Excellence,
Tanska ne partagera jamais assez la peine qui est notre au regard du drame humain et environnemental qui vous a frappé. Le séisme de 2012 fait office de catastrophe de premier rang et ce serait vous mentir que d'estimer que la réponse tanskienne fut correcte. Cette situation prolongée sur l'île de Dhavalae crée une impasse pour laquelle des mesures doivent être prises, en particulier en faveur des institutions Etatiques et des acteurs locaux.
La lettre que je vous envoi aujourd'hui vise à décrire l'hypothèse d'un plan d'action qui pourrait être celui de Tanska auprès de vote pays, et celui dans les objectifs précis de promouvoir un développement durable et de la gouvernance sur cette île. En l'état, mais cela peut être amené à changer selon les souhaits qui pourraient être votre et que nous écouterons évidemment, il semblerait trop ambitieux et hors de nos moyens de tenter d'apporter une aide nationale non ciblée. C'est pourquoi nous préférons ici cibler un territoire particulier.
Nous souhaitons concevoir ce plan d'action au travers d'une lecture partagée de la situation sur l'île de Dhavalae et des intérêts et priorités communes qui peuvent être dégagées. Les diagnostics que posent certains de nos services, à commencer par la Cour Sociale mais cela ne vous aura guère échappé, peuvent comprendre certaines fragilités ou omettre des éléments. C'est pourquoi cette première démarche se veut exploratoire. La cohérence et la coopération sont au premier-chef de l'aide au développement et le paternalisme dont nous pourrions être accusé, me parait, au regard de notre démarche, illégitime.
Eu égard de la coopération qui peut d'ores et déjà exister avec d'autres Etats régionaux, à commencer par le Jashuria, nous avons décidés du ciblage comme indiqué du développement durable et de la gouvernance sur l'île.
Domaines prioritaires envisagésAinsi, l'élaboration de ce que nous appelons désormais Programme d'Assistance au Wanmiri (PAW) doit marquer une nouvelle étape dans l'approche que nous faisons de notre relation. L'aide humanitaire que nous vous avons fourni et que certaines associations fournissent encore manquait de concertation, de cohérence, de vue d'ensemble et d'objectifs clairs. Les premiers travaux préliminaires entre acteurs tanskiens, résultat de multiples réunions, ont permis de dégager deux grandes priorités :
1.
Un développement durable et résilientA la différence de l'aide humanitaire ciblée envers les populations sinistrées, il s'agit ici de combiner une approche territoriale où les priorités suivantes seraient potentiellement mises en œuvre :
- La promotion et la valorisation de systèmes économiques résilients face aux risques environnementaux nombreux
- Améliorer la résiliences des autorités locales dans les capacités de gestion de crise en limitant les dépendances avec le gouvernement central sans entamer la nécessaire coordination dans le cadre de réponse de grande ampleur
2.
Un renforcement de la gouvernance locale basée sur la société civileL'étendue des problèmes dans le cadre de l'assistance humanitaire exige une coopération des acteurs locaux non institutionnels accrue et mieux coordonnée par les priorités suivantes :
- Le renforcement de l'efficacité de l'accueille de l'aide humanitaire et des fonds de développement du gouvernement.
- Le développement d'une capacité d'évaluation dans l'attribution et l'exploitation des fonds et des assistances dans le cadre d'une planification.
- La construction d'une structure décentralisée de recueil et de remontée d'informations.
Assistance Tanskienne : durée et cohérenceDans le cadre des domaines prioritaires envisagées pour l'élaboration du PAW, il est important de définir un rôle tanskien qui ne soustrait aux autorités locales et gouvernementales ainsi qu'à la société civile mais viendrait uniquement en soutien et en cohérence avec les actions entreprises. Pour se faire, et afin d'assurer une cohérence dans l'aide au développement, la période d'assistance du PAW pourrait s'étaler sur une période pluriannuelle s'étendant de 2013 à 2020. Cela permettrait ainsi de développer une synchronisation progressive de l'assistance tanskienne avec les besoins remontés des territoires.
Une évaluation à mi-parcours serait menée. Sans préjudice sur l'enveloppe globale qui pourrait être allouée, cet examen
ad hoc permettrait ainsi d'assurer une meilleure prise en compte et une meilleure programmation sur la seconde phase de l'assistance. Elle pourrait aussi amener à une réarticulation de priorités au sein des objectifs définis.
La priorité 2 serait en particulier basé sur l'expertise tanskienne dans le cadre de la gestion décentralisée de la Fédération entre les autorités centrales et les pouvoirs dévolus, sans pour autant y appliquer un calque à la situation particulière du Wanmiri. Du côté tanskien, mais cela peut aussi s'envisager pour le partenaire Wanmirien, la gestion des ressources allouées devra être fondée sur la rationalité, la transparence et le contrôle de ces dernières afin d'assurer un soutien politique et une communicabilité effective. Un appui singulier sur la numérisation pourra être mis en avant sur ce point pour permettre une gestion plus transparente.
L'évaluation susmentionnée sera, de son côté, effectuée par des experts indépendants contractés par le Congrès Fédéral ou sur proposition du gouvernement wanmirien. La présence tanskienne serait elle déléguée à des services provinciaux ou des acteurs de la société civile tanskienne dont certains sont déjà présents sur place.
En espérant que ce cadre initial puisse intéresser.