25/02/2015
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Activités étrangères au Pontarbello

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Activités étrangères au Pontarbello

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants au Pontarbello. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur du Pontarbello, sinon quoi ils pourraient être invalidés.

Personnages immunisés contre les tentatives d'assassinat :
(Rappel des règles)
  • Général Leopoldo Sapateiro
  • Colonel Jonatán Yepes
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Extraits des notes du tlacuilo-chroniqueur-adjoint Secundus de Nagashima.

Je suis heureux d'avoir pu passer à Chan-chan avant cette opex. J'ai une confiance totale dans le board des directeurs et en tant que personnel scribe je suis plus journaliste que militaire, ce qui devrait me prémunir de tout problème à moins que les mercenaires d'en-face ne désirent vraiment sauter à pieds joints dans le monde du terrorisme, si financé par l’État soit-il, mais tout de même : cette campagne ne m'inspire rien de bon.

Je crois que c'est la première opération de cette envergure depuis le début du cycle.

Non inutile d'utiliser ce genre de tournure alambiquée. Je sais que c'est la première opération de cette envergure depuis le début du cycle. Je sais aussi qu'elle se fait non-seulement dans une région contingente au territoire de l'Union, mais contre un groupe armé et financé par une autre puissance en mesure de riposter d'une manière ou d'une autre.

Je crois savoir pourquoi ils font ça. Et cette fois ce n'est pas une tournure de phrase alambiquée. Dans les faits chaque soldat doit pouvoir donner un sens à sa mission. Nous ne sommes pas ces bouchers qu'on envoie à l'aveugle égorger les ennemis de quelques tyrans. Des citoyens-soldats, c'était le terme d'usage à l'époque du premier cycle. Je sais qu'il s'agit d'éviter la prise de contrôle violente, par une faction armée et financée par l'étranger, d'un territoire qui aurait pu obtenir son indépendance par des moyens pacifiques comme l'ont prouvé d'autres exemples. Je sais que nous sommes là pour éviter que le territoire de nos alliés ne soit spolié par une manœuvre de truand, orchestrée par quelques sales criminels en col blanc ; Je sais que nous sommes là, enfin, pour sauver quelques-uns des autres, coincés dans cette province, probablement recherchés par les envahisseurs même en vertu de leur statut. Des formateurs militaires. Je doute que les "indépendantistes" aient le bon-sens de les extrader en bonne santé. De toute façon ces gens connaissent leur mission, il s'agit probablement de quelque-chose que je ne devrais pas m'essayer à imaginer. Il est évident que s'ils doivent rester cacher, ils le feront.

Et nous nous avançons. En colonne. Vers une ville occupée par quoi. Quelques centaines d'hommes ? Et pour combien de temps ? Chaque heure qui passe la masse obscène de nos ennemis pourrait grossir. C'est l'érection du mal.

Envie de vomir. Un peu peur. Le moral est bon parmi les troupes. J'ai insisté pour pouvoir monter dans les véhicules blindés pour mon compte-rendu, mais le colonel m'a répondu qu'il ne voulait pas d'un tlacuilo mort sur les bras. C'est du Everet tout craché. Il a dû demander à ce qu'on me tienne éloigné du front. Et le colonel obtempère. Le chroniqueur-maître a des liens partout. Je n'ai pas encore rencontré un homme important de l'Union qui ne lui en devait pas une. Je ne sais pas comment on peut caser autant de rencontres significatives, autant de faveurs, en seulement cinquante ans d'existence. Surtout qu'avec son format et sa jambe folle je doute qu'il ait eut une vie très aventureuse, au moins pour ces dernières années.

Alors bon. Je suis coincé avec l'équipe médical. Je ne vais pas m'en plaindre. Tout ce que j'espère c'est que les lits de camp ne se rempliront pas trop vite. Une guerre n'est jamais simple, un plan ne survit jamais à son application, les hôpitaux militaires ne restent jamais vide.

On peut encore espérer. Tant que la bataille ne commence pas, j'ai ce privilège.
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Pontarbello, pharois discret ou en embuscade ?

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Contrairement à ce que pouvait prétendre l’Alliance Septrentionale, parti historiquement romantique du Pharois Syndikaali, l’essence de la geste pirate tenait largement moins à son héroïsme qu’à son opportunisme. Un opportunisme qui frisait bien souvent avec la lâcheté, il fallait bien l’avouer. Ce fossé bien connu entre une représentation romancée de la piraterie et la réalité du métier imposant de savoir se mettre en retrait quand la situation ne tournait pas à son avantage expliquait sans doute que l’Alliance Septentrionale, malgré des scores honorables chez les citadins, continuait d’être boudée par la plupart des marins. Le Syndikaali n’était pas là pour sauver le monde, à peine parvenait-il d’ailleurs à se sauver lui-même de ses multiples contradictions, alors le sort d’une petite colonie à l’autre bout du monde…

N’empêche qu’ils y étaient, les Pharois, à Pontarbello. Discrets, pas chiants, mais là, avec leurs tentes militaires, leur petit camp aménagé pour accueillir la vingtaine de soldats dépêchés sur place des mois auparavant, lorsque l’Empire Listonien tenait encore debout. Rien de bien intimidant, pas vraiment de matériel militaire et si ce n’était l’équipement que portait chaque soldat individuellement, plusieurs radios et de quoi profiter d’un minimum de confort, le « protectorat » pharois de Pontarbello se résumait pas mal à peau de chagrin. Le symbole, toutefois, n’était pas à négliger et sur le bâtiment en contreplaqué qui abritait les bureaux des télécommunications, c’était bien le Silmä, emblématique pavillon blanc orange et noir du Syndikaali qui flottait.

Bien sûr, les soldats sur place n’ignoraient rien des troubles qui agitaient la colonie listonienne. Si les manœuvres politiciennes et militaires menées en sous-main par le voisin alguareno n’étaient évidemment pas connues du grand public, une paire de jumelle et quelques radios pour capter les communications locales non-cryptées avaient été suffisantes pour suivre sans se mouiller la résistance puis la chute des représentants de l’Empire Listonien.

Maintenant, c’était plutôt calme.

Le Capitaine Jaska, officier de marine, avait tous les jours religieusement demandé à l’état-major du Syndikaali ses instructions et tous les jours la réponse avait été la même : patience, ne vous impliquez pas. Fallait-il y voir une pudeur post-coloniale, une appétence naturelle pour les révolutionnaires de tous poils ? Certainement que non. Mais éloigné d’à peine quelques dizaines de kilomètres du territoire marin de l’Alguarena, Pontarbello pouvait du jour au lendemain se transformer en poudrière.

« L’Alguarena a eu l’amabilité de nous laisser mener nos petites affaires en Aleucie et en Afarée, je pense que nous devrions avoir la sagesse de ne pas nous en aller la titiller sous son nez, là où notre capacité d’intervention est inexistante. Au même titre que nous réagirions plutôt mal s’il prenait l’idée à madame Abrogara de venir nous foutre une base militaire dans le Détroit, si vous voyez ce que je veux dire. » avait placidement répondu le Capitaine Mainio en conseil des ministres, lorsque le Citoyen Sakari avait souligné qu’en prenant contrôle de Pontarbello, le Syndikaali et le Grand Kah pourrait se positionner en tenaille vis-à-vis de l’Alguarena, pour la dissuader définitivement de toute ingérence en Eurysie.

« On ne fait pas la guerre à la première armée du monde pour le marché de la crevette. » avait également ajouté le Capitaine Tellervo, ministre de la mer, de la pêche et des côtes.

Sur ce dossier, les communistes se trouvèrent mis en minorité. Le Parti Pirate et le Parti du Progrès faisant savoir qu’ils s’opposeraient au vote de tout projet ouvertement offensif dans la région. Échaudés par le petit coup de pression auquel avait dû faire face l’armada noire au large des côtes yuhanac, les ministres du Parti Pirate ne semblaient pas pressés de renouveler l’expérience, le Parti du Progrès lui persistait à voir chez l’Alguarena un partenaire économique et idéologique et dans le marché alguareno des débouchés juteux pour les entreprises pharoises.

Pas d’intervention, donc. On ne faisait rien, on tenait juste la position. « Et s’ils attaquent notre camp ? » avait demandé Jaska lorsque les troubles s’intensifiaient. « Personne n’attaque un camp militaire gratuitement, s’ils se pointent à vos portes, invitez les à prendre un café et mettez nous en communication, je leur parlerai. » avait répondu Mainio.

Une stratégie qui frisait la naïveté mais à l’heure actuelle c’était là la ligne du Syndikaali. Cela n’avait pas empêché Sakari et la faction communiste de prendre contact de leur côté avec les représentants kah-tanais afin d’avoir leur avis.

Côté libéral, toutefois, on organisait le prochain coup et alors que Pontarbello paraissait entrevoir une sortie de crise par les armes et la violence, le Capitaine Jaska se préparait à recevoir sur le sol pharois paltoterrien une visite diplomatique tout à fait décisive.
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Les bourses avaient mis le temps avant de réagir, insensibilisées à quelques perturbations mineures dans une province isolée des vestiges de l'Empire Listonien agonisant et moribond, mais elles intégraient désormais le risque considérable que l’extension et le développement soudain et innattendu du conflit du Pontarbello faisait peser sur la stabilité mondiale. Les cours mondiaux et les prix des matières premières commencèrent à dégringoler sérieusement, et avec elles les actions des grandes capitalisations boursières, notamment les pétrolières, très sensibles aux fluctuations du cours de l’or noir sur le marché, ainsi qu’aux soubresauts geostratégique. Ainsi la United Oil, la major de l’énergie des Provinces-Unies avait déjà perdu plus de 19% de sa valeur depuis le début du conflit qui opposait la Fédération de l’Alguarena et l’ANPL aux forces du Grand Kah et à ses alliés les pirates izcales du Pavillon de l’Albastre.

Si les conséquences n’avaient pas été immédiates de par l’élasticité du commerce mondial, celles-ci commençaient à se faire sentir et faisaient de nouveau résurgir le spectre de l’inflation, qui pourrait gripper une croissance économique de plus en plus atone. Cela n’avait bien entendu pas échappé au discernement du FSD (Foreign Security Division) et de sa cellule « Gestion des Risques Économiques et Sociaux » et de son iconique directeur, le Chief Officer Markus Finnigan, qui sollicita en toute discrétion une entrevue avec le nouvel occupant du Palais de la Chancellerie quelques semaines seulement après sa prise de fonction.

1er ETAGE DU PALAIS DE LA CHANCELLERIE, BUREAU DU CHANCELIER FEDERAL :

Atreus Fjörgyn lisait les nouvelles du matin comme à son habitude depuis son investiture, afin de prendre « le pouls de la Nation » comme il se plaisait à le dire lorsqu’on lui annonça l’entrée du chef des renseignements lofotèns


chancelierfederal
Atreus Fjörgyn, Chancelier Fédéral des Provinces -Unies, dans son bureau du Palais de la Chancellerie


« Ah, M. Finnigan, entrez je vous prie, on m'avait prévenu de votre visite. »


« Monsieur le Chancelier bien le bonjour »

« Alors dites moi cher ami, que puis je faire pour le FSD ? Vous vouliez vous entretenir
avec moi sur un sujet particulier, laissez moi deviner, cela n’a rien à voir avec les finances publiques… »


« Non en effet, monsieur, je viens vous parler du Pontarbello, avez-vous parcouru le mémo interne de service ? »


« Pas encore je dois vous l'avouer, mais j’imagine que c’est pour cette raison précise que vous êtes ici, n’est-ce pas ? »


« Tout à fait, comme vous le savez probablement, le Pontarbello est un carrefour stratégique, un nœud dans les axes commerciaux nord-sud, par lesquels transitent une grande partie de nos super tankers qui ravitaillent en pétrole et diverses marchandises nos partenaires commerciaux du Sud. Et c’est précisément cet endroit qui est actuellement en proie à de très fortes tensions , enfin, c'est un euphémisme, à l'heure de l'intensification et l'extension du conflit à l'Alguerana, au Grand Kah, et..."

"Je vois où vous voulez en venir Markus, et la réponse est non. J'ai été élu sur un programme opposé à l'interventionnisme. Le gouvernement précédent est intervenu à Kotios, en Damanie, et on sait où cela nous as mené ! Non, je n'enmènerais pas une nouvelle fois les Provinces-Unies sur le terrain hasardeux de zones de conflits à l'issue incertaine. Ce qui se passe au Pontarbello n'est ni de notre ressort, ni de notre intérêt. Avez vous lu le Lofoten News de ce matin ? Près de 60% des Lofotens pensent qu'il nous faut revenir à la doctrine Lofoten First, et se replier sur nous mêmes."

