09/08/2013
21:43:45
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Première rencontre entre la République Faravanienne et le Duché de Sylva. [TERMINÉ]

Suite à un premier contact diplomatique par lettre, le Duché et Sylva et la République Faravanienne ont convenu d'effectuer une rencontre de façon à traiter de plusieurs sujets : ouverture des relations bilatérales, libre circulation des biens et personnes, éventualité de partenariat, sécurité, et cætera…

La rencontre se déroulera, comme l'ensemble des rencontres en territoire sylvois, dans le Bourg des Mahoganys à l'Ambassade éponyme. La délégation, qui compte pas moins que le Président Arash Farajpour, le ministre des affaires étrangères Dara Sahdavi et quelques autres assistants et journalistes, sera accueillie en grande pompe le 20 mars 2011 dans la soirée après un long voyage. Ils profitèrent d'un court apéritif avec la famille du Duché et quelques élus, sans tarder pour ne pas mettre à l'épreuve les visiteurs déjà éprouvés par le voyage (on parle de treize bon milliers de kilomètres à vol d'oiseau). On les conduisit ensuite à leurs appartements pour les laisser se reposer avant la rencontre du lendemain. Le décalage horaire leur donna par ailleurs l'impression d'avoir fait une généreuse grasse matinée. Après un petit déjeuner disponible en abondance, la délégation faravanienne fut invité à rejoindre la salle de réunion où l'attendait la Duchesse et quelques nobles et élus constituant les Hautes-Assemblés.
Alexandra débuta la rencontre avec un traditionnel discours de politesse avant d'entrer dans le vif du sujet.

-Bonjour à vous, messieurs. C'est un plaisir de vous rencontrer, j'espère que le voyage ne vous a pas trop fatigué et que vous aurez su récupérer pendant la nuit. Trêve de discussions à présent, monsieur Dara Sahdavi nous a laissé lire de grandes ambitions dans les échanges envisagés entre Faravan et Sylva, et nous sommes tout naturellement curieux d'entendre votre exposé sur la question.
À présent, je vais vous laisser la parole.
La délégation faravanienne arrive dans un avion marqué des symboles du Faravan et destiné au transport des hautes autorités. A son bord, le président de la République Faravanienne, Arash Farajpour, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Dara Sahdavi, ainsi que de tous leurs aides et accompagnateurs. Parmi ces derniers se trouvent également un petit groupe de journalistes faravaniens pour la presse locale.

La délégation est reconnaissante pour le temps de repos qui lui est accordé et qui est nécessaire au vu du voyage entrepris. Le programme leur conviens parfaitement et ils sont conséquemment reposé et de bonne humeur pour aborder la rencontre qui se profile.

Ils rejoignent alors la salle de réunion et écoutent la duchesse s'exprimer pour son discours d'ouverture. A sa mention, le ministre Dara Sahdavi hoche la tête et arbore un large sourire.
Une fois le discours finis, le président Arash Farajpour prend la parole :

