🎖️ Prix d'Économie
Nom du candidat : Professeur Rasmus Sørensen
Nationalité du candidat : Lofotène
Domaine : Economie
Présentation du (des) candidat(s) : Le Professeur Rasmus Sørensen est enseignant-chercheur à l’Université des Sciences Sociales de Nørdvisk, établissement d’enseignement supérieur dont il a été diplômé avant d’avoir été renvoyé pour indiscipline et menace de mort envers un membre dépositaire de l’autorité publique. Rasmus Sørensen a été très tôt considéré comme un enfant surdoué, mais un enfants à problèmes, capable de résoudre des problème mathématiques complexes mais incapable de nouer des liens sociaux basiques. Durant sa scolarité à la High School St-Andrews à Kæviksborg, il envoit deux de ses camarades à l’hôpital après des bagarres qui ont dégénéré, après que Rasmus ait affirmé que ces derniers étaient des “vampires”. Accepté exceptionnellement à l’l’Université des Sciences Sociales de Nørdvisk en raison de ses notes incroyables en économie et en mathématiques, il intègre à seulement 19 ans le département des sciences sociales théoriques. C’est à peu près à cette époque qu’on lui diagnostique une schizophrénie paranoïde, après avoir tenté de défenestré l’un de ses professeurs. Il est interné au Hogwart’s Asylum de Nørdvisk, un sanatorium assez prestigieux (la famille Sørensen étant très aisée). Dans un environnement privilégié où les soins dispensés promeuvent un retour et une reconnection à la nature, il développe les prémices de sa théorie dite de l’économie régénérative. Il passe son diplôme haut la main, et ressort après avoir passé environ 3 ans d’internement. Ensuite, il voyage dans le monde, au Grand Kah, au Shuharri, au Jashuria, au Finnevalta, à Carnavale, et enfin en Prima.
Il revient au Lofoten transfiguré et obtient contre toute attente un poste d’enseignant-économiste à mi temps à l’Université des Sciences Sociales de Nørdvisk. Soigné et traité pour sa schizophrénie il mûrit et développe seul sa théorie de l’économie regénérative. Ses travaux ont été présentés, à son insu, par son Université, qui souhaitait ainsi rendre hommage à l’un de ses plus particuliers titulaires de chaire.
Contribution à l'humanité : L'économie régénérative est un modèle économique innovant qui vise à réorienter les systèmes économiques classiques vers la durabilité environnementale et sociale. Cette approche se concentre sur la régénération constante et absolue des ressources naturelles, la promotion de l'équité sociale et la création de nouvelles opportunités économiques, en rupture complète et totale avec l’idéologie dominante du capitalisme à outrance. Rasmus Sørensen est persuadé qu’il faut s’affranchir des théories économiques classiques, et revenir aux systèmes de base fondamentaux que sont :
- La régénération des ressources naturelles : L'économie serait orientée sur l'utilisation durable des ressources naturelles en favorisant les pratiques agricoles de type permaculture et permacole exclusivement, ainsi que l'exploitation forestière responsable, l'utilisation efficace de l'énergie renouvelable et la réduction drastique des déchets fossiles. Le productivisme, l'industrialisation, et la destruction créatrice sont des modèles basées sur un postulat erroné : la disposition de ressources régénérées automatiquement dans un monde infini et illimité.
Sørensen déclare :
"Nous sommes des bactéries proliférant sur une boîte de pétri fermée. Nous nous décuplons et dévorons tout sur notre passage à une vitesse galopante en pensant que les ressources sur lesquelles nous vivons sont inépuisables et notre monde illimité...jusqu'à ce que nous nous heurtions violemment aux rebords de la boîte. "- L'inclusion sociale : Sørensen va plus loin en disant que l’économie régénérative doit être socialement inclusive et avoir comme objectif de réduire les inégalités sociales en garantissant l'accès équitable à l'éducation, aux soins de santé, à l'emploi et à la participation politique. Elle encourage la collaboration entre les entreprises, les gouvernements et les communautés locales pour créer des synergies. Il dit que le modèle social des entreprises basées sur le capital, les conseils d’administration et les actionnaires n’est pas viable, ce système entraînant de facto la recherche de profits, frein voir ennemi de l’investissement socialement responsable. Il est persuadé que la Bourse ne peut pas cohabiter avec l’économie régénératrice, car le principe de fonctionnement des entreprises cotées est nécessairement une destructrice sociale . Il prône enfin la direction collégiale démocratique d’un collège de salariés pour les entreprises, par représentativité de tous les corps constituants d’une entreprise.
