Elysium était en pleine effervescence, durant quelques jours la capitale de Miridian se transformerait en capitale d'Aleucie. Partout on ne parlait que de la conférence, du rôle que tenait Miridian, des conséquences d'un tel traité, et partout les hypothèses et histoires allaient bon train. L'aéroport international d'Elysium était bondé, des gens allaient dans tout les sens, des journalistes, des policiers, des officiels, des diplomates ou simplement des curieux. Des avions étrangers atterrissaient toutes les minutes et à chaque fois le même schéma opératoire agissait. Tout d'abord la délégation étrangère était accueillit à la sortie de l'avion par leur ambassadeur à Miridian et un officiel de Miridian (souvent Hans Golben ou Hugues de Lyroses). Puis des soldats de la légion républicaine, sabre au point, formaient une haie d'honneur, sous l'hymne miridian et dudit pays. Tous les officiels et représentants étaient alors amenés vers des voitures et conduit au lieu de rendez vous. La circulation à Elysium était lors des jours ordinaires plutôt bonne, mais en ce jour elle était exécrable. Les policiers tentaient à grande peine de réguler la circulation, sous les klaxons des voitures. Pour l'évenement la sécurité avait été grandement renforcée dans la ville. Dans presque chaque rue était posté, au moins deux policiers, pistolet en bandoulière et regard féroce. Le ministère de l'intérieur avait annoncé la mobilisation de plus de 6 000 policiers supplémentaires. L'A.S.D.P(Armée Secrète de Défense et de Protection) était pleinement mobilisée dans la surveillance des réseaux criminels et la prévention d'actes terroristes. Même l'armée avait était envoyée dans la ville, sur les plus grands boulevards on pouvaient voir des chars de combats garés sur le coté. La question de savoir quel bâtiment qui devait accueillir la conférence, avait fait de longs débats. Habituellement les rencontres diplomatiques avaient lieu dans la salle de réunion du palais de la République, mais la salle n'était pas assez grande pour accueillir toutes les délégations aleuciennes d'un coup. Ainsi le choix fut porté sur le bâtiment qui accueillait la Mirid (le parlement), car l'un des seuls à être assez grand et proche de l'aéroport. Pour sécuriser le bâtiment, le STURM, le légendaire régiment d'opérations spéciales, fut désigné. A midi tous les représentants étaient arrivés, et attablés autour d'une grande table. Il leur fut servit de nombreuses spécialités miridiennes, le tout accompagné par de bons vins. Puis ils se dirigèrent tous vers l’hémicycle, et chacun s'assit à la place qui lui avait été attribuée. Le Kaiser monta alors au perchoir et entonna un discours historique:
Chers confrères et consœurs aleuciens,
Aujourd'hui, nous allons tous ensemble discuter de l'avenir de notre continent.
Aujourd'hui, nous allons tous mettre nos différents et nos rancœur de cotés afin de construire un monde meilleur.
Aujourd'hui, nous allons éclairer le monde d'une lumière radieuse qui lui révélera le chemin à suivre.
Aujourd'hui, messieurs et mesdames nous écrivons l'Histoire.
Et cette Histoire est celle d'un monde meilleur, un monde en paix, un monde prospère, un monde qui nous rendra fier et surtout un monde où tous les hommes seront libre et égaux dans leurs recherche du bonheur.
Ce monde, que certains qualifierons d'utopique, irréaliste, et bien sachez qu'il est possible. Mais ce monde nécessitera de la persévérance, de la bonne volonté et surtout de l'audace.
Ce monde nous le forgerons tous ensemble, nous le forgerons sur nos erreurs et nos succès, sur nos différences, nos désaccords et sur nos rivalités et conflits passés.
