22/07/2013
13:37:12
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Activités étrangères en Zélandia

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Activités étrangères en Zélandia

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Zélandia. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Zélandia, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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A la suite des évènements récents le Premier ministre du Royaume de Teyla, Antoine Carbasier a décidé de faire un communiqué :


Logo cabinet

Le Royaume de Teyla observe les événements en Fédération de Zélandia avec la grande attention. Le Royaume de Teyla tient à réaffirmer son attachement à une justice et police indépendante pouvant mener des enquêtes en toute indépendance.

Le Royaume de Teyla reconnaît la souveraineté de la République d'Auccitone et de la Fédération de Zélandia sur les territoires respectifs et actuels des deux nations indépendantes et souveraines. Le Royaume appelle toutes les parties au dialogue.

Le Royaume de Teyla affirme son attachement au principe de souveraineté des peuples. Le Royaume tient donc à souligner qu'importe la décision de certains acteurs interne aux deux nations, cela ne changera pas la nature des relations avec la République d'Auccitone et la Fédération de pour le Royaume. Les relations se veulent cordiales et dans une vision de partenaire de confiance.

Le Royaume de Teyla adresse ses condoléances aux proches des personnes décédés dans les récents évènements. Le Royaume de Teyla souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
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L'entreprise sylvoise Paruline débute son activité en Zélandia !

La magnat de la mode, Sophia Lescendre, se tourne vers Zélandia ! Déjà connue en Sylva pour ses entreprises dans le textile, la joaillerie, la parfumerie et la cordonnerie de luxe, elle se tourne maintenant vers le nord de l'Eurysie et, par facilité administrative, ouvre directement une nouvelle entreprise enregistrée dans la Bourse d'Amstergraaf sous le nom de Paruline. Plusieurs facteurs ont poussé à cette ambitieuse entreprise, incluant d'une part les conditions favorables pour l'implantation avec l'environnement économique qu'offre la Bourse, et d'autre part le marché à desservir. Ce dernier n'est pas anodin puisque se trouve à proximité Teyla, ainsi que les métropoles de Caratrad et Tanska, soit un ensemble de nations entretenant de cordiales ententes entre elles et avec Sylva.

L'implantation de Paruline se fera à grande vitesse à coup de gros investissements , sur plusieurs points. Déjà il va de soi qu'un ensemble de locaux seront loués (pour commencer, l'achat étant à prévoir si l'entreprise prospère) et une main d'oeuvre locale embauchée pour le travail de distribution.
La production sera elle assurée par des artisans sylvois qualifiés qui migreront en Zélandia dans le cadre de contrats avantageux à leur égard, pour mener la production et former des travailleurs locaux. La machinerie sera en parti importée de Sylva, et pour le reste achetée auprès de fournisseurs locaux ou voisins.

L'approvisionnement en matière première est quant à lui tout un sujet, incluant de l'or acheté à la Nordic Gold Mining Society, de nombreuses matières organiques à Tanska (extraits végétaux pour la teinture, lin, laines diverses et cuirs notamment), du bois et divers polymères de qualité tout droit venu de Sylva.

Les produits sont dans la même veine que ceux déjà proposés par les ateliers de Sopha Lescendres : vêtements, chaussures, parfums, bijoux et accessoires comme les sacs à main ou porte-monnaies. Ce sont des produits délicatement ouvragés avec des matériaux de qualité, dans un style typiquement sylvois mêlant l'esthétique des descendants d'autochtones métissé aux modes importés il y a longtemps par les colons eurysiens.
Les vêtements vont notamment dans ce sens avec par exemple les robes créoles pleines de fanfreluches et adoptant une coupe plus occidentale, et des tuniques côté homme combinant la mode des deux cultures.
Il est à noter que les vêtements profitent tout de même d'une adaptation au climat de Zélandia qui, situé bien au nord, est beaucoup plus frais que celui de Sylva.

Une campagne promotionnelle est également lancée de façon intensive, la société Paruline faisant jouer de ses moyens pour offrir à des personnalités influentes (dans la mesure du possible) zélandiennes des produits de qualités. Elle prévoit par ailleurs d’organiser divers gala en invitant tout le gratin, en plus d’initier quelques ventes aux enchères pour des collections limitées de bijoux.
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Exercices maritimes conjoints entre Zélandia et Miridian



Introduction:
Dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre Miridian et Zélandia il a été convenu d'organiser des exercices militaire navals conjoints. Miridian et Zélandia partagent en Aleucie une zone maritime proche qu'il est donc utile et possible de défendre conjointement. Les exercices ont pour but de préparer les marines miridiennes et zélandiennes à des futures interventions communes, comme la lutte contre la piraterie, la contrebande, l'immigration illégale ou encore de défense commune en cas d'agression extérieure. Le théâtre des opérations se situe en Aleucie, plus précisément dans la zone économique exclusive de Miridian et celle aleucienne de Zélandia. Les exercices sont censés durer trois jours. Voici un décompte des forces en présence:
-du coté Miridian:
  • une corvette classe tsar, la corvette "brise marine"
  • un sous marin d'attaque classe écume, le Sous marin "Le conquérant"
  • 20 vedettes classe Memphis
-du coté Zélandien:
  • deux patrouilleurs de classe Seelân : les AGS Frijheid et Anargy.

Rapport des faits:

Jour 1, test des différents équipements et jeu du chat et de la souris:
Le premier jour l'objectif principal était de tester le bon fonctionnement et la qualité des équipements récemment acquis par les deux pays. Les navires ont donc quittés le port de Sturmburg du coté miridian et celui de Nij-Blankenvoorde du coté zélandien, afin de se rendre dans la zone d'opération. Les canons des corvettes ont été les premiers a être testés, un test bien réussis d'ailleurs et qui a démontré leur puissance de frappe. Tout au long de la matinée les capacités de frappes des différents navires ont été testés, les habitants des cotes ont pu entendre des explosions répétés, au point que ceux non informés de l'opération ont crus à une attaque ennemie. S'en est suivie un test de la capacité d’accélération des différents navires, exercice au cours duquel les vedettes offertes par l'Alguarena à Miridian ont pus montrer leur vitesse et leur maniabilité. Ensuite en fin de matinée un tir d'un des tous nouveaux missiles de croisière mer-sol miridian, de classe Frieden a eu lieu. Lancé depuis la corvette miridienne, brise marine, le missile a parfaitement atteint sa cible située 20km plus loin: une petite cabane de pêcheurs abandonnées.
le missile mer-sol quittant le navire

Durant l'après midi une simulation de situation a prit place, le scénario: un sous-marins non identifié, c'est introduit dans la zone économique exclusive miridienne et le but et de le trouver et de le neutraliser. Ainsi le sous marin d'attaque classe écume, "Le conquérant" a joué le rôle de l’intrus. Les navires se sont donc mis à quadriller la zone afin de le trouver. La qualité des sonars et autres appareils de détection de sous marins, tout comme la furtivité du conquérant ont pus être testés. Au bout de trois heures de recherche le sous marins a finalement été retrouvé par le patrouilleur AGS Frijheid. Les navires ont donc quittés le théâtre d'opération et ont regagnés le port de Nij-Blankenvoorde.

