L’Observateur du bien Commun, Bulletin officiel et quotidien du Parlement Général.24/03/2009Sur la Question de la régulation du financement confédéral de la Garde et des fonds alloués aux secteurs de la recherche et de l’éducation, portée par la Citoyenne FUEZ.Le Citoyen CAUCASE arrive au Parlement Général à 15H45. L’ordre du jour suit son cours jusqu’à 16H00 où la question de la régulation du financement confédéral de la Garde en rapport aux fonds alloués aux secteurs de la recherche et de l’éducation, proposée les Amies de la Commune le 14/03/2009 doit être discutée ; La Citoyenne FUEZ, rapporteuse du projet, se rend à la tribune centrale sur invitation du Premier Orateur de la Convention.
C. FUEZ (AdlC) : « Citoyennes et citoyens. En premier lieu je tiens à remercier la Convention, au nom de la commission ayant travaillé à la proposition à propos de laquelle je dois m’exprimer aujourd’hui, d’avoir accepté qu’elle soit discutée et ce malgré son aspect extrêmement polémique. Comme tout ce qui a rapport à la défense de l’Union, que ce soit sa forme, sa gestion, son financement et le rôle de la force composée à cette occasion, nous ne pouvons pas ignorer que ces discussions enflamment immanquablement les bancs de l’Assemblée générale. De même, les communes commenteront sans cesse notre décision, puis les médias, les citoyennes et citoyens. En fin de compte un tel sujet est si éminemment important que la société civile nous reprendra si nous ne prenons pas le choix qu’elle juge appropriée. Il convient donc que nous exprimions ici l’étendue de nos arguments et qu’ils soient entendus d’une part, compris surtout.
Inutile de revenir sur l’histoire de la défense confédérale. Son histoire récente est fraîche dans nos mémoires et, aussi, dans l’actualité. Rappelons que c’était le cheval de bataille de celles et ceux nommés au Comité de volonté publique sur leur dernier mandat. Certains ici étaient présents lors des débats ayant amené à la re-professionnalisation de la défense communale. Le texte qui avait émergé de ces discussions avait été créé dans la douleur et dans le compromis. Déjà à l’époque, les Amies de la Commune et d’autres mouvements soulignaient l’aspect extrêmement insatisfaisant du traité établi alors sur la question de la gestion de cette nouvelle force armée professionnelle. »
(Elle s’interrompt. Chahut sur les bancs des radicaux.)
P.O. BENEDICT : « Citoyens, s’il vous plaît. Ne m’obligez pas vous rappeler à l’ordre avant que des propos réellement polémiques aient été prononcés. »
C. FUEZ (AdlC) : « Cet aspect extrêmement insatisfaisant a été souligné par d’autres membres de la députation générale et communale. Elle a été soulignée jusqu’à sa conclusion logique et regrettable. Je ne viens pas pointer du doigt le précédent comité de Volonté Publique, dont le travail est étonnant et dont même nous qui n’apprécions pas toutes ses décisions, systématiquement en faveur des communes et avis radicaux et interventionnistes, devons admettre qu’ils ont chaperonné notre démocratie de façon efficace durant ses années de reconstruction. Cependant ! »
C. BURTON (CdA) : « Et nous y voilà ! »
C. FUEZ (AdlC) : « Nous connaissons tous le résultat de la pensée militariste du comité Estimable ! Trente avions abattus à nos portes, pour soutenir une aventure d’avant-garde qui ne concernait pas l’Union et dont le résultat a été des morts et de nouveaux ennemis ! »
C. YEZIN (CdA-G) : « Vous avez beau jeu de critiquer, si on vous écoutait il n’y aurait même pas de Garde ! Nous serions cul-nus ! »
C. FUEZ (AdlC) : « Eh bien citoyens ? Peut-être, mais ce ne sont pas les Amies de la Commune ou les modérés qui ont été favorables à la guerre. La défaite qui a suivi est toute pour vous ! En fait, je dirais même que l’humiliation est la vôtre, et uniquement la vôtre. Et… »
(Elle s’interrompt, car le premier orateur lui dit quelque-chose. Puis reprends.)
