vers sa droite, s'enquérir de la conseillère d'état fédérale aux affaires étrangères, qui ne semblait guère plus émue que cela, ce qui l'intrigua fortement. Les Provinces-Unies s'étaient toujours montrés fort et intransigeants en matière de diplomatie et de relation internationale.
En exclusivité ci dessous la petite conversation discrète susurrée entre Willow Rosenberg et Alexis de Vengerberg qui ne peuvent être entendus par leurs interlocuteurs



chuchotements


Vice-chancelière Rosengerg : Et bien voilà qui promet, ne devrions nous pas remettre à leur place ces deux petits mâles arrogants et imbus de leur personne à la place qui est la leur ? M’est avis qu’ils n’ont pas bien compris la situation, on leur fait un geste commercial, alors que c’est la première fois qu’on travaille avec eux, et ils nous crachent ainsi à la figure ? Je vous trouve bien trop avenante et douce Mme De Vengerberg, je vous ais connu plus acerbe et incisive. Après tout, que pouvons-nous bien espérer d’autre de la part d’anciens esclavagistes, ces rustres d’Eurysie…ils me rappellent ces horribles Francisquiens.



Alexis de Vengerberg : Ne vous méprenez pas mon amie, je m’en suis cogné des bien plus coriaces et des bien plus acides. Je présume que dans leurs pays rares sont les femmes qui leur tiennent tête et qui prennent les décisions qui importent. Je sais comment manœuvrer avec ce genre d’individus, il faut les laisser penser qu’ils ont gagné et satisfaire leur égo de mâle, cela fonctionne presque tout le temps. Ce qu'ils prendront comme de la faiblesse ne sont qu'un chemin détourné pour parvenir à nos fins. Cours de psychologie 3ème année.



Alexis de Vengerberg : Messieurs, à partir de maintenant et compte tenu de vos propos, je vous vois deux options. Je vais vous les exposer, la première :
1) vous n’êtes ici que pour affaire et pour récupérer un contrat d’armement, ce qui signifierais que vous ne rechercher rien d’autre qu’une relation contractuelle de type client fournisseur. Si c’est le cas un déplacement jusqu’ici eut été superflu et non nécessaire, quelques e-mails et coups de téléphones auraient suffit et vous aurait épargné bien de la peine. Vous auriez ainsi pu éviter un long et couteux voyage en terre nordique. Si c'est le cas, désolé de vous avoir fait perdre votre temps, vous serez chaleureusement remerciés et nous nous séparerons en bons termes mais cela n’ira pas plus loin.

2) La deuxième option, et c’est celle que je privilégie et j’espère que vous abonderez dans mon sens, vous attendez autre chose de plus construit et développé que celle d’être un simple client lambda pour le Lofoten, dans une relation de type gagnant-gagnant. Nous devrions tous chercher à obtenir de l’autre un terme avantageux qui les satisfasse sans léser l’autre partie. Sachez toutefois que nous ne sommes pas nés de la dernière neige et que monter sur vos grand chevaux ou élever le ton de la voix dès qu’on formulera une proposition ne m’impressionnera guère et n’aura pas l’effet escompté. Mettons de côté nos différences culturelles, apprenons à nous connaître mutuellement et travaillons ensemble à bâtir un nouveau pont entre l’Aleucie et l’Eurysie.




Chancelier Atreus Fjörgyn : Dans tous les cas M. l’Archonte, et peu importe l’option que vous choisirez je concluerais par ceci : " un Lofoten paie toujours ses dettes et ne revient jamais sur les engagements qu’il a pris"

Aussi l’incident et les écueils de cette rencontre ne seront pas repris à votre actif, et nous honorerons l’intégralité des termes de notre contrat, jusqu’à la dernière ligne. Nous ne reviendrons pas là-dessus, il y va de notre crédibilité et je dirais même de notre honneur. Les nordiques ont beaucoup de défauts, mais ce sont des personnes fiables sur lesquelles vous pourrez toujours compter. Et nous savons nous montrer généreux envers les nations amies, car nous accordons une grande valeur à cette notion quelque peu désuète mais très importante à nos yeux : l'amitié. Nous sommes une nation stable, solvable et loyale, une denrée rare par les temps qui courent, et cela ne serait pas du luxe quand on voit vos voisins, qui appelons un chat un chat, ne sont rien de moins que des bouchers qui se complaisent dans les bains de sang et la surenchère de tueries de masse.
Et je terminerais par ceci, comme dit l’adage populaire ici, n'oubliez jamais que le Nord se souvient.
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Méridéas : « Monsieur le chancelier... »

Démarchos coupa la parole sans commune mesure à son ancien élève avec un regard lourd de sous-entendu réprobateur. Qu'importe sa position d'Archonte il le connaissait bien, d'ordinaire agréable et d'un calme olympien dès qu'il s'agissait de son pays la fibre patriotique de Méridéas avait tendance à reprendre le dessus et en laissant libre cours à ces émotions primaires. Toutefois cette fois il est certain que le café qui avait été servi n'y était pas du tout étranger.

Démarchos (adressant un regard entendu à Alexis de Vengerberg) : « Monsieur le chancelier Atreus Fjörgyn, Madame Alexis de Vengerberg, il semblerait en effet que le café que vous servez à cette table, qui est au passage fort délicieux, soit légèrement un peu trop fort pour nous elpides qui ne sommes pas habitués à une telle qualité. Cela couplé à plusieurs heures de vol vous vous doutez bien que les mots du premier représentant du peuple d’Elpidia ils ont pu... quelque peu ... échapper à toute mise en forme diplomatique si j'ose dire. La tisane sera en effet bienvenue pour tout le monde. Quant à votre proposition Madame de Vengerberg, Il est certain que nous sommes largement dans la deuxième option toutefois en tant que simple conseiller je ne peux pas me faire le porte-parole du peuple elpide qui vous fournira sans aucun doute une réponse plus détaillée après avoir bu sa tisane. »

Le conseiller spécial de l'Archonte envoyer un regard appuyé à ce dernier lui en citant de boire d'un trait la tisane. Méridéas maugréa en grec puis but d'un trait la tisane. En l'espace de quelques longues secondes il se sentit apaisé comme si ce liquide magique lui avait supprimé tous les maux : le trajet en avion, l'hospitalité climatique du Lofoten, et une proposition qui lui avait paru peu avenante. Après une dizaine de secondes pleine de tensions et de silence l’Archonte repris.

