07/08/2013
03:37:03
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Rencontre diplomatique entre Priscyllia et le Royaume des Pays-Plats - Page 2

La reine discuta avec sa délégation pendant trois minutes puis, la reine se leva puis, dit solennellement :

"Les Pays-Plats acceptent la signature du traité, sans amendement supplémentaires. Nos deux pays ont les mêmes conditions, pourquoi demander autre chose ? Le 13 juin, des élections sont déjà aux programmes. Je peux donc ajouter les élections de quatre délégués à Mooiazië : un pour la sécurité des navires, un pour la sécurité des marchandises, un pour la sécurité des passagers et un porte-parole. De plus, des marins et des dockers vlaklandais travailleront au maintient de la ligne Mostika-Mooiazië que je nommerais à présent de dubbele M. Je vous laisse signer le traité en premier M. Koliman. Vous et votre peuple m'avez accueillit, malgré un nuage sombre au début."

La reine regarda Idriss Koliman et ajouta avec humour :

"De plus, votre demande de signature est plus haute que la mienne."

La reine alla s'asseoir puis se munit d'un stylo.
Un petit rire de l'assemblée accueillit la pointe d'humour de la reine. Parti tendue, l'atmosphère s'était considérablement apaisé au fur et à mesure des négociations, jusqu'à la ratification finale de l'accord. Un frémissement de satisfaction parcourait l'échine de la grande majorité des porte-paroles : certes, parce qu'ils avaient fini leur journée et allait pouvoir se détendre dans une des nombreuses fêtes qui parcourait Aërola tous les soirs, mais aussi parce qu'ils savaient pertinemment que le traité qu'ils venaient de ratifier était d'une importance capitale pour Priscyllia.

Idriss Koliman se leva, et prit le papier dans les mains de la porte-parole, avant de le poser sur le rebord d'un strapontin, le signant d'un geste rapide. Il se mit alors au centre, la feuille dans une main et le stylo dans l'autre, et s'addressa, les bras ouvert et un large sourire au lève, à l'ensemble de l'Assemblée :

Qu'il en soit ainsi !

Les applaudissement commencèrent à fuser.

Il se dirigea ensuite vers la reine, lui tendant le papier et le stylo, et s'adressa à elle plus bas, sur un ton presque complice.

Si vous voulez qu'il en soit ainsi, bien entendu, madame.
Ce qu'elle attendait, ce que son peuple attendait, elle allait l'obtenir, plus qu'une signature, rien qu'une. Une signature décisive pour l'avenir des deux états. La dirigeante des Pays-Plats, pour faire durer le suspens, se leva et dit d'un ton amical :

"Je suis heureuse de voir tant de personnes, impatientes, attendre que je signe. Vous pourrez penser que je suis sadique et vous aurez raison dans un sens et, dans un sens seulement. Cela m'amuse assez de voir des personnes dans le suspens et l'attente. Attente qui a assez duré d'ailleurs."

Elle prit donc le stylo l'air amusé puis dit en signant sur ce même ton complice :

"Et bien...qu'il en soit ainsi mesdames et messieurs où, "dat hij

in dat is dus" comme on dit chez moi."


Il lui rendit le stylo puis dit d'un ton amical :

" Par les monts et par les plaines. Dans la neige et dans le vent, à travers le monde entier se lèvera vos partisans. Du moins, je l'espère pour vous."
Un tonnerre d'applaudissements, mêlé de sifflements et de cri de joie traversa la salle, pendant que les lourdes portes de chêne s'entrouvraient.
Les porte-paroles commencèrent doucement à sortir de la salle, se réunissant pour certains dans le hall d'entrée pour discuter, d'autres partant directement en ville. Un cortège de voiture attendait les porte-paroles devant la Station.

Idriss Koliman, toujours dans l'hémicycle, s'adressa à la reine, deux verre des champagne priscyllien à la main.

Et bien, que de joie madame ! Vous souhaitez un verre? proposa t-il en lui tendant le récipient. Je vous présente monsieur Fanfrelat, c'est un soldat des FRAPs, du bataillon de protection des personnalités publiques. Il va vous montrer vos appartements pour cette nuit dans la Station d'Accueil Diplomatique, et il s'occupera du convoi qui vous ramènera à l'aéroport demain matin. Pour ma part, je vais devoir m'éclipser d'ici peu. Je vous souhaite le meilleur, à vous, votre peuple, et votre pays !

