21/02/2015
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Activités étrangères dans l'Empire Listonien - Page 23

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Les OMMAS Débarquent en Jadis

Voyant tout le partie qu'elles peuvent tirer de l'implantation d'un réseau dans cette terre, les OMMAS viennent s'installer sous couverture d'une librairie religieuse. Elle sera complétée par un entrepôt d'import export, l'ensemble formant un petit complexe et une cache susceptible d’accueillir un commando d'une dizaine de sœur si le besoin s'en faisait sentir. Pour l'heure la librairie est tenue par sœur Hermengarde, une religieuse timorée originaire de Marhénie. Elle est chargée d'entretenir la planque et sa couverture, ce qui ne devrait pas lui donner trop de mal étant donné son tempérament effacé et méthodique. Elle en profitera aussi pour se livrer à une discrète et insidieuse propagande via ses conseils de lecture et les ouvrages qu'elle vend. Enfin elle tachera de se faire un réseau par la composition de cercles de lecture.

Le financement de tout ça peut être retracé si on prend la peine de le faire puisque tout est payé officiellement par la famille Balmer, des barons du comté de Formont (Prima) sous contrôle Rosique, et sur les terres de baron Balmer l'on trouve le couvent générale des OMMAS, un minimum de qualité dans les services de renseignement