22/02/2015
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[International]Sommet Communiste et Socialiste, Lyonnars. - Page 2

Les Jashuriens étaient passés maîtres dans une catégorie : celle d’être capable de manger à tous les râteliers. Il n’était donc pas étonnant de retrouver la République des Deux Océans dans le cortège des Etats observateurs du Sommet Communiste de Lyonnars, quand bien même l’Etat jashurien s’était spécialisé dans la gestion de la racaille eurycommuniste. Il fallait croire que le dictateur aux petits pieds de la Loduarie n’était pas rancunier pour la perte de 2500 de ses hommes au Mokhaï. Il fallait dire que sous son gros képi, le dictateur militaire Lorenzo n’était pas un fin stratège. Laisser 2500 de ses hommes sans ligne de ravitaillement en plein territoire hostile pour soutenir un régime meurtrier dont la légitimité ne tenait qu’à bout de bras n’était pas spécialement ce que les historiens et les tacticiens pouvaient appeler « du grand art ».

Le Jashuria avait été accepté parmi les Etats observateurs de ce fameux congrès organisé en grande pompe par l’éternel dictateur pour tenter de fédérer les nations communistes dans sa revanche sur les nations dites « capitalistes ». Il fallait dire qu’après la raclée au Kronos et au Mokhaï, la Loduarie s’était rabattue sur des cibles plus faciles, espérant redorer son blason avec quelques actions militaires afin de réinstaurer sa légitimité pour le second round contre l’ONC. C’était de bonne guerre … et l’ONC avait ses propres problèmes à gérer, notamment au Prodnov, où les troupes s’étaient désengagées. Le repli de l’ONC offrait l’opportunité pour la Loduarie de souffler un peu et de tenter d’organiser une nouvelle Union des Nations Communistes et Socialistes au nez et à la barbe de l’Internationale Libertaire et des nouvelles organisations régionales.

Mais comment fédérer des puissances mineures qui pensaient avant tout à défendre leur pré carré tout en invectivant et en lançant des anathèmes dès la moindre dissonance idéologique ? Lorenzo se livrait là à un exercice difficile, lui qui était plus habitué aux coups de mentons et aux menaces. Difficile exercice donc, mais pas inintéressant, surtout dans cette maison de fous.

Car des fous, il y en avait pléthore dans cette assemblée, bien plus que ce que n’imaginait Lalana Preecha, Première Ambassadrice du Jashuria. Il était intéressant de constater qu’il s’agissait toujours des mêmes illuminés, qui, du confort de leurs chaires universitaires ou à l’abri dans leurs bunkers, théorisaient la lutte des classes, sans se rendre compte que le compromis et la médiation étaient la base des relations humaines prospères. Leur radicalisme n’avait pas été tempéré par les années et même si elle ne portait pas Lorenzo dans son cœur, elle pouvait au moins lui accorder le mérite d’avoir mis les mains dans le cambouis et s’être rompu à l’exercice du pouvoir ; fait d’armes auxquels beaucoup dans cette assemblée ne pouvaient prétendre.

Leur incapacité à l’empathie était confondante. Toujours prompts à se jeter des fleurs pour louer la véracité de leur idéologie, tout en dénonçant ceux qui s’écarteraient un tant soit peu du crédo, les pays rassemblés en ce jour alliaient à la fois paranoïa et recherche d’ennemis imaginaires. Il paraissait que le capitalisme était l’ennemi et qu’il s’incarnait dans l’OND et l’ONC ! Diantre ! En à peine quelques phrases, voilà toute la population de l’ONC et de l’OND à leurs portes, prêts à trucider femmes et enfants ou à les exploiter dans des mines de charbon avant de leur sucer le sang pour alimenter les vampires fortunéens ou les banques de sang de Carnavale ! Triste spectacle que celui des représentants des régimes les plus autoritaires et tortionnaires du monde entier se lamentant que le ciel leur tombait sur la tête.

La présence de l’auguste phénomène qu’était Benjamin Dallas était une agréable surprise de même que celle du Patricien Derrizio. Mais ceux-ci s’étaient rapidement éclipsés … Dommage … Il ne restait guère plus que les soutiens de l’Internationale Libertaire pour donner un ton un peu plus sérieux à cette réunion. L’Internationale collectionnait les petits succès à … l’internationale et le Grand Kah ainsi que les syndicats pharois pouvaient se targuer d’être en position de force certaine face aux nations communistes, qui elles, vivotaient. Entre les communistes énervés du Velsna et les communistes stellaires d’Astérie, il y avait de quoi observer les cinquante nuances de marteaux et faucilles.

L’ambassadrice reprit une pâte de fruits, impatiente de voir ce que les communistes avaient dans le coffre de plus que quelques invectives et des accusations.
Sationa dédaigna se lever pour soulever un point essentiel.

En quoi l'Internationale peut-elle défendre les intérêts des communistes et des travailleurs dans le monde ? On pourra en reparler lorsqu'il n'y aura plus de capitalistes dans l'organisation non ?
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Pensée Commune est un mouvement intellectuel d’obédience communiste qui a pour particularité au milieu des mouvances présentes, de ne pas être à la tête d’une nation ou d’un parti politique. Aveu d’échec diront certains, choix délibéré penseront d’autres, quand l’on sait qu’une partie des mouvances communistes actuellement présentes dans le monde, limite son rayonnement idéologique par l’étalage d’un patriotisme outrancier, qui complique fortement l'influence internationale des factions aujourd'hui présentes.

En effet, si la gouvernance d’un État est assurément porteur de moyens pour expérimenter le communisme à une grande échelle/ échelle nationale, force est de constater que les gouvernements communistes sont voués à jongler entre les intérêts nationaux et idéologiques, des situations antagonistes qui conduisent certains à parfois emprunter des contre-courants auprès de leurs alliés réputés naturels. Une notion palpable dans l’actualité internationale, considérant la récence du conflit armé intervenu entre le Grand Kah et la Communaterra, dépoussiérant l’ambiguité des relations katano-loduarienne.