président Arash Farajpour a écrit :
Madame la duchesse, c'est un plaisir que d'être reçu ici parmi vous et le plaisir de vous rencontrer est partagé. Le chaleureux accueil que vous nous avez réservé aura été des plus réparateurs après notre long voyage, nous vous en remercions.
J'ai en effet cru comprendre que mon ministre ici présent avait établis un excellent contact avec votre représentante. Il ne vous a pas menti, nous avons de grandes ambitions quant au futur de nos pays afin d'assurer la paix et la prospérité de ceux-ci.
Nous avons plusieurs sujets a vous exposer pour cette rencontre, le premier d'entre eux est naturellement les relations diplomatiques. Dans la mesure ou nos nations prennent contact pour la première fois, il me semble raisonnable que nous puissions nous mettre d'accord dés a présent sur l'installation d'une représentation diplomatique permanente dans nos pays respectifs. Ces ambassades pourront être accompagnées de consulats dans nos grandes villes si vous le souhaitez, ou bien même lors d'une date ultérieure.
J'ai également cru comprendre que certains de vos concitoyens souhaitez se rendre dans notre pays. Pour ce faire, nous pouvons également aborder la question des visas. Vous le savez peut être, notre pays est très attaché au principe de libre circulation des personnes. Je peux dés lors vous faire la proposition d'établir une procédure de visas simplifiée et généreux pour que nos citoyens puissent se déplacer comme ils le souhaitent.
-Bien, je suis ravie de voir se confirmer la concordance de nos ambitions.
Concernant le premier point au sujet d'une présence diplomatique, c'est avec joie que le Duché de Sylva initierait cette procédure. Nos échanges bien que déjà avancés restent assez jeunes, mais l'envoie mutuel d'ambassadeur saura ajouter un certain contact qui, à terme, saura consolider une entente saine et durable. Par ailleurs vous seriez le premier contact établi par Sylva en Afarée, chose que nous sommes très loin de négliger. Si votre nation y consent, il n'est conséquemment pas impossible qu'à terme, vous puissiez offrir un relais diplomatique et marchand entre Sylva et le reste du continent afaréen.
Maintenant pour la question de la libre circulation, je suis encore une fois favorable à la question, avec la même méthode et prudence que la question des ambassades. Nous pourrons commencer avec un visa qui, certes, représenterait un fardeau administratif mais assurerait un encadrement de la circulation dans un premier temps. Et si les résultats se révèlent favorables à des échanges approfondis, alors nous pourrons envisager dans un second temps un allègement des procédures et une facilitation des mouvements de touristes, et peut être même, migrants.
Vous l'aurez compris, Sylva est ouverte sur tous les points à une ouverture et intensification des échanges, mais par palier afin d'assurer une mise en place saine du processus et éviter les déconvenue que risquerait toute forme de précipitation. N'y voyez aucune offense, seulement la prudence et mesure d'une nation à la diplomatie encore naissante.
président Arash Farajpour a écrit :
Nous sommes ravis que nous puissions donc ouvrir des représentations diplomatiques permanentes dans nos pays respectifs. Nous serions par ailleurs honoré de pouvoir vous offrir une porte sur notre magnifique continent qu'est l'Afarée. Votre duché est également le premier contact diplomatique que nous entretenons avec une nation du continent de Paltoterra.
Nous vous remercions également d'avoir considéré favorablement nos propositions. Rassurez-vous, nous comprenons parfaitement votre démarche et aucune offense n'a été relevée. Nous suivrons le rythme que vous estimez être le mieux pour votre pays afin que tout soit en bon ordre et puisse se passer pour le mieux.
Directement lié au mouvement des personnes, je souhaiterais vous faire une proposition quant à l'ouverture de programmes d'échanges universitaires pour que nos étudiants puissent bénéficier des cursus universitaires de l'un l'autre. L'aspect de l'éducation supérieure est vital pour nous, il est crucial que l'on puisse être en mesure de former la génération future qui saura prendre les reines de notre pays qui est actuellement en pleine transformation. Qu'ils puissent bénéficier d'un point de vue complémentaire que celui que notre système éducatif peut leur fournir est une excellent opportunité pour eux. C'est d'autant plus le cas pour un pays éloigné du notre comme le votre qui, je n'en doute pas une seconde, à énormément de choses a nous apprendre. Je pense par ailleurs que vos étudiants pourront profiter de nos départements de spécialité, notamment dans la chimie avancée, l'ingénierie et la physique, tout en bénéficiant bien sur du superbe cadre que vous connaissez.
Une lueur était perceptible dans le regard d'Alexandra Boisderose à la mention des échanges universitaires. Le développement de l'éducation et de la formation de sylvois qualifié faisait après tout partie de ses priorités.

