Loi des retraites, l'opposition jette l'huile sur le feu
La Présidente du groupe "S&T", députée de la circonscription n°33336 (Korhonen), Ivy Salla faisant un discours à la tribune de l'Assemblée Fédérale Législative.
La loi sur les retraites est à peine entrée en travail de commission, que l'opposition invite le gouvernement à prendre ses responsabilités. D'après les députés de la majorité présidentielle, cette réforme est nécessaire et "elle sera adoptée, certes en faisant du bruit, mais pour préserver un système au bord du gouffre […]".
Les tensions s’aggravent alors que se déroule un débat controversé sur la proposition de loi visant à reporter l'âge légal de la retraite en Uusimaa. Les initiateurs de cette mesure affirment qu'elle est nécessaire pour soutenir l'économie et relever les défis posés par le vieillissement de la population. Cependant, une opposition mécontente a émergé, exprimant un désaccord ardent contre la législation, citant des préoccupations quant à son impact sur les moyens de subsistance des personnes âgées et de l'ensemble de la population active.
Le projet de loi, présenté par le gouvernement Resmu-Brunet dans le cadre de son vaste programme de réformes économiques, vise à relever l'âge légal de la retraite de 65 à 70 ans progressivement sur 5 ans, repoussant ainsi l'âge auquel les Väestois peuvent prétendre à des prestations de retraite complètes. Les députés de la majorité présidentielle affirment qu'avec l'augmentation de l'espérance de vie et la baisse du taux de natalité, l'âge actuel de la retraite n'est plus économiquement viable et doit être ajusté pour assurer la pérennité des fonds de pension et des programmes de sécurité sociale.
L'opposition, menée par l’extrême-gauche, la gauche, l’extrême-droite et les syndicats, est en désaccord total avec la position du gouvernement. Elle soutient que le report de l'âge de la retraite pèse injustement sur la classe ouvrière et affecte de manière disproportionnée les personnes à faible revenu et celles qui exercent des professions physiquement exigeantes.
Ivy Salla, Présidente du groupe « S&T » à l’Assemblée Fédérale Législative, a fait part de ses préoccupations : "Cette loi est une attaque directe contre le bien-être de nos citoyens âgés, dont beaucoup ont travaillé sans relâche tout au long de leur vie. Au lieu de préserver leur retraite, le gouvernement les pousse à continuer à travailler au jusqu’à la fin de leur vie, sans tenir compte des conséquences que cela aura sur leur santé et leur épanouissement personnel".
Les critiques affirment également que la loi proposée entraînerait une concurrence accrue sur le marché du travail, ce qui rendrait plus difficile l'accès à l'emploi pour les jeunes générations. Les travailleurs plus âgés restant plus longtemps dans leur emploi, les possibilités de promotion et de croissance professionnelle pourraient diminuer de manière significative.
En outre, l'opposition souligne que la loi proposée ne tient pas compte des diverses circonstances de la population vieillissante. De nombreux citoyens âgés sont confrontés à des problèmes de santé ou à l'instabilité de l'emploi, ce qui fait du travail au-delà de l'âge actuel de la retraite, 65 ans, une tâche ardue.
En réponse à l'opposition croissante, le gouvernement Resmu-Brunet a reconnu les préoccupations soulevées par les citoyens et a promis d'engager un dialogue pour répondre à leurs réclamations. Cependant, il maintient que l'augmentation proposée de l'âge de la retraite de 65 à 70 ans est cruciale pour la stabilité et la viabilité économiques à long terme du pays.
Alors que la loi controversée fait son chemin dans le processus législatif, les différents camps se préparent à un débat acharné aux deux chambres du Parlement et les manifestants prêts à défiler. Pendant ce temps, les Väestois suivent de près l'évolution de la situation, inquiets des conséquences que cette décision pourrait avoir sur leur propre avenir et sur le tissu social du pays.
Le débat sur la proposition de loi soulève des questions fondamentales sur les valeurs sociétales, l'équité intergénérationnelle et la responsabilité de l'État envers ses citoyens. Au fur et à mesure que le discours se déroule, l’Uusimaa se trouve à la croisée des chemins, tiraillé entre la nécessité d'assurer la viabilité économique et celle de préserver le bien-être de sa population âgée.
Article de Félix Bertrand