04/06/2013
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.press | Presse peprovite - Page 2

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Accord trouvé entre le PCR, le GMDO et le PRCP, Malyshev Alexei confirmé premier ministre !

Le suspens était de moins en moins présent ces dernières heures, alors que les rumeurs allant dans le sens de négociations fructueuses commençaient à se confirmer. Malgré le huis clos dans lequel ses menaient ces dernières, des indices ont commencé à laisser comprendre que les choses allaient dans le bon sens. C’est désormais confirmé, les trois chefs de partis ont, chacun devant leur QG de campagne respectif, annoncé en conférence de presse avoir trouvé un accord pour former un gouvernement. Forts de cinquante-cinq élus, ils n’auront aucun mal à s’imposer à la Sborka.

Comme rien ne les oblige à le révéler le contenu programmatique et les concessions faites par chacun restent encore floues. Les prochains jours devraient donc être révélateur de la future politique du Prodnov puisque Malyshev Alexei, après avoir été confirmé premier ministre par la Sborka, devra nommer ses ministres. Le nombre et les postes accordés à chacune des trois formations politiques nous permettront d’y voir plus clair sur les choix d’orientation pour les cinq prochaines années.

Un discours sur la place du peuple est prévu pour demain et devrait, une fois que la Sborka aura voté la confiance, sonner le coup d’envoi du mandat. La conférence de paix au Royaume de Svobansky-Normanie sera certainement un baptême du feu pour les relations internationales peprovites et pour Malyshev Alexei qui a prévu de s’y rendre en personne pour représenter le pays. On sait que plusieurs dossiers important seront traités lors de cette réunion, mais ce sera surtout l’occasion d’échanger avec le gouvernement Pharois et Albien et les gouvernements communistes eurysiens également présents, qui, dans le programme du Parti Républicain Communiste du Prodnov, avaient été présentés comme des alliés naturels. A voir quelle forme cela prendra concrètement, et si celle-ci différera des déclarations lancées dans le feu de la campagne.
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Cérémonie d’investiture de Malyshev Alexei : un discours qui donne le ton !

C’est une cérémonie qui rappelle les grandes messes communistes du Prodnov. L’armée rouge au grand complet se tenait au garde-à-vous sur la place du Peuple, face au balcon où le nouveau premier ministre, Malyshev Alexei, a donné son premier discours officiel. C’est peu de dire que celui-ci donne le ton, la rhétorique est martiale et vindicatif, l’ennemi clairement désigné : à l’ouest, les envahisseurs de l’ONC et les forces contre-révolutionnaires ont ébranlé l’ouvrage de la glorieuse révolution et fracturé le Prodnov.

La Slovo se propose de vous en livrer ici un résumé des grands axes.

Désormais, ils séparent femmes et enfants, frères et sœurs avec des barbelés et des miradors, au nom d’une idéologie meurtrière, et spolient le peuple de ses bien en les revendant aux étrangers. Les Prodnoviens sont-ils condamnés à redevenir de simples prolétaires, à trimer pour que des bourgeois reçoivent la plus-value de leur travail ? Voilà le destin promis par l’ONC, une vie de chaînes dans une parodie de liberté. Nous vous offrons la liberté, pourvu que vous puissiez l’acheter. Voilà le slogan des capitalistes.

Acheter, tout peut s’acheter, y compris la loyauté, à coup de places et de fontaines, de centres urbains bétonisés et de produits de consommation jetables, on promet aux Prodnoviens une existence tournée autour du labeur et de la jouissance vide. A nouveau le peuple du Prodnov courbe l’échine pour des maîtres étrangers, ennemis de la nation et ennemis de classe.

En tant que dernier territoire souverain du Prodnov, Peprolov est continuateur et porteur de l’unité du Prodnov, le dernier bastion de résistance face aux envahisseurs, la République portera désormais le nom de Prodnov et arborera ses couleurs. Le système politique et social sera entièrement refondé pour incarner à nouveau le phare rouge de l’Est, l’avenir des régimes populaires et sociales du grand slave. Nulle division entre les peuples ne sera tolérée car une grande fraternité de classe nous unie à présent.

Dès à présent, la République Sociale du Prodnov s’attellera à bâtir le communisme de demain, un nouveau modèle capable d’inspirer les autres nations du monde, et de résister à l’assaut de ses ennemis. Un refuge pour les opprimés du monde entier, une main secourable pour les camarades qui partagent eux aussi l’idéal révolutionnaire et égalitaire. La République de Peprolov est le nom bâtard, topographie, donné par les Albiens, il ne nous convient pas. Nous ne sommes pas un fragment périphérique, nous sommes les héritiers de la Sociale ! et donc les héritiers des valeurs internationales de liberté, d'égalité et de fraternité entre tous les prolétaires. Aujourd’hui, le Prodnov renait.

Un discours inspirant qui a reçu les ovations de la foule, Malyshev Alexei confirme ainsi non seulement sa volonté de rester fidèle au programme défendu pendant la campagne, mais également ses ambitions. Il n'en fallait pas plus aux Peprovites, toujours en attentes d'un chef charismatique à suivre, pour une nouvelle épopée glorieuse.

Alors pour la première fois, écrivons-le dans nos lignes : adieu Peprolov, vive la République Sociale du Prodnov ! Vive le communisme !
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Nouveau drapeau, nouvel hymne, et ce n’est que le début

Depuis que la coalition rouge s’est constitué en gouvernement, les choses bougent vite à Peprolov, très vite. Exit la République de Peprolov, un nom assez peu adapté aux ambitions du pays, celui-ci est officiellement devenu la République Sociale du Prodnov, se plaçant de facto comme héritière de la République du Prodnov, un rôle également revendiqué par Staïglad.
Alors, devons nous nous attendre à une copie conforme du modèle politique d’avant la crise ? Pas tout à fait, on sent que la guerre civile, la présence pharoise et la division du pays ont laissé des traces, sans parler du fait qu’aucun Chef Suprême ne se dessine et que le gouvernement est une coalition qui inclue un parti d’obédience communiste libertaire. Pas question donc de retourner à la dictature, le vote ne passerait pas. Pour les critiques de la démocratie, il faudra donc gouverner avec des compromis, et peut-être n’est-ce pas plus mal.