-J'approuve chaudement tant votre proposition que votre mentalité. Sylva cherche à croitre et prospérer, et tout naturellement, cela passe par l'acquisition d'un savoir-faire solide pour notre force de travail. J'applique une attention particulière à développer le système éducatif mais celui-ci reste limité par la quantité de formateurs disponible.
C'est donc dans cette suite logique que nous sommes entièrement disposés à procéder à des échanges universitaires pour diversifier les sources d'apprentissage et, réciproquement, fournir une expérience nouvelle à votre jeunesse également.
Je vous proposerais même d'envisager d'approfondir ces échanges si les résultats s'avéraient satisfaisant après une première phase assez classique d'échanges étudiants. Alors dans l'éventualité, probable mais encore une fois je préfère progresser avec précaution, par étape, où nos deux nations sortent satisfaites de ces échanges d'étudiants, nous pourrions même procéder à des échanges de stagiaires et apprentis. J'ignore s'il s'agit d'une pratique courante en Faravan, mais nous essayons en Sylva de faire les élèves en étude supérieure alterner avec des phases de travail en entreprise de façon à rapidement avoir une expérience sur le terrain. Non seulement cela favorise la formation, mais dans le cas d'un échange entre deux nations différentes comme les nôtres, nous profiterions de la complémentarité des points de vu que vous avez évoqué, avec une introduction de notre jeunesse à différentes cultures du travail, méthodes, protocoles et connaissances.
Et au delà de l'aspect purement professionnel et technique, il y a le côté culturel et social. Les citoyens de nos nations se familiariseront et se fréquenteront, ce qui assurera une fondation d'autant plus solide à notre entente.
En résumé, vous pouvez considérer comme officiel l'accord du Duché de Sylva au sujet de ces échanges universitaires, et notre ambition assumée à ultérieurement les approfondir.
président Arash Farajpour a écrit :
Nous partageons tout à fait votre analyse quant à l'importance de l'éducation pour le futur ainsi que la prospérité de nos nations. C'est pourquoi nous nous félicitions de votre approbation de nos propositions, c'est pour nous un grand pas dans la bonne direction.
Nous accueillons par ailleurs avec enthousiasme votre initiative d'approfondissement des échanges universitaires. L'apprentissage est effectivement une pratique courante au Faravan, il s'agit d'une tradition qui a émergée chez nous il y a plusieurs milliers d'années avec l'artisanat. Nous avons fait en sorte de la conserver depuis, tout en l'adaptant au contexte moderne bien évidemment. Nous sommes donc d'accord pour poursuivre sur les pistes que vous venez d'évoquer.