C. FUEZ (AdlC) : « De toute façon l’histoire tranchera et la députation a déjà tranché. Le Comité Estimable s’est dissous. Nous nous souvenons peut-être du discours du citoyen Aquilon, qui était alors à ma place et s’adressait à la Confédération comme il sait bien le faire. »
(Rires dans les bancs de la modération. La citoyenne Fuez fait mine de sortir une feuille de l’intérieur de sa veste, qu’elle pose sur le pupitre.)
C. FUEZ (AdlC) : « Il a dit, je cite. Je sais que la mission de l’Estimable n’était pas de concevoir une stratégie d’ordre militaire. Les auspices généreux de l’ouverture, de la reconstruction et de la prospérité nous ont donnés le devoir de remplir une mission essentielle et satisfaisante, tout en essayant de nous aveugler lorsque notre regard s’attardait sur les questions fâcheuses. Aujourd’hui nous le disons : c'est notre erreur. Nous aurions dû prendre conscience des limitations même de notre mission, et demander la dissolution de la Commission dès la question de l'armée avancée. Nous avons terminé notre mission depuis trois ans. Réparer ne suffit plus. Réparer n’est plus nécessaire. Il faut construire, et construire dans tous les domaines. Fin de citation. La Convention a alors voté la dissolution du Comité, car effectivement la reconstruction était terminée et la question sous-jacente de la construction, tout court, était en suspens. De même, la question d’un point de vue sur la question militaire. Les élections générales ont été l’occasion pour nous de rejuger le problème. J’en prends pour preuve que nous avons élus un programme hybride. N’en déplaise à la citoyenne mauve, qui voulait que la convention n’élise aucun comité et traite seule la question. Elle sera peut-être heureuse d’apprendre que c’est, à une échelle peut-être un peu moindre, le projet que portent aujourd’hui les Amies de la Commune. »
(Des applaudissements. Quelqu’un sur le banc des interventionnistes cri « Aux faits ! ».)
C. FUEZ (AdlC) : « J’ai ici des chiffres qui émanent des organes de planification démocratiques. Ces chiffres ont été diffusés largement et repris par certains journaux. Ceux d’entre vous qui s’intéressent à la presse spécialisée n’auront qu’à relire le dernier numéro d’Outright. Aux faits, faux faits, je viens aux faits ! Laissez-moi un instant ! Donc ! Selon ces chiffres, la croissance économique de l’Union entre la période 2008 et 2009 a été de 11,66 % contre 10,43 % entre 2007 et 2009. Soit une hausse équivalente à celle de des années 2001 à 2002 et 2002 à 2003, apex du miracle économique kah-tanais. Cette croissance extrêmement élevée s’est faite malgré le phénomène de plafonnement économique bien souvent théorisé qui devrait, avec l’accroissement de notre richesse produite, faire baisser le pourcentage de croissance. En bref ce 11 % de croissance est d’autant plus notable qu’il est relatif. Globalement, 103,68 milliards de dollars de 2007 à 2008 contre 128 de 2008 à 2009. Et cette richesse a été produite, je tiens à le dire, malgré un net accroissement des dépenses militaires.
Cette petite démonstration n’est pas un tour de passe-passe. Elle tend simplement à souligner ce que nous savons déjà. L’Union a pour elle de nombreuses qualités, dont une qui nous met à l’abri, en fait, de la vindicte des nations capitalistes. Nous avons une économique extrêmement dynamique. Nous sommes un pays productif. Plus important encore, nous avons des liens importants avec le monde économique capitaliste. Beaucoup de ces mêmes radicaux pour qui le capitaliste est un animal stupide dont la seule boussole et le gain court-termiste n’arrivent pas à voir la conclusion logique de leur raisonnement : le capitaliste, s’il est vraiment ce genre d’animal économique, aime le Grand Kah, car il peut y faire affaire. Il y fait déjà affaire. Selon la logique même de nos militaristes les plus doctrinaires, notre Garde ne devrait pas être plus puissante qu’elle ne l’est déjà, car le Grand Kah n’encourt pas de risques plus importants que ceux déjà établis et ceux déjà compris dans le financement initial de la Garde.
