04/06/2013
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Activités étrangères au Vogimska - Page 2

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Dans le silence de la mer progresse le grand requin

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La Merenlävat est un poisson étrange, mi-anguille mi-squale, elle se faufile dans les petits trous rocheux pour prendre ses proies à revers. C’est un animal qu’on déloge difficilement, car ses écailles ont la couleur des fonds marins et qu’elle sait à l’occasion prendre des formes innocentes et attendre son heure…


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- Je suis vraiment ravis de l’apprendre, vraiment, ce sera un plaisir de travailler avec vous mada… citoyenne Eveliina.

L’intéressée hocha la tête avec un sourire.

- Madame ira bien. Ou capitaine, je possède mes propres navires. Le plaisir est partagé monsieur Nekrassov, ma compagnie est toujours à la recherche de jeunes talents pour se développer, vous n’ignorez pas que c’est un secteur en pleine expansion…

- Ah ça ! Enfin je… oui, oui, je le sais. C’est ce qui m’a conduit vers vous.

- Oui…

La capitaine Eveliina prit une moue songeuse et, d’un geste lent, se mit à feuilleter le dossier qui se trouvait devant elle, ses ongles rouges taillés en pointe se faufilant entre les fines pages comme de petits couteaux.

- A ce propos, monsieur Nekrassov, j’aurai quelques points à éclaircir avec vous avant de commencer votre procédure d’intégration à notre grande famille. Je vois dans le CV que vous nous avez remis que vous avez fait vos études à l’Université d’Etat de Markanovo, c’est bien cela ?

- Tout à fait, oui oui. Une première graduation d’ingénieur des mines et des ponts. Mais le diplôme n’existe plus, c’était, vous savez, avant la chute du régime.

- Mais vous pouvez nous confirmer avoir été camarade de classe du député Tikhonov… ?

Nekrassov hocha la tête avec un demi-sourire.

- Oui, nous étions assez amis à cette époque.

- Vous n’auriez donc aucun mal à reprendre contact avec lui ?

- Aucun, comme je vous l’ai dit il m’a confié des choses à l’époque, même s’il ne sera sans doute pas très heureux de me revoir, je pense qu’il est assez malin pour savoir qu’il vaut mieux jouer le jeu.

- Pensez vous pouvoir gagner sa confiance ?

- Je… ce n’est pas certain.

- Accéder à ses appartements ?

- Oui, ça, sans soucis. Ne vous inquiétez pas Tikhonov, je sais comment il réfléchit, je vous dis, on était proche, on a un peu fait les quatre cents coups, quoi.

- Je comprends. Après votre graduation de l’Université d’Etat de Markanovo, vous avez intégré l’école normale supérieure d’architecture, c’est cela ? En… ?

- Le 12 mai 1997.

- Parfait parfait.

D’un geste rapide, la capitaine inscrivit la date sur le document en face d’elle. « Vous nous en avez fourni le diplôme. »

- C’est ça.

- Eh bien, monsieur Nekrassov, ce petit point d’ombre étant éclairé, je pense que nous pouvons mettre fin à cet entretien. Vous recevrez dans les prochains jours une visite à votre domicile pour régler les derniers détails de vive voix et recevoir vos premières instructions ainsi que des informations utiles à sa réalisation. Avez-vous des questions ?

- Aucune. Enfin ! vers quelle heure la visite ?

- Essayez d’être chez vous avant 19h, cela vous semble possible ?

- AH oui pas de soucis, j’attendrai, merci encore !

- Merci à vous monsieur Nekrassov. Je vous laisse rejoindre la sortie ? Mon secrétaire va vous raccompagner dehors.

Le dénommé Nekrassov se fendit d’un hochement de tête légèrement maladroit mais déjà la capitaine Eveliina s’était mise à ranger les papiers sur la table jusqu’à en faire une pile parfaitement carrée qu’elle glissa dans une pochette en carton.
Puis elle soupira et sortit son portable duquel elle envoya un sms.

Hâte de te revoir
Vogimska toujours aussi déprimant
Je t’aime
Eve

Le son du sms qui s’envoyait coïncida avec l’entrée du citoyen Juuso, son secrétaire.

- Tendu ton Nekrassov. Ça s’est bien passé ?

Eveliina hocha la tête et lui désigna la chaise qu’avait occupé le Vogimskan pendant le temps de l’entretien.

- Parfaitement bien, il a récité son texte à merveille. Tu veux un café ?

- Oui merci, donc on est sûr que c’est une taupe ?

- Mon ami de la C.A.R.P.E. a réussi à mettre la main sur les parties détruites des archives de l’Université d’Etat de Markanovo et il n’y a évidemment aucune trace d’un Nekrassov dans la promo de Tikhonov. Donc oui, a priori c’est une taupe.

- Malin.

- Oui d’autant que la disparition des anciennes institutions du régime permet de se fabriquer des couvertures à peu de frais. Enfin c’est oublier un peu vite que nos agents étaient là, lors de la chute du communisme.

Elle introduisit une dosette de café dans la machine qui avait fini de chauffer et s’adossa à la fenêtre, fixant Juuso avec une moue dubitative. « Il ne t’a rien demandé en partant ? Rien dit ? »

- Non non, juste « encore merci » enfin tu vois. Je suis juste le secrétaire moi.

- Oui…

Le café s’était mis à couler dans la tasse.

- Du coup ? On va en faire quoi de Nekrassov ?

- Un agent double, certainement. Si la police ou les services secrets je ne sais pas encore essayent de surveiller nos activités, il faudra les mener sur de fausses pistes. Inutile de jouer les saintes-nitouches, tout le monde sait bien qu’avec la crise du Prodnov les pays de l’océan du nord vont faire l’objet d’une surveillance. Je veux juste détourner nos amis Vogimskans de nos véritables activités chez eux.

- Leur faire croire qu’on est des gros bourrins en gros ?

- C’est ça. Les autres nations ne comprennent pas vraiment comment fonctionne le Syndikaali, c’est une chance, elles ont tendance à se protéger contre les menaces que leur imagination produit. La corruption d’hommes politiques c’est…

- … banal ?

- Voilà. Ils y verront la preuve que nous complotons et se réjouiront de nous avoir percé à jour.

- Bon bon.

La café était prêt, la capitaine Eveliina le déposa sur la table avant de placer une seconde dosette et une seconde tasse dans la machine.

- Ça va sinon ? demanda Juuso en soufflant sur la boisson. « T’as l’air crevée ma pauvre. »

- Ce pays me prend la tête. L’économie est un bordel général et je n’aime pas manquer de visibilité…

Le secrétaire ricana.

- Parce que tu essayes trop d’avoir une vision d’ensemble. Laisse tomber ! S’il n’y a pas de plan bien défini, nos adversaires vont s’épuiser à chercher des paternes. Faut juste focaliser sur les opportunités, aller là où nous porte les courants, blablabla…

Eveliina lui rendit son rire avant de secouer la tête.

- Bullshit pharois, tu le sais comme moi. « Nous sommes de l’eau » je laisse ça aux discours du Capitaine Nooa, le boulot demande quand même qu’on s’organise un minimum.

- Hm… je trouve que tu surestimes un peu trop tout ce petit monde. La plupart des gens naviguent à vue, tu sais. Même les dirigeants, personne n’a une compréhension totale de la société, on fait avec les infos qu’on a, et notre sensibilité, c’est tout.

- Désolé mais je ne travaille pas comme ça.

Juuso soupira. « Je sais, c’est moi qui gère ton agendas. Je pense juste que tu vas te rendre malade. »

Le second café était prêt, la capitaine le retira de la machine et revint s’asseoir à la table, jetant un œil distrait à ses documents.

- Ce n’est que provisoire. Le Vogimska aujourd’hui, si je réussis à gérer nos affaires ici la Merenlävat ne pourra pas me refuser ma mutation.

- Tu veux aller où ?

- Je ?

Elle haussa un sourcil amusé. « Je t’emmène dans mes bagages, non ? »

- Peut-être…

Cette fois-ci le second sourcil vint rejoindre le premier.

- Explique toi.

Juuso haussa les épaules, le regard focalisé sur son café sur lequel il continuait de souffler. « Peut-être que je veux rester ici. »

- Au Vogimska ?

Au ton de la capitaine, l’idée paraissait comme le comble de l’absurdité. « Tu es devenu fou ou quoi ? C’est encore plus moche que le Syndikaali, il n’y a pas d’avenir ici, à part pour les pirates. »

- J’ai trouvé quelqu’un.

Eveliina eut un hoquet, puis se fendit d’un sourire.

- Noon ? Vraiment ? Rencontrée dans un bordel ?

Au regard noir que lui rendit Juuso, elle leva un main en signe d’excuse. « Désolé, c’était déplacé. »

- Ouais.

- Alors ? Raconte. C’est récent ou tu as juste décidé de ne pas m’en parler jusqu’ici ?

- Tu sais bien que je te dis tout. Ca date de la semaine dernière.

- Félicitation ! Son nom ?

- Anna.

- Très original.

Eveliina fit la moue. « Je crois que la moitié des femmes de ce pays s’appellent Anna, c’est fou. »

- Faudrait faire des stats, bon t’écoute l’histoire ou ?

- Vas-y vas-y.

Le café avait atteint la bonne température, la capitaine pharoise se laissa aller dans son fauteuil. La journée avait été longue, même en connaissant la mièvrerie dont pouvait parfois faire preuve Juuso, elle était heureuse de se changer les idées avec une bête histoire d’amour, et ne plus penser, l’espace d’une heure ou deux, à toutes ces histoires de contre-espionnage.
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Journal Prodnovien à Staïglad "Horizon"

9 août 2008 - Le Vogimska et l’Organisation des Nations Commerçantes, une procédure d’intégration réussie.


Le Vogimska, un modèle de réussite et de tempérance en Eurysie du Nord qui plait à l'ONC
Alors que l’Union Albienne se désagrège tel un carré de sucre sous l’eau, après la parcellisation territoriale du Finnevalta, du Gennevier et du Norstalkian, l’ONC compte désormais de nouveaux partenaires en Eurysie du Nord.


Plutôt discrète sur la scène internationale, jusqu’à son action décisive dans la pacification de l’Eurysie du nord, après son intégration à la coalition internationale chargée de forcer les pourparlers entre le gouvernement sanguinaire du Prodnov et les forces invasives de l’Union Albienne, la nation du Vogimska s’est depuis faite une actrice notable, voire incontournable de la bonne marche des affaires dans cette région du monde, “pauvre de tout”.

Les crises politiques majeures qui ont ébranlé le Prodnov, l’effondrement politique de plusieurs nations d’Eurysie du nord et le rayonnement déclinant de l’Union Albienne, ont fait peser certaines incertitudes quant à la capacité du Vogimska à maintenir la stabilité, lui-même jadis ébranlé par la révolution qui mettra fin à son modèle collectiviste d’extrême-gauche. Aujourd’hui, après sa révolution libérale et l’adhésion de son pays au sein de l’Organisation des Nations Commerçantes (ONC), le Vogimska vient rassurer par la cohérence de sa trajectoire politique et la durabilité de ses nouvelles alliances, entourés d’états à la santé politique et économique parmi les plus solides au monde.

L’Union Albienne versus l’Organisation des Nations Commerçantes, une comparaison est-elle encore permise?

L’orientation du Vogimska vers l’Organisation des Nations Commerçantes, avant même que l’Union Albienne ne commence à entamer les nombreuses convulsions préalables à son agonie, a été un pari payant pour la classe dirigeante vogimskane. “Le Vogimska ne s’est pas contenté de soutenir l’arrêt des hostilités par une aide ponctuelle à l’Organisation des Nations Commerçantes, il a également préparé l’avenir de cette région du monde, en présentant sa candidature à l’ONC” expose la politologue Felicity Edminston. L’adhésion souhaitée par le candidat Vogimskan, puis une unanimité des membres de l’organisation, a consolidé la classe dirigeante installée à Vologiyev (capitale du Vogimska) par sa capacité à pouvoir se défaire de certaines alliances et à en nouer d’autres, plus profitables à l’économie nationale et à la sécurité du pays, aujourd’hui menacée par de nombreux électrons libres parmi les nations du nord, libérés après le démantèlement progressif de trois états eurysiens régionaux : le Norstalkian, le Finnevalta et le Genevier.

Dans un contexte géopolitique aussi difficile que celui-ci, le Vogimska peut désormais compter sur la coopération présente et future débutée entre sa nation et celles des principaux acteurs de l’Organisation des Nations Commerçantes.

Facilités administratives pour développer le commerce, actions d’harmonisation de certains éléments pour favoriser le développement du tourisme (harmonisation des appellations de carburant grâce à des pictogrammes, harmonisation du code de la route et des panneaux, format unique pour les prises électriques, etc…) De nombreux projets s’empilent sur les bureaux et portent avec eux, l’espoir d’un tourisme en plein essor, boosté par différentes actions et projets politiques, en cours de débat pour une application au Vogimska mais encore dans les différentes nations de l’ONC, principales puissances économiques mondiales, porteuses d’espoir au Vogimska où les acteurs de ce secteur longtemps laissé en souffrance au sein du pays, caresse l’espoir d’une période d'abondance.

Son statut de nation candidate conféré le 14 avril 2008 après le dépôt de sa demande d’adhésion officielle, restera en place un peu moins de quatre mois, entériné par un vote exclusivement favorable et alimenté par des partenaires rassurants à l’international par leur réussite et leur stabilité politique mais aussi économique, à l’instar de la République Directe de Banairah, de la République Fédérale du Novigrad, des Provinces-Unies du Lofoten, de la Fédération d’Alguarena ou encore de la Sérénissime République du Fortuna.

Un choix unanime qui traduit la volonté de l’Organisation des Nations Commerçantes à œuvrer avec intérêt, dans le devenir de la région, en Eurysie du nord. En charge de l’administration d’une partie du territoire prodnovien, la confiance dans le Vogimska pour œuvrer dans le sens de la paix et de la prospérité est désormais marquée, estampillée, dirons-nous, du sigle de l’ONC.

Avec le Vogimska, c’est également le Makt qui s’inscrit dans le concert des nations de l’ONC, un second état nord-eurysien qui fait office de partenaire de qualité pour le Vogimska, que l’on pouvait précédemment craindre d’être trop éloigné des appuis politiques, économico-commerciaux et si nécessaires, militaires, de ses alliés internationaux au sein de l’ONC.