Jour 2, simulations de piraterie et de contrebande:
Le deuxième jour après avoir quittés le port, les navires se sont dispersés volontairement, en simulant des patrouilles de routines. Pour la matinée, les navettes miridiennes, ont joués le rôle de navires pirates. Le but de l'exercice était de vérifier le temps de réaction et d'intervention des deux flottes, tout en évaluant la qualité de leur intervention défensive. Les navettes pirates ont donc simulés une tentative d'attaque sur un bâtiment marchand. L'alerte a été lancé aux gardes cotes qui ont contactés les flottes. Elles ont réussi à bien se coordonner, ce qui a permis une arrivée rapide en 17.30 minutes, le tout en encerclant l'ennemie l’empêchant ainsi de fuir. L'exercice a été répété à plusieurs reprises, avec de légères variations de scénarios, dans le but de maximiser les capacités de coordinations et d'actions. Au cours de l'après midi, une nouvelle simulation a été mise sur pied, un navire transportant de la drogue et abritant des mafieux armés. Le but était de tester à la fois les capacités d’interceptions, mais aussi celles des commandos marins. Ainsi les navires ont dans un premier temps encercler le navire abritant de la drogue avant dans un second dans d'envoyer un commando marin, par hélicoptère sur le navire pour en neutraliser les possesseurs.
Des soldats descendant d'un hélicoptère au cours de l'exercice

Pour cette occasion des hélicoptères légers polyvalents miridians ont étés apportés. L'exercice a comme le précédent été répétés plusieurs fois, en alternant avec des commandos marines, seulement miridians, seulement zélandiens et composés à la fois de soldats miridians et zélandiens.

Jour 3, simulations de sauvetages:
Le troisième jour a été entièrement consacrés dans des simulations de sauvetages. Le but était de préparer les navires et les équipages a des potentielles actions de sauvetages futures, afin de sauver le plus de vies possibles. Pendant la matinée, il y a eu deux types de simulations différentes: des simulations de sauvetage de bateaux entrains de couler, et de plateformes pétrolières entrains de bruler. Les navires devaient donc d'abord évaluer la menace en se rapprochement lentement et avec prudence, avant d'agir et de se rapprocher rapidement, une fois les potentiels risques mis de cotés. Ensuite les navires devaient soient remorqués les bateaux(dans les scénarios de sauvetage de bateaux entrains de couler), ou sauver les victimes à l'aide de ponts sommaires ou d'échelles. Selon les estimations de l'état major, l'exercice c'est globalement bien déroulé. Durant l'après midi, la simulation a pris un tour plus ambitieux, plus hypothétique et plus catastrophique. Le scénario: une tempête menace la ville miridienne de Helmenheim et ses 32 000 habitants, il faut donc faire évacuer tout le monde. Les navires se sont donc rapprochés à toute vitesse de la ville portuaire, avant d'accoster rapidement et de procéder à l'évacuation de la zone. L'exercice a été moyennement réussis, en effet même si dans le cadre de la simulation 25 000 personnes ont pus êtres sauvés, 3 000 autres sont restés sur place faute de places d'embarquements et à cause d'une organisation moyenne et ont donc périt (fictivement), et 2 navires n'ont pas pus s'échapper à temps et ont étés rattrapés par la tempête.


Conclusion:


Les flottes miridiennes et zélandiennes ont globalement bien réussis les exercices. Des simulations de piraterie, de contrebande, de sauvetage, de traque et d'attaques ont eu lieus, permettant de préparer les flottes à affronter des menaces multiples. La coopération a très bien fonctionné tant entre les états majors, qu'entre les simples matelots. Les exercices navals conjoints sont donc un brillante réussite, et ouvrent la voie à un probable accroissement des coopérations militaires et sécuritaires entre Miridian et Zélandia.
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NOTE : 0003-013
De : AMBTAZL
A : SPIE/DIR.A
Objet : Evolutions et perspectives en Zélandia

CONFIDENTIEL DEFENSE FEDERAL

A Blankenvoorde,
le 14 mars 2012

La désormais Fédération des Communes Zélandiennes est un partenaire important de la République Fédérale de Tanska. Membre de l'Organisation des Nations Démocratiques mais pas de sa Charte Défensive, elle est ausis membre du Liberalintern. Cela résume simplement les contradictions qui portent la Fédération.

Démocratie respectable et respectée attachée au libre échange, à la liberté de circulation, aux valeurs de la démocratie et des Droits humains, elle connaît aussi un fort courant libertaire qui pourrait menacer l'identité représentative Zélandienne. Le récent référendum sur le changement de nom de Zélandia ne pourrait être qu'un élément de marqueur d'identité des particularités fédérales, ce qui est souhaitable. Il pourrait aussi être celui d'une affirmation d'une identité plus libertaire, communarde. Aujourd'hui insignifiante et presque rassurante sur la bonne tenue de leur démocratie, elle pourrait demain être symptomatique d'y développement d'idées trop libertaires. Il ne faut ici pas oublier que loin d'être formée autour d'une colonne vertébrale articulée sur les valeurs de démocratie et de droits humains comme l'OND, le Liberalintern compte de nombreux courants révolutionnaires ou encore isolationnistes. Notre République sait les limites du modèle démocratique promu. L'Empire du Nord en est un exemple bien qu'il faille saluer les récentes évolutions dans l'articulation du pouvoir impérial en faveur de plus de représentativité et donc de démocratie.

Le clivage est marqué. Il n'est pas encore un élément de division central au sein de la Fédération comme a pu en attester l'ambassadeur durant ses visites. La récente signature de l'espace Noordcroen témoigne la encore de l'arrachement zelandien à ses voisins démocrates. Néanmoins, une volonté de trop étendre l'espace de libre circulation et de libre échange pourrait aller bien au delà des simples volontés de liberté de commerce pour rendre service à un agenda plus libertaire.

Un mot est important à préciser. Il servira plus tard. Influence. Influence aujourd'hui, influence demain, ingérence jamais. Le mot d'ordre doit être celui-ci. L'ambassadeur n'a fait que confirmer ce propos en dépit de la partialité des connaissances dont il dispose. Oui, Tanska doit influencer, légalement, la politique zelandienne et pousser à un agenda représentatif, démocrate, favorable au libre échange mais non à la liberté absolue. Non, Tanska ne doit pas ingérer dans les affaires politiques zelandiennes. La limite est floue, la distinction est importante.

L'Espace Noordcroen ainsi que les instances de discussions de l'Organisation des Nations Démocratiques, à commencer par l'Instance de Réflexion sur les Droits de la Mer peuvent servir de relais. La bourse d'Amstergraaf aussi. Elle devrait permettre la circulation, cumulée avec l'Espace Noordcroen, d'un grand nombre de capitaux et donc de biens et de service dans la fédération. Sans mettre en danger certains secteurs économiques, il paraît envisageable que le Service entretienne à ce sujet une discussion d'importance avec le ministère de l'économie, de l'industrie ainsi qu'avec les industriels notamment du Consortium Tanskien. Sans naïveté, sans optimisme, ils doivent eux aussi servir de relais à la politique tanskienne.

Il est evident que la multiplication d'espaces de discussions et de promotion d'un agenda, via l'Espace Noordcroen, via l'OND et ses instances, via les relations bilatérales tansko-zélandiennes doivent être autant de relais d'une influence "douce" visant à promouvoir l'agenda de démocratie représentative. La multiplicité de ces discussion simultanées et variées doivent servir à nourrir l'espace public zelandien, sans le gaver, d'un discours démocratique et légitime. Il ne cherchera pas non pas à critiquer le Liberalintern, ce qui pourrait être contre-productif, mais à promouvoir le notre, en marquant, par moment, les limites d'une liberté trop accrue.

Tant par la multiplicité des proximités géographiques, par l'histoire relativement commune entre les deux nations et populations, Tanska doit aussi mettre en avant une culture commune. Elle doit, insidieusement, étape par étape, la aussi conduire toujours à ce même agenda de démocratie représentative, pas de libertés trop présentes. Le cinéma, la musique et la presse doivent la dessus être d'importants vecteurs sans pour autant que ne soit marqué du sceau de la propagande les productions diffuses en Zélandia. Tout doit l'être, mais c'est dans le détail, dans le financement public, dans la promotion par l'ambassade, dans les petites attentions que se cachera l'influence.


