03/08/2013
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Rencontre entre la Youslévie, la Manche-Silice et Naveces à Covadonga - Page 3

A la lecture du traité, Arkadi Ksiaz et Carmenita Azafran faisaient des hochements de tête. Ils ne savaient pas s'ils devaient revenir une fois de plus sur la question du Kronos. Le Gobernador avaient posé une question spécifique aux triumvirs, Leone Vallancour n'avait plus de temps à perdre. Ils attendraient donc d'être relancés sur le sujet.

Ils voulaient en revanche amender le texte sur deux points. Le Staroste Tchenkov souleva la première difficulté. "Écoutez Leone, vous avez fait du très bon travail et nous sommes d'accord sur l'esprit du traité constitutif de l'UNE. Nous aimerions en revanche que le porte-parolat ne soit pas une élu mais désigné par les chefs de l'État et par rotation. Année A Manche Silice, année B Royaume de Naveces, année C, la "èrèfigrec", c'est l'acronyme de RFY en phonétique. Nous insistons là-dessus parce que deux États pourraient s'entendre pour priver un autre État du porte-parolat".

Carmenita Azafran proposa quant à elle l'inscription d'un nouvel article destiné à protéger certains secteurs du libéralisme. "Je crois que nous sommes tous ici des libéraux modérés. Il y a certains pans de l'économie qui doivent selon nous échapper à l'application stricte des règles de la concurrence. Je pense à l'énergie, je pense à l'éducation, je pense à la santé. Je souhaite donc l'inscription d'un article rédigé comme suit.

Les États de l'UNE possèdent des prérogatives propres et conservent leur souveraineté pleine et entière. La décision d'aliéner l'une des ses compétences ou de ses services publics pour les placer dans le pot commun de l'union doit faire l'objet d'une consultation référendaire nationale, les chefs d'état ainsi mandaté pourront légitimement acter la mutualisation.

J'ai bien conscience que le verrou sera très difficile à ouvrir, aussi, je propose de lister dès aujourd'hui des domaines concernés que nous n'aurons pas à soumettre à nos peuples. Qu'en dites vous ?"
La rencontre prenait pour une fois une voie positive après les différents moments de tensions, principalement entre Siliquéens et Youslèves, et un issue heureuse était en train de se dessiner peu à peu. Chacun des trois partis avaient consentis à faire des concessions, et la Youslévie s'apprêtait à en faire de nouveau, Aviles et Vaillancour étant bien conscientes qu'il ne fallait pas trop en demander aux triumvirs après qu'ils aient acceptés de cesser leur partenariat avec Kronos.

"Soit, nous consentons à laisser le porte-parolat sous le forma que vous nous avez proposé, Monsieur Ksiaz. Nous modifierons le traité en conséquence. Il faudra seulement désigner le porte-parole et sa nationalité. Nous avions pensé à Monsieur Heran Romeretegui, mon prédécesseur au poste de Directeur du Conseil de la République Fédératrice de la Youslévie.
Monsieur Romeretegui est un personnage très respecté et populaire en Youslévie, son capital sympathie pourrait être un bel argument devant le Congrès. Il est aussi très proche de la Manche-Silice, si je ne m'abuse il vit actuellement chez vous et est président d'un club de football en vogue, non ? En outre, il a une expérience, un réseau et une aura tels qu'il nous semble la meilleure personne pour être le premier porte-parole de cette organisation naissante. Son visage familier donnera plus de confiance aux autres nations et organisations ainsi qu'une plus grande crédibilité aux yeux du monde.
Nous pourrions comprendre vos doutes concernant notre volonté de placer un Youslève à la tête de l'Union des Nations Evasiennes, mais rassurez-vous, Romeretegui est un exemple de sagesse et de déontologie, il ne favorisera jamais la République Fédératrice de Youslévie et fera toujours passer les intérêts collectifs au dessus du reste. De plus, il est Écologiste, c'est-à-dire le parti rival du notre, le PL (Parti Libéral). Il n'y a donc aucun risque de manipulation de notre part.

Pour les secteurs protégés, nous sommes d'accords sur le principe mais il nous semble plus judicieux de laisser chaque pays décider quels secteurs doivent ne pas subir de concurrence étrangère. Le contexte est en effet différent pour chaque industrie de chacun des pays."
L'entrevue se déroulait toute seule dès à présent toute seule, rien ne semblait empêcher cette alliance historique émerger. Les ajouts de Vaillancour ne semblait pas déranger les deux Naveceos, au contraire. Ils écoutèrent avec attention la contre proposition siliquéene qu'ils trouvèrent très pertinente, ces domaines devaient évidemment rester avant tout sous le contrôle des pays souverains. Cependant, le Gobernador n'avait pas vraiment de domaines à mettre en commun pour le moment, cela pourrait être ajoutée lorsque l'UNE aura vu le jour.

Maximino Fernàndez Fernàndez :
"Nous sommes satisfait de l'accord que vous nous avez présenté Madame Vaillancour, vous tenons aussi à accepter la modification siliquéenne quant à ce dernier. Nous préférons le systhème introduit par Tchenkov pour décider de qui sera le représentant de l'UNE. Pour ce qui est des domaines à mettre en commun, il est naturel que ceci devrait dépendre de la volonté des pays membres comme vous le dites. Cependant, je ne pourrais pas décider désormais des domaines que le Royaume de Naveces acceptera de mettre en commun, cette décision n'a pas encore été traité au Parlement."