Pour rester dans un domaine proche de l'éducation, nous serions intéressé pour connaitre votre position sur la perspective d'un potentiel accord sur la recherche scientifique. C'est la encore un domaine dans lequel nous croyons profondément en la coopération internationale pour faire progresser notre savoir commun tout en faisant profiter nos alliés. Dans le cas d'un accord dans ce domaine, quels seraient les domaines dans lesquels vous seriez prêts a coopérer et dans quelle mesure ? En outre, j'ai entendu que vous étiez sur le point de vous lancer dans un programme spatial, est-ce qu'une coopération est envisageable pour vous à ce niveau ?
-Monsieur le Président, permettez-moi d'exprimer encore une fois ma joie de voir concorder nos points de vue et priorités. Le Duché de Sylva est en effet très en faveur de coopérations scientifiques et accords de recherche, dont les fruits rendraient plus accessible l'accomplissement et la prospérité de nos nations.
Le Duché de Sylva s'est en effet lancé dans un projet de coopération spatiale avec la République de Miridian et le Royaume de Teyla. Sans directement gérer un programme spatial, nos ingénieurs et chercheurs coopéreront avec ceux de nos deux partenaires en mettant notamment à profit notre savoir-faire aéronautique pour la conception des lanceurs, en plus de divers autres accords. De là il pourrait y avoir deux axes de coopérations. Le premier entre Faravan et la coopération spatiale tripartie, vous laissant l'opportunité de vous impliquer dans de nombreux domaines. Et le second entre Faravan et Sylva pour la conception d'un rover dont Teyla sous-traitera probablement auprès de nous la conception et production.
Hormis ce programme spatial, nous avons d'autres opportunités de coopération. Le plus notable est le secteur aéronautique dans lequel le Duché a pour ambition d'exceller. Le second, aussi dense que diversifié, est le secteur de l'énergie dans lequel nous souhaitons progresser. Cela incluse le nucléaire, diverses formes d'hydroélectricité, le photovoltaïque, l'héliothermique et le géothermique bien que ce dernier n'ait pas été ouvertement abordé jusqu'à présent. Il y a aussi le secteur quasiment à part des hydrocarbure, avec l'exploitation des gisements pétroliers et gaziers sous-marins, ou encore la production de biogaz.
Et finalement, ils restent divers autres axes pour établir des programmes de recherche commun mais ils sont d'ambition bien moindre pour le moment, notamment au niveau de l'industrie automobile. Ce sont des secteurs secondaires que l'on prendra la peine de développer de façon intensive une fois que le primaire aura fait des avancées notables.
président Arash Farajpour a écrit :
Nous sommes pareillement enthousiasmés à la vue de l'alignement de nos points de vue.
Les coopérations que vous avez proposé nous intéressent au plus haut point, nous cherchons nous aussi a développer notre secteur spatial. A ce titre, nous avons débuté la construction d'un spatiodrome, profitant de nos latitudes avantageuses que vous connaissez bien pour la mise en orbite. La conception de lanceurs et, sur le plus long terme, de missions complexes, dont des rover, font partis de nos objectifs.
L'aéronautique est également un secteur qui nous intéresse au plus haut point. Nous souhaiterions également fortement nous développer dans ce domaine, c'est pourquoi nous sommes favorables à votre proposition de coopération.
Concernant le secteur énergétique, le Faravan reste aujourd'hui centré sur le pétrole et le gaz du fait des immenses gisements qui se trouvent sur notre territoire. Ces derniers ne nécessitent pour le moment pas de modernisations majeures, cependant elles pourraient devenir nécessaire si l'on décide d'exploiter d'avantage les gisements offshore, ils sont plus difficilement accessible. Des axes de recherche qui nous seraient intéressants dans ce domaine serait des techniques de forage et de raffinage plus propres pour l'environnement. Il s'agit d'un défi majeur dans notre cas dans la mesure ou se passer de ces ressources est encore trop prématuré pour notre économie. L'investissement dans des sources d'énergies alternatives tel que le nucléaire figure cependant à notre agenda, et ce sera la encore avec plaisir que nous coopérerons. La nature de ces coopérations sera probablement à définir dans une rencontre ultérieure. Ce sera également le cas pour les autres propositions de coopérations que vous avez évoquées, qui nous semblent toutes fortement prometteuses.

Toujours dans le secteur de l'énergie, je l'ai évoqué, nous possédons une production considérable d'hydrocarbures et de produits gaziers. Les volumes impliqués étant de l'ordre de la demi-douzaine de millions de barils par jours, nous pouvons nous permettre de les fournir à des prix très avantageux. Or nous avons récemment lancé un programme qui permettra à nos alliés les plus proches de pouvoir obtenir ces produits de manière privilégiée afin de promouvoir la coopération et tendre vers la prospérité. Souhaitez vous bénéficier de ces ressources, et si oui, en quels volumes estimez vous la demande ?
-Vaste question que vous me posez. Evidemment, le Duché sera toujours intéressé pour importer du pétrole, mais n'ayant en tête les chiffres exactes dans le domaine, permettez-moi de faire appel à mon expert.

Elle invita d'un geste de la main un secrétaire à se joindre à la discussion. Armé d'une tablette, il consulta diverses informations avant de répondre.

-Sylva consomme quotidiennement sept cent mille de barils de pétrole, que ce soit pour les particuliers, l'industrie ou le militaire. Je préconiserais de partir sur une importation initiale de cinq pour cent de nos besoins, soit trente cinq mille barils par jour. De là à partir de l'évolution du marché et de l'efficacité du commerce, nous pourrons augmenter la demande par pallier de cinq points jusqu'à atteindre vingt pour cent de nos besoins, soit cent quarante mille barils par jour.