République populaire parlementaire, qu’est-ce que cela signifie ?

On avait l’habitude des républiques populaires comme des dictatures à parti unique, tolérantes des différentes lignes pouvant cohabiter en son sein, mais dépourvues d’élections hors du cadre du parti. En RSP, ce ne sera pas le cas, les élections restent ouvertes à toutes les sensibilités de l'échiquier politique – dans les limites de quelques règles qui restent à formaliser, il faudra donc rester prudent – et les partis non communistes peuvent parfaitement concourir sans craindre de pressions.

Le caractère « populaire » de la république se trouve donc au niveau de ses institutions de contrôle, plébiscitant largement la démocratie directe et la structure des conseils pour organiser et encadrer la vie politique prodnovienne. Si pour l’heure, on peine encore à voir dans quelle direction la coalition rouge souhaite nous emmener, Malyshev Alexei, le premier ministre, a promis une réforme rapide des forces militaires et de police, sans doute pour contenter le GMDO, son allié.

Plusieurs projets de caisses de sécurité sociale, alimentaire et de l’énergie seraient également sur la table, à l’initiative du PCR cette fois. On sent que la priorité du Parti Républicain Communiste du Prodnov est d’abord de s’assurer la fidélité de ses deux alliés, sans qui le pays deviendra ingouvernable.


Nouveau drapeau

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Relativement classique pour une République populaire, le drapeau rouge orné du marteau et de la fauscille s’autorise toutefois deux fantaisies. D’une part, le trident, symbole de l’océan du nord, rappelle l’encrage régional du Prodnov malgré son caractère internationaliste. Ensuite, les deux bandes vertes, couleur de fertilité, évoquent pour leur part les deux oblasts de Galkovine et Peprolov, unis par-dessus la mer.

Malyshev Alexei a assuré en conférence de presse être actuellement en pourparlers avec la République Sociale de Lutharovie afin de rattacher définitivement les deux régions sous un seul gouvernement peprovite. En conclusion de son discours, le premier ministre a également promis de rajouter deux autres bandes vertes au drapeau très bientôt.


Nouvel hymne


S’il a pendant un moment été envisagé de reprendre l’acien hymne du Prodnov, le gouvernement a finalemet choisi de s’en détacher pour proposer une nouvelle et unique musique, plus adaptée à la situation. Si le GMDO et le PRCP on continué d’affirmer souhaiter reprendre l’ancien hymne, mais préférer attendre la réunification pour cela, le PCR a avancé une explication différente, que le choix d’un hymne neuf visait avant tout à se distancier des crimes du précédent régime, sans toutefois en renier l’héritage.

Une question complexe et qui n’en finit pas de diviser la gauche prodnovienne, et ce malgré sa victoire dans les urnes. Il semble que la décision de laisser de côté « Mon Armée » l’ancien hymne, en soit le dernier avatar en date.

« Le Prodnov est jeune à nouveau » est donc l’hymne de la République Sociale du Prodnov, une variation d’une chanson populaire traditionnelle de la région, dont les paroles ont été réécrites pour correspondre aux besoins du régime.

Le drapeau du ciel du matin
Le premier pas est important dans la vie
Entendez-vous tanguer, au-dessus du pays
Les vents des attaques furieuses

Refrain :
Et la bataille recommence
Et le cœur est mal à l'aise dans la poitrine
Et le Prodnov est jeune à nouveau
Et la Révolution marche en avance

Et le Prodnov est jeune une fois de plus
Et la Révolution marche en avance

Les nouvelles s'envolent aux quatre coins du monde.
Croyez-nous, ô ancêtres
Il y aura de nouvelles victoires
De nouveaux guerriers se lèveront !

Refrain

N'attendez pas de miséricorde du ciel
N'épargnez pas votre vie pour la vérité
Dans cette vie, camarades
Nous nous en tenons uniquement à la vérité

Refrain

Il y a de la chaleur et des chutes de neige dans le monde
Le monde est à la fois pauvre et riche
La jeunesse de la planète entière est avec nous
Notre brigade de rêve mondiale !


Des changements principalement cosmétiques pour le moment, mais qui donnent le ton. C'est bel et bien une page de l'histoire du Prodnov qui se tourne sans qu'il nous soit à ce stade permis de dire si ce sera pour le pire ou pour le meilleur. Une chose est certaine cependant : la population semble heureuse d'avoir un cap après deux années d'incertitude, peu importe au fond la forme que celui-ci prend, ce qui compte est de marcher à nouveau vers des horizons chantants. Ou prétendus comme tels.
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Réformes militaires : le tournant Krayevsky

Tandis que sur le plan juridique et social, les réformes promises peinent encore à faire l'objet d'annonces officielles, la faute aux difficultés à trouver un compromis entre la ligne communiste orthodoxe du PRCP et celle communiste libertaire du PCR, du côté de l’armée, en revanche, plusieurs chantiers commencent déjà à voir le jour et dessiner la future stratégie du Prodnov en matière de défense.