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Le Chancelier Fédéral Atreus Fjörgyn et le Chief Officer Markus Finnigan en pleine discussion.


"Monsieur, malgré tout le respect que je vous dois, vous sous-estimez l'importance géostratégique du Pontarbello. Que vous le vouliez ou non, ce conflit nous expose et menace directement nos intérêts vitaux ainsi que notre sécurité nationale. Les puissances du Liberaltern qui n'ont de libertaires que le nom dissimulent des intentions bassement matérielles et impérialistes : celles de s'étendre bien au delà de leur zone d'influence.
Le Kah et le Pharois sont des empires aux dérives sectaires, qui cherchent à avoir toujours plus d'adeptes bien obéissants, et comme tous les pays qui glissent subrepticement vers l'autoritarisme, ils tentent de s'étendre et de faire tomber leurs voisins sous leur influence.
Que se passera t il lorsqu'un gouvernement pontarbellois fantôche inféodé au bloc Liberaltern décidera que nos routes commerciales ne sont plus les bienvenues à proximités de leur côte ? Les conséquences pour l'économie mondiale ne doivent pas être sous estimées, vous savez que je me suis rarement trompé..."


"Rarement ne veut pas dire jamais, mais je vous suis sur les conséquences, malgré tout je me refuse à toute intervention directe de la Milice Fédérale"


"Peut être monsieur pourrions nous adopter une approche comment dire plus...indirecte ?"

"Que suggérez-vous Markus, allez droit au but ?"

"Le Bataillon Fenrir Monsieur"

"Des mercenaires ?"

"Des professionnels monsieur, une société de sécurité privée tout ce qu'il y a de plus honorable, sans eux, la crise de Jadis n'aurait jamais eu de fin heureuse et le blocus n'aurait pas été un succès. La militarisation de la frontière segreno-listonnienne a été réalisée en des temps records et ..."

"Je vois. Et combien cela nous coûterait ? "

"Pas un sous monsieur, cela sera comptabilisé dans le budget de fonctionnement du FSD. Pertes et profits. "

"Est-ce légal ? Je ne sais pas quelle était la pratique de mes prédécesseurs, mais il est hors de question de sortir du cadre juridique. La commission d'enquête parlementaire devra se pencher sur..."


"Monsieur le Chancelier Fédéral, le recours à des contrats privés dans le milieu de la défense et du renseignement est chose totalement courante aujourd'hui et bien entendu, c'est parfaitement légal. Je vous promets que le budget du FSD sera soumis comme toujours à l'audit et à l'enquête de la Commission parlementaire à la Défense comme prévu par les textes et qu'il n'y aura aucune irrégularité. Je suis attaché à l'état de droit et au strict respect des procédures établis par notre démocratie. J'en exploite tout simplement toutes les possibilités"



"Très bien, le FSD a mon feu vert. Mais je veux un contrôle étroit de toutes les dépenses, et un rapport de situation quotidien. Je veux également m'entretenir avec l'ambassadeur de la Fédération de l'Alguerana au sujet du Pontarbello, s'il y a moyen que ce conflit cesse par l'intermédiaire de la diplomatie, à tout moment et sur mon ordre, vous retirez le Bataillon Fenrir de toute opération qui n'aura pas été avalisée par la Chancellerie. Ce sont mes conditions et cela ne sera pas négociable, cela vous convient t il ? "


"Cela me convient parfaitement M. Le Chancelier Fédéral. J'ai déjà tout arrangé avec la Fédération. L'Alguarena et les Provinces-Unies nourrissent les mêmes espoirs et n'ont d'autres ambitions que de limiter l'appétit dévorant du bloc impérialiste. Seuls les intérêts des Provinces-Unies m'importent, je n'ai aucun dessein politique"

"Nous avons tous des desseins politiques M. Finnigan, vous, moi, les Lofotens, les Alguarenos, les Pharois et les Kah-tanais....oh et une dernière chose monsieur le Chief Officer... FSD ou pas, je veux tout savoir et qu'aucune information ne me soit dissimulée. Les nouvelles, même les plus désagréables et les plus pessimistes, doivent m'être communiquées ! Si j'apprends que mes propres services de renseignements m'ont caché des informations primordiales à escient, le FSD sera "réorganisé" vous m'avez saisi ? "

"Alors je me ferais un plaisir de vous les apporter sur un plateau."


"Bien, alors j'ai hâte d'avoir notre prochaine entrevue. Au revoir M. Finnigan".




BUREAU FEDERAL DU FSD, Ingebørg

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Headquarters du FSD, à Jottunheim, dans la banlieue d' Ingebørg

Markus Finnigan gravit quatre à quatre les escaliers de l'entrée principale du quartier général du FSD, saluant brièvement ses collègues en opinant du chef. Son assistante personnelle, Tanja, l’accueillit dans le hall principal, tout en l'accompagnant à un rythme soutenu en direction de son bureau.


"Monsieur, les rapports d'activité de l'ANPL du jour, ainsi que les clichés des dernières positions connues des pirates izcales. Nous avons également un agent du consultat novigradien qui..."

"Plus tard Tanja, désolé, mais les priorités ont changé. Passez moi Harald Ragnarssøn s'il vous plaît, et sur la ligne cryptée bien entendu...ah et également annulez tous mes rendez vous de la matinée, je vous remercie.. "

Bien monsieur,je m'en occupe sans problème, je vous dépose les rapports à l'endroit habituel monsieur"

Le Chief Officer ferma son bureau à double tour, et actionna un discret dispositif de brouillage de dissimulation des télécommunications astucieusement caché sous la tablette de son secrétaire.

"Harald, ici Finnigan, vous allez bien...oui, oui, Martha et les enfants vont bien. Au sujet de notre petite affaire, oui, c'est bon, j'ai le feu vert de la Chancellerie. Oui, vous connaissez le protocole habituel ? Nous en avons parlé au debriefing.
Pas d'uniformes, pas de blason, pas de drapeau, les Pontarbellois ne doivent pas pouvoir vous identifier...oui votre contact alguarenos M. Ricardo Mendes, l'agent de liaison spécial du Jaguar il vous attend...très bien ..merci..on se tient au courant sur le canal habituel. Vous recevrez le contrat sous format dématérialisé, sur une boîte éphémère. Le virement sera effectué sur compte bancaire dans une banque carnavalaise, intraçable bien sur"

Le Chief Officier raccrocha d'un coup sec sa ligne sécurisée puis appuya frénétiquement sur son interphone.


"Tanja, je veux tout le monde en salle de briefing, l'opération Nibellung a commencé"
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Début de l'Opération Nibellung
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Plusieurs coups de fils et un nombre incalculable de messages télécryptés avaient été échangés entre le siège du FSD à Jottunheim près d'Ingebørg et celui du Bataillon Fenrir, sur l'île-province de Sørreisa dans l'Archipel du Ponant.
Le fondateur de la société de sécurité privée Harald Ragnarssøn n'allait pas rater l'opportunité de saisir un important contrat avec l'agence de renseignement du Département d'Etat Fédéral de la Défense.
Le calcul était relativement simple : outre le fait d'apporter une contribution sonnante et trébuchante au capital de la société qui se porte déjà relativement bien, c'était aussi une occasion en or de se faire les armes sur un véritable terrain d'opération de guerre, ce qui allait immanquablement être une formidable campagne publicitaire financée par le gouvernement fédéral, dans le but de séduire d'autres potentiels employeurs.
Dans les couloirs de la société, on parlait déjà d'un contrat en or massif avec les Novigradiens.



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Les hommes et femmes du bataillon Fenrir, cagoulés et en uniforme neutre non réglementaire.

Mais pour le moment, l'heure était aux préparatifs. On s'affairait sur le tarmac de l'aéroport militaire de Fort Getttysheim, généreusement prêté pour l'occasion à l'organisation paramilitaire qui pouvait ainsi bénéficier de la logistique de l'UP Air Force. L'idée était loin de plaire au Conseiller Fédéral de la Défense le Général d'Infanterie Magdalena Armstrong, qui plaidait au contraire pour une intervention officielle des troupes fédérales.
Après tout le Grand Kah et ses alliés pirates et criminels en tout genre avaient déclaré la guerre à la Fédération, cette histoire d"indépendance au Pontarbello n'était qu'un prétexte tout juste trouvé pour servir des ambitions bassement expansionnistes . Mais les socio-démocrates refusait systématiquement tout interventionnisme. Un combat politique perdu d'avance. Pour l'heure, seule la croissance économique et les chiffres du chômage intéressaient la population, tandis que l'actualité internationale faisait beaucoup moins recette.



De nombreux câbles diplomatiques avaient également transité entre les consulats des Provinces-Unies et de la Fédération, de nombreux agents de renseignements et de liaison avaient été mis en exergue, certains dépêchés sur place à toute hâte, et bien entendu on avait multiplié les contacts avec l'ANPL.

Le moral de ce dernier pas ailleurs ne cessa de progresser quand il apprit qu'un nouvel acteur se joignait à leurs côtés, certes, il s'agissait d'une société paramilitaire privée, et pas de l'appui espéré d'une nation aussi puissante que les Provinces-Unies, mais cela mettait du baume au cœur, et allait également peut être pouvoir permettre d'opérer sur le terrain une rotation du matériel et des troupes, d'augmenter et rallonger considérablement les lignes de ravitaillement, ce qui est un avantage tactique considérable dans une guerre d'indépendance larvée, où ce ne sont pas tant les pertes qui influent négativement sur le moral, c'est avant toute chose l'usure du temps et l'absence de perspective d'une victoire à l'horizon qui minent les esprits combattifs des belligérants.



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Chargement du matériel et équipements dans les avions de transport tactique de classe "White Eagle"

Le Bataillon Fenrir était prêt à partir, il avait engagé pas moins d'un tiers de ses effectifs, les avions de transports tactiques étaient pleins à craquer, et le convoi aérien décolla pour le Pontarbello dans une guerre d'indépendance qui suscitait l'indifférence générale. La première chaîne de télévision privée des Provinces-Unies, Federal Network se contenta d'un laconique télétexte :

federal network a écrit : "La société Bataillon Fenrir s'implique au Pontarbello après avoir conclu un contrat privé avec l'ANPL"
Le FSD et le nom même d'opération Nibellung ne furent jamais mentionnés.

Piste de l'Aéroport Militaire de Fort Getttysheim


"Ici Wolf One, sur piste Echo Charlie 1, demande autorisation decollage à Tour de Contrôle Bravo Zoulou 4.2.3"



"Ici Tour de Contrôle Bravo Zoulou 4.2.3, vous avez l'autorisation sur piste Echo Charlie 1. En attente confirmation....bonne chance Wolf One".


"Confirmé sur piste Echo-Charlie 1. Décollage imminent. Bienvenue sur le vol Wolf One de la Fenrir Airways, première classe, en partance pour le Pontarbello. Mes amis, j'espère que vous n'avez pas oublié la crème solaire, dites au revoir à vos fjords et à vos montagnes enneigées, dans quelques heures cela sera napalm et cocotiers "


aviontactiquedecollage

Détails du plan de vol et du fret :

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées


Quelques heures plus tard, sans encombres, le convoi aérien arriva au Pontarbello, dans le secteur 3 Tarrades , sous contrôle exclusif de l'ANPL la maîtrise du ciel étant assuré par la fédération et des pays alliés ou non hostiles aux Provinces-Unies.
Les quantités de matériel et d'équipements déployés étaient considérables, et avec les crédits privés et ceux fournis par le FSD, on peut dire que l'organisation paramilitaire ne rechignait pas à la dépense de ses généreux créanciers.
Les blindés qui semblaient sortir en file ininterrompue des ventres des avions de transports tactique ravirent et propagèrent parmi les soldats de l'ANPL, épuisés, usés marqués par les affres de la guerre, un vent d'optimisme et d'espérance.


anpl
Les mines réjouies de combattants de l'ANPL à l'arrivée du Bataillon Fenrir

Message encrypté reçu au siège du FSD :

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées


wolfone

"Bonjour, je suis Wolf One, vous devez être Ricardo Mendes ? Voici mon accréditation, je dirigerais l'opération Nibellung du Bataillon Fenrir, en coordination étroite avec l'ANPL et les forces fédérales de l'Alguarena. Oui désolé, nous avons beaucoup de matériel, alors les caissons marrons c'est le ravitaillement, les caisses rouges, le matériel médical, les tentes, les lits de camps, ce genre de chose, et les caisses noires,...hey, faites attention avec celles là en les déchargeant...donc je disais les caisses noires ce sont les armes, les munitions et tout ce qui fait "BOOM". A manipuler avec le plus grand soin, donc. D'autres convois suivront, il y a aura Wolf Two et probablement Wolf Three.

