CABINET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU DUCHÉÀ l'attention du Très Honorable Padraig Cunningham, Secrétaire Royal des Affaires Étrangères du Royaume-Uni d'Ynys Dyffryn et du Kentwar.
Monsieur le Secrétaire,
Je vous remercie de prendre la peine de m'écrire au sujet de cette fâcheuse affaire, et je vous réponds ici au sujet de la fin de votre courrier - car je ne doute pas que les services de presses de nos cabinets respectifs ne tarderons pas à clarifier toute méprise dans la presse.
Vous vous interrogiez sur les retenues du Duché de Gallouèse à condamner - outre l'événement tragique ayant provoqué la mort de deux citoyens teylais - l'État loduarien, considéré jour après jour par un nombre croissant de gouvernements comme responsable du drame. Sachez que le Duché tient dans cette affaire la ligne diplomatique qui est la sienne depuis de nombreuses années. Si la Loduarie Communiste est loin d'être une démocratie parfaite, elle reste légitime sur son sol. Elle ne saurait être considérée comme un "État-voyou" à défaut de preuve l'incriminant dans ce sens. Le gouvernement loduarien n'est pas pour autant admiré, son bellicisme est notamment un problème. Mais le Duché se garde d'appeler au démantèlement d'un régime aussitôt qu'un incident survient sur son sol, et alors que nulle enquête n'a pu être menée. La Loduarie a le droit d'enquêter et de rendre justice dans ces cas-là. D'après les informations que nous avons eues, grâce notamment à nos services diplomatiques très développés en Loduarie, il s'agirait plutôt d'une bavure militaire. Mais là encore, le gouvernement gallèsant à toujours reconnu à l'État loduarien sa légitimité pour enquêter. Nous avons en effet appelé à juger les coupables, c'est à dire à trouver qui dans l'armée est responsable de cette tragédie.
La question du pacifisme loduarien est hors-de-propos ici, comme celle de la démocratie. Il s'agit d'une question judiciaire sur une affaire en cours. La Gallouèse ne se servira pas de ce prétexte pour mener une croisade idéologique. Nous reconnaissons à chacun son dû : à la Loduarie la souveraineté, à Teyla les condoléances. Il en va de la stabilité régionale de ne pas exacerber les tensions entre idéologies, car nous sommes convaincu que la concorde est possible en Eurysie occidentale malgré les différents. Mon service a une grande expérience dans ce domaine, notamment avec la Loduarie et ces débordements.
J'espère avoir répondu à vos interrogation et clarifié la position somme toute mesurée de mon gouvernement. Je reste à disposition afin, par exemple, de tisser des relations diplomatiques par l'établissement d'ambassades mutuelles. Je vous laisse le soin de me dire si le Royaume-Uni en est intéressé.
Dans l'attente de votre potentielle réponse, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le secrétaire, l'expression de mes salutations distinguées.
Ligert, le 19 août 2012
Gwetran de l'Hairdre de Kergouël, ministre des affaires étrangères du Duché.