La raison tient certainement à ce que cette responsabilité a été toute entière confiée à Krayevsky Lavr Yanovitch ainsi qu’aux officiers du GMDO qui ont une idée assez claire de leurs ambitions en matière d’affaires militaires. Première étape : mettre sans tarder sur pied un nombre significatif de soldats professionnels capables de former la nouvelle génération d'appelés à servir sous les drapeaux. La société prodnovienne, longtemps organisée autour des responsabilités militaires, s’est retrouvée quelque peu amputée suite à la chute de l’armée rouge, pendant la crise du Prodnov. Constat d’impuissance, désertion, perte de cadres et d’officiers stratégiques, l’armée rouge peine à encaisser les chocs, laissant la population orpheline de sa présence.

Si nombreux sont ceux qui se réjouissent du relâchement de la présence militaire dans leur quotidien, ils sont tout aussi nombreux à exprimer sinon une nostalgie du fonctionnement du précédent régime, au moins un attachement à l’armée et aux figures du soldat, que ce soit par élan patriotique, fascination martiale ou esprit revanchard, l’armée demeure un pilier important dans la vie des Prodnoviens, et jouit d’un capital sympathie assez peu bousculé.

Toutefois, une enquête un peu plus approfondie révèle que ces bonnes dispositions dissimulent avant tout des sentiments ambiguës. L’armée, au Prodnov, c’est à la fois le bourreau et le protecteur. Le bâton et la carotte. La violence et la justice. Jusqu’à la crise, tous les hommes majeurs étaient ainsi tenus de faire un long service militaire de trois ans dans l’armée rouge. Une formation qui, dans une société assez marquée par le conservatisme et les valeurs traditionnelles, laisse souvent un souvenir globalement positif. Les brimades, après tout, endurcissent le corps et l’âme, les mauvais moments à passer ne sont qu’une part nécessaire et naturelle de l’existence qui n’est pas un long fleuve tranquille, et il y a la camaraderie, le dépassement de soi, la valorisation, l’exercice physique et le sentiment d’utilité. Sans parler de l’admiration et du respect que suscitait la vue d’un uniforme militaire lorsqu’on déambulait dans les rues de la ville pendant les temps de permissions.

Dans un pays marqué par un certain arbitraire et une violence de l’Etat, s’en remettre à l’armée, demander l’arbitrage d’un officier de passage ou l’aide d’une patrouille, c’est l’assurance, pour un ancien conscrit, de recevoir du respect et une oreille attentive. Les soldats s’écoutent entre eux, sont solidaires, et comme toute la société prodnovienne (mâle) est ou était composée de militaires, une certaine fraternité martiale unissait la population.
D'ailleurs, bien qu'elle demeure le bras armé de la dictature, l’armée a également pu représenter, pour le petit peuple, une alternative au pouvoir sans limite du corps des fonctionnaires d’État. Tandis que certains fils et filles d’apparatchiks esquivaient leurs trois ans de service, le véritable prolétaire, lui, n’avait pas moyen d’y échapper. Ressuscitait alors de fait une forme de solidarité de classe entre les vétérans du contingent et la critique de l’oisiveté bourgeoise que scandait le gouvernement dans ses slogans et sa propagande pouvait être retournée secrètement contre lui et contre ses fonctionnaires grassouillets. Plus justes, plus proches de la population car issus directement de celle-ci, les militaires ont progressivement été amenés à incarner un contre-pouvoir face aux abus et l'arbitraire froid de la bureaucratie.

Évidement, tout cela n’occulte en rien la violence dont a fait preuve l’armée rouge à de nombreuses reprises, contre la population du Prodnov. Reste néanmoins que sa disparition a laissé un vide, comme si la société s’était soudain retrouvée privée d’un de ses piliers, remplacé par une police de bric et de broc, improvisée sur le tas, mal formée et assez indigne de confiance.

Le GMDO, en la personne de Krayevsky Lavr Yanovitch, nouveau ministre des Armées et de la Défense, entend donc colmater la brèche. Outre le recrutement d’une armée régulière de dix mille hommes à l’horizon fin 2009, le ministre a ainsi assuré travailler à se donner les moyens de réinstaurer le service militaire – une opération logistique assez lourde compte-tenue de la durée de celui-ci et du manque d’effectifs de l’armée rouge.

Mais surtout, Krayevsky Lavr Yanovitch a annoncé la création d’une garde rouge, composée de membres de la société civile, mobilisables à tout moment en cas de guerre mais surtout habilités à protéger et servir les citoyens de la République Sociale en faisant si nécessaire usage de la force. Une réforme qui vise à palier rapidement le manque criant de forces de l’ordre sur le territoire de la RSP, le respect de la loi étant pour le moment toujours assuré par l’armée pharoise suppléée d'une force de police locale constituée à la hâte.
Equivalent de la gendarmerie dans d’autres pays, la garde rouge s’en distinguera néanmoins en cela qu’elle se veut populaire, c’est-à-dire composée de soldats-citoyens et non pas de professionnels. N’importe qui souhaitant s’engager se verra proposer une formation de trois mois, à l’issu de laquelle il sera invité à participer à l’organisation d’une force de sécurité prolétarienne, autorisée à porter les armes et faire respecter la loi par l’usage de la violence. Un système qui ressemble de loin aux groupe de défense autogérés en vigueur à Kotios, à la différence que la garde rouge sera toutefois pilotée par la hiérarchie militaire, affiliée à une caserne et des officiers de supervision générale à qui elle sera tenue de rendre des compte.

Parce qu’elle se veut être un liant entre le peuple et l’armée, et parce que Krayevsky Lavr Yanovitch semble déterminé à réhabiliter les valeurs militaristes du Prodnov, fondées sur le respect de l’ordre et de la hiérarchie, la garde rouge cherche à recruter au sein des nouvelles générations. Elle parie pour cela sur leur conscience citoyenne pour les pousser à l’engagement, mais joue aussi sur la menace que fait peser l’ONC, l’avancée des troupes étrangères ayant déjà causé un grand exode et la fuite de milliers de réfugiés politiques au moment de la crise. « Plus jamais ça » est donc un mot d’ordre assez fréquent sur les affiches incitant à se porter volontaire, et de fait qu’on retrouve dans la bouche de ces-derniers.