Méridéas : « Il est vrai Madame de Vengerberg, que mes mots et mon ton n'ont sans doute pas été à la hauteur diplomatique devrait être un hellène et encore plus un Archonte de la République Fédérale d’Elpidia et pour cela je m'en excuse la manière la plus plate. Disons que je pensais que la présentation de l'alignement diplomatique de mon pays semblait avoir été assez clair virgule et disons que votre proposition m'a quelque peu... surpris. Ce petit malentendu est aussi dû au fait que je ne m'attendais pas à une approche aussi directe de votre part sur un sujet aussi sensible, et je dois l'avouer le sang guerrier de mes ancêtres n'a fait qu'un tour. »

Le ton plus calme et plus doux de l'archonte réchauffa quelque peu l'atmosphère sans pour autant que l'on atteigne les chaleurs du Sud d’Elpidia.

Méridéas : « Même si la forme n'y était pas mes très chers hôtes, le fond reste le même je me dois de décliner votre proposition purement et simplement. Pas que je souhaite forcément vous mettre des bâtons dans les roues loin de moi cette idée alors que je souhaite garder Elpidia en bon terme avec le maximum de nation toutefois tout de même que votre proposition a de quoi interpeller avec le timing au niveau international.

Je pense que vous voyez où je vais en venir, Chancelier Atreus Fjörgyn ? Même si mon pays semble seulement s'occuper de ses affaires et ne pas trop vouloir s'immiscer dans les affaires des autres nous gardons un œil attentif sur la situation internationale et notamment sur ce qui se passe actuellement au Prodnov. Sans que j'apporte de jugement de valeur pour les deux camps qui semblent se profiler, je vois d'un très mauvais œil le schéma et la rhétorique guerrière qui semble se profiler là-bas.

Et là votre proposition tombe comme par miracle... quand même avouez que c'est assez curieux. Vous comprenez donc très bien que mon pays qui n'a absolument aucun intérêt dans l'espace maritime environnant le Prodnov ne vois pas l'intérêt d'accueillir une base militaire même s'il s'agit uniquement d'un soutien logistique. Je ne souhaite pas embarquer mon pays dans quelque chose que je ne souhaite pas.

Puis soyons honnêtes jamais un tel projet ne passera à l'Agora Fédérale même au sein de mon propre camp, alors autant que je ne vous fasse pas un coup en traître en vous disant oui pour vous faire plaisir en sachant pertinemment que ce ne sera pas applicable derrière
. »

Il jeta un regard à son conseiller qu'il fait un petit signe discret de la main d'un air de dire « c’est okay mais ne refoire pas tout ».

Méridéas : « Enfin excusez-moi encore d'avoir accaparer la parole mais c'est comme ça chez nous les hellènes, nous sommes des guerriers dans l'âme mais nous l'oublions souvent nous sommes aussi de grands philosophes qui adorons parfois palabrer pour pas grand-chose. Toutefois je souhaite terminer mon petit monologue mettre au point quelques petits éléments chancelier.

Je me doute bien qu'en venant ici nous n'allons pas discuter seulement de tricot, de cuisine ou même de la météo comme vous dites. Non pour être honnête je m'attendais à parler en profondeur commerce, finance, transport aérien, échange culturel et scientifique. Il est vrai que mon erreur a peut-être été d'aborder le sujet de l'armement en premier lieu qui je vous avoue même si j'ai un certain intérêt pour le matériel militaire que vous produisez, j'ai vécu suffisamment la guerre pour ne plus m'extasier sur ce genre de chose. Sans doute en voulant expédier quelque chose que je considère comme de la paperasse administrative je vous ai peut-être donné un mauvais signal, car pour moi le plus intéressant c'est tout le reste que je vous ai cité à l’instant. Ce sont des sujets que je maîtrise moins mais qui ont tendance à de plus en plus me passionner.

Comprenez mon peuple sort de 1 500 ans de quasi-entre soit, avec des conflits quasi permanents et une vision diplomatique n'allant pas plus loin que le fleuve Bayron. Nous sommes passés à côté de beaucoup de choses et nous souhaitons combler notre retard en ouvrant pour la première fois les yeux sur le monde. Nous sommes comme des enfants à qui on offrirait la vue pour la première fois alors vous comprenez, toutefois en ce qui concerne la guerre nous en avons bien trop goûté pour l'instant et même si certaines factions dans mon pays serait prêt à y retourner ce n'est pas mon avis et j'espère que l'histoire ne me donnera pas tort.

Ainsi pour répondre à vos belles envolées lyriques, qui n'ont fait que répondre aux miennes Chancelier, ce que vous trouverez en Elpidia ce seront donc : des chercheurs, des philosophes, des commerçants mais aussi des enfants tous animés d’une curiosité dévorante qui ont hâte de découvrir le monde. Je crois fondamentalement qu'il est sain pour mon pays de sortir de cet ethnocentrisme hellénique.
»

Après un légers sourire Méridéas lança : « J'espère que mon monologue ne faisait pas trop communiste ? »
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La pression et la nervosité s'étaient abaissées de plusieurs crans dans le salon, les poings s'étaient décrispés, et les mâchoires desserrées laissaient même esquisser quelques sourires. Cétait cela aussi la diplomatie, un jeu où la maîtrise des nerfs, des corps et du langage sont autant de facteur déterminants pouvant faire basculer l'issue d'une rencontre dans un sens comme dans l'autre.

L'intervention salvatrice il faut le dire de M. Demarchos tomba cependant à point nommé, et permit de désamorcer la tension qui régnait entre les différents représentants. Les deux chefs d'états qui s'étaient donc parlés avec franchise avait également eu le mérite de clarifier et d'effectuer une mise au point nécessaire pour l'intérêt de la continuité de ce débat.



Chancelier Atreus Fjörgyn : Vous avez totalement raison monsieur l'Archonte Meridias, bien sûr que cela n'était pas fortuit, nous ne laissons jamais rien au hasard, et cela peut sembler paradoxal alors que nous sommes connus pour être férus de jeux de plateau et de casinos.
Pourtant nous ne jouons pas à la roulette en ce qui concerne la diplomatie internationale. Si nous sommes parvenus à ce niveau, c’est bien en sélectionnant soigneusement et avec lucidité nos alliés tout en apportant un soin particulier à commercer profitablement avec les nations qui partagent les mêmes intérêts et idéaux que nous.