Je crois, sans trop avoir définit de pratiques, rendu ici une présentation évocatrice de la politique d'influence que Tanska se doit d'adopter au sein de la Fédération des Communes Zélandiennes
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Tribulations d'un diplomate en Zelandia



Blankenvoorde...cet endroit rappelait à Vittorio sa ville natale. Les canaux parcourent la ville, l'air y est humide, en particulier au Printemps et l'architecture des maisons à pignons, si elle paraît moins extravagante que le gothique velsnien, est décidément charmante. Cela fait combien de temps que Vittorio attend sur ce pont fluvial ? 15 minutes peut-être ? Le temps commence à être long : un ferry rempli de touristes passe, puis un autre, et encore un autre. Beaucoup de familles passent ici, l'endroit est reposant mais Vittorio lui, n'est pas à proprement parler dans son élément. A Velsna si un homme reste prostré sur un pont comme le fait Vittorio à cet instant, ile ne lui faudrait pas plus de quelques dizaines de secondes pour que quelqu'un l'interpelle, sans doute pour lui demander dans quelle rue proche passe le défilé du carnaval.
Quelque chose vient perturber la monotonie de la scène : "Monsieur Vinola ?" entend t-il souffler dans son dos. "Je vous cherchais. Vous vous plaisez à Zélandia ?". L'intéressé se retourne. C'est un homme qu'il n'avait jamais vu qui s'adresse à lui, enroulé dans un trois-quart sombre, des petite lunettes rondes sur le nez. Lui aussi n'a pas l'air à sa place; Vittorio lui répond: "Je me plais quand personne ne me surprend dans mon dos.". L'homme sourit, il se penche à la rambarde du pont aux côtés du diplomate :

- Vous sentez ? - inspire t-il -
- Quoi donc ?
- C'est l'odeur de la liberté, de la vraie liberté. Celle qu'on ne peut pas emprisonner sous les aspects d'une fausse démocratie en plaqué or.
- Trêve de lyrisme, vous avez ce que j'ai demandé ?
- Bien sûr.
L'Homme lui tend une enveloppe épaisse, on en trouve pas de telles en Zélandia. Celle-ci vient de Velsna.
- Vos pensez que votre plan va fonctionner ? Je ne pense pas que la population de notre cité est prête, tout cela me paraît beaucoup trop précipité pour être un bon plan.
- Ne vous en faites pas, tout est sous contrôle. Quand tout cela sera terminé, le gouvernement de Velsna n'existera plus et nous pourrons rebâtir notre patrie comme elle devrait être, sur de nouvelles bases, loin de la fermeture d'esprits de tous ces patriciens à l'esprit étriqué qui nous mènent à la ruine. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée, ambassadeur.

Le diplomate le retient, juste le temps d'ajouter ces mots:
- Au fait, félicitations pour la capitalisation en bourse.
- Mais de rien; rien n'est plus facile que de provoquer un sentiment de découverte et d'exotisme en Zélandia. Cela nous sera utile.

L'Homme s'éclipse et finit par se fondre dans la foule. Vinola regarde autour de lui : l'a t-on vu ? L'a t-on entendu ? Peut-être ne vaut-il pas de savoir. Vinola le sait : les prochaines semaines seront décisives.
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Tribulations d'un diplomate en Zelandia, suite


Le café d'ici est horrible, jamais on ne le dira assez. A rajouter sur la liste de Velsna qui manquent définitivement à cet endroit. Une fois de plus, Vinola a rendez vous avec « le vieil homme », dans ce café miteux dans lequel il n'a jamais l'habitude de venir. Nous sommes bien loin du quartier des ambassades et Vittorio ne pensait pas qu'un endroit pareil aurait pu exister à Blankenvoorde. Pas de jolies tulipes, pas de bruit d'eau de canal qui coule, pas de touristes, pas un seul...bien choisi ce restaurant. Le vieil homme arrive, toujours à l'heure, jamais en retard ni en avance. Il va directement au comptoir pour commander sa consommation, en prenant soin de laisser un billet en plus pour éviter le dérangement à sa table, puis il se dirige vers l’ambassadeur, avec son sourire en coin. Il n'a pas d'accroc dans sa voix, pas d’appréhension...le vieil homme discute de ce qui s'apprête à arriver à Velsna comme si il racontait à Vittorio une anecdote sur son chien:

- Ambassadeur, je vois que tu es arrivé en avance, comme toujours. J'aime bien, cela montre ton serieux. C'est pas charmant ici ? Tu sais, je connais Blankenvoorde par cœur depuis les années que j'y suis, mais c'est spécial ici. Regarde, on est les seuls. C'est à se demander comment ce pauvre homme fait son chiffre d'affaires...

Il est interrompu par Vinola, davantage perturbé par autre chose:
- Comment vous avez fait ?
- Quoi donc ? - Répondit-il de suite en buvant son petit lait -
- D'abord Laurenti Alfonso, maintenant le Groupe Oliviera...comment vous avez réussi à convaincre ces entreprises d'investir à Amstergraaf ?

Le vieil Homme marque une pause avant de reprendre, le ton plus attentif:
- Il y a des choses que tu ne devrais pas savoir, pas tout de suite. Mais sache que cela m'a prit plusieurs années à mettre tout ceci en place. Chaque pièce de l'échiquier doit donc connaître sa place, et toi, tu es mon roi, Vittorio. Tu t'es fait un bon relais de Laurenti Alfsonso et d'Oliviera auprès du gouvernement de Zélandia, tu as très bien joué ton coup. Mais ce n'est pas encore terminé. Nous avons peut-être réussi à piéger deux des plus grandes entreprises du pays, mais il en faudra plus pour parachever ce que nous avons commencer.
- Le Conseil Communal commence à s'agiter...Tu penses qu'ils ont découvert quelque chose.
- Non, heureusement que non. Si c'était le cas, on ne serait pas en train d'avoir cette discussion. La plupart de ses membres sont des idiots, mais crois moi, si c'est DiGrassi qui nous fait tomber, il nous tuera tous. C'est lui, notre cible. Mais pour l'instant je ne suis pas inquiet: laissons le Sénat et le Conseil mater quelques émeutes, chasser des fantômes et arranger des rencontres avec qui ils veulent...plus ils gesticulent et moins ils sont sur notre dos. Laissons DiGrassi s'amuser avec ses Z.E.E, qu'il regarde là où nous sommes pas. Nous, on a un autre travail.

L'Homme avance une enveloppe sur la table et fait signe à l'ambassadeur de l'ouvrir. Vittorio commence à lire, ses yeux s’ouvrent grands et ont une lumière, comme des veilleuses dans le noir. Il lève la tête vers le vieil Homme:
- C'est bien ce que je lis là ? Tu veux que je fasse ça quand ?
- Quand tu veux, ambassadeur, c'est toi qui a l'oreille des zélandiens. Une capitalisation de plus mon ami et je pense que nous serons bons. Après tout, la bourse d'Amstergraaf n'est-elle pas libre ? Notre heure est pour bientôt.

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Bonjour à tous nos éditeurs et auditrices, il est 9h et vous écoutez POV radio, la radio 100% Prodnov.

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Ce matin, nous vous amenons avec nous pour rendez-vous un peu particulier... Ensemble, nous partons à la découverte du siège de Staïglad. Après avoir été fouillés par les soldats, nous sommes accueillis par l’officier Kopeykin. Il a accepté de nous emmener en voiture visiter les positions de l’armée rouge qui encerclent Staïglad.

« Nous n’irons pas plus avant que la banlieue extérieure pour des raisons de sécurité. Toutefois j’ai l’autorisation de vous montrer un peu de notre logistique et de la vie quotidienne des soldats. Le GMDO a jugé utile que nos compatriotes soient tenus informés du déroulé des combats, avec le plus de transparence possible compte tenu des impératifs de confidentialités stratégiques qui nous sont imposés. »

Nous grimpons dans une voiture et remontons une allée de maison individuelles, aujourd’hui pour partie transformées en lieux de stockage. En chemin, d’autres véhicules militaires nous croisent, les hommes à bord se fendant d’un salut. L'officier plaisante sur ce va-et-vient.