Nous avons également beaucoup de matériel de reconnaissance, rien de comparable avec l'arsenal de la fédération, mais les opérations tactiques furtives et rapides sont notre spécialité. Moins c'est voyant et plus ça passe. Nous avons également dans nos rangs quelques Kah-tanais et Pharois, des exilés ou des opposants de la première heure. je sais que vous ne les aimez pas beaucoup, mais ce sont des as dans leur domaine, ils sont capables de tromper l'ennemi et de traduire en temps réel toutes les communications que nous pouvons intercepter, et saisir également les subtilités de leurs langages. Ils connaissent par ailleurs leurs tactiques de guerilla, les atouts comme les faiblesses de leur stratégie. Oh et nous apportons aussi beaucoup de ravitaillement, je pense que la population sera ravie de pouvoir trouver de quoi se sustenter en ces temps très difficiles. Nous pouvons également établir un hôpital de campagne, nous avons beaucoup d'infirmiers de guerre et quelques chirurgiens, on sous-estime bien souvent l'importance de la logistique et de l'arrière. "


campdebase
Camp de base du Bataillon Fenrir - ANPL, Secteur 3 Tarrades
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Pontarbello, toutes les armes ne tirent pas des balles

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Le capitaine Jaska, en charge de la protection de l'enclave pharoise du Pontarbello

Epargnée par les combats, l’enclave pharoise du Pontarbello a stratégiquement choisi de ne pas se militariser et n’y résident qu’une poignée de militaires ayant pour stricte consigne de ne pas intervenir dans le conflit. « Laissez vous tirer dessus si nécessaire. » voilà l’instruction tout à fait officielle que l’état-major pharois avait fait parvenir au capitaine Jaska, l’officier en charge de la sécurisation du minuscule bout de territoire appartenant au Syndikaali. Une consigne à laquelle il avait aimablement répondu en invitant ses supérieurs à « allez se faire foutre ». N’empêche que le message était passé : on n’entrait pas en conflit avec les Îles Fédérées – surtout à l’autre bout du monde.

Si l’état-major pharois avait formellement exclu de prendre l’initiative de toute intervention militaire dans la région, les différentes forces du Syndikaali n’en restaient pas moins passives. Dans les obscures sous-sols et greniers dissimulés, la C.A.R.P.E., les services secrets extérieurs, s’affairaient pour se préparer à faire face à toute éventualité. « Pour éviter qu’on ne vous attaque, il suffit de miner le terrain. » avait un jour déclaré le Capitaine Eeli, à la suite de la défaite pharoise face à l’Empire Listonien. Une stratégie à prendre au sens propre et figuré, le Syndikaali avait accéléré sa production de mines marines mais également appris à saboter l’effort de guerre en minant à l’avance l’opinion publique de ses adversaires.

C’était l’un des nerfs cruciaux en cette époque où les conflits prenaient rarement des allures de guerre ouverte et au Pharois, on comptait faire indirectement pression sur les dirigeants alguarenos pour tuer dans l’œuf tout geste… imprudent.

Agissant sur plusieurs fronts psychologiques à la fois, c’était dans cet esprit que la C.A.R.P.E. avait secrètement travaillé à réunir autour d’une seule et même table les trois dirigeants des ex-colonies listoniennes de Port-Hafen, Port-Listonia et du Shibh Jazirat Alriyh. Trois dirigeants que par des manœuvres et opérations divers, les services secrets savaient tenir sous leur coupe, ou du moins posséder sur eux assez d’influences et de moyens de pression pour orienter leur position à l’internationale.

José Esteban, de la République Hafenoise, avait des cadavres dans les placards et quelques sales affaires de corruption impliquant l’argent du Syndikaali auraient largement suffi à le faire tomber si nécessaire. Port-Hafen ne survivait que grâce aux subsides pharoises et le soutien du Syndikaali seul avait permis à la province de ne pas sombrer dans le chaos. Aujourd’hui les choses s’arrangeaient pour Port-Hafen, mais la dette était loin d’être payée.
A Porto Mundo, les choses étaient encore plus claires : la province relevait légalement de l’autorité du Syndikaali et Edmundo Estrella, son maire, s’était vu offrir de larges et confortables mesures d’autonomie pour gérer sa ville comme il le souhaitait, le prix étant pour cela une indéfectible loyauté. Porto Mundo n’avait pas d’autres alliés que les Pharois et ces-derniers conditionnaient leur amitié à un certain agendas.
Plus complexe était la situation au Shibh Jazirat Alriyh dont le gouverneur impériale, Paolo o Prefeito, se révélait un homme prudent et stratège dans le choix de ses amitiés. Son seul point faible, plus que le poids économique que faisait peser le Syndikaali sur sa ville, était sa liaison avec la Capitaine Suoma, émissaire pharoise pilotée par la C.A.R.P.E. pour se mettre o Prefeito dans la poche. Cela avait fonctionné… un peu. Suffisamment en tout cas pour le faire consentir à rejoindre la table des négociations.

A eux trois, et si l’on excluait la colonie de Jadida, ces messieurs étaient le visage de l’avenir des colonies listoniennes. Un avenir teinté d’espérance puisque leurs émancipations respectives s’étaient déroulées dans un calme relatif et pouvaient se prévaloir d’une certaine légitimité démocratique.
Miroir inversé, le Pontarbello renvoyait l’image du pire : coup d’Etat et ingérences militaires multiples, territoire laissé aux mains des mercenaires sans foi ni loi, pour le monde et particulièrement les dernières colonies listoniennes tentées par l’indépendance, deux chemins semblaient se dessiner pour l’avenir : stabilité ou chaos.

C’était sur cette opposition que tablaient les stratèges pharois : pointer du doigt l’illégitimité des évènements au Pontarbello au motif qu’ailleurs les choses s’étaient mieux déroulées. On ne se faisait guères d’illusions sur le fait que la province serait indépendance – et d’ailleurs il n’y avait aucune raison de ne pas le souhaiter – mais en brouillant la ligne entre le bien et le mal, en minant un récit manichéen qui ferait de l’ANPL des libérateurs, on mettait par avance en difficulté les justifications va-t-en guerre que tenteraient assurément de servir à leurs citoyens les nations qui voudraient intervenir contre le Grand Kah, ou le sanctionner.
L’objectif était de se rattraper aux branches, assurément. Si l’Alguarena estimait trop couteuse pour son opinion publique la poursuite du conflit face à l'allié kah-tanais, on pouvait mettre fin à la guerre avant même qu’elle n’ait débuté. En ce qui concernait le Pontarbello, les tentatives de diplomaties avec l’Alguarena étant restées lettre morte, on envisageait désormais de voir comment garder l’enclave sur ce territoire. Dans ce but, avoir fragilisé la légitimité de l’ANPL pourrait assurément peser dans la balance si cette dernière tentait de réclamer son petit bout de terrain.


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Le 30 mai 2007, au matin, débarquaient sur le ponton de l’enclave pharoise deux hommes et une femme, accompagnés d’un petit équipage composé d’Hafenois, de Mundistes et de listoniens du Shibh Jazirat Alriyh.

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Arthuro Leon appartenait à l’équipe municipale de José Esteban et ce dernier lui faisait confiance pour porter la voix de la République auprès de leurs frères listoniens pontarbellois.


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Fabricio di Flor venait de Porto Mundo. De mère albienne, comme souvent la population métissée du Détroit, il y résidait depuis son plus jeune âge et avait intégré l’entourage d’Edmundo Estrella quand celui-ci avait été nommé Gouverneur par l’Empire. Accompagnant ce-dernier dans ses premiers pas à Porto Mundo, il s’était toujours montré loyal envers le listonien et c’est tout naturellement qu’Estrella l’avait choisi pour le représenter au Pontarbello.


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Evangelista Isaias, enfin, était l’envoyée d’o Prefeito. Femme du monde et de la haute société du Shibh Jazirat Alriyh, elle avait fait fortune en commerçant avec l’Althalj voisine et avait été désignée en raison de ses talents de négociation.

Tous trois s’étaient retrouvés à Port-Hafen, sur le continent aleucien, avant d’en longer la côte en bateau jusqu’à rejoindre finalement le Pontarbello. Le voyage s’était déroulé sans encombre pour la très bonne et simples raison qu’à bien des égards ils ne transportaient rien sinon qu’eux-mêmes – ce qui était déjà beaucoup – et qu’on ne pouvait pas leur reprocher le contenu de leurs cales. Le danger se trouvait en réalité dans le contenu de leurs têtes.

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Ayant posé un pied sur le sol pharois du Pontarbello, ils y furent accueillis par le capitaine Jaska qui les mena au préfabriqué qui servait de résidence aux soldats en garnison afin de s’y rafraichir et pouvoir se reposer en prévision de la suite.
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Opération Nibellung - Phase 1
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Voilà plusieurs jours déjà que les hommes et les femmes du Bataillon Fenrir s'étaient déployés au Pontarbello. S'ils avaient établit leur camp de base dans le secteur 3, à Tarrades, ce dernier était devenu bien trop petit compte tenu des effectifs importants de l'organisation et du volume de matériel, équipement, et surtout d'armes en provenance des Provinces-Unies et de l'Alguarena qui irriguaient ce petit point hautement stratégique niché à la croisée des continents aleuciens et paltoterran. Plusieurs escouades s'étaient donc organisées en unités mobiles afin de couvrir un plus large champ d'opérations, et d'offrir un support et une relève amplement mérité et attendue de la part des combattants de l'ANPL, épuisés il faut le dire après plusieurs semaines d'intenses combats.



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La reconnaissance et l'établissement de nouvelles positions avait été grandement facilitée et accélérée grâce aux drones de reconnaissance flambants neufs que le Bataillon Fenrir venait tout juste d'acquérir auprès de la société d'armement alguarenas Benca. Ces derniers avaient été directement livrés au Camp de Base et avaient considérablement renforcé la capacité de reconnaissance et d'analyse du terrain de la coalition ANPL-Fenrir-Alguarena en dotant l'arsenal défensif du camp des forces de libérations pontarbelloise d'un avantage tactique décisif.

En outre leur conception et fabrication alguarenas qui rendait leur utilisation et leur exploitation facile et didactique, de par la langue bien entendu, les guérilleros étaient désormais habitués et rompus au maniement et à l'utilisation d'armes et de matériel de la Fédération, qui leur apportait un soutien logistique et de formation plus qu'appuyé depuis le début du conflit.




wolfone

Wolf-One s'affairait avec son homologue Pontarbellois à identifier les positions ennemies tout en renforçant les acquis des offensives de l'ANPL. Sur la carte, les emplacement de l'artillerie du Bataillon Fenrir s'ajoutait aux lignes de défense déjà solidement ancrées, tandis que la DCA mobile, habilement camouflée dans la végétation luxuriante de la région, devait venir à bout, sinon occasionner de très sérieuses difficultés à l'aviation kah-tanaise, dont les derniers renseignements indiquaient que cette dernière était démoralisée après le revers cuisant de la dernière incursion à travers l'espace aérien pontarbellois, acquis à la maîtrise et à la suprématie de la Fédération.

artillerie

Les véhicules radars et radios, venaient quant à eux améliorer le dispositif des communications entre les forces coalisées, qui parlant des langues différentes, devaient s'harmoniser dans le domaine crucial et indispensable des télécommunications, afin de permettre une fluidité et une cohérence dans les mouvements et opérations de terrain. Ces véhicules étaient indispensables dans un environnement à la végétation dense assez peu couvert par les réseaux, et au relief accidenté dans certains endroits. La transmission efficaces des ordres était tout aussi importante et primordiale que la puissance de feu ou la supériorité numérique des troupes.

