[diplomatie] Ambassade de l'Empire du Nord - Page 3

Votre Éminence,

Je vous adresse mes salutations les plus chaleureuses et vous remercie sincèrement pour votre bienveillant message. Vos félicitations pour mon élection en tant que Saint-Père m'ont profondément touché et je suis reconnaissant de votre soutien constant envers notre Église.

Je suis bien évidemment conscient des différences qui peuvent exister entre nous concernant certaines orientations au sein du Saint-Siège. Cependant, je tiens à souligner que mon rôle en tant que Premier Pontife est de guider l'Église dans l'amour et la miséricorde, en cherchant toujours à préserver l'unité et la communion entre tous les membres de la communauté chrétienne. Je m'efforcerai de rester ouvert aux opinions et aux préoccupations de chacun, y compris celles des progressistes, car je crois fermement en l'importance du dialogue. Ne croyez pas que je ne prête attention à ceux qui pensent m'opposer. Nous n'avons pas d'ennemis chez les Hommes.

Je comprends également vos inquiétudes concernant la durée de vie des papes récents. Cependant, si même bien tôt il me venait d'être appelé au près de Notre Seigneur Tout-Puissant, je place une entière confiance en Son infinie Sagesse pour guider les Hommes jusqu'au Jugement Dernier, que j'espère prochain.


Vobis benevolentiam nostram et apostolicam benedictionem.

Très Cher Frère en Christ,

Que la paix et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soient avec vous. Je m'adresse à vous avec un cœur attristé, sachant que des divergences sont apparues dernièrement dans notre Église, faisant suite à l'élection de Sa Sainteté le Pape Pie XVI, et en particulier concernant ses récentes déclarations sur les changements à venir.

Je comprends que vous ayez des préoccupations et des désaccords par rapport à ces décisions qui semblent refléter une orientation que vous ne partagez en aucun cas. Cependant, en tant que chef de l'Église universelle, il est du devoir de Sa Sainteté de prendre des décisions qui soient conformes à la doctrine et aux enseignements presque bimillénaires de notre Église. Je tiens à vous rappeler que l'unité de l'Église est d'une importance capitale. Nous sommes appelés à nous aimer et à nous soutenir mutuellement, malgré nos différences d'opinions. C'est par le dialogue, la prière et la recherche commune de la vérité que nous pourrons trouver une voie vers la réconciliation. De plus, il est parvenu jusqu'aux couloirs du Sacré Palais des nouvelles selon lesquelles la plupart de nos supposées oppositions seraient basées sur des erreurs de compréhension notables. Si la messe en latin est réintroduite, elle n'est en rien imposée ; seuls les paroissiens se devront de prendre une telle décision. En effet, comme vous ne l'aurez sans doute pas manqué, Sa Sainteté le pape Christophe avait lui-même interdit la messe en latin, imposant donc des changements aux fidèles. Qu'il est parfois regrettable de constater que les serviteurs du Seigneur, d'autant plus quand ils se réclament du courant, servent davantage leurs convictions que leurs fidèles. Je tiens à rappeler que le latin n'est certes plus pratiqué par la majorité des catholiques, mais que, même dans nos messes traditionnelles, la langue de nos lointains aïeux est destinée à la partie rituelle de la messe. Si vous avez eu témoignage de prêtres pratiquant l'homélie en langue latine à des paroissiens ne la comprenant point, je vous prierai de nous en faire part afin que le problème puisse être réglé dans les plus brefs délais. Enfin, je m'inquiète au plut haut point lorsque j'ouïe dire que les fidèles ne comprendraient en rien le rituel tridentin pratiqué en latin. En effet, j'espère qu'en votre lointaine terre, l'existence du missel, permettant aisément de passer du latin à une quelconque langue vernaculaire, n'ait pas échappé aux autorités ecclésiastiques que vous présidiez jusque-là.

Je vous exhorte donc, mon cher Frère, à ne pas céder à la tentation du schisme. Celui-ci ne fait que causer division et souffrance au sein de la communauté des croyants. Il est préférable de travailler ensemble pour surmonter nos différences, en gardant à l'esprit que l'amour et la charité sont au cœur de notre foi. Je vous invite à un dialogue ouvert et sincère, où nous pourrons partager nos préoccupations, écouter les uns les autres avec respect et rechercher des solutions qui respectent à la fois la tradition et les besoins du monde moderne. Il est essentiel que nous restions fidèles à notre vocation commune de porter la lumière du Christ au monde.

Sachez que mes prières vous accompagnent, et nous restons ouverts à tout échange constructif pour trouver des voies de réconciliation. Que la sagesse et la grâce du Saint-Esprit nous guident tous dans cette période difficile.

Sa Sainteté vous assure de sa paternelle affection,

Vobis benevolentiam nostram et apostolicam benedictionem.