« Le quartier n’a jamais été aussi animé. C’est un endroit tranquille, mais un peu moins depuis qu’on s’y est installé. La principale difficulté logistique que nous rencontrons c’est la densité urbaine, Staïglad est une grande ville, très étalée, ce qui élargi d’autant la ceinture du siège. Ca va que nous avons beaucoup d’hommes sans parler des volontaires Pharois, mais on ne peut pas garder toute la banlieue comme une forteresse. L’état-major a décidé de constituer des camps retranchés et de combler les espaces entre chaque avec des patrouilles. »

Nous demandons s’il n’existe pas par hasard d’autres camps non officiel pour prendre l’ONC par surprise, l’officier Kopeykin ne répond pas mais sourit. L’armée rouge tire avantage des infrastructures industrielles et commerciales qui ont été désertées très tôt et ont l’avantage de disposer de garages et de bâtiments opérationnels pour les militaires, ainsi que de sous-sols.

« Nous ignorons le détail du matériel de l’ONC, ces lieux ne sont pas adaptés pour essayer des tirs de roquettes ou pire, de missiles. De manière générale, notre meilleure sécurité reste l’anonymat de ces grandes surfaces. L’ennemi n’a pas assez de munitions pour se permettre de les gaspiller au hasard donc nous restons mobiles au maximum malgré notre position d’assiégeants. »

De ce que nous voyons, les activités du camp sont pour beaucoup occupées par de la logistique et du repos.

« Le gros de notre travail est un travail de patrouille. Les unités spécialisées dans la reconquête du terrain sont des commandos peu nombreux entraînés à frapper l’ennemi à l’improvise dans une logique de guérilla. Il y a tout un no man’s land entre l’ONC et nous où ont lieu la plupart des escarmouches, chaque camp sait qu’il serait suicidaire de tenter de prendre d’assaut les retranchements de l’autre.

Cette situation ne risque-t-elle pas de poser un risque d’enlisement ?

« Si mais c’est un siège, le temps est une arme à part entière, tout ne va pas se régler par une grosse bataille décisive en rase campagne. En soit ce n’est pas forcément dérangeant d’un point de vue tactique, contrairement à l’ONC nous ne risquons pas de mourir de faim ou de soif mais c’est pour les civils à l’intérieur que tout le monde s’inquiète. Les putschistes se sont déjà probablement arrogé les réserves de nourriture et d’eau. Ce qui est particulièrement cruel car dans le même temps ils refusent de laisser les habitants fuir la ville, ils savent que sans eux pour leur servir d’otage, nous les anéantirions en quelques jours. »

L’ONC est en effet connue et redoutée pour son attitude particulièrement barbare à l’encontre des populations civiles qu’elle asservie sans scrupules. Esclaves au service du capitalisme étranger dans la RLP sous occupation, chaire à canon et boucliers humains en temps de guerre. Une doctrine qui révulse profondément l’officier Kopeykin.

« Contrairement à la plupart des armées du monde, l’armée rouge est une armée révolutionnaire, c’est-à-dire que toute notre doctrine place en priorité absolue la sécurité des populations civiles. A quoi bon reprendre Staïglad en l’anéantissant ? Nous sommes ici pour libérer les Prodnoviens de l’assujettissement inique de l’ONC, pas pour conquérir un charnier. »

Les ordres du camarade Malyshev sont clairs en effets, dans son discours aux armées, ce-dernier rappelait que la guerre au Prodnov était une guerre de reconquête de souveraineté populaire, or pas de souveraineté sans peuple. Dès lors, sauver un maximum de civils a été dès le départ la raison d’être de l’armée rouge, quitte à retarder les offensives contre les positions de l’ONC.

« Nos soldats sont formés à agir toujours avec prudence, y compris dans des situations extrêmement tendues. Lorsque nous pensons qu’il existe un risque réel de blesser des civils ou de causer des victimes collatérales, nous préférons souvent prendre du recul ou attendre des unités spécialisées dans la reconnaissance ou pour contourner les forces ennemies. Je ne lance jamais mes hommes dans la mêlée si des concitoyens à nous pourraient s’y trouver pris entre deux feux. »

Une politique qui fait ses preuves au regard de la colonne de réfugiés passant chaque jour de Staïglad au couloir humanitaire supervisés par les Pharois.

« Les gens sont en confiance, ils savent que nous sommes là pour les aider. La plupart ont perdu beaucoup c’est vrai, obligés de quitter leurs foyers, certains ont des membres de leur famille qui ont été assassinés par l’ONC mais tout le monde se comporte avec beaucoup de dignité et d’humanité. Il y a beaucoup d’entraide, des personnes qui prises dans l’individualisme et l’égoïsme capitaliste ne se seraient pas parlé hier, aujourd’hui elles s’entraident. Le siège est un drame, mais dans on y voit aussi malgré tout de belles choses. Plus que jamais cela me fait aimer ce pays et son peuple, et cela nous renforce tous dans notre devoir de les protéger coûte que coûte. Pour les arracher à la mort et à la barbarie. »

Comme en écho aux paroles de l’officier Kopeykin, un bambin s’approche de notre voiture pour nous offrir des biscuits. L’officier refusera, la nourriture est précieuse et les enfants plus que tout autre ont le droit de manger à leur faim. Nous reprenons notre route, les yeux peut-être un peu plus humides.

« S’il arrive qu’on doive pilonner un bâtiment à distance, nous prévenons toujours à l’avance de nos tirs. Cela permet aux gens qui s’y seraient potentiellement réfugiés de le quitter. C’est donner un avantage à l’ONC bien sûr, mais cela vaut mieux que de tuer les nôtres. Même si cela m’en coûte, je préfère épargner la vie de dix de ces chiens si c’est le prix à payer pour sauver un Prodnovien. Ils ne peuvent de toute façon pas s’échapper éternellement, nous gagnons du terrain à chaque heure. »

Cette doctrine qui revient souvent à se priver de l’initiative ne présente-t-elle toutefois pas des risques, notamment pour la sécurité des soldats ?

« Bien sûr, mais un soldat Prodnovien doit être prêt à mourir pour protéger un innocent. Tous ceux qui s’engagent dans l’armée rouge savent qu’ils ne reviendront peut-être pas, mais s’ils venaient à tomber, ce serait au nom de la liberté contre les tyrans et de la fraternité du genre humain. Regardez ces visages à la fois graves et souriant : chaque militaire qui se trouve à Staïglad sait qu’il officie au service des plus humbles. Sauver un seul innocent, c’est déjà sauver toute l’humanité. »

On sait que l’ONC n’a pourtant pas de tels scrupules, cela ne risque-t-il pas de provoquer une asymétrie entre les deux camps ?

« Les putschistes continuent leur entreprise macabre à Staïglad, après avoir assassiné de nombreux civils lors du coup d’Etat, ils se servent maintenant des survivants comme boucliers humains contre nous, retenant en otage de nombreux innocents dans le but de nous empêcher d’assiéger leurs retranchements. J’ai vu de mes propres yeux des femmes et des enfants ligotés sur une barricade, des soldats de l’ONC tirant par-dessus leurs épaules pour nous empêcher de riposter. C’est effroyable de barbarie mais somme toute peu surprenant en vérité. Certes c’est une tragédie humaine et cela complique indiscutablement nos opérations, néanmoins en adoptant de telles méthodes, l’ONC se décrédibilise durablement aux yeux du reste du monde et aux yeux des Prodnoviens. Le soutien de la population civile pour notre cause grandit de jour en jour tandis que pour leur part, seule la force et la terreur leur permet de garder la main mise sur certains quartiers. Nous devons redoubler de prudence pour ne blesser aucun innocent, quitte parfois à céder du terrain, mais nos soldats sont compétents et courageux, ils remportent malgré tout des batailles stratégiques contre ces couards. »

Avez-vous des exemples d’éxactions ? pour que le peuple se rende compte de ce que nous combattons.