Quant aux blindés ils faisaient nettement la différence, les troupes paramilitaires étaient entièrement mécanisées, et l'infanterie mobile lofotène, peut à l'aise dans ces climats tropicaux, protégeait les individus de par des conditions climatiques difficiles, permettant de privilégier la rapidité, au détriment de la mobilité et de l'infiltration par des troupes au sol.


blindesbataillon

Mais c'était le rôle de la première ligne. En effet le Front était tenu par les forces de l'ANPL, majoritairement, et le Bataillon Fenrir occupait celui de l'arrière, des secondes lignes, et la défense des territoires conquis, permettant aussi nettement de concentrer les efforts de guerre sur les opérations offensives, et de ne pas se soucier du ravitaillement et de la logistique.


Pour le reste, une part non négligeable des effectifs du Bataillon Fenrir étaient alloués à l'assistance aux blessés et à l'aide à la population. Une guerre ne se gagnait pas uniquement et seulement au son du canon, il fallait également faire preuve d'empathie et d'altruisme envers les premières victimes de la guerre : les populations civiles.
Urgentistes, personnel médical, ingénieurs, spécialistes, s'affairaient à offrir un soutien aux habitants du Pontarbello : vivres, médicaments, eau bien sûr mais également matériel de survie, de quoi se couvrir, s'éclairer, et dormir pour ceux qui avaient perdus leurs maisons ou qui avaient été déplacés. Et ces réfugiés étaient nombreux.



hopitaldecampagne


Le personnel non militaire du Bataillon avait d'ailleurs ouvert quelques dispensaires de fortune dans les villages sous contrôle de l'ANPL, ainsi qu'un hôpital de campagne qui pouvait accueillir sans distinction civils et belligérants blessés, de quoi apaiser les souffrances d'un peuple qui était reconnaissant d'être considéré par les grandes puissances internationales.



aidehumanitaire
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Opération TRIGRE BLACK- Phase 1
ETAT

Après plusieurs jours de préparation et provocation de l'autre côté de "la frontière non reconnue du pontarbello". L'armée Cobaracienne entre en action. Les actes de provocations de la part de l'Etat voyou du pontarbello ont bien énervé les dirigeants cobariciens et toute la classe politique. Même si cette dernière est restée silencieuse quant aux manœuvres militaire menée par les criminelles du pontarbello, il n'en demeure pas moins que cet acte de provocation n'est pas passé inaperçu aux yeux de l'armée cobaricienne en alerte maximal à la frontière.

EXERCICES
L'armée cobaricienne a mené à son tour des exercices de grandes ampleurs financés par le gouvernement fédéral qui n'a pas manqué de mettre tous les moyens nécessaires pour faire rentrer dans la tête des autorités rebelles du pontarbello que toute attaque contre l'intégrité du territoire cobaricien signifierait une guerre totale avec la République Fédérale.
L'armée s'est livrée à des manœuvres militaires à la fois terrestre et maritime avec le nouveau patrouilleur "PERESCOPE 1" de première génération. En effet, tout fraichement sortie de l'industrie cobaricienne, ce bijoux était le premier d'une longue ligne de patrouilleur.
Les manœuvres se sont déroulées à proximité du territoire maritime du pontarbello on estime même selon, certains experts une violation du territoire maritime par le navire cobaricien.
Le navire a fait des tires à balle réelle ainsi que des tires de sommations.
Le navire était accompagné de vedette dernière génération prête au combat naval.
Les navires étaient en contact permanent avec la présidente qui dirigeait les exercices depuis son bureau sécurisé.
La garde Nationale cobaricienne était également en action au sol près de la frontière équipée de fusil, mais aussi de véhicule blindé équipé pour les situations extrêmes. La garde nationale a mené des exercices à balle réelle sur des cibles mobiles.
Des exercices avec les polices frontalières ont eu lieu à proximité de la frontière terrestre à moins 500m de la frontière avec l'Etat voyou du pontarbello. Des exercices pour débusquer "des sales chiens pontarbellien" comme le qualifie le commandant pesco qui se cache ou tente de traverser la frontière ont été organisée.

Tirs de roquette multiple vers le pontarbello

Tirs de roquette multiple vers le pontarbello


Un peu plus loin une plus de sang et de feu déferle à proximité de la frontière avec l'Etat voyou du pontarbello. En effet, des exercices de l'armée fédérale équipé de lance roquette multiple, des tires en série "de missile PEGON" d'une grande portée ont été tirés à multiple reprise vers la frontière sans pour autant la franchir, mais de justesse.
Des balais de camions transporteurs de troupes s'est effectuées toute la journée vers la frontière plus de 4000 serait déjà présent, selon des sources, mais certains disent que ce chiffre est faux et le chiffre réel serait entre 4000 et 6000 hommes.
Pour l'heure aucune confirmation.
Des tires de missile ont également raisonné dans le pays.
Les tensions sont aux maximums et d'autres exercices sont à prévoir, selon la présidence.

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Vers la fin de journée des véhicules de transports de troupes sont arrivés prêt au combat avec les assaillants a affirmé Le chef de la 34 -ème brigade.
Ce dernier a affirmé je cite:
"Le pontarbello c'est chez nous , leurs femmes sont les nôtres tout ce qu'ils ont c'est à nous un jour nous récupérerons ce qui nous revient"
Le groupement spécial de l'infanterie cobaricienne connue pour ses exactions et ces crimes dans de nombreuses missions peut à aisément dans ces climats tropicaux, protégeait les intérêts de la Fédération dans des conditions climatiques difficiles, mais aussi en terrain inconnu, permettant de privilégier la rapidité, au détriment de la mobilité.

Le chef de Brigade de la 7 -ème division a quant à lui émis des inquiétudes concernant l'armement du pontarbello:
"De part mon expérience le pontarbello, selon moi serait armé par une puissance étrangère, mais pas n'importe laquelle d'après le matériel utilisé par les terroristes, on retrouve de l'armement algurenos, cela est fortement inquiétant, devons nous déduire que Alguarena aurait une part de responsabilité dans ce qui se prépare? Alguarena soutient elle le pontarbello?
J'ai transmis mes impressions à la présidente qui a dit prendre les choses très au sérieux!"

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La journée s'est terminée par des tirs de missiles antichars par les forces d'infanterie du BOSQUE.
Le gouvernement condamne cette montée des tensions avec l'Etat voyou et elle condamne également l'arrogance des autorités du pontarbello "qui à première vu adore jouer avec le feu".

Le gouvernement annonce une hausse du budget de la défense.
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OFFICIEL - 2008 - La défense Nationale, un enjeux National/ Préparatif d'un plan de défense et d'un plan d'attaque en cas de conflit( à suivre)/ " plan GUPOKA...." Déclaration officielle du gouvernement/ Mobilisation générale et préparatif en cas de conflit/ .


 l'Armée Fédérale mobilisation générale


Le ministère de la défense cobaricien craignant depuis plusieurs jours que les tensions dans le sud notamment la possibilité d'un incident dans" Notre espace maritime" ne dégénère ordonne aujourd'hui, la mobilisation nationale et la mobilisation générale de toutes les forces armées cobariciens notamment pour l'heure à la défense territoriale de la République Fédérale Noir Cobaricienne. Conformément "au plan GUPOKA"
Par ailleurs, le gouvernement , la classe politique et tous les acteurs de la scène politique condamnent les actions terroristes et folles qu'ont entreprise les autorités "Terroristes du pontarbello" concernant les récentsexercices militaires menés par les autorités du ponatrbello.
La présidente de la fédération s'est exprimée à ce sujet dans un discours à la nation:
"Je condamne avec la plus grande fermeté les actions belliqueuses et expansionnistes du pontarbello qui violent par ces actions le principe fondateur de notre Etat qui est celui de l'intégrité des frontières.
"LES TERRORISTES SONT à nos FRONTIERE a t'elle déclaré!!" j'appelle toute la population à se mobiliser dans la défense de notre mère patrie. Cela fait plusieurs années depuis les indépendances, depuis la lutte armée pour la liberté de nos frères esclave que la République n'avait connu un tel déferlement de violence sur son territoire. Face au danger, Face à la dangerosité des terroristes qui veulent détruire notre belle patrie, je demande la mobilisation générale des forces armées terrestres maritimes et bientôt aérienne. J'annonce que nous allons commander très prochainement des avions de chasse à "la société BENCA" algurenos pour défendre notre territoire notre patrie et l'avenir de nos enfants. Le chef d'Etat majors et moi même avons pris la décision de mobiliser toutes nos troupes uniquement dans la défense nationale. Dans le sud du pays nous avons à la frontière avec "la PROVINCE REBELLE DU PONATRBELLO" nos forces construisent des tranchées et des barricades. Des barbelés ont également été installées. Nous adopterons une position défensive dans un premier temps avant une réponse violente dans le sang en cas d'attaque sur nos installations militaires ou sur nos troupes par les forces rebelles du pontarbello.
Je demande aux TERRORISTES de cesser toute tentative d'intimidation sur notre ou à proximité de notre territoire dans le cas contraire nous nous réservons le droit d'apporter une réponse approprier à cette situation. J'appelle toute la communauté internationale à condamner le pontarbello qui aujourd'hui semble t'il' veut la guerre. Si les autorités du pontarbello débute le conflit nous défendrons nos frontières et repousserons les assaillants jusqu'au delà de leur propre frontière. S'il faut en arrivé aux armes alors qu'il en soit ainsi. Par ailleurs, nous mobiliserons toutes nos ressources financières en cas ce conflit et j'annonce la venu prochaine d'un deuxième patrouilleur pour protéger notre espace maritime.
Que DIEU bénisse la République fédérale!"


Face aux menaces sérieuses d'une invasion du sud du pays lors des dernières provocations du pontarbello, le gouvernement à décider d'adopter une position défensive et de bombardement des cibles terroristes du pontarbello en cas de conflit.
L'armée se prépare à l'arriver des terroristes sur le sol cobaricien en cas de conflit. Le général Mack Kane prononça:
"Nous ne savons pas s'ils vont nous attaquer, mais nous sommes prêt en cas de conflit immédiat, je reconnais que notre armée n'est pas prête le fait que nous manquons de troupes et que nous ne possédons pas de couverture aérienne pourrait nous faire défaut donc j'ai proposé personnellement que nous attaquions les premiers pour les prendre de cours. C'est en discussion avec la présidente et le chef d'Etat majors, ayant une certaine expérience le mieux pour l'heure est de prendre position et d'attendre l'ennemis. Ensuite, nous pourrons sans doute faire un contre attaque nous sommes plus nombreux et avons plus de personnels de véhicules et de matériels. Ca serait de la folie d'attaquer un pays en entier avec aussi peu de troupe. Les autorités du pontarbello
menace la stabilité régionale et un conflit sur le long terme contre notre pays n'est à mon avis pas une bonne idée.
De plus, mobiliser autant de matériel sans le personnel nécessaire causera certainement leurs pertes. Les terroristes devraient plutôt venir à la table des négociations plutôt que de nous menacer de mort. Nous serons prêts à les accueillir à la frontière s'ils tentent quoi que soit."

Dans le sud du pays des troupes terrestres à la frontière construisent des tranchées dans le cadre d'un conflit imminent. Les populations frontalières aident également les troupes sur place.
soldat qui creuse une tranchée


La défense nationale est la priorité des forces armées cobariciennes. Les forces spéciales ont également été déployer près de la frontière avec des équipements de dernières générations prêtes à faire feux. Ils se cache dans la foret dense qui marque la ligne démarcation entre les terroristes et la Fédération.
"Les provocations contre notre territoire souverain par ces terroristes du pontarbello montre bien que notre gouvernement avait raison de se méfier d'eux. Dès le départ, nous avions prévu qu'une situation comme celle ci se produirait ainsi le plan d'urgence PEXA est déclenché. Ce plan est top secret! Mais en tant gouverneur de la province frontalière aux criminels, je me dois d'être présent ici pour aider." à déclarer le gouverneur de l'Etat de "POCHA".

sur la mer le patrouilleur II VERO accompagné par des vedettes patrouillent activement sur le flanc sud du pays notamment dans notre espace maritime. Face à la menace, les marins sont en alerte maximal sur le pont du navire et se prépare activement au premier combat naval réel de leurs vie sous l'œil de l'expérimenté commandant Bazou.


La mobilisation générale a été déclarée et le pays tout entier se prépare à la guerre.

Le gouvernement suit active également la réaction des autorités du pontarbello concernant le patrouilleur II VERO qui navigue dans nos eaux. En effet, aucun espace maritime n'a été fixé entre les rebelles et la fédération. En effet, aucun traité international ne fixe de délimitation maritime. De plus, les forces navales cobariciennes sont plus nombreuses et s'est dans le droit de la république que de revendiquer ces espaces maritimes qui n'appartiennent" à personne". Le gouvernement revendique sa souveraineté sur ces eaux. En cas de destruction du navire, une guerre imminente est à prévoir.

