08/06/2013
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Cérémonie d'Adieu / Farewell Ceremony / Sirimane tua h-Othu [TERMINÉ] - Page 2

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C'est avec une tristesse certaine que le gouvernement milouxitan apprit officiellement la mort de Mme. Deprey le lendemain de sa disparition, dans une annonce officielle faite à l'Assemblée Générale puis au Conseil Fédéral. Mme. Culio, qui considérait la présidente saint-marquoise comme l'une de ses plus proche alliés en ce monde au futur incertain, avait tenu un discours poignant sur l'estrade de l'Assemblée, en soulignant la bravoure et le courage dont la présidente avait du faire face pour quitter l'ONC et faire face aux conséquences qui en émergeraient, mais plus encore au soutien inconditionnel de la présidente nord-aleucienne à la construction de l'UNIL dont elle resterait à jamais l'une des fondatrices inestimables. Mme. Culio mit également le point sur le soutien que fut Mme. Deprey pour les Hafenois face au terrorisme colonial.

Mme. Culio, accompagnée de sa fidèle première ministre ainsi que de l'ambassadrice milouxitane à Saint-Marquise se rendirent à la cérémonie d'adieu de la présidente. Pour la première fois de l'histoire du Milouxitania moderne, à savoir depuis la révolution anticléricale du début du XVIIIè siècle, un dirigeant milouxitan consentit à entrer publiquement dans un lieu religieux. C'est ainsi que Mme. Culio fut filmée entrant dans la grande cathédrale saint-marquoise (très jolie, au passage). Cette décision était d'une importance symbolique si grande qu'elle avait du être soumise à un vote de l'Assemblée Nationale, et on avait été à deux doigts de passer par le referendum. Mais quand il s'agissait de votre plus grand allié, on peut se permettre de faire des exceptions. Il ne s'agissait de toute manière en aucun cas pour la présidente fédérale d'un événement religieux mais bien d'un événement tragique qui aurait certainement des répercussions sur l'évolution de l'UNIL.

Mme. Culio culpabilisait un peu de penser déjà à l'ère qui suivrait. En effet, le nouveau gouvernement poursuivrait-il la ligne politique de Mme. Deprey concernant l'UNIL ? La présidente s'interdisait de se poser ses questions pourtant cruciales, l'heure étant au deuil. Au-delà de son importance politique, Mme. Deprey avait été une personne formidablement aimable et que la présidente fédérale considérait presque comme une amie.

Mme. Culio préférait rester éloignée des autres dirigeants. On ne pouvait négliger les regards suspicieux des uns et des autres. L'ambiance devenait presque irrespirable pour la présidente, on avait l'impression que chaque dirigeant s'était habillé plus beau, plus élégant, plus traditionnel, que son voisin, espérant faire bonne impression. Certains pour des raisons électorales (Mme. Culio salua pour l'occasion de la main, de loin, Mme. Vaillancour), d'autres par pur orgueil, ou certains, comme Mme. Culio, pour rester dans les normes. On lui repprochait déjà bien trop de s'éloigner des sentiers battus, il ne serait pas agit de venir en mini-jupe à l'enterrement d'une ex-présidente.

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Mme. Pouzoles (debout, à droite), serrant la main de l'ambassadrice milouxitane (debout, à gauche)
l'ambiance était à la nostalgie. Frédéric Gustafen, représentant à la cérémonie d'adieu la Tcharnovie, n'avait pu s'empêcher de verser une larme après avoir appris la nouvelle. L'ancien président avait fait la demande à la présidente Geneviève Kulbrath et au gouvernement Saint-Marquois s'il fut possible de représenter la Tcharnovie durant les obsèques.
Après être arrivé, Frédéric Gustafen alla exprimé ses plus grandes condoléances au premier ministre. En Tcharnovie, une minute de silence avait été effectué afin d'honorer la mémoire de l'ancienne présidente Isabelle Deprey.
Il avait ramené des fleurs d'une espèce uniquement trouvable en Tcharnovie. Suivit d'une lettre écrite par ses soins qu'il demanda de ne pas ouvrir avant d'être lui-même mort au jour et à l'heure que le pays souhaitait. Passé dans l'indifférence Générale, elle disposait pourtant d'une volonté magnifique.
Après avoir parlé très sobrement avec le premier Ministre, Frédéric Gustafen, alla rejoindre la délégation Kah-Tanaise. Depuis la Chérchérie, peut de temps fut consacré avec le Grand-Kah. Ainsi, il dit :

"Bonjour madame Actée. J'aimerais m'entretenir quelques secondes avec vous si vous le souhaitez bien."

