🎬 Festival international de cinéma - Villablanca 2012

Festival international de cinéma 2012




Modalités du festival


À chaque nouvelle édition du festival international de cinéma sont récompensées les plus belles œuvres du septième art et mise à l’honneur les productions télévisées des deux années précédentes. Cette année, le festival s’installe à Villablanca, Malévie. À l'issue du festival, une cérémonie de clôture décerne quatre grands prix :

🏆 Prix du meilleur film de fiction
🏆 Prix du meilleur documentaire
🏆 Prix de la meilleure série télévisée
🏆 Prix de la meilleure fiction d’animation (film ou série)

L’attribution des prix sera déterminée par un vote de tous les joueurs validés de Geokratos, qui pourront voter pour trois productions maximum (en attribuant respectivement 5, 3 et 1 point) pour chacune des quatre catégories ci-dessus. Nous rappelons que, conformément aux règles, il est demandé de voter en tant que joueur, et non en tant que pays, que les considérations diplomatiques inRP ne doivent pas intervenir dans votre choix et que les amitiés ou inimitiés éventuelles ne doivent pas influencer votre vote.

Les productions victorieuses seront affichées pour l’éternité dans un sujet approprié et un Hall of Fame distinguera notamment les acteurs et réalisateurs les plus en vogue.


Comment participer ?


Tous les joueurs validés de Geokratos peuvent inscrire leurs productions à la suite de ce message, via un formulaire ci-dessous. En outre quelques règles sont à respecter :

• Chaque joueur peut faire concourir, toutes catégories confondues, jusqu’à 10 productions. Pour plus de lisibilité, ne postez qu'un seul formulaire par message.


• Votre production doit être le fruit de votre imagination. Si vous pouvez vous inspirer de l’existant, vous devez absolument y apporter votre propre plume. Les copies trop flagrantes de films, documentaires ou séries qui existent IRL seront disqualifiées.


• Vous pouvez contribuer jusqu’au 24 février 2024, 23 heures. Les formulaires envoyés après cette date ne seront pas comptabilisés. Vous n'êtes donc pas obligé de poster vos productions les unes après les autres, vous pouvez le faire tout au long du laps de temps qui vous est donné.


• Votre film, documentaire ou série peut être co-produite par plusieurs pays dont le vôtre si cela est cohérent. Mais alors, le formulaire comptera pour 1 production sur les 10 autorisées pour chacun des pays producteurs mentionnés.


• N'hésitez pas à faire intervenir des acteurs qui ont déjà joué dans de précédents films, si vous avez participé aux éditions de 2004, 2006 et/ou 2008 !


• Le vote interviendra à partir du 24 février 2024, après 23h, selon les disponibilités de la modération.

Formulaire à remplir



Vous pouvez aménager ce formulaire à votre convenance et lui donner une esthétique particulière, tant que tous les critères obligatoires y figurent.


Vous avez jusqu’au 24 février 2024. Bonne chance !

Genre ou thème abordé : Le bien public, la vertu et la morale en politique...

Synopsis ou résumé : Au début du XVIIème siècle, Velsna est sous la coupe du tyran Giacommo Squillaci, Maître de l’Arsenal de la cité. Celui-ci, depuis l’assassinat du Patrice par ses soins, gouverne sans partage la cité, terrorisant les autres patriciens de la ville, usant de la terreur comme arme politique.
Son frère, Lorenzo Squillaci, dit Lorenzino est l’un de ses outils, sa chose pourvoyant aux besoins de toutes ses demandes les plus scandaleuses et contre-nature. Planifiant les assassinats des riches marchands de la cité et les enlèvements des jeunes femmes qui ont eu le malheur de croiser Giacommo dans la rue et d'attirer son interêt. Lorenzino est l’individu le plus détesté de la Velsna, n’ayant aucune sorte de qualité humaine que l’on espèrerait trouver chez un homme. Mais un jour, Lorenzino reçoit l’invitation d’un vieux sénateur, Girolamo Bari, seul à seul. Méfiant au premier abord, Lorenzino, dans un élan de défi et de curiosité doublés du mépris de la perspective de sa propre mort, accepte finalement. Le Dîner commence…et il durera une nuit entière.