L'Aleucie n'est pas un continent comme les autres. Pendant longtemps, notre continent n'a été peuplé essentiellement que de tribus nomades, qui vaquaient tranquille et paisiblement à leurs survie. Puis vint un bouleversement total, qui a complètement redéssiné le visage de notre beau continent. Ce bouleversement ce fut l'arrivée de colons venant du monde entier, mais principalement d'Eurysie. Ces colons fuyaient pour la plupart les guerres, la pauvreté, l'exploitation, la répression et recherchaient simplement un meilleur endroit pour vivre. L'Aleucie était pour eux cet endroit meilleur qu'eux et leurs descendants allaient s'efforcer de bâtir. Mais malheureusement, trop souvent ce but louable, s'est transformé dans les faits, par une extermination ou un asservissement des populations indigènes. Ainsi, malgré leurs souhaits de monde meilleur, nos ancêtres n'ont fait que répéter les erreurs commises en Aleucie. Et mon pays, Miridian ne connaît que trop bien, les conséquences de l'arrivée de colons. En effet, Miridian n'a pas été tendre avec les populations indigènes, et une répression féroce a été pratiquée sur notre territoire. C'est pour cela que je souhaite rappeler que l'Aleucie, n'est pas seulement le continent des migrants eurysiens, mais aussi celui de ses habitants premiers, que l'on nomme indigènes ou encore aleurimdiens. Ainsi la première leçon que je tire de notre histoire continentale, est que tous les peuples doivent être traités de manière égale et bienveillante. A cela je souhaite ajouter le droit des peuples à disposer librement d'eux mêmes.
Penchons nous donc à nouveau sur notre histoire, mais cette fois pas besoin de remonter très loin. Il y a peu l'Empire Listonien, une puissance eurysienne a violemment attaqué Port Hafen, un petit état aleucien. Cette attaque fût d'une violence inouïe, les populations civiles et les quelques soldats en garnison furent massacrés. Ces exactions ont étés commises par la tristement célèbre Légio Mortis. Et je vous demande: quel furent les conséquences à cet acte ? La réponse est simple aucune. Certes le monde entier a en grande partie condamné l'acte et manifester son soutien, mais rien de concret a eu lieu. Or si il n'y a pas de conséquence, à une telle barbarie, que vont penser les dirigeants listoniens ? Et bien tout simplement qu'ils peuvent très bien le faire à nouveau puisqu'il ne seront pas punis pour cela. Imaginons maintenant qu'à cette époque nous avions une instance comme celle dont nous discutons aujourd'hui la création. Nous aurions pu, nous concerter et sanctionner l'attaque. De cet histoire je tire donc deux leçons: la première est le refus de l'ingérence étrangère et la seconde la nécessité d'une institution aleucienne.
Passons à ce qui est pour moi et pour beaucoup la leçon la plus importante: la supériorité de la paix à la guerre. Encore aujourd'hui certains pensent que la guerre peut amener des bénéfices. Ainsi selon eux, la guerre permet des gains territoriaux, de population, économique, ou même de préserver leurs pays. Mais lorsque l'on réfléchit bien qu'est ce qu'mène en vérité la guerre ? Elle amène la destruction, la mort et la souffrance. Or quel doit être le but d'un chef d'état, ce n'est pas d'obtenir des gains quelconques, mais de rendre son peuple le plus heureux possible. La souffrance est l'opposé du bonheur et donc la guerre doit être l'opposé du but d'un chef d'état. Je ne dis pas, qu'il faut en finir avec les armées puisqu'elles ont aussi un rôle défensif. Ce que je dis c'est qu'il faut que les hommes d'état fassent tout leurs possible pour éviter les guerres, que ce soit par la diplomatie ou la négociation.
Maintenant regardons ce que l'Histoire a donnée à l'Aleucie. Lorsque l'on observe notre continent aujourd'hui on est frappé par une chose, la majorité des régimes aleuciens sont démocratiques. En opposition prenez n'importe quel autre continent et vous trouverez un mélange de régimes démocratiques et autoritaires. Mais ce n'est pas tout, notre continent est aussi le plus pacifique. Notre continent peut donc se vanter de ce que les historiens appellent l'état de grâce aleucien. On peut donc en tirer une conclusion, plus d'état démocratique égal à moins de guerre, mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui. Je tire une leçon très simple de la situation actuelle en Aleucie: il faut préserver l'état de grâce aleucien.