L’intégration du Vogimska au sein de l’ONC, a été rendue possible grâce à d’importantes refontes constitutionnelles, nées de la révolution anticommuniste qui a frappé le Vogimska plusieurs années auparavant et a permis la complaisance de certaines nations influentes au sein de l’ONC et profondément anticommunistes à l’image des Provinces-Unies du Lofoten.
Acteur de proximité dans une région particulièrement troublée qu’est l’Eurysie du Nord, le Vogimska est aujourd’hui un repère empreint de fiabilité pour l'organisation, soucieuse de pacifier cette région vagabonde, qui cumulait les tares durant de nombreuses années par la présence de classes dirigeantes positionnées aux frontières de la criminalité après s’être vues légitimées par de relatifs succès militaires face à des agressions militaires illégitimes, notamment nourries par l’Empire Latin Francisquien. “Par ses actions militaires répétées contre les nations d’Eurysie du Nord, l’Empire Francisquien a donné une certaine légitimité politique à tous ceux qui lui étaient militairement opposés, fussent-ils brigands ou pirates…” Dans ce contexte, l’émergence de nouveaux acteurs légitimes, apparus sous le signe d’une relative sobriété, à l’instar du Vogimska, inspire de nouvelles espérances pour le développement futur de la géopolitique locale.
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Un spectre hante le Vogimska – le spectre du communisme.
- auteur inconnu

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Ils étaient sortis par la petite porte, certains rêvent encore de revenir par la grande. Lors de la révolution vogimskane, l’intervention du Syndikaali avait permis, avec l’accord du gouvernement révolutionnaire, l’extradition des partisans et officiers du régime de Pyotr Golovkine. Une opération de sauvetage in extremis, autorisée par les forces vogimskanes et qui s’était élevée à plusieurs milliers d’hommes, femmes et enfants, récupérés à Mostigrad par la marine pharoise. Direction la Lutharovie, contre la promesse formelle de ne pas tenter un retour.

Du moins, était-ce le deal à l’époque. L'amitié du Pharois a ses avantages, son inimité ses désagréments.

Ces derniers jours, rapidement en Lutharovie la rumeur avait couru au sein de la petite mais active diaspora de réfugiés politiques : quatre ans à peine après leur douloureuse fuite, voilà que des officiers pharois s’étaient présentés à quelques personnalités choisies.

« Bonjour monsieur Prokhor, auriez vous quelques minutes à m’accorder ? »
« Ah capitaine, bien entendu bien entendu, en souvenir du bon vieux temps, hein ? »
« Oui… en parlant de ça… »

Et la porte se refermait sur eux, réservant les secrets de polichinelles aux salons brumeux des fumées des cigares qu’affectionnent – c’est connu – tous les communistes du monde. On causait, on évoquait, parfois avec émotion, ce grand embarquement, cet adieu à la patrie, adieu au Vogimska, les rouges obligés de fuir par milliers avec leurs familles contre les persécutions de Kazantsev et de ses soldats.

« Vous avez tout de même pris votre part dans cette affaire. » accuse-t-on, coléreux.
« C’est vrai, mais ce qu’un Pharois fait, il peut le défaire, et nous sommes loyaux à nos amis. »

« Misha mon grand, viens voir qui est là ! C’est le capitaine Anselmi ! Tu te souviens ? non bien sûr tu étais trop petit à l’époque. C’est grâce à lui que ton père et moi, nous avons pu nous échapper de Mostigrad. »
« Bonsoir Misha, alors, tu travailles bien à l’école ? »
« Oh, il est timide, il n’a que sept ans vous savez. »
« Sept ans ? Par les eaux, je lui en donnerai dix ! »
« C’est qu’il est très grand pour son âge, c’est vrai. »

Et ainsi allaient les conversations en Lutharovie, on causait et bientôt il devint clair que les Pharois ne venaient pas que pour les mondanités.

« C’est gens là amènent la tempête avec eux, Dmitri, méfie toi de ce qu’ils te diront. »
« La tempête, ça fait quatre ans que je l’attends Masha ! Quatre putains d’années depuis que j’ai dû quitter mon pays à cause de ces porcs ! »

Doucement, sûrement, la rumeur avait fait son chemin et ceux chez qui, en Lutharovie, elle avait trouvé un écho, se rapprochèrent, se comptèrent et, plus pernicieusement encore, se mirent à rêver.


30 septembre 2008, 14h.

Sur la place du peuple de Peprolov-centre, Malyshev Alexei Stanislavovich arrangue la fougue d’un discours fleuve. Sa tête de gendre idéal, ses gestes charmeurs et son visage juvénile qu'il dissimule derrière une paire de lunettes de soleil ne semblent pas être rédhibitoires pour les vieux partisans du régime dictatorial du Prodnov. Ils sont venus en masse soutenir le leader du Parti Républicain Communiste du Prodnov qui depuis quelques jours caracole en tête des sondages, talonné par les nationalistes du Prodnov Uni !.

Ce jour-là, la foule est particulièrement excitée. Le soleil brille et les fraîcheurs de l’automne ont décidé de se retirer le temps d’une après-midi, si bien que dans la foule, on se surprend à ôter manteaux et chapkas pour profiter du bon air. Il faut dire aussi que Malyshev a promis une surprise qui ne devrait plus tarder à présent. « Un soutien de choix, un grand homme » a-t-il expliqué, arborant un sourire mystérieux et satisfait de lui-même.

Il reprend son discours, comme si de rien n’était, évoque les méfaits d’une démocratisation trop rapide auprès d’un peuple qui manque d’éducation politique. « Les capitalistes seraient prêts à laisser voter des chèvres, si un sondage disait qu’elles vont voter pour eux ! » dans la foule, on s’esclaffe, certains se tapent les cuisses et au premier rang, quelques peprovites minaudes. Malyshev leur adresse un baiser qui fait glousser.

Il est l’heure à présent. Le jeune homme demande un peu de silence puis une tonnerre d’applaudissements pour son invité ! En contrebas, tout habillé de ses médailles de guerre, un homme grimpe d’un pas décidé sur l’estrade pour rejoindre le leader du PRCP. Malyshev Alexei Stanislavovich fait soudain bien petit aux côtés du général Vogimskan Fomenkov Nil Antonovich.

Deux paires de lunettes à la poche de veston, rasé de frais et les cheveux teints pour l’occasion, l’homme fait plus jeune qu’il ne l’est vraiment.

« Monsieur le général Fomenkov Antonovich ! »

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Dans la foule, on applaudit plus par politesse qu’autre chose, il faut dire que peu nombreux connaissent celui qui fut, en son temps, l’un des piliers de l’armée rouge vogimskane, depuis exilé en Lutharovie.

« C’est un honneur pour moi d’être ici. » dit sombrement Fomenkov au micro, avant de faire un pas en arrière.
« L’honneur est pour nous, mon général ! » repend Malyshev. « Le Prodnov et le Vogimska partage une histoire deux fois séculaire. Nous au Prodnov apprenons dès notre plus jeune âge que c’est notre révolution qui inspira, par entraînement d’héroïsme, aussi celle du Vogimska ! Que c’est le spectacle du soulèvement des Prodnoviens qui galvanisa leurs frères et mena aux printemps slaves ! »

Fomenkov fait un pas vers le micro. « C’est exacte. » puis un pas en arrière.

« Il existe une alliance silencieuse mais puissante qui unit le destin du Prodnov et du Vogimska, une alliance que nous honorons aujourd’hui, au plus fort de la tourmente, entre nos deux nations ! Le communisme a tremblé, le communisme a mis un genoux à terre, mais il se relèvera, plus fort et vigoureux encore, ensemble, levons nous et demain, l’internationale sera le genre humain ! »

Une forêt de poings brandis reprenant en cœur les paroles de l’hymne célèbre tandis que Malyshev s’empare de la main de Fomenkov pour les lever ensemble. Dans la foule, plusieurs Pharois applaudissent avec les autres. Certains sont des espions, mais pas tous, la frontière est complexe à poser, de toute façon. Un rapport, en tout cas c’est certain, ne tardera pas à parvenir aux officiers de la C.A.R.P.E. stationnés à Peprolov, installés en toute discrétion dans un bâtiment honnête et sans signe distinctif. Des bureaux administratifs comme il y en a tant.

Ailleurs, en Lutharovie, au Prodnov et même sur le sol vogimskan, des hommes et des femmes s’écrivent, discutent, s’interrogent, bavardent. Ce n’est qu’un parfum dans l’air, une petite musique qu’on écoute d’une oreille distraite. « Que nous a apporté le capitalisme, à part la guerre et des emmerdes ? » se demandent certains. Il faut dire que dans une région aussi acquise aux forces de gauche, le Vogimska semble bien isolé. La République Libre du Prodnov n’est qu’une ruine, un pantin destiné à offrir des marchés juteux aux actionnaires de l’ONC et autour ? Qu’a donc à apporter ce vaste océan gelé où les républiques anarchistes cohabitent avec les dictatures rouges ? Et le grand Pharois, dont les investissements se sont faits plus timides, depuis la crise du Prodnov, n’était-il pas un allié plus stratégique que ces lointains libéraux qui semble ne lorgner sur le monde slave que comme un jouet qu’on jette après utilisation ?

Le peuple avait suivi Kazantsev dans sa révolution bleue, c’est une chose certaine. Boris Koshetchkine fait en comparaison un peu pièce rapportée, d’autant que depuis sa nomination, rien ne bouge. Le gouvernement a beau se féliciter sur les chaînes de télévision de l’augmentation du PIB, celle-ci reste surtout dû à l’annexion de la région de Nazakraina. Pour les Vogimskans, le ruissellement se fait attendre alors que la corruption et la privatisation privent de manière galopante la population des fruits de son labeur.

« Au moins sous le communisme, on avait à se loger. »
« Au moins quand Pyotr Golovkine était au pouvoir, on pendait les criminels. »

Car il faut les voir, les gangsters, voyous et mafieux, éponger les failles du capitalisme avec du mauvais alcool et des jeux où l’on perd toujours. L’homme du peuple a troqué une mauvaise vie de labeur pour une mauvaise vie de labeur, noyée dans le vice et la détestation de lui-même. « C’est à cette heure-ci que tu rentres Igor ?? » - « Ta gueule ! Hier c’est toi qu’était bourrée ! » et le petit Vladimir ? Que pense-t-il de ses parents, ivres et fatigués du matin au soir par le travail pénible et le manque de but dans la vie ?
Le capitalisme promet la société de consommation, le faste et le luxe. Force est de constater que la libéralisation du Vogimska n’a rien apporté de tout cela et dans les ruelles, dans les bars, dans les chambres, à fixer leurs plafonds tâchés d’humidité, ils s’en rendent compte…
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Au Vogimska, le reliquat des puissants réseaux communistes réactivé par le Syndikaali

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Deux portes d’entrée valent mieux qu’une, surtout si elles doivent également servir de sortie de secours. Voilà une phrase que personne n’avait prononcé en réunion stratégique de la C.A.R.P.E. mais qui résumait assez bien la mentalité des agents Pharois. De toute manière, ces-derniers n’étaient pas connus pour faire preuve de subtilité : un contrebandier pouvait bien devoir la jouer fine au moment de pénétrer les frontières d’un pays, sa marchandise finissait immanquablement par être repérée des autorités locales. Le tout était d’avoir eu le temps de se tirer avant qu’elles ne commencent à mettre le nez dans vos affaires, ou au moins de s’être rendu si indispensable que le projet de vous passer les menottes soit devenu obsolète.

Au Vogimska, malgré le très faible ancrage des services de contre-espionnage, le Syndikaali n’espérait pas passer inaperçu. En fait, sa simple présence envoyait un message. Un message plutôt clair : « qui trahit en paye le prix ». Le Vogimska avait retourné sa veste pendant la crise du Prodnov et derrière le visage souriant du Capitaine Mainio, c’était bien toute une mécanique d’Etat implacablement froide qui s’était activé, réveillant des réseaux enfouis, cherchant des volontaires parmi les équipages sur le marché, reprenant contact avec les agents dormants.
Il y en avait beaucoup, dans les mers du nord, et au Vogimska peut-être plus qu’ailleurs. Le Pharois était intervenu sur le sol de la jeune République et n’en était jamais vraiment reparti. Après tout, ils étaient de bons partenaires, non ? Et des alliés fiables. Commerçants, trafiquant, entrepreneurs venus chercher dans l’Est des marchés à conquérir, depuis plusieurs années qui s’étaient écoulées après la révolution bleue, les Pharois allaient et venaient sur ce territoire qui s’ouvrait au libéralisme comme une fleur et face à la maigre concurrence des marchés locaux, tiraient d’importants bénéfices de leur position économiquement hégémonique dans la région.

Maintenant les choses avaient un peu changé et les alliés d’hier ne semblaient plus si fiables. Dommage…
Les Pharois, eux, étaient toujours là. Et leurs nouveaux amis aussi. Leurs réseaux de contrebande, de trafic, alliances mafieuses et opportunistes entre oligarques nouveaux riches et pourvoyeurs de méthodes, de stratégies, d’idées et de plaisirs. Au Vogimska, les entreprises montantes se voyaient offrir une main amicale, souvent très peu identifiable au Syndikaali d’ailleurs, les intermédiaires sont fait pour ça. Dans une économie aussi fragile et neuve, les économies d’échelle font assurément la différence et en manière de crime, le Syndikaali possède des décennies d’avance. Sobrement, à pas mielleux, dans le monde de la pègre, il creuse son petit bout de chemin, s’invite aux tables des magnats, propose ses services et, parfois, élimine les bonnes personnes. Celles qui font bouger ce petit monde dans la bonne direction.


- « Il est évident, monsieur, que votre entreprise d’import-export est promise à un grand avenir ! Et ma société et moi-même serions plus qu’honorés d’apporter les capitaux nécessaires à votre développement, surtout dans un contexte aussi concurrentiel, prendre l’avantage sur vos concurrents serait assurément un coup décisif qui vous propulserait au sommet, dans une position quasi monopolistique. »

- « Ravi ! Je suis ravi de votre proposition ! C’est sûr qu’il y a du potentiel, je discutais encore hier avec mes amis du club du Beffroi et les flux de marchandises sont une foutue plaie dans ce pays. Manque d’infrastructures de partout. Si nous pouvions ne serait-ce que poser un doigt de pied dans ce marché, je vous promets qu’on va s’en foutre plein les poches mes amis Pharois ! Haha ! »

- « C’est absolument vrai monsieur. Bien sûr si nous investissons dans votre entreprise, nous sommes en droit d’attendre un seuil minimum de rendement. Je pense qu’un déficit de 4% serait acceptable le temps que nos investissements se concrétise, puis une croissance de 10, 15, 20% sur les trois années suivante serait pour nous un sécurité, vous le comprendrez aisément. »

- « Ah je… 20%, c’est ambitieux… j’ai étudié le marché, les autres entreprises du secteur ne montent qu’à 8 ou 9% en cinq ans, ce qui est déjà un très bon retour sur investissement et… »

- « Monsieur, allons, ne vous en faites pas. Cela ne compromet en rien nos affaires. Mais peut-être si je puis me permettre nous autoriseriez vous à suggérer quelques sous-traitances stratégiques de certaines de vos activités ? Nous avons de très bons amis qui travaillent… très en dessous des prix du marché. Et pour une plus-value tout à fait similaire, voire supérieure. »

- « … je vois. Je serai ravi de rencontrer vos « amis », dans ce cas. »


A une autre échelle, l’administration rouge n’a pas été totalement purgée. Bien sûr, ses leaders se sont enfuis, ceux qui ont refusé l’exile sont tombé devant les tribunaux militaires, mais que faire de l’administration ? Des milliers de petites gens, simples citoyens d’un régime, un beau jour fonctionnaires d’un autre, des mains modestes et sans grandes idées, petits partisans de l’alors hégémonique Parti Communiste Vogimskan ?
Ceux-là ont-ils tous été écrasés par l’impitoyable vengeance de la Réaction ? Furent-ils tous jugés, enfermés, éloignés, ces milliers de petits artisans de l’Etat qui dans l’ombre de la machine huilaient ses rouages, silencieuses pièces anonymes d’un leviathan nommé dictature ?

