10/08/2013
01:13:48
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[Negara Strana/Fujiwa] Visite d'Etat au Negara Strana [TERMINÉ]

Visite d'Etat du Premier Ministre fujiwan au Negara Strana

14h - Kotarakyat.


La Première Commissaire du Peuple, Kawaya Haryanto, accompagnée de la Commissaire aux Affaires Étrangères, Siska Widiastuti, attendaient le Premier Ministre Fujiwan Toru Sera à l’aéroport de Kotarakyat pour ce qui allait être la première visite d’Etat du Fujiwa au Negara Strana. Beaucoup de pression était appliquée sur cette visite diplomatique que ce soit du côté fujiwan où le renouement avec les anciennes colonies faisait débat, tant bien que du côté stranéen qui a développé avec le temps un mépris envers le Fujiwa. Cependant, les temps avaient changé et il était temps de tourner cette page. Ce premier jour à Kotarakyat avait pour but d’organiser le rapprochement entre les deux nations. Les affaires économiques allaient attendre le deuxième jour de visite à Pradipta.

Suite à l'atterrissage de l’avion fujiwan, le personnel stranéen se mit en place. On distingue la silhouette du Premier Ministre descendant les marches. A l’arrivée, Kawaya Haryanto le salua:

Monsieur le Premier Ministre, c’est avec plaisir et honneurs que je vous reçois sur le sol stranéen. Malgré le dur passé de nos pays, je suis heureuse de voir que notre volonté est commune concernant la normalisation de nos relations. Je vous en prie [en indiquant la voiture officielle les menant à l’Eksekuasaan], installez-vous, vous serez plus à l’aise.”

Toru Sera salua et remercia brièvement la Première Commissaire du Peuple stranéene. Après s’être installer, il reprit.
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Cette première journée de visite diplomatique marqua un tournant dans les relations entre le Fujiwa et le Negara Strana, ouvrant la voie à une coopération renforcée et à un partenariat mutuellement bénéfique. Le Premier ministre Toru Sera salua et remercia brièvement la Première Commissaire du Peuple stranéenne. Après s'être installé dans la voiture officielle, il reprit :

Toru SERA: « Madame la Première Commissaire, je tiens à vous exprimer ma gratitude pour votre accueil chaleureux. Je suis convaincu que cette visite historique est un pas important vers la réconciliation et le renforcement des relations entre nos deux nations. En tant que représentant du peuple fujiwans, je suis déterminé à travailler avec vous pour surmonter les défis du passé et bâtir un avenir meilleur pour nos deux pays. Je suis convaincu que notre collaboration et notre compréhension mutuelle permettront de trouver des solutions communes aux problèmes qui nous préoccupent. »

Le Premier ministre Toru Sera, bien que sincère dans ses intentions de renforcer les liens entre le Fujiwa et le Negara Strana, était également conscient de la réalité politique de son pays. Il savait qu'il devait agir avec prudence et diplomatie pour ne pas provoquer de tensions internes et pour préserver l'équilibre des forces politiques au Fujiwa. En tenant compte de cette situation délicate, le Premier ministre Sera choisit soigneusement ses mots et aborda les questions sensibles avec tact, en veillant à ne pas offenser ni les Stranéens ni les différentes factions politiques fujiwanes, notamment le parti Saenuri, qui s'opposait fermement au renouement avec les anciennes colonies.
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Après un grand sourire, le visage de Kawaya Haryanto se ferma, elle répondit ainsi:

En échangeant avec vous, je sens bien que face à moi se trouve un dirigeant soucieux de faire changer les choses pour le meilleur, et il en va de même pour ma personne. Cependant, je tiens à être franche avec vous [elle baissa sa voix] et à rappeler qu’il n’est pas question d’effectuer un demi-tour dans nos relations car cela risquerait de les fragiliser davantage. Vous comme moi avons conscience des tensions internes à nos pays concernant ce rapprochement. Le Negara Strana, en tant que fière république socialiste, veut renforcer les liens avec le Fujiwa, et non se jeter dans ses bras. A l’inverse, je ne pense pas que le Fujiwa veut s'agenouiller pour demander pardon à ses anciennes colonies. C’est ainsi que je tenais à clarifier le cadre de la discussion que nous commencerons dans quelques instants.

