Au camarade Malyshev Alexei Stanislavovich,
Je suis ravi de voir que votre nation entend s'emparer de certaines causes à bras le corps et nonobstant la réalité matérielle des rapports de force, il est évident que le Prodnov doit à termes être seul maître sur ses terres. C'est d'ailleurs la raison qui a poussé le Pharois à soutenir par tous les moyens possibles l'acquisition d'une souveraineté nationale pour votre nation.
Je puis bien entendu vous fournir quelques navires mais je m'interroge sur l'usage qui en serait fait. En effet vous n'êtes pas sans savoir que vos chatouilleux voisins s'inquiètent du respect du pacte de Nevskigorov qu'ils ont eux-même violé à plusieurs reprises et s'il me fatigue déjà de me disputer un peu avec eux sur des débats hypocrites, j'aime à me souvenir que la défense de la souveraineté des eaux prodnoviennes a été acté de la seule responsabilité pharoise.
Aussi dirais-je patience cher ami, patience. Pour l'heure la marine du Syndikaali assure la paix des chaumières et si Staïglad montre les muscles face à vous, elle baisse les yeux face au Pharois. Laissez les fulminer tout en restant dans votre droit, et lorsque le temps de la paix sera revenu, nous serons heureux de vous céder à prix d'ami des bâtiments de guerre de dernière génération, qui assureront au Prodnov toute la souveraineté nationale à laquelle elle a droit.
Concernant vos avions, vous me voyez ravi de cet étonnant retournement de situation. Voilà que d'un deus ex machina, le bienheureux Reynaume fait de vous l'un des pays les plus puissants du monde ! Il vous faudra cependant compter avec quelques pilotes mais Albigärk sera certainement disposée à vous en fournir, et vous en former.
Cher monsieur Malyshev, comme vous me faites l'honneur de quelques sous-entendus caustiques, je me permets d'être franc avec vous. Le Syndikaali n'est pas votre ennemi et nos intérêts n'ont rien de concurrents. A nous la mer, à vous la terre, ainsi irons nous en paix et bons amis. Pour l'heure, vous en manquez cruellement et ce n'est pas une armée de paille qui défendra votre nation. Vous êtes au coeur de l'histoire monsieur Malyshev, et celle-ci pourrait faire de vous le nouvel Alexandre, ou un piètre Pompée.
Ne vous trompez pas de combat, vous en disperseriez vos forces.
Ma ligne vous reste ouverte si vous désirez discuter de choses et d'autres sans les faux semblants du protocole et des formules de politesse. Nous nous connaissons assez bien je gage pour parler avec franchise de choses brutes.
Au plaisir de discuter plus avant avec vous,
Capitaine Mainio,
Ministre des intérêts internationaux du Pharois Syndikaali