Certains sans doute. Beaucoup peut-être. Pas tous, assurément. Et les familles des purgés, ceux qui virent leurs revenus réduits, leurs fonctions traînées dans la boue, leur prestige soufflé ? Ceux qui avaient monté une vie entière autour de l’idée que le Parti Communiste, aussi dur et violant qu’il soit, offrait à qui lui étaient fidèles des perspectives d’élévation ? Comment ont-ils pris de voir leur monde s’effondrer au nom d’idéaux qui jamais n’ont éclos ?

Où se sont enfuies les promesses du libéralisme, les aspirations honnêtes de gens honnêtes qui crurent trouver dans la fin du monde communiste un élan, un souffle ? Ceux-là, dissimulé dans les artères de ce grand corps appelé Vogimska, ceux-là errent à la recherche d’aspirations nouvelles. Ceux-là, arc-boutés sur leurs souvenirs et leurs aspirants anciennes repensent au temps d’avant où l’on était moins libre, sans doute, mais où les choses étaient plus simples. Où on n’avait pas l’impression d’être dépossédé sans raison, de voir le monde se déliter faute de sens.

Quand le Parti Communiste écrase, c’est pour le genre humain, c’est pour la grandeur du socialisme réel, dit-il.
La banque, elle, a-t-elle d’aussi nobles raisons, lorsqu’elle vous prend votre maison ?

Là où couvent les troubles, le Pharois sait se glisser. Serpent funeste, dissimulé dans les draps des cibles d’assassinat, il ondule et cherche sa proie, attend dans l’ombre de la chambre à coucher. Sur le terrain, les agents de la C.A.R.P.E. ont réactivé les réseaux. Soit qu’ils aient des hommes sur place – auquel cas il suffit de les recontacter – soit qu’on s’en trouve de nouveaux.

- « Dragunov Timurovich, je vous remercie pour ces informations précieuses. »

- « Ah, ce n’est rien ! Les porcs doivent payer le prix de la trahison n’est-ce pas. Laissez moi quelques jours, je rajouterai d’autres noms à votre liste, et si j’arrive à avoir mon cousin au téléphone, il vous renseignera sur les gens à contacter à Markanovo. »

- « Votre cousin est injoignable ? »

- « Il est parti pour Galkovine depuis quelques jours, il dit qu’il y a besoin de bras là-bas, il faut reconstruire. »

- « Si votre cousin est à Galkovine, Dragunov Timurovich, nous n’aurons pas de mal à le retrouver. »

- « Bien, bien, dites lui que vous venez de la part du cousin Gorky, attendez je vais vous faire un mot. »

- « Merci encore Dragunov Timurovich, nous ne vous oublierons pas. »

- « Au contraire, Pharois, oubliez moi ! Haha ! Je n’ai aucune envie de retourner dans cette auge qu’on appelle le Vogimska contrairement à beaucoup de mes camarades immigrés, ça non ! Mais je peux aider mes amis sur place, et voir ce Boris Koshetchkine pendu à un croc de boucher me ferait bien plaisir. »

On échange des hochements de têtes entendus. Les hommes du Syndikaali, du moins ceux avec un peu d’entraînement, savent se révéler des hôtes affables et polis. Après tout, n’est bon commerçant que celui qui sait écouter pour rire au moment opportun.
L’océan du nord est fébrile, les navires militaires du Syndikaali patrouillent toujours ces eaux, plus encore depuis que la nouvelle base à Kariekowka a vu le jour. Plus encore depuis qu’il y a quelques choses à prouver. Les usines pharoises crachent des navires de guerre à un rythme soutenu venant sans délais se joindre au ballet étrange des bateaux marchands qui empruntent cette grande route commerciale.


Pour chaque bateau de guerre, combien de contrebandiers se dissimulent dans les icebergs ? bénéficiant d’une protection implicite ? Qui surveille vraiment les côtes du Vogimska dont la marine, terriblement arriérée, se compte en quelques vedettes dépourvues de prétentions ?
La mer est un terrain de jeu et le terreau fertile des économies parallèle et des va-et-vient des citoyens sur le départ et le retour. Rentrés au Vogimska sous fausses identités, des communistes de la première heure foulent de nouveau les rues du pays dont ils ont été chassés des années au paravent.

De retour au pays.

- « Demidov Aleskeevich ! V… vous ici ?! Je vous croyais… »

- « En Lutharovie, oui. Bonsoir à toi aussi Tikhonov Filippovich, j’aurai besoin de quelques renseignements. »

- « De… écoutez… je ne fais plus ça, je me suis rangé, le renseignement… c’est plus mon truc… »

- « Et pour cause Tikhonov Filippovich, il serait dommage que la police de Koshetchkine vous identifie comme un cadre des services secrets du Parti Communiste, n’est-ce pas ? »

- « Demidov Aleskeevich… je me suis rangé… j’ai une famille, un emploi, tout va bien pour vous… »

- « A quel prix Tikhonov Filippovich ? Combien d’entre-nous ont dû s’exiler pour sauver ton petit cul de truand ? Et tout ce temps on a fermé notre grande gueule pour pas t’attirer d’emmerdes à toi et à ceux restés ici, tout ça pour quoi ? Que tu me fermes la portes Tikhonov Filippovich ? A moi ? Ton ancien camarade ?! »

- « Je… Demidov Aleskeevich… je vous en prie ne le prenez pas comme ça… »

- « Prie donc autant que tu veux « camarade », les faits sont têtus, tu étais un traître pour les porcs capitaliste, seras tu aussi un traître pour tes propres frères et pour la Révolution ? »

- « La révolution est morte… »

- « Avec des raclures dans ton genre pour la mener ça ne m’étonne pas. Dire que tu as été accepté dans le service de Vasilyev Rodionovich, il doit se retourner dans sa fausse commune le camarade inspecteur ! »

- « Ecoutez je… peut-être que je peux… tout dépend de ce que vous demanderez. »

- « Pas ta loyauté, Tikhonov Filippovich, pas ta loyauté, rassure toi. Tu travailles toujours au ministère ? J’ai besoin d’un certain nombre de document sur ceux qui sont avec toi là-bas, et puis je disparaîtrai, ne t’en fais pas, tu pourras retourner à ta vie médiocre de petit bourgeois consommateur. »


- « Si on m’avait dit que je trinquerai avec toi de nouveau, camarade, je n’y aurai pas cru ! »

- « Moi non plus camarade, moi non plus ! за ва́ше здоро́вье ! Hahaha ! »

- « Alors ? Qu’est-ce qui vous amène au Vogimska ? »

- « Quelques amis m’ont demandé un service, je n’ai pas pu le leur refuser. »

- « Des amis ? »

- « Des amis, qui parlent avec des amis, qui parlent avec des Pharois… »

- « Des Pharois ? » il crache par terre « La peste soit des pêcheurs de harengs ! Ils n’apportent que le malheur mon ami ! »

- « Pas cette fois mon ami, pas cette fois. Enfin, nous verrons bien. Reprends un verre, allons, j’ai à te parler de choses sérieuses. »
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The North is coming - Le Nord vient

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Un paysage industriel vogimskan en pleine mutation

Le Vogimska, cet Etat de l'Eurysie orientale n'était pas à proprement parlé un marché phare des entreprises lofotènes, et il y a peu, nul doute que les cadres d'entreprises des multinationales des Provinces-Unies auraient été fichtrement incapables de situer ce pays qui résonnait encore fortement dans les esprit comme un trou perdu où les habitants pataugeaient dans la fange, maintenu dans l'ignorance et la misère crasse par un pouvoir communiste désuet et rétrograde.

Mais ce temps là était révolu, de l'eau avait coulé sous les ponts, et la république Vogimskane avait semble t il tourné la page du socialisme brutal et aliénant, pour se tourner vers la lumière et le progressisme, afin de gravir les marches de la civilisation et du libéralisme, une par une, afin d'atteindre le niveau de prospérité et de richesse qu'aucune nation autoritaire n'était capable d'atteindre.
Pas plus que les pseudos libertaires, incapables de résister à la réduction voire la suppression de libertés humaines fondamentales au profit, enfin au détriment plutôt, du bonheur collectif.

Les résultats sont systématiquement une collectivisation de la pauvreté, et du nivellement social par le bas.
La mutualisation de la tristesse et du malheur, semblent être le pari fait par les communistes. Après tout, si le sort du voisin est aussi peu enviable que le sien, et que tous font face aux mêmes manques et frustrations, serait-ce donc ça la clé du bonheur parfait ?

Si les Kronosiens avaient le droit de s'exprimer librement, peut être en découvririons nous quelques indices. Malheureusement les morts sont fort peu bavards. Toutefois le chemin était ardu, et les objectifs économiques pas encore atteint.
Le président Boris Koshetchkine faisait face à des véritables défis pour son pays, et ce malgré l'adhésion du Vogimska à l'ONC, qui avait certes projet la lumière sur Vologiyev la méconnue, et aiguisé l’appétit de certains investisseurs, adeptes du risk asset management, mais les challenges étaient encore grands, et très loins d'être résolus : une inflation difficilement contrôlable, une corruption endémique dans les administrations et les autorités locales, des forces de maintien de l'ordre encore habitués à faire usage d'un excès de zêle et peu accoutumés à la retenue que l'on peut observer dans les démocraties libérales, un manque évident de transparence dans certains domaines, des moyens et des ressources qui font cruellement défauts dans certains secteurs clés de l'industrie et de la recherche, faute d'investissements suffisants pour maintenir à niveau des technologies vieillissantes.

Autant de problèmes et de défis, dont l'ampleur pouvaient décourager les politiques Vogimskans, malgré le soutien appuyé et visible des puissances de l'ONC, et plus particulièrement des Provinces-Unies.
Cette dernière, une puissance mercantiliste ayant basé sa stratégie politique et économique avant tout sur son commerce extérieur, n'a pas hésité à apporté son support à la présidence Vogimskane, et donc implicitement, introduit des gages de confiance et de stabilité pour les investisseurs potentiels et à venir, dont beaucoup n'ont pas tarder par ailleurs à se faire connaître.
Le softpower lofotène reposait avant toute chose et de manière assez prononcée sur ses entreprises et ses corporations, dont l'image et le prestige influait et imprégnait la population de manière beaucoup plus positive qu'une ombre menaçante militariste ou bien l'exhibition de forces militaires comme le font traditionnellement les autoritaires et les réactionnaires.

Que préféreront les citoyens Vogimskans découvrant les douceurs et les biens abondants offerts par une société de consommation surabondante ?
Les défilés de chars et de missiles sur roues motrices, ou bien des magasins pleins de victuailles et de produits de divertissements et de plaisir ?
L'histoire montre qu'à la nostalgie du communisme, le peuple opte bien souvent pour les vacances en Fortuna.
Aux longues files d'attente dans l'espoir de pouvoir échanger des bons alimentaires contre des harengs en conserve sur des étals clairsemés, ils se voueront corps et âmes aux pléthores de céréales multicolores et chocolatées dans les rayons confiserie.

Des analyses de paris gagnants sur l'avenir économique du Vogimska, sur fonds de retour sur investissement prometteurs voire mirobolants, et dopés de subventions nationales, telle était la recette secrète du Département d'Etat au Commerce à l'Industrie et au Tourisme pour envoyer son avant garde commerciales conquérir les nouveaux marchés émergents, ou comme les appelles certains financiers, les gisements de consommateurs.
Et parmi ces acteurs du nouvel équilibre mondiale, on retrouve bien évidemment les Major du Pembex30, aussi appelé la Triade du Commerce : la première d'entre elle, la United Oil, ce conglomérat industrialo-pétrolifère, à la fois prospecteur, extracteur, producteur et distributeur d’énergies fossiles et renouvelables, et la non moins fameuse tentaculaire Thylacine Corporation, dont les domaines d'activités semblaient aussi variés que douteux,et la troisième capitalisation boursière des Provinces-Unies, la Citizen Bank, devenue en peu de temps la plus grande banque de détail et d'affaires du pays, capable de gérer les patrimoines d'actifs privés comme les titres de dette publique, telles les obligations d'Etat elpidienne, qui avaient été une véritable bénédiction pour les résultats comptables de cette financière au bras long.


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Une station-service United Oil dans la banlieue de la capitale Vologiyev

L'expérience portait ses fruits au Prodnov libre voisin, qui accueillait volontiers et avec enthousiasme des rentrées massives de devises étrangères, portée par la garantie et les assurances rassurantes procurées par la protection ONuCienne. Ainsi la RPL brillait par son insolente croissance face au désarroi économique de Péprolov, se pourrait il que les résultats soient reproductibles au Vogimska ? La situation et le contexte était différent, et le pouvoir Vogimska était totalement indépendant, plein de bonne volonté, mais les industriels étrangers se méfiaient ouvertement d'une administration centralisée, socialiste il y a peu et par nature interventionniste.

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Les Vogimskans allaient désormais devoir s'habituer à voir un peu partout dans la rue le Loup Marsupial du Lofoten bleu, le logo emblématique de la T-Corp, l'animal fétiche de son PDG Jürgen Applewhite.


Toutefois l'effet d'aubaine était bien trop tentant, et la Thylacine y succomba avec délice. Grande habituée des campagnes marketing massives et représentatives d'une stratégie commerciale efficace et omniprésente, le leader du secteur biotech ne lésina pas non sur sa campagne d'affichage dans la petite république est-eurysiennes, semblablement aux réalisations effectuées dans le Grand Kah par son Département des relations Publiques locale, avec force efficacité il faut le dire. Toujours aussi percutantes, au visuel impeccable, les affiches publicitaires de la major du pharmaceutiques fleurissaient telles les pissenlits au printemps dans les rues autrefois peu éclairées des villes vogimskannes.