Les partis communistes qui ont le pouvoir le tiennent par la force et la coercition. C’est un fait acquis à l’histoire du Prodnov, de la Communaterra, du Kronos et de la Loduarie. Les gouvernances communistes vivent de l’état de guerre permanent et s'agglomèrent entre elles sur cette même optique. Dans ces circonstances et vendant le principe de la “citadelle assiégée”, principe même ayant conduit à l’organisation dudit sommet, il est peu probable que les gouvernements des uns et des autres trouvent les bases d’une coopération qui les fasse dépasser la défense d’un précarré.

Faut-il dédier toute la place aux soldats dans le temple de la renommée communiste? Faut-il placer la survie des mouvances communistes dans un état de guerre permanent pour éloigner la tête du billot de plusieurs figures politiques véhémentes? Ne peut-on pas, sous l’égide de certains groupes communistes transfrontaliers, internationaux au sens strict du terme, organiser un colloque à même de dessiner une architecture sociétale qui puisse s’exempter des belligérances, par une dynamique vertueuse?

Qui peut rendre intelligible le communisme aux yeux du monde entier? Les kommunaterros qui appellent indistinctement au meurtre des “bourgeois” où qu’ils se trouvent dans le monde? Les kah-tanais qui expliquent avoir légitimité pour envahir un pays parce que la décision de le faire est réputée prise en toute collégialité par des communes, finalement noyée sous l’omnipotence d’une convention? La Loduarie dont la surreprésentation et le caractère excessif du dirigeant impose la cristallisation des tensions autour de la nation, ne résumant plus celle-ci qu’à l’individu qui en tient les rênes? Le dirigeant kronien Baldassare Calabraise qui tue à petits feux la dissidence dans les travaux forcés au sein de ses installations chimiques?
“Des vecteurs de guerre et de bellicisme, saupoudrés d’une forme de masturbation intellectuelle autoalimentée par un parterre de groupies à la personnalité creuse et acquise à l’orateur.” avait tenu à juger un peu sévèrement avant ce sommet, Sadoqat Jorayeva, une universitaire prodnovienne affiliée à Pensée Commune “Le discours communiste ne s’adresse plus à des personnes en attente d’être convaincu mais aux partisans.” Deux états de fait, corroborés par le bellicisme grandissant des nations communistes autoproclamées comme tel, et qui gageait du désintérêt croissant des gouvernants, à soigner le modèle politique qu’il vouait à l’export sur la scène internationale.

Deux avertissements, lancés à Astakhov Yeremey Germanovich, qui l’aidèrent à poser le cadre de son intervention.

“Chers homologues du monde entier, mes salutations les plus fraternelles et partisanes à notre honorable assemblée. Pensez bien que ma discrétion se lie davantage à une écoute active de vos préoccupations qu’à un certain mutisme contraint. De prime abord et c’est la raison essentielle qui lie chacune de nos présences aujourd’hui, il est permis de croire que le Communisme souffre maintenant d’une certaine adversité, par notre incapacité à véhiculer l’idée d’une société rationnelle auprès d'autres nations.

Massacres de Bridjesko au Prodnov et en Kommunaterra, discours bellicistes et appels au meurtre à l’international, menaces kroniennes d’emploi d’armes stratégiques contre les agglomérations de nations étrangères et déportation assumée de ses populations au sein de camps de travaux forcés en Afarée, le discours communiste à l’international s’affranchit de tous les filtres. Et à tort ou à raison, l’incapacité de des gouvernements à développer la persuasion autrement qu’à dos de char, motivent les uns à porter la guerre sur vos frontières et les autres à s’en réjouir.

A ce jour, je ne connais pas de nations qui puissent se réjouir d’être une vitrine pour le modèle sociétal que nous défendons quotidiennement. Aussi, si l’objet du sommet est d’installer une nouvelle alliance militaire qui, par son importance, amènera davantage de regards suspicieux et de haine gratuite qu’on en compte déjà, je vous mets en garde sur son intérêt limité voire inexistant.

Les difficultés des gouvernances communistes à véhiculer une certaine mesure dans l’application de leurs politiques intérieures et extérieures, constitue un frein durable aux garanties sécuritaires que vous semblez aujourd’hui chercher au travers de ce sommet. A ce titre, je ne saurais donc que vous inviter à penser le renforcement du bloc communiste sous un axe idéologique, vous voulez nouer des alliances militaires? Sur quels fondements, lorsque les conflits entourant certaines nations laissent à croire qu’ils sont le fruit des décisions portée par une minorité à la tête du pays ?

Faire craindre n’est pas convaincre, aussi nous pouvons penser que l’entretien d’une seule logique guerrière ne suffirait d’une part à solidariser les états présents désireux de collaborer ensemble, à motiver la ferveur nationale de vos états respectifs engagés dans des conflictualités finalement portées par quelques personnalités politiques, à inviter des parties prenantes étrangères à le visiter et à expérimenter sa société.

Mon collectif, qui ne fait clairement pas de l’usage de la violence sa meilleure arme pour promouvoir et internationaliser notre alternative sociétale souhaiterait pouvoir travailler à la normalisation de la politique étrangère des états volontaires, notamment en :

  • ouvrant un Musée international du Communisme ou de la pensée communiste, ou encore le Musée du mérite plébéien, auprès d’un État volontaire, pour trancher avec l’actualité internationale qui renvoie avec une certaine récurrence, les gouvernances communistes à la guerre et aux tensions mondiales.