Je comprends tout à fait votre positionnement, nous avons vécu également longtemps dans l'isolationnisme le plus complet, après la fin de notre âge d'or et la chute de notre empire commercial, à l'époque où nous avions des comptoirs sur chaque continent. Mais je digresse, je digresse. Vous ne voulez pas insulter l'avenir et je le conçois.
C'est que j'ai compris, c'est que le monde continue d'avancer, d'évoluer, et de changer, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire, nous pouvons l'ignorer, le déplorer, le fuir même, mais cela n'entravera pas sa marche, et finira par tous nous impacter.
Le commerce et les échanges se sont mondialisés, il nous faut l'accepter. Penser qu'il suffit de s'emmurer et prier très fort dans un coin que rien ni personne ne nous atteindra est une chimère.
Voyez j'ai de loin votre don naturel pour la philosophie, mais je pourrais discourir des heures sur la géopolitique internationale.
Bref nous voilà remis sur les rails, tous bien disposés à poursuivre cette conversation sous de bien meilleurs hospices qu'elle n'avait commencé ?


Alexis de Vengerberg : Absolument, et encore toutes nos plus plates excuses pour le café, nous l'aimons effectivement très corsé ici, un peu comme le caractère des Lofotens. Et encore, vous n'avez pas goûté notre alcool local, mais chaque chose en son temps. C'est donc entendu, et votre bonne foi et ainsi que votre diligence diplomatiques nous apparaissent sincères et sont prises en considération à leur juste valeur. Nous tenons également à faire notre mea culpa pour cet empressement et notre il faut le dire, ambition pour la région d'Eurysie du Sud. C'est que lorsqu'il s'agit de défendre et promouvoir les idéaux républicains, nous avons tendance à mettre les moyens pour y parvenir.

En ce qui concerne les bons du trésors elpidiens et les équipements et véhicules militaires, je crois que tout est en ordre et qu'il est inutile de nous attarder sur le sujet. C'est un contrat en bonne et dûe forme, et je ne cache pas que nous sommes très heureux de compter parmi nos clients une nation proche et alliée de notre plus indéfectible soutien le Novigrad. Nous espérons que ces produits vous donneront entière satisfaction.

Pour le reste, je vous laisse l'initiative, nous sommes ouverts à toutes les propositions, qu'elles soient commerciales, politiques ou culturelles. J'imagine que je ne vous apprends rien mais notre pays est l'un des leaders mondiaux en terme de fourniture de pétrole brut et de gaz, de quoi diversifier et sécuriser vos approvisionnements. Nous maîtrisons cette industrie depuis voilà plus d'un siècle maintenant. Nous sommes également plutôt fiers d'avoir développé et promu les énergies renouvelables, cela peut vous semblez paradoxal mais nous sommes convaincus de la fin imminente des énergies fossiles, voilà pourquoi nous avons massivement investit dans le développement et la recherche d'alternatives viables et pérennes : solaire, éolien, hydrolien, biomasse, hydro-électricité, usine marémotrice...
Et nous avons également, l'industrie de la pêche et du bois, cela va de soi, mais également la finance, la pharmacie, les transports, et bien entendu les services de divertissements. L'être humain a besoin de se divertir et de s'épanouir librement, c'est aussi vital que de manger, boire, et respirer vous en conviendrez. Voilà pourquoi les sociétés communistes sont voués à disparaître, elles sont austères, tristes et mornes à souhait. Quand le seul divertissement que vous offrez à votre population est un défilé annuel de chars pétri de propagande et des exécutions publiques, il ne faut pas s'étonner qu'elle finisse par se détourner ou se révolter.

En terme de besoins, notre pays importe massivement de la nourriture, nous ne sommes pas un pays agricole, loin de là, et les métaux rares et précieux, dont notre sous sol manque cruellement. Ah du fer, du cuivre et du nickel, ça pas de soucis, mais les terres rares, ce matériau indispensable pour le développement de nos nouvelles technologies, et bien nous sommes dépendants presque à 100% de nos partenaires nazuméens.

Le libre-échange et les accord multilatéraux sont pour nous des gages de stabilité et de croissance pour tous, nous pourrions peut être envisager quelque traité qui irait en ce sens, bien que la distance entre nos deux pays est importante, nous avons déjà pris de tels engagement auprès de nations situées sur d'autres continents, du Nazum à l'Afarée, en passant le Paltoterra évidemment.

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L’atmosphère c’était énormément détendus après les dernières interventions, ce qui lâcha un léger sourire de décontraction à Méridéas Péricléïde. Demarchos gardait quant à lui son éternelle impassibilité, sans pour autant paraître froid ou quelconque, c’était sa démarche habituelle du « vieux sage » qui ne semblait pas choquer ses hôtes. Méridéas le regarda d’un air entendu, Demarchos lui donna un feuillet où il était noté en langue grecque « Oikonomía » (Economie). Méridéas ouvrit le feuillet et le plaça devant lui comme pour l’utiliser en cas de pense bête. Il faut dire que les sujets allez être nombreux.

Méridéas : « Malheureusement pour vous, et pour moi... je n’ai absolument pas ces ressources rare, nous dépendons comme vous des aléas des marchés internationaux pour ces types de ressources bien que nous en importions encore en relative en faible quantité pour un pays de notre acabis.

Passons, de mon côté Elpidia possède des ressources en métaux de bases, fer, nickel, acier, mais je me doute que ça ne va pas vous intéresser grandement au regard de vos ressources actuelles.

Cependant j’ai une ressource en question qui pourrait vous intéresser vous... et surtout vos industries pharmaceutiques. Regardez plutôt cette plante.
»

L’Archonte sort de son livret un sachet avec une plante avec une odeur douce et agréable. Alors que ses hôtes la regardait avec attention, l’Archonte fit signe à son mentor de prendre la suite.

Démarchos : « Cette plante que l’on surnomme chez nous Sideritis Scardia, est très connus pour ses vertus thérapeutique dans la médecine traditionnelle hellène. Tandis qu’en Novigrad les pratiques de l’élevage et de l’utilisation de ces plantes ont été oublié nos traditions sont resté avec le temps et ont permis une belle évolution de la médecine traditionnelle hellènes. Cette plante est utilisée aujourd’hui pour effectuer du thé, appelé communément thé hellène des montagnes.