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La compagnie lofotène voit souvent les choses en grand en matière de diffusion publicitaire

La Citizen Bank quant à elle, misait avant tout sur le bouche à oreille et la discrétion, rachetant ci et là les petits établissements bancaires locaux et les petites corporations familiales afin d'y établir son réseau et ses succursales de manière pernicieuse mais bien présente. Le but de la manœuvre étant bien entendu de couvrir un maximum de territoire et de pouvoir influer, même de manière marginale, sur la politique monétaire globale du pays.
La banque d'affaires préférait d'ailleurs traiter directement avec les états et les institutions, s'affranchissant des obstacles liées aux opinions publiques et aux consommateurs. C'est ainsi que les banquiers lofotènes s'étaient durablement implantés en Elpidia et dans les milieux d'affaires de la république fédérale hellène.


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Le petit livre noir du Vogimska

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C’est un pavé dans la marre, dont la rédaction impliquant une dizaine d’auteurs, s’applique à démonter, point par point, chiffres à l’appui, les ravages économiques, sociaux et humains de la thérapie de choc au Vogimska. Une première page entièrement noire sur laquelle flotte l’aigle de la République du Vogimska, les ailes sanglantes. Sur la quatrième de couverture, on peut lire ceci :

Toutes les idéologies, tous les grands projets politiques, ont justifié leurs crimes et leurs exactions au nom du bien commun. Sans cet horizon chantant, le quotidien sous ces régimes deviendrait insupportable à la plupart des êtres humains, privés de sens et de conditions d’existence acceptables.

Longtemps, le capitalisme et le communisme se sont construit comme des alternatives, chacun proposant des solutions aux atermoiements de l’autre. S’il est indéniable que la propagande bourgeoise est parvenu dans plusieurs pays à renverser les dictatures rouges en promettant d'apporter la liberté et l’enrichissement de leurs populations, il est tout aussi indéniable qu'elles y échouèrent la plupart du temps.

Au Vomgiska, n’ayons pas peur de le dire, leur peuple a été trompé par ces fausses promesses. Aujourd’hui, il nous revient la responsabilité de lui rendre justice.

- co-écrit par des intellectuels communistes en exil, basé sur des témoignages et sources de premières mains, le petit livre noir du Vogimska révèle sans concessions les crimes économiques et politiques commis depuis la révolution bleue.

Qui en sont les auteurs ? Ils se sont constitués en comité, « les survivants de la révolution bleue », intellectuels, propagandistes, théoriciens, chercheurs, pour la plupart membres de l’intelligentsia du Vogimska communiste, mais d’autres les ont rejoint en cours de chemin, des militants, responsables syndicaux, simples citoyens déçus ou opprimés par le nouveau régime de Boris Koshetchkine, sa police, ses mafias.

A leur tête, une femme, Koshechkina Tania Larionovna, surnommée la veuve rouge, raconte que son mari, Oleg, ancien cadre du régime, a disparu lors de la révolution bleue. Une mort qu’elle n’a pas décidé de laisser passer et qui semble l’animer d’une flamme vengeresse impossible à éteindre.

Pour la plupart domiciliés en Lutharovie, un nombre conséquent de ces exilés ont depuis peu commencé à migrer vers Peprolov, à présent que le territoire est sûr. Un moyen de se rapprocher de leur pays natal et d’entrer plus aisément en communication avec ses habitants. Et leurs contacts. Leurs nombreux contacts.

« On peut abattre un régime, mais son peuple demeure. »
dira Koshechkina Larionovna face aux caméras, aux côtés du candidat aux élections peprovites, Malyshev Stanislavovich, qui a apporté son soutien aux exilés Vogimskans.

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Malyshev Stanislavovich et Koshechkina Larionovna lors d'un galas organisé par les Amis du Vogimska,
association lutharo-prodnovienne de soutien aux communistes exilés.


Il est vrai que malgré le soulèvement armé ayant amené à la chute de l’ancien gouvernement, une part conséquente de la population vogimskane n’a pas pu goûter aux bénéfices économiques promis par la libéralisation du pays. Pire, la destruction des anciennes solidarités, mêmes imparfaites, qui assuraient aux citoyens logement, nourriture et énergie, sont désormais entre les mains d’une poignées d’oligarques et de mafieux qui en ont fait leur monopole.

« Les Bleus ont substitué au règne de l’ordre le règne de la corruption. »
Continue Koshechkina Larionovna sur sa lancée, recueillant la applaudissements enthousiastes de la petite foule de vogimskans réunis sur la place du peuple de Peprolov. Des partisans, certes, acquis à la cause, mais nombreux.

Il faut dire qu’en sortant les rouges du Vogimska par bateaux, le Syndikaali s’est assuré de posséder une épée de Damoclès au-dessus de la tête de son petit voisin. Une menace lointaine, confinée en Lutharovie, dont on a semble-t-il ouvert la boîte de pandore et qui prend désormais la parole, passé le traumatisme de l’exil, revancharde et déterminée.
Dans les coulisses, les partis peprovites acquis à la restauration du communisme dans la zone slave financent les associations d’exilés vogimskans. Mais qui finance les partis peprovites ? Le Parti Communiste Pharois, pour sceptique et prudent qu’il demeure vis-à-vis des dictatures rouges, n’en a pas moins apporté son soutien à plusieurs personnalités de premiers plans en leurs offrant des place dans ses nouvelles institutions à Peprolov.

Devant ses partisans, Koshechkina Larionovna brandit le petit livre noir qu’elle a co-écrit pendant plusieurs mois ! Un travail d’enquête qui se veut de fond, basée sur des statistiques, certaines publiques, d’autres estimées, des témoignages, des récits de vie, des photographies d’un pays qui tombe doucement en ruine, son économie stoppée net après quelques mois de croissance intensive, l’argent capté, spolié par les réseaux mafieux, la corruption des fonctionnaires et la nouvelle petite élite économique des oligarques Vogimskans.

« La liste des méfais de nos ennemis ! La voilà ! »

La foule hue l’ouvrage, comme s’il s’agissait d’une fenêtre ouverte sur le Vogimska, que leurs cris de colère et d’indignation pouvaient parvenir jusqu’aux oreilles de Boris Koshetchkine et de son gouvernement.
Koshechkina Larionovna ouvre le livre. Le premier chapitre est pamphlétaire, elle lit :

Au Vogimska, jamais les moyens de l’émancipation humaine n’ont été entre les mains du peuple. La dictature s’en est arrogée le monopole, les libéraux les ont disséminés aux quatre vents, donnés à la bourgeoisie propriétaire qui s’est constituée en oligarchie commerçante. L’argent, l’usine, le fusil, tout cela a été réquisitionné et retourné contre les prolétaires. Au nom de la liberté, une prison en a succédé à une autre, des bourreaux ont fait chuter des bourreaux, des tyrans ont abattus d’autres tyrans.

A bien des égards, à cette fin, les capitalistes se sont montrés encore plus cruels et despotiques que le gouvernement précédent. En abandonnant toute souveraineté populaire, fut-elle celle d’un Etat ouvrier dégénéré, elles ont livré les prolétaires à l’arbitraire, à la peur, à la dépendance, à l’impuissance face aux forces de l’argent. Ces forces commettent chaque jour des crimes innombrables mais silencieux, car contrairement aux communistes, les capitalistes ne tuent pas directement, ils le font par la destruction et l’empoisonnement lent de toute existence humaine digne et plonge dans la misère et le désespoir les masses laborieuses.

Ce livre cherche à leur rendre la parole.

S’il énumère bien entendu les griefs connus adressés à la méthode dite « de la thérapie de choc » consistant à libéraliser à grande vitesse une nation, entraînant l’effondrement des structures de solidarité nationale souvent nécessaires pour éviter à la population de sombrer dans la pauvreté, le Livre noir du Vogimska ne s’arrête pas là.
Mêlant assez savamment – et parfois avec un peu de mauvaise foi – témoignages, statistiques publiques, archives et projections économiques, il démontre, chiffres à l’appui, l’appauvrissement général de la population et le dépècement de l’Etat au profit des entreprises privées mais pires : des entreprises mafieuses.

Le PIB, tous les économistes le savent, est un écran de fumée. Derrière une certaine stabilité apparente se mesurent très concrètement les écarts de richesses entre deux populations, la première toujours plus riche au détriment de la seconde.

Généralisation de la corruption y compris dans les secteurs névralgiques pour la sécurité et l’ordre, la police, l’armée et le gouvernement, le Vogimska s’enfonce dans un clientélisme autoritaire, prenant non seulement la forme d’une démocratie tout à fait illibérale, mais également autocratique, entièrement mise au service d’une petite élite d’oligarques. Pressions, intimidations, pot-de-vin un joli cocktail qui explique sans doute en partie l’incapacité de l’Etat à se doter d’institutions et d’outils à même d’endiguer le lent délitement de toutes les structures qui faisait tenir en place la société vogimskane.

Outre les (très) nombreuses condamnations à mort, témoins macabres de la politique répressive du gouvernement de Boris Koshetchkine, plus nombreuses et incalculables sont les victimes de la pègre, mafias, gangs et bandits qui, au sein d’une économie en pleine fracturation, sont autant d’échappatoires naturels pour une population jeune et dépourvue d’avenir. Et c’est sans compter les tragiques cas – certainement sous-estimés – de dénutrition chez les populations les plus pauvres, y compris juvénile, entraînant maladies et par trop souvent un décès prématuré.

Egrennant comme une prière les démonstrations accusatoires, sourcées et schématisées sous forme de graphiques aussi cryptiques dans leurs données qu’éloquents dans la forme de leurs courbes, le dernier chapitre accorde quant à lui une place centrale aux exilés du Vogimska. Hommes et femmes, partisans du régime, fonctionnaires, militaires ou tout simplement suspectés d’accointances, persécutés pour leurs idées politiques, ils ont été emmené par la marine pharoise, puis plus tard par leurs passeurs, arrivés à Merengrad en Lutharovie pour poursuivre l’idéal socialiste par procuration, dans un autre pays.

Grâce au Syndikaali, beaucoup de gens ont été sauvés, personne ne le nie. Sans eux, et s’il s’étaient trouvés assez de survivants pour écrire ce livre malgré tout, le chiffre des morts serait bien plus élevé. Je n’ose même pas imaginer ce qui se serait passé à Mostigrad. Peut-être qu’on l’appellerait Certograd aujourd’hui (ville-charnier, ndtr.).

C’est un livre écrit avec le sang, commentera la presse, presque littéralement. Les auteurs ont tous raconté leurs histoires sur quelques pages, et les récits s’accumulent, tendres, poignants, terribles. Ils se ressemblent et sont pourtant autant de parcours différents, de Vogimskans persécutés pour leurs idées, pour avoir le malheur d’occuper un emploi jugé suspect, d’avoir des proches dans l’armée, dans l’administration, ou juste dans le collimateur des Bleus.
Familles déchirées, fils et filles séparés de leurs parents lors de l’exil, certains anciens cadres du régime, particulièrement visés par la persécution, racontent dans des propos reconstitués :

Ma fille, Anna (le prénom a été changé, ndtr.), était chez sa grand-mère dans le sud quand la révolution est survenue. J’ai dit à mon mari : il faut aller la chercher ! mais c’était trop tard bien sûr, des amis sont venus nous chercher et nous avons pris la voiture jusqu’à Mostigrad. L’armée rouge battait en retraite vers la ville, je me souviens des soldats qui se mêlaient aux fuyards, il n’y avait plus de cohésion, plus rien, juste des visages abattus. J’ai pris des nouvelles d’Anna, bien sûr, je sais qu’elle va bien mais on a dû la changer de place plusieurs fois, la maison de ma mère a été perquisitionnée. L’année dernière, après deux ans sans la voir, j’ai réussi à la faire passer en Lutharovie. Comme elle avait grandi ! Mon bébé était de retour, vous n’imaginez pas ma joie ! J’en veux bien sûr encore énormément à ceux qui m’ont privé de voir ma fille grandir, ils ne l’emporteront pas au paradis.

Beaucoup préfèrent encore taire leur histoire, de peur de voir leurs familles, même éloignées, subir les répercussions de leurs récits. Alors ils se concentrent sur leurs émotions, leur lecture des événements.

Pendant longtemps je refusais de regarder la télévision ou de lire les journaux. On n’a pas eu de télévision en Lutharovie et quand je passais à côté d’un magasin de télé, je baissais la tête. Je ne voulais rien savoir sur le Vogimska, sur ce qui s’y passait, vous comprenez ? C’était comme un deuil pour moi.

Je ne dis pas que tout était parfait avant. La dictature, c’est pas toujours rose. Mais avec le recul, je me dis qu’on a fait les bons choix. Si vous ne tenez pas les hommes en laisse, ils deviennent comme des chiens. Les Bleus ont coupé la laisse et ils ont appelé ça la liberté. Le résultat, c’est qu’il y a des chiens sauvages partout au Vogimska maintenant.

Chaque jour, je vois mon pays devenir le terrible exemple de ce qu’une politique capitaliste a de plus sombre et de plus effrayant. Chaque jour, je regrette ce soir terrible où, chassé par les Bleus, j’embarquais à bord des navires pharois pour dire adieu à cette terre que j’ai aimé.

Plus tard, page 142, on peut lire :

J’ai fait mes adieux au Vogimska il y a trois ans, je pensais que jamais je ne me retournerai. J’avais tort. L’ombre de mon pays me suit encore et il n’y a pas une nuit où je n’entends pas les milliers de cris de ceux qui, laissés derrière moi, se meurent doucement sous la botte des impérialistes. »

Un livre aux multiples facette, complexe et ambiguë, mais avant tout humain. A peine paru, sa réédition a déjà été commandée alors que plusieurs figures majeures du Prodnov s’en sont déjà emparés pour dénoncer les méfaits du capitalisme. En Lutharovie également, le livre circule dans les cercles intellectuels et la diaspora vogimskane. Comme une revanche. Un règlement des comptes, par le papier, contre ceux qui autrefois les chassèrent de chez eux.

On n’en a pas fini avec le Vogimska, ça au moins c’est sûr.
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Vogimska, des transformations rapides et une population qui reprends son souffle



Assistait t on au commencement d’une nouvelle ère en Vogismka, le miracle économique tant espéré et vanté par certains ? Et pouvait-on imputer cette embellie au seul bénéfice de l'ONC ?
Ce pays allait il imiter l’incroyable transformation qui opérait actuellement chez son voisin d’Eurysie orientale la RLP, qu’on appelait désormais : le Tigre d’Eurysie ?
Beaucoup misaient sur le fait que l’actuel rayonnement et entrain que suscite la république prodnovienne déborde de ses frontières actuelles pour infuser dans l’espace régional est-eurysien.