HRP a écrit :un sujet RP dans le sous-forum du pays intéressé avec sommaire et des posts consécutifs d’un ou plusieurs joueurs autorisés à le faire visant à étayer certains points idéologiques, certains faits historiques. Possibilité de financement d'usines culturelles, etc...
  • nommant des villes d’états volontaires, villes-ambassades pour permettre la visite d’officiels étrangers, de classes universitaires, sur la base de garanties sécuritaires non négociables. Dans ces villes-ambassades, les étudiants, les journalistes et les officiels étrangers auraient l’opportunité de visiter des outils de production, certains foyers et de s’adonner sur une période définie, à la vie locale. Un moyen raisonnable et aux risques modérés, de permettre des échanges culturels et les prémices d'une normalisation de la politique étrangère.


HRP a écrit : un sujet RP dans le sous-forum du pays volontaire, énumérant la vie quotidienne de la cité ésignée, sur les plans économiques, familiaux et sociologiques.
  • organisant des colloques pour la Fraternité, où nous pourrions réfléchir à des approches sociétales, économiques nouvelles, pour les éprouver auprès de certains centres urbains au sein de vos pays. A titre d’exemple, Pensée Commune n’identifie pas la collectivisation des moyens de production comme un effacement des classes puisque l'organisation sur le lieu de travail, souffre toujours de la même ascendance, entre un donneur d’ordre ici formé par un “individu représentatif de la nation” et “son chargé de travaux” plébéien. Mon collectif fait à ce titre grand cas de la possibilité d’introduire la notion d’entreprise libérée, pour définitivement abattre les castes et aplanir la hiérarchie en entreprise, par un roulement ou le suffrage préalable pour l’occupation des fonctions décisionnaires, inciter des initiatives individuelles auprès des salariés.

Donner plus d'accessibilité à vos territoires, tant physiquement que mentalement par la compréhension que chacun s’en ferait, pourrait permettre la mise en place d’une certaine vitrine auprès des étrangers en visite sur vos territoires et en faire de nouveaux ambassadeurs malgré eux une fois de retour au pays. La vulgarisation des sociétés communistes à l’étranger et la capacité de chacun à s’y rendre pour confronter les idées, serait également une opportunité de réinventer notre confrontation aux économies de marché et aux États libéraux. La possibilité de nourrir le dialogue et de confronter les idées entre les nations, serait un gage de paix durable et d’évitement de conflits chauds, qui caractérisent encore bien malheureusement trop souvent, notre empreinte à l’international…

Un appel d’offres sera publié dans ce sens, mais s’il fallait sonder à chaud des gouvernements prêts à collaborer sur ce projet parmi ceux présents, nous serions ravis d’y voir là un encouragement notable en faveur de la réussite collective à laquelle nous aspirons tous chaleureusement… Sur ce sujet, qui parmi vous se présenterait comme partie prenante du projet pour aller plus loin? ”


Astakhov Yeremey Germanovich
Portrait d'Astakhov Yeremey GERMANOVICH, éditorialiste pour Pensée Commune.
Sakari adressa un regard torve à Sationa.

Dans un monde idéal, peut-être, mais le monde est ce qu'il est, ni plus ni moins. Le Liberalintern a fait plus pour la propagation et la défense des idées sociales que toute autre organisation ou mouvement, aussi pur qu'il se prétende. Si vous faites allusions aux équipages Pharois et Zélandiens, ou à la démocratie directe du Banairah, qui suis-je pour dire à ces gens "halte, vous faites fausse route" ? ils se sont tous auto-déterminés et émancipés de leurs maîtres, nous ne pouvons pas mieux leur souhaiter. Gage que le temps leur fera comprendre l'intérêt du collectif mais pour l'heure nos forces doivent s'allier contre les tyrans, pas contre les esclaves en fuite.
Interrompant un échange qui risquait de s’envenimer pour peu que chacun campe sur ses positions, Yakov Opokin, le ministre de l’Intérieur du Prodnov demanda à récupérer la parole. Sa nation ne s’était pas encore exprimée, bien qu’elle ait été au cœur des récents débats, aussi attendait-on son intervention avec une certaine fébrilité. Le ministre remit en place sa cravate, symbole des gouvernements civilisés, et s’éclaircit la gorge avant de s’exprimer d’une voix ténue.

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« Tout d’abord, nous souhaitions exprimer au nom du camarade Malyshev et de son gouvernement dont j’ai mandat pour porter la parole aujourd’hui, tout le plaisir que nous avions à nous trouver en si estimable compagnie. L’expérience de notre nation meurtrie semble-t-il fait beaucoup parler et avant d’exprimer notre opinion sur les sujets soulevés par notre hôte le camarade Lorenzo, nous tenions à rebondir sur les propos de nos camarades.

Comme l’ont justement soulignés les ambassadeurs Velsnien, Kah-tanais et Pharois, la libération du Prodnov est non seulement en passe d’être achevée, mais elle est également de bout en bout une victoire. Victoire militaire contre les forces d’invasion de l’ONC en théories bien plus puissantes mais réduites à néants fasse à la glorieuse armée rouge, victoire populaire puisque notre gouvernement s'apprête à recueillir les fruits de ses succès par un plébiscite dans les urnes, victoire économique puisque nous avons presque achevé de relever notre pays, quatre ans après la guerre civile. Victoire politique enfin puisque le bourreau du Prodnov, Lavrov Slava, a été exécuté suite à son procès militaire, balayant d’une seule condamnation les faux prétextes brandis pour justifier notre invasion.

Ces victoires ont été arrachées par le peuple, pour le peuple. Nous devons en tirer un enseignement fondamental, c’est qu’il n’est pas de communisme viable en dehors de la souveraineté nationale et populaire. Depuis la première révolution prodnovienne initiée par le glorieux leader Staï Monorojok en 1841, la région a toujours été un modèle de paix, de stabilité et de prospérité. Cette harmonie sociale, nous l’avons conquise en nous appuyant sur deux piliers fondamentaux : l’unité du peuple au service de l’économie et l’unité militaire au service de la nation. Armée et peuple dont l’union indéfectible protège le pays contre les forces de la Réaction.