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Fondation de la BAGUE et de la BILLE

L’autonomisation du Prodnov se poursuit. Dans le soucis de ne pas dépendre uniquement des services secrets Pharois, « un obstacle objectif à toute possibilité de souveraineté nationale », le Premier Ministre, Alexei Malyshev et son ministre de l’Intérieur, Yakov Opokin Vladislavovich, ont annoncé la création de deux bureaux de sécurité intérieure et extérieure : la BAGUE et la BILLE. Acronyme de « Bureau Armé pour la GUerre Extérieure » et « Bureau Intérieur de Lutte contre L’Ennemi » ils auront pour fonction de permettre les conditions politiques et militaires de l’indépendance du Prodnov.

Indépendance des Pharois, d’une part, et de l’ONC d’autre part, Vogimska compris. Un exercice d’équilibriste, donc, puisqu’il s’agit à la fois de travailler à la libération du Prodnov à l’extérieur, comme à l’intérieur. D’où la nécessité de deux bureaux distincts. De fait, tout le paradoxe tient en ce que la BAGUE est susceptible de collaborer avec des services secrets étrangers, donc, avec la C.A.R.P.E. pharoise, tandis que la BILLE aura précisément pour travail de lutter contre. Une situation menant au cloisonnement des administrations, des méthodes et des formations, ce qui pourrait conduire à des problèmes logistiques et à un risque de télescopage de leurs missions.

Une difficulté que le gouvernement espère parvenir à surmonter en débloquant des budgets tout à fait conséquentes – quoique tenus secrets – pour ses deux nouveaux bébés. D’après des estimations réalisés par nos confrères du Journal de Pharot, les sommes investies dans la sécurité intérieure et extérieure depuis l’élection de la coalition rouge à la Sborka auraient doublé voire triplé. Des dépenses qui auraient fait lever quelques sourcils aux Pharois, soit dit en passant, non que le Syndikaali ait son mot à dire sur la manière dont le Prodnov gère sa politique intérieure, mais la RSP n’étant toujours pas autonome dans un grand nombre de secteurs de l’économie et perfusée aux importations pharoises, il n’est pas étonnant que ces-derniers puissent s'agacer de voir une part grandissante du PIB national partir dans la défense, plutôt que dans la réindustrialisation et le développement des infrastructures économiques.

Reste que sur ce plan, à nouveau, tout est affaire de compromis, voire de compromissions. Dépendant des voix du GMDO pour pouvoir gouverner, Alexei Malyshev doit faire des concessions aux militaires dont – soit dit en passant – il partage un grand nombre d’idées. Si le développement ambitieux d’un service d’espionnage et de contre-espionnage n’est ainsi certainement pas un crève-cœur pour le jeune Premier Ministre, il l’est un peu plus pour son aile libertaire qui s’est émue de ce que les réformes sociales se fassent encore attendre. Réponse du ministre de l’Égalité, Jaromir Dolzhikov (PRCP) : « Si le Parti Communiste Réformiste ne s’obstinait pas à faire de l’obstruction à la moindre réforme centralisatrice, nous verrions déjà la couleur d’une sécurité sociale alimentaire. »

Des bisbilles qui font les choux gras de la presse mais ne semblent pas inquiéter grand monde du côté de la coalition rouge. « C'est normal, quand on veut gouverner ensemble, de ne pas toujours être d’accord. L’enjeu est de permettre à chacun de ne pas renier ses convictions, tout en travaillant de manière constructive avec les autres » expliquera Adam Kutepov, porte-parole du gouvernement. Depuis la victoire électorale de la coalition rouge, ces passes d’armes sont monnaie courante sans pour autant entraîner des conséquences véritablement fâcheuses. Les trois partis communistes gouvernementaux semblent avoir pris la mesure de la responsabilité pesant sur leurs épaules, et des chantiers gigantesques qui attendent encore la République Sociale du Prodnov. Pas le droit à l’échec, donc, sinon ce pourrait bien en être véritablement fini de leurs idées et de l’autre côté de la frontière, la menace que fait planer la RLP est toujours présente dans les esprits.

Pour en revenir aux deux bureaux de sécurité nationale, si leur composition reste bien entendue un secret d’Etat, on sait de source sûre que plusieurs anciens officiers de l’armée rouge sont à la manœuvre. Concernant la BAGUE, la CARPE a également accepté de prêter des agents et des formateurs, les services secrets du Syndikaali étant connus pour leur expérience, y compris sur des théâtres extérieurs. En ce qui concerne la BILLE, en revanche, les choses sont plus floues. Il semble que le gouvernement cherche volontairement à dissimuler ses cartes dans un brouillard de guerre. De ce qu’on en sait pour l’heure, ce bureau pourrait parfaitement être un leurre complet, puisque la seule preuve de son existence à ce jour est la déclaration d’Alexei Malyshev cet après-midi, dans la cour du ministère, devant un parterre coupé en deux : journalistes d’un côté, officiers de l’armée rouge de l’autre. Ces-derniers ont d’ailleurs beaucoup applaudit.

BAGUE et BILLE, déclaration d’intention ou ambition véritable, illusion ou menace, tout reste à prouver pour ces deux agences gouvernementales. Une chose est certaine toutefois, à défaut d’engager des chars sur la ligne de front comme sa voisine, la République Sociale du Prodnov semble décidée à engager la guerre des espions.