A ce moment, la voiture arriva à l’Eksekuasaan. Après s'être arrêtés prendre la pause pour une photo qui allait sûrement faire le tour des journaux, les deux dirigeants rentrèrent dans le grand bâtiment. Ils s’installèrent dans le bureau de la Première Commissaire du Peuple, une grande salle rouge où était affichée la photo officielle de Purwadi Pradipta, héros de la nation. Derrière les sièges des dirigeants étaient installés les drapeaux fujiwan et stranéen.

Kawaya Haryanto: “Je vous en prie, asseyez-vous. [ils s’assirent] Maintenant que nous sommes bien installés, discutons de ce rapprochement. Par quoi voulez-vous commencer ?
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Le Premier Minsitre était donc installé dans son fauteuil et prit une gorgée d'eau qui était à disposition.

Toru Sera: « Madame la Première Commissaire, je vous remercie pour votre franchise et je partage votre vision d'un rapprochement respectueux et équilibré entre nos deux pays. Je suis ici en tant qu'invité et je ne souhaite pas imposer un sujet de discussion à mon hôte. Je tiens à respecter les priorités du Negara Strana et à écouter attentivement vos préoccupations et vos propositions. Alors, je vous en prie, prenez la parole et commençons par les sujets qui vous tiennent à cœur. Je suis là pour échanger, comprendre et, ensemble, construire un avenir plus prometteur pour nos deux nations. Je préfère me contenter à votre feuille de route plutôt qu'il puisse m'arriver de vous brusquer en abordant un sujet déplaisant pour vous, mais si vous souhaitez absolument que je prenne la main, moi et mes collaborateurs avons quelques idées de coopérations avec votre nation. »
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Kawaya Haryanto: “D’accord, avant de vous laisser exposer vos idées, je vais ainsi vous expliquer les notres. Nous avons plusieurs choix à notre disposition. Celui qui nous paraît le plus évident est celui économique mais je vous laisserai en discuter demain avec le Commissaire stranéen au Socialisme Économique, au Commerce et à la Mer. Aujourd’hui, je vais plutôt vous proposer d’agir sur la liberté de circulation entre nos deux pays. Bien que nous ne disposons pas de frontières communes, je pense que donner la possibilité à nos citoyens de voyager dans l’un et l’autre pays avec seulement un passeport pourrait être bénéfique et un bon début de coopération. Premièrement, le Negara Strana dispose d’une très grande diaspora fujiwane. Deuxièmement, ici, votre culture est en vogue et vous pourrez bénéficier d’un tourisme stranéen plus constant. De notre côté, nous pouvons enrichir notre propre tourisme, déjà en expansion. En outre, il serait envisageable d’engager des accords entre plusieurs de nos universités afin de permettre une circulation de nos étudiants ainsi que la mise en place de projets universitaires communs. Le fujiwan est déjà enseigné dans nombre de nos lycées et universités, et nous pouvons répandre cet enseignement. Peut-être qu’il pourrait en aller de même avec le stranéen au Fujiwa. Ces deux propositions vont donc dans une logique de circulation et de partage de la culture qui sont des méthodes peu risquées bien que bénéfiques pour le bien commun et la paix fujiwano-stranéenne. Je vous laisse à présent me donner votre point de vue, que ce soit sur ces politiques ou sur d’autres.
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Toru Sera: « Je suis d'accord avec les sujets évoqués, nous y avions justement pensé avant d'arriver. Je vous propose de lire avec moi, nos exemples concrets de coopération en ce sens »

Le Premier ministre sortit ses lunettes de vue ainsi qu'un petit tas de papier qu'il se mettra à lire devant son hôte.