« Oui. Des images terribles. Nous savons de source sûre qu’un bâtiment du centre-ville sert de prison où des dizaines de jeunes enfants ont été enfermés pour servir de moyens de pression sur leurs familles. Des mères et des pères transformés en bombe humaine par désespoir, parce qu’on leur a dit que leurs fils et leurs filles seraient assassinés s’ils ne commettaient pas d’attaques suicide contre nos soldats. C’est ce genre d’abomination auxquelles nous sommes confrontés chaque jour. Nous soupçons par ailleurs d’autres sévices commis par les soldats sur les enfants mais… je n’élaborerai pas. »

Nous comprenons.

« Tout ce que les Prodnoviens ont besoin de savoir, c’est que nous combattons ces monstres avec une ténacité proportionnelle à leur barbarue. Le mal sera bientôt expurgé du Prodnov et nous libérons chaque jour de nouveaux compatriotes. Nous devons penser aux victimes, mais aussi célébrer nos victoires, toujours plus nombreuses. L’aube se lève sur le Prodnov. »

Nous concluons notre tour sur ces paroles prophétiques, convaincus d'une chose : l'armée rouge n'a pas usurpé sa réputation d'être l'armée la plus droite du monde.

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10/11/2012 - POV POT
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Bonjour à tous nos éditeurs et auditrices, il est 10h et aujourd’hui avec POV POT on apprend une super recette de cuisine traditionnelle pour se régaler ce midi ! super facile, super bon, pour déjeuner comme un vrai Prodnovien !

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Mais d’abord, qu’est-ce qu’on prépare ? On va tester un plat traditionnelle prodnovien – ne dites pas ça à un Lutharovien, ça pourrait le vexer haha ! – le Borscht ! un soupe aux légumes et à la viande, ça se mange chaud quand les températures commencent à baisser dehors ; mais sachez qu’une version froide existe également pour l’été. Plat très courant, très apprécié en Eurysie du nord-est, c’est un vrai petit plaisir pour les papilles et surtout c’est délicieux. On part sur un temps de préparation d’une heure environ, un peu plus si vous cuisinez en famille, et environ une grosse heure de cuisson. Eh oui c’est ça la bonne cuisine : ça prend du temps !

Alors de quoi est-ce qu’on a besoin ? Prenez un papier et un crayon, c’est parti pour la liste de courses !

Pour quatre personnes, vous aurez besoin de trois poireaux, deux navets, un oignon. Trois poireaux deux navets un oignon. Une gousse d’ail, plus cinq carottes et une branche de célerie sans oublier clous de girofle, sel et poivre. On aura également besoin de deux betteraves, c’est comme ça que c’est bon, cinq tasses de haricots blancs, un chou blanc, du concentré de tomate et du jus de citron ! Pour le calcium des os : une tasse de crème fraiche et un yaourt nature pour épaissir. Pour les viandes on aura besoin de cent-clinquantes grammes de lard fumé, cent-clinquantes grammes de saucisses fumées, cinq-cents grammes de poitrine fumée et cinq-cents grammes de plat de côtes.

Eh bien ! sacré pot au feu hein ! Bien sûr toute la recette se trouve rédigée sur le site internet de POV, https://pov.pot.recettes.gouv.pov donc pas de panique si vous n’avez pas eu le temps de tout noter.

Pour commencer, versez deux litres d’eau froide dans une casserole avec le plat en côtes. Vous allez faire chauffer jusqu’à ébullition, à ce moment-là ajoutez le bœuf. Pendant ce temps, on coupe tous les poireaux, les oignons, les navets, l’ail, les carottes et le céleri et on va les ajouter au bouillon avec du sel, les clous de girofle et des aromates. Laissez mijoter trois heures environs.

Une demi-heure avant que tout ne soit cuit, commencez à râper le chou, les betteraves et les haricots. Coupez le lard fumé en petit morceaux et faites le revenir dans une poêle avec de l’huile d’olive. Ajoutez le dans le bouillon avec les légumes et le reste de la viande. Plus qu’à patienter encore une grosse demi-heure en laissant mijoter à feu moyen et, dans les cinq dernières minutes, ajoutez le jus de citron.

Et voilà, vos efforts ont payés ! Reste maintenant à servir comme un pot au feu en ajoutant par-dessus un soupçon de crème fraiche et de yaourt. Si vous aimez manger à la prodnovienne, vous pouvez également ajouter des pommes de terre cuites à la vapeur et quelques cornichons pour l’acidité ! Un vrai régal décidément.

On vous souhaite bien sûr un bon appétit parce que nous on va se régaler !

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La Vice-Amirale Aube Thora regarda avec de gros yeux son adjoint de bord.

Ils ont dit quoi ? J'ai strictement rien compris à cette langue.

Un officier des communications radio fit signe.

De ce dont je me souviens de mes cours de Zélandien à l'université, ils nous demandent de nous laisser nous faire intercepter par leur marine, et nous laisser fouiller nos navires.

Ahem, ça devrait pas m'étonner, en effet. Bien, je leur transmets immédiatement un message radio.

Aube prit le micro destiné aux communications radio.

Ici la Vice-Amirale de la Marine Loduarienne Aube Thora, Commandante de la corvette Loduarienne Blanca, à la frégate Zélandienne AGS Stoarmen. Je tiens à vous préciser que nous n'avons rien compris à votre déclaration et que nous continuons à suivre le trajet prévu. Néanmoins, je tiens à préciser que je suis ouverte à la discussion, pour éviter un incident diplomatique et militaire. En attente de réponse.
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17/11/2012 - Point Of View
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Grands froids : l'occasion pour les Prodnoviens de ressortir leurs luges !

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Misha et Anna
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L'hiver n'est pas encore arrivé au Prodnov mais les récentes et intenses chutes de neige qu'a connu le pays en ce début novembre ont vu fleurir dans les villages les raquettes, skis de fonds et surtout la très populaire luge pour dévaler les collines !

Au Prodnov, pays agraire connu pour ses vastes champs de blé, les premières neiges ne sont pas synonymes de vacances pour la paysannerie et les agriculteurs qui ont fort à faire pour se préparer à passer l'hiver. Mais pour leurs enfants, c'est une autre histoire ! Alors que les paysages prodnoviens blanchissent à vue d’œil, une petite promenade à la campagne suffira pour constater le charmant spectacle des bambins dévalant à toute allure les hauteurs vallonnées. Ici, il s'agit presque d'un sport national mais réservé aux enfants car les neiges d'automne ne permettent pas encore de supporter le poids d'un adulte.

Reconnaissable à son nez recourbé, la luge traditionnelle prodnovienne n'a jamais vraiment réussi à être produite à grande échelle et pour cause : solidement taillée en bois de pin, elle se fabrique, se répare et se lègue en famille. Héritage du siècle dernier, la fabrication de jouets en bois était l'une des manières, pour les prodnoviens vivant à la campagne, de s'occuper l'hiver faute d'accès à la télévision ou (encore moins) à internet. Le savoir faire s'est popularisé et transmis au fil des ans, si bien qu'on voit un peu partout ces luges aux formes caractéristiques de nos régions. Il faudra toutefois avoir l'oeil vif car elles ne sont pas pourvues de frein et malgré les recommandations des parents, il n'est pas rare de voir les mômes dévaler dessus à toute allure, quitte à parfois finir dans le fossé.

Des gadins sans gravité la plupart du temps, heureusement, grâce à la neige épaisse qui amorti les chocs. Les chutes ne semblent toutefois pas donner froid aux yeux à deux de nos aventurier du jour : Misha et Anna !

- Bonjour Misha, bonjour Anna.