Si quelques commentateurs se risquaient aujourd’hui à mentionner de manière prudente la prospérité retrouvée du Vogismska, la transition de l’économie réelle se traduisait de manière très visible et concrète par la multiplications de chantiers titanesques et de vaste projets d’investissements dans des complexes immobiliers, des centres commerciaux, boostés par un désir de liberté d’entreprendre et un bouillonnement culturel légitimes, après des années d’isolement et de stagnation imposés par les délires bureaucratiques des planificateurs soviétiques. Ces derniers, malheureusement incapables de mesurer et d’anticiper la réticence des ouvriers et des contremaîtres à fournir des efforts démesurés pour atteindre des objectifs inatteignables, étaient loin de se douter que la plupart des chiffres et des volumes de productions annoncés comme étant atteints étaient en réalité bien en deçà de la réalité.

La raison de tout cela ? Une ultra-hiérarchisation verticale typique d’une bureaucratie exagérément sur-développée où il devient plus important et primordial de satisfaire à toutes les demandes et désidératas de son supérieur, même les plus irréalistes, plutôt que de faire l’affront ou de prendre le risque inconsidéré de devoir annoncer des quotas bien en deçà des plans fixés.
Un manque de formation, un nivellement par le bas, et une incompétence manifeste des cadres communistes à maintenir un certain niveau de motivation des troupes. Le travail par la répression et la peur est efficace sur le court terme mais à la longue elle finit toujours par ne pas produire les résultats escomptés.

Résultat, une industrie à la peine, handicapée par des décennies d’absence totale d’investissements et de rénovation, une population ouvrière opprimée et démotivée, qui en rentrant chez elle le soir n’avait souvent que pour tout loisir le réconfort artificiel procuré par une bonne chope de bière ou un verre de vodka, voir bien plus qu’un verre d'ailleurs afin d’oublier une vie terne et monotone, dans un paysage de béton froid et lisse.

Aussi l’adhésion à l’ONC et la récente ouverture au monde du Vogimska avait bien entendu apporté son lot d’inquiétudes, ce qui est inhérent à tout changement massif social d’envergure tel que celui là, mais il s’était surtout accompagné de grandes espérances pour les Vogimskans, celles d’une vie bien meilleure que ce qu'ils avaient connus jusque là.

Le pari n’était pas loin d’avoir été remporté. En effet, plus que la symbolique de faire partie d’une organisation internationale, un billet d’entrée légitimement et honorablement gagné par le soutien et le support du Vogimska lors de la crise du Prodnov afin de stopper l’invasion des impérialistes albiens, le fait d’être membre de l’ONC avait déclenché un afflux de capitaux et de devises étrangères en Vogimska, et parmi elles les corporations et firmes lofotènes en tête.
Une volonté matérialisée et symbolisée par le tout nouveau quartier d’affaires en construction, qui émergeait lentement mais surement dans la capitale Vologiyev . C’était le quartier Khasakov, autrefois friche industrielle dont les usines abandonnées étaient devenus les terrains de jeux favoris des gamins déshérités du quartier, et dont les premiers immeubles commençaient à peine à sortir de terre. La silhouette de ces imposants bâtiments modifiaient déjà le paysage urbain. Il était prévu que certaines tours y dépassent les 200m.


quartierKhasakov
Le futur quartier d'affaires de Khasakov, qui doit accueillir plusieurs sièges d'entreprises et de filiales de firmes étrangères. A terme, ce quartier devrait offrir et pourvoir en plus de 22 000 nouveaux emplois dans les prochaines années.


Convaincues de l’opportunité que représentait ce nouveau marché eurysiens, les compagnies des provinces-unies n’hésitaient pas à encenser dans les publications et les émissions spécialisées le Vogimska comme un nouvel eldorado pour investisseurs peu avisés :

"Allez y les yeux fermés, acheter des titres de dette de l’Etat Vogimska, nous nous en portons garants ! " Tel étaient l’un des slogans martelés par la Citizen Bank, la première banque d’affaires lofotène.


Et jusque là leurs prédictions s’étaient avérées fort juste et rentables. En effet, la banque s’était la première précipiter à acquérir des titres obligataires elpides, devant ainsi l’une des premiers créanciers privés d’Elpidia. Une aubaine qui s’était avérée payante, puisque cette major financière avait vu son résultat net augmenter de 34% en 2008, sans parler de ses actions qui avait alors doublé leur valeur au dernier fixing du Pembex30, l’indice boursier principal des Provinces-Unies.
Une garantie et un gage de stabilité pour les investisseurs frileux ou sceptiques.

logocitizenbanque
Le logo de la Citizen Bank, la plus grande banque d'affaires des Provinces-Unies, mise en lumière pour s'être portée acquéreur de nombreux titres de dette de l'Etat Elpide, semble vouloir réitérer l'exploit en permettant à ses nombreux clients de souscrire à nouveau à une nouvelle opération d'émission de titres obligataires adossés aux emprunts d'état vogimskans. Les investisseurs s'exposant ainsi à un risque de défaut de paiement du Vogimska, aujourd'hui considéré comme hautement improbable mais qui n'est cependant pas à exclure.

Aussi il était à noter un fort enthousiasme et un engouement de la population qui voyait désormais fleurir dans ses rues de plus en plus de commerces et de magasins là où seuls les officines d’alimentation générales gérées par l’état avaient pignon sur rue.
Ils se réjouissaient à la vue des étals bien garnis, là où sous les communistes les rayons étaient clairsemés et ou certains produits n’étaient tout simplement pas disponibles. Une forme d’abondance qui rassurait les habitants alors qu’auparavant la crainte de ne pas pouvoir se sustenter leur faim était réelle est palpable.
Fini les drapeaux frappés de la terrible emblème à la faucille et au marteau à chaque coin de rue, dont l’omniprésence n’était pas sans rappelé le message véhiculé par tout parti unique qui se respecte : la mise sous surveillance permanente des agissements de chaque citoyen, des années d’expertise dans la mise en place d’un état policier digne de ce nom.
A la place, des étendards de publicité pour une marque de vêtement, ci et là des affiches pour un concert de musique rock autrefois interdite, car symbole décadent des pays capitalistes.

ruedevogimska
La rue Sarkhomyn, dans le centre historique de Vologiyev, témoigne du renouveau et du dynamisme économique local. Un autre changement notable et majeur dans la vie quotidienne des habitnts : la disparition de la présence policière omniprésente, d'armes et d'uniformes. La guérite du garde chargée de veiller au "bon ordre" dans la rue a été remplacée par un marchand de glaces.


Indéniablement et objectivement les conditions de vie, et le niveau global des revenus de la population avait sensiblement augmenté, mais loin s’en faut s’était hélas accompagné comme tout bouleversement économique de conséquences pas toujours heureuses, notamment la fermeture de certaines mines ou usines d’état, non rentables, fonctionnant totalement à perte, mais maintenus par l’Etat en dehors de toute cohérence et bon sens, dans un seul et unique but à visée propagandiste.

Quand on assène tous les jours que tout va bien dans le meilleur des mondes, il est vrai que fermer une usine, même si rien n’en sort, fait du plus mauvais effet, et que faire fusiller tous les contre-maîtres ou commissaires au plan n’y changeront rien.


Il existait également il faut le dire, des nostalgiques de l’ancien régime, notamment les personnes âgées, et ceux qui avaient bâti toute leur carrière et leur statut, sur une forme de dépendance à la bureaucratie et intelligentsia étatique. Celles là ne voyaient vraiment aucun intérêt à ce que l’’économie se libéralise, s’ouvre, car de toute manière, ils profiteraient peu des fruits de ce changement, et leur statut, autrefois acquis aux seules bonnes grâces de la hiérarchie et il faut le dire, à un système généralisé de corruption à tous les niveaux, ne pouvait perdurer.

C’était l’autre pendant de l’ouverture des marchés vogimskans, celle-ci était conditionnée à la lutte contre la corruption endémique, laissée en héritage par le communisme.
Désormais les entreprises et institutions vogimskanes devaient publier, et ce de manière régulières, leurs comptes de résultats, leurs effectifs, bref tous leurs chiffres, et ces derniers seraient audités et vérifiés par des experts comptables de l’ONC dépêchés sur place.
L’intensification de la lutte contre la corruption et la mise en place de mécanismes gouvernementaux sur l’effort de transparence et la mise en ban de certains pratiques jugées comme incompatibles avec la libre concurrence étaient une condition sin-equanone pour que le Vogimska puisse bénéficier de subventions et de financements.

Autrefois l’armée et l’administration captaient la majorité de ces revenus, désormais, il fallait investir dans l’avenir, bâtir des écoles, des infrastructures, rénover les routes, les trains, les nœuds logistiques, plus question de dilapider la cagnotte dans des projets d’armement insensés et onéreux aux seuls bénéfices d’un cercle restreints de généraux.

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Une image que ne veulent plus revoir les habitants de Vogimska, des militaires et des policiers armés patrouillant et défilant dans la rue pour affirmer le pouvoir et rappeler la domination du Parti Communiste sur tous les aspects de la vie quotidienne des citoyens. Un passé révolu, vraiment ?

Aux défilés de chars, il était désormais acquis que les Vogimskans préféraient clairement le shopping, sans le dire ouvertement, on assistait à une profonde mutation de la société vogimskane, ravis pour la plupart de ces changements, et plus particulièrement parmi la jeunesse, éprise de ce vent libertaire qui semblait souffler sur le pays. Mais la vieille garde communiste n’était pas morte pour autant, et il n’était pas impossible, notamment au sein des administrations et milieux les plus noyautés et perméables aux doctrines de l’autoritarisme, que nombreux caressaient l’espoir du rétablissement du régime rouge, afin de recouvrer leur rang et leur position prépondérante dans la gouvernance du pays.
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Pays infiltrant: Pharois Syndikaali + Commune d'Albigärk (expertise en sciences sociales, psychologie, communication venant en soutien des services secrets pharois)
Pays infiltré: Vogimska
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine: Novembre 2008
Type d’operation : Opération d'infiltration de la bureaucratie vogimskane (action à 40 000 pts)

Province cible : #37291 (capitale)

RECONTEXTUALISATION / FRISE CHRONOLOGIQUE DES EVENEMENTS PRE-OPERATION :

Pour recontextualiser le décor de l’opération qui sera mis en place voici un petit récapitulatif chronologique des évènements :

  • 30/09/2005 : Le régime communiste du Vogimska tombe, c'est la révolution bleue
  • Communiqué officiel ici

  • Octobre 2005 : Le Syndikaali prend acte de la révolution, mais l'armée rouge est toujours présente au Vogimska. Pour éviter une guerre civile dans la région et le massacre des communistes, il propose alors d'aider à la logistique de l'armée bleue contre les rouges en envoyant du matériel et des hommes.
  • Intervention militaire pharoise au Vogimska
  • Toutefois ! cette intervention est conditionnée au fait que le Vogimska n'extermine pas les communistes en fuite. Le Pharois Syndikaali bloque le port de Mostigrad avec sa marine et récupère les réfugiés qu'il exfiltre vers la Lutharovie.
  • Dialogue entre le Parti Communiste Pharois et les Vogimskans.
    Plusieurs milliers de cadres et dignitaires communistes fuient le Vogimska.


  • Décembre 2005 : La révolution bleue achevée, tout reste à reconstruire. Le Syndikaali infiltre l'économie vogimskane avec des entrepreneurs, mais aussi des espions.
  • Le Pharois Syndikaali, fort de sa présence militaire sur les côtes du Vogimska et de son aide apportée au gouvernement pour aider à la reconstruction, développe un réseau d'espions et de renseignement sur place.

    Saut dans le temps.


  • Octobre 2007 : Le Vogimska, membre du Conseil de Défense de l'Océan du nord, se retourne contre ses alliés et se range aux côtés de l'ONC dans la crise du Prodnov, coupant de fait les liens diplomatiques avec le Pharois Syndikaali
  • Reconnaissance du gouvernement de Staïglad par le Vogimska

    Saut dans le temps.


  • 6 août 2008 : La demande d'adhésion du Vogimska à l'ONC est acceptée
  • Demande validée ici par cinq voix pour

  • Septembre 2008 : La piraterie pharoise intensifie ses contacts avec les mafias et gangs vogimskans à Mostigrad, le seul port industriel du pays. Grâce à un certain savoir faire et son implantation dans le tissu économique du pays depuis 2005, elle se rapproche des groupes mafieux sur place et propose d'investir dans leurs trafics, mais également de les aider à se professionnaliser et s'internationaliser.
  • Rencontre entre un pirate pharois et des mafieux vogimskans

  • Septembre 2008 : L'ONC dépêche des agents sur place pour lutter contre la corruption. Note : aucun détail sur les méthodes utilisées pour lutter contre la corruption. L'arrivée d'agents alguarenos reste au stade de la déclaration d'intension.
  • Ordre de mission d'un agent de l'Alguarena.

  • Octobre 2008 : Les services secrets pharois réactivent leurs réseaux dormants sur place et investissent leurs agents de nouvelles missions, notamment la récupération de documents sur le personnel politique vogimskans. Pour cela, ils se basent sur l'influence des communistes exilés en Lutharovie en 2005, leurs contacts et carnets d'adresse au sein de l'administration. Cela passe autant en renouant avec d'anciens camarades/amis/etc. qu'en faisant chanter des membres de l'administration qui, pour certains, chercheraient à cacher leur passé communiste ou leurs crimes pendant les années de dictature.
  • Grâce à l'influence des anciens cadre communistes en Lutharovie, les services secrets pharois identifient des agents du contre-espionnage vogimskans.

  • Octobre 2008 : L'ONC revendique une intégration économique réussie du Vogimska. Note : et ce malgré l'isolement économique du Vogimska au milieu de l'océan du nord, loin des routes commerciales de l'ONC. Depuis août 2008, seules deux usines ont été construites au Vogimska, aucune preuve d'un développement économique du pays n'est donc attestée, laissant penser qu'il s'agit de simple propagande.
  • Déclaration d'un journal Alguarenos
    Les routes commerciales de l'ONC ne passent pas par le nord, une part conséquente de leur projet vise d'ailleurs à contourner cet espace commercial sur lequel ils n'ont pas le contrôle des détroits


  • Octobre 2008 : Financés par le Parti Communiste Pharois et réactivés par les services secrets de la C.A.R.P.E. les anciens communistes vogimskans exilés en Lutharovie refont surface, motivés par des promesses de revanche. Un intense travail de propagande débute alors, avec le soutien des communistes de Peprolov, visant à dénoncer les contre-révolutions capitalistes, pointer du doigt leurs méfaits. En parallèle, les cadres communistes intensifient la reprise de contact avec leurs réseaux vogimskans, anciens amis, connaissances, débiteurs, ainsi que l'administration qui n'a pas été purgée.
  • Renouveau du communisme vogimskan à l'étranger.