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Cette plante est actuellement utilisée chez nous pour soigner ou tout du moins soulager tout genre de maux : diarrhée, colite, allergies, rhumes, toux, grippes, et problèmes respiratoires. Elle est aussi utilisée pour traiter les plaies et les blessures par usages externe. Enfin récemment nos chercheurs de l’Université des Sciences de Minea ont découvert que cette plante avait des vertus importantes qui sont encore insuffisamment exploité. En effet d’après ces recherches cette plante aurait des vertus contre les maladies neurologiques en permettant une stimulation de l’activité cérébrale, et permettait de retarder l’arrivée des cancers chez des personnes à risques (sur le plan génétique).

Pourquoi je vous parle de cette plante ? Tout simplement car la médecine en Elpidia reste assez traditionnelle, et du fait de notre histoire notre médecine militaire est celle qui s’est le plus développé au détriment de la médecine civile qui est resté plus traditionnelle. De ce fait nos industries pharmaceutiques sont aujourd’hui incapable de synthétiser la quintessence de cette plante médicinale traditionnelle alors que celle-ci pourrait s’avérer capital pour la recherche dans de nombreux domaine.
»

Méridéas : « Ainsi je viens vers vous avec l’offre suivante qui se compose en deux parties :
  • Premièrement, la possibilité d’exploiter cette plante médicinale en exclusivité dans vos laboratoire de recherche et d’en décliner des médicaments de toute sorte. Il faut dire qu’actuellement elle est très peu vendue à l’étranger et n’existe aux dernières nouvelles en quantité qu’en Elpidia. En étant le partenaire privilégié de vos laboratoires pharmaceutiques, ces derniers exploseront le marché international du médicament avec des produits novateurs.
  • Deuxièmement, la recherche devra se faire en coopération avec les instituts de recherches public elpide. De plus nous souhaiterions qu’Elpidia deviennent un lieu de fabrication privilégié pour de futur médicament à base de Sideritis Scardica. Pour nous cela sera gagnant en termes d’emploi et de recherche et pour vos laboratoires pharmaceutiques Elpidia pourrait constituer la nouvelle porte d’entrée pour inonder le marché eurysien de ces futures nouvelles productions. »

Après un petit temps de pause il feuilleta rapidement les pages de son feuillet puis repris la parole avant que ses hôtes n’aient pu dire un autre mot.

Méridéas : « J’en profite aussi vu que l’on parle « business » comment ont dit chez vous. Nous serions intéressés par deux de vos technologies qui sont... disons incongrues mais aussi diablement intéressantes.

Tout d’abord dans le secteur de l’énergie vos éoliennes semblent être le produit qu’il nous faut pour la production d’électricité dans les zones montagneuse des Mont de Minos. Cela pourrait devenir une véritable source d’électricité alternative au charbon dans la région.

Enfin concernant le domaine du transport nous serions intéressés par vos dirigeables pour nos vols intérieurs mais aussi pourquoi pas d’ouvrir une ou plusieurs lignes entre nos deux pays. L’avion est certes une belle technologie pour les longs courriers mais il semble moins adapté pour les vols internes avec une consommation de carburant vol pour si peu.

Je m’extase devant ces bijoux de technologie mais je dois bien l’avouer, je n’y connais pas grand-chose à tous ces engins. C’est pour cela que je serais bien heureux d’en connaitre un peu plus sur le fonctionnement de vos différents engins, notamment en termes de sécurité, de logistique, de praticité tout simplement.
»

Méridéas pris son verre d’eau bien frais après avoir débité son petit discours et fit signe à ses hôtes qu’il avait fini de parler.
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La discussion diplomatique prit un nouveau tournant, après les débuts quelque peu tumultueux où chacun avait prit ses marques et sonder les potentiels et limites des uns et des autres, un tournant beaucoup plus appréciable et consensuel, puisqu'il s'agissait d'économie et d'accord commerciaux, le domaine de prédilections des Lofotènes, où ces derniers peuvent laisser libre cours à l'expression de leurs talents de négociants.

La proposition de l'Archonte concernant la plante Sideritis Scardia intrigua il faut le dire les représentants des Provinces-Unies qui restèrent toutefois crédules face à ceux qui apparentait à un remède traditionnel de grand-mère,qui tenait plus du folklore que d'uné véritable découverte biologique sensationnelle.

Mme Rosenberg s'épancha de nouveau aurpès de la conseillère d'état aux affaires étrangères :


apparté entre la vice-chancelière et la conseillère d'état aux affaires étrangères

- "Par toutes les Valkyries de Midgard, on leur offre du pétrole, du bois, du cuivre à tarif préférentiel et eux ils nous proposent quoi ? des malheureuses feuilles de thé ? Allons donc, nous sommes à un sommet inter-étatique, pas au marché du dimanche matin ! "

- " Oh madame Rosenberg, je dois avouer que mes premières pensées ont également convergé vers les vôtres, toutefois nous ne devons pas faire montre d'arrogance ni de suffisance, il s'agit peut être d'une ressource inestimable avec une grande valeur culturelle aux yeux des Elpidiens, cela serait leur faire affront que de leur refuser ces feuilles de thé comme vous dites. Comme dans toute négociation, il faut commencer petit et montrer crescendo, je connais fort bien la technique."


Alexis de Vengerberg hocha la tête et arbora un sourire circonstancié, technique de base que chaque diplomate se doit de maîtriser à la perfection :


"-Et bien Archonte Méridéas, monsieur Demarchos, nous en serions honorés, en effet, le potentiel de cette plante que je dois bien vous avouer, nous ne connaissons pas du tout ici, intéressera pour sûr les scientifiques des départements recherches et développement de nos nombreuses firmes pharmaceutiques. Toutefois, même si les applications thérapeutiques seront j'en suis persuadée, très importantes, cela semble quelque peu hasardeux dans le sens où une plante peut être cueillie et vendue par n'importe qui, je veux dire par là, qu'il ne s'agit pas d'une molécule révolutionnaire, et les débouchés ma foi, hypothétiques bien que prometteurs. J'aimerais donc si cela vous convient et que j'ai bien compris vos propos, que soit bien confirmé par écrit qu'une concession d'exploitation de manière exclusive nous procurera la garantie que vous ne distribuerez pas à toutes les entreprises pharmaceutiques de vos partenaires cette plante miraculeuse. Le monde de l'industrie, et plus encore celle du médicament, est hyperconcurrentiel, et le vol de brevets ainsi que l'espionnage industriel font partie désormais de la norme, et tous les pays se lancent dans ce qui est désormais connue sous le nom galvaudé d'"intelligence économique.