Toutes ces leçons que nous a enseigné l'Histoire, nous avons essayé du mieux que nous pouvions de les incorporer au traité et sachez que Miridian s’emploiera en tout temps et en toute heure à les défendre.
Pour que bientôt le bonheur fleurissent dans les cœurs du monde entier, et qu'enfin après des millénaires de luttes le mal soit bannit à jamais du monde des hommes.
Le Kaiser se tût sous les applaudissements de la foule. Hans Golben le ministre des affaires étrangères de Miridian se leva et monta au perchoir à son tour.
Messieurs et Mesdames,
Je tiens vivement et chaleureusement à vous souhaiter la bienvenue à Miridian. J’espère que vous avez fait bon voyage et que vous apprécierez votre séjour. Je vous invite tous à prendre connaissance des deux documents qui se trouve devant vous, le premier contient le traité que nous présentons aujourd'hui et le second est une liste des pays conviés avec leurs représentants respectifs afin de faciliter les échanges.
Un bruit de froissement de papier retentit alors dans la salle, et les représentants se mirent à lire les deux documents.
Les peuples aleuciens, conscients de la supériorité de la paix à la guerre, reconnaissant l'importance du dialogue et de la
diplomatie, affirmant leur fraternité, tout en gardant en mémoire les erreurs et tragédies du passé,
ont décidé de se réunir pour rédiger ce qui suit
.
Les états qui signent ce traité, s'engagent à promouvoir la paix, à respecter les droits de l'homme, et à préserver la dignité et la souveraineté des peuples d'Aleucie. Ils s'engagent aussi à toujours promouvoir la compréhension mutuelle, la diplomatie et la coopération, afin d'ériger l'Aleucie en contient prospère et en paix.
Article 2 :
La commission aleucienne, est l'institution qui débat, propose et vote les mesures, ou encore les traités. Elle siège à Elysium, et son bâtiment est considéré comme sous juridiction internationale. Pour qu'une mesure soit adoptée, la majorité est nécessaire, si le texte ne convient pas à la commission, elle peut décider de procéder à une motion de rejet, et si elle obtient la majorité des voix, alors la mesure est renvoyée en groupe de réflexions.
Article 3 :
Chaque pays membre est libre de nommer un représentant à la commission aleucienne pour la durée qui lui convient et de le congédier lorsqu’il le souhaite. Chacun des représentants peut voter, débattre et proposer des mesures ou des traités.
Article 4 :
Le secrétaire général de la commission aleucienne est chargé de coordonner les groupes de réflexion, de gérer la partie administrative, de distribuer les temps de paroles et, s'il le faut, de calmer les débats. Il a le pouvoir de suspendre les débats si le besoin s'en fait sentir. Le secrétaire général est un des représentants des pays et est élu par ses collègues pour la durée d'un an. Il est les représentants officiels de l'institution lors de voyages internationaux.
Article 5 :
Les représentants sont libres de créer ou de s'associer à des groupes de réflexions, portants sur tel ou tel sujet. Pour créer un groupe de réflexions, il suffit d'en notifier tous les représentants ainsi que le secrétaire général. Lors de la tenue de ces groupes de discussions, les représentants discutent, négocient, afin de trouver un compromis avant de soumettre leur résultat à la commission aleucienne pour en débattre et voter.
Article 6 :
Chaque année a lieu le vote du budget de l'institution, afin qu'elle puisse entretenir les locaux, payer le personnel et assurer tous les frais que son activité pourrait engendrer. Ainsi, chaque État membre s'engage à participer aux financements de l'institution, le budget retenu sera partagé en part équitables en fonction du produit intérieur brut des pays.
Article 7 :
Le Conseil Aleucien est l’institution en charge des affaires diplomatiques. Elle regroupe les ministres des Affaires étrangères d'États membres, qui se réunissent chaque année pour discuter de la situation internationale. En cas de besoins, tout ministre des Affaires étrangères peut convoquer une séance exceptionnelle, à condition d'en notifier ses homologues. Le siège du Conseil Aleucien se situe à Estham et son bâtiment est considéré comme sous juridiction internationale.
