Bien, nous vous ferons une proposition officielle sous peu. C'est avec plaisir que nous vous avons reçu au sein de notre pays. Nous prendrons en considération toutes vos réponses concernant une organisation qui prône la paix, la culture, etc. C'est tout naturellement que mes équipes vont accompagner votre délégation vers votre lieu de séjour le temps d'un soir et d'une nuit. La rencontre avec vos ressortissants se fera ce soir par ailleurs. Dans un restaurant qui sera à votre goût nous l'espérons. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à demander à Lucas Maio. Votre majordome et homme à tout faire si j'ose dire durant votre voyage. Je vous souhaite de passer un bon moment au sein de la capitale. Nous nous retrouvons demain pour la conférence de presse.
Image d'illustrationC'est sur cette phrase que se termine la rencontre de cette journée. Mais la visite officielle de la délégation de la République de Tanska n'est pas finie, loin de là, elle ne fait que débuter. En effet, la délégation fera la connaissance de
Lucas Maio . Un majordome et homme à tout faire du Royaume de Teyla censé répondre à toutes les demandes de la délégation de la République de Tanska. Un homme jeune pour son poste. Tout le monde lui donnerait la trentaine. Il a en réalité vingt-huit ans. Il est passé par les meilleures écoles d'hôtellerie du pays avant d'avoir comme mentor le chef de cuisine auprès du Premier ministre. Le chef l'avait repéré depuis bien longtemps et pour la simple raison, c'est que Lucas Maio excelle dans son domaine et dans son travail. Le profil et le physique "latino" il détonne comparé au personnel qui est affecté au Premier ministre, mais aussi auprès de la délégation. Sa voix calme mais grave résonne à travers les pièces de la Résidence Faure, lieu de travail du Premier ministre. Il dit calmement : « Veuillez me suivre. » Ce qui fait alors la délégation.
Le convoi traverse les rues de la capitale. Toujours aussi vivante malgré l'heure, soit quinze heures douze. Ce n'était pas une heure de pointe, mais les rues étaient remplies de monde. Du moins dans le quartier, où passe le convoi de la délégation. Le quartier d'éclat de son nom. Le quartier le plus vivant de la capitale pour de nombreuses raisons. La capitale réputée pour sa puissance culturelle était principalement le fait de ce quartier unique en son genre. La culture imprègne de son empreinte le quartier entier, chaque rue, chaque parterre de fleurs. La capitale était connue de tous par sa verdure et son nombre de parcs des plus disproportionnés au vu du nombre d'habitants. Mais dans ce quartier un seul petit parc. Ne suffisant pas pour la densité de population élevée du quartier. Le parc est très en vue des touristes, car le parc regorge de petites boutiques de souvenir et de boutiques vendant de la nourriture rapide ( crêpes, frites, etc ). De nombreuses rues piétonnes traversent le quartier auquel s'ajoutent des végétaux en grand nombre. Le long des rues piétonnes orne des bâtiments embellis par la encore des végétaux pour la plupart. Une législation lourde encadre toute cette décoration naturelle ou non parfois. Mais cela semble plaire aux Manticoriens.
Mais le plus impressionnant ce n'est pas ça. Malgré la faible population du pays et la récente ouverture du pays au monde diplomatiquement et économiquement le quartier regorge de studios de cinémas et de musiques. Nombreuses affiches de film et séries sont ainsi affichées fièrement dans le quartier. On se demande même si le Royaume à des lois sur la publicité dans les espaces publics. On pouvait penser que non au vu d'une affiche tous les cent mètres environ et ce dans tout le quartier. On y découvre des petits studios de cinéma aux grands studios avec d'immenses lieux de tournage équipés des dernières technologies de captage de son et d'image. De part et d'autre, des rues s'ajoutent des musiciens de tous les horizons dans l'air de jazz découlant du saxophone traverse les rues, et atteint les bars, les cafés. Pas de grande salle de concert dans ce quartier ni de conservatoire. Seulement des scènes dans des cafés où jouent les musiciens leurs musiques pour faire chavirer les cœurs à travers.
S'ajoutent à cela de nombreux artisans répondant pour la plupart aux commandes du Royaume de Teyla pour le palais royal et d'autres bâtiments publics. Il est question d'artisanat, de sculpteurs, des musiciens, de producteurs, d'acteurs. Il est question de culture et d'art dans ce quartier de la capitale qui transcende les plus jeunes et vieux habitants du Royaume. La Reine fait une visite annuelle dans le quartier pour soutenir toutes les formes d'arts et les artistes du pays. Une visite des plus en vue de la société du pays et de la capitale. Retransmission sur les chaînes d'information en continu, un discours à la fin de la visite sur une estrade devant plus de deux mille artistes. Chaque année, c'est un vrai événement provoquant de nombreux commentaires politiques.