Si c'est le cas et que nous sommes sur la même longueur d'onde, nous serions très enthousiastes à l'idée de travailler en étroite collaboration avec vos instituts de recherche publique, et de développer un partenariat scientifique et industriel, avec l'une de nos firmes bien connues, telle que la Thylacine Corporation, qui dispose déjà des technologies et savoirs les plus avants -gardistes dans le domaine. Les deux parties de votre proposition sont acceptables en l'état. Bien pour le reste de vos demandes, je laisserais notre Chancelier s’exprimer, car ils s'agit de points sensibles beaucoup plus stratégiques."



" - Merci madame de Vengerberg, en effet, pour rebondir sur votre intérêt pour les éoliennes, je ne puis que vous féliciter de faire le choix de cette énergie alternative, 100% renouvelable, et contrairement aux idées reçues, bien plus rentables sur le long terme que ne laissent à supposer les climato-sceptiques et les réfractaires aux changements. Les énergies carbonées ne sont plus viables, nous vivons sur nos acquis et nos idées du siècles dernier, attachés viscéralement par peur de l'évolution et de la transformation de notre époque. Le relief et la position géographique particulière du Lofoten font que nous sommes régulièrement balayés par les vents polaires et de l'est. Et je ne vous parle pas des îles septentrionales du Ponant, battus par des souffles glacés dignes des colères d'Odin. Quoiqu'il en soit, nous serions heureux de partager ce savoir faire et toutes les techniques liées à la construction et à l'implantation d'éoliennes. L'entreprise NorthStream Power est passée maître dans l'art de bâtir des éoliennes robustes en un temps records. Si vous avez l'occasion de vous rendre en Afarée, vous pourrez admirer certains des champs éoliens les plus mirifiques en Althalj. Il faut savoir que les vastes plaines désertiques offrent une prise au vent incroyable et quasi continuellement.
Voilà un contrat qui va dans le bon sens et que nous serions heureux de développer avec vous. D'ailleurs la technologie évolue, des éoliennes nouvelle génération, elles sont horizontales, font beaucoup moins de bruits, prennent moins de place, et sont actionnées même par vents faibles.


eoliennesfuturiste


Le Chancelier Fédéral marqua une pause, car il allait aborder le dernier point soulevé par l'Archonte, et non des moindres, car Atreus Fjörgyn se passionnait littéralement pour cette spécificité des Provinces-Unies, à savoir l'épopée de la conquête des cieux par les ballons dirigeables

" - ah, je vois que nos zeppelins ne vous ont guère laissez indifférent. C'est une chose assez singulière et peu répandue dans le monde, et c'est un particularisme dû à notre histoire, une période peu reluisante qui a duré près de 50 ans. Les Provinces-Unies ont vécus, entre 1879 et 1927 sous le règne de l'austère et xénophobe Chancelier Vållenberg et sa politique ultra-isolationniste. Cette période appelée Le Grand Repli qui nous as fait perdre de nombreuses et précieuses années dans la recherche en aéronautique, alors en plein boom en Eurysie.
Vållenberg, qui ne croyait pas au développement de l'aérien civil, avait par ailleurs fait le choix d'investir à marche forcée dans les aérostats et les ballons dirigeables, alors certes moins couteux que les avions, mais bien moins rapides.
Voilà pourquoi nous nous déplaçons toujours en zeppelin, mais aujourd'hui je vous assure, ces derniers sont beaucoup plus confortables, performants, et rapides que les premiers modèles bien que le coeur de leur technologie de propulsion reste inchangée : la combustion de l'hélium. Et il se trouve que le hasard fait bien les choses car nos réserves de ce gaz rare, beaucoup moins inflammable que son cousin l'hydrogène, sont disponibles en très grandes quantités. A vrai dire aujourd'hui, je pense sans me tromper pouvoir dire que nous sommes le premier producteur d'Helium au monde puisque nous sommes les seuls à en consommer autant.
Encore une fois, nous serions ravis de pouvoir vous vendre des dirigeables à usage interne, ainsi que le carburant à base d'hélium nécessaire à leur fonctionnement. Nous avons deux principales compagnies, la L.Z, la compagnie historique fondée en 19ème siècle, et la société Airlander, beaucoup plus récente, qui commercialise les plus gros zeppelins, les Belugas, pour les vols long-courriers et traversées inter-continentales. Par ailleurs, une concession sur l'exploitation de lignes entre Elpidia et Pembertøn serait le signe intangible et visible par tous de ces nouveaux liens qui uniront nos peuples, un pont supplémentaire bâti entre la Nord-Aleucie, et l'Eurysie du Sud.

zeppelin

Nous vous proposons en plus de vous fournir ces aérostats de nouer un partenariat via un Institut de Formation des Pilotes de Zeppelin. Et oui, car je dois vous dire que c'est un appareil très difficilement manœuvrable, totalement différent des avions ou appareils modernes. Les capitaines de dirigeables possèdent des compétences et des formations très très spécifiques. "


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L’Archonte écouta avec attention la réponse de ses interlocuteurs. Il se gratta le menton face au scepticisme sous-entendu dans les propos de Madame de Vengerberg. Il lança un regard interrogateur à son conseiller qui hocha la tête en signe d’approbation, l’Archonte sentait qu’il n’avait pas été assez claire sur la présentation de la plante médicinale traditionnelle hellènes. Même s’il n’était pas forcément à l’aise sur ce sujet qu’il maîtrisait si peu sur le plan médical, il connaissait au moins les rouages économiques de la récolte et la production de cette plante qui rassurerait au moins ses hôtes. Du moins c’est ce qu’il espérait.

Lorsque le Chancelier Fédéral pris la parole cette fois l’Archonte eu des étoiles dans les yeux. Ces bijoux de technologies lui paraissaient surréaliste, comme si le Chancelier lui racontait un futur dystopique qui n’existerait quasiment jamais. Certes sur le plan scientifique en Elpidia plusieurs expériences concluantes avaient été menée pour le fonctionnement de ce genre de système durant le XIXe et le XXe siècle mais ils avaient été considérés comme peut rentable à l’époque en l’absence d’avancé technologique suffisante. Toutefois aujourd’hui cela semblait à la portée de la jeune République d’Elpidia, et il n’allait certainement pas laisser passer l’occasions que la patrie des sciences et des inventions ne se prive de ces outils technologiques formidable.