Sur place, Lorenzino est accueilli avec les plus grands égards. Mais très rapidement, le repas prend une tournure inattendue. Girolamo lui avoue la raison de son invitation : il lui demande de tuer son propre frère. Dans un premier temps, ce dernier s’emporte et refuse vivement. Moqueur envers ce vieil aristocrate qu’il menace bien volontiers de le faire écarteler dés qu’il sortira de cette pièce, il est néanmoins retenu par Girolamo. Ce dernier lui avoue que Lorenzino est indirectement responsable, à travers l’un de ses ordres, de la disparition et la mort de sa fille. Amusé par la perspective de diner en face d’un homme qui a été victime de ses méfaits, il reste.

Commence alors un long échange entre les deux hommes. Girolamo tente tous les moyens rhétoriques pour convaincre son interlocuteur de commettre le crime de fratricide. La discussion devient tour un débat sur le bien public, sur le salut de l’âme, sur la condition misérable dans laquelle Lorenzino est en réalité auprès de son frère, qui se sert de lui davantage comme un animal que comme un individu à part entière : « Aucun Homme n’est autre chose qu’un animal hors du cadre de la cité, Lorenzo, et ton frère t’a privé du droit de figurer parmi nous, tes concitoyens. », « N’as-tu donc pas une pensée pour ce qui t’arrivera après ta mort ? »… Lorenzino commence à fléchir sous le poids des arguments de Girolamo au fur et à mesure que le film se déroule.

De plus en plus acculé, Lorenzino argumente sur le besoin (égoïste de son propre aveu) de préserver sa propre vie, qui est l’élément de son existence qui a toujours motivé toutes ses décisions (en contradiction totale avec la posture désinvolte adoptée au début du film vis à vis de la mort). Car si Giacommo mourrait, les citoyens de Velsna auraient pour premier réflexe de tuer le « bras du crime » de son frère : lui. Lorenzino se condamnerait dans le pire des cas à la mort, et dans le meilleur des cas la vie de paria exilé de la cité. Giacommo ne le contredit pas, et promet juste de lui éviter « le pire des cas ». Au moment du dessert, il lui donne ainsi le choix entre sauver sa cité et « vivre en animal docile ». Le diner se termine, Lorenzo Squilacci en sort profondément perturbé.
Le film se termine par un fondu au noir alors que la porte du logis de Girolamo se ferme, après que Lorenzo a quitté son interlocuteur, et une citation historique en voix off de Girolamo Bari clos le film : " Ainsi, je vis s’éloigner le bras du crime et du vice de mon logis, en espérant, en priant pour que mes suppliques deviennent une réalité. Je prie dieu toute la nuit. Et au lever du jour, la cité fut sauvée par celui qui avait autrefois été l’un de ses fossoyeurs. J’ai eu justice pour ma fille, et Lorenzino redevint Lorenzo, et obtenu la paix de son âme."


Commentaire : Ce film reprend l’un des mythes politiques les plus populaires de Velsna, celui de Lorenzo Squillaci. Il s’agit là de la 12ème interprétation de ce rôle dans le cinéma velsnien. Néanmoins, les évènements relatés dans le film sont de l’ordre de la fiction et le personnage de Girolamo Bari n’a jamais existé.

La sortie du film a vu un certain nombre de polémiques éclater. En effet, le rôle principal présente des ressemblances physiques troublantes avec le frère de l’actuel Maître des Balances Matteo DiGrassi. Si le réalisateur n’a pas daigné faire de commentaire, le film a en effet une portée politique, d’autant qu’il sort dans un contexte de crise institutionnelle à Velsna et que beaucoup de propos sont transposables dans le contexte actuel. Les accusations d'apologie de l'assassinat politique ont également marqué la promotion du film. Cela n’a pas empêché la production d’être le plus gros succès au box-office velsnien pour l’année 2012 jusqu’à maintenant.


Société de production ou Producteur : Laurenti Alfonso Inc.
Réalisateur : Alessandro Savonarole
Acteurs principaux ou notables :
- Mattia Paulo, dans le rôle de Laurenzino, pressenti pour obtenir l'ours d'or de Velsna pour sa performance.
- Gabriele Tomassino, dans le rôle de Girolamo.
Date de sortie : 2 février 2012.