Ce principe d’équilibre des pouvoirs impose que l’armée soit contrôlée par le peuple et que le peuple soit contrôlé par l’armée. Ainsi nul ne peut outrepasser l’autorité de l’autre. Voilà le fondement du Prodnov et d’un modèle social ayant fait ses preuves pendant plus de cent-cinquante années de paix en Eurysie de l’est. Si les communismes veulent avoir un avenir, ils doivent s’inspirer de ce modèle, éloigné de la démocratie bourgeoise, faible et corrompue, et de la dictature militaire qui mène au fascisme et à toutes les tyrannies. Le communisme est la solution de l’équilibre et de la modération, tant que nous n’aurons pas compris cela, nous sommes voués à l’échec.

Je vois partout ici des gens parler comme des radicaux et des révolutionnaires. La révolution est un moyen et non une fin. Nous Prodnoviens pensons que le peuple aspire à la paix et à la tranquillité que seule peut lui offrir la quiétude conservatrice. Or la Réaction n’a pas le monopole de cette quiétude, pire le capitalisme mène systématiquement à l’insécurité, au trouble et à la guerre. Le communisme doit être la voix de la paix et de la stabilité. Nous devons œuvrer à construire des modèles de société stables et attirants, comme l’avait compris le glorieux camarade Belleski.

Aujourd’hui, le Prodnov travaille à reconstruire cet idéal de quiétude et de prospérité qui le caractérisait jusqu’à l’invasion de l’ONC. Il n’est pas incompréhensible que ce soit notre pays qui ait été visé par les forces de la Réaction car lui seul était en mesure d’incarner une concurrence à sa promesse de stabilité politique et d’harmonie sociale. Pour que le communisme triomphe, il doit se donner les moyens d’être lui aussi un conservatisme. Il doit refuser la guerre mais renforcer l’armée. Il doit refuser la concurrence, mais proposer un modèle économique plus efficace que le capitalisme.

Le défi qui nous attend est grand et nous devons donc rejeter les fausses promesses de radicalité révolutionnaire. Notre succès est dans la puissance structurelle de nos régimes. Cela, le glorieux camarade Malyshev l’a bien compris.

Je vous remercie de votre attention.
»
Écouter.
Noter.
Comprendre.
Anticiper.
Appliquer.

Lorenzo se permit de boire un petit verre à nouveau. Il en aurait besoin.
Donc. Visiblement, on avait beaucoup de matière, beaucoup de choses à modeler. Et beaucoup de choses à incorporer, ou à retirer. Du moins, le projet Loduarien allait enfin être proposé.

Camarades,

Une certaine joie m'a animé, rien qu'à l'écoute de chacuns de vos discours et de chacuns de vos propos. Nous avons là beaucoup d'espoirs dans cette salle, un espoir de réussir. Je vois cette espoir, je vois votre espoir, et je me dis que rien ne semble impossible. Cet espoir, nous l'avons, nous communistes, nous socialistes, depuis longtemps déjà.
Cependant... Je crains de voir cet espoir douché par de vastes nuages noirs qui s'annoncent à l'horizon. Ces nuages, comme je les ais exprimé, ne représentent pas nos ennemis. Ils ne représentent ni l'ONC, ni l'OND. Ces nuages, ils ne représentent que nous.
Oui, camarades, nous sommes aussi bien notre avenir que notre fin. Nos incessants combats idéologiques, cherchant à trouver qui d'entre nous a raison, qui incarne le vrai communisme, le vrai socialisme, ou juste ce tout simplement ce qu'on appelle la gauche, nous mènes, tous autant que nous sommes, droit à la tombe. Tombe que nous creusons nous mêmes ! Une grande partie d'entre nous ici s'en sont rendu coupables. Cependant, il faut comprendre que malgré nos différences de pensée, nous avons une idée commune. Un même objectif. Je l'ai rappelé dans mes invitations, dans mon introduction au sommet, mais beaucoup l'on vite oublié, alors je la rappelle. Nous sommes là pour nous unir sous une bannière commune ! Nous sommes là pour faire avancer nos idées, notre mouvement ! Pas pour nous étriper joyeusement ! Alors il en sera ainsi.


Deux gardes de sécurité ouvrirent en grand la vaste porte par laquelle les représentants étrangers étaient rentrés.

Que ceux qui ne croient pas en une notre union se dirigent vers cette porte. Que ceux qui croient en l'absolu fonctionnent de leur système et pensent pouvoir agir seuls, isolés du monde, se dirigent vers cette porte. Que ceux qui assument ne pas croire en l'être humain et en son avancé, aussi différente soit elle, vers les idéaux communistes et socialistes, se dirigent vers cette porte. Il n'y aura aucune honte à le faire, et nous nous en sortirons mieux sans vous. Mais si vous restez, engagez vous à faire avancer le mouvement. Engagez vous face à vos peuples, face à ceux qui ont confiance en vous. Engagez vous face à votre idée et assumez la !
Il faut comprendre que si nous ne nous unissons pas, nos ennemis finiront par nous encercler. Nos modèles s'effondreront. Notre pensée sera anéantie. Es ce que nous voulons ? Non. Aucun d'entre nous ici le veut. Enfin j'ose l'espérer. Alors, pour les débats qui vont suivre, mettons notre ego de côté. Il ne nous aidera pas. Ou alors la porte attend.

Avant de commencer, il y a certaines choses auxquelles je me dois de répondre.
Certains ont parlé, de liberté. Certains ont parlé, de différents pays Eurysiens ayant fait le choix d'un système décrit comme totalitaire et répressif en arborant les couleurs de nos mouvements. Certains on même encore parlé, de l'organisation Internationale qu'est le LIBERALINTERN. Et certains ont parlé de la décadence du système eurycommuniste, jugée meurtrier et violent, tout en ayant aucune forme de légitimité. Quelle ironie de constater que c'est un tel système qui vous a réuni en cette salle.