La vraie menace pour le Grand Kah, cependant, c’est le déclassement de son économique. Le confort de vie des citoyens de l’Union est dépendant de notre capacité à produire et à importer, et ces capacités dépendent d’un maillage complexe dont la clef de voûte est, selon nous, la recherche et l’éducation. »
(Elle s’interrompt pour boire un peu d’eau, et car les représentants de la Section Défense et du Club de l’Avant-Garde commencent à parler entre eux, provoquant un certain brouhaha. La citoyenne Fuez prend une grande inspiration, plis ses fiches et hausse le ton.)
C. FUEZ (AdlC) : Oui ! Je ne peux pas nier que je ne crois pas, sur le plan philosophique comme politique, à la guerre et à l’Intervention ! Je ne peux pas nier que pour moi notre révolution est une révolution d’aide et d’entre-aide ! Que nous aidons les travailleurs et citoyens du monde entier en démontrant que d’autres modèles sont possibles et souhaitables ! Nous croyons au féminisme, à l’écologie et au fait d’armer les révolutions des autres ! Nous croyons aussi que tout pouvoir doit revenir aux communes ! Nous ne croyons pas, comme certains ici, qu’il faille partir baïonnette au canon tuer l’ennemi de classe, qu’il faille imposer notre révolution à d’autres peuples, qu’il faille centraliser le pouvoir pour augmenter une quelconque efficacité militaire. Par conséquent, c’est vrai, nous ne croyons pas, sur le plan philosophique et politique, je ne crois pas, en tout cas, que la Garde doive devenir une Armée. Je ne crois pas qu’elle en ait la vocation, je ne crois pas qu’elle en aura la mission ou l’obligation. Permettez-moi de vous rappeler que le programme que nous avons élu après les longues discussions d’il y a un an, était un programme de réindustrialisation, de renforcement des infrastructures communales et d’égalisation des pouvoirs et des chances pour chacun ! Les investissements et augmentations de budget de la Garde peuvent être compris et excusé, dans ce cadre, parce qu’elles expriment une inertie, celle de projets déjà entamés et qu’il fallait bien terminer. Ce qui a été remarquable de 2008 à 2009, maintenant, c’est que dans une large mesure le programme élu a été respecté et que les infrastructures ont été largement reconstruites, financées, que les communes les plus isolées ont été ramenées à leur fonction politique et intercommunale.
Aujourd’hui nous avons atteint le seuil honorable de soixante-quatre unités scientifiques théorique. Ce qui signifie qu’en termes de production d’idées et de technologies nous sommes désormais au même niveau que les Pharois et supérieur à l’Alguarena. Pourquoi en parle-t-on si peu ? Je sais que certains ici ont l’esprit un peu loduarien, que tout ce qui n’est pas un porte-avion ne saurait trouver grâce à leurs yeux. Mais c’est bien le problème : cette convention a oublié le long-terme.
Le projet que nous portons est simple. C’est un projet de sanité, de vigueur démocratique, et de respect des engagements. C’est un projet, aussi, créé de façon consensuelle, et qui devrait satisfaire les plus militaristes d’entre vous par son aspect proprement malléable. Alors du calme, et que l’on m’écoute jusqu’à la fin.
Notre rattrapage du retard en pure unité de recherche ne suffit pas à rattraper le retard accumulé en termes de recherche et développement pur. Si l’on considère que c’est de l’avance technologique que vient le salut comme nos camarades du Club Technocratique, ou même, soyons fous, l’exemple tout à fait parlant de la défaite militaire du Golfe Nord, où notre aviation a souffert de son retard technique, on est obligé de se dire que nous avons besoin de plus de moyens. Nous devons rattraper notre retard et, par conséquent, continuer de financer la recherche. Le palier atteint, disons le palier Pharois, est insuffisant car il ne nous permettra pas de devenir les meilleurs des meilleurs. C’est pourtant le but, si nous voulons faire briller le modèle communaliste.