"Le gouvernement préviens en cas de première frappe sur notre navire cela aura des conséquences terribles et nous nous réservons le droit de riposter de la manière adéquate par des mesures techniques et ciblées sur le territoire des rebelles.
Nous serons sans pitié si jamais le pontarbello s'engager dans cette voix dangereuse.
Par ailleurs, nous demandons que les terroristes se joignent à nous à la table des négociations pour une potentielle intégration du pontarbello à notre territoire. Nous envisageons même si nécessaire de nous allier aux brigades solaire si jamais elle existe encore. Donc, nous lançons un avertissement au pontarbello, si vous tentez quoi que soit contre nous vous le payerez cash!"
selon les mots du porte parole du gouvernement.

M. Jacob Nonez

Le gouvernement à également annoncer la création d'une industrie Nationale de l'armement Cobaricienne( INAC), dans le cadre de la nouvelle politique d'autonomie stratégique entreprise par la présidente conformément aux objectifs fixés par "le plan GUPOKA"".
La première usine d'ailleurs sera inaugurée prochainement.
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OFFICIEL - 2008 - La défense Nationale, un enjeux National/ Préparatif d'un plan de défense et d'un plan d'attaque en cas de conflit( à suivre)/ " plan GUPOKA...." Déclaration officielle du gouvernement/ Mobilisation générale et préparatif en cas de conflit/ Deuxième partie .


 l'Armée Fédérale mobilisation générale

Les forces cobariciennes se préparent activement à la défense nationale. La contribution populaire et le bombardement dans les médias des exactions criminels et de provocations de la part des terroristes du pontarbello ont fini de rallier la population derrière leurs dirigeants. Ces derniers en profitent pour faire passer au parlement une augmentation budgétaire des forces armées passant de 1% du PIB à 3% du PIB une hausse colossale qui devrait permettre de renforcer la recherche militaire, mais aussi de renforcer et renouveler le matériel militaire vieillissant des forces de défense fédérale.

A un moment où les tensions sont aux plus haut, le gouvernement a décidé de tenter une désescalade en envoyant un représentant dans la province du pontarbello pour discuter avec les terroristes et tenter une médiation et une désescalade progressive des tensions. Bien sûr aucune date n'a été confirmé concernant ce procéssus.
Par ailleurs, face au discours fallacieux prononcé par les autorités rebelle, la réponse gouvernementale ne s'est pas faite attendre.
Le porte parole du gouvernement a tenu à rectifier les propos mensonges et les déclarations hystériques prononcées par les rebelles au pouvoir

M. Jacob Nonez
M.Jacob s'exprima:
Le gouvernement de la Fédération demande à la population de se mobiliser et de rester vigilant face à la menace que représente le pontarbello. Les propos tenus contre notre Fédération par les rebelles montrent que ces derniers ne sont pas fort en histoire. ha ha!
Je pense qu'il devrait retourner à l'école et réapprendre l'histoire de notre pays.
Je vais répondre aux mensonges de cette junte illégitime de manière successive et claire.

La République Cobaricienne n’a pas de crédibilité pour entamer une désescalade dans la région et se faire un partenaire local, “démocratique et pacifique”.
Alors, premièrement, je tiens à vous dire que comme toujours la junte illégitime je le précise fait de la propagande je vois que ce sont des experts en la matière. Tout d'abord je le dis de manière officielle aucun officier que sa soit en privé ou en public n'a appelé au viol du peuple frère de la province du ponatrbello. Cela serait incohérent avec notre volonté d'unifier la province à la fédération dans le but justement du bien être de ces populations. Nous n'avons jamais appelé au viol de qui que se soit.
Concernant les propos prononcés par le chef de la 34 -ème brigade.
Ce dernier a affirmé je cite:
"Le pontarbello c'est chez nous , leurs femmes sont les nôtres tout ce qu'ils ont c'est à nous un jour nous récupérerons ce qui nous revient"
Je tiens à le dire et à le répéter de manière claire. Le gouvernement a clairement dénoncé propos que nous qualifions de légèrement déplacer. Nous ne commenterons pas ces propos d'ailleurs il a été temporairement démis de ces fonctions, mis en congé pour quelques jours. En dehors de ces propos regrettables le gouvernement n'a jamais prôner la violence comme mode de règlement des conflits sinon nous serions à l'heure qu'il est en guerre contre le pontarbello.
De plus, nous avons prévu d'envoyer un représentant dans la province justement dans le cadre d'une désescalade donc les propos de la junte illégitime sont exagérés et mensonges ce qui ne nous surprend guère!
Nous ne sommes pas pour un affrontement avec le ponatrbello! Bien au contraire une réunification pacifique est plus du goût du gouvernement que le conflit armée. Nous avons pris ces mesures extrêmes, car le ponatrbello à mener des exercices militaires prêt de notre frontière donc les fautifs c'est bien la junte illégitime et rebelle.


La République Cobaricienne n’a pas de casus belli pour initier une guerre contre le régime pontarbellois.
Encore un autre mensonge. Heu je vais devoir encore faire un cours d'histoire... Hein... comme toujours ils ne comprennent rien...
Donc, pour le dire une dernière fois sur notre territoire il n'y a pas que des noirs déportés lors de la colonisation, nous avons nos frères indigènes qui vivent à l'est du pays les peuples indigènes aztèques notamment les BOUTOUS déportés par les colons hispaniques lors de l'occupation. Ces derniers revendiquent de plein droit certains territoires présents notamment en ENCOLANAS et en arkoha
mais aussi le ponatrbello comme leurs terres saintes. Ce sont des revendications historiques. Ces derniers n'ont pas entièrement été exterminés et il existe leurs descendant qui revendique leurs droits de récupérer les terres qui leurs revient.
Aujourd'hui nous formons une et même nation noire indigène et même des listoniens habitent dans notre pays de nombreux étrangers des algurenos des kahtanais etc... Donc, venir nous qualifier de nation noire est certes une réalité au vu du nombre, mais il ya toujours des populations indigènes et des communautés qui revendiquent leurs droits et leurs désirs de récupérer ces territoires.
Evidemment, à l'époque l'ancien pouvoir faible et affaiblie avait perdu le pontarbello finalement céder à l'Empire Listonien. Aujourd'hui la situation à changer de plus les populations sur ce territoire n'ont pas forcément soutenu l'indépendance du ponatrbello encore moins de manière claire reconnu les autorités du pontarbello ce qui remet en cause leurs légitimités.
Le pontarbello nation indépendante depuis peu n'a aucune crédibilité dans ces revendications qui ne sont fondées sur rien du tout donc nous balayons cet argument mensonge.

Arrêtez de dire que nous avons violet un quelconque espace maritime. De quel espace maritime est question?
Le pontarbello n'a pas de frontière maritime reconnu par notre pays de plus nos navires patrouillent naturellement dans notre espace maritime depuis bien longtemps et personne ne s'en est plein. De plus, aucun traité de reconnaissance n'a été signé entre la junte du ponatrbello et la Fédération concernant une frontière maritime donc nous pensons que ce discours vise à justifier leurs actions contre notre pays comme ils l'ont si bien fait lors de leurs dernières manœuvres militaires à nos frontières. Tout ca sous le motif de haine raciale. Quelle haine raciale?

La République Cobaricienne est prête à s’allier avec les Brigades Solaires kah-tanaises, qui ont violé son espace territorial, pour envahir le Pontarbello via l’Izcalie.
J'annonce publiquement que notre gouvernement n'a jamais pour l'heure collaborer avec les brigade solaires. Deuxièmement, Nous n'avons jamais eu connaissance du passage des brigades solaires sur son sol vu que cela ne s'est jamais produit. De plus, ces terroristes n'ont aucune preuve de ce qu'il avance. Donc, encore une fois nous avons fait cette annonce, car nous sommes entrain de négocier avec les brigades dans le cadre d'un soutien à notre défense nationale.
Nous ne haïssons pas les citoyens de la province du pontarbello au contraire nous souhaitons qu'ils rejoignent officiellement la fédération dans le but de leur assurer la paix et la sécurité. Nous sommes opposés au gouvernement terroriste, à la junte illégitime qui se revendique l'autorité dans la région.

Nous n'avons pas dénoncer de cobelligérante de la part de l'alguarena . Nous avons demandé des explications à notre voisin sur son potentielle soutien aux rebelles et demander des discussions avec les représentants de la Fédération.
Nos relations avec l'algurena se sont dégradées avec les propos de leur présidente qui a montré un soutien clair et affiché à la junte illégitime.
Nous n'avions au paravent aucun lien avec les brigades solaires. Ce n'est que maintenant pour des raisons existentielles que nous avons décidés de tenter d'entrer en contact avec eux".

Par ailleurs, les forces Fédérales sont en alertes maximales et la frontière est entièrement cadrer par des divisions blindées et les forces terrestres cobariciennes en cas de conflit.
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Un simple camp entouré de barrières préservant l’intimité de ses occupants avec un mirador à chaque angle, des toiles de tentes et quelques installations mobiles en contre-plaquées qui accueillaient les appareils de télécommunication faisant le lien entre le Syndikaali – ou ses forces à proximités – et ce petit bout de territoire qu’on n’avait jamais vraiment investi. Les Pharois n’étaient pas idiots, le Grand Kah au sud représentait un terrain d’opération infiniment plus vaste et suffisamment bien pourvu en infrastructures pour supporter tout le réseau de contrebande de la région. Perdus au cœur de mers hostiles, le premier réflexe des pirates était toujours la lâcheté. Ou le pragmatisme, ça dépendait de comment on voyait les choses. En tout cas, on n’avait jamais investi au Pontarbello, le territoire était tombé trop vite et n’avait de toute façon quasiment aucun intérêt stratégique. Trop visible, trop isolé, et juste à côté de la zone d’influence des pirates de l’Albastre… autant dire que tous les voyant étaient au rouge pour développer une activité contrebandière rentable. Le sud était une porte d’entrée infiniment plus sûre pour tout le monde.

Avant-même que la colonne de véhicule ne soit repérée depuis le mirador du camp, les petits points lumineux s’étaient affichés sur les écrans radars du centre de contrôle des opérations. S’il y avait au moins une chose sur laquelle les Pharois ne lésinaient pas, c’était le renseignement. Leur stratégie décentralisatrice, qui reposait en majeure partie sur la dilution de l’information et des responsabilités au sein de populations entières, autochtones et le plus souvent parfaitement inconscientes de travailler, en bout de chaîne, pour les projets de la C.A.R.P.E., nécessitait une assez bonne réactivité de ses agents. Puisqu’une part de la chaîne logistique du renseignement était pour ainsi dire, complétement amateur, quand une information solide parvenait finalement aux services secrets, celle-ci devait se mettre à circuler rapidement pour ne pas prendre plus de retard.

Le capitaine Jaska compta les points qui s’affichaient sur son écran. Dix, vingt ou cent, ça n’avait guère d’importance. Ce qui comptait, c’étaient les images, et prévenir la hiérarchie. Il adressa un signe à son assistant opérateur qui le fixait anxieusement depuis que les voyants s’étaient allumés sur les machines, et lui indiqua de composer le numéro d’urgence.

- « Capitaine Jaska à l'appareil, pouvez vous me passer le Capitaine Ilmarinen je vous prie ? »

- « Bien sûr capitaine, un instant je vous prie. »

Le téléphone sonna deux fois dans le vide avant que la voix du directeur de la C.A.R.P.E. ne résonne dans le combiné.

- « J’écoute. »

- « Opération militaire de nos amis du Pontarbello, ils devraient arriver aux abords de la base d’ici une dizaine de minutes environ. »

- « D’ampleur ? »

- « Ça y ressemble. »

- « Entendu. J’en informe le ministre de la Défense, appliquez le protocole prévu et laissez quelqu’un en ligne. »

- « Évidemment. »

D’un signe de la main il indiqua à son opérateur de transférer l’appel vers une radio mobile puis sortit du contre-plaquées, son assistant sur les talons, distribuant des instructions à ses officiers de camp. Le protocole était prévu depuis un sacré bout de temps maintenant, les Pharois n'avaient pas eu grand chose d'autre à faire que de le répéter ces deux dernières années. D’un pas tranquille, le Capitaine Jaska se dirigea vers un autre contre-plaquées, celui-ci bordé de deux grandes jardinières où poussaient des fleurs sauvages. Il hésita un instant, puis donne deux petits coups à la porte, du dos de sa phalange.