Je commencerais d'abord par un concept théorisé depuis des millénaires par nombre de philosophes. Je parlerais de la liberté. J'ai entendu "Le socialisme c'est la liberté". Mais qu'est ce donc, la liberté ? Cette notion a été théorisé il y a fort longtemps par des personnes qui avaient encore des esclaves humains, et elle l'est encore par des gens qui ont encore des esclaves humains. Beaucoup d'entre nous parlent de la liberté comme si ils la connaissaient personnellement. Beaucoup d'entre nous la théorisent à leurs manières. Mais la liberté, de tout temps, n'a jamais existé factuellement. La liberté n'a toujours été qu'un concept vague que l'humain ne pouvait atteindre, un concept fort séduisant qui fut utilisé à travers le temps pour servir des agendas politiques et tromper les classes populaires. Si de nos jours, les grands capitalistes de ce monde tiennent tant à ce qu'ils appellent le monde libre, c'est qu'il y a une raison. La liberté ne fait pas partie de la rhétorique communiste, car elle n'a jamais existé. En revanche, l'égalité elle, existe et peu être appliquée. L'égalité et la seule valeur qui puisse être appliqué dans le respect de tous, et pouvant satisfaire les peuples. La liberté, elle, n'existera factuellement que quand l'humain sera parfait. Ce qui est loin d'être le cas.

La question du LIBERALINTERN est également présente. Pourquoi nous échiner à créer une organisation communiste et socialiste mondiale si une autre existe déjà ? La réponse est simple. Le LIBERALINTERN n'est pas une option pour le socialisme et le communisme. Le LIBERALINTERN, bien que défendant certaines valeurs sociales, a fait le choix de la complaisance. J'ose rappeler qu'une très grande majorité des pays membres du LIBERALINTERN ont placé les échanges économiques suivant le principe de l'économie de marché à la première place, et que cette grande majorité de pays utilisent également la machine capitaliste pour assouvir leur puissance, menant à l'exploitation des classes ouvrières pour la réussite d'une classe soit-disant supérieur, inférieure en nombre, mais supérieur en puissance.
Camarade Sakari ! Je vous ais connu à une autre époque. J'ai toujours cru que vous représentiez une belle voie pour le Pharois Syndikaali, à l'époque. Force est de constater que vous avez perdu beaucoup de mon estime par vos paroles. Je vous considérais comme un ami de la classe ouvrière, et vous voilà désormais du côté de l'exploitant et non du côté du peuple. J'attendais mieux de vous, camarade.

Concernant le modèle eurycommuniste, et les dérives qu'il a pu prendre dans de nombreux pays, je n'ai pas grand chose à dire. Le constat est décevant, et si nous mêmes Loduariens avions des espoirs d'avancés dans les pays concernés, il n'a pas été le cas. La Loduarie elle-même a expérimenté le modèle eurycommuniste. Nous avons réussi à l'appliquer correctement, nous avons réussi à le modeler à notre image. Et aujourd'hui, force est de constater que nous avons réussi à engranger un certain nombre de réussites. Nous en sommes fiers, mais ce n'est qu'un début, nous l'espérons. Seulement je suis conscient que nos modèles peuvent heurter. Je n'irais pas jusqu'à les justifier, néanmoins ils restent nécessaires si l'on veut avancer. Si l'on ne veut pas retomber dans ce que nous combattons, car aussi déterminés que nous sommes, nos ennemis sont puissants, il faut le reconnaître, et n'ont pas de limites.


Lorenzo rebut un coup.

Désormais, il est temps de passer au concret.
J'aurais été idiot de convoquer chacun d'entre vous ici uniquement pour signer un texte de nature militaire. Je dais d'ors et déjà, considérant chaque participant, que cela aurait été impossible. Non, l'objectif, et je n'ai eu cesse de le répéter, et de nous unir sous un bannière commune. Si il aura bien des discussions de nature militaire pour les états participants qui le souhaitent dans le prochains jours, ce sommet est quand à lui placé sous les notions d'union et de coopération. Voici l'objectif. Les services diplomatiques Loduariens, sous la houlette de mon Parti, on élaboré une feuille de route visant à la mise en place de cette union. En voici les termes.

De un, l'établissement d'une institution Internationale visant à établir une plus ample coopération et coordination entre les États participants. L'objectif d'une telle institution serait de définir un semblant de politiques communes.
De deux, l'établissement d'institutions annexes visant à renforcer certains domaines nécessaires au bon développement de nos pays, et ainsi plusieurs organes dédié aux échanges, à l'éducation, au développement, à la coordination et à la communication.
De trois, garantir une force commune à chacun des pays et mouvements participants, afin de garantir la puissance et la réussite de ces mouvements et pays face aux menaces qui peuvent se lever face à eux.

Ce, dans un but d'union. Je me doute bien que certaines choses seront à approfondir, d'autres à discuter, mais voici la proposition Loduarienne. Nous sommes plus forts unis. Alors tâchez d'avoir des propos constructifs, sinon nous tournerons en rond.