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Ciel rouge sur Peprolov-centre.
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06/04/2009
Grand-Peprolov : la République Sociale du Prodnov face aux contradictions de ses grands projets

C’est un projet ambitieux qu’a annoncé Rozhkov Damian Tarasovich, le ministre des Transports de la RSP : faire de Peprolov-centre, la principale et seule agglomération d’importance du territoire, le centre d’un réseau de chemins de fer en forme de toile d’araignée. L’objectif est de connecter la ville avec les campagnes qui souffrent de leur isolement et de la comparaison avec les centres urbains. Désormais coupée du reste du territoire prodnovien, la production agricole est devenue d’un coup un enjeu majeur pour la souveraineté nationale du pays. Si la campagne peprovite est longtemps restée peu exploitée, c’est parce que d’autres régions du Prodnov sont plus fertiles et ont donc fait, elles, l’objet d’investissements de la part de l’Etat centralisateur et planificateur qui manquent à Peprolov.

Il s’agit donc de rendre l’agriculture efficace le plus vite possible, pour ne plus dépendre des importations de nourriture venu de Lutharovie et financées par les Pharois. Dans cet objectif, relier les zones fertiles à la ville sera d’une grande aide, non seulement pour le transport de matériel agricole, mais aussi pour acheminer les récoltes vers les citadins. Jusqu’ici, Peprolov était directement perfusé à Staïglad via une unique ligne de train – désormais coupée – reliant les deux centres urbains, la capitale faisant figure de point de jonction entre les différentes régions du Prodnov, chacune dédiée à une fonction économique précise.

Relier Peprolov à la campagne, bonne idée ? D’un point de vue technique, indéniablement, d’autant plus que le gouvernement assume reprendre à son compte le projet égalitaire communiste en remettant la campagne à la hauteur de la ville. Le problème est que ce nouveau réseau de voie-ferrée porte un poids symbolique très lourd qui touche plusieurs grands chantiers en projet de la RSP. En effet, bâtir l’autonomie de l’oblast de Peprolov… n’est-ce pas un peu renoncer aux ambitions de réunification sans l’assumer ? Beaucoup d’enjeux auxquels le nouveau gouvernement entend répondre pourraient être résolus à plus grand échelle, une fois le reste du territoire recouvré. Régionaliser le Prodnov, bien que nécessaire à court termes, semble entrer en contradiction avec la volonté affichée des nationalistes d’envisager le territoire prodnovien comme une seule entité indivisible.

Inconsciemment, derrière cette opposition, il y a la « théorie des clapets » appliquée au développement économique. Pour résumer rapidement, un pays ne peut se développer sur tous les plans à la fois – particulièrement si, comme la RSP, il est peu peuplé – il doit donc se spécialiser pour bénéficier des effets d’économie d’échelle. Plus tôt un pays se spécialise dans un secteur, plus se secteur deviendra performant dans le temps, ses citoyens développeront un certain savoir faire qui les rendra de plus en plus compétitifs. Les liens mondiaux se reposent en effet, dans la théorie classique, sur la division du travail où chacun produit dans le domaine où il est le plus performant, enrichissant tout le monde à termes. Bien que certains pays aient, à une époque, essayé de tendre vers l’autonomie totale, un tel projet est inenvisageable pour Peprolov, il faut donc se spécialiser.

Or, et c’est là tout le problème, la spécialisation est lente à advenir. Elle se pense dans le temps long et a des conséquences sur plusieurs décennies voire plusieurs siècles. Faire bifurquer l’économie d’un pays ou d’une région est un processus coûteux, aussi bien économiquement que socialement, il implique des bouleversements lourds dans le tissu social, des pertes de savoir-faire, des investissements inutiles, etc. etc.

Autrement dit, développer l’oblast de Peprolov comme une entité autonome est une chose qui aura des conséquences plus tard. C'est un investissement pour l’avenir. Or si la réunification se fait, le tissu économique prodnovien devra être revu et probablement que certains investissements aujourd’hui cruciaux deviendront inutiles demain. Pour en rester sur l’exemple de l’agriculture, celle-ci est vitale pour le moment, mais si Peprolov se retrouvait à nouveau connectée au reste du Prodnov, son agriculture, en raison d'un manque d'aménagements réalisés par le passé, se révélerait assez peu compétitive face à d’autres oblasts dont ce secteur est plus développé. Ainsi, des investissements coûteux aujourd’hui se révéleraient inutiles demain, entraînant des troubles. Si le gouvernement fait le pari de ces investissements, il est ainsi normal de pouvoir y lire un aveu de son absence de volonté de réunir le Prodnov, du moins à court et moyen termes.

Le gouvernement communique-t-il d’une main tout en avançant un agendas non-assumé de l’autre ? Le GMDO et le PRCP ont pourtant été très clairs pendant la campagne : la réunification est un chantier plus que prioritaire pour la coalition rouge et si le PCR a été plus discret sur ces questions, il demeure minoritaire. De manière générale, la réunification du Prodnov est souhaitée par plus de 80% de la population de la RSP et avouer publiquement y renoncer serait un désaveu grave pour le gouvernement dont une partie conséquente des voix des électeurs s’est reportée sur le projet communiste en raison de ses ambitions géopolitiques.

Au-delà de ces soupçons, le projet reste, en lui-même, un beau projet. Pensé en « snežinka » littéralement traduisible par « flocon de neige », le projet entend rénover les transports publics de Peprolov-centre et en profiter pour les relier à de toutes nouvelles lignes élargissant l’accessibilité de la ville. Regardons plutôt le schéma présenté par le ministère des Transports :

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Plan dévoilé par le ministère des Transports, aucune date de fin de chantier n'a encore été donnée.

On voit clairement (en noir) les lignes dites « intérieures » c’est-à-dire à faible capacité de transport de passagers et surtout utilisées pour les déplacements humains en ville. Elles n'ont pas vocation à servir au transport de matières premières et de marchandises, pour lesquelles le fret maritime ou les camions sont privilégiées. Exception faite de la ligne de chemin de fer longeant le canal de Sever et dont la seule destination est Peprolov-port, elles desservent plusieurs arrêts.