Bref. Ce rattrapage nous le devons moins à une décision commandée par les commissariats comme à l’époque du comité Estimable, mais à une décision des communes. Nous la devons au citoyen Caucase qui leur a laissé les mains libres : ça s’est jouée entre les communes et le commissariat, sans intervention de la Convention Générale.
(Réactions mitigées. Des gestes d’approbation du côté des communalistes, quelques grognements chez les centralisateurs.)
C. FUEZ (AdlC) : Les communes, libérées du court-termisme, ont été en mesure de développer une politique de financement tout à fait officieuse et jamais réellement exprimée telle quelle : en bref, les investissements militaires n’étant pas directement utiles aux communes, ils n’ont été réalisés que périodiquement, pour répondre aux exigences de la planification de la défense sans chercher à la dépasser. Au lieu de ça tout a été fait par les communes pour se permettre d’obtenir à terme plus de citoyennes et citoyens qualifiés. Ingénieurs, experts, techniciens que le monde nous enviera dans les prochaines années. Nous pouvons grossièrement voir en regardant les chiffres que pour une dev-lib donné à l’armée, neuf étaient données à l’industrie et trois à la recherche et à l’éducation. C’est tout le sujet de notre projet. Imposer cette même logique à la Confédération pour éviter les courses en avant stupides : assurer que toute augmentation du budget militaire ne se fasse jamais qu’au service des citoyennes et citoyens, et ne puisse se faire sans une augmentation triple dans le projet central, ou équivalente dans le projet annoté. Pas une chaîne de production de fusils sans trois salles de classe. Pas un nouveau sous-marin sans trois laboratoires. C’est le sujet de ce projet de loi.
(Elle retourne aux bancs de la Modération. Des discussions s’engagent entre les commissions et élus. La citoyenne Maiko, de la Section Défense, demande à prendre la parole. Elle lui est accordée.)
C. MAIKO (SD) : « Un bien long discours. Dommage qu’il contienne autant de mensonges que de mots. »
(Hués dans les bancs de la droite. On essaie de le faire taire.)
P.O. BENEDICT : Citoyens, il n’y aura pas d’interruption de séance, laissez la citoyenne parler.
C. MAIKO (SD) : « Merci citoyen premier orateur. Autant de mensonges que de mots, disais-je. Ou peut-être que ce n’est pas encore assez clair. Nous venons d’entendre tout ce que les rangs des "utopistes", qui seraient touchants s’ils n’étaient pas si retors, ont à dire pour la défense de leurs projets. Désarmer le Grand Kah, en fait. C’est bien l’idée qu’a avancée la citoyenne m’ayant précédée ici. Désarmer le Grand Kah. Oui. Tout se paie et nous avons déjà beaucoup payés. Pensez-vous vraiment que l’on puisse, aujourd’hui, évoquer le nom des trente martyrs du nord, et des nombreux autres qui sont morts pour la liberté sur les plages du Pontarbello, pensez-vous que l’on puisse évoquer leur nom pour défendre le désarmement ? Enfin ! Ne me faites pas rire, même si c’est jaune ! J’ai ici la liste de toutes les victimes et… »
(Huées massives venant de la plupart des bancs. Le Premier Orateur retire son chapeau et le pose sur le bord de son pupitre, intimant le silence. La citoyenne reprendra d’un ton moins énergique.)