- L'innovation technologique : Sørensen se distingue de certains de ses collègues qui prônent la décroissance et la low-tech en mettant au contraire en avant l’innovation technologique : L'économie régénérative encouragerait la recherche et le développement de technologies propres et peu gourmandes en ressources. Cela comprendrait donc des investissements dans les énergies renouvelables, les transports écologiques, l'efficacité énergétique des bâtiments, la gestion des ressources en eau et les solutions d'assainissement et de traitement des déchets humains, afin d’atteindre le but du bien commun et collectif : la régénération de la terre et des écosystèmes. Il démontre ô combien cet objectif est intensément plus fédérateur qu’une recherche de profit sur le court terme, équations à l’appui.
- Le Bonheur Intérieur Brut : Sørensen réfute l’un des parangons du libéralisme économique moderne : la mesure du PIB / hab comme indicateur absolu de richesse, que même les communistes ont adopté, et se réfèrent, en adoptant au final les mêmes postures que les capitalistes qu'ils combattent. Le Professeur insiste sur la mise en place d’un indicateur novateur : la mesure du bien-être : L'économie régénérative devant aller au-delà du simple produit intérieur brut (PIB) et refléter le Bonheur Intérieur Brut, un nouvel indicateur intégrant des critères élémentaires de bien-être, tels que la qualité de vie, la santé, l'éducation et l'égalité, l’accès aux divertissements, le sentiment d’appartenance à une communauté, et la perception de la qualité de l’environnement. (Eau, nourriture, respirabilité de l’air, etc…) pour évaluer le succès économique d'un pays ou d'une communauté. Il a en effet pu démontrer que les personnes vivant à proximité de parcs ou d’espaces verts conséquents, qu’ils soient à la ville ou à la campagne, développent statistiquement un indice de bonheur plus élevé que la moyenne. Le Bonheur serait donc selon le chercheur une force et une énergie motrice plus puissante que le gaz, le pétrole ou même l'électricité. Raison pour laquelle les économies communistes sont considérées comme très en retard ou inférieures aux autres nations : leurs populations vit constamment dans la peur, le mal-être. Ils ne connaissent pas l'amusement et ne respirent pas vraiment la joie de vivre. Les communistes se privent donc d'une ressource essentielle et ultra-productive.
Sørensen théorise l'assertion suivante :
"Une main d’œuvre en harmonie avec le sens donné à son travail, ne peut se concevoir dans l'absurdité de passer 12 heures par jour sur une chaîne de montage de tanks et d’avions de guerre. Cela passe nécessairement par une société de libertés et de loisirs culturels et surtout naturels. Le travail peut procurer de la satisfaction mais il n'est en aucun cas une finalité, au même titre que l'argent. Je suis persuadé que les multi-millionnaires capitalistes et l'intelligentsia communiste ont une chose en commun : ce sont des gens malheureux au possible, et jamais ils ne sauront l'effet de plaisir simple que procure un coucher de soleil au bord d'un lac de montagne en compagnie des gens qu'on aime."
Sørensen conclue ses travaux par le texte suivant :
"Si les Provinces-Unies, une nation qui s’est considérablement enrichie sur l’exploitation des hydrocarbures et des énergies fossiles adoptaient l'économie régénérative, cette dernière pourrait totalement transformer le pays, déjà bien en avance en terme de préservation du climat et de lutte contre le dérèglement climatique, en agissant sur toutes les strates et aspects de la société comme un ensemble, un organisme vivant. Elle permettrait de préserver les écosystèmes, de réduire fondamentalement les émissions de carbone, de lutter contre le changement climatique et de promouvoir une utilisation plus responsable des ressources naturelles, tout en conservant la richesse et les entreprises actuelles. C'est mathématiquement prouvé que l'écologie est rentable !"Notes et anecdotes :La théorie de l’économie régénérative a déjà trouvé ses ardents défenseurs chez certains sociaux-démocrates et surtout par les écologistes, mais est qualifiée d’utopie voir d’angélisme par les tenants de l’école d’économie classique, prônée par les Unionistes et les Libertariens.
Le milliardaire Søren Silvertrupp, PDG de la major pétrolière United Oil, représentant officiel du Lofoten à l’ONC et accessoirement l’homme le plus riche des Provinces-Unies a déclaré :
" La théorie de l’économie régénératrice est l’une des plus grandes fumisteries que j’ai jamais entendu, c’est un délire de fumeur de marijuana que même les communistes n’ont pas osé faire c’est dire. Si cet homme est un économiste, alors moi je vais épouser la Reine du Canta !”