Camarades,
Qu’il me fait plaisir de vous rejoindre à Lyonnars aujourd’hui. Qu’il me fait plaisir de toucher à nouveau le sol de la terre du paradis des ouvriers, là où pour l’eurycommunisme, beaucoup de choses ont commencé. Car en 2001, nous l’oublions parfois, mais la Révolution qui a éclaté ici même, à l’initiative des communistes loduariens et soldats de la liberté, a ébranlé pour sûr les bases du monde. Elle a plongé les nations impérialistes dans une spirale d’hostilité à notre égard et qui témoigne bel est bien de l’inquiétude qui les gagne. Au-delà même de ses frontières, elle a donné à des millions d’ouvriers l’étincelle d’espoir dont ils avaient le plus grand besoin. Tanska, Teyla, Velsna et Zélandia ne sont rien d’autre que des prête-noms à des Etats bourgeois dégénérés marqués par l’injustice de classe et la violence sociale. Que ces bourgeois soient des patriciens velsniens assoiffés de sang ou des sociaux-traîtres teylais qui bradent le droit du travail comme ils vendraient leurs parents importe peu, car ils sont tous l’ennemi du socialisme, sans distinction. Et c’est pour cette raison que nous sommes ici aujourd’hui. Face à nous, les bourgeois font bloc depuis bien longtemps et il faut admettre une chose : ils sont très doués pour mettre en commun leurs intérêts, contrairement à nous. ONC, OND… là encore des prêtes noms pour justifier l’impérialisme, l’interventionnisme et la haine du peuple.
Ainsi, ce jour est important, car nous avons là l’opportunité historique de corriger cette erreur, de mettre nos particularismes de côté, et de faire advenir ce que tous nos partis entendent accomplir : l’avènement de la République universelle de l’amour humain et de l’avenir du monde qu’est le socialisme. Pour ces raisons, je voudrais personnellement remercier les autorités loduariennes et le camarade Lorenzo d’avoir permis l’existence de cette réunion. Nous estimons que dans le cadre actuel, il serait impardonnable de laisser passer telle occasion et ce pour les raisons que nous allons énumérer tout du long de cette intervention. Mais dans un premier temps, je me dois commencer au plus simple, en vous évoquant le devenir de notre parti et du socialisme dans le cadre national de Velsna et ses perspectives.
Gerogi Marcos poséJ’ai le plaisir d’informer cette nouvelle Internationale de nouvelles très positives concernant notre organisation. Bien que notre formation ne soit pas encore reconnue légalement, nous avons constaté que les troubles politiques actuellement en cours à Velsna, ont permis une augmentation exponentielle de nos adhésions, en particulier auprès des ouvriers et employés de certains secteurs. Les ouvriers du secteur automobile, et dans le secteur de la construction navale sont par exemple, d’ores et déjà massivement dans notre formation et ce malgré la répression syndicale et politique qui s’exerce encore à Velsna. Il faut dire que les troubles politiques actuels ne laissent plus le temps au pouvoir de nous adresser son attention de manière aussi assidue qu’à l’accoutumée. Aussi, nous avons bon espoir que cette lutte que se livrent nos bourgeois prenne tout son temps. S’il nous fallait quantifier cette augmentation des adhésions, je dirais que nous sommes passé, en l’espace de quelques années de quelques milliers de militants à 55 000, ce qui n’était encore jamais arrivé dans l’Histoire politique de ce pays malgré le fait que ce chiffre peut vous paraître modeste au premier abord. En autre, nous mettons cette explosion sur le compte du ras le bol généralisé des velsniens pour notre gouvernement bourgeois d’une part, et la peur de l’OND d’autre part, et contre laquelle notre gouvernement est incapable de répondre correctement. J’estime sur cette dynamique, que le gouvernement velsnien ne pourra bientôt, plus faire semblant que nous n’existons pas, et nous entendons à plus ou moins long terme, nous inviter plus en avant dans la vie politique de notre pays, que ce soit par une lutte armée que par la légalisation de notre Parti qui lui donnera pignon sur rue.
Au-delà de ces bonnes nouvelles, il convient également d’informer nos camarades de cette Internationale des luttes actuelles du prolétariat velsnien et de celles qui affectent les salariés du monde, dont les souffrances sont dues aux entreprises velsniennes installés à l’étranger. Cette prise de parole est ainsi l’occasion de saluer bien bas tous les salariés du Groupe Laurenti Alfonso, dont des chantiers navals sont implantés à Teyla. Applaudissez-les et saluez-les, car c’est là leur 49ème jour de grève ininterrompue, et qu’ils ont encore l’envie d’en découdre face aux abus répétés de la direction velsnienne de l’entreprise, qui tort les règles élémentaires du travail teylais, déjà l’un des plus cruels du continent. 8 heures de travail, pour 8 heures de repos et 8 heures de sommeil devrait être une norme et pas une exception, dans cette entreprise qui parfois, fait effectuer à ses employés des services de 12 à 13 heures d’affilée. Un salaire minimum de misère ne devrait pas être la norme, une rétribution qui ne suffit même pas à nourrir correctement une famille.