Toru Sera: « Je me permets de reprendre dans l'ordre des propositions ainsi faîtes. Premièrement, nous pouvons établir des vols directs entre nos principales villes, facilitant ainsi les déplacements des citoyens et renforçant les liens touristiques et commerciaux entre nos pays avec la mise en place d'un programme de visas simplifié pour les citoyens, permettant des séjours plus longs pour le tourisme, les études ou le travail. Pour faciliter la reconnaissance du Negara Strana au sein du Nazum, je propose la création de centres culturels stranéens au Fujiwa et vice versa, offrant des cours de langue, des expositions et des événements culturels pour renforcer la compréhension mutuelle. Sur le plan éducatif, je propose de mettre en place des bourses d'études et de recherche pour encourager les étudiants et les chercheurs à étudier et travailler dans nos universités et centres de recherche respectifs pour ainsi créer des débouchés sur des projets conjoints en matière de recherche et développement dans des domaines d'intérêt commun, tels que l'énergie et la technologie. Et puis autre proposition qui émane de notre ministère de la Culture et du Sport., c'est l'organisation d'événements sportifs et des compétitions entre nous pour renforcer l'amitié et la coopération entre nos citoyens. Ces exemples concrets de coopération vont dans le sens des propositions que vous avez évoquées et contribueraient au bien commun et à la paix entre le Fujiwa et le Negara Strana. Nous sommes impatients de connaître votre point de vue sur ces idées et d'autres initiatives potentielles. »

Le Premier ministre Toru Sera prit une pause après avoir terminé ses propos initiaux. En ajustant légèrement sa cravate et en esquissant un sourire confiant, il reprit la parole.

Toru Sera: « Je tiens à souligner que ces propositions sont simplement des suggestions pour renforcer les liens entre nos deux nations. Je comprends que certaines d'entre elles puissent sembler ambitieuses, mais je vous assure qu'il n'y a aucune volonté de forcer la main du Negara Strana. Sous ma gouvernance, nous respecterons toujours la souveraineté et les décisions de votre pays, et nous serons ouverts à la discussion et à la collaboration pour trouver des solutions mutuellement bénéfiques. »

Le Premier ministre Toru Sera était pleinement conscient de l'importance de tendre la main à cette ancienne colonie à ce moment précis. La situation intérieure du Fujiwa était préoccupante, avec une montée de l'extrême-droite et des formations politiques de plus en plus véhémentes à l'égard des pays étrangers. Sera savait que c'était le moment ou jamais de renforcer les liens entre les deux nations et de forger des alliances solides, avant que la situation politique ne se détériore davantage et ne rende plus difficile la coopération nazuméenne.
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Après avoir fait un bref signe à sa secrétaire, la Première Commissaire du Peuple affichait un faible sourire.

Kawaya Haryanto: “Je suis heureuse d’avoir une vision commune vis-à-vis de nos relations. Vos idées quant aux centres de culture et aux événements sportifs et culturels nous semblent tout autant bénéfiques. Je viens à l’instant de demander à mon secrétariat de rédiger ses idées afin de signer cela et le faire parvenir à nos gouvernements. Sachez que tant que vous serez premier ministre et que je serai Première Commissaire du Peuple, les relations fujiwano-stranéennes seront bonnes et avanceront. Aujourd’hui, nous faisons avancer le Nazum et pour le meilleur.

La secrétaire stranéenne chuchota quelque chose dans l’oreille de madame Haryanto.

Kawaya Haryanto: “Malheureusement, notre entretien fructueux touche à sa fin. Votre visite d'État est assez chargée et il me semble que vous devez visiter l’Assemblée Populaire pour rencontrer les députés ainsi que l’Istana Kuning pour rencontrer le président. En bref, tout ce genre de procédure qui plairont aux médias et au peuple stranéen. Demain, à Pradipta, vous aurez l’occasion de rencontrer mon Commissaire au Socialisme Économique, au Commerce et à la Mer en qui j’ai toute ma confiance.” [la secrétaire déposa un document avec un stylo que Haryanto signa] “Si nous sommes toujours d’accord, je vous laisse signer ce document. C’était un plaisir de vous rencontrer monsieur Sera

Elle lui tend la main en souriant.
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Toru Sera, légèrement surpris par la conclusion précipitée de la discussion, saisit le stylo et le document tout en affichant une expression de déception subtile.

Toru Sera:« Chère Madame Haryanto, c'est avec regret que je constate que notre conversation passionnante doit déjà prendre fin. J'aurais souhaité pouvoir approfondir davantage nos discussions. Néanmoins, je comprends les obligations qui nous attendent et je suis impatient de continuer à tisser des liens avec vos collègues stranéens lors des prochaines rencontres. »

Il jette un dernier coup d'œil au document avant de le signer avec un geste décidé, puis tend à son tour la main à la Première Commissaire du Peuple.