-Merci, Louis. Bien, monsieur Farajpour, nous pourrions partir sur les chiffres indiqués. Par ailleurs, un partenariat a été établi avec la République Démocratique de Péronas afin de relier nos deux nations avec un gazoduc. Il est envisageable de faire de même avec un oléoduc, ce qui vous permettrait de vendre à Péronas également en livrant à Sylva qui assurerait le relais. Cela représenterait une facilité logistique.
Si cette proposition vous convient, j'en ferais part au président Montel Ricci avec qui j'entretiens de bons rapports. Nous pourrons également formaliser l'accord concernant le pétrole pour Sylva.
Qui plus est, au-delà du simple commerce de pétrole et toujours dans la continuité des échanges académiques et scientifiques, le Duché serait ravi de contribuer aux développements de l'industrie pétrolière de Faravan. Pour le moment et avec nos moyens, il s'agirait avant tout de collaboration technique pour exploiter des gisements plus difficiles d'accès lorsque le marché se développera. Mais un autre point qui nous intéresse serait l'aspect des matériaux plutôt que de l'énergie. Sylva compte développer un secteur secondaire performant, qui exigera des matériaux polymères de qualité. Et là nous serions ravis d'investir à notre échelle auprès de vos industries dans le domaine, voire d'y implanter les nôtres dans les secteurs qui ne sont pas encore pourvus. Je me permets de préciser que l'objectif serait nullement de concurrencer les industriels de Faravan, mais de les compléter. S'il existe déjà, disons, un producteur de fibres d'aramides (la Duchesse avait entendu le terme évoqué lors d'une discussion mondaine, et compris qu'il s'agissait d'un polymère coûteux à produire, mais n'en savait réellement pas plus), alors Sylva n'aura aucun intérêt à également implanter une entreprise dans le domaine.
Sachez tout de même qu'en aucun cas un refus de votre part sur la question ne nous offenserait. Il est compréhensible de vouloir garder un contrôle de votre industrie.
Et enfin, toujours dans la ligné de la discussion, nous pourrions en plus du nucléaire vous proposer d'établir un projet commun de développement des énergies solaires. L'idée serait de mettre en commun les ressources pour la conception afin de partager les coûts de développement. Il s'agit d'une des alternatives envisagées par Sylva pour amortir ses besoins de production et, si je ne me trompe pas, il pourrait s'avérer d'autant plus rentable pour vous.
président Arash Farajpour a écrit :
Nous sommes ravis de pouvoir conclure un accord commercial avec voius. Les chiffres que vous évoquez sont tout a fait dans les domaines du possible pour nous et il n'y aura a priori pas de difficultés a vous les fournir.
Votre proposition d'étendre cette offre à la République Démocratique de Péronas est une excellente idée, nous vous invitons à revenir vers nous dès que vous avez leurs besoins en ressources pétrolières en chiffre.

A ce propos, nous avions évoqué des projets afin de rendre le trajet entre nos deux continents plus rapide. Nous pouvons vous annoncer qu'un projet de canal est en cours afin de pouvoir relier la mer Blême et la mer de Leucytalée. Ce canal nous permettrait de rejoindre le Paltoterra depuis l'Afarée bien plus rapidement qu'avec nous routes du sud actuelles. Si il se concrétise, nous pourrons échanger et commercer de manière bien plus efficace qu'auparavant.