En guise de clôture sur ce compte-rendu de l’état du socialisme velsnien, je voudrais, au nom des salariés du Groupe automobile Strama, je voudrais remettre aux autorités loduariennes et au camarade Lorenzo, une cagnotte de soutien destinée au peuple de Zladingrad, dont le pays d’Okaristan a été détruit pour être ensuite vendu à la découpe par les puissances impérialistes, qui n’ont pas daigné accorder à ce peuple, énième opprimé de leurs desseins, l’intervention salutaire de la Loduarie. Là encore, nous remercier la patrie de l’amour humain d’avoir préservé ce petit morceau de liberté, en souhaitant au passage bonne chance aux candidats de l’élection qui s’y déroule actuellement. Camarades de Zladingrad et de l’Okaristan, vous aurez toujours notre plein soutien contre les putschistes et les impérialistes de tous bords.
Maintenant que les réjouissances de la politique intérieure velsnienne sont faites, il est temps d’aborder le « gros morceau » de cette prise de parole, à savoir le sujet plus grave de la nécessité de cette Internationale, qui entre en contradiction avec un certain nombre d’actes et de politiques que des gouvernements se réclamant du socialisme ont pu faire ces derniers mois. Il va sans dire que le Parti Eurycommuniste Velsnien est largement en faveur parmi ses militants, à la constitution de cette Internationale, mais les acteurs de cette organisation se doivent d’être dans une posture cohérente. Si le PEV tolère tout à fait les différences idéologiques et que nous sommes ouverts aux débats quant aux différentes formes que le socialisme doit prendre, étant nous-même très attachés à un communisme à caractéristique nationale. Bien entendu, il va de soi que nous considérons actuellement le centralisme démocratique et le loduarisme comme étant les formes les plus abouties de notre famille politique, mais ces discussions relèvent au fond d’un débat strictement interne, et qui ne doit pas sortir de l’Internationale.
Pour les plus alertes d’entre vous, vous commencez certainement à vous rendre compte où je veux en venir, je ne vous ai pas fait ce laïus sur les bienfaits de l’orthodoxie pour rien. Que le socialisme revête des formes plurielles, nous nous en accommodons à défaut d’être d’accord. En revanche, nous sommes catégoriquement opposés au débordement de ces conflits d’idées en matière de politique internationale. Vous devinerez bien que je vais aborder le sujet du conflit entre Communaterra et le Grand Kah. Qu’on se le dise franchement et fermement : le PEV trouve inacceptable cette crise diplomatique opposants deux pays supposément frères et partageant bien trop de points communs pour déboucher sur un conflit qui se situe au-delà du ridicule. Nous avons ouïe dire de choses scandaleuses, que ces deux puissances, pour régler leurs différends, n’hésitaient pas à se compromettre en impliquant dans leur dispute des puissances capitalistes, et pas n’importe lesquelles ! Ainsi, nous aboutissons à une situation ubuesque où Communaterra fait appel à l’Alguarena, l’incarnation du libre marché débridé et de l’impérialisme, afin de se sortir de sa situation, quand au même moment le Grand Kah se compromet avec les serpents de l’OND. Dans le cadre de cette Internationale et de ce qu’elle entend mettre en place, quel que soit le fautif, quelque soit le motif, jamais cette situation ne devra se reproduire. Jamais un pays socialiste ne doit en attaquer un autre. Sur ce point, je ne saurai trop recommander à nos camarades de Paltoterra de régler ces attaques puériles en internes, car nous ne sommes pas des clowns dont le rôle est de procurer du divertissement aux forces du marché pour qu’elles puissent parier un billet sur nous. La realpolitik oui, le fratricide non.
Georgi Marcos énervéJ’ignore si vous vous en rendez compte depuis votre mangrove, mais le socialisme mondial est en crise ! L’UNSC ne s’est pas auto-dissoute pour rien et nous ne faisons pas cette réunion uniquement pour célébrer l’amour et la fraternité universelle. Nous avons perdu deux pays en une année ! Le Kronos, victime de l’impérialisme de l’ONC, et qui n’a trouvé que le concours du Camarade Lorenzo pour tenter de le sauver, et l’Okaristan, victime d’un putsch honteux et dont l’attachement à nos valeurs humanistes a valu une tcharnovisation . Tout juste nous pouvons nous rassurer du fait que les choses se soient bien terminées au Prodnov. Notre bilan annuel est donc loin d’être glorieux, et c’est pourquoi le PEV pense que de cette réunion se dégagera la dynamique future du socialisme, positive ou négative.
C’est sur cette note, certes d’un triste constat, mais également porteuse d’une immense espérance, celle de l’union de toutes nos organisations en une Internationale, que je souhaite conclure ce discours introductif. En espérant que ces prochaines journées seront riches en débats dont la conclusion nous sera profitable à tous.