Après quelques instants de silence l’Archonte repris ses esprits et déclara :

« Je crois qu’il y a eu une petite incompréhension, qui je pense est dû à un raccourci de notre part, sur le sujet de notre plante médicinale nationale, la Sideritis Scardia. Cette plante fait l’objet d’un élevage de la part de producteurs privés locaux mais dans le cadre strict de la loi, c’est à dire dans le cadre d’un élevage "à l’ancienne" sans pesticide, ni OGM de sorte à garder toutes les propriétés de la plante. De ce fait cette plante ne se retrouve quasiment plus à l’état sauvage sauf dans des coins reculés des Monts de Minös, et n’est donc pas accessible à tout un chacun.

De plus je vous rassure cette plante bien qu’elle puisse paraître aux premiers abords anodins est considérée chez nous comme une véritable ressource stratégique dans le secteur médical elpide. Bien qu’elle soit présente dans nos remèdes les plus anciens qui peuvent s’avérer douteux aujourd’hui elle est toujours très utilisée dans divers breuvages médicamenteux dans le domaine médical et paramédicale elpide qui ... il faut vous l’avouer... du fait des conflits incessant en Elpidia a gardé des pratiques datant du siècle précédent.

A cela s’ajoute que nous sommes les seuls producteurs à ma connaissance de cette plante médicinale et bien que nos capacités de production nous permettraient d’exporter une bonne quantité vers l’étranger, nous estimons que cette ressource est bien trop précieuse en cas de nouvelle crise majeure.

Toutefois au regard de nos dernières recherche scientifiques, nous sommes dans l’impossibilité technologique d’extraire la quintessence "médicale" de cette plante c’est pourquoi nous n’aurons donc aucun mal à ce que vous (et vos entreprises) deveniez notre acheteur exclusif à l’étranger pour nos plantes. Après évidemment il y aura toujours une part importante qui sera dédié au marché intérieur, qui restera toujours prioritaire pour combler nos besoins.

Après je vous avoue que nos chercheurs ont un doute sur la survivabilité de nos plantes sur votre territoire dont les conditions météorologiques dépassent largement les températures les plus extrêmes des Mont de Minös. C’est pour cela que pour une première approche nous sommes prêt à accueillir en Elpidia vos entreprises de santé avec des privilèges en terme de taxation pour aider à une implantation dans les meilleures conditions.
»

L'Archonte pris un verre d’eau frais puis repris son monologue :

« Concernant les éoliennes, au regard de ce que vous me dite je pense qu’il nous faudra évidemment une étude approfondie du territoire elpide de la part de vos ingénieurs. Je pense que la prise au vent sur les montagnes au sud de notre pays serait très intéressante, mais cela poserait sans aucun doute des problématiques sur le plan technique.

Toutefois...
»

L’Archonte regarda sont conseiller et lui toucha quelques mots en grec l’air interrogatif. Démarchos réfléchi quelques instants et lui répondit sur un ton plus professorale savant.

« ... C’est donc bien ce que je pensais. Je pense qu’il y aurait de quoi exploiter certaines plaines et collines au Nord d’Elpidia qui pourrait faire l’affaire pour implanter des fermes à éolienne.

Enfin...
»

Méridéas repris un verre d’eau fraiche... c’est qu’il parlait beaucoup.

« Enfin disais-je. Concernant vos dirigeables c’est une véritable aubaine logistique et technologique pour nous.

Pour rentrer plus dans les détails commerciaux, nous ne voyons aucun inconvénient que vous ayez le monopole d’exploitation sur la ligne entre Utopia, notre capitale, et Pembertøn. Ce sera une source de revenu pour vous et une épine dans le pied en moins de notre côté, vu que cette technologie serait une véritable (re)nouveauté pour nous.

De notre côté nous serions prêts à vous acheter une bonne dizaine de dirigeable qui aurait la charge de la gestion des vols, de la formation des pilotes en coopérations avec vos institutions, et de la maintenance par une compagnie nationale spécialement crée pour les vols internes en dirigeable.

Enfin de ce que vous me dites actuellement la compagnie Airlander me semble la plus appropriée avec ses modèles très long courrier conçu pour les vols intercontinentaux.
»

Alors qu’il s’apprêtais à rendre la parole au chancelier, Demarchos fronça les sourcils et lança une phrase en grec. Méridéas, exprima une légère désapprobation fit signe à Demarchos qu’il avait raison.

« Avant que vous me répondiez. Je porte à votre attention que je souhaiterais aborder avec vous par la suite un ultime sujet sur le plan culturel et linguistique, donc si vous aviez d’autre proposition à me faire dans le domaine des "affaires" n’hésitez pas afin qu’on évite de partir dans tous les sens comme me l’a fait remarquer mon cher Demarchos. »
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Le Chancelier Fédéral repris une tasse de café, ainsi qu'une petite douceur à la cannelle, oui il avait un faible inavoué pour les pâtisseries et les sucreries, ce qui lui valait souvent les remontrances de la première dame.

Atreus Fjörgyn : Et bien merci pour cette clarification Archonte Méridéas concernant cette merveille botanique la Sideritis Scardia. Tiens je suis moi même surpris d'avoir pu la prononcer correctement du premier coup. Je pense pouvoir dire sans me tromper que c'est typiquement dans le périmètre d'activités de la Thylacine Corporation, notre major dans le domaine des biotechnologies et produits pharmaceutiques.

Et je doute qu'ouvrir des laboratoires et usines de production directement sur votre territoire soient un prolbème pour eux, bien au contraire, leur stratégie industrielle et commerciale est justement basée sur l'exploitation directe des ressources sur leur site d'origine. Seulement...


Le Chancelier fit une pause et regarda du coin de l'oeil sa conseillère d'état fédérale aux Affaires Etrangères qui compris le signal, et poursuivit les props du chef de l'état...


Alexis de Vengerberg : ...seulement vous devez savoir que cette multinationale a une réputation que nous pourrions qualifier de quelque peu sulfureuse. Son PDG est un homme fantasque dont la boussole morale peut sembler de prime abord...étrange. La firme qui a des sites un peu partout dans le monde est régulièrement accusée de manquement éthiques et de jouer avec le feu sur le plan des manipulations génétiques. Pour être totalement transparent avec vous, l'entreprise est actuellement l'objet d'une enquête de la part d'une commission parlementaire.