C. MAIKO (SD) : « Désarmer l’union, je disais. Car pendant que nos dépenses militaires seront amputées par ce petit stratagème, nos ennemis existentiels, eux, ne se priveront pas de financer leurs projets impérialistes. Dois-je vous rappeler combien de milliards sont alloués à l’armée Alguarenos ? Lofoten ? Dois-je vraiment insister sur ces chiffres que nous connaissons tous ? Parmi les grands, l’Union est une moyenne. Et si nous persistons à l’empêcher de réaliser son potentiel, elle finira grande parmi les moyens, mais absente de tout les enjeux qui comptent ! Ah ! Nous avons des ennemis à nos portes, littéralement. Entre nous et l’Aleucie, un mur de canons et d’acier qui se renforce, s'érige toujours plus haut, et attend son heure pour nous écraser. Et magnifique homme de paille, citoyenne. Représenter les amoureux de l’Union, ceux qui veulent sa survie, à des imbéciles incapables de la moindre analyse géopolitique. Grossier et injurieux, mais magnifique car dans la droite ligne de votre pensée à vous et à tout les encrassés du vieux monde. Le jeune monde n'est idiot. Et certainement pas aussi naïf que vous. Les capitalistes ne voient pas que le profit. Nous le savons. Ils voient aussi venir leur mort. Car ce sont des créatures intelligentes et soucieuse de leur survie. En bons parasites. Ils voient ce que nous représentons, et voudront y mettre un terme. Vous pensez vraiment que leur vendre des ressources, des habits, leur louer notre main d’œuvre comme autant de serfs, d’esclaves salariés, changera quoi que ce soit à la vérité historique ? Même dans cette logique, vous ne voyez donc pas qu’il serait encore plus rentable pour eux de nous éliminer ? Liquider la convention, raser les commissariats sous les bombes, piller nos ressources, se saisir de nos usines ? C'est le destin que vous nous préparez ! Axis-Mundis en feu, Lac-Rouge, une ruine ! Ses citoyens, autant d'esclaves. Vous riez ? Vous oubliez qu'ils l’ont déjà fait ! Trois fois, ouvrez donc un livre d’Histoire, un de ces manuels scolaires que vous chérissez tant, et lisez ! Trois fois dans notre histoire nous avons été soumis à la dictature du grand capital étranger ! Et votre réponse ? Déposer les armes ! Eh bien voyons ! Avec des ennemis comme vous, ils n'ont pas à s'en faire...
Mais vous êtes plus malins que ça. Plus fins. On doit le reconnaître, je le reconnais. Vous ne dites-plus "Désarmons l’Union". Vous avez cessé de scander "Dissolution de la Garde". Maintenant vous dites, "limitons sa croissance", "réfléchissons avant de la financer", "soyons contre le meurtre et les morts". Moi je dis, soyons pour la défense et la révolution. C'est ce que pense aussi l'Union.
Ah ça, vous avez joué avec des chiffres pour nous signifier comme votre projet était sensé. Bien pensé. J’ai une question à vous poser, maintenant ; Vous connaissez le prix d’un porte-avion ? Citoyens, quelqu’un ici saurait-il me donner le prix d’un tel système d’arme ? »
(Des cris sont poussés dans les rangs des radicaux. « Dix millions ! », « Cent millions ! », « On est pas en enchère ! ». Un citoyen hurle du côté des modérés utopistes.)
C. ACCUPUELCO (P) : « Mille milliards, tant qu’on y est ! »
C. MAIKO (SD) : « Très spirituel. Mais c’est peut-être bien ce qu’on finira par payer en livres de cours si l’on vote cette loi. Les besoins de l’éducation et de la recherche ne sont pas ceux de la guerre. Nous avons cette chance de pouvoir concilier les deux : l’éducation de nos meilleurs scientifiques ne coûte rien en comparaison au financement des appareils nécessaires à notre défense. Et imaginez maintenant que l’on doive réellement attendre d’avoir, pour chaque nouvel avion, chaque nouveau vaisseau, chaque char, de quoi financer le triple dans un secteur scientifique ou éducatif ? Intenable. Ce serait intenable. C’est une mesure populiste, voilà ce que c’est ! L'ennemi de notre démocratie ! Une mesure qui ne sert qu’à créer un discours anti-militariste. Elle a l’apparence du bon-sens même si elle est réalisable. L’Union s’en retrouvera à financer des fusils pour ses hommes, là où il lui faudrait des missiles et des bombardiers qu’elle ne pourrait de toute façon plus se fournir. Et croyez-vous que vous défendrez l’Union de ses ennemis avec des universités ?
C. EMEN (T©) : « Nous la défendrons de vous ! »
C. MAIKO (SD) : « Voter cette loi, citoyens, c’est assassiner l’Union, avec préméditation. »
(Fin de la session. Les élus de modérés et radicaux envahissent les bancs du centre pour tenter de convaincre leurs camarades.)