Message de la Première Ambassadrice de la République Démocratique du Wanmiri
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Votre Excellence,
Je souhaiterais, monsieur, m’excuser tout d’abord de l’attente que je vous ais infligée. Il se trouve que nous avons eu des difficultés avec notre service informatique et que votre missive ne me parviens qu’aujourd’hui.
Ensuite, en ce qui concerne l’aide que vous nous avez accordée suite à l’éruption du Kamath : je vous en remercie. Quand bien même votre soutient n’est que symbolique, il est toujours présent. Certes les réfugiés de Dhavalae vous répondront qu’ils attendent des actes et non des mots, mais ne le prenez pas mal : ils sont dans la tourmente, et même avec toute votre bonne volonté, vous n’auriez pu vous opposer à votre chambre législative.
Pour ce qui est d’un rapprochement diplomatique, cela me semble une idée plus que bonne, et que j’approuve incontestablement. Un échange d’ambassade étant la base dans ce genre de situations, je l’accepte évidemment : vos ambassadeurs sont attendus de pied ferme au Hall des Ambassades de Sivagundi (au Palais de la Concorde, dont les coordonnées sont ci-jointes au mail), où ils seront accueillis avec les honneurs qui leur sont dus. Nous enverrons nous-mêmes quelqu’un au Quartier du Rialta, en la grandiose cité de Velsna, pour assurer la liaison avec vous en tout temps. J’espère de tout cœur que ceci sera le premier pas vers une diplomatie apaisée, des relations cordiale et – peut-être – amicales entre nos nations, ce qui est la base de la paix et de la prospérité qui nous sont chères.
A propos de l’affaire « Pascal Tiago » maintenant. Je suis surprise de l’ampleur que peut prendre une telle manifestation chez vous pour la disparition d’un seul homme, ce genre de choses passeraient plutôt inaperçues chez nous, mais les peuples et les coutumes diffèrent… Mais je m’égare. Nous avons quelque peu enquêté de notre côté, et voici ce qui en ressort : l’homme velsnien répondant au nom de Pascal Tiago est arrivé il y a quelques mois, et s’est baladé sur l’île de Dhavalae durant toute la durée du sinistre, malgré les recommandations des autorités qui avaient signalé le danger et préconisaient de quitter l’île si possible. Il a été emmené le 4 juin dans un camp de réfugié aux alentours de Jalitaya, où il est resté jusqu’au 9 août, date supposée de la disparition. Mais vous avez déjà ces informations. Le 9 août donc, est le dernier jour où Pascal aurait été vu par ses collègues sur place. Il aurait été aperçu du côté du port par un marin, qui l’a décrit comme « étranger, avec un fort accent eurysien, un peu hautain » et dont le reste des déclarations correspondent avec les photographies dont nous disposons, nous supposons donc qu’il s’agit de lui. Par la suite, personne ne sait où il a pu aller, et ce qui a pu lui arriver. Nos services s’occupent actuellement des recherches, mais il y a honnêtement peu de chances qu’il soit retrouvé.
Je ne vois donc pas de problème à ce que des velsniens viennent enquêter par eux-même, à condition qu’ils remplissent la paperasse nécessaire et se signalent aux autorités afin d’éviter que la situation ne se reproduise. Il faudrait également qu’ils veillent à ne pas perturber l’ordre public, les choses étant déjà suffisamment désorganisées là-bas. Pour les mugs, un conseil : gardez-les. Nous ne saurions qu’en faire, et je ne vois pas les autorités les distribuer à la population en demandant « avez-vous vu cet homme ? ».
Je vous souhaite donc bien du courage concernant cette affaire. Nous poursuivrons encore nous-mêmes les recherches quelques temps, en espérant retrouver Pascal. Pour le reste, j’espère que nos nations pourront développer des liens solides malgré nos grandes différences.
Je reste à votre entière disposition sur les canaux diplomatiques.
Veuillez agréer, votre Excellence, l'expression de mes salutations distinguées.
Cordialement,
Première Ambassadrice de la République Démocratique du Wanmiri.