Ce n'était pas par hasard que le convoi passa dans ce quartier, ce n'est pas un hasard aussi que soient logés pour la nuit dans un hôtel luxueux, du quartier et de la capitale, les membres de la délégation au frais du Royaume de Teyla. L'hôtel "Un chat à la gare" dont le nom vient du très célèbre film du même nom, produit et réalisé au Royaume de Teyla raconte l'histoire d'un chat dans une gare. Une comédie des plus drôles mettant en scène un chat noir des années soixante. De nombreux acteurs et actrices célèbres viennent loger dans cet hôtel durant une période de tournage dans la capitale ou ses alentours. Mais pas que, l'hôtel à une grande valeur auprès du gouvernement pour loger les délégations étrangères depuis l'ouverture du Royaume et la fin de l'isolationnisme. Cela coûte assez cher pour le Royaume, mais le gouvernement et le Parlement trouvaient que cela valait le coup. L'argent dépensé avait des conséquences diplomatiques pas déplaisantes selon plusieurs rapports fait au sein de la toute nouvelle commission des affaires extérieures de l'Assemblée nationale.
L'entrée de l'hôtel est des plus classiques pour un hôtel cinq étoiles. Bien que certaines décorations peuvent surprendre. Comme la magnifique caméra datant des années quatre-vingt est en plein milieu de l'entrée. Qu'importe où l'on est dans l'entrée, on voit cette caméra sublimée par la lumière intense du hall d'entrée où s'exerce une fourmilière pour faire fonctionner cet hôtel, le plus prestigieux de la capitale. Les affaires de la délégation ont déjà été déposées dans les chambres par Lucas Maio pendant la réunion à la résidence Faure. Les chambres se ressemblent tous. Des chambres spacieuses, avec salle de bain comprenant une baignoire et une douche et énormément de produits de beauté étalés sur un meuble où l'on ne voit aucune poussière. Les chambres sont d'une propreté sans égal et cela peut étonner au vu de la moquette au sol, très dure à nettoyer.
C'est le soir, aux alentours de vingt heures, alors que le soleil s'est déjà couché laissant place à la nuit et à la lune que la délégation se rend dans un restaurant de la capitale pour y rencontrer des ressortissants de la République de Tanska. L'établissement avait seulement deux étoiles dans les divers guides touristiques et culinaires du pays et du monde. Ce n'était pas un restaurant pour des gens riches, ni la haute société. Mais une fois à l'intérieur, le bâtiment avait un charme. La délégation se rendit vite compte une fois à l'intérieur de la privatisation de l'établissement pour la soirée et toutes les tables sauf une déjà rempli de clients. Tous des ressortissants de la République de Tanska. On peut dénombrer environ une quarantaine de ressortissants étrangers venant de tous les horizons. Très certainement choisi par les officiels du Royaume de Teyla pour refléter au mieux tous les corps et classes sociales au sein du Royaume de Teyla. Des hommes d'affaires en passant par des ingénieurs, des artisans mais aussi des ouvriers et même un réalisateur de série.
La rencontre qui dure trois heures, se passe dans une bonne ambiance dans l'ensemble. A l'image de la réunion à la Résidence Faure. Lucas Maio était très discret, proposant ses services durant un moment propice pour le faire. Trouvant le bon moment de silence, anticipant les envies de la délégation. Lui qui avait passé deux journées entières à travailler sur la République de Tanska et étudier les ministres le plus possible. Il est satisfait du résultat obtenu jusqu'ici. Il n'est pas question de coutume et tradition militaire ici. Pas de garde royaux escortant la délégation jusqu'au Premier ministre hurlant à toute voix les titres de chaque homme et femme présent dans la pièce. Il n'est pas question non plus de bienséance diplomatique et de tournure de phrase pour placer un message subtilement à son interlocuteur. Les ressortissants et Lucas Maio tout en restant poli étaient plutôt francs bien que les tournures de phrase et le vocabulaire changent selon la classe sociale de la personne avec qui la délégation parlé. La discussion était naturelle.
Les plaintes des ressortissants n'étaient pas nombreuses bien que certaines crispèrent immédiatement Lucas Maio. La revendication revenant le plus était le fait qu'on ne puisse pas pratiquer une religion aussi librement au sein du Royaume comparé à la République de Tanska. Les lois du Royaume étant beaucoup plus dures sur le sujet que le Royaume de Tanska. Pas de signe religieux dans l'espace public, très peu de constructions de lieux de culte dans les dernières années, un athéisme d'État, l'interdiction de certaines cérémonies religieuses concernant les enfants. Cela pouvait gêner tout étranger et à raison. Bien qu'une liberté de culte et de croyance est permise par les lois du pays. La seconde demande est de permettre le vote aux élections locales pour les étrangers. Ce qui n'est pas le cas dans le Royaume, bien que des tentatives de projets ont émergé par le passé. Mais ils ont tous échoué jusqu'à présent. En dehors de ça, les ressortissants ne se plaignent pas.
Le lendemain de cette rencontre, les différents ministres de la délégation et le Premier ministre Antoine Carbasier se retrouvent pour une conférence de presse. Le Premier ministre reste assez vague durant cette conférence de presse tout en rendant un hommage à la République de Tanska et la remerciant d'avoir accepté cette rencontre primordiale pour nos deux nations selon les mots d'Antoine Carbasier. C'est donc après cette conférence que la délégation regagne l'aéroport avec une escorte et que la rencontre s'achève après vingt-quatre heures.