Bruno Musabimana Aguilar :
"Concernant le premier représentant de l'UNE nous sommes d'accord avec le candidat youslève. Il ne serait pas très judicieux de mettre un diplomate Naveceos sachant que nous ne sommes pas connu de tous à cause de notre ancienne politique isolationniste. Donc à moins que le Triumvirat y voit un problème, Monsieur Romeretegui devrait devenir le premier représentant de l'Union des Nations d'Evasie !"
Carmenita Azafran et Arkadi Ksiaz n'avaient aucune difficulté avec le profil de Heran Romereteguy. Ils souhaitaient voulaient en revanche s'informer sur les rotations suivantes et les éventuelles incompatibilités professionnelles.

"Pas de difficulté sur le présent Romereteguy. Effectivement, il dispose de responsabilités au sein d'un club de football local le Kirol Kastelisière, en compétition pour le titre. Je ne crois pas le trahir non-plus en indiquant qu'il a de grandes ambitions pour le développement du football youslève et évasien. Pourrait-il conserver ses fonctions tout en accédant au porte-parolat ?" demanda Azafran. Arkadi Ksiaz enchaînait. "Nous comprenons donc que la rotation démarre par un youslève, nous aimerions pouvoir proposer un siliquéen en second, les navaceos boucleraient ainsi le cycle voué à se répéter, sauf introduction d'un nouveau membre. Qu'en pensez-vous ?"

Un administrateur tendait un mémo aux triumvirs. Il proposait une liste inclusive de domaines encadré par l'accord. Arkadi Ksiaz égraina la liste.
- Aéronautique et spatial (recherche, développement et production)
- Construction ferroviaire, navale, automobile
- Commerce
Après une nouvelle courte pause de quelques minutes pendant lesquelles Hermione Aviles était allée tapé puis imprimé le nouveau traité et que Leone Vaillancour avait fait un détour par les toilettes, les diplomates Naveceos, membres du Conseil youslèves et ce qui restait des triumvirs siliquéens étaient de nouveau réunis autour de la table.
Leone Vaillancour reprit la parole, elle semblait avoir reprise du poil de la bête et commença :

"Si personne ne voit de problèmes à ce que Monsieur Romeretegui soit le premier porte parole de l'Union des Nations d'Evasie, alors nous laisserons le triumvirat siliquéen lui soumettre cette proposition.
Nous n'avons pas encore statué sur les secteurs à protéger, à ouvrir ou encore que nous pourrions soumettre à une coopération. Nous pensons cependant que ce n'est pas la priorité.

Pour nous, il ne nous manque plus qu'une date d'entrée en vigueur de ces accords. Que diriez-vous du 1er juillet 2010 ? Cela nous laisserai un peu plus de six mois pour, de notre côté, soumettre ce projet au Congrès et pour les triumvirs de couper les ponts avec Kronos et Baldassare Calabraise.

Ah, au fait, voici le traité dans sa version finale, avec les différentes modifications nécessaires."

La Secrétaire du Conseil Aviles tendit une fois de plus quatre feuilles identiques :

Traité de Covadonga a écrit :

Article 1 sur les conditions d’adhésion à l'UNE:
Article 1.1: Les nations souhaitant devenir signataires de ce traité doivent être démocratique et doivent respecter les droits humains ainsi que garantir la libre entreprise.
Article 1.2: Les nations souhaitant devenir signataires dudit traité ne doivent pas être alliées avec une nation ennemie d'un des signataires dudit traité.
Article 1.3: L'adhésion d'une nation à (nom à définir) est décidée par un vote à l'unanimité de la part des autres membres déjà présents.

Article 2 sur les modalités de votes :
Article 2.1 : Chaque pays membre a une voix lors des votes.
Article 2.2 :Si la majorité des voix sont en faveur de la mesure soumise, alors cette dernière est adoptée.
Article 2.3 :Si il y a égalité ou que la majorité des voix sont en défaveur de la mesure soumise, alors cette dernière est refusée.
Article 2.4 :L'exclusion d'un membre est voté à l'unanimité.

Article 3 sur le porte parole :
Article 3.1:Le porte parole a pour rôle d'être la voix de l'Union à travers le monde et face aux autres organisations, nations ou entreprises étrangères.
Article 3.2: Le porte parole est désigné pour un an non-renouvelable tout les mois de janvier de chaque année.
Article 3.3: La nationalité du porte-parole de l'UNE suit cet ordre : année A : Youslévie, année B : Manche-Silice, année C : Naveces.
Article 3.4: L'identité du porte-parole est soumise aux pays membres de l'UNE qui peuvent validerou non ce choix à la majorité.
Article 3.5: Si l'UNE accueille un nouveau membre, alors il rejoint l'ordre expliqué en 3.3 selon cette logique : année A : Youslévie, année B : Manche-Silice, année C : Naveces, année D : NOUVEAU MEMBRE 1, année E : NOUVEAU MEMBRE 2.