Lorenzo s'arrêta là. Plus qu'à débattre.
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Camarade Lorenzo, je ne suis pas venu ici pour me laisser insulter. Les armes des faibles sont de faibles armes, la classe ouvrière ne se libèrera pas avec une enfilade de vœux pieux.
La délégation pharoise quitte la salle.
DÉLÉGATION DE LA
RÉPUBLIQUE SOCIALE FÉDÉRATIVE DE TRANSLAVYA

Délégué Praïkov Vorojevno

Nous vous avons appelé à réfléchir, à remettre en question vos positions, et votre propre état individuel.
Nous refusons toutes vos propositions qui n'en sont pas. Nous rejetons la souveraineté de l'Etat loduarien sous la gouvernance de Lorenzo, et de toutes les organisations qui le reconnaissent comme apte à ses revendications, qui sont d'ailleurs toutes aussi illégitimes.
Lorenzo, quand ce temps viendra, vous serez accueilli en Translavya pour bénéficier de l'aide, de la compréhension, et de la paix que nous mettons à la disposition de tous les êtres.
Ce pendant, nous vous écouterons, nous vous considérerons, et nous vous respecterons, comme nous le faisons avec chaque être.
Nous attendrons votre retrait autant de temps qu'il en faudra. Votre retrait permettra tout ce que vous avez rejeté : tout ce qui n'est pas vous.
Salut *les délégués firent le salut translavique*

La délégation translavique quitte la salle.
Camarade Sakari,
J'ai osé espérer que vous prendriez compte de vous même que si vous continuez sur votre lancée, la classe ouvrière n'aura même plus les moyens de se libérer par elle même. Mais soit, vous avez fait votre choix, et je ne le jugerais pas. J'espère franchement que vous finirez par vous rendre compte de la situation. Vous avez les moyens de faire beaucoup de choses, il suffit juste que vous vous en donniez les moyens.

Translaviques, quant à vous, j'ose cette fois espérer que vous mesurez la gravité de vos paroles. Partez donc. Jusqu'à maintenant, vous étiez l'un des nombreux obstacles à la réussite de notre entreprise.



La délégation Pharoise ne fut pas interpellé, et on leur montra avec bienveillance les issues de sortie, en leur disant qu'ils pouvaient toujours revenir si ils en avaient l'envie (à certains horaires pour éviter de tout perturber, quand même), et qu'en attendant ils pouvaient soit continuer à profiter de ce que les services Loduariens avaient mis à disposition des civils et des dignitaires étrangers, soit se balader en ville, soit tout simplement partir.

Les délégués Translaviques eurent quant à eux la surprise de se retrouver encerclés on ne sait comment par plusieurs soldats quelques temps après leur sortie, qui leurs interdirent de téléphoner avec l'extérieur. De toute manière le bâtiment avait été brouillé aux ondes téléphoniques. Ils furent raccompagnés sous bonne garde (un peu dure, il faut dire ce qui en est), jusqu'à leur moyen de transport pour retourner chez eux. Un soldat se chargea de leur faire passer un message écrit de la main de Lorenzo en personne.

Le mot...Très chers Translaviques,

Faites attention à ce que vous dites et à ce que vous faites. Un accident est si vite arrivé, et il serait dommage que ce soit le cas.
C'est mon seul et unique avertissement.

Prenez soin de vous.
Constatant que la provocation et les discours incisifs n'étaient ni efficaces ni originaux, Josette eut un semblant de lucidité et changea de ton :

-Ces propositions sont intéressantes, mais un premier élément attire l'attention du parti communiste sylvois : ces collaborations se feraient entre États, hors notre partie ne représente que des mouvements çà et là dans le Duché. Auront nous toujours des opportunités d'échange ?
Bien entendu, la plupart des collaborations ce feront entre états. Mais nous ne négligeons pas l'importance des partis politiques de chaque pays, ainsi l'organe de coopération et de coordination auront pourront recevoir des représentants des partis membres pour fournir différentes aides nécessaires à ces partis. Dont le vôtre.
Georgi Marcos: deuxième round


Drapeau


Drapeau
Nouvelle prise de parole de Georgi

Arrivée de Marcos à la tribune


Camarades,

Maintenant que nous nous sommes écharpés sur la doctrine et l’idéologie, chose que nous ne sommes pas venus chercher ce jour, nous le rappelons, il convient d’avancer des propositions concrètes à la venue du monde socialiste. Je suis sûr que le « pays du matérialisme réel » aura beaucoup de suggestions, qui ne consistent pas je l’espère, à proposer une intégration au Liberaltern, qui je pense, constitue une solution de compromission du socialisme davantage qu’une perspective, lorsqu’on voit la nature des pays qui y sont membres. Je n’arrive à concevoir le fait qu’une organisation faisant la part belle aux traités de libre-échange internationaux, et à la dérégulation des marchés, conduisant à une segmentation et à une précarisation du travail constitue une solution.

Si nous voulons un socialisme fort, notre organisation se doit en premier lieu de posséder un organigramme cohérent, une répartition des instances et des pouvoirs qui se fera à la satisfaction de tous ces « courants », en attendant que nous puissions trouver une ligne définitive sur ce sujet. Le but de cette réunion n’est pas de déterminer qui est dans la raison absolue, mais de déterminer quelles délégations parmi nous seront prêtes à affirmer que leur adversaire de classe est leur pire ennemi, à défaut d’utiliser des bravades comme argument d’autorité à l’encontre de ses camarades eurycommunistes. Nous avons entendu nos camarades du Grand Kah prendre de haut le débat, nous avons vu la délégation du Pharois, nos marchands de mort préférés qui d’habitude se vautrent volontiers dans des tractations commerciales avec les plus grands tyrans de ce monde, s’exprimer en grand bien du Liberaltern avant de claquer la porte. Comme si un coup d’éclat allait faire oublier le caractère fondamentalement pervers du Liberaltern. Soyons sérieux un instant : pensez-vous vraiment, amis du Liberaltern, qu’une organisation comptant le gouvernement zélandien dans ses rangs peut se réclamer du socialisme ?

En suivant les très sages paroles du camarade Lorenzo, je ne saurais qu’inviter les délégations exprimant un rejet d’emblée de ce rassemblement, à quitter cette pièce, car vous savez pertinemment que d’ici la fin de ces journées, une nouvelle Internationale sera née. La porte est ouverte. Nous pouvons passer nos vies à dénoncer les erreurs de chacun dans cette tribune, ou bien nous pouvons partir sur des bases nouvelles, et sans mauvais jeu de mot, faire table rase du passé. Communaterra a fait des erreurs, Kronos a fait des erreurs, la Loduarie….non le Camarade Lorenzo ne peut pas faire d’erreur voyons…nous pouvons compter les points pendant longtemps, mais cela ne mènera à rien.