Toru Sera:« Merci pour votre accueil et ce dialogue enrichissant, Madame Haryanto. Je suis convaincu que ce n'est que le début de nombreuses discussions constructives entre nos deux nations. »

Son sourire est chaleureux, mais ses yeux expriment une pointe de regret pour l'opportunité manquée d'une conversation plus longue. Alors que le dernier écho de la rencontre s'estompe dans la grande salle, le Premier ministre Toru Sera se lève de sa chaise, signe indéniable que la réunion est terminée. Il échange quelques mots de courtoisie avec Kawaya Haryanto avant de quitter la pièce, accompagné de son équipe de conseillers. Dans la voiture qui le ramène à son hébergement, ses pensées sont déjà tournées vers le lendemain. Pradipta, la ville côtière dynamique du Negara Strana, est son prochain arrêt. Il est prévu qu'il y rencontre le Commissaire au Socialisme Économique, au Commerce et à la Mer, une étape essentielle de sa visite d'État. De retour à son hébergement, il passe la soirée à se préparer pour la suite de son voyage. Il étudie les dossiers, relit ses notes, réfléchit aux sujets qu'il abordera avec le Commissaire.
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Le lendemain, le premier ministre Fujiwan prit l'avion pour Pradipta. Cette fois-ci, une voiture l'attendait déjà à son arrivée. Après un court trajet, il arriva devant un gratte-ciel où Siska Widiastuti, Commissaire aux Affaires Etrangères, l'attendait.

Siska Widiastuti: "Bienvenue à Pradipta monsieur Teru ! J'espère que votre journée à Kotarakyat et que le voyage étaient agréable. Rentrons, le Commissaire au Socialisme Économique, au Commerce et à la Mer vous attend à l'intérieur."

Il la salua, lui serra la main puis, après avoir pris ensemble la pose, ils rentrèrent.

Gratte-ciel accueillant la filiale du Commissariat au Commerce et à la Mer délégué au commerce maritime et à la gestion portuaire

Après plusieurs autres photos prises à l'intérieur, ils s'insérèrent dans un couloir et la Commissaire reprit:

Siska Widiastuti: "Nous sommes fort aise que notre rencontre de la veille se soit bien passée. La Première Commissaire tenait à s'excuser à nouveau du peu de temps qu'elle a pu accorder à votre entretien. Mais ne vous inquiétez pas, nous avons une vision similaire des relations fujiwano-stranéennes, nous finirons par nous revoir tôt ou tard."

Elle fut interrompue par Lanang Waluyo, le fameux Commissaire devant rencontrer Fujiwa. C’était un homme grand, souriant, énergique et visiblement d’ethnie aichi. Il salua le premier ministre en stranéen puis en fujiwan. Suite aux salutations cordiales habituelles, Waluyo invita son hôte et sa collègue à s’asseoir dans son bureau. A l’instar de la Première Commissaire, le bureau du commissaire était décoré sobrement. On y trouvait évidemment la photo du héros de l'indépendance Purwadi Pradipta et le drapeau national. Une maquette d’un porte conteneur était présente sur le bureau.

Lanang Waluyo: “Vous avez pu rencontrer hier la Première Commissaire afin de concrétiser ce fameux rapprochement diplomatique. Cependant, nous savons aussi bien l’un que l’autre que la politique d’aujourd’hui n’est pas celle de demain et que ces actes de rapprochement peuvent être effacés par nos successeurs. C’est pour cela qu’il est important de créer des ponts entre nos deux nations afin de ne pas voir nos relations réduites à néant trop facilement. L’un de ces ponts constitue sûrement l’un des fondements de toutes relations inter-étatiques: l’économie et le commerce. Vous devez sûrement avoir des idées en tête que je vous laisserai bien sûr exposer mais, personnellement, je vous en propose une assez simple: alléger les taxes douanières sur plusieurs de nos marchandises échangées.”
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Toru Sera: « Merci pour votre accueil chaleureux, Commissaire Waluyo. Je suis ravi d'être ici et je suis impatient de discuter de nos futures relations bilatérales. Je tiens également à exprimer ma gratitude à la Première Commissaire pour sa disponibilité hier, malgré son emploi du temps chargé. Nous comprenons que le chemin vers une relation plus solide et durable entre nos deux nations peut nécessiter du temps et de la patience. »

Il marque une pause, en ajustant ses lunettes.