  • Novembre 2008 : La C.A.R.P.E. (les services secrets du Syndikaali) s'appuient sur les connaissances des communistes et les reliquats de leur influence pour s'implanter en profondeur au Vogimska dont ils maîtrisent à la fois les codes, la culture et la langue.
  • Implantation des services secrets pharois au Vogimska

  • Novembre 2008 : Par le biais du Lofoten, des entreprises étrangères s'implantent au Vogimska et prétendent contribuer à son renouveau économique. Note : rappel que seules deux usines ont été construites au Vogimska depuis son adhésion à l'ONC. Manifestement il s'agit donc pour le moment d'une manœuvre de propagande, en tout cas les succès économiques tardent à se mesurer.
  • Investissements biomédicaux du lofoten
    Le Lofoten prétend que plusieurs chantiers majeurs sont en cours au Vogimska. pas de trace concrète cependant.


  • Novembre 2008 : Parution du Livre Noir du Vogimska, co-écrit par plusieurs cadres communistes vogimskans en exil. l'ouvrage est à prendre avec des pincettes car partiellement fallacieux. Toutefois, il est crédible et sans une bonne vision macroéconomique du pays, il est facile d'adhérer à la vision sombre qu'il dépeint. Le livre critique les effets de la thérapie de choc, la libéralisation du pays et l'effondrement des structures de solidarité sociale au Vogimska. Ils décrient également les exactions commises pendant la révolution bleue et pointe du doigt la corruption massive du gouvernement et la présence de nombreuses mafias. Note : je me base sur l'exemple russe et la prolifération des mafias après la chute de l'URSS, mais aussi sur la note du Vogimska sur l'indice démocratique (5) qui ne le qualifie même pas de démocratie, ce qui implique de graves défaillances de l'Etat.
  • Le petit livre noir du Vogimska
    L'indice démocratique du Vogimska le classe parmi les régimes hybrides, il est avant-avant-dernier.


    Cette opération se repose sur plusieurs forces et éléments concrets :
    • La présence d'espions et de réseaux pharois au Vogimska dès 2005
    • Le soutien des communistes vogimskans exilés qui ont put être sauvés par le Parti Communiste Pharois
    • L'absence de croissance économique du Vogimska depuis plus d'un an. Sauf à quelques exceptions négligeables, et quelques rares RP diplomatiques ou pendant la crise du Prodnov, les textes postés par Mir datent du mois de juin, soit environ un an à échelle de geokratos où quasi aucunes usines n'ont été construites. Il est donc justifié de dire (pour le moment) que la croissance du pays est en berne. A noter également que 50 usines proviennent de l'annexion d'une partie du Prodnov, le PIB réel du Vogimska sans cet ajout est de 524 milliards, soit un développement net de 24 milliards depuis 2005 et la révolution bleue. Les critiques du "succès économique du pays" sont donc bel et bien fondées.
    • La classification du Vogimska dans les régimes hybrides de l'indice démocratique, ce qui inclue de fortes défaillances de l'Etat, une faiblesse que le Syndikaali est particulièrement doué à exploiter. A l'inverse, l'ONC ne peut pas compter sur un tissu économique stable et des pouvoirs publics efficaces pour s'implanter.
    • La présence pharosie dans la ville de Merengrad en Lutharovie depuis 2004 (et plus généralement son influence dans l'océan du nord) assure aux agents du Syndikaali une bonne maîtrise de la langue et de la culture slave, ce que l'ONC n'a pas.
    • Enfin, le Vogimska ne dispose que d'une seule usine culturelle. Ses services de contre-espionnage sont donc inexistants. Il peut être aidé par l'ONC mais leur présence ne date que de seulement deux mois en RP, loin d'être suffisante pour percer à jour des réseaux présents sur place depuis 2005.

    Sur la capitale (province ciblée par l’opération), l'influence Pharoise cumulée est de 30% et peut donc prétendre à une bonification de x1.3
    https://www.zupimages.net/up/22/42/yd8y.png

    Beaucoup de voyants sont donc au vert pour agir au Vogimska.

    OBJECTIFS DE L’OPERATION

    L’objectif de l’opération est de retourner une part significative de l'administration du pays, à échelle nationale et provinciale. Grâce à la réactivation des réseaux de cadres et de soldats communistes exilés (qui ont probablement gardés des relations sur place, notamment dans les lieux de pouvoir, au moins à petite échelle), cette opération vise à appuyer la diffusion d'un sentiment décliniste du Vogimska et la dénonciation des promesses d'enrichissement non tenues de la libéralisation économique du pays, le chaos et la corruption dans lequel celui-ci s'enfonce depuis plusieurs années, l'accaparement des richesses par une petite élite et la trahison des partenaires économiques régionaux pharois pourtant bien implantés sur place.

    Le but recherché est de permettre aux services secrets pharois de développer un réseau au cœur de l'administration du Vogimska. Cela afin d'obtenir des bonus conséquents sur de futurs opérations ainsi que de pouvoir jouer (partiellement bien entendu) une forme d'Etat dans l'Etat.

    Il ne s'agit pas de prendre le contrôle du pays, mais de pouvoir incarner une forme d'opposition intérieure.


    Réussite majeure : Au sein de l'administration du Vogimska, plusieurs cadres et officiels, mais également un certain nombre de petits fonctionnaires territoriaux sont désormais convaincus que le pays va mal et que le traitement infligés aux communistes (parfois d'anciens amis ou connaissances) fut particulièrement injuste et cruel. Si tous ne cherchent pas à entrer en contact avec les exilés, quelques uns le font, encadrés par la surveillance bienveillante des services secrets pharois.

    La corruption massive au sein du gouvernement (ou du moins perçue ainsi) exaspère les tenants de l'ordre et nostalgiques de l'ancien régime, à la poigne de fer. La dictature communiste et cette république fantoche sont renvoyés dos à dos, effritant le narratif de prospérité et de richesse que tente de mettre en place le pouvoir et l'ONC.

    Cette fronde interne à l'administration est un terreau propice pour les services secrets pharois qui disposent désormais d'un soutien au sein de l'Etat.

    Résultat concret
    • Possibilité de jouer certains membres de l'administration nationale vogimskane, notamment au sein des ministères
    • Bonus en cas de futures opérations


    Réussite mineure : Aussi convaincante que soit la propagande, les vogimskans n'en ont pas pour autant oublié les problèmes de l'ancien régime dictatorial. Ils accueillent donc de manière mitigée le narratif visant à renvoyer dos à dos Boris Koshetchkine et l'ancien dictateur. L'influence des exilés trouve néanmoins un chemin et séduit - dans des proportions moindre qu'en cas de réussite majeure - une partie de l'administration qui se montre désormais moins loyale envers l'actuel gouvernement.

    Plus susceptible d'opérer des blocages internes ou d'agir à l'encontre des intérêts de l'Etat, elle devient un allié précieux, même si ciblé dans quelques administrations précises, pour les services secrets pharois qui ont désormais plus de latitude pour opérer au Vogimska.

    Résultat concret
    • Possibilité de jouer certains membres de l'administration vogimskane, uniquement au sein de l'administration territoriale
    • Bonus (moindre) en cas de futures opérations


    Echec mineur : La propagande ne prend pas. Les crimes du communisme sont encore trop vifs et douloureux, même après plusieurs années. La situation reste un statut quo.

    Résultat concret
    • Echec de l'opération, les malus classiques s'appliquent en cas de nouvelle tentative


    Echec majeur : Pire qu'un statut quo, les réseaux communistes se dévoilent partiellement dans l'opération, de même que les indicateurs et espions pharois. Ce n'est pas une catastrophe absolue au vue de la structure de l'espionnage du Syndikaali, mais plusieurs agents sont découverts par le gouvernement qui a désormais les mains libres pour opérer une purge dans son administration. Les prochaines opérations risquent d'être compliquées...

    Résultat concret
    • Echec de l'opération, les malus classiques s'appliquent en cas de nouvelle tentative
    • Perte partielle des bonus contextuels conférés par à la présence des Pharois sur place depuis 2005 et le soutien des exilés communistes en Lutharovie


    LIMITES ET CONTRAINTES DE L’OPERATION

    • La présence de l'ONC est le principal risque de cette opération.


    Moyens engagés :

    • Pas de moyens militaires, les réseaux pharois et des communistes vogimskans sont mobilisés ce qui peut les compromettre en cas d'échec.

    Chaine logistique :

    • La C.A.R.P.E. est implantée au Vogimska depuis 2005. Elle peut compter sur la connaissance du terrain, les réseaux communistes, anciens soutiens du régime mais également sur ceux qui, pour sauver leur peau, se font discrets au Vogimska et sont susceptibles de faire l'objet de chantage. Les Pharois ont d'ailleurs été depuis longtemps les premiers à investir au Vogimska et peuvent donc compter sur une certaine sympathie de la population qui est habituée à leur présence.

    Détail des chiffres de réussite a écrit :

    Plusieurs éléments sont à estimer :
    • 0-60% de chances de réussite de base (action à 40 000 pts)
    • bonus (x1.3) d'influence sur place
    • + X% d'influence (dû à la différence d'usines entre le pays attaquant et le pays défenseur). Différentes manières possibles de compter.
    • +23% si différence Pharois (24) - Vogimska (1)
    • +32% si différence Albigärk (9) + Pharois (24) - Vogimska (1)
    • +1?% si différence Albigärk (9) + Pharois (24) - Vogimska (1) + Alguarena (10) + Lofoten (20) + Novigrad (?) Importance de prendre en compte le contexte dans ce cas-là.
    • [*]bonus éventuel en raison du contexte (présence pharoise de longue date, soutien des communistes, implantation régionale très forte, etc.)
    2363
    Sur l’internet Vogimskan, des influenceurs moquent les chiffres clairement bidons de l’ONC et du gouvernement

    https://www.zupimages.net/up/22/42/pzdk.png

    « Alors aujourd’hui les p’tits potes, on va faire un peu de maths niveau primaire d’accord ? Non parce que je suis tombé sur deux trois articles de presse et mon dieu mais c’est à MOU-RIR de rire sérieux !

    Alors il y a ce torch… oh pardon, ce respectable journal, attendez je vous lis ça, ça viens du Lofotruc pour infos bref vous savez le petit pays en Aleucie ? Ouais moi aussi j’ai dû chercher sur une carte bref les gars ils devraient suivre deux-trois cours d’économie à mon avis, alors je lis : « Le pari n’était pas loin d’avoir été remporté. » là ils parlent de notre adhésion à l’ONC les p’tits potes « le fait d’être membre de l’ONC avait déclenché un afflux de capitaux et de devises étrangères en Vogimska, blablabla blablabla » et l’auteur c’est qui ? Attendez, ah oui Edvard Liv, journaliste. Ba alors Edvard ? Dans quel monde tu vis copain ? C'est qu'on aimerait bien les voir, nous les afflux de capitaux hein ! Non parce que moi mes poches sont vides haha ! Likez si vous êtes d’accord !

    Alors Edvard, petit cours d’économie pour toi hein ! Le Vogimska avant la révolution bleue c’était 500 milliards de PIB d’accord ? Tu suis Edvard ? Ensuite il y a eu l’annexion de Nazakraina, ça fait 50 milliards environ en plus, c’est bon pour toi ? Et là on est à combien Edvard ? Hein Edvard ? On est à 574 milliards eh ouais mon gars ! Putain 24 milliards de croissance depuis 2005, et moins de dix milliards sur l’année 2008 ! Tu parles d’un afflux de capitaux hein ? Faut apprendre à faire des additions au Lofotruc haha ! Même si je compare ça à d'autres pays putain la RLP et Peprolov c'est 50 milliards de croissance en six mois. EN SIX PUTAINS DE MOIS !! Mais mdr c'est quel genre d'incompétence qu'il y a dans notre gouvernement là pour un résultat aussi minable ?? sérieux j'ai putain de honte c'est pas demain que je vais me payer une bagnole là !

    Bref les p'tits potes, on a affaire à de la bonne grosse propagande comme on aime là, eh on se croirait presque revenus du temps du parti communiste non ? ça rappelle de bons souvenirs hein ? mdr allez ça dégage !

    Alors après j’dis pas les p’tits potes, peut-être qu’Edvard a raison et qu’ils ont filé plein de sous au Vogimska… par contre du coup faut savoir dans les poches de qui elle est allée toute cette thunasse hein, parce que si ça se retrouve pas dans les comptes du PIB à la fin y a pas trente-cinq solutions non ? c'est qui qui s'est rempli le cul avec tout notre pognon ? moi je veux bien savoir qui détourne la thune hein ! Eh les p’tits potes, partagez et commentez la vidéo si vous aussi vous voulez des noms !

    On se retrouve très bien pour une prochaine vidéo décrypte d’ici là… tschuuu ! »
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    Journal Prodnovien à Staïglad "Horizon"

    17 novembre 2008 - La fin du communisme sonne le glas de la corruption.


    Sous l'égide du parti communiste vogimskan, la lutte contre la corruption était une chimère, une finalité inatteignable.
    Le régime communiste vogimskan était un meilleur terreau pour la corruption que le Vogimska républicain et membre de l’ONC, affirment des politologues et économistes internationaux.


    Le phénomène de corruption était nettement supérieur sous l’égide du régime communiste. Maintenant intégré à l’ONC, le Vogimska est décidé à rompre avec ces pratiques d’un autre âge. Suite à son intégration à l’ONC, le Vogimska a mis les bouchées doubles pour enrayer le phénomène qui avait pris place sous le gouvernement communiste, à cause de salaires drastiquement bas dans les administrations publiques et de l'incapacité des ménages à acquérir certains produits, manufacturés ou non, en provenance de l’étranger.

    “Il n’y a pas meilleur ami de la corruption que le système économique collectiviste” confiait Felicity Edminston, une politologue heenylthaine à qui la question avait été posé suite à l’intégration du Vogimska dans l’Organisation des Nations Commerçantes et l’ouverturep rogressive de son économie sur le monde.

    Sous un régime collectiviste, la nationalisation de nombreux secteurs empêche l’état de rémunérer ses fonctionnaires à leur juste valeur.

    “C’est un fait acquis, un fait d’évidence” souligne la vieille dame de 68 ans.”Quand vous avez un État qui nationalise des domaines tels que l’agriculture, la grande distribution, les sociétés de transport, cet État perd des fonds qu’il aurait pu investir dans les services publics. Parents pauvres de la collectivisation, ces services publics deviennent alors des zones grises, où l’appât du gain est susceptible de se marquer. Ce qui en fait alors, une cible de prédilection pour les réseaux malhonnêtes, trempant dans les malversations. Le modèle communiste devient alors un modèle d’intégrité discutable, pour les nombreux fonctionnaires assujettis à son budget non extensible, et très largement partagé avec de nombreux secteurs d’activité, d’ordinaire ouvert à la privatisation dans de nombreux pays à l’international.”