- « Madame ? »

La porte s’ouvrit. Habillée de soies blanches, une femme trop élégante pour le camp lui souriait. Elle avait le teint olive de l'Afarée et s'exprimait dans un portugais doux, mâtiné d'accents Althaljirs.

- « Monsieur le capitaine ? »

- « On nous signales des Pontarbellois en arrivance, me feriez-vous l’honneur de m’accompagner aux négociations ? »

Elle rit.

- « Je suis là pour ça n’est-ce pas ? Laissez moi juste le temps de mettre un chapeau. »

A quelques pas de lui, guidé par un officier, deux hommes aux allures également étranges se rapprochaient. Le premier, plus négligé, portait une épaisse barbe brune qui tombait sur une livrée tâchée de la noblesse listonienne. Le second, rasé de près, était en bras de chemises et figurait les traits élégants et légèrement androgynes des métisses natifs-aleuciens et des colons scandinaves.

- « Capitaine Jaska ! Alors c’est le grand jour ? » demanda l’homme à la livrée listonienne. Il s’exprimait avec un accent albien caractéristique.

- « On dirait bien, monsieur de Flor. »

L’homme émit un grognement satisfait. « Si ça veut dire enfin quitter votre camp, ce n’est pas plus mal. Vous ne m’en voudrez pas Jaska mais vos contre-plaquées commencent à sentir la chaussette. »

- « Vrai que le confort est on ne peut plus spartiate, mais je garderai un bon souvenir de cette petit mission. Mes promenades vont me manquer. »

Jaska hocha poliment la tête, mais ne put s’empêcher de penser que les « bons souvenirs » d’Arthuro Leon pouvaient très vite tourner au cauchemar et sa tête sympathique percée d’un trou de balle ne garderait plus grand-chose de cette expérience.

Derrière eux, Evangelista Isaias, la femme à la robe blanche les avait rejoint. Autour d'eux, une certaine fébrilité s’était emparée du camp et le Capitaine Jaska comprit avant même qu’on ne vienne l’en informer que la colonne de véhicules était à présent en vue.

- « Bien, ne faisons pas languir nos invités. »

Proposant galamment son bras à l’Althaljir, le capitaine se dirigea vers les doubles-portes qu’on ouvrit d’un geste de sa part. A ses côtés, un officier vint l’informer que les caméras étaient en train de tourner. Quelques part à des milliers de kilomètres de là, le Capitaine Ilmarinen et le ministre Sakari, et sans doute une tripotée de membres de l'état-major devaient être en train d'assister en direct à la rencontre.

- « J’aurai aimé avoir le temps de me raser mieux. C'est un jour historique pour la post-colonisation Listonienne. » regretta Jaska à voix basse.

- « Il ne faudrait pas que vous soyez trop élégant non plus capitaine, cela détonnerait avec l’image que l’on se fait des Pharois. » lui glissa Evangelista Isaias, toujours à son bras.

- « Oh certain d’entre eux sont bien habillés ! » ricana Fabricio di Flor. « A Porto Mundo on voit passer beaucoup de capitaines en dentelles ! »

- « Un Pharois, un Mundiste, un Hafenois et une Althaljir, et bientôt des Pontarbellois… quel drôle de spectacle allons-nous donner ! » s’amusa Arthuro Leon.

Aucun de ces trois-là ne semble anxieux, pensa Jaska. Ils se préparent pour ce moment depuis des mois, cela doit presque être un soulagement pour eux.

- « Mes amis, tâchons de faire bon accueil. »

Sur les miradors et autour d'eux, les Pharois raffermirent leurs prises sur leurs armes.

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Jaska jeta un coup d'oeil aux caméras. Ma foi. D'un geste de la main il fit signe qu'on lui apporte le mégaphone et esquissa un baise-main aimable à l'adresse d'Evangelista Isaias. Puis il se tourna vers le convoi.

- « Chers amis, vous vous trouvez ci-présent en face d'un territoire Pharois souverain. Les diplomates à mes côtés sont madame Evangelista Isaias mandatée par le gouverneur O Prefeito du Shibh Jazirat Alriyh, monsieur Arthuro Leon diplomate de la République Hafenoise et monsieur Fabricio di Flor porte-parole de Porto Mundo, tous trois acteurs majeurs dans le processus d'indépendance des ex-colonies listoniennes. »

Puis il esquissa un salut militaire.

- « Capitaine Jaska, officier de marine du Pharois Syndikaali, votre représentant est le bienvenue pour venir discuter en bonne compagnie. »

C'était ce qui s'appelait jeter une pièce en l'air.

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Pontarbello - Quelque part dans la jungle



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Le Centre de Recherches de Three Points Island, site secret propriété de la Thylacine Corporation

Suite aux accords confidentiels conclus entre le Général Leopoldo Sapateiro, commandant-en-chef des armées de l’ANPL et Jørgen Applewhite, le président de la Thylacine Corporation, le corps de sécurité privé militarisé, hautement qualifié et disposant d'un armement de pointe appelé Unité de Confinement (ou UC), débarqua au beau milieu de la jungle luxuriante Pontarbelloise.

Un ballet peu commun d'hélicoptères de transports siglé du loup marsupial lofotène se déployèrent et acheminèrent hommes et matériel, en atterrissant au beau milieu de la végétation et la palmeraie grâce à un héliport implanté après avoir défriché une large zone afin de permettre atterrissage et le décollage simultanés de plusieurs aéronefs.

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Un héliport à grande capacité, au milieu d'une zone défrichée

L'U.C était une véritable petite milice surarmée et privée, à l'usage exclusif de la multinationale pharmaceutique mais les liens avec le gouvernement pontarbellois étaient très étroits, et les flux financiers vers des comptes bancaires offshores immatriculés dans des banques carnavalaises étaient légion.
Il n'y avait pas meilleur moyen d'assurer une loyauté et un échange de bons procédés que la monnaie sonnante et trébuchante.
L'apport significatif de devises étrangères, en inondant la petite économie agricole pontarbelloise, était également une bénédiction. Les investissements massifs des corporations lofotènes inondaient littéralement le marché.
Et par marché, également les réseaux clandestins et la contrebande, les deux piliers de l’économie souterraine pontarbelloise, déjà très présente et développée du temps de l'ère coloniale listonnienne à l’intérieur desquelles les échanges se faisaient directement en Dråkks, la seule devise acceptée et payable des corporations et des ressortissants lofotènes. Officiellement bien sur, seule la monnaie locale pontarbelloise était acceptée mais la perte de confiance dans les banques pontarbelloises et globalement le système financier du Pontarbello faisait que beaucoup d'habitants préféraient conserver leurs billets en Dråkks plutôt que de les échanger dans les bureaux de change. Celle ci faisait d'ailleurs directement concurrence à la devise alguarenaise et à l'écobelt, également très utilisée dans les commerces, car il était de notoriété commune que l'autre grand partenaire financier et économique, officiel et officieux, était la puissante fédération alguarenaise, que certains murmuraient être à la manœuvre dans toutes les prises de décisions politiques des éminences grises du Général Sapateiro.

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L'Unité de Confinement (U.C) de la Thylacine Corporation. Reconnaissables à leurs tenues noires et leurs équipements NRBC (risques Nucléaire Radiologique Biologique et Chimique)

Les troupes de l'unité de confinement rassemblaient quelques centaines d'hommes, pour la plupart des anciens des forces spéciales d'intervention de la Federal Guard, d'autres avaient été refusés par la Milice Fédérale pour des manquements à l'honneur ou à l'éthique, certains étaiement même d'anciens criminels aux compétences...spécifiques. Tous avaient été spécialement recrutés pour ne pas trop se poser de questions et de jugements moraux quant à l'exécution de certaines tâches.

Quels étaient ses objectifs ? Le premier et le principal était de maintenir la confidentialité et d'assurer la sécurité de plus en plus critique du nouveau et vaste complexe scientifique que constituait le Centre de Recherche secret de Three Points Island, au cœur de la jungle de ce petit état paltoterran.
Sa mission consistait donc à neutraliser et mettre un terme (par tous les moyens) à la multitude de légers et malencontreux incidents qui avaient mis en lumière des failles préjudiciables en ce qui concerne le dispositif global de sécurité et de confinement. Sans parler des nombreuses tentatives d'intrusions par les locaux ou de petits curieux un peu trop téméraire qui se mettaient en tête des idées saugrenues tels que le découpage à la pince monseigneur du périmètre de clôtures électrifiées.

Fort heureusement les autorités pontarbelloises laissaient désormais toute latitude et autorité à la Thylacine Corporation la gestion de ces évènements dans son périmètre d'activités,tant que cela opérait sous une très grande discrétion. Les corps des malheureux étaient donc immédiatement incinérés pour éviter toute contamination croisée non souhaitée, et une éventuelle fuite de matériel biologique dans la nature.

Aussi on expliqua à la population villageoise locale que les fumées de l'incinérateur étaient dues aux feux de débroussaillement et aux chaudières nécessaires à l'alimentation électrique du site, sans quoi il aurait fallu fournir davantage d'explications plus contraignantes.

Quoiqu'il en soit, en échange de ces largesses, la compagnie lofotène avait offert à son protecteur et bienfaiteur, le Général Sapateiro, un hélicoptère médicalisé dernier cri, entièrement blindé et disposant d'un armement furtif.
En outre l'appareil était équipé afin de pouvoir réaliser une opération chirurgicale, même en vol stationnaire, et de plusieurs unités réfrigérées contenant des poches de sang et des greffons de moelle osseuse compatibles avec le génotype du leader pontarbellois.
L’hélicoptère, un Black Mamba classe III, était par ailleurs en cours de livraison. Le personnel médical associé, en plus du médecin personnel attitré du général, avait été affecté pour la jouissance exclusive de Leopoldo Sapateiro.

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Le Black Mamba classe III, hélicoptère polyvalent de niveau 3, siglé et customisé au logo de la Thylacine et aux armes du Pontarbello, et spécialement doté de fonctionnalités et de matériel médical adapté pour les zones de conflit. L'appareil est entièrement blindé et dispose d'un armement discret mais efficace.

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Analyse de la communication et des médias
Retour sur l’affaire Pontarbello et son impact sur l’opinion publique pharoise

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Pêcheur Pharois, @Eerik photographie

L’affaire dite « du Pontarbello », est survenue le 26 mars 2009 et a eu un retentissement médiatique notable au Syndikaali, tout du moins en comparaison d’autres crises dont les conséquences auraient pu apparaitre, aux yeux d’observateurs extérieurs, plus importantes en termes de gravité. S’il est courant de dire, pour les commentateurs de l’actualité, qu’au Syndikaali « l’opinion publique n’existe pas », une formule sur laquelle nous reviendrons par la suite, force est de constater qu’un certain émoi s’empara de la société pharoise à la suite de la diffusion d’images mettant en scène des militaires exhibés comme des trophées par les autorités pontarbelloises. La nature dictatoriale du régime de cette petite province a sans doute pu peser dans l’agacement que ces images ont provoqué au sein du public pharois acquis en majeure partie aux idées libertaires. Quant aux factions nationalistes albiennes, celle-ci ont également été outrée d’un tel spectacle, vécu comme une humiliation nationale. A nouveau, nous reviendrons sur ces deux sentiments dans la suite de cette étude.
Reste que, fait rare, l’opinion publique pharoise s’empara de la question pontarbelloise avec une certaine vigueur, plutôt inattendue compte tenu du désintérêt habituel du Syndikaali pour les affaires de piraterie extérieure. Des pirates arrêtés, voire exécutés à l’étranger sont chose commune et il est rare que la société s’en émeuve, sans quoi elle passerait le plus clair de son temps à pleurnicher. Si l’affaire « du Pontarbello » provoqua au contraire des remous, il est donc intéressant de se demander pourquoi.


Introduction :

Pour en comprendre les enjeux et mieux appréhender les réactions qu’elle a suscité, il nous faudra d’abord réaliser une courte rétrospective sur le contexte dans lequel elle s’inscrit, en Aleucie mais également en Eurysie.

Depuis 2004, trois événements majeurs ont, l’affaire du Pontarbello étant le troisième, provoqué au Pharois une émotion comparable. Il y eut d’abord l’affaire des adolescents assassinés par l’Empire Latin Francisquien, amenant à la première et seule entrée en guerre du Syndikaali au XXIème siècle. Beaucoup plus récemment est l’affaire du Vogimska et l’expulsion sans compromis ni négociations de toute la diaspora pharoise, pourtant implantée sur place depuis plusieurs années. Et désormais, la capture et l’exhibition de soldats par le Pontarbello.