Frédéric Gustafen
Frédéric Gustafen
« Monsieur le ministre. »

Elle lança un regard latéral à ses deux camarades, comme pour s’assurer de leur approbation. Ceux-là n’offrirent pas de réaction notable. D’une part Caucase était un pur novice concernant ces grandes cérémonies internationales, et ne souhaitait pas expliquer à la personne la plus apte à comprendre leur fonctionnement dans la délégation kah-tanaise ce qui était ou non acceptable. De l’autre, Meredith s’était elle-même éloignée un instant plus tôt pour échanger quelques mots avec l’empereur du Nord.

La kah-tanaise pivota vers Frédéric et acquiesça. Elle avait ce petit air sérieux et vaguement concerné qu’elle arborait dans la plupart des circonstances. Comme si elle réfléchissait constamment à un problème très grave, qui retenait une partie de son attention et l’inquiétait au moins un peu. Elle décida de faire un effort pour le ministre Tcharnove et lui fit ce qui passait chez elle pour un sourire. Aussi franc que possible dans ces circonstances, aussi discret que la bienséance l’imposait. Elle lui fit signe d’avancer, le suivant.

« Nous espérons de tout cœur que l’Union Confédérale sera une solution aux désirs identitaires de vos concitoyens. Nous suivons ces réformes avec beaucoup d'attention, vous savez. »
Lisa Andys avait appris la nouvelle au petit matin, peu de temps après le décès de la présidente. L'annonce l'avait prise de court, alors qu'elle s'attablait pour son petit-déjeuner et parcourait les dernières nouvelles dans les journaux. Lorsqu'une missive officielle du gouvernement Saint-Marquois était arrivée, l'invitant aux funérailles, elle avait immédiatement pris la décision de rendre hommage à cette grande femme sur le territoire qu’elle gouvernait, car elle avait été prise en compte comme une personne importante aux yeux de Saint-Marquise.

Descendant de la voiture gouvernementale, la Première Ministre de Fjøllskot, encore engourdie par le voyage de plusieurs heures qu’elle venait de subir, ajusta son manteau noir et avança d'un pas déterminé vers la Grande Cathédrale, lieu des funérailles de la regrettée Présidente Isabelle Deprey. Elle salua Henry Peters et les nombreux représentants présents, dont M. Fjörgyn, Mme. Culio, mais aussi M. Resmu (un homme très sympathique qu'elle n'avait jamais vu, présidant pourtant un pays politiquement et diplomatiquement proche de Fjøllskot), tous rassemblés ici pour cet événement d'une importance capitale.

Malgré ses convictions athées et son malaise lors de la plupart des cérémonies religieuses, elle était là pour rendre un dernier hommage à Madame Deprey, une femme qui avait laissé une empreinte, non seulement dans l'histoire de Saint-Marquise, mais aussi dans celle de Norland et du monde entier. Pour la défunte, elle pouvait bien mettre ses convictions à part pour quelques heures. Un silence religieux régnait dans l'édifice. Elle se joignit à la foule en inclinant humblement la tête, se préparant à un adieu solennel à une femme qui restera dans les livres d'histoire. Ainsi, Lisa Andys franchit le seuil de l'imposante et magnifique Cathédrale de Mont-Law.
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Restfield Cemetery.

LE 17 DÉCEMBRE 2011

LA GRANDE CATHÉDRALE
MONT-LAW, HAUT-DISTRICT,
SAINT-MARQUISE

12H00

La cérémonie prenait fin lorsque le cercueil fut pris par les personnes proches de la Présidente.
Le cortège se déplaçait lentement vers la sortie de la Grande Cathédrale. Il emmenait avec lui toutes les personnes présentes ce jour-là ainsi que les dignitaires étrangers.
Sur le parvis de l'édifice religieux, une allée de barrières métalliques improvisée délimitait le tracé du cortège vers Restfield Cemetery à deux kilomètres de la cathédrale.

RESTFIELD CEMETERY,
MONT-LAW, HAUT-DISTRICT,
SAINT-MARQUISE

13H00

Au cimetière de Restfield, le cortège arriva à un trou qui fut creusé quelque temps auparavant.
Assis, l'archevêque qui avait suivi le cortège relit un psaume pour un dernier adieu à la Présidente.
Lorsqu'il finit de lire ces paroles évangélique, les employés du cimetière commençaient à mettre le cercueil en terre.
Une fois enterré, on pouvait voir un tas de terre cachant la boîte mortuaire.

La Présidente enterrée, pouvait désormais reposer en paix.
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