Synopsis ou résumé : Le film débute avec le défilement de ce carton : « Au XVIème siècle, se dressait au sud d’une péninsule l’une des plus puissantes Républiques maritimes d’Eurysie : l’orgueilleuse Léandre. Mais après des années de luttes, les armées de Fortuna s’apprêtaient à livrer la dernière bataille de ce qu’on appellera plus tard les « guerres de Léandre », contre la cité qui lui avait résisté des siècles durant. C’est au cours de ces évènements dramatiques que se situe notre récit. »

Les troupes fortunéennes débarquent dans la péninsule de Léandre, ne dévoilant pas encore pleinement leurs intentions de détruire la cité, demandant dans un premier temps des otages des bonnes familles landrines et aux habitants de livrer leurs armes et leurs derniers navires. Au même moment, ces demandes suscitent de vifs débats parmi les citoyens de la cité et ces deniers sont partagés. Certains veulent lutter jusqu’à la mort tandis que d’autres sont encore persuadés de pouvoir négocier avec les fortunéens, quitte à accepter de quitter leur cité en échange de leurs vies.
Le podestat de la cité, Idilmo, est déchiré entre ces tendances et paralysé par l’indécision. D’autres personnages, comme Taddeo, le chef de la garde de la Léandre, sont favorables à la proposition des fortunéens de reconstruire la cité plus loin dans les terres. Cependant, ce dernier est convaincu par son épouse, Imilce, d’abandonner cette idée. Parmi les membres de sa garde, le jeune Alfonso, qui vit une idylle avec la fille du podestat Idilmo, Fulvia, et ne démordant pas de sa certitude que la cité s’apprête à disparaître, est condamné à l’exil. Il doit alors abandonner Fulvia à son sort dans la cité, mais commence à élaborer un plan pour l’en sortir avant que cette dernière ne tombe. Ce dernier trouve alors le moyen de se faire enrôler dans les troupes fortunéennes pour avoir l’opportunité d’approcher de nouveau Léandre.

Alors qu’enfin, le général fortunéen ordonne formellement aux habitants de la cité de se disperser pour que la destruction de Léandre puisse se faire, le podestat Idilmo refuse. Le siège est alors mis devant la ville, qui rapidement commence à ressentir la faim. La situation des landrins devient désespérée. C’est à l’occasion d’une ronde de nuit, à la veille de l’assaut final sur Léandre, qu’Alfonso en profite pour s’échapper de sa colonne pour se glisser dans la cité assiégée. Il y retrouve Fulvia, qu’il réussit à convaincre de quitter la ville par le port. Au matin, les fortunéens déclenchent leur assaut et réussissent à submerger les remparts. Landrins et fortunéens se battent rue après rue et maison après maison. Alors que les deux amants parviennent à s’emparer d’une galère et à forcer le blocus du port, Taddeo, sa famille et le reste de la garde se barricadent au sommet de la colline de Byrsa. Le courage de ce dernier finit par fléchir et demande un sauf-conduit pour lui et sa famille auprès des fortunéens. Apprenant sa trahison, son épouse égorge ses propres enfants devant ses yeux et se précipite dans les flammes, le maudissant :
« Je ne te souhaite, ô fortunéen, que tous les malheurs car tu ne fais qu'abuser des droits de la guerre. Mais je prie le dieu auquel je crois et toi-même de punir, comme il se doit, Taddeo, qui a trahi sa cité, sa femme et ses enfants. »

Le film se termine par une séquence de la galère d’Alfonso et de Fulvia, s’éloignant des rivages de Léandre, en flammes.


Commentaire : Cette production reprend dans les codes du peplum velsnien des années 50-60, les évènements historiques de la chute de Léandre par les fortunéens. Il s'agit d'une volonté de retour aux sources d'un genre cinématographique délaissé pendant des années par le cinéma velsnien. Certains plans et séquences sont directement inspirées d'anciennes productions que les connaisseurs du genre se presseront de compter.

Malgré un succès critique au pays, le film a été un échec commercial, en particulier du fait de son budget prohibitif à l’échelle de l'industrie du cinéma velsnien. Cependant, Léandre en flammes a obtenu un succès relatif en Manche Silice et à Fortuna.