    Pour la politologue Felicity Edminston, il ne fait alors aucun doute que c'est bel et bien le communisme vogimskan qui a facilité l’apparition de la corruption au sein des administrations publiques vogimskanes. “Et c’est l’intégration du Vogimska à l’Organisation des Nations Commerçantes qui y mettra définitivement un terme…” Outre ce fait, il est également nécessaire de relever que le régime communsite tel que nous l’avons connu en ce monde, ne se manifeste qu’à travers une fermeture stricte de l’économie nationale. L’importation de certains produits, malgré leurs atouts, leur utilité, est alors rendu impossible et lesm énages vogimskans étaient, sous l’égide communiste, “invités à faire sans”.

    Cette privation de biens qui ont fait leur mode, leur temps, à l’international, a pu favoriser la mise en place de réseaux clandestins, pour faire entrer de telles marchandises sur le territoire, à l’insu des autorités locales affiliées au Parti. Dès lors, lorsque l’autorité administrative ne pouvait être contournée, cette dernière se voyait plus facilement graisser la patte pour fermer les yeux, voire carrément tourner la tête lorsqu’une cargaison de ce genre entrait dans le port ou descendait d’avion. Aujourd’hui la situation est toute autre, puisqu’avec l’ouverture de l’économie vogimskane, les produits étrangers sont moins sujets aux réseaux clandestins, alimentés par les contrebandiers. “Ce qui est vendu au Novigrad, l’est possiblement au Vogimska, c’est ainsi qu’on mesure à quel point ce dernier vient de poser le pied dans la mondialisation…”

    L’ouverture de l’économie vogimskane, compte tenu de la disponibilité de tous les produits produits à l’international, en quantité et en qualité, tend paradoxalement à limiter le développement de la corruption. Une corruption qui s’appuyait jadis sur la posture omnipotente des fonctionnaires travaillant dans les principaux lieux de transit des marchandises, aéroports et ports en tête. Aujourd’hui à quoi bon payer un douanier pour faire transiter clandestinement des marchandises au Vogimska, alors que vous pouvez vous connecter et l’objet de vos désirs en deux, possiblement trois clics de votre souris, avant une livraison ferme et définitive sous jours ouvrés?

    Alimenter des réseaux clandestins, si ce n’est pour le transit de marchandises interdites au Vogimska, n’a pas un seul intérêt, si ce n’est à permettre d’extasier une bande de gamins pharois rampant dans les égouts d’une ville, pour faire entrer ce qu’ils pensent être un Saint-Graal.

    Avec l’ouverture de l’économie vogimskane et la privatisation de certains secteurs d’activité jadis nationalisés pour tout ou parti de leurs capitaux, les dépenses publiques du pays ont vocation à fondre, pour permettre un réinvestissement de celles-ci vers des pans de l’administration publique, par l’instauration pourquoi, de “primes d’intégrité”, permettant aux fonctionnaires vogimskans de suffisamment gagner pour vivre de leurs métiers et se dissuader de souscrire à des arrangements sombres, des magouilles en somme, qui mettraient en péril leur situation professionnelle pour une valorisation financière de leurs revenus mensuels, jugée négligeable.
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    Débat : Aveuglés par leur idéologie, les libéraux incapables de regarder en face les failles de leur systèmes ?

    https://www.zupimages.net/up/22/42/s8uo.gif

    Amusés par la titraille dithyrambique d’un journal local, des internautes se plaisent à en débunker les failles évidentes.

    Le communisme est le seul responsable de la corruption ? ptdr ça se voit qu’ils ont jamais foutu les pieds dans mon quartier

    commente avec ironie Pietrov91 sur un forum de discussion de sujets d’actualité. L’objet de toutes les discussions de ce soir ? Un nouveau papier de propagande émis par l’ONC qui semble bien faire rire les utilisateurs du réseau.
    Il faut dire que dans leur obsession à nier les faits, les libéraux ont tendance à se décrédibiliser aux yeux de leurs lecteurs :

    Sérieux qui peut croire un truc pareil ? faut être matrixé ou un gros bourge’ et jamais sortir de son quartier pour croire ça

    écrit AnnaSPIROVA, une habituée du forum.

    Dans un Vogimska à l’économie en berne, 4,8% d’augmentation du PIB en quatre ans, soit à peine plus de 1% de croissance par an, il n’y a pas vraiment de quoi se réjouir, surtout lorsqu’on se compare avec les pays voisins dont le puissant Syndikaali qui offre des statistiques incommensurablement plus élevées.

    C’est triste à dire, mais même la Lutharovie est devant nous…

    commente manifestement mal à l'aise un internaute, pourtant défenseur d’une approche libérale de l’économie. La présence de tant de gens sur internet est en fait l’illustration évidente d’une des failles de l’article commenté ce soir : le pays n’avance pas, l’économie stagne depuis plusieurs années. Alors pour ce qui est de se « connecter et l’objet de vos désirs en deux, possiblement trois clics de votre souris, avant une livraison ferme et définitive sous jours ouvrés » c’est au mieux un privilège de riche, au pire un fantasme un peu déconnecté de la réalité.

    auteur a écrit :
    J’ai pas grand-chose à faire de mes journées alors je traîne en bas des blocs ou bien je vais sur internet des fois je deal un peu, ça fait rentrer des sous mais svp le dites pas à ma mère, elle croit que je suis chauffeur de taxi ptdr » explique cet utilisateur qui souhaite garder son anonymat.

    Contrairement à ce qu’écrit l’article, le Vogimska est bel et bien gangrené par la corruption. Toutes les fantasmagories libérales n’y changeront pas grand-chose, l’indice sur la démocratie place le pays à une note de 5, avant-avant-dernier du classement, même pas digne d’être qualifié de démocratie.
    Autant dire qu’il ne fait pas bon entreprendre au Vogimska, le racket, les bandes, les proto-mafias règnent sur le territoire où l’Etat paraît bien incapable d’asseoir son autorité. Pour répondre aux besoins d’une population qui ne cesse de croître mais où l’enrichissement se fait attendre, la contrebande est encore bel et bien le plus sûr moyen d’obtenir ce que l’on souhaite, à bas prix.

    Aujourd’hui on a le choix : soit tu vas dans une boutique et tu te fais taxer pour payer le train de vie de la maîtresse de Koshetchkine, soit tu vas sur le marché noir et tu l’as pour la moitié du prix… franchement il y a pas photo.

    Plusieurs internautes abondent dans ce sens. Pendant les quatre dernières années, faute d’une réelle croissance économique et dû à la captation des richesses du pays par une élite oligarchique et corrompue, l’usage du marché noir ou de l’économie « sous le manteau » s’est largement démocratisée, « contrairement à l’Etat » souligne malicieusement une internaute.

    Franchement si on y regarde bien, entre le communisme et le capitalisme, y a rien qui a vraiment changé. Voter ça sert toujours à que dalle, t'as un petit groupe qui s’accapare toute la thune et on continue d’acheter des lentilles et de la viande de mauvaise qualité au coin de la rue.

    La faute en revient également à l’isolement du Vogimska qui pouvait jusque-là compter sur la dynamique économie du Syndikaali et de ses alliés. Désormais isolé, le pays a bien du mal à se rattacher aux routes commerciales de l’ONC… qui de fait ne passent pas du tout par le nord. Une situation qui ne va clairement pas aller en s’arrangeant puisque les accords signés entre le Pharois Syndikaali et l’Empire Karpok pour l’installation de grands marchés économiques juste à côté de la frontière du Vogimska devrait achever de capter les richesses loin du pays.

    Aujourd’hui tu peux aller voir les Pharois, ce sont des gens sérieux, riches, et pro. Ou alors tu peux investir au Vogimska mais t’es pas sûr que d’ici trois mois on t’aura pas cramé ton entreprise parce que t’auras empiété sur les plates-bandes du boss du coin. Honnêtement le choix est vite vu.

    L’éloignement de l’ONC, quand ce qui était hier un atout devient une malédiction. Comme pour Staïglad qui ne survit à l’heure actuelle que grâce à sa financiarisation rapide, au risque de brader son économie à des puissances étrangères, le Vogimska souffre de son enclavement dans les mers du nord. Ce n’est pas tant que les passages y soit compliqué, mais les Pharois et leurs alliés en tiennent les axes et la marine du Syndikaali stationne toujours dans la région, au large de la RLP. Autant dire qu’investir au Vogimska n’est pas très attractif pour des entreprises se reposant sur l’import de matières premières.

    Visiblement très agacé, un commentateur cherche à couper court à la conversation :

    Écoutez, on va parler cash, Staïglad sort du communisme, paf ils attirent 50 milliards de capitaux. Quatre ans avant le Vogimska faisait pareil, on a attiré que dalle. Faut voir la vérité en face, le pays est complétement pourri de l’intérieur, personne veut investir dans un coin du monde qui est complétement mafieux.

    Le seul pays « à proximité » appartenant à l’ONC est le Novigrad, et il faut compter 5 000km de distance en bateau et deux passages de détroit. Autant dire une plaie que les entrepreneurs souhaitent s’épargner. Quant au Banairah, sa récente entrée au sein du Liberalintern n’est clairement pas un signe positif envoyé aux investisseurs que les routes du nord leurs sont favorables.

    Le Vogimska a parié sur le mauvais cheval, c’est tout. T’échange pas une économie régionale plutôt ok contre une hypothétique économie mondialisée quand les trois quarts de tes partenaires commerciaux sont à l’autre bout du monde, à un moment faut être sérieux.

    Un débat qui n’a donc pas finit de faire couler de l’encre, en particulier parce qu’il ravive les oppositions communisme/capitalisme encore très vives dans le pays. Certains internautes proposent d’ailleurs des analyses assez fines de la situation, principalement basées sur leurs vécus :

    Sous le communisme, la corruption il y en avait, mais tu graissais la patte d’un fonctionnaire, tu vois ? Ok c’était pas génial mais derrière le gars était quand même un peu obligé de faire le boulot parce que si on commence à se dire qu’il est pas fiable et que ça remonte aux oreilles de ses chefs, ou qu’il arnaque la mauvaise personne, il saute.
    Maintenant, ba, tu graisses la pattes à qui ? A des petites frappes, des caïds de quartiers, des gangsters. Pardon mais déjà j’ai pas trop envie de discuter avec ces gens-là, et en plus t’es jamais sûr qu’ils vont pas te la faire à l’envers.

    Quitte à avoir de la corruption, faites ça bien, merde !

    Une chose est sûre en tout cas : entre les « experts » payés par l’ONC pour lire des livres dans leurs bureaux dorés et la réalité du terrain, il y a un sacré monde de différence.
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    Le Vogimska vient-il de faire la pire erreur de sa vie ?

    https://www.zupimages.net/up/22/42/h5zj.jpg

    L'annonce des sanctions économiques pharoises suite à la décision raciste de Boris Koshetchkine d'expulser tous leurs ressortissants - parfois bien implantés sur place, ou propriétaires d'actifs financiers dans l'économie locale - pourrait bien mettre l'économie du Vogimska à genoux en quelques jours. Privé de toute importations, le pays qui comptait sur son ouverture au libéralisme pour prospérer voit son élan tué dans l'oeuf. C'est tout le secteur de l'industrie qui pourrait rapidement s'écrouler, entrainant pénuries et faillites. A cette heure, seule la République Libre du Prodnov est en mesure de faire parvenir des marchandises au Vogimska... or celle-ci est également en pénurie. Une situation qui pourrait faire effet domino et emporter les deux nations l'une dans la chute de l'autre.

    Le déploiement de la marine pharoise au large du Vogimska et notamment au niveau des points ultra stratégiques des détroits de l'océan du nord a pris tout le monde de court, empêchant les entreprises de s'adapter. Il faut dire que la décision radicale de Boris Koshetchkine semble complètement sortir de nulle part, en plus d'être d'une injustice flagrante. Pourquoi cibler les Kah-tanais ? Les Albiens de manière générale ? Pour l'heure, la population est encore en attentes que le gouvernement Koshetchkine apporte des preuves claires d'une implication du gouvernement pharois dans tout cela. A une période où son leader est clairement sous le feu des critiques, l'accusation de despotisme est dans tous les esprits...
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    Journal Prodnovien à Staïglad "Horizon"

    21 novembre 2008 - Le Vogimska, nouveau champion de la lutte contre la corruption après son intégration à l’ONC?


    Plan de lutte contre la corruption institutionnelle au Vogimska
    L’intégration du Vogimska au sein de l’ONC et l’ouverture de sa gouvernance sur le monde, sont forcément deux facteurs favorables à la lutte contre la corruption, installée par le passif communiste.

    D’après le président de l'Organisation des Nations Commerçantes, Ichtaca Divigracia, l’intégration et la post-intégration du Vogimska se sont accompagnées de “signes encourageants” en matière de lutte contre la corruption. Une initiative bienvenue et rendue possible notamment grâce à la coopération croissante des polices étrangères des différents États membres de l'organisation, dont la Fédération d’Alguarena. Longtemps gangrené par un soupçon de corruption, lié à un niveau de rémunération insuffisant des fonctionnaires présents au sein de bien trop de secteurs d’activités pour que les dépenses publiques puissent tenir une politique de rémunération viable à leur sujet, le Vogimska se délaisse peu à peu de ses tares et cherche à renouer avec la réussite économique ainsi que politique, dont il a été trop longtemps privé au sein de la sphère entourant l’Union Albienne.

    Par l’instauration d’un nouveau régime, désireux de rompre avec le passif communiste, la gouvernance du Vogimska s’offre les moyens de poursuivre sa lutte contre ce phénomène endémique, mis en lumière dans le cadre de sa candidature pour l’Organisation des Nations Commerçantes. Des moyens essentiellement juridiques et institutionnels, par l’instauration d’un régime politique davantage représentatif et légiférant avec plus de transparence, sur les principaux maux de la société vogimskane.

    Grâce à la révolution vogimskane, le pays peut maintenant jouir d’institutions distinctes, pour ne pas dire indépendantes, en matière de justice et de police. Un fait novateur et qui n’est pas anodin du tout, dans la lutte contre la corruption. En effet, la distance prise entre les classes politiques dirigeantes et les hommes de loi éloignent le spectre du conflit d’intérêts en matière de décisions de justice rendues. La carrière des hommes en charge de la justice n’est alors plus conditionnée à l’approbation d’une gouvernance politique, largement lunée sur la base des décisions favorables à ses intérêts.

