23/06/2013
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A l'origine de notre cité (Rencontre Fortuna-Scaela) - Page 2

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Dans cet valse finale de ce dernier acte lyrique pour l'heure, tout se déroulait comme sur le script entrevu ou tout du moins ce que l'on soupçonnait se vérifiait concrètement. Rien d'étonnant jusqu'ici, ce n'était finalement que les conclusions logiques de ce qui fut et qui serait, si certains semblaient surpris cela n'était rien de plus que du théâtre, de fausses expressions pour donner le change et amuser la galerie. Sa Grâce toutefois n'en avait pas jugé nécessaire d'arriver à de tel pitreries et s'était simplement fendue d'un sourire bienveillant afin de conclure en bonne et dû formes.

Francesca Federica di Fortuna - << Bien. Vos réponses confirment nos soupçons comme nos expectations. Nous prendrons ces dernières en compte pour les temps à venir. Et la voie semble toute tracée, creuser encore et encore de tel manière à cimenter ce qui doit l'être et arracher les mauvaises herbes cela va de soit. Une tâche adéquate pour la Maréchaussée fantôme. En dernier point et ce sera les derniers pans de sagesse dont vous aurez l'utilité à mon sens, au delà de Léandra et Fortuna, il conviens d'observer et d'entrevoir les racines communes passés et futurs. Le monde Hellénique est vaste et certains ont mis un point d'honneur ces dernières années à se présenter comme les héritiers et champions de cet héritage millénaire. Pour le reste, Podestats comme Doges disposent d'associés régionaux communs qui pourraient ne pas être insensible à vos suppliques et voir là une occasion de se trouver des amis au delà du Golfe d'Evasie. Peut être seront-ils disposés à vous écouter, qui ne tente rien n'a rien après tout. Sur ce, quelqu'un d'autres en cette auguste assemblée a-t-il quelque chose à rajouter ? >>

L'ensemble des membres de l'assemblée se regardèrent mutuellement et un a un signalèrent qu'ils n'avaient aucune objection, aucun ajout, jusqu'à ce que l'on arrive à la fin des bancs et que le dernier intéressé se manifeste, ni plus ni moins que le Grand Amiral Dandello.

Grand Amiral Dandello - << Un unique point à soulever si cette honorable assemblée le permet. Triumvir Scaela, votre haine de la marionnette est compréhensible et même loué, pour autant vous vous fourvoyez sur un point. Di Grassi, comme vous l'avez bien dit n'est rien de plus qu'un exécutant, un commandant dévoué, car il est loyal, non pas à des hommes mais à une idée. Mais surtout, il est extrêmement compétant et de par cela attire l'admiration. En l'état il vous apparaît comme un ennemi, mais les conditions nécessaires réunies et vous pourrez tout aussi bien le ramener à sa juste place d'exécutant et utiliser comme il se doit ses compétences dont vous aurez inévitablement besoin. Le monde n'est plus le même qu'il y a quelques décennies et il n'a jamais été aussi complexe que de diriger une nation. D'où l'intérêt de disposer de subordonnés habiles. Limez lui les crocs, arrachez lui quelques griffes, assez pour le rendre servile et vous en ressortirez gagnants à la fin. Plus que de l'envoyer inévitablement au trépas. Car une fois la crise passée, si elle passe, il y a fort à parier que vous aurez besoin de quelqu'un comme lui et ce très vite. >>

Francesca Federica di Fortuna - << Merci Grand Amiral. Sur ce, Triumvir Scaela, nous vous remercions de votre visite et vous souhaitons le cas échéant une agréable nuitée, nous attendrons de vos nouvelles avec une grande impatience. >>
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C'était ainsi la fin de cette entrevue, de laquelle naquit un sentiment de satisfaction et de devoir accompli. Scaela émit un dernier adieu à cette audience qui eu l'air d'en attendre beaucoup de sa personne:
- Excellences, frères et sœurs, et vous dona Di Fortuna. Je jure de ne pas décevoir les espoirs que vous avez placé en ma personne ce soir. Je reviendrai victorieux ou mort. Vous recevrez une proposition d'accord commercial et de libre-échange de la part du Triumvirat sous peu. Cela constituera une solide diversion.
Il salua toute cette assemblée des plus nobles esprits d'une nation et s'en retourna avec leur assentiment. Il devait rentrer très vite à Velsna, sans quoi quelqu'un aura l'idée de chauffer sa place et déformer son siège curule.

Mais il ne pouvait se sortir de la tête la suggestion d'association avec DiGrassi de leur part. Il grommelait à lui même encore et encore:
" Une alliance ? Avec DiGrassi ? Mon plus grand rival ? Mon plus féroce critique ? On croit rêver... Jamais il acceptera la place que je réserve à Velsna devant le reste du monde. Non, je l'éliminerai, en cela, cet avis n’évoluera point. DiGrassi n'est qu'un cadavre qui s'ignore. Je le tuerai, peu importe le prix. Et je l'utiliserai comme je l'entends jusqu'à la fin des fins. Mais avant cela, Vinola... "

Le Triumvir quitta Fortuna avec davantage de réponses qu'il n'avait de questions à son arrivée...L'horloge tourne.
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