Au côté d'Idriss, un vieil homme en tenue militaire se tenait en réserve, les mains poliment derrière le dos. Il portait une élégante moustache grise, et camouflait sa coiffure délabré par le temps avec un képi de soldat priscyllien. Cependant, on sentait bien qu'il ne s'était pas battu depuis bon nombre d'années.

Marcelin Fanfrelat, pour vous servir, ma reine. Je vous accompagnerais à vos appartements dès que vous le souhaiterez. annonça t-il solennellement en s'inclinant légèrement.
La reine parut perplexe, elle fixa le militaire dans les yeux puis, lui dit un peu timidement, par peur de le vexer et qu'il croit qu'il est pris pour un majordome :

"M. Fanfrelat, je vous souhaite bien le bonjour. Je pense aller me coucher assez vite, j'ai un emploi du temps chargé."

La reine but son verre de champagne priscyllien tout en remerciant M. Kolman et en faisant des éloges sur le champagne. Après une petite heure, Mme Zwart salua M. Kolman puis suivie le soldat de la FRAPs et lui dit avant d'entrer dans sa chambre :

"Vous savez M. Fanfrelat, vous n'avez pas à vous incliner devant moi, je suis humaine, comme vous. Ce n'est pas parce que je suis une invitée que je dois être traitée comme tel. Bonne nuit, monsieur."

Elle referma la porte et alla se coucher.

"Il me fait penser à mon père." se dit-elle.

Son père étant mort depuis quelques semaines, la jeune filles de 28 ans avait encore cette blessure au fond d'elle, mais elle doit le cacher...
La nuit fut longue et joyeuse pour la plupart des Aëroliens, qui firent la fête comme bon leur semblait, à leur habitude.

A 9 h du matin, Fanfrelat alla toquer à la porte de la reine. Lorsque celle-ci l'entrouvrit, elle eu l'occasion de découvrir le vieil homme dans l'exact même tenue que la veille.

Madame, le convoi est formé devant la station, et prêt à partir vers l'aéroport. Je me suis chargé de la sécurité de la route cette nuit, il ne devrait pas y avoir de problème. Deux camarades vont s'occuper de mettre vos bagages dans un véhicule différents du convoi, pure question de sécurité. Veuillez me suivre !

Le soldat attendit le temps qu'il fallut pour que les bagages soient collectés et que la délégation des Pays-Plats soient prête au départ.

Puis il descendit les marches de la Station à grand pas, la Reine et sa délégation le suivant. Le hall était vide et silencieux, accueillant simplement quelques soldats du bataillon de défense des personnalités publiques, qui allait rejoindre les rangs du convoi.
La petite troupe sortit du bâtiment en silence, l'avenue était presque vide, à l'exception du convoi et de quelques passants matinaux.
Fanfrelat s'arrêta devant la porte d'un petit véhicule noir, et l'entrouvrit.
Il glissa à la reine :

Je souhaiterais m'excuser pour tous dérangements que mes manières eut put provoquer chez vous hier. Il se trouve que j'ai connu et servi une famille royale, fut un temps. Ce temps est révolu, depuis mon immigration à Priscyllia, mais j'imagine que les vieux réflexes de la domination reviennent. En tout cas, je vous souhaite un bon voyage, madame.
"Avant de partir monsieur, rétorqua-t-elle, je tiens à vous dire que suis contre ce genre de domination. S'il y a des travailleurs chez moi, je leurs demandes de ne pas me traiter comme une reine de droits divins. De plus, peut-être l'avez-vous remarqué, je ne les appelle pas mes domestiques, ni mes esclaves d'ailleurs. Chez moi, on est franc. Je sens aux mots que vous employez et au sous-entendu que vous avez fait, que ne m'appréciez guère et je comprends. Je suis une reine. Or, je ne domine pas le peuple je le médiatise. Mais, il est vrai que, dans un état anarchiste, si je peux l'appeler "état", il est normal que je sois considéré pour une dominatrice. Bonne continuation M. Fanfrelat. Et, j'espère que vous n'aurez pas à subir les caprices d'autres dirigeants et que vous n'aurez plus à vous incliner devant un être égal." Sur ces mots, la reine entra dans la voiture puis partit pour l'aéroport. Elle entra dans son avion privé où elle partit pour 5 358 km, soit plus de 7h de vol.
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