Toru Sera: « Je suis en effet convaincu que l'allégement des taxes douanières sur certaines de nos marchandises échangées pourrait ouvrir de nouvelles avenues de collaboration économique entre le Fujiwa et le Negara Strana. Cependant, je tiens à exprimer une certaine réserve concernant la nature nationalisée de votre économie. Comme vous l'avez dit, la politique d'aujourd'hui n'est pas celle de demain. Un changement de gouvernement, avec une politique économique potentiellement différente, pourrait entraîner des fluctuations et une certaine instabilité dans nos relations commerciales. Il est essentiel pour nous d'assurer la sécurité et la prévisibilité de nos investissements et de nos échanges. C'est pourquoi je propose non seulement la mise en place d'un groupe de travail conjoint pour étudier les impacts de l'allègement des taxes douanières, mais aussi pour élaborer des garanties et des mécanismes de protection pour nos échanges commerciaux. Ces mesures pourraient inclure des clauses de stabilité, des assurances mutuelles, ou d'autres mécanismes conçus pour protéger nos intérêts communs. »

Alors que Premier ministre Sera terminait sa phrase, il s'arrêta un moment, saisit son verre d'eau posé soigneusement à côté de lui sur la table. Il but une petite gorgée, regardant attentivement les documents disposés devant lui, avant de reprendre la parole. Ses yeux exprimaient une détermination calme, son visage était serein, donnant l'impression d'un leader réfléchi et respectueux.

Toru Sera: « Commissaire Waluyo, j'aimerais ajouter une suggestion respectueuse à notre discussion. J'ai bien conscience de la nature unique et souveraine de votre système économique, et je respecte les choix faits par le peuple stranéen. Néanmoins, il convient de noter que l'ouverture d'une économie à des forces de marché régulées peut offrir des opportunités considérables en termes de dynamisme, d'innovation et de résilience économique. Un processus de libéralisation, même progressif, peut attirer des investissements étrangers, favoriser la diversité des industries et, finalement, renforcer la prospérité économique du Negara Strana. Il est clair que la gestion d'une telle transition doit être effectuée avec précaution, de manière à préserver la stabilité sociale et à minimiser les conséquences négatives potentielles. Si un jour le Negara Strana envisage une telle évolution, sachez que le Fujiwa sera prêt à soutenir et à collaborer avec vous à chaque étape de ce chemin. Cela pourrait faciliter une collaboration financière et commerciale encore plus étroite entre nos deux pays. »
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Le Commissaire hocha la tête d’un air sérieux.

Lanang Waluyo: “Je comprends tout à fait votre point de vue. Notre République Socialiste a pour but de servir l’intérêt du peuple, et en particulier, celui stranéen. La nature dirigée de notre économie peut donc faire peur à première vue. Cependant, nous nous engageons sur une voie de partenariat économique, et le Negara Strana ne peut, en aucun cas, laisser ses partenaires dans le flou. Ainsi, je vous suis totalement dans l’idée de protéger nos accords économiques par certains mécanismes empêchant de délaisser le Fujiwa du jour au lendemain. Ainsi, nous nous engagerons dans certaines procédures afin de montrer notre volonté à être un partenaire de confiance.

Voyant que le verre du Premier Ministre était vide, il le remplit puis repris.

Lanang Waluyo: “Concernant notre système économique en lui-même, vous l’avez bien souligné, il sera amené à évoluer naturellement. Je vous le dis aujourd’hui en tant qu’homme politique et non en tant que commissaire: nous sentons bien une tendance à la privatisation dans notre pays. Le Parti Communiste perd en influence au profit du Nouveau Parti Socialiste, voulant débuter une privatisation. Et pour être honnête, ces idées de privatisation ne sont pas délirantes à l’heure actuelle pour notre gouvernement. Même si nous voulons garder la main mise sur les entreprises en gardant à minima 50% des actions, nous songeons à une potentielle privatisation progressive de certains secteurs. Néanmoins, nous tenons toujours à notre système et le but n’est pas de détruire le système socialiste, simplement l'adapter pour qu’il soit meilleur. En tout cas, je vous remercie grandement de vos marques de soutiens pour un avenir ensemble. Voir que le Fujiwa est prêt à aider le Negara Strana est une nouvelle positive.