Société de production ou Producteur : Laurenti Alfonso Inc.
Réalisateur : Carmine Gallone
Acteurs principaux ou notables :
- Lorenzo Raggi, dans le rôle de Taddeo
- Virginia Esperi, dans le rôle d'Imilce
- Francesco Edoardo, dans le rôle d'Idilmo
- Antonio Ascari, dans le rôle d'Alfonso
- Valeria Armando, dans le rôle de Fulvia

La vague se lève, film d'animation de son état, est un biopic. Il raconte l'Histoire de Henric Claesen. L'ingénieur de marine Zélandien ayant révolutionné la navigation et surtout la construction navale à la fin du XVIe siècle, avec l'apparition - en particulier durant les batailles navales - de la flûte Zélandienne. Navire à voiles révolutionnaires succédant aux galères Velsniennes, qui étaient alors la norme dans la construction navale.

Le film commence lors de l'enfance d'Henric, au moment où ce dernier n'a plus qu'une idée en tête : devenir ingénieur de marine. On le voit donc devenir apprenti auprès d'un charpentier de marine, la production mettant en avant son parcours, et surtout son élévation sociale. Le déroulé du film lui, a pour trame de fond le contexte ; maintenant historique, que vit Zélandia en cette fin de XVIe siècle, période durant laquelle la monarchie est renversée au profit des grandes familles de la noblesse. Sont montrées aussi aux spectateurs les différentes étapes et inspirations qui mèneront Claesen à mettre au point son nouveau type de navire révolutionnaire : la flûte, afin de faire face aux galères de la rivale historique de Zélandia : la Grande République de Velsna ; la fin du film étant consacrée à la Bataille du Wetter : bataille navale ayant eu lieu le douze octobre 1592 le long des côtes Zélandiennes entre les deux marines rivales. La production se termine sur Henric Claesen de dos, tenant la main de son épouse : Marya van Hendrycks, qui donne par ailleurs son nom au thème principal de la bande originale ; Henric se plaignant à Marya du fait que ses contemporains, ainsi que les nations environnantes, utilisent son invention comme d'une arme, et non comme d'un outil d'exploration, qui est selon lui l'essence même d'un navire.

Loué par la critique Zélandienne pour la qualité de ses dessins et de leur animation, ainsi que des thèmes musicaux qui accompagnent le spectateur tout au long du film, The wave rises a eu un énorme succès au sein de la Fédération, ainsi qu'un succès relatif (mais moindre que les productions nationales) auprès du public Velsnien, plus attiré plus par l'Histoire des deux nations concernées durant cette période, que par l'Histoire du personnage principal.

Cependant, le réalisateur : Adriaan Overdijk, ainsi que le reste du Studio Winich, ont prévenu que le film n'était pas précisément conforme à la réalité historique, car étant une adaptation d'un roman [Zélandien] du même nom, qui raconte de manière romancée l'Histoire de ce Henric Claesen. Par exemple, tout comme dans le roman, le personnage de Marya n'a jamais existé. On sait d'ailleurs peu de chose de la vie privée du vrai Henric.

À noter que pour le personnage d'Umberto Salieri, Venanzio Catambrone : son doubleur, a été choisi en partie grâce à ses origines Velsnienne, qui lui ont permis de jouer ce rôle de manière encore plus réussie, qu'espérer initialement.

En 2020, soit un futur pas si lointain les Provinces-Unies du Lofoten sont projetés dans un avenir inquiétant où la télévision a pris le contrôle total de la vie quotidienne. Le gouvernement lofotène a cédé une grande partie du pouvoir politique à l'ensemble des médias écrits et digitaux ainsi que la plupart des réseaux sociaux sous un conglomérat appelée "La Triarche" qui contrôle la diffusion de tous les contenus télévisuels et manipule l'opinion publique à l'aide de programmes soigneusement conçus, notamment d'émissions réalistes de télé-réalité au point que la frontière entre divertissement et vie réelle s'estompe peu à peu.
L'intrigue suit la famille Lewingstøn, une famille des plus ordinaire dont la plus jeune fille Jena, découvre par un accident, un signal crypté émis par un groupe de résistants appelé "Les Eveillés". Ces résistants qui s'avèrent être un groupe très eclectique, tentent de contrer le contrôle oppressif de La Triarche en diffusant des vérités dissimulées par la propagande télévisuelle qui semble être sans limite.