Votre proposition d'investissement dans notre industrie pétrolifère est intéressante. Cependant nous devons poser des conditions afin de préserver l'équilibre du marché et une concurrence loyale avec les entreprises préexistantes. A ce titre, nous pouvons vous proposer plusieurs options, que vous pouvez d'ailleurs toutes accepter si vous le souhaitez.
- Nous n'avons aucune opposition a ce que vos entreprises s'installent au Faravan et exploitent les ressources naturelles de notre pays. Naturellement, ces entreprises devront respecter nos lois, payer leurs taxes et obtenir un permis afin de s'assurer de l'adéquation de leur exploitation avec nos règles environnementales et concurrentielles en vigueur.
- Pour ce qui est de les méthodes expérimentales, la recherche ou encore la prospection, nous pouvons vous proposer d'ouvrir une entreprise jointe faravanienne-sylvoise, financée par fonds publiques a parts égales entre votre Etat et le miens. Nous croyons fondamentalement qu'il est le rôle du gouvernement d'ouvrir la voie au secteur privé en explorant les nouvelles opportunités commerciales.

Concernant votre proposition d'établir un projet commun de développement des énergies solaires, il nous intéresse également au plus haut point. Comme vous le savez, notre pays dispose d'un important taux d'ensoleillement et cette solution est prometteuse dans l'optique de décarboner notre production d'électricité.

Nous souhaiterions vous faire une dernière proposition commerciale. Il ne me semble pas que votre pays ait des besoins particuliers en terme agricoles, cependant notre pays est un producteur majeur de ces ressources et nous souhaiterions vous proposer un accord d'échange. Toujours dans le cadre de la diversification et la complémentarité des produits, nous pensons que nos consommateurs pourraient apprécier s'ils pouvaient acquérir les biens que nous produisons l'un l'autre. Ainsi, nous vous proposons d'introduire des produits agricoles faravaniens dans le marché sylvois dans les quantités que vous définirez, et réciproquement pour les produits sylvois dans le marché faravanien.
-Ce projet de canal est fort intéressant. Permettez moi…

La Duchesse fit encore un signe poli à son secrétaire, qui lui apporta la tablette avec la carte affichée. Elle consulta en détail le nouveau trajet envisageable et l'économie de temps. La son visage sembla se rembrunir.

-Je vois que le planisphère nous a porté à confusion.

Elle montra à son interlocuteur la tablette avec les mesures.
A
A
A
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-Actuellement, passer par le sud représente une traversé de « seulement » douze mille kilomètres, approximativement. Tout aussi approximativement, passer par le canal demanderait au moins vingt mille kilomètre. Dans ce cas, le canal en lui-même ne serait pas des plus intéressant pour Sylva en l'état. Toutefois, cela reste un projet fort intéressant qui, à défaut d'intéresser Sylva lorsqu'il s'agit de commercer avec Faravan, pourrait être particulièrement profitable pour d'autres cas de figures, impliquant ou non le Duché.
Maintenant concernant l'industrie à base d'hydrocarbure, c'est tout naturellement que Sylva se pliera aux exigences de Faravan dans le domaine, qui sont après tout justes et légitimes. Prendre connaissance et respecter les législation locales va de soit, et mener un projet commun pour développer ce secteur est tout à fait envisageable.
Maintenant le dernier point abordé, la question agricole. Sylva a en effet largement les ressources pour se suffire à elle-même dans le domaine, et c'est notre objectif d'y parvenir. Mais cela n'exclut en rien la diversification de nos assiettes avec des produits exotiques. D'ailleurs, lesdits produits peuvent être purement alimentaires, dispensable comme c'est le cas de l'alcool (enfin, c'est sujet à débat mais nous pouvons fondamentalement nous en passer) ou des produits de luxe, et finalement hors alimentaire comme le coton. Sylva elle aussi a ses spécificités, dans le domaine agricole mais aussi dans celui de la sylviculture, qui sauront plaire aux consommateurs faravaniens.
Ce commerce de biens de consommation serait tout à fait apprécié et saurait se faire une place dans le marché, en plus d'aider à développer le secteur. C'est avec joie que le Duché établirait des accords dans ce sens.
président Arash Farajpour a écrit :
Hmm. Il semble que vous ayez raison dans votre cas, naturellement. Cependant je me permet d'ajouter quelques considérations quant à la route du sud. Le cap se trouve être à des latitudes extrêmement basses, la météo y est exécrable en conséquence. Les vagues et les tempêtes a répétition font que nos plus petits navires ne peuvent pas emprunter cette route de manière sure. Cela limite le transit de ce cape a nos navires les plus lourds, que nous avons malheureusement en quantité limité. Par ailleurs, les glaces sont susceptibles d'entraver la navigation dans cette zone, en particulier lors de la période hivernale. La encore, nous n'avons malheureusement pas de brises glaces a notre disposition. Ces contraintes font que la navigation nous y est majoritairement proscrite lors des périodes hivernales, ce qui, vous le comprendrez bien, limite notre liberté de commercer dans l'océan du Deltacruzando.