Drapeau
Georgi qui montre le chemin de la sortie aux éventuels admirateurs du Liberaltern


C’est pourquoi, nous, membres du PEV, présentons au Camarade Lorenzo une liste de suggestions, afin de monter les bases les plus saines possibles de cette nouvelle organisation, que nous pourrions décider par des votes successifs.

En premier lieu, l’idée, contrairement au Liberaltern de faire représenter les partis politiques en plus des gouvernements est une aubaine démocratique. Cependant, il va de soi qu’à pouvoir réel inégal, pouvoir de décision inégale. Nous proposons ainsi de diviser les organes de décision législative de l’organisation en deux « parlements » distincts. D’un côté, un « Présidium » qui serait constitué des gouvernements déjà établis, et qui auraient la charge des décisions étant de l’ordre de la « realpolitik » : opérations militaires et tractations diplomatiques. Autrement dit, ce sont ces pays qui auraient la charge de retranscrire nos paroles prises en interne en actes concrets. Aux côtés de ce présidium, le PEV propose la création d’un second organe, un Soviet Suprême constitué à la fois des gouvernements établis mais également des partis politiques adhérents à l’organisation, lesquels devront débattre dans le cadre de cette assemblée, des décisions strictement internes à notre organisation : organigramme, débats doctrinaux, et autres programmes de développement dont le Camarade Lorenzo a fait mention.

Deuxième proposition : la mise en place d’un appareil de propagande efficace qui aura la tâche d’initier la création de mouvements ouvriers dans des pays où il manque actuellement ce type d’organisation.

Troisième proposition : La publication d’un journal bi-mensuel qui servira de relais de communication publique du monde ouvrier, par le monde ouvrier et pour le monde ouvrier. Un véritable organe central de presse qui fédèrera les différentes rédactions de nos pays respectifs et compilera une actualité socialiste, à laquelle tous nos pays et partis membres pourront participer, loin du filtre des médias bourgeois et de l’AGP.

Quatrième proposition : Les partis adhérents à cette Internationale auront la tâche d’investir massivement les syndicats et les organisations ouvrières. Il s’agit pour eux de devenir des partis dits « d’avant-garde » dont le but est la formation politique des ouvriers et des paysans. Nos partis doivent devenir d’autant plus d’écoles de la vie, et jouer un rôle dans les divers aspects de cette dernière.

Cinquième proposition : Si nous nous mettons d’accord pour reconnaître la nature plurielle de l’avènement d’une société socialiste, nous pensons qu’il est en revanche indispensable de se reposer sur un socle idéologique commun minimum afin de garantir la bonne tenue de nos débats internes. L’irruption de ces clowns de Traslavye à cette réunion, et cette manifestation de soutien à cet homme appelé « Dallas » à une réunion d’une telle importance en est une preuve formelle. Nous pensons donc, qu’un gouvernement ou pays voulant adhérer à l’Internationale doit obligatoirement la mécanique fondamentale de la lutte des classes comme l’élément d’où découle le déroulement de l’Histoire, et ce qui détermine les rapports entre les individus. Les statuts de ce gouvernement ou de ce parti devront ainsi contenir à minima des références au socialisme comme système politique et économique, ainsi qu’une feuille de route concrète pour y parvenir. Sont exclus d’une participation à cette internationale les sociaux-démocrates, sociaux libéraux et autres cache-sexe miséreux destinés à masquer le fait que la recherche de justice sociale des membres de ces partis s’est soldée par un échec.

Sixième proposition : Les organisations adhérent à la nouvelle Internationale se devront de dénoncer de façon sans nuance le colonialisme et l’impérialisme comme modes de domination des populations opprimées. La notion d’impérialisme devra notamment faire l’objet d’une définition précise par nos membres. Notre idéal est non seulement la paix et la fraternité des peuples, mais également l’indépendance des peuples, la liberté de choisir leur socialisme et les moyens qu’ils se donneront pour le faire advenir.


Cette liste de suggestions, j’estime qu’elle représente la base d’un travail colossal, mais que nous nous devons d’effectuer si nous voulons créer une organisation pérenne. Je vous remercie de votre attention, et nous sommes ouverts à toute négociation et débat sur ces points.


Sationa se massa le front.

Je pense qu'il faut repartir à zéro. Le départ des Translaviques n'est pas regrettable, au vu de leur ingratitude. Quand aux Pharois... je trouve ça dommageable.

Mais je propose que l'on reparte à zéro. Sans vouloir me faire la dirigeante de cette conférence, je propose qu'on établisse comme un agenda à suivre dans cette réunion. Nous avons tous plus ou moins exposer nos doctrines, notre façon de voir les choses, ce qui est bien.

Mais il faut se décider sur l'avenir de cette conférence. Partons-nous sur un simple traité incluant coopération idéologique, politique, voire économique et commerciale, ou partons-nous sur une véritable organisation internationale ? D'après les dires depuis le début, il semblerait que l'on se pencherait vers la deuxième proposition.

Mais pour ce faire, il me semble que nous devons rester un minimum civilisés. Les capitalistes ne se réjouiraient que trop bien de nos discorde. Et je ne parle pas que de nos amis Jashuriens qui nous observent...

Il ne s'agit pas que d'être d'accord. La CAN fonctionne aujourd'hui très bien malgré les énormes différends qui peuvent opposer plusieurs états. Il s'agit juste de ne pas insulter personnellement des camarades, ou de couper inutilement la parole à d'autres.

Ce que je propose, c'est qu'on établisse en premier l'objectif final de cette conférence. Secondement, si nous envisageons de nous unir dans une organisation, il va falloir commencer à sérieusement envisager les termes du traité de création. Comment fonctionnerait une telle organisation ? Quelles seraient ses objectifs ? Quels moyens disposerait-elle ? Qui en seraient les acteurs ? Il est évident que tous les pays présents ici ont une façon d'appliquer le communisme et le socialisme différemment dans son territoire. Si nous prenons le cas de l'Astérie, il est bien différent de la Loduarie. Pourtant nous ne sommes pas contre la coopération.