« Bonjour Nikolaï Yakovitch ! »

- Eh, appelez-moi Kolya ! Alors vous êtes sortis faire de la luge aujourd’hui !

« Oui ! »
« On a le droit l’après midi après manger. »

- Oh ça c’est gentil de la part de vos parents de vous laisser sortir comme ça. Et vous habitez loin d’ici ?

La petite Anna nous désigne les fumées du village de Bogoroditsk, visibles depuis l’autre côté de la colline.

« Là-bas. »

- Et votre maman ça ne lui fait pas peur de vous voir aller à toute allure comme ça ?

Le garçon hausse les épaules.

- D’accord Misha et alors est-ce que vous allez vite là-dessus ?

« Super vite ! »

- Super vite comment ?

La petite hésite, c’est son frère qui s’empresse de nous répondre :

« Comme un renard ! »

- Comme un renard ?

« Comme une renard ! »

- Alors ça ! Et dites voir Misha et Anna, vous me la prêtez votre luge que je puisse allez aussi vite que vous moi aussi ?

Ils rient.

« Nooooon ! »

- Oh allez !

En riant :

« Mais c’est pas pour les adultes ! »

- Ah non ?

« C’est pour les enfants ! »

- Je suis un enfant moi aussi ?

En riant toujours :

« Noooon ! »

- Bon c’est vrai j’ai menti, vous me montrez comment vous allez vite ?

On verra effectivement Misha, debout à l’arrière de la luge, et sa petite sœur Anna cramponné devant descendre à toute vitesse. Une fois arrivés en bas, ils nous font signe avant de rejoindre d’autres enfants affairés plus loin, eux aussi à descendre la colline.

Depuis quelques années, la luge fait son grand retour en force au sein de la société prodnovienne mais pour des raisons quelques peu inattendue. Dans un territoire encore aujourd'hui très centralisé, l'ex régime communiste prodnovien avait mis en avant la figure du fonctionnaire et de l'ouvrier, toujours idéalisé dans un environnement moderne et urbain. Une politique qui mena à délaisser légèrement la paysannerie et les campagnes, considérées comme relativement arriérées et moins susceptibles de développer une forte conscience de classe. Cette dichotomie demeure encore aujourd'hui avec parfois un certain mépris des citadins pour leurs compatriotes habitants des villages, souvent plus pauvres et vivant dans un quotidien moins confortable, plus éloigné des infrastructures publiques, fer de lance de la modernité communiste. La luge, parce qu'elle n'est praticable que dans les champs enneigé, est devenue le symbole d'une forme de revanche du modèle de vie campagnard, par rapport au mode de vie urbain.

Une fracture qui pourrait toutefois fondre comme neiges au printemps avec le développement progressif du tourisme vert et d'un désir perceptible et grandissant des habitants des grandes villes de profiter de congés et week-ends à la campagne. Une transformation du paysage prodnovien retardée par la guerre, mais qui progresse néanmoins à mesure que certains oblasts autrefois délaissés font l'objet d'une politique d'investissements privés de la part d'une classe moyenne désireuse de dépenser son épargne.

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On avait reçu l’autorisation de déployer des forces défensives au Zelandia il y a environs quatre mois et ces dites forces avaient passé cet intervalle de temps à s’entraîner à intervenir sur le sol paltoterran. Jusqu’à récemment la perspective de mener une guerre de grande ampleur sur le continent des premières communes n’allait pas de soi pour beaucoup de représentants, au-delà bien sûr des évidents schémas de défense maintenus en place par la Garde et justifiant son existence. Les derniers évènements avaient cependant poussé un certain nombre de citoyens à revoir leur position, ceux-là finissant dans l’ensemble par donner leur accord de principe à un déploiement du Groupe Opérationnel Extérieur sur le territoire du pays allié.

Le GOE était l’atout du Directoire. Un corps d’armée formé des vétérans des interventions extérieures de l’Union, jouissant d’une expérience rare de la guerre et du matériel le plus à la pointe du Gran Kah. Son nom même laissait entendre que son rôle ne se limitait pas à garder des frontières ou de protéger des communes. Ces gens intervenaient. Y aurait-il cependant vraiment à le faire ?

Si on espérait bien que non, on ne doutait pas que la préparation de la défense du Zelandia risquait d’en agacer plus d’une, notamment chez ceux qui avaient poussé au déploiement d’un tel dispositif. Un agacement qui ne manquerait pas d’être vécu comme un aveu de culpabilité. Ces gens ne réalisaient-ils pas que leur politique imbécile finirait par leur aliéner jusqu’au dernier de leurs alliés naturels ? Fallait-il vraiment se tuer entre libertaires ? Enfin, voilà une chose au moins qui ferait plaisir aux radicaux : la révolution se purgeait, parfois. Le mouvement international pouvait avoir les mêmes besoins, peut-être que tout ceci était de l’ordre – prévisible et décevant – des choses. Restait à savoir si la présence du GOE suffirait à repousser la perspective d’une opération ennemie. C’était l’objectif assumé de son déploiement, après tout : sécuriser le territoire allié, rendre la perspective d’une guerre inenvisageable pour tout adversaire potentiel. Pour le reste il fallait compter sur la relative imprévisibilité des communateros, lesquels pouvaient à tout moment changer leur vexation en politique. On avait, avec le temps, désappris à s’attendre à un comportement normal lorsque l’on traitait de régimes post-révolutionnaies. Celui-là n’était pas à une contradiction près et son égocentrisme patenté, qui tentait de s’ériger en centre d’un mouvement mondial déjà bien organisée par ailleurs, en faisait presque un cas psychiatrique. Il y avait quelque chose de la paranoïa clinique, du complexe de l’empereur, aussi, chez ces gens. Leur révolution avait sans doute été violente, oui, mais leur rapport au monde extérieur était d’une bêtise affligeante. L’absence de stratégie qui semblait caractériser le mouvement le rendait pas nature assez imprévisible – du moins selon des conceptions classiques – et il fallait considérer que si la politique kah-tanaise était d’en faire un mouvement allié, l’aspect « irritable » de sa politique finirait inévitablement par en faire un groupe ennemi.

Le Groupement Opérationnel Extérieur fut déployé fin novembre à Tovia, à Abenasti, et à Kwamara ou la Nordic Gold Mining Society avait achevée l’essentiel des travaux de construction menés sur les camps. Le directoire avait été réticent à l’idée de partager des plans de ses préfabriqués à une société étrangère, même alliée, aussi avait-on simplement émis un cahier des charges général concernant notamment le plan des lieux et l’espace alloué à chaque hangar. Pour le reste, un camp restait un camp et les installations les plus sensibles – postes de communication, antenne du commissariat suppléant à la sûreté, postes d’artilleurs, etc, avaient été construits après coup par les corps du génie de la Garde. De toutes façons ces bases avaient vocation à être éphémères, elles disparaîtraient « bientôt », espérait-on sans mettre de date précise sur ce bientôt. Ce qui comptait, en l’état, c’était qu’elles pouvaient chacune accueillir une brigade de huit mille hommes et le matériel qui allait avec.

La seconde brigade extérieure d’artillerie, première brigade extérieure de cavalerie et première brigade extérieure d’infanterie mobile étaient rassemblées au sein de la Division Guillotine, laquelle avait organisée des élections internes sitôt ses forces installées au Zélandia. Le comité de direction qui avait ainsi été nommé avait rapidement organisé la vie dans le camp. S’il était difficile de discerner les différences concrètes séparant la Garde d’une autre armée sans en faire partie, le fonctionnement démocratique de celle-là pouvait apparaître par touche, dans des détails qui purent apparaître à leurs contacts zélandiens. Pour le reste les kah-tanais furent d’une discrétion à toute épreuve. Cantonnés dans leur base et ne menant des manœuvres que sur les terrains dédiés, les hommes et femmes déployés dans la région se comportaient en touristes discrets et respectueux sur leurs heures de permission. On voulait aussi faire de cette mission défensive une occasion de donner une bonne image de l’Union à l’un de ses partenaires les plus géographiquement proches du cœur de ses institutions. C’était à cette fin que l’on avait convié les médias locaux pour échanger de l’installation des trois bases et des objectifs qu’elles servaient. On avait aussi fait venir une équipe de scribes et documentaristes afin de créer du contenu officiel – films institutionnels, articles, photos – pouvant nourrir des articles, des postes sur les réseaux sociaux, etc. L’exercice de communication était assumé, si présenté sous la forme d’une pure démonstration de transparence et d’accessibilité.