Dans ce cas nous aurons le plaisir d'accueillir vos entreprises sur notre sol et de pouvoir commencer de travailler avec vous sur les méthodes expérimentales en pétrochimie et sur l'extraction des hydrocarbures.

Nous sommes également favorables à diversification de nos assiettes avec des produits exotiques. Ce sera donc avec joie qui nous échangerons avec votre pays nos produits alimentaires, dispensable, de luxe ou autre. Les volumes échangés seront à définir, mais nous saluons cet échange qui permettra sans aucun doute aux agriculteurs de nos deux pays d'atteindre un marché plus grand, tout en diversifiant le choix de nos consommateurs.

Sur le plan culturel, nous souhaiterions également aborder les aspects d'une potentielle coopération avec votre duché. Nous serions favorable à l'ouverture de centres culturels dans nos pays respectifs afin de pouvoir permettre des échanges a ces niveaux. De plus, nous pourrions organiser des compétitions sportives communes via des rencontres. On peut également imaginer l'organisation d'expositions présentant la culture de nos pays respectifs, avec sur le plus long terme des échanges d'œuvres et de pièces historiques pour nos musées. Nous restons bien entendu ouvert à toutes suggestions que vous pourriez avoir dans le domaine.
Le secrétaire anonyme de la Duchesse se manifesta, prenant poliment la parole.

-Je me permettrais d'ajouter qu'au-delà de l'aspect sécuritaire du passage par le nord, il y a l'aspect commercial global. Les cartes mettent clairement en évidence la densité plus importante de pays accessibles par le nord, et donc statistiquement l'intégration de davantage de partenaires dans un axe marchand passant par là plutôt que le sud.

-Remarque pertinente, Louis. Le passage par le nord et l'établissement de ce canal représentent donc de nombreux points intéressants justifiant l'ampleur de ce projet. Comptez en conséquence l'usage du canal par le Duché de Sylva… d'ailleurs, un nom est t'il prévu pour le désigner ?
Et pour en revenir aux questions des partenariats énergétiques, pétrochimiques et agricoles, je suis ravie de voir que nous tombons d'accords, et ne doute pas que ce sera de même pour la question culturelle. J'approuve en effet vos propositions de rapprochements, d'échanges sportifs et historique, et me permettrais même de suggérer d'approfondir la question en y incluant des échanges artistiques, notamment cinématographique et littéraire.
Il serait très enrichissant d'établir des services de traduction de façon à rendre films, romans, bandes dessinés et autres produits médiatiques, artistiques et culturels. Cela contribuera au rapprochement de nos peuples, avec un axe supplémentaire pour se familiariser à nos différences, et même, à les apprécier.
président Arash Farajpour a écrit :
Vous avez effectivement raison monsieur, ce canal représentera d'importantes opportunités commerciales pour notre pays.
A ma connaissance, aucun nom n'a encore été attribué à ce canal, cependant et au vu de la province dans laquelle il sera construit, on peut supposer que son nom sera probablement le canal de Ny-Norja. Si son utilisation vous intéresse, je vous suggère d'ailleurs de prendre contact avec la République de Tanska à ce propos, si ce n'est pas déjà fait bien sur.