Il prit une pause entre sa phrase, buva puis reprit en désignant du regard les fiches du Premier Ministre.

Lanang Waluyo: “Mise à part l’allègement des taxes douanières déjà discuté, le Fujiwa a t-il d’autres intentions concernant notre coopération économique dont vous voudriez me faire part ?”
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Toru SERA: « Je suis ravi d'entendre que votre pays est ouvert à l'évolution et à l'adaptation économique. Le Fujiwa reconnaît les complexités de chaque système économique, et nous n'avons pas l'intention de dicter quel modèle devrait être suivi. En revanche, nous croyons fermement que l'ouverture et la transparence sont des facteurs essentiels pour la confiance mutuelle et la stabilité des relations économiques. »

Le Premier ministre fit une légère pause, ses doigts jouant avec le stylo devant lui, avant de poursuivre.

Toru SERA: « Nous sommes impatients de voir comment le Negara Strana naviguera dans ces eaux, et nous espérons que les mesures que vous prenez seront à la fois bénéfiques pour votre peuple et favorables à une coopération plus profonde avec le Fujiwa. Mais je dois insister sur le fait que nous devons procéder avec prudence. Le changement économique est complexe, et nous ne souhaitons pas que nos deux nations soient prises au dépourvu par des conséquences imprévues. »

Il fit une pause, regardant directement le commissaire Waluyo, avant de continuer.

Toru SERA: « En outre, j'aimerais aborder une question d'une grande importance pour nos deux nations, la diaspora fujiwane au Negara Strana. Il y a de nombreux citoyens fujiwans qui résident dans votre beau pays, certains pour le travail, d'autres pour des raisons personnelles, et beaucoup maintiennent des liens forts avec leur pays d'origine. Nous pensons qu'il serait bénéfique pour ces individus - ainsi que pour nos relations bilatérales - de leur permettre de faire autant d'allers-retours entre nos deux pays qu'ils le souhaitent. Cela faciliterait non seulement leur mobilité personnelle, mais renforcerait également nos liens culturels et économiques. La fluidité des échanges humains est un fondement essentiel à la dynamique des relations interétatiques. Et, dans cet esprit, j'aimerais que vous considériez sérieusement cette demande. Les citoyens fujiwans au Negara Strana méritent la même liberté de mouvement que ceux résidant sur notre sol natal. Nous considérons cela comme une nécessité impérieuse pour la poursuite de nos relations bilatérales, Commissaire Waluyo. Cette liberté de mouvement a une dimension économique indéniable. Elle stimulera les échanges commerciaux, soutiendra le dynamisme des entreprises et permettra à la diaspora fujiwane de participer pleinement à l'économie du Negara Strana. Les citoyens en mouvement sont, après tout, les vecteurs d'idées nouvelles et d'initiatives entrepreneuriales. »

Ses mots finaux résonnèrent dans la pièce avec une pointe de défi, bien que teintés de respect.
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Lanang Waluyo lança un bref regard à sa collègue Commissaire aux Affaires Etrangères, assise en retrait, avant de reprendre.

Lanang Waluyo: “Nous sommes bien d’accord sur la nécessité de faire les choses lentement et de ne pas se précipiter. Il ne s’agirait pas de déstabiliser nos économies (aussi bien que nos scènes politiques) avec ce rapprochement soudain dans nos relations bilatérales. En ce qui concerne la question de la diaspora fujiwane, je pense que madame Widiastuti sera plus à même de vous répondre.

Elle se leva et s'assit au côté de son collègue.

Siska Widiastuti: “Monsieur Sera, j’entend vos préoccupations, et je peux déjà vous dire qu’elles sont partagées. Malheureusement, nous n'avons pas pu discuter autant que nous le voulions hier sur ces questions. Nous avions quand même eu le temps de décider de faciliter les obtentions de visa pour les fujiwans et stranéens, ce qui est déjà une grande avancée pour tous nos concitoyens respectifs. Néanmoins, concernant la diaspora fujiwane au Negara Strana, il est possible d’approfondir la politique envisagée en mettant en place un passeport ou visa spécial pour tous les binationaux afin de faciliter davantage leur circulation. Nous pouvons aussi penser à un système de regroupement familial qui, par définition, simplifiera le regroupement des familles fujiwanes. En pleine ouverture sur le monde, le Negara Strana est loin de s’opposer à ce genre de réforme. De plus, dans un contexte de tension au Nazum et dans le monde, ces politiques de coopérations et politiques, stimulant le commerce et les économies, ne peut être que bénéfique pour la paix et la prospérité des peuples.

