4 janvier 2003 - Réduction du nombre de jours travaillés hebdomadairement : la présidente Sarah Kimble veut marquer le pas à gauche.
La semaine des 4 jours étendue à toutes les entreprises heenylthaines peut-elle être une innovation sociale et économique en Heenylth?Elle avait laissé courir plusieurs propos annonciateurs en dénonçant un outil de production mal calibré et trop étiré sur la semaine. Elle persiste désormais et signe son propos d’une promesse: la présentation d’une loi devant le parlement qui permettrait la réduction du nombre de jours travaillés à 4 contre 5 actuellement. Une posture de gauche qui selon la présidente elle-même, n’est pas constitutive de freins à l’économie du pays.
Mardi dernier, la présidente heenylthaine Sarah Kimble a annoncé que la semaine de quatre jours devait être la norme et non une option concédée au bon vouloir des entreprises. Une solution capitale selon elle, pour développer une économie du tourisme qui ne soit pas préalablement captée par les états voisins.
Le succès est permis estiment plusieurs économistes heenylthains dont la question fait l'objet de débats au sein d'autres états fédérés. La gauche heenylthaine peut-elle inspirer la Fédération d’Arkencheen?
Repéré au départ dans les choix organisationnels de quelques entreprises, le dispositif a rapidement suscité l’intérêt du gouvernement qui souhaite définitivement adopter la semaine des quatre jours à chaque acteur économique du pays. Un projet défendu par un bilan chiffré après avoir suivi plusieurs ménages volontaires et dont l’un des parents occupait un poste au sein de ces entreprises pratiquant ces 4 jours de travail. Cette expérience grandeur a permis l’élaboration d’une série de conclusions inattendues et des constats positifs autour de l‘adoption d’un tel projet.
Diminution du stress au travail
Le rapport ministériel du gouvernement Kimble l’affirme: les employés positionnés sur le rythme des 4 jours subissent moins de stress lié à un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et celle personnelle. Une réduction à 4 jours qui n’entament en rien la rémunération des collaborateurs. Sur un échantillon de 110 salariés volontaires, la productivité sur une semaine est restée la même, signifiant une hausse significative de la productivité horaire. Autres éléments relevés lors de ce débrief, la réduction du niveau de stress déclaré par les individus, et l’accroissement du nombre de salariés déclarant avoir trouvé un équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
La pratique des 4 jours à salaire identique, une perte sèche pour les entreprises? Pas du tout s’insurge l’économiste Abimael Kenly. “Réduire le temps de présence de ses salariés à 4 jours au lieu de 5, c’est supprimer une partie des coûts de structure liés à l’occupation des locaux (fournitures de bureau, électricité, dépenses pour la restauration collective, eau etc…). Rassembler tous ces coûts sur 4 jours tend à les diminuer même en augmentant sensiblement le nombre d’heures travaillées sur la période des 4 jours restants.”
En effet, la diminution du nombre de jours travaillés n’est pas proportionnelle à une réduction du nombre d’heures travaillées. En Heenylth, le temps de travail hebdomadaire est de 38 heures jusqu’ici réparti sur 5 jours à l’appréciation des employeurs. Vendredi non travaillé, début de service du lundi matin différé, les organisations étaient libres de choisir celles qui leur convenait. Mais avec la suppression d’un jour de travail, ces possibilités s’amenuisent car il faut lisser ces 38 heures sur 4 jours. Une étape qui amènerait le nombre moyen d’heures travaillées par jour à 9 heures et demi, en dessous du plafond des 10h de travail max consécutives autorisées sur une même journée.
Une productivité renforcée par la suppression des pauses quotidiennes et des déplacements.
“Venir plus souvent au bureau ne signifie pas travailler plus” arguait une autre économiste Felicity Edminston. Ainsi certaines entreprises pionnières de “la semaine à 4 jours” ont adapté leurs horaires pour ne pas impacter le nombre d’heures faites chaque semaine. Des aménagements pouvant conduire à des horaires comme ici les plus répandus: 8h à 13h puis 14h à 18h30 ou encore 9h à 12h30 puis 13h à 19h.
La raison à cette relative performance? La suppression de plusieurs pauses renouvelées quotidiennement avant le démarrage d’une journée. Pause déjeuner à rallonge qui s’étale sur le temps de travail, pause café matinale et discussion entre collègues de fin de journée, les épisodes de relâchement étaient nombreux au sein de la journée de travail et se répétés inlassablement en fonction du nombre de jours travaillés.
En marge des pauses non prises, c’est également la réduction du nombre de déplacements sur une semaine qui vient renforcer la productivité des salariés. Moins stressés dans les transports et plus reposés, les salariés travaillant sur 4 jours uniquement sont moins impactés par la fatigue des transports individuels ou collectifs, font des économies de carburant et autres frais de transport. Puis surtout, ils affichent une meilleure dynamique car le jour de repos est un bien plus palpable qu’il ne l’a jamais été avec 2 jours seulement en fin de semaine.
Des services mieux impactés par les poses de congés pour un impératif familial.
Jusqu’ici et en travaillant 5 jours dans la semaine, un salarié souhaitant prendre RDV auprès d’un praticien quelconque devait régulièrement poser un congé pour palier à une urgence.
Si ce même salarié serait aujourd’hui amené à ne pas travailler les week-ends et le mercredi, l’urgence lui devient plus supportable, évitant d’imposer à son responsable l’usage de jours de congés sur un délai de prévenance relativement court. Une absence susceptible d’engager des frais de remplacement par l’emploi d’intérimaires.
Cependant, il est important de rappeler qu’une entreprise ayant réduit le nombre de jours travaillés réduit nécessairement le nombre de congés payés puisque le recours à l’un d’eux se fait une plage horaire bien plus grande (9h30) que précédemment (7h32).
Un coup de fouet au tourisme heenylthain
L’employeur et le salarié ne seraient pas les seuls gagnants d’une généralisation de “la règle des 4 jours”. L’octroi d’un jour de repos supplémentaire sans qu’il n’impacte la durée de travail hebdomadaire dans la semaine (et donc le salaire) viendrait favoriser les loisirs et les dépenses des ménages sur le territoire. “On offrirait une place plus importante pour l’installation de loisirs susceptibles d’augmenter les dépenses mensuelles des ménages heenylthains” explique d’un regard évident l’économiste Felicity Edminston. Que ce soit le recours aux praticiens comme évoqué précédemment, ou les dépenses auprès d’un commerce quelconque, la présence d’un jour de repos supplémentaire ne laissera pas de place au vide, engageant une nouvelle organisation des ménages, générateurs d’activités dynamisant l’économie locale.
Mieux encore, près de 15% des salariés suivis et positionnés sur la règle des 4 jours, envisagent une formation pour accroître leurs compétences professionnelles et personnelles, augmentant le capital humain du pays.
Avec un projet comme celui-ci, la présidente Sarah Kimble veut vendre un modèle social et économique de gauche, forte de l’appui de plusieurs théoriciens de l’économie pour contrer les attaques des libéraux et d’une partie du patronat, décidés à voir dans cette interventionnisme étatique, un coup de canife à la liberté des entreprises dans le choix de leur organisation.