Nous somme une fois de plus heureux de pouvoir parvenir à un accord avec votre Duché, les progrès fait dans cette rencontre sont significatifs. Votre proposition d'échanges artistiques, notamment cinématographique et littéraire sont une excellente idée et nous acceptons naturellement. Ils ne pourront contribuer qu'a l'enrichissement culturel de nos deux nations. Il en va de même pour un services de traduction de films, romans, bandes dessinés et autres produits médiatiques, artistiques et culturels. Nous pouvons la encore vous proposer un financement à parts égales entre nos deux nations avant que des entreprises du secteur privé prennent le relais. Surement quand des traducteurs auront été formés à l'issue de nos échanges universitaires.

En ce qui nous concerne, nous avons un dernier point à aborder de notre ordre du jour. Certes moins joyeux que le sujet précédent, néanmoins crucial, nous souhaiterions aborder avec vous des questions de défense. Un pacte de non agression en serait naturellement la base. Base sur laquelle nous souhaiterions étendre vers un pacte d'aide mutuelle. Si vous y consentez, nous pourrions aller plus loin avec la signature d'un traité international sur lequel nous travaillons actuellement avec le Royaume de Teyla. Nous pouvons également organiser des exercices communs afin de permettre à nos forces armées de se connaître et d'apprendre à travailler ensemble. Le but étant de pouvoir aspirer à l'interopérabilité entre nos forces. Dans ce but, nos industries de la défense pourraient également collaborer afin de pouvoir disposer de matériel performant rapidement.
-Parfait, nous formaliserons les questions de la traduction et diffusion d'œuvres culturels une fois la réunion abordée. Et je vous rejoins, nous faisons de bonnes avancées, cette rencontre est des plus constructives.

Le sourire de la Duchesse perdit quelque peu en éclat, avant qu'elle ne reprenne la discussion sur le sujet apporté par Farajpour.

-La défense est un sujet important. Pour commencer je vais m'exprimer sur le pacte de non agression : il est tout naturel que Sylva y consente. Je doute fortement qu'après notre discussion et les accords qui se dessinent, nous ayons mutuellement les moindres raisons de le rompre. Nous n'avons nul ambition belliqueuse, et nos intérêts sont convergeant après tout.
Maintenant, concernant l'aide mutuelle, c'est là une discussion plus délicate et là encore je vais faire preuve de l'habituel scrupule dont j'ai toujours fais preuve jusqu'à présent sur le plan diplomatique. Pour le moment, j'estime qu'il est encore trop tôt pour nous engager sur une telle responsabilité, quand bien même nous aurions à y gagner. Je tiens à éprouver d'abord nos relations après quelques temps d'échanges, et voir ce qu'elles donneront. Je tiens tout de même à me montrer rassurante et le répète, notre rencontre présage davantage de rapprochements et je ne vois aucune raison de ne pas ultérieurement aboutir à votre proposition, mais, je tiens à éviter toute forme de précipitation.
Nul besoin de préciser que je partage la même opinion sur toute forme d'exercice militaire conjoint tant que nos relations n'auront pas été approfondies.
Mais maintenant que nous abordons la question, j'aimerais que nous l'étudions en profondeur. Les tensions politiques sont choses communes, et il est impossible d'éviter les guerres sans s'en prémunir. Mais là j'aimerais avoir votre point de vu sur la question : percevez-vous déjà des menaces, que ce soit de la part d'États ou de groupes terroristes ? Parlez moi de la situation en Afarée, si à terme je m'engage à vous porter assistance, il m'est capital que j'ai une bonne vision de la situation par chez vous.
Déjà je me permets de répondre pour ma part à cette question, concernant le Paltoterra. La situation politique y est de ce que je perçois, calme. Et si certains de ses occupants sont impliqués directement ou par l'intermédiaire d'alliance dans des tensions, aucune à ma connaissance ne représenterait un risque d'agression directe sur le sol de Paltoterra, et tout aussi à l'encontre du Duché. Il en est de même pour les groupes terroristes, aucun ne représente une menace quelconque pour nous.
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