Elle s’arrêta, pris un verre d’eau et repris.

Siska Widiastuti: “Cependant, il pourrait être tout aussi intéressant que ces politiques soient mises en place parallèlement au Fujiwa. Pour l’instant, la diaspora stranéenne au Fujiwa est très faible pour ne pas dire nulle. Néanmoins, un rapprochement tel entre nos deux pays amènera nécessairement vers la formation d’une diaspora. Ainsi, ces mesures œuvrant pour une circulation davantage simplifiée pour les binationaux et un droit de regroupement familial auquel ils peuvent recourir pourront être appliquées également au Fujiwa, et pas seulement au Negara Strana. Cela sera bénéfique pour nos deux pays étant donné que, comme vous l’avez précisé, nos échanges commerciaux seront stimulés.
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Toru SERA: « Je suis tout à fait d'accord avec l'idée de favoriser la mobilité pour les Stranéens. Mais je souhaite également mettre l'accent sur la question de la sécurité. Alors que nous facilitons la mobilité et le regroupement familial, nous devons veiller à ne pas compromettre la sécurité de nos citoyens. Comme vous le savez, le passé colonial de nos pays peut parfois susciter des sentiments forts. Il est essentiel que nous nous assurions que les améliorations proposées dans les droits de mobilité et de regroupement familial n'engendrent pas de malentendus ou de conflits. C'est pour cette raison que je crois fermement que l'opinion publique devrait être considérée attentivement avant la mise en œuvre de telles politiques, car je ne veux pas de dérives sécuritaires au Fujiwa. »

Tous les yeux étaient rivés sur lui tandis qu'il reprit la parole avec une voix profonde et résolue.

Toru SERA: « Commissaire Widiastuti, permettez-moi de clarifier quelque chose ici... Notre proposition n'est pas une invitation ouverte pour que tout Stranéen se déplace librement au Fujiwa sans aucune restriction ou contrôle. Il est important de noter que la diaspora fujiwane au Negara Strana a été construite sur plusieurs décennies, et ce n'est pas quelque chose que nous souhaitons reproduire de manière précipitée. Les Stranéens qui souhaitent visiter ou s'installer au Fujiwa seront soumis aux mêmes contrôles rigoureux que tout autre visiteur étranger. La diaspora fujiwane au Negara Strana est le fruit de relations historiques complexes, qui ne sont pas nécessairement comparables à la situation actuelle et à la diaspora stranéenne... »
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L’ambiance étant plus froide, la commissaire répondit avec une voix calme, rassurante et posée, qui pourrait donner confiance au Premier Ministre.

Siska Widiastuti: “Bien-sûr monsieur Sera, je comprends vos préoccupations. J’aurais dû préciser qu’il était ici question de projet sur le long terme car rendre nos frontières poreuses va inévitablement amené à la création d’une diaspora stranéenne au Fujiwa dans plusieurs années. Mais pour l’instant, il n’est pas question de lever totalement nos frontières bien au contraire, et veuillez me pardonner de la confusion. Ces questions sécuritaires que vous avez évoqué affectent aussi le Negara Strana et nous en sommes tout autant soucieux.

Elle haussa légèrement sa voix.

Siska Widiastuti: “Voici ce que nous pouvons faire sur cette question. Pour commencer, nous faciliterons l’obtention de visa, sans pour autant qu’elle soit automatique et sans contrôle, pour tous les fujiwans et stranéens afin de stimuler, entre autres, le tourisme dans nos deux pays. Ensuite, tous les binationaux auront d’office un visa spécial leur permettant une grande liberté de déplacement, ce qui ne concerne donc pas toute la diaspora fujiwane étant donné que beaucoup sont seulement de nationalité stranéenne. Je pense que cela peut-être un bon compromis dans notre politique de déplacement et d’ouverture de nos frontières. Si cela vous semble juste, nous pouvons nous y accorder et je peux redonner la main à monsieur Waluyo sur les affaires économiques.
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