Je pense qu'il est désormais inutile de relancer trop de débats idéologiques. Et concernant la question du Liberalintern... je ne peux être que d'accord avec le camarade Lorenzo. L'Astérie ne regrette en rien son adhésion, mais elle a quand même été légèrement déçue, du moins elle a été surprise. Mais le Liberalintern ne doit clairement pas être un ennemi ; elle doit être une alliée. Mais cela est une question qui, à mon avis, n'est pas pressante.

Délégation du Parti Communiste Stranéen


Camarades,

Mon intervention sera brève. Au nom du Parti Communiste Stranéen, j'aimerais appuyer, et même soutenir, les discours que nous venons d'entendre.

Premièrement, il est nécessaire de prendre en compte l'ensemble des partis communistes. Sauf erreur de ma part, nous sommes réunis ici pour former une nouvelle internationale, à partir des partis. Bien entendu, ceux à la tête de gouvernement et d'Etat ont un poid logiquement plus important. En cela, il est primordial que ces problématiques, soulevées par nos camarades sylvois, soient prises en compte.

Ensuite, dans ce cadre, nous ne pouvons que soutenir les suggestions proposées par le Parti Eurycommuniste Velsnien. Monsieur Marcos soulève ici bien les points importants dont doit revêtir cette internationale, c'est-à-dire une organisation cohérente fondée sur la démocratie populaire, permettant à chaque parti de s'exprimer tout en léguant les compétences régaliennes aux Etats davantage légitimes. Elle se présente comme cohérente en cela-même qu'elle admet les différences d'expression du communisme sans pour autant accepter toute forme de capitalisme travesti. Cette proposition envisage également sur le long terme des moyens pour désaliéner les ouvriers du monde entier.

Nous vous encourageons donc, camarades, à penser sérieusement à la proposition velsnienne qui peut s'avérer pérenne pour l'avenir de l'Internationale Communiste. Osons rêver un monde socialiste, communiste pour la prospérité du prolétariat internationale !

Je vous remercie de votre écoute.



Maimunah Susanti, Secrétaire du Parti Communiste Stranéen
C’est avec détachement que l’Empereur Valandil de Valinor observait les nations du monde se dresser les unes contres les autres dans leur opinion du socialisme. Il — sa délégation — était resté silencieux dans un coin de l’assemblée, tandis qu’il lui semblait voir des charognards se disputer un même os.

Quand vint le discours du Secrétaire Général, il hocha imperceptiblement la tête aux propositions ainsi exposées. Il resta dans la salle, tout en sachant que ses partenaires de droite allaient lui taper sur les doigts pour cela. Il resta dans la salle parce qu’il sentait qu’il allait s’y tenir des opinions salvatrices pour le socialisme.

Quand un silence emplit l’assemblée suite à la dernière intervention ; Valandil se leva, grand et fier dans sa veste blanche et ses bottes noires. Splendide avec son sabre au côté, la garde renvoyant de pâles reflets à la moindre lueur.
Il se leva et marcha prestement vers son micro.

Il parla.

Chers hôtes Loduariens, chers homologues dirigeants socialistes, et vous, représentants des partis socialistes et communistes du monde, camarades, écoutez.

D’aucuns se demandent peut être qu’est-ce qu’un souverain aristocratique tel que moi fabrique dans cette salle ? Pourquoi est-ce que ce même souverain n’est pas sorti quand il en a eu la possibilité ? Et pourquoi parle-t-il à présent, au nom d’un socialisme auquel les aristocrates de tous temps ont opposés une opposition farouche et sans pitié ?

Et bien camarades, je suis là et il va falloir s’en accommoder. Je suis venu pour avant tout représenter ma nation, Valinor, mais aussi l’idéologie de mon parti, le Man-Krathisme. Certains ici savent de quoi il en retourne quand ont parle de Man-Krathisme. Mais la majorité l’ignore totalement. Laissez-moi donc vous l’expliquer :

Le Man-Krathisme est une idéologie propre à Valinor et, dans une moindre mesure, aux autres reliquats de l’Empire Illiréen, tels qu’Ambar ou le Komatsuma. Cette doctrine est d’inspiration marxiste bien que modérée. Entre autres exemples, elle ne condamne pas la propriété privé, mais réclame son égale répartition. Elle soutient une économie planifiée, mais défend la liberté d’entreprendre.

Maintenant que vous êtes éclairés sur mes opinions que certains ont sans doute dénigré dès l’annonce de mon titre impérial, je pense que nous pouvons passer à l’essentiel. L’ONC et l’OND forment deux blocs unis et cohérents, et qu’ont-ils en face entre autres adversaires ? Des nations empêtrées dans leurs propre conflit. Parfois même en opposition directe les unes les autres. Comment cette nébuleuse nihiliste ne peut seulement espérer survivre plus d’un autre siècle en restant en pareille désunion.

Comme le camarade Lorenzo l’a souligné, nous n’avons pas besoin des impérialistes pour sombrer. La solution est simple et compliquée à la fois. Nous devons nous unir. Cette internationale ne peut nous échapper une seconde fois. À la sortie de cette conférence, que les impérialistes verront-ils ? Des Nations querelleuses en passe de s’effondrer ?

Ou un bloc unis et solidaire qui tolère ses contradictions internes pour en faire une force prête à raser les montagnes ! Une force omnisciente et omniprésente, qui apporte son inébranlable soutien aux mouvances socialistes du monde !

En dernier mot, je dirais Vive le communisme ! Vive le socialisme ! Et Vive le peuple !

Merci pour votre attention, nous nous devons d’être grands, camarades.
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