Vous le savez, les Lofotens ont un sens aiguisé des affaires je pense que vous l'avez compris, et nous croyons plus que tout au bien fondé et inhérent du commerce. Toutefois nous croyons également au respect des règles de fonctionnement, et même le marché et les entreprises, aussi libres qu'elles peuvent l'être, doivent se comporter avec une certaine forme d'éthique et être respectueuses des obligations réglementaires et civiques.
Mais cela n'enlève rien au fait que la Thylacine Corp est un formidable fleuron de notre industrie, le fer de lance dans la recherche et le développement de la bio ingéniérie, qui a permit de réaliser des progrès et des avancées spectaculaires dans le domaine pharmaceutique.



Le Chancelier repris la parole :

Atreus Fjörgyn : Merci madame de Vengerberg, comme d'habitude, vous avez retranscrit avec fidélité et brio le fond de ma pensée mieux que je n'aurais pu l'exprimer moi même.
Pour ce qui est des champs éoliens, notre compagne semi-publique, la North Stream Power est tout à fait adaptée à ce genre de projets et pourra vous donner entière satisfaction. Leurs éoliennes haut performance nous ont permit de finaliser notre transition énergétique, et tourner la page définitivement des énergies fossiles. Enfin presque, à 90% je dirais, nous visons effectivement l'horizon 2020 pour une énergie totalement décarbonée.

En ce qui concerne nos ballons dirigeables, et je vois votre appétence et votre vif intérêt pour ces aéronefs et ce moyen de transport, somme toutefois atypique, et bien je suis très heureux de voir que nous partageons un engouement pour cette technologie rétro si j'ose m'exprimer ainsi.
Airlander, qui est une compagnie entièrement privée, gère et exploite les lignes transocéaniques et intercontinentales. Les énormes dirigeables que vous avez pu voir sur les brochures, les Beluga I et II, sont particulièrement adaptés aux vols en haute altitude et sous atmosphère froide, l'hélium ayant tendance à l'expansion sous nos latitudes polaires. Ils peuvent transporter non seulement des passagers mais également du frêt. Ils ont un énorme avantage, ils peuvent attérir et décoller en rase campagne, mais représentent en revanche un encombrement non négligeable en milieu urbain.
Pour les lignes intérieures nécessitant peu ou pas de frêt, notre compagnie nationale, la L.Z, l'une des plus vieilles entreprises lofotènes, vends également des dirigeables, et est spécialisée dans l'exploitation des vols intérieurs et moyens courriers. Les Seawolf I et II sont moins impressionnants que leurs cousins les Beluga, mais ils sont plus maniables, plus légers, et permettent de s'amarrer aux bâtiments et aux grattes ciels. Une prouesse incroyable j'en viens toujours à me demander comment ils font ça.

Que diriez vous donc, de faire l'acquisition d'une dizaine de ces dirigeables ? Bien entendu, le carburant en hélium gazeux concentré et la formation des pilotes feront parti de la transaction.

Et la conversation reprit de plus belle afin de conclure sur le volet culturel.

Atreus Fjörgyn : Je pense que madame Rosenberg mon estimable vice-chancelière sera la plus à même de parler culture avec vous monsieur l'Archonte, c'est tout à fait son domaine de prédilection, je n'ai guère son talent ni l'étendue de son savoir.

Willow Rosenberg : Allons, allons monsieur le Chancelier, pas de fausse modestie, nous pourrions débattre des heures sur les plus beaux chefs d'oeuvres de l'art surréaliste lofotène du début du XXème siècle.
Votre excellence, Archonte Méridéas et monsieur Demarchos, comme à la plupart de nos alliés et fidèles partenaires commerciaux, nous proposons une facilitation de l'obtention des visas étudiants dans le cadre de programmes d'échanges universitaires. Notre pays détient je crois le record en matière d'études longues, et nos étudiants déferlent littéralement dans les universités étrangères. Réciproquement, nous accueillons beaucoup d'étudiants étrangers, dont découle une émulation et un enrichissement multi culturel certain. Nos facultés de médecine sont renommés, nos écoles de commerce, de droit et de finance aussi, mais il est vrai que paradoxalement nos filières scientifiques et techniques ne sont pas aussi plébiscitées que celles à l'étranger. Il existe donc un programme facilitant l'accès, le logement, et le financement d'études de ce type, avec des pays tels que Makt, le Jashuria, l'Alguarena, le Novigrad par exemple. Il arrive fréquemment que les étudiants s'y installent définitivement par ailleurs, créent des entreprises, et montent leurs affaires, faisant bénéficier à leur pays hôte de leurs nombreuses connaissances et savoirs. Je sais que vous avez un apriori sur les nations membres de l'O.N.C, mais comme vous pouvez le constatez, nous ne faisons pas que de la diplomatie et de la défense commune, le développement du négoce reste et demeure notre priorité. Nous sommes stables, fiables, démocrates convaincus, avec certes nos problèmes de société, ça c'est certain, quel état moderne n'en a pas aujourd'hui, mais je crois pouvoir dire sans me tromper et avec une certaine forme d'ironie, qu'il y a peu de risque de rafles ou d'exécutions d'étrangers dans notre pays, et que les Elpidiens seront formidablement reçus et accueillis, comme le furent vos voisins novigradiens, malgré les évidente différences culturelles qu'il ne faut pas nier pour autant.