Pourquoi ces événements sont-ils qualifiés de majeurs tandis que des cas plus sordides sont, eux, passés sous les radars ? Dans ces trois situations, la réponse est relativement simple : il ne s’agissait pas de pirates. Que les ressortissants Pharois s’adonnent à toute sorte de trafics à travers le monde est un secret de polichinelle. Depuis des décennies, voire des siècles selon la manière de calculer, le territoire pharois fait l’objet d’une émigration soutenue pour fuir le climat et l’austérité du sol, mais surtout pour l’enrichissement et le commerce. Il n’est pas rare que des citoyens s’exilent ainsi volontairement, que des jeunes gens, à peine sortis de l’adolescence, prennent la mer pour courir la fortune. A ce jeu, tous les moyens sont permis. Non seulement la morale pharoise ne condamne pas avec autant de vigueur que ses voisins la plupart des crimes, mais le pillage, la contrebande et le trafics sont vus comme des moyens d’enrichissement pour l’individu ET pour le pays parfaitement traditionnels et légitimes. Après tout, longtemps le Syndikaali n’en eut pas beaucoup d’autres, la pêche étant certes une part conséquente de l’économie du pays, mais la dangerosité de l’océan du nord rendait sa pratique quotidienne éprouvante.


Partie 1 : Figure de pirate, figure ambiguë

Tout au long du dernier millénaire, la figure du « pirate », protéiforme, s’est peu à peu construite dans l’imaginaire collectif. A la fois dangereux pour la société, les pirates étaient également des individus ramenant des richesses et des biens précieux au pays. Il n’était pas rare qu’une famille (prise au sens pharois c’est-à-dire un clan) qui se concentrait tout entière sur l’exploitation de la mer et de ses terres, compte parmi ses rangs quelques pirates à travers le monde afin d’apporter du beurre dans les épinards à l’occasion. Le pirate est devenue avec le temps une figure ambiguë : proche, mais lointaine, toujours au large, et en rupture avec la culture traditionnelle pharoise car exposée au reste du monde dont elle rentre nourrie. Les pirates ont donc été des facteurs de progrès, de développement technique grâce au vol des technologies du reste de l’Eurysie, longtemps en avance sur le territoire pharois. Mais plus que tout, le pirate est une figure de liberté. Un individu émancipé de la pauvreté des sols de son pays natal, affranchi de la morale car en mer, dont la loyauté envers sa famille se substitue lentement pour celle envers son équipage.

Parce qu’il est une figure profondément individualiste et égoïste, le pirate est entier et ses actions sont donc perçues comme relevant de sa stricte responsabilité. Ainsi, lorsqu’il choisit de rentrer chez lui pour partager son butin avec son clan, rien ne l’y oblige, il s’agit donc de générosité sincère. A l’inverse, le pirate qui s’attire des ennuis, parie et perd, ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Aucune solidarité ne lui est dû. Solitaire, maître de son propre destin et coupé de ses attaches, le pirate ne peut compter que sur lui-même, et sur son équipage. De là s’explique sans doute la notion de « fraternité » étendue pharoise, bâtie dans une conception existentialiste, elle se forge sur le terrain. Tout homme est un frère en potentiel, mais cette fraternité ne se réalise que dans l’adversité et l’expérience commune.

Cette conception ambiguë de la piraterie explique que d’un point de vue strictement moral, l’opinion publique pharoise reste relativement insensible aux tragédies pouvant s’abattre sur les équipages à l’international. Il est considéré comme normal qu’un pirate prenne des risques, il en tire richesse, et parfois drame. Malgré le pacte pharois, sorte de contrat social précédent à la création du Syndikaali et qui impose solidarité et fraternité à ses citoyens dont le rôle du gouvernement n’est en définitive que d’être un adjuvant, n’a pas pour autant transformé cet état de fait : globalement, les Pharois n’en ont rien à foutre de ce qui leur arrive les uns aux autres.


Partie 2 : Le corsaire martyr, fonction sacrificielle en miroir du pirate

Pour comprendre l’émoi qu’ont suscité les trois événements majeurs cités précédemment, il est donc nécessaire d'opposer la figure du pirate et celle du corsaire martyr qui peuvent, d’un point de vue extérieur, sembler comparable, mais sont assez distinctes dans l’imaginaire collectif. Si le pirate prend la mer à des fins d’enrichissement et se coupe de fait avec son pays d’origine – même s’il peut être amené à y revenir, particulièrement depuis l’établissement du système du Syndikaali – le corsaire, lui, n’a pas coupé les ponts avec la communauté pharoise. Au contraire, il se met au service de la collectivité afin de défendre la liberté des autres.

Pour bien comprendre cette seconde figure, il nous faut nous référer à la notion de « base arrière » précédent à la création du Syndikaali. La conquête albienne et la prise des territoires pharois par la Couronne d’Albi n’a pas mis fin aux actions de piraterie. Une obsession des rois d’Albi fut d’ailleurs sans cesse de la combattre pour s’imposer militairement dans l’océan du nord, des efforts continus n’ayant rencontré en définitive qu’un succès très relatif. L’idée de base arrière est assez aisée à comprendre : un pirate, pour jouir de son butin, doit disposer non seulement de lieux où en profiter, mais aussi d’espaces où recruter un équipage, réparer son navire. Il peut également souhaiter avoir une famille, qui ne pourra pas le suivre en mer. Tout cela, les Pharois l’ont bien compris, nécessite de construire des lieux dont le crime ne vaudra pas exclusion. Bien entendu, celui-ci est prohibé sur le territoire en lui-même. De là commencera à se mettre en place la dichotomie bien connue des anthropologues entre mer et terre. Sur terre, l’ordre règne et les conflits sont sévèrement réprimés. La terre est un espace de jouissance et de paix, stable et nécessaire pour pouvoir, en comparaison, profiter de la liberté en mer qui est, elle, un espace sauvage, dangereux et indomptable.

La philosophie derrière tout cela est que l’être humain est pluriel mais qu’au lieu de chercher à se réaliser entièrement en toute circonstance, il est préférable de cloisonner sa nature en différents espaces. La mer, reliée à la nature, peut être affrontée mais jamais réellement conquise, les tempêtes, ouragans et monstres marins sont une menace toujours palpable pour le marin qui connaît les dangers inhérents à cet élément. En mer, les lois des hommes n’ont plus cour, seule la survie, la lutte et le plus fort l’emportent.
Mais pour que les hommes ne soient pas des bêtes, il leur faut également des espaces de civilisation, affranchis de la nature. D’où sans doute ces paysages bétonnés et austères caractéristiques des centres urbains Pharois : ici, la nature n’a pas sa place. Tout est sous le joug de l’homme.

Si, fondamentalement, le marin appartient à la mer, le corsaire, lui, appartient à la terre. Pas dans le sens où il ne la quitterait jamais – la plupart des « corsaires » ne sont pas moins capables de naviguer que les autres – mais dans celui-là qu’il faut des hommes pour préserver la civilisation. Sans civilisation sur terre, par de liberté en mer, et réciproquement. Les deux rôles sont donc fondamentaux et incarnent deux pôles politiques au Pharois. Petite anecdote, jusqu’à récemment le Parti Pirate n’était qu’une force assez marginale électoralement au Syndikaali, et ce malgré la puissance que représente la faction pirate dans l’équilibre des luttes internes du pays. Plusieurs travaux en politologie ont établi le diagnostique que les Pharois distinguaient les affaires de la cité – la terre – et celles de la mer – la piraterie – et ont ainsi longtemps préféré cloisonner ces deux forces en préférant des partis plus traditionnels. Fin de l’anecdote.

Engagé au service de la terre, de la civilisation et de la collectivité, le corsaire prend bien des formes. Prototypiquement, il est également marin et plus récemment, militaire. Mais c’est aussi le garde-côte (équivalent de la police), le politicien, l’ouvrier du chantier naval et, dans une moindre mesure, les travailleurs de la terre qui fournissent les marchés en nourriture, bien que celle-ci soit majoritairement importée des autres provinces d’Albi.

Contrairement au pirate, figure égoïste, le corsaire est une figure altruiste et est donc légitime à faire l’objet d’élans de solidarité. Celui qui choisit de renoncer à une partie de sa liberté en refusant de prendre la mer et de s’éloigner du Syndikaali, et cela au nom de la défense de la base arrière. Une figure qui s’est concrétisée depuis la révolution de 1830 avec l’avènement de la République Pharoise, suivie du Pharois Syndikaali. Le terme de Syndikaali réfère d’ailleurs à cette notion d’alliance d’intérêts. Il ne s’agit donc pas, comme dans d’autres Etats nations, d’un attachement au drapeau ou à l’histoire ou la culture, mais d’un contrat entre les citoyens Pharois. Protéger la base arrière, protéger l’espace de paix qu’est le territoire du Syndikaali, pour que l’espace de liberté qu'est la mer continue d’exister.


Partie 3 : Un pour tous, tous pour un

Il faut mettre la figure altruiste du corsaire en parallèle avec celle, convoquée plus haut, de fraternité pharoise. Le Syndikaali, depuis longtemps et face aux défaites et déconvenues successives de son histoire, s’est toujours perçu comme une citadelle assiégée. Le seul et unique régime pirate au monde ne pouvait en effet que s’attirer de nombreuses inimités. Sans approfondir ce point plus en détail, la crainte de voir la base arrière tomber a toujours été présente et ce particulièrement depuis la défaite de 1950 face à l’Empire Listonien. Ce n’est que depuis très récemment que le Syndikaali commence à oser s’envisager comme une grande puissance, et ce encore très timidement. La base arrière étant naturellement et constamment en danger, tous ceux qui participent à la défendre peuvent donc prétendre au régime de fraternité pharoise. Parce que les Pharois travaillent ensemble à se défendre mutuellement les uns les autres, notamment par le service militaire et la participation dans les coopératives qui sont l’exemple même de la conception fraternelle du travail, non au service de l’enrichissement d’un seul, mais de celui de tous, les citoyens du Syndikaali sont, de fait, des frères d’armes.

La fraternité est au cœur du contrat social qui fait tenir le Syndikaali.

On comprend mieux alors la différence de réception entre, d’une part, l’exécution de pirates à l’autre bout du monde, et les troubles pouvant venir mettre en difficulté des ressortissants du Syndikaali non-pirates. En fait, même si ces-derniers n’ont au fond pas fait grand-chose pour mériter le titre de corsaires (on pense par exemple aux adolescents tués en Francisquie), le fait que des Pharois soient pris pour cible, non pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire ressortissants pharois, en fait de fait des martyrs de la défense de la base arrière.
En expulsant la diaspora pharoise du Vogimska, cette dernière ne paie pas sa prise de risque ou une quelconque entreprise individuelle et égoïste, elle paie son appartenance au Syndikaali. Elle paie le fait de travailler au service de la base arrière. C’est donc la base arrière qui est mise en danger.

Le déploiement de la marine pharoise au large du Vogimska, comme la mise en place de la Fatwarrr ! contre l’Empire Latin Francisquien, ont été complétement plébiscités par l’opinion publique pharoise. Il était en effet impensable que des camarades de lutte, des frères, soient mis en danger au nom de leur défense du collectif, car cela mettait en danger jusqu’aux fondations de l’alliance unissant les Pharois ayant abouti à la création du Syndikaali. Dans une telle situation, ne pas répondre, c’est fracturer le pacte, et précipiter l’effondrement tout entier du pays. Pourquoi les Pharois voudraient-ils défendre un petit bout de territoire austère et lugubre, perdu au milieu d’un océan gelé, si celui-ci, en retour, ne leur assurait pas l’appartenance inconditionnelle à une communauté d’intérêt, extrêmement puissante ? Chacun a en tête les enjeux autour du contrat social, c’est une chose que tous les petits Pharois apprennent très jeunes. Quant à ceux qui ne souhaitent y avoir affaire qu’occasionnellement, ils se font pirates, ou s’expatrient, rester au Syndikaali sans y posséder un intérêt n’ayant… aucun intérêt.