En bleu figure la ligne de chemin de fer reliant Staïglad et Peprolov. Il s’agissait autrefois d’un nerf économique majeur pour le Prodnov puisqu’il permettait l’acheminement des marchandises débarquées à Peprolov-port, jusqu’à la capitale, puis dans le reste du pays. Elle est aujourd’hui à l’arrêt, la RLP ayant coupé les voies d’entrée sur son territoire.

En brun, apparaissent les lignes figurant dans le projet d’extension des transports en commun à Peprolov-centre. Il s’agira principalement de lignes de métro qui viendront s’ajouter aux lignes déjà existantes rénovées. Le « deuxième cercle » qui viendra s’ajouter à la première ligne périphérique, a pour objectif de permettre l’étalement urbain de la ville qui a montré certaines des limites de sa capacité d’accueil lors de la crise du Prodnov, où plusieurs milliers de réfugiés se sont agglutinés autour de Peprolov dans des conditions de vie difficiles. L’arrivée de nouveaux résidants participe également de la nécessité d’urbaniser et de loger rapidement et en masse.

Enfin, en orange figurent les extensions du réseau de voie ferré prodnovien, visant à relier les petits villages de l’oblast avec la grande ligne principale. Cela s’inscrit également dans le projet d’extension des capacités d’accueil de la RSP, le désenclavement des zones périphériques de Peprolov permettant de décharger cette dernière d’un afflux massif de migrants. Les ambitions du ministère de l’agriculture nécessiteront aussi de pouvoir loger un nombre conséquent de nouveaux ouvriers agricoles, paysans et éleveurs, dans des villages s’étant contenté jusque-là de pratiquer une agriculture quasi-exclusivement vivrière.

Le tout est estimé à un peu plus de 430 nouveaux kilomètres de ligne.

Quoi qu’il en soit, et malgré les attaques de l’opposition, Prodnov Uni ! en tête qui accuse le gouvernement de renoncer à ses projets de réunification du Prodnov, le GMDO, lui, semble prêt à balayer toutes les critiques au nom d’ambitions beaucoup plus pragmatiques :

« Si le sud doit un jour devenir un front, il faudra pouvoir y acheminer rapidement une grande quantité de matériel et d’hommes. Le train est la colonne vertébrale de notre défense nationale. »
- Rozhkov Damian Tarasovich, ministre des Transports

On reconnaît bien là les priorité des militaires, à qui le ministère des Transports a été confié.
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13/04/2009
Prodnov réunifié : l’ambition folle

C’est un premier pas et un symbole fort pour la réunification du Prodnov : Alexei Malyshev, premier ministre de la République Sociale du Prodnov et Alexeï Vorpenko, Secrétaire Général du Parti Communiste de Lutharovie, ont annoncé ce soir l’imminence de la réunification des oblasts de Galkovine et de Peprolov. Un premier pas vers la constitution d’un Etat fédéral, qui ouvre la voie à la perspective d’une réunification totale du pays.

« Les deux Alexei » comme les ont surnommé certains commentateurs politiques, se sont réaffirmé leur amitié et leur désir de collaboration dans le futur. Proche à la fois culturellement et politiquement, le Prodnov et la Lutharovie renouvellent leur désir de travailler côte à côte pour faire entendre leurs intérêts dans les mers du nord. Des ambitions compliquées par la chute de plusieurs régimes communistes dans la région, et par le poids économique du voisin pharois, ce qui implique, par pragmatisme, de présenter un front uni en cas d'engagement d'un rapport de force.

Visiblement très satisfait de ce coup politique, Alexei Malyshev s’est adonné à l’une de ses activités favorites : discourir face aux caméras.

« Les frontières tombent. Les occupations étrangères doivent cesser. Toutes cesser. Le Prodnov retrouvera sa souveraineté ! »

Un symbole hautement politique qui s’adresse aussi bien aux galkoviens qu’aux citoyens de la RLP et de la Nazakraine, région annexée par le Vogimska lors de la crise. Après plusieurs semaines de négociation, un accord a en effet été trouvé avec les Lutharoviens, afin d’organiser la passation de pouvoir de l’administration lutharovienne vers une administration régionale, composée de Prodnoviens.

« Les Lutharoviens ont protégé notre pays et conformément à leurs engagements, ils se retirent maintenant que celui-ci est libéré. Par cet acte, ils prouvent leur attachement profond à la souveraineté des peuples, à leur droit à disposer d’eux-mêmes, à l’émancipation nationale et aux valeurs du communisme ! Que l’on soit pour ou contre, par cet acte sincère, c’est une leçon de politique étrangère et d’humanité que vient de donner la République Socialiste Fédérative de Lutharovie au reste du monde. »

Le 15 avril 2009, à dix heure du matin, l’administration lutharovienne laissera donc la place au gouvernement d’Alexei Malyshev. Celui-ci a toutefois promis de convoquer rapidement un nouveau processus démocratique afin de tenir compte de l’intégration de quelques deux millions de nouveaux citoyens à la RSP, l’équivalent de la population de celle-ci avant la réunification. Le pays va donc doubler, à la fois en taille, et également en nombre d'habitants, de quoi donner un coup de boost économique mais également de participer à la légitimation de la République Sociale comme héritière du Prodnov.