Article 8 :
Le conseil Aleucien peut rédiger des rapports diplomatiques sur n'importe quelle situation ou événement international. Ce rapport doit tout d'abord contenir un résumé des faits, puis présenter la conclusion des États membres. Ainsi, le Conseil Aleucien, peut, dans sa conclusion, condamner, louer ou encourager une action ou une situation. Chacun des ministres des Affaires étrangères participent à la rédaction du rapport et un vote à la majorité est requis pour valider un rapport.
Article 9 :
Tout Pays, peut, à condition que sa capitale se situe en Aleucie, prétendre à l'adhésion à la Commission Aleucienne et au Conseil Aleucien. Le vote d'adhésion a lieu à la Commission Aleucienne et nécessite la majorité absolue. En cas de vote positif, alors les représentants du pays doivent signer le présent traité.
Article 10 :
Tout pays, qui possède un territoire en Aleucie peut prétendre au rôle d'état observateur. Il doit présenter sa candidature au Conseil Aleucien et à la Commission Aleucienne, qui votent à la majorité. Un état observateur a pour seul droit d'assister silencieusement aux réunions du Conseil et de la Commission.
Article 11 :
De manière annexe au Traité principal, les membres auront la possibilité de rejoindre le Forum Culturel Aleucien qui siège à Elysium. Son bâtiment est considéré comme étant sous juridiction internationale. Ce Forum permet d'organiser des évènements et de promouvoir les cultures Aleuciennes afin de favoriser la compréhension entre les différents peuples du continent.
Article 12 :
De manière annexe au Traité principal, les membres auront la possibilité de rejoindre le Forum Économique Aleucien qui siège à Estham. Son bâtiment est considéré comme étant sous juridiction internationale. Ce forum permet aux membres de nouer des partenariats économiques à plus grandes échelles. De garantir une meilleure circulation des capitaux. De permettre le commerce d'énergie afin d'éviter les pénuries. De pouvoir acheter des matières et produits plus "locaux".
(HRP: merci de bien vouloir me transmettre le nom de vos représentants pour que je puisse compléter la fiche)
Miridian: Hans Golben le ministre des affaires étrangères et Eisenkaiser le Kaiser de la République de Miridian
Empire du Nord: le ministre des Affaires étrangères, Archibald O'Brian
Saint-Marquise: le Premier Conseiller de la République Stéphanie Tradewell
Lofoten: la Conseillère d’Etat Fédérale aux Affaires Etrangères Mme Catherine de Tocqueville-Masson
Albel: inconnu
Port-Hafen: Damiano Regial, le Porte-Parole à la Diplomatie de la Région Autonome
Pontarbello: inconnu
Rousmala: inconnu
Fjøllskot: la première ministre Lisa Andys
États-Unis d'Aleucie: inconnu
Amnestie: inconnu
Oskal: Matthieu Jacquet
Elorida: inconnu
Hvidsneeland: M Jean-Marc Iversen, le ministre des affaires étrangères
Hasparne: M. ROLLAND Jules, le Ministre des Relations extérieures
Astérie: Sokratis Karalidis
Anyu: inconnu
Maintenant que vous avez pris conscience de ces documents nous alons pouvoir passer aux discussions. Je tiens tout de même à rappeler que les discussions doivent avoir lieu dans le calme et dans le respect. Ce traité est le fruit de notre travail en coopération avec l'Empire du Nord. Sachez que chaque partie du traité peut être modifiée, il suffit d'en formuler la demande avant de la soumettre au vote. Puis lorsque grâce à cette méthode nous serons parvenus à un texte final, chaque pays pourra décider de ratifier ou non le traité. Par ailleurs si des questions vous viennent à l'esprit, n'hésitez surtout pas à nous les poser. Pour finir concernant le Forum Culturel Aleucien et le Forum Économique Aleucien, les localisations ne sont que provisoire. Ainsi nous cherchons deux villes qui pourrait accueillir ces institutions. Si vous souhaitez qu'une des villes de votre pays accueille l'une de ces deux institutions, alors veuillez en formuler la demande. Cela étant dit, je vous laisse maintenant vous exprimez et déclare la séance ouverte !