Posté le : 22 avr. 2024 à 13:30:26
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Écouter.
Noter.
Comprendre.
Anticiper.
Appliquer.
Lorenzo se permit de boire un petit verre à nouveau. Il en aurait besoin.
Donc. Visiblement, on avait beaucoup de matière, beaucoup de choses à modeler. Et beaucoup de choses à incorporer, ou à retirer. Du moins, le projet Loduarien allait enfin être proposé.
Camarades,
Une certaine joie m'a animé, rien qu'à l'écoute de chacuns de vos discours et de chacuns de vos propos. Nous avons là beaucoup d'espoirs dans cette salle, un espoir de réussir. Je vois cette espoir, je vois votre espoir, et je me dis que rien ne semble impossible. Cet espoir, nous l'avons, nous communistes, nous socialistes, depuis longtemps déjà.
Cependant... Je crains de voir cet espoir douché par de vastes nuages noirs qui s'annoncent à l'horizon. Ces nuages, comme je les ais exprimé, ne représentent pas nos ennemis. Ils ne représentent ni l'ONC, ni l'OND. Ces nuages, ils ne représentent que nous.
Oui, camarades, nous sommes aussi bien notre avenir que notre fin. Nos incessants combats idéologiques, cherchant à trouver qui d'entre nous a raison, qui incarne le vrai communisme, le vrai socialisme, ou juste ce tout simplement ce qu'on appelle la gauche, nous mènes, tous autant que nous sommes, droit à la tombe. Tombe que nous creusons nous mêmes ! Une grande partie d'entre nous ici s'en sont rendu coupables. Cependant, il faut comprendre que malgré nos différences de pensée, nous avons une idée commune. Un même objectif. Je l'ai rappelé dans mes invitations, dans mon introduction au sommet, mais beaucoup l'on vite oublié, alors je la rappelle. Nous sommes là pour nous unir sous une bannière commune ! Nous sommes là pour faire avancer nos idées, notre mouvement ! Pas pour nous étriper joyeusement ! Alors il en sera ainsi.
Deux gardes de sécurité ouvrirent en grand la vaste porte par laquelle les représentants étrangers étaient rentrés.
Que ceux qui ne croient pas en une notre union se dirigent vers cette porte. Que ceux qui croient en l'absolu fonctionnent de leur système et pensent pouvoir agir seuls, isolés du monde, se dirigent vers cette porte. Que ceux qui assument ne pas croire en l'être humain et en son avancé, aussi différente soit elle, vers les idéaux communistes et socialistes, se dirigent vers cette porte. Il n'y aura aucune honte à le faire, et nous nous en sortirons mieux sans vous. Mais si vous restez, engagez vous à faire avancer le mouvement. Engagez vous face à vos peuples, face à ceux qui ont confiance en vous. Engagez vous face à votre idée et assumez la !
Il faut comprendre que si nous ne nous unissons pas, nos ennemis finiront par nous encercler. Nos modèles s'effondreront. Notre pensée sera anéantie. Es ce que nous voulons ? Non. Aucun d'entre nous ici le veut. Enfin j'ose l'espérer. Alors, pour les débats qui vont suivre, mettons notre ego de côté. Il ne nous aidera pas. Ou alors la porte attend.
Avant de commencer, il y a certaines choses auxquelles je me dois de répondre.
Certains ont parlé, de liberté. Certains ont parlé, de différents pays Eurysiens ayant fait le choix d'un système décrit comme totalitaire et répressif en arborant les couleurs de nos mouvements. Certains on même encore parlé, de l'organisation Internationale qu'est le LIBERALINTERN. Et certains ont parlé de la décadence du système eurycommuniste, jugée meurtrier et violent, tout en ayant aucune forme de légitimité. Quelle ironie de constater que c'est un tel système qui vous a réuni en cette salle.