« Ce pas que nous venons de faire, les libéraux de Staïglad et de Nazakraine en ont-ils fait le quart ? Y prétendent-ils seulement ? Sous couvert de libérer un pays, le voici fracturé, désossé et vendu à l’étranger comme un cadavre dont on prélève les organes. Je profite de cette occasion pour m’adresser à tous mes compatriotes : nous ne vous oublions pas. La fraternité qui nous unit dépasse les frontières de briques et d’acier que des étrangers prétendent élever entre nous, il est venu, le temps d’abattre les murs ! »

C’est en effet un coup majeur porté au narratif de la RLP qui présentait la Lutharovie et le Pharois comme des envahisseurs desquels les troupes de l’ONC les auraient sauvés. La Lutharovie se retire à présent de Galkovine, quant au Syndikaali ce-dernier s’est engagé à retirer également ses troupes dès lors que la RSP disposerait d’une force militaire autonomie, d’ici un an, à la demande du gouvernement de cette dernière. En face, les troupes de l’ONC continuent d’occuper le territoire Prodnovien, sans aucune ambition d’en partir. Pire : nazakraine est littéralement toujours annexée par le Vogimska, sans statut particulier et sans considération pour l’ancienne nationalité prodnovienne des habitants qui s’y trouvent.

Du côté de la RSP, en tout cas, l’heure est à la liesse. Sans conteste, Alexei Malyshev vient de balayer d’un revers de main les accusations portées par sa droite qui craignait que le développement de l’oblast de Peprolov se fasse au détriment des ambitions de réunification du territoire national. En parvenant à signer la fusion entre Galkovine et Peprolov, la coalition rouge et son premier ministre ont prouvé que leur agendas réunificateur était en marche. Bien sûr, personne n’est dupe quant au fait que réunir l’entièreté du territoire risque de s’avérer autrement plus complexe, mais le départ des Lutharoviens est en soi une victoire politique majeure, d’autant que celle-ci s’est faite sans violence et en toute cordialité.

C’est donc un scénario absolument idyllique et qui ne laisse pas grand monde insatisfait. Côté RSP on se félicite d’être à l’avant-garde du projet de réunification nationale du Prodnov, et à Galkovine le départ de l’administration lutharovienne, remplacée par une administration prodnovienne, est pris de manière tout à fait positive. Surtout, bien que les frontières soient déjà poreuses entre les deux oblasts, la réunification est un moment de joie pour un pays divisé depuis plus d’un an, qui soudain se met à espérer une possible réunification.

Mais derrière le mot d’ordre « réunification » qu’on a vu inscrit sur des affiches dans les rues, un autre, plus discret, était aussi présent : celui de « réconciliation ». Prodnov réunifié à la condition d’un Prodnov réconcilié ? Pour le moment, il est malheureux de constater que ce n’est encore la ligne de communication de personne, la RLP s’obstinant à monter des murs à sa frontière, ce que la RSP ne manque pas de critiquer et d’instrumentalisé pour dénoncer sa voisine. Si les blessures de la crise du Prodnov sont donc loin d’être pansées, pour l’heure, n’en reste pas moins que les choses évoluent, sans doute plus rapidement qu’on aurait pu s’y attendre.

Le gouvernement Malyshev enchaîne les réformes à grande vitesse et multiplie les gestes et déclarations symboliques à destination de sa population et de ses voisins. Le 15 avril a ainsi été déclaré jour férié en RSP afin de célébrer « la première réunification ». « En attendant la seconde ! » a déclaré Yakov Opokin Vladislavovich, le fantasque ministre de l’Intérieur. Car si pour le moment, l’ambiance est à la fête, on attend désormais de voir la réaction de la RLP et de sa population qui pourrait bien, face à cet exemple, se mettre elle-aussi à exiger de son gouvernement que soit envisagé un processus de réunification, ou du moins a minima le départ des soldats étrangers du sol prodnovien.
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La Parole | 30/10/2011
Politique d'intégration des populations tahokaises : la RSP fait le pari de l'éducation politique

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L'avant-garde du Prodnov doit montrer la voie au prolétaire Tahokais

Le communisme est le plus haut degré de civilisation et de modernité atteignable pour un régime politique. L'athéisme d'Etat, la laïcité, la démocratie systématique, l'anti-impérialisme et l'anti-colonialisme, voilà la promesse de la lutte des classes, voilà les succès du gouvernement du prolétariat ! En tant que nation socialiste, il est de notre devoir d'exporter partout où cela est possible la doctrine de l'émancipation systématique de l'individu, voilà notre mission, voilà notre devoir.

Parce qu'il est un peuple archaïque, abruti par des siècles de féodalisme, le prolétariat Tahokais doit être élevé aux plus aux sommets de la conscience de classe, par l'éducation aux grands principes philosophiques qui éveillent l'être humain. L'immigration n'est un problème que lorsque l'immigré persiste à exister à travers des considérations nationales et ethniques, mais les prolétaires n'ont pas de patrie : les Tahokais n'ont pas vocation à continuer d'exister au Prodnov : nous ne voulons que des communistes !

La politique d'intégration mise en place par le camarade Klavdiy Buturovich, ministre de l'Education, prévoit l'obligation des cours du soir pour tous les immigrés Tahokais. Une expérimentation qui pourrait être étendue dans un prochain temps aux fonctionnaires du Prodnov, quel que soit leurs origines. L'objectif : rappeler à chaque citoyen les fondamentaux de l'analyse dialectique matérialiste pour comprendre le monde et faire émerger la conscience de classe. Au programme, la lecture expliquées des textes fondamentaux du communisme puis, dans un second temps, la mise en place d'ateliers autogérés où les prolétaires sont invités à partager leurs expériences pour en tirer des enseignements politiques.

Un autre volet de ce programme comprend l'éducation par le travail. Les Tahokais ayant été dispersés dans les usines du Prodnov, la journée de travail doit être au cœur de leur formation politique. Pour cela, des camarades travailleurs pourront s'inscrire afin de devenir également des formateurs de terrain : contre rémunération du ministère, ils auront à charge de politiser et d'expliquer au quotidien le sens à donner au labeur, de détailler les mécanismes de l'aliénation et d'expliquer, par des exemples concrets, plusieurs concepts fondamentaux du communisme. Trois usines ont d'ores et déjà été sélectionnés pour accueillir une expérimentation, si celle-ci porte ses fruits le projet pourrait être généralisé.