Partie 4 : l’opinion publique n’existe pas

Il est désormais temps de revenir sur cette maxime bien connue au Syndikaali. Si l’opinion publique n’existe pas, c’est pour plusieurs raisons, certaines simples, d’autres complexes. La première et la plus évidente tient à l’histoire et à la géographie. Pendant longtemps, le territoire du Syndikaali était complétement morcelé en petits villages, phalanstères et fermes côtières, généralement organisés autour d’un phare. La présence de marécages gênant l’établissement de routes, la circulation à l’intérieur du pays se faisait majoritairement en longeant les côtes, soit à pied, soit, plus généralement, par des routes maritimes. Très tôt les Pharois ont ainsi été un peuple marin, le regard tourné vers l’océan, dédaigneux des terres, de l’agriculture et de l’élevage, jugés basses besognes. De fait, les grands agglomérations sont apparues très tardivement, avec la révolution industrielle, mais est restée cette culture de l’isolement. Les Pharois ont mis du temps à communiquer les uns avec les autres, et ce d’autant plus que les raids de pirates étaient fréquents, entraînant méfiance vis-à-vis de l’étranger. La culture du débat, au sens que lui donnent les démocraties libérales, c’est-à-dire un marché des idées, reste assez peu présente au Syndikaali où les factions préfèrent chacune théoriser sur leurs intérêts matériels, et se tirer la bourre politiquement ensuite.

Ce contexte explique, par certains aspects, les difficultés pour une opinion publique à se former au Syndikaali. Même si internet y est désormais très développé et les nouvelles technologies et réseaux sociaux connectent les gens entre eux, la pratique concrète des Pharois est principalement de se regrouper en petite communautés de passions plutôt qu’en une vaste agora. Ceci explique également le peu d’intérêt qu’accordent les Pharois à la politique intérieure de leur pays, le gouvernement n’ayant, en définitive, qu’un pouvoir très limité et complétement dépendant du bon vouloir des factions. Il n’y a pas et n’y a jamais eu l’ambition de voir l’élection démocratique comme un processus de réconciliation et d’union du peuple derrière un projet commun. Le projet existe : il s’appelle la défense de la base arrière. Cela étant posé, chacun est libre de faire ses affaires de son côté.

Parce que les Pharois se sentent plus aisément appartenir à des groupes d’intérêts, des lobbys, des classes sociales et autres caractéristiques individuelles, ils n’ont que peu le sens du collectif et encore moins de la nation. Celui-ci n’est pas valorisé, le drapeau est souvent substitué à celui que les équipages se sont choisis, quant à l’hymne national, il est littéralement inécoutable. Ces éléments sont d’ailleurs assez proches des choix de représentation qu’a pu prendre la Commune d’Albigärk, en devenant, d’après ses propres mots, une monarchie ironique. La fierté nationale étant inexistante ou jugée sans intérêts, le lien unissant les Pharois n’est que rarement présenté comme culturel ou historique. De fait, n’importe qui peut intégrer le Syndikaali, en témoigne les nombreuses politique d’accueil mises en place ces dernières années . L’important n’est pas tant ce que les hommes ont en commun, mais ce qu’ils peuvent s’apporter mutuellement et leur participation et le renforcement d’un acquis unique dans l’histoire : une nation pirate et libertaire.

Le concept d’opinion publique, en cela qu’il soit forgé par l’école ou les médias pour construire des représentations collectives dans l’esprit d’une population, est donc relativement inopérant au Syndikaali qui pullule de médias privés, de chambres d’échos et de communautés ne s’adressant pas la parole. On comprend alors qu’il soit rare d’assister à des indignations collectives, plus encore, les transformations des opinions se construisent sur le temps long car, pour toucher une part significative de la population, il faut que les idées de celle-ci lui soient infusées par le bas, de l’expérience concrète et partagée. Ainsi, les bouleversements qu’a connu le Syndikaali depuis 2004, son enrichissement massif et sa place de seconde – voire première selon plusieurs études – puissance économique mondiale, on infiniment plus participé à transformer ce qu’on pourrait appeler une « opinion publique » que les paniques morales ou micro-évènements survenus pendant l’histoire.


Partie 5 : L’indignation, malgré tout

Reste que les événements du Pontarbello ont indigné. Cela tombe bien, à l’heure actuelle plusieurs politologues et chercheurs en sciences politique s’accordent sur le fait qu’une réponse militaire est assez improbable, compte tenu de la proximité du territoire pontarbello avec les Îles Fédérées de l’Alguarena. Le gouvernement démuni risque-t-il une crise politique ? Tout aussi improbable, selon ces mêmes experts, pour la simple et bonne raison que les Pharois n’attendent pas grand-chose de l’État. La rumeur qu’une nouvelle Fatwarrr pourrait être annoncée est infiniment plus probable et ouvrirait la porte, non pas à une réponse militaire, mais économique. Comme toujours, le Syndikaali compte moins sur la puissance de l’Etat que sur les initiatives de sa population qu’il encourage et soutient.

Dans un tel contexte, l’indignation devient alors un moteur de violence, comme on avait pu le voir lors de l’assassinat des adolescents Pharois par le régime dictatorial francisquien. Une vague de piraterie s’était alors abattue sur les routes commerciales de l’Empire, mettant à terre son économie en quelques semaines, et ce avec le soutien affiché des sous-marins de la marine pharoise. Un exploit certainement plus difficile à réitérer au vu du contexte régional, le Pontarbello ne représentant économiquement rien et pouvant tout entier s’inféoder au poids économique de l’Alguarena, mais qui pourra toutefois ouvrir des opportunités de nature différente.

Les militaires capturés par le Pontarbello, parce qu’ils défendaient les intérêts de la base arrière, sont prototypiquement ces figures de corsaires martyrs convoquant la solidarité immédiate du reste du Syndikaali. Impensable de laisser des frères d’armes dans une telle situation, s’il nous est en définitive permis de parler d’opinion publique, il faudra acter que celle-ci est loin de se contenter d’être une simple force de contestation politique interne au Syndikaali, et est plutôt de nature à prendre les armes, comme l’histoire l’a prouvé.


Conclusion :

La réception médiatique et dans le débat public pharois de l’affaire du Pontarbello est éclairant sur les dynamiques et le fonctionnement politique intérieur du Syndikaali. Loin des réflexes habituellement attendus face à ce type de situation, certaines réponses sont de nature à surprendre pour des observateurs extérieurs. La non-sanction du gouvernement, la mobilisation de la colère, le deux-poids deux-mesures du sentiment d’indignation sont autant de facteurs à prendre en compte pour comprendre la situation.
Bien entendu, le caractère encore « chaud » de cette actualité invite à la prudence et des bouleversements pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines, ou mois, selon l’évolution du contexte. Une chose est certaine toutefois, malgré les difficultés que cela peut représenter en raison des spécificités de la culture pharoise et du fonctionnement du pays et de ses médias, il sera particulièrement intéressant et important de scruter la réaction de « l’opinion publique », celle-ci se traduisant généralement en actes tout à fait concrets.
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Sur l’eau

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Sur une petite barque, un petit homme pêche. Un large chapeau de paille posé sur sa tête, il mâchouille un morceau de tabac noir, qu’il crache ensuite dans l’eau. La mer est calme, plate, d’huile, immensément bleue et bleu le ciel au-dessus de lui où brille le lourd et chaud soleil des régions tropicales, à peine diminué par un fond de brise marine. A quelque centaines de mètres à l’horizon se détache la côte aleucienne, couverte d’une jungle bruyante.

Dans le sceau de l’homme, deux poissons tournent en rond l’un derrière l’autre. Un mince filet de sang s’échappent de leurs bouches, là où l’homme leur a retiré l’hameçon après les avoir sortis de l’eau. Lui dit n’aimer la pêche que pour le sport, loin, loin au sud, son navire mouille au large du Grand Kah, les cales pleines de cuttlefish à destination de l’Alguarena. Sur la proue, un oiseau des mers chaudes repose ses ailes avant de retourner pêcher lui aussi, il a lorgné un temps sur les poissons dans le sceau, mais l'homme n'a pas jugé utile de le chasser. Un peu de compagnie vaut bien de se montrer généreux.

D’ordinaire, l’homme se navigue pas autant au nord, il lui a fallu presque deux jours en bateau – prudence oblige – pour pouvoir enfin débarquer sa barque et s’en aller pêcher. Un tout petit point au milieu d’un très vaste océan.

Outre le sceau plein de poissons, une cassette se trouve dissimulée sous les pieds de l’homme. Dedans, des sandwichs, un kit de premiers secours, des lignes et des appas, un pistolet mitrailleur, un carnet à dessin, des feutres, un talkie-walkie et un paquet plein de tabac à chiquer. C’était assez pour passer une chouette après-midi, sans aucun doute. La douceur du temps promettait une nuit étoilée, il faudrait simplement s’assurer que le ciel ne se couvrirait pas dans la soirée, sans quoi l’homme devrait trouver refuge à terre et il n’en avait pas envie.

L’océan était son élément, son grand amour. Il n’avait jamais pris femme, ni homme, et s’était entouré simplement de ses compagnons de voyage qui eux, avaient une vie en dehors de la piraterie. Ce n’était pas rare toutefois, que certains Pharois tombent ainsi amoureux de la mer et s’y consacrent pleinement. Une espèce de folie romantique persistait depuis des décennies dans ce pays du nord du monde où une foule de jeunes gens, élevés par et pour l’océan, ne parvenaient pas à trouver leurs attaches sur la terre et de fait, se coupaient du monde des autres et de ces civilisations humaines qui ne peuvent exister que les deux pieds fermement campés sur le sol.
On avait fait de certains des parias volontaires, prisonniers heureux des vagues, habiles dans la houle et impotents sur la terre. Ceux-là, c’était difficile de les acheter, sauf à leur promettre plus de navires et plus de liberté. Le gouvernement Pharois avait consacré beaucoup d’efforts à canaliser cette manne d’hommes libres qui composaient bien souvent les rangs de la faction pirate. Beaucoup d’efforts dispersés dans le vent, il faudrait se faire une raison, on ne ferait pas de ces gens-là des agents du gouvernement.

Ils pouvaient servir toutefois, à condition de les aborder correctement – sans mauvais jeu de mot. Le Syndikaali, malgré la faiblesse de ses institutions étatiques, avait tout de même des choses à offrir, y compris loin des mers sur lesquelles il exerçait autorité. Pour celui qui murmure à l’oreille des contrebandiers, l’océan entier est son territoire. On avait approché le capitaine Aukusti car il avait été de ceux à se proposer pour faire le lien entre la Sublime Altlaj et les deux continents Aleuciens et Paltoterrins, et avait bénéficié de subventions noires pour cela. L’avantage de ne pas posséder de comptabilité précise permettait au gouvernement Pharois, sans cesse en excédent budgétaire depuis son explosion économique en 2004, de dispenser généreusement l’argent des (maigres) impôts dans des projets censés assurer la sécurité de l’Etat, et la richesse de ses agents. Le gouvernement Pharois était un employeur comme un autre, une méta-faction, d’après le vocabulaire utilisé par certains chercheurs, qui payait généreusement celles et ceux acceptant de lui rendre quelques menus services.

A l’appel de l’or s’était ajoutée la colère et l’indignation suscitées par les images en provenance du Pontarbello. Tout le monde n’y était pas sensible et il s’était même trouvé certains pirates pour ricaner de voir des militaires ainsi dans le pétrin, mais personne qui n’avait une certaine conscience politique ne pouvait nier que l’événement était loin d’être anodin. Le Syndikaali avait déjà déclenché une guerre pour sauver deux adolescents des griffes d’un pouvoir dictatorial, car c’était sur cette loyauté vis-à-vis de ses compatriotes que reposait les fondations du pays. Tout le monde attendait donc le contre-coup avec une certaine fébrilité. Lors de la guerre pharo-francisquienne, l’Empire en était ressorti abattu durablement et la Commune de Kotios trônait désormais comme un majeur tendu au milieu de la Manche Blanche. Face aux Listoniens, Albigärk avait recouvré son indépendance et le pavillon impérial ne flottait plus nul par dans le Détroit.
Ce qui se passait en ce moment au Vogimska et dans une moindre mesure en RLP annonçait également des troubles. La mer était ainsi, elle allait et venait, et refluait plus fort, et le temps lui donnait raison, les roches érodées s’effondraient face à l’assaut des vagues. Les impérialistes, les autoritaires se dressaient de toute part, et sur les flots, le Pharois surnageait.

D’un geste du poignet, le capitaine Aukusti envoya voler sa ligne à quelques mètres de sa barque et cracha dans la mer sa glaire noire de tabac. C’était une belle journée, sans aucun doute, pour faire du repérage au large du Pontarbello.
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