    Ainsi, les procureurs et les policiers vogimskans pourront désormais enquêter, interpeller et pourquoi pas, condamner, toutes les personnes de toutes les fonctions confondues, impliquées dans des malversations telles que celles-ci. Sur cette base acquise et favorable, la lutte contre la corruption au Vogimska pourrait devenir une cause nationale, compte tenu de son imprégnation passée, dans la détermination de l’économie vogimskane et de son intégration possible ou non, dans la sphère internationale de premier plan qu’est l’ONC.

    Un contexte favorable, qui demande à être consolidé pour s’assurer du caractère irréversible de la démarche entreprise.

    Les années à venir seront déterminantes pour la lutte contre la corruption au Vogimska, puisque cette politique de lutte sera largement influencée par les légitimes attentes des états membres de l’ONC. L’indépendance de la justice et l’application des décisions ne doivent plus faire l’objet d’une interprétation aléatoire ou partielle. Les progrès réalisés par le Vogimskan seront scrutés, afin de garantir l'irréversibilité du processus engagé. Une réforme pénale, visant à préciser les sanctions encourues ou même avant ça, la détermination des actes licites et illicites, est sollicitée par le gouvernement alguareno de Mazeri Abrogara, qui espère voir les classes politiques vogimskanes sortir des zones grises sujettes à la corruption et aux conflits d’intérêts. S’assurer l’applicabilité des peines, quelles qu'elles soient, est aussi un point laissé en suspens et sur lequel les autorités alguarenas souhaiteraient voir travailler les autorités vogimskanes.

    Des indicateurs tendent à préciser le chemin parcouru, notamment le montant global des sommes confisquées, que l’on espère croissant, voire exponentiel sur les semestres à venir.

    Selon Roberto Munguerera, spécialiste de la justice internationale, le gros déficit vogimskan est surtout sur le champ de la communication, car la volonté et les moyens étatiques dans la lutte contre la corruption sont là, il suffit simplement de l’annoncer à qui veut l’entendre bien sûr… La formation des fonctionnaires à la déontologie est une question centrale dans le développement des nouvelles administrations vogimskanes, post-révolution. L’accomplissement d’actions curatives, pour satisfaire aux critères d’adhésion à l’ONC était une chose, une bonne chose. Mais désormais, il appartient aux autorités vogimskanes de trouver un panel de mesures préventives implacables, pour amorcer un cercle vertueux à même de combattre le mal à sa racine.
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    La Nazakraine, grande gagnante de l'intégration vogimskane à l'ONC ?



    Il y a quelques semaines de cela, L'ONC a débloqué une aide exceptionnelle pour le développement économique de la région Nazakraine, ex-oblast prodnovien abritant une très forte communauté Vogimskane, qui avait été largement ignorée et désinvestie par l'ancien régime autoritaire communiste du Prodnov.
    La raison à ce maintien volontaire dans l'exclusion sociale par une forme de mise au ban des Nazakrainiens et Nazakrainiennes ? Des raisons bien entendu historiques pour la plupart, mais également sur fond de tensions et de haines raciales, les communistes ayant toujours considéré la population de cette région peu favorisée comme particulièrement antipatriotique, propice à se révolter, et peu pénétrée par les idéaux socialistes véhiculés par les commissaires politiques dépêchés en masse par le régime.

    Aussi les habitants de l'Oblast de Nazakraine ont souvent été victimes d'exactions, de déportations, et de persécutions plus ou moins institutionnalisées, ayant laissé de nombreuses traces, rancœurs et traumatismes tenaces dans les familles ayant eu le malheur de subir les délires psychotiques de l'ancien leader suprême prodnovien, Kuklin Viktor, considéré, et à forte raison depuis la découverte de ses crimes, comme le bourreau de la Nazakraine.
    Un historique difficile et un passé douloureux, ayant conduit les diplomates de l'ONC à sélectionner cette région comme étant prioritaire, et la plus grande bénéficiaires des programmes sociaux-économiques mis en place pour l'intégration des nouvelles nations au sein de l'organisation internationale.

    Aussi, les habitants avaient accueilli avec soulagement l'arrivée des troupes et administrations vogimskanes, avec une joie contenue et très modérée, et cela tenait davantage à des raisons culturelles qu'une véritable méfiance : les Nazakrainiens étant réputés pour ne pas manifester de manière ostensible leurs sentiments et d'afficher un flegme à toute épreuve.



    La région était désormais sous mandat de protection du gouvernement de Vologiyev, et la transition administrative s'était déroulée de manière fluide et très rapide, et cela peut s'expliquer aisément par la proximité géographique et culturelle du Vogimska voisin. Par ailleurs, de nombreuses familles Nazakrainiennes étaient partagées de part et d'autres de la frontière, possédant des membres, des cousins lointains, ou même des parents proches à cheval sur les deux régions. Aussi les fonctionnaires locaux dépêchés par Vologiyev avaient ainsi trouvé une population qui faisait preuve de bienveillance et d'une étonnante hospitalité, mais il faut le mentionner aussi d'une certaine forme de scepticisme et de prudence. Chat échaudé craint l'eau froide comme dit l'adage populaire, et qui ne pouvait pas mieux s'appliquer aux Nazakrainiens, qui font état d'une nature réservée, observaient ces changements avec vigilance et discrétion.



    renovation
    Les grands ensembles de logements collectifs typiques des pays communistes. La rénovation des anciens quartiers d'habitations, est l'un des enjeux principaux de l'aide au développement économique fournie par l'ONC au Vogimska. Des habitats moins énergivores, mieux isolés, et pouvant bénéficier des derniers équipements afin d'améliorer sensiblement le confort des habitants et de regagner le droit de vivre dans des logements décents et dignes.

    Quoiqu'il en soit, ce fond débloquée par l'ONC avait été massivement et majoritairement alimentée par les subventions d'aides économiques du Département d'Etat aux Affaires Etrangères des Provinces-Unies, par l'intermédiaire du programme fédéral Economic Funds For Eurysian Development (EFFED). Ce dernier initie des logiques de développement vertueuses dans le but de créer des dynamiques locales susceptibles d’entraîner tous les autres acteurs, notamment les entreprises, les associations culturelles, et les structures sociales. Cette aide au développement, qui s'appuyait en partie sur des fonds publics, mais également financée par des dons privés, avait démontré son efficacité notamment en République Libre du Prodnov où elle était un puissant facteur de changement pour les populations les plus vulnérables et isolées.

    Et les habitants de la Nazakraine voyaient déjà les fruits de cette politique qui avait permit de mettre en place des solutions adaptées afin de remédier aux insuffisances et obstacles spécifiques, notamment dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Une population en santé et bien éduquée faisait partie de ces solutions, prérequis à l'établissement d'un investissement économique efficace.

    lycee
    Le lycée Aleksander Bukhinine, le plus grand de la ville de Monorosk dont près de la moitié des bâtiments étaient devenus inutilisables car non entretenus fautes de moyens, a été rénové et garantit désormais l'accès à une éducation de qualité dont profite près de 1500 élèves et étudiants.

    Ce sont donc pas moins de 3 milliards de ₭ (Dråkks) qui avait été débloqués par le Lofoten afin de palier au manque de moyens d'actions associé à l'exclusion sociale, économique et politique historique, et qui s'était traduit par des institutions et processus totalement inefficaces, irresponsables et non transparents, et avaient entravé à leur tour la capacité des États à répondre aux inégalités structurelles persistantes. Associée à une lutte efficace contre la corruption, qui était factuellement en constante régression, les initiatives locales avaient essaimé et s'étaient multipliées d'abord dans les centres urbains Nazakrainiens tels que Monorosk par exemple.

    Sous la gouvernance Vogimskane et son indéniable apport de stabilité à ce coin d'Eurysie qui n'avait connu que la guerre et l'oppression, les subventions internationales furent à l'origine de la rénovation de lycée Aleksander Bukhinine, et la formation de nombreux professeurs, qui faisaient alors cruellement défaut à l'ancien établissement.

    centrehospitalierludmillafedorov
    Le Centre Hospitalier Ludmilla Fedorov, dans le quartier Sakhaginov, dans la banlieue est de la cpaitale régionale de la Nazakraine, la ville industrielle de Nazadzhan. Depuis plusieurs années, fautes de personnel qualifié et d'investissements, de nombreux services avaient fermés, dont l'indispensable maternité, qui avait contraint de nombreux résidents à fuir à l'étranger, au Vogimska ou au Novigrad par exemple.

    Le principal hôpital de la ville, le Centre Hospitalier Ludmilla Fedorov a également pu ré ouvrir sa maternité et son service de réanimation, autrefois totalement désaffectés, et accueillir de nouveau médecins et chirurgiens vogimskans, certains attirés contre la promesse d'exonérations fiscales, et il faut le dire, d’une très forte attractivité foncière et immobilière, l'écart entre le prix moyen des maisons observée en Nazakraine étant par exemple près de 10 fois inférieurs aux prix pratiqués dans la banlieue de la capitale vologiyevienne. Le matériel médical, des lits flambants neufs, des respirateurs électroniques et même un scanner d'imagerie médicale, avaient été fournis à titre gracieux par la Thylacine Corporation, autre mécène privé du Vogimskan.

    Des dispositifs d'aide et des financements bien entendu conditionnés à des efforts notable en matière de transparence de gouvernement, et à l'obligation d'allouer ces fonds aux projets auxquels ils ont été dédiés.
    Voilà pourquoi l'EFFED s'appuie également sur le tissu associatif et des ONG déjà présentes sur place, principalement novigradiennes, afin de soutenir mais également de s'assurer que l'argent est utilisé à bon escient et qu'il existe des mécanismes de régulation et de contrôle des dépenses.
    L'autre secteur qui bénéficie également grandement de ces aides aux développement est celui des transports, des infrastructures routières et de la logistique industrielle, l'un des rouage essentiel au maintien et à l'expansion du tissu industriel et commercial de la Nazakrainne.

    pontWenceslasplavidov
    L'un des symboles du renouveau de la Nazakraine, le Pont autoroutier de Wenceslas Plavidov, baptisé ainsi en l'honneur de l'une des figures héroïques de l'histoire tumultueuse de la Nazakraine. L'ouvrage dont les fondations en béton armé et les armatures en acier ont été renforcés par des filins en composite carbone voit chaque jour plusieurs milliers d'automobilistes le traverser. La United Oil aurait apporté près de 25% des financements ayant servi à sa construction.

    En cela, l'un des tous premiers projets financés par l'EFFED a été la construction du Pont autoroutier Wenceslas Plavidov qui relie ainsi la Nazakraine à l'Oblast Prodnovien de Gyrty, véritable artère indispensable au ravitaillement et à l'approvisionnement en matériaux et bien manufacturés en provenance de la RLP mais également des autres pays de l'ONC, Novigradiens et Lofotènes principalement. C'est d'ailleurs par ce pont que transitent également de nombreux travailleurs transfrontaliers, dont la mobilité et la flexibilité est indispensable au dynamisme économique de la région.
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    « Le palais invite la population karpokienne à ne pas se rendre au Vogimska sans un motif légitime impérieux. Par ailleurs le Ministère propose également à ses ressortissants qui vivent dans la république du Vogimska, un accueil temporaire dans la province de Kariekowka. Il déclare qu’il leur sera possible de revenir par ailleurs lorsque la situation locale sera redevenue plus sereine (... )»

    Extrait du communiqué à destination des populations d'origines karpokiennes vivant sur le sol Vogimskan.



    « horrible, atroce… ! »

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    "Horrible, atroce", ce sont souvent ces mots qui sortent de la bouche de la population pour décrire les évènements récents.
    Bien évidemment, la diaspora karpokienne, qu’elle soit de Mostigrad, de Yekategarsk ou encore de la capitale Vologyyev, ne réagit pas différemment à cette tragédie.

    Annya, qui vit ici depuis plus d’une année se dit troublée par tout cela.

    Comment ne pas l’être en effet...

    Igor est récemment marié à une Vogimskane. Il vit à Mostigrad. Il est issu d’un milieu modeste et a réussi ici à s’intégrer en devenant un cadre dans une entreprise de la ville.

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    Que penser de cet acte terroriste ?

    Igor répond à cette question de façon plus catégorique : « ce n’est qu’un début, j’ai peur pour ma famille et notre sécurité ».
    Son épouse le reprend en l’interrogeant :
    « C’est politique Igor, en quoi serions-nous une cible, nous sommes éloignés de ces problèmes » dit-elle.

    « Lorsqu’on voit la réaction immédiate, lorsque je croise désormais les regards des habitants, des voisins si courtois hier…je me dis que cela va plus loin que ce simple évènement. On ne me voit plus comme le gentil et sympathique Igor qui a fait l’effort hier d’apprendre le vieux vogimskan, non, on ne me voit plus comme cela. Désormais, je suis un étranger, une potentielle menace, pourquoi ? Je n’ai pas changé depuis ce qui s’est passé. Je ne suis en rien responsable de ce qui s’est passé. J’ai l’impression que je dois presque m’excuser d’être là. Et encore, je ne suis pas Pharois, ni originaire d’un pays en tension avec la politique du pays. Imaginez ce que ça serait ! » lui répond son époux...

    Pour Anatolya, qui vit lui depuis plus longtemps sur le sol Vogimskan, il pondère :
    « les gens ont peur Igor, mettons-nous à leur place ».
    « mais NOUS sommes les « gens » Anatolya ! Nous aussi on a peur ! en quoi serions-nous une menace dans ce tourbillon de violence ? Les voisins regardent Igor avec méfiance, a-t-il l’air d’un terroriste ? » répond aussitôt Annya.

    Le terrorisme a pour finalité d’engendrer la peur parmi la population. De ce point de vue, cet objectif est atteint.

    « Moi ce qui m’inquiète c’est que l’histoire nous apprend qu’on peut se servir d’un acte terroriste comme d’un prétexte à un futur conflit. Voir la réaction du gouvernement, ça me fait peur. Demain peut-être nous serons aussi concernés par ces mesures. Qui sait ? Voir également la réaction du Pharois Syndikaali, je vous le dis j’ai peur. J’ai peur pour moi, j’ai peur pour mes proches et je me pose des questions. »

    « Depuis son changement de polarité politique et son appartenance à l’ONC, le Vogimska est devenu le théâtre d’enjeux qui le dépassent parfois moi je dis. Je ne veux pas devenir l’endroit sur la planète où certains pays prennent plaisir à montrer leurs muscles ou à jouer à qui a la plus grosse…» s'emporte Annya.

    C’est un fait, les évènements derniers ont traumatisé toute la population présente sur le sol Vogimskan mais la réaction toute aussi ferme ou disproportionnée selon certains, n’amène pas d’apaisement au sein de la population d’origine karpokienne, population pourtant si paisible.
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