Nous avons pu lire ici et là des critiques face à "l'importation" de travailleurs étrangers sur le sol du Prodnov. A ceux-là nous répondons : où est votre fraternité de socialiste, où est votre humanité ? Faites confiance au camarade Malyshev car voilà que se présente à nous un peuple martyr, exilé par les siens, qui n'a nul attache et rien sur quoi se retourner ! Le peuple de la table rase qui nous exhorte de l'élever. Le voilà l'homme nouveau, le Tahokais, ce camarade de coeur, ce prolétaire frère qui transcende les frontières des pays pour s'unir à nous. Charge est notre de l'éveiller à sa conscience de classe et de le sculpter dans la pierre dont sont faits les véritables socialistes : celle de la conscience de classe, permise par la raison et la modernité.

Notre humanisme n'est pas à géométrie variable, tous les hommes sont nos frères car tous les hommes ont en eux la potentialité du socialisme ! Vive le Prodnov, avant-garde révolutionnaire au service de l'humanité !
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Les Nouvelles Peprovites | 03/04/2012
« Coup de filet » à Peprolov-centre : une quarantaine de hauts fonctionnaires arrêtés

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Plusieurs rues étaient bouclées ce matin dès 6h

La guerre a ses raisons que la législation ignore : plusieurs cadres de la bureaucratie prodnovienne ont été arrêtés ce matin à 6h chez eux et placés en garde-à-vue dans le cadre d’une enquête pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi. Les services du renseignement militaire et le Bureau Intérieur de Lutte contre L’Ennemi (BILLE) se sont immédiatement exprimés dans un communiqué officiel, évoquant « de graves soupçons d’ingérence de la part de l’ONC et des forces impérialistes […] étayés par des éléments de preuve concrets ». Si nous attendons encore d’en savoir plus sur les-dites preuves, c’est non moins de quarante hauts fonctionnaires d’Etat qui viennent d’être placés derrière les barreaux « par mesure de précaution ».

Tandis que les troubles n’ont jamais été aussi intenses et avec l’apparition du Tsardom de Samara aux frontières de Galkovine, le gouvernement Malyshev semble bien décidé à renforcer la sécurité intérieur, quitte à serrer (trop ?) la vis en lançant des vagues d'arrestations massives. Des mesures de coercition drastiques permises par le flou constitutionnel entourant les deux oblasts de la République Sociale et l’état de guerre civile du pays, qui a justifié, selon le tribunal militaire, une prise de décision rapide et ferme.

En théorie, les hauts fonctionnaires ne devraient pas pouvoir être détenus en garde-à-vue plus de 48h d’affilée sans justification devant les tribunaux, 96h dans le cadre d’une enquête du tribunal militaire. Dans la pratique, on imagine mal un juge demander leur remise en liberté et ce même en absence de preuves concrètes, le contexte international justifiant par bon sens certains écarts avec les textes de loi. L’état-major et la BILLE seront toutefois tenus de présenter sous quatre jours des éléments à charge pour permettre l’inculpation prolongée des hauts fonctionnaires si ceux-ci devaient être transférés en prison.

A ce stade de nos connaissances, quels sont les profils des inculpés ? Une dizaine sont des petits fonctionnaires régionaux, et quatre de simples agents de maintenance employés dans les bureaux du ministère de la Santé et dans celui de la Justice. D’autres profils sont toutefois plus inquiétants : au moins trois sont connus pour travailler au sein du Bureau Armé pour la Guerre Extérieure (BAGUE) dont un à un poste de commandement. Enfin, six des arrêtés sont, de source sûre, des cadres et gradés du ministère de la Défense et des Armées. Quant aux autres, on n’en sait pas plus à l’heure actuelle.

Si Yakov Opokin, le ministre de l’Intérieur, a justifié ce coup de filet par la défense des intérêts nationaux et la sécurité des Prodnoviens, l’opposition libérale, elle, s’est immédiatement emparé de l’affaire pour dénoncer « des arrestations politiques ».

« Faute de preuves, la raison nous enjoint à tenir tout ce que dira Yakov Opokin comme un mensonge » déclare Viktor Kurdin, chef de file du Parti Libéral Peprovite : « Quand l’ennemie du gouvernement c’est la liberté, le chef d’accusation d’intelligence avec l’ennemi devient un outil terrible de répression. On nous parle de trahison, cela ne devrait pas être si difficile à démontrer. Chaque heure qui passe en l’absence d’éléments tangibles renforce l’hypothèse que nous avons affaire à un scandale judiciaire et une violation de l’Etat de droit. » Gavrin Kanalin, le président du Prodnov Uni ! le premier parti d’opposition, s’est quant à lui fendu d’une déclaration plus terre à terre. « Si ces gens sont effectivement des traitres, je me fais fort de commander moi-même le peloton d’exécution mais le plus probable c’est que Malyshev et ses sbires profitent de la guerre pour purger l’administration en l’absence de contre-pouvoirs. »

A ce stade, aucun élément de l’enquête ne permet réellement d’attester une hypothèse plutôt qu’une autre. L’idée que l’administration, pour partie reformée suite à la première guerre civile, accueille en son sein des éléments dissidents n’est pas absurde. De là à collaborer avec la RLP et l’ONC ? Ce sont des accusations graves qui peuvent mener à la cour martiale et, in fine, à une condamnation à mort. Les prochains jours devraient nous en apprendre d’avantage sur le profil et les chefs d’accusations reprochées aux personnes arrêtées. D’ici là, elles ont été dispersées dans trois commissariats de Peprolov-centre et compareront devant le tribunal militaire pour une première audience à huis clos dès demain matin.
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