Je commencerais d'abord par un concept théorisé depuis des millénaires par nombre de philosophes. Je parlerais de la liberté. J'ai entendu "Le socialisme c'est la liberté". Mais qu'est ce donc, la liberté ? Cette notion a été théorisé il y a fort longtemps par des personnes qui avaient encore des esclaves humains, et elle l'est encore par des gens qui ont encore des esclaves humains. Beaucoup d'entre nous parlent de la liberté comme si ils la connaissaient personnellement. Beaucoup d'entre nous la théorisent à leurs manières. Mais la liberté, de tout temps, n'a jamais existé factuellement. La liberté n'a toujours été qu'un concept vague que l'humain ne pouvait atteindre, un concept fort séduisant qui fut utilisé à travers le temps pour servir des agendas politiques et tromper les classes populaires. Si de nos jours, les grands capitalistes de ce monde tiennent tant à ce qu'ils appellent le monde libre, c'est qu'il y a une raison. La liberté ne fait pas partie de la rhétorique communiste, car elle n'a jamais existé. En revanche, l'égalité elle, existe et peu être appliquée. L'égalité et la seule valeur qui puisse être appliqué dans le respect de tous, et pouvant satisfaire les peuples. La liberté, elle, n'existera factuellement que quand l'humain sera parfait. Ce qui est loin d'être le cas.
La question du LIBERALINTERN est également présente. Pourquoi nous échiner à créer une organisation communiste et socialiste mondiale si une autre existe déjà ? La réponse est simple. Le LIBERALINTERN n'est pas une option pour le socialisme et le communisme. Le LIBERALINTERN, bien que défendant certaines valeurs sociales, a fait le choix de la complaisance. J'ose rappeler qu'une très grande majorité des pays membres du LIBERALINTERN ont placé les échanges économiques suivant le principe de l'économie de marché à la première place, et que cette grande majorité de pays utilisent également la machine capitaliste pour assouvir leur puissance, menant à l'exploitation des classes ouvrières pour la réussite d'une classe soit-disant supérieur, inférieure en nombre, mais supérieur en puissance.
Camarade Sakari ! Je vous ais connu à une autre époque. J'ai toujours cru que vous représentiez une belle voie pour le Pharois Syndikaali, à l'époque. Force est de constater que vous avez perdu beaucoup de mon estime par vos paroles. Je vous considérais comme un ami de la classe ouvrière, et vous voilà désormais du côté de l'exploitant et non du côté du peuple. J'attendais mieux de vous, camarade.
Concernant le modèle eurycommuniste, et les dérives qu'il a pu prendre dans de nombreux pays, je n'ai pas grand chose à dire. Le constat est décevant, et si nous mêmes Loduariens avions des espoirs d'avancés dans les pays concernés, il n'a pas été le cas. La Loduarie elle-même a expérimenté le modèle eurycommuniste. Nous avons réussi à l'appliquer correctement, nous avons réussi à le modeler à notre image. Et aujourd'hui, force est de constater que nous avons réussi à engranger un certain nombre de réussites. Nous en sommes fiers, mais ce n'est qu'un début, nous l'espérons. Seulement je suis conscient que nos modèles peuvent heurter. Je n'irais pas jusqu'à les justifier, néanmoins ils restent nécessaires si l'on veut avancer. Si l'on ne veut pas retomber dans ce que nous combattons, car aussi déterminés que nous sommes, nos ennemis sont puissants, il faut le reconnaître, et n'ont pas de limites.
Lorenzo rebut un coup.
Désormais, il est temps de passer au concret.
J'aurais été idiot de convoquer chacun d'entre vous ici uniquement pour signer un texte de nature militaire. Je dais d'ors et déjà, considérant chaque participant, que cela aurait été impossible. Non, l'objectif, et je n'ai eu cesse de le répéter, et de nous unir sous un bannière commune. Si il aura bien des discussions de nature militaire pour les états participants qui le souhaitent dans le prochains jours, ce sommet est quand à lui placé sous les notions d'union et de coopération. Voici l'objectif. Les services diplomatiques Loduariens, sous la houlette de mon Parti, on élaboré une feuille de route visant à la mise en place de cette union. En voici les termes.
De un, l'établissement d'une institution Internationale visant à établir une plus ample coopération et coordination entre les États participants. L'objectif d'une telle institution serait de définir un semblant de politiques communes.
De deux, l'établissement d'institutions annexes visant à renforcer certains domaines nécessaires au bon développement de nos pays, et ainsi plusieurs organes dédié aux échanges, à l'éducation, au développement, à la coordination et à la communication.
De trois, garantir une force commune à chacun des pays et mouvements participants, afin de garantir la puissance et la réussite de ces mouvements et pays face aux menaces qui peuvent se lever face à eux.
Ce, dans un but d'union. Je me doute bien que certaines choses seront à approfondir, d'autres à discuter, mais voici la proposition Loduarienne. Nous sommes plus forts unis. Alors tâchez d'avoir des propos constructifs, sinon nous tournerons en rond.
Lorenzo s'arrêta là. Plus qu'à débattre.