Enquêtant sur cette découverte, Jena et son frère plus agé, Derek, entrent alors en contact avec Les Eveillés et découvrent l'ampleur de la manipulation orchestrée par "La Triarche". Entre temps, les autres membres de la famille Lewingstøn dont certains sont prêts à croire et à défendre le système coûte que coûte vivent les affres et aléas d'une vie dont la conduite est dictée par les injonctions télvisuelles. Le père Maksim subit des pertes financières énormes en suivant des investissements peu recommandables sur Internet, tandis que la grand-mère Paula se fait escroquée par des télévendeurs spécialisés dans la manipulation mentale. La mère, Vivienne, sombre peu à peu dans les théories complotistes et adhère sans mesure à toutes les conspirations savemment entretenues par les réseaux.

Un des oncles de Jena, Kjølborn, ancien militaire, lui apprend que les émissions de télévision ne sont pas simplement des divertissements, mais des moyens subtils de contrôler les pensées, les émotions et les actions de la population lofotène, et que les politiques se contenteraient de suivre les conseils et les directives d'intelligences artificielles spécialement mises au point par la Triarche pour donner un semblant de vie démocratique à la nation.
Alors que Jena et Derek rejoignent à l'insu de leur famille les Eveillés dans leur lutte d'émancipation, Maksim le père multiplie les paris risques et devient addict aux jeux et divertissements virtuels, tandis que la mère Vivienne devient "officier d'influence positive", emploi proposé par la Triarche pour propager sur les réseaux sociaux rumeurs et théories les plus fantasques et invraisemblables, devenant à son insu une star che les conspirationnistes de tout poil. Le groupe des Eveillés tente de hacker le système central de la Triarche pour diffuser des preuves de la manipulation à l'échelle mondiale. Les membres des Libérés risquent leur vie pour pénétrer les défenses sophistiquées de l'organisation, tandis que Jena se trouve confrontée à des dilemmes moraux et éthiques sur la manière de révéler la vérité sans mettre en danger ses proches. Son oncle Kjølborn en particulier, qui de plus en plus pessimiste quant à l'avenir, décide de rejoindre une secte qui pousse à se sevrer de la dépendance aux écrans par le suicide rituel.

Encore une fois Ulrich Mayer Fitzgerald, le roi incontesté de la dystopie négative et maître de l'humour noir nous entraine dans son univers sombre et angoissant vers un avenir incertain où la technologie et la société de divertissement de masse nous entraîne selon lui.
Loin de la cariature du bien contre le mal, des méchants contre les gentils, Ulrich Mayer Fitzgerald dose et distille une bonne dose de cynisme, alternant entre suspense et actions notamment lorsque la Triarche découvre l'existence des Eveillés et lance une chasse à l'homme à travers tous les rouages du système médiatique et télévisuel, dans le but d'éliminer toute dissidence sans violence en manipulant les masses pour y parvenir. Us & The Others amènent des questionnements philosophiques et psychologiques qui sont présents tout au long de la série de 8 épisodes pour cette première saison à travers les dilemmes moraux des personnages qui poussent le téléspectateur à s'interroger sur ses propres choix. Après tout n'est il pas plus simple de se laisser aller à la facilité, et de suivre le mouvement plutôt que de suivre des voies contraires ?

Us & The Others va très loin dans le raisonnement, puisque dans la série, certains personnages vont même jusqu'à remettre en cause l'idée de la mort, qui ne serait là aussi qu'une construction mentale, les cerveaux des défunts seraient en réalité téléchargés sur des serveurs secrets du gouvernement puis réimplantés dans des corps clonés, idées défendues et reprises par des politiciens eux aussi manipulés par le système.
La série se termine sur une note d'espoir dans un océan de ténèbres alors que certaines personnes commencent à se remettre en cause le contrôle médiatique de la Triarche. Cependant, la dernière scène de la série pose une question profonde, lorsque l'un des personnages dont le monde s'effondre préfère se donner la mort plutôt que d'accepter la réalité : la vérité peut-elle réellement libérer la société, ou sommes-nous déjà trop profondément enracinés dans cette réalité dystopique créée par la télévision pour vouloir réellement et consciemment nous en défaire ?