Les gardes kah-tanais étaient peut-être de bons militaires, mais leur service de communication était l’un des meilleurs de la planète. Comme dans beaucoup d’autres domaines, le Grand Kah mettait l’excellence de sa représentation au service de la compétence de ses méthodes. C’était, aussi, une manière inoffensive de rappeler la présence de la Division Guillotine dans la région. Une façon de le faire sans provoquer ceux dont on défendait le zélandia. Un rappel presque amical, visant simplement à maintenir la conscience que les kah-tanais étaient là, qu’ils feraient le nécessaire pour défendre la région si on leur forçait la main.
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Un déploiement estimé nécessaire,
Zélandia, Paltoterra.
20/02/2013


Jungle


La situation au Paltoterra, considérée par les élites teylaises comme l'antithèse de l'Eurysie avec le Nazum, avait évolué depuis la rencontre entre des représentants zélandais et teylors. Contrairement aux attentes des Teylors, cette réunion ne s'est pas éternisée et a abouti à des accords importants, laissant les officiels teylors quelque peu déconcertés. Le Royaume de Teyla s'attendait à des désaccords profonds concernant le déploiement de troupes teylaises dans certaines communes de Zélandias, mais il n'en fut rien. Les politiciens teylors avaient commis une erreur en projetant la réalité géopolitique et politique du Duché de Sylvois sur la Fédération de Zélandia, ce qui les avait induits en erreur. Toutefois, cette erreur n'a pas entravé le bon déroulement de la réunion.

En dépit de tout, la situation actuelle confirme les prévisions du gouvernement de Sa Majesté. Ce dernier portait un regard relativement désintéressé sur la géopolitique du continent dans son ensemble. Néanmoins, il se tenait informé des enjeux majeurs, car sa participation à l'Organisation des Nations Démocratiques l'y obligeait, avec trois de ses sept membres présents sur le continent. Teyla ne revendiquait que son territoire légitime en Eurysie, et nulle part ailleurs. La géographie du Royaume le prédisposait naturellement à accorder une attention particulière aux affaires eurysiennes. La menace loduarienne grandissante n'a fait que renforcer, aux yeux de certaines élites politiques, la nécessité de se concentrer prioritairement sur les questions eurysiennes. L'essayiste Julien Lacombe, frère de l'ex-Premier-ministre, a théorisé dans son essai "Teyla-Eurysie, d'irrésistible inséparables" l'impossible désintérêt des politiques Teylais pour les affaires Eurysiennes, mais surtout le fait qu'il est impossible de voir un autre intérêt dépassé ceux en Eurysie pendant une longue période. L'Essayiste y développe plusieurs arguments qui sont historiques, économiques, politiques, géopolitiques.

Cet essai fait beaucoup débat, car son auteur y développe "Le piège Teylais" ou sous un autre nom "Le piège dans lequel s'enferme la Loduarie". Le piège Teylais, nommé ainsi sans un certain ego de la part de l'auteur, affirme les faits suivants. La Loduarie Communiste est vouée à voir son régime, soit disparaître sans mener une guerre frontale contre le Royaume de Teyla et donc l'Organisation des Nations Démocratiques ou en menant une guerre contre les mêmes nations. D'après Julien Lacombe, lorsque la Loduarie communiste a commencé à tester les limites politiques et militaires avec le Royaume de Teyla, celle-ci ne pensait que le Royaume de Teyla aurait une réponse aussi vindicative. La gêne provoquée par l'entraînement Loduarien à la frontière Loduaro-Teylaise, sans en avoir prévenu les autorités teylais a laissé un goût amère à la démocratie se réveillant sur la scène internationale. Par ses actions la Loduarie Communiste, sans s'en rendre compte, à légitimer la conférence de Manticore et la création de l'Organisation des Nations Démocratiques. La Loduarie s'attendait à des actions de la part du Royaume de Teyla contre les déstabilisations tentés par le régime Loduarien. Mais pensait-il que le Royaume de Teyla et ses partenaires allaient être dans le top dix des économies mondiales ? Le Royaume de Teyla a rattrapé la Loduarie Communiste et son complexe militaro-industriel dont les teylais reconnaissent la qualité. Son armée de Terre est quelque peu égale à celle de la Loduarie Communiste. Le Royaume enregistre un retard important sur la marine, compensé par ses partenaires, et sur son armée de l'air. Ainsi, la Loduarie Communiste se retrouve coincée face à un pays qui est son ennemi. Dans la dernière partie de son essai, Julien Lacombe soutient que la Loduarie est une nation habituée à mener des guerres qu'elle est certaine de remporter sur les plans militaire et politique. Selon lui, les échecs loduariens lors de conflits passés ne sont dus qu'à l'intervention de puissances étrangères de premier plan. Cependant, la situation actuelle avec le Royaume de Teyla est différente, car ce dernier rattrape rapidement la Loduarie communiste. Julien Lacombe ne voit pas comment le régime loduarien pourra résister à une rivalité qu'il a lui-même créée, et qui, avec le temps, penche de plus en plus en faveur du Royaume de Teyla.

Si on adhère à l'essai et cette partie théorique du Piège Teylais, alors c'est tout naturellement que le gouvernement teylais s'est intéressé plusieurs sérieusement aux enjeux du continent du Paltoterra, quand Communaterra à commencer à recevoir des livraisons militaires de la Loduarie Communiste, et accueillit une présence Loduarienne. Cela inquiétait le Royaume de Teyla, qui pensait le risque d'escalade a élevé dans la région. Les évènements actuelles ne donnent pas tort aux gouvernements et aux analystes du Royaume de Teyla, qui ont malheureusement visé juste. Les discussions à peine terminées, qu'une invasion du Communaterra débuté, alors le Royaume de Teyla fit tout pour accélérer le déploiement d'une escadre d'avion de chasse. Son préavis est de deux mois, renouvelable si les deux parties sont d'accord. Les deux armées de l'air s'entraineront. Un entrainement utile pour les deux camps, Teyla allait pouvoir améliorer ses compétences en maintenance sur les appareils de haute technologie en territoire hostile pour l'espèce humaine. L'entreprise construisant et s'occupant de la maintenance des appareils Teylais a envoyé des ingénieurs notamment pour suivre une formation sur cet aspect durant les deux mois. Cela allait servir le Royaume de Teyla et pouvant augmenter l'attractivité de l'entreprise si celle-ci arrive à adapter ses conceptions aux différents types de terrain et climats.

L'envoi de troupes teylaises au Paltoterra ne constitue pas une initiative isolée. Angel Rojas et Olivia Catasta, respectivement Premier ministre et ministre de la Défense et des Armées, souhaitaient une présence militaire permanente sur le continent afin d'assurer la sécurité du Duché de Sylva, de Caratrad et de Zélandia par la dissuasion. En cas d'attaque, les troupes teylaise étaient autorisées à riposter conformément au traité conclut avec la Fédération. Avec l'accord des autorités locales, l'armée teylaise a déployé un régiment entier d'infanterie et une compagnie anti-aérienne. Cette dernière représente un atout majeur compte tenu des faibles capacités de défense aérienne des Zélandais, d'autant plus que la présence d'une escadre aérienne renforce considérablement la force anti-aérienne dans la région du Paltoterra. La durée de cette présence militaire n'a pas été définie, ce qui permettra à l'armée teylaise d'acquérir des compétences dans un climat et un terrain de type jungle, considérés comme nécessaires, car quatre partenaires du Royaume de Teyla possèdent des territoires dans des terrains du type jungles denses, un type de terrain absent en Eurysie.