Article 4: sur la libre circulation:
Article 4.1: Les signataires dudit traité s'engagent à garantir la libre circulation des individus de part et d'autres de la frontière séparant les territoires des autres pays concernés par ces accords.
Article 4.2: Les signataires dudit traité s'engagent à garantir la libre circulation des services de part et d'autres de la frontière séparant les territoires des autres pays concernés par ces accords.
Article 4.3: Les signataires dudit traité s'engagent à garantir la libre circulation des marchandises de part et d'autres de la frontière séparant les territoires des autres pays concernés par ces accords.
Article 4.4: Les signataires dudit traité s'engagent à garantir la libre circulation des capitaux de part et d'autres de la frontière séparant les territoires des autres pays concernés par ces accords.


Article 5 sur la défense :

Article 5.1 : Les pays signataires s'engagent à lier des relations pacifistes entre elles par le biais de pacte de non-agression.
Article 5.2 : Les pays signataires s'engagent à aider militairement les nations de l'alliance subissant une agression.

Article 6 sur la coopération et la préservation de secteurs économique:
Article 6.1 :Chaque pays signataire peut ouvrir des secteurs autrefois protégés à la concurrence étrangère au sein seulement de l'UNE.
Article 6.2 :Chaque pays signataire a le choix d'ouvrir ou non un secteur à la concurrence étrangère au sein de l'UNE. Les autres pays peuvent lui conseiller mais pas le forcer à ouvrir à la concurrence un secteur.

Article 7 sur l'union monétaire :
Article 7.1 : En cas de bon fonctionnement de l'Union, une discussion concernant une possible union monétaire pourra voir le jour.

L'entrevue semblait toucher à sa fin et tout et malgré que cette réunion ait connu son lot de rebondissements. D'abord déçu du manque de mesures prises par la Youslévie par rapport à ses alliés, les Naveceos avaient su se contenter de cet accord déjà historique. Tous étaient heureux du travail accompli et Maximino Fernàndez Fernàndez était impatient de voir cette organisation fondée. Avant de clore les négociations, le Gobernador demanda quelque chose à ses invités.

Maximino Fernàndez Fernàndez :
"Avant de mettre fin à nos discussions, j'aimerais vous proposer quelque chose. Je pense qu'il serait judicieux d'ouvrir des relations diplomatiques avec les principales puissances des autres continents pour qu'une fois l'accord adopté, nous pouvons leur proposer de passer par notre alliance pour acheminer leurs marchandises à travers la région et l'Eurysie. Ainsi nous gagnerons du temps pour la suite, chacun pourrait avoir son continent par exemple. Qu'en dites-vous ?"
"Une fois ce sujet clos, nous pourrons mettre fin à cette entrevue si vous n'avez rien à ajouter."

L'accord qu'ils venaient de conclure était dantesque, cependant le Gobernador ne comptait pas en parler clairement à la presse avant que le congrès youslève ait approuvé le projet. Il serait dommage d'en parler et que le projet soit avorté.
Arkadi Ksiaz et Carmenita Azafran étaient fatigués par ces interminables tractactions. L'ultime proposition du Gobernador Fernandez de signer des accords commerciaux à trois avec des tiers était tentant. Cependant, ils réprouvaient l'idée d'aliéner une partie de leur capacité à pouvoir passer des traités avec d'autres pays.

"Je pense que nous pouvons tirer profit de ce type de traités à trois pour nous mesurer à de grandes puissances et faire valoir au plan international notre poids démographique et économique. Cela dit, et Leone l'a fait remarquer un peu plus tôt dans la conversation, les disparités entre nos trois États sont assez importantes. Ce qui est bon pour un ménage youslève lambda ne le sera pas forcément pour une famille de la classe moyenne au Naveces. Aussi, je crois que nous devons rester chacun maître pour le moment de nos traités et accords bilatéraux. Il est très difficile de négocier un partenariat stratégique avec un pays si l'on ne peut pas se prononcer librement sur la partie commerciale", précisait Azafran.

Arkadi Ksiaz voulait être plus concret. "Il nous faut un peu de temps, quelques années peut être pour nous harmoniser et pouvoir à terme regarder dans la même direcrion. A ce moment-là nous pourrons sans problème mettre en œuvre un marché commun total".
Le Gobernador hocha la tête, chaque chose en son temps, de telles modifications pourront être ajoutées dans le futur. Les négociations avaient duré une éternité, il était temps de les conclure. Le Gobernador se leva et serra la main à ses invités tout en les raccompagnant à l'entrée du palais où une foule de journaliste les attendaient.

Maximino Fernàndez Fernàndez :
"Merci à vous d'être venu et d'avoir montré une volonté sans pareille qui nous a permis de construire cet accord historique. J'espère que vous ferez bon voyage lors du retour !"

Les deux Naveceos étaient ravis, des accords avaient été trouvé. Bien que l'union soit moins complexe qu'espérée, elle représentait déjà une avancée considérable. La bilan de son mandat devrait être excellent, ces accords parviendront à augmenter considérablement l'économie nationale.
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