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L’Archonte écouta avec attention les commentaires de son homologue Lofotèn et de la conseillère d'état fédérale aux Affaires Etrangères, sur la société Thylacine Corporation qui ne l’inquiéta pas le moins du monde. Il s’était déjà quelque peu renseigné auparavant sur les sociétés qui seraient potentiellement intéressé par la Sideritis Scardia et Thylacine Corporation était parmi les grands favoris du fait de leur expertise importante en la matière. Toutefois il se doutait bien qu’il devrait faire preuve de prudence quant à des pratiques peu éthique surtout lorsqu’il s’agira de toucher à La plante nationale. Sur ce point il se montra rassurant face à ses hôtes :

« En ce qui concerne Thylacine Corporation nous avons effectué quelques recherche en amont et nous savons à quoi nous attendre. Nous serons intransigeants avec leur agissement en ce qui concernerait d’éventuel pollution des sols dû à un usage trop intensive de la terre, toutefois nous n’avons pas de réglementation établie concernant l’usage des OGM car tout simplement il n’y en a que très peu. Les agriculteurs elpides n’ont aucunement confiance en ces OGM ce que je peux bien comprendre, mais les entreprises qui le veulent peuvent les utiliser, tant qu’aucun impact sur les sols, les nappes phréatiques et la santé des consommateurs est en jeu. Nous resterons donc vigilants et nous suivrons avec attention les rapports d’enquête de votre commission parlementaire. »

Lorsque le chancelier aborda la question de l’éolien et du transport via dirigeable, l’Archonte sourie, il voyait encore une fois toute la passion d’Atreus Fjörgyn sur les sujets de l’énergie et du transport aérien. Les yeux du Chancelier parlait même beaucoup plus que les mots qui sortaient de sa bouche, l’Archonte sentait qu’il croyait entièrement en ce qu’il disait à l’inverse de tous ces têtes de commerciaux et de diplomates qui passait par son bureau à Utopia.

« Vos éoliennes me semblent donc parfaitement en ordre, il ne manquera plus qu’a effectuer les études de terrains nécessaires avec les cités et les localités qui souhaiteraient accueillir des parc éoliens. J’espère pour nous que cela nous permettra à l’avenir de nous passer du charbon fossile qui nous extrayons à Minea. Même si cette énergie est à moindre coût pour nous vu que nous sommes producteurs et consommateurs cela nous permettrait d’être beaucoup plus autonome et de vendre notre production sur les marchés internationaux. Ces investissements se finiront au final par être forcément gagnant pour nous !

Enfin concernant, vos dirigeables...
»

Méridéas s’arrêta net en regardant à nouveau la brochure comme s’il avait un doute sur son choix. Ses hôtes attendirent poliment que l’Archonte ait fini sa petite recherche l’air compréhensif pour un non-initié. Demarchos s’enquit de comprendre ce qui tracassait son ancien élève, qui lui répondit par une vive lueur dans son regard, indiquant qu’il avait fait son choix :

« Concernant vos dirigeables, pour la ligne Utopia-Pembertøn, comme convenu je laisse la compagnie Airlander gérer la ligne, les modèles de dirigeable (qui je suppose selon les modèles les billets seront plus ou moins onéreux), ainsi que le récolte des bénéfices de la ligne.

Pour les lignes intérieures je pense que pour le moment seulement 5 dirigeables de modèle Seawolf I seront suffisant pour les premières lignes. Sachez que notre réseaux aérien intérieur est de base très faible pour des raisons historiques et géologique les grandes cités du sud étant situés dans des terrains vallonnés et voir montagneux. De ce fait je préfère partir sur 4 lignes test avec un dirigeable « de rechange » qui relieront Utopia à chacune des capitales des autres Etat-Cités pour le moment qui serviront de véritable test en terme technique, logistique et en termes de confiance de la population.

Par contre je me demandais s’il était possible d’acquérir les licences de fabrications pour les dirigables Seawolf I, moyennant je me doute une compensation financière si nécessaire. Premièrement car se faire livrer des dirigeables à plus de 7 000 km serait un peu pénible pour répondre à la demande intérieure et impose toujours un risque pour le transport de tel engins sur de si longue distance. De plus je suis certain que si le marché fonctionne de nombreuses entreprises d’aéronautiques seraient intéressée de pouvoir fabriquer eux même des Seawolfs voir de créer véritablement leur propre modèle.

Enfin, nous souhaiterions convenir par avance de prix relativement fixe concernant le combustible principal qui est l’Helium. Vous avez quasiment le monopole sur le marché avec les plus importantes réserves du monde et quasiment l’unique producteur d’Helium. Je souhaiterais donc convenir d’un prix fixe afin d’avoir une visibilité pour les coûts fixes pour nos futurs compagnies nationales de dirigeables.

Je sais que je prends un peu d’avance sur les choses en partant du principe que mes concitoyens adopteront très vite ce nouveau moyen de locomotion, mais que voulez-vous, vous être très convaincant quand vous parler de dirigeable Chancelier, que je ne peux m’empêcher de me projeter positivement.
»

Enfin lorsque Willow Rosenberg avait expliqué le topo auquel il s’attendait d’une nation ouverte comme le Lofoten, il ne put s’empêcher de sourire lorsque qu’elle fit une petite référence à peine masquée sur certains pays d’Eurysie qui avaient pris l’habitude de faire n’importe quoi avec les populations étrangères sur leur territoire :

« A vrai dire madame Rosenberg, mes a priori et mes désaccords avec l’ONC ne concerne que le modèle dont celle-ci se positionne à l’international et surtout récemment en Eurysie. Mais je n’ai aucun doute que sur le plan intérieur les pays membre de l’ONC sont des pays stables et accueillant avec lesquelles nous pouvons traiter sur le plan culturel et commerciale de manière plus confortable qu’avec d’autre pays de mon continent.

Passons ce petit aparté sinon nous repartirions encore plusieurs heures sur des désaccords qui ne se résolveront pas aujourd’hui d’un claquement de doigt. Nous sommes complètements en phase avec ce que vous nous proposer. L’échange étudiant et plus globalement l’échange inter-université serait tout simplement parfait pour ouvrir notre jeunesse sur le monde. Pour notre part vous vous en doutez les matières tel que les mathématiques ainsi que les matières littéraires tel que le droit, l’économie, la philosophie et la Science politique sont nos points forts. Cependant sur les sciences chimiques et technologique nous accusons un retard certains pour des raisons historiques.

Mais j’avais aussi une idée particulière en tête qui viendrait aussi compléter cet échange culturel entre nos deux nations. Nous souhaiterions construire un Institut Hellénique à l’Etranger dans votre capitale à Pemberton. Cet institut servirait grandement les échanges entre les cultures lofotène et elpide, en remplissant de multiple fonction : office d’information et de réservation pour un éventuel voyage en Elpidia pour vos populations, dispense de cours de langue grecque, bibliothèque elpide avec à disposition des manuels, des atlas et encyclopédie mais aussi de la littérature typique d’Elpidia. Ce lieu pourrait ainsi à la fois servir de point de repère culturel pour nos futurs étudiants expatriés et pourrait permettre de tisser des premiers liens entre nos deux peuples via le prisme culturel.

Qu’en pensez-vous ?
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