Compte tenu des combats qui se déroulent de l'autre côté de la frontière, les troupes teylaises sont en état d'alerte permanent. L'état-major ne souhaite pas être pris au dépourvu par les réactions enclenchées par l'invasion du Grand-Kah. Bien que le gouvernement teylaise considère Zélandia comme un cobelligérant en ayant autorisé l'attaque Kah-tanaise depuis son territoire, il ne souhaite pas compromettre ses relations avec la Fédération et a donc décidé de ne pas réagir. Cependant, la cobelligérance de Zélandia rend possible une riposte du Communaterra contre ce pays. Il fallait être à toutes les possibilités même les plus improbables.

Le drapeau teylais qui flotte fièrement au vent dans chaque base militaire, y compris celle établie en Zélandia, transmet un message clair aux adversaires potentiels : "Teyla et ses soldats sont prêts à affronter les ennemis et sont prêts à se battre qu'importe le coût."
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Rapport d'activité d'espionnage à Velsna


Difficulté de l'action jugée: difficile (malus de 4 au dés20)
Résultat: Réussite limitée (10)



Depuis un an, les liens économiques entre les deux vieux et historiques rivaux de la Manche Blanche, la Zélandia et Velsna, s'étaient tissés de manière spectaculaire, à raison d'une politique volontariste des deux nations. Le temps des batailles rangées dans de grands vaisseaux de bois semblait révolu, et cela avait visiblement profité à la prospérité des deux pays. De part et d'autre, la croissance économique et les profits générés par les investissements de part et d'autre de la mer, avaient contenté les élites économiques, et tempérer les ardeurs des élites politiques dont même les plus conservateurs et belliqueux ne pouvaient que reconnaître le caractère foncièrement vertueux. Des grands noms du monde des services velsniens avaient désormais pignon sur rue à la bourse d'Amstergraaf, et une compagnie maritime transnationale avait même vu le jour, dont les cargos sillonnaient les eaux de Paltoterra.

Mais depuis quelques temps, l'instabilité politique dont était victime la cité sur l'eau rendait les zélandiens nerveux, et ces derniers ont, dans le cadre des évènements troubles ayant précédé l'avènement du Triumvirat, décider de porter enquête sur la personne de Vittorio Vinola, dont les relations avec le milieu d'affaire zélandien et velsnien n'était plus à prouver. En effet, les accords Rutter-Scaela qui avaient permis à de nombreuses holding velsniennes de prendre siège en Zélandia, avaient avant tout été conclu en vertu des encouragements du jadis ambassadeur. C'est dans ce cadre que prenait place cette opération à risque.


Capitaux velsniens à Amstergraaf:


L'intrication de Vittorio Vinola avec le milieu d'affaire velsnien en Zélandia n'a que se confirmer au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête. En effet, si les flux de capitaux sont souvent laissés à la discrétion et au droit du secret des affaires, en vigueur à la fois à Velsna et à Amstergraaf, la liste des actionnaires de l'entreprise, est-elle tout à fait publique. Plus les enquêteurs zélandiens épluchaient la liste des actionnaires velsniens ayant des parts dans le Groupe Laurenti Alfonso, plus un pattern semblait se dessiner sous leurs yeux. La totalité des membres velsniens du conseil d'administration de l'entreprise étaient proches de sénateurs favorables à Vittorio Vinola, voire étaient des sénateurs directement intégrés dans sa faction. Il en allait de même pour toutes les autres entreprises velsniennes implantées en bourse. Les enquêteurs n'ont pas réussi à établir avec certitude le montant des flux financiers faisant la navette depuis la Zélandia jusqu'à Velsna, la plupart injectés dans des sociétés-écrans se révélant être des coquilles vides, par lesquels les fonds étaient reversés aux sénateurs faisant campagne pour la nomination de Vinola. Bien que les renseignements zélandiens n'ont pu estimer avec exactitude l'ampleur de escroquerie, il semblerait que Vinola a réussi à faire sa campagne, du moins à un certain degré, en ayant vendu de faux placements financiers à des actionnaires minoritaires zélandiens et velsniens à leur insu. Toutefois, rien ne permet de relier cette malversation à l'assassinat du Patrice.


Ambassade et écoutes téléphoniques:

Dans le cadre, la deuxième partie consistait en une enquête minutieuse des relations de travail et personnelles que Vinola aurait pu nouer. Bien que pris au dépourvu, les officiels de l'ambassade velsnienne ont accepté de se soumettre. Si le triumvir anciennement ambassadeur semble n'avoir noué aucun lien personnel avec aucun de ses collègues de l'ambassade, hormis quelques relations intimes relevant de la passade, un secrétaire a fini par faire part aux enquêteurs zélandiens de mouvements réguliers ne relevant pas du devoir professionnel, et suivant un itinéraire que le suspect prenait une fois le mois avec une régularité de métronome. Les recherches ont mené à un débit de boisson miteux où Vinola et un autre individu se sont rencontrés plusieurs fois. L'interrogatoire du barman n'a pas révélé une identité précise, mais une description physique complète: un vieil homme distingué portant tous les atours d'un homme d'affaires zélandien, et dont Vinola lui-même avait l'air d'ignorer le prénom, l'appelant à plusieurs reprise: "le vieux".

Procédant à une série d'écoutes téléphoniques, et malgré la déformation de la voix , dont les services teylais supposaient déjà que les dites voix appartenant toutes au même homme, a été confirmée. En revanche, une information nouvelle est venue sauver cette piste. La localisation des appels s'est faite beaucoup plus précise, et un certain nombre d'entre eux semblent avoir été effectués au siège social zélandien du Groupe Laurenti Alfonso à Amstergraaf. Il faut alors supposer que le "vieux" soit un employé haut placé de cette entreprise. Concernant d'autres appels que Vinola aurait pu effectuer, les enquêteurs ont remarqué le fait que Vinola a multiplié les appels à l'adresse d'appareils localisés au Sénat de Velsna à l'approche de la rencontre entre Scaela et Rutter, dont certains appels étaient destinés à des numéros de service du personnel domestique du Palais des Patrices. Plusieurs appels sans réponse ont été envoyés depuis ces mêmes numéros pendant la réunion au moment même de la réunion, lesquels se sont tous stoppés passés cette date. Si il n'y a aucune preuve directe, cet enchainement de coïncidences est troublant...
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Par Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie communiste,
À qui de droit,


Camarades, salutations.
Depuis des centaines d'années déjà, nous communistes, nous socialistes, nous nous battons.
Nous nous battons pour un idéal.
Nous nous battons pour une nouvelle voie.
Nous nous battons pour les autres, par grandeur d'âme.

Mais, mais mais, nous ne sommes pas unis. Depuis beaucoup trop longtemps, nous employons nos forces d'une mauvaise manière et préfèrant la désunion de notre mouvement.
Pourtant nous avons les mêmes idées, les mêmes valeurs, les mêmes objectifs.
Il est temps de remédier à tout cela.
J'ai l'honneur de vous inviter à un sommet regroupant les pays communistes et socialistes du monde entier, ainsi que les mouvances et partis communistes et socialistes du monde entier.
J'ai l'honneur de vous inviter à un sommet qui décidera de l'avenir de nos idéologies.

Un homme a dit un jour, et l'a écrit : "Prolétaires de tous les pays, unissez vous !"

Il est temps de le faire.

Veuillez accepter l'expression de mes sentiments les plus distingués,

Geraert-Wojtkowiak Lorenzo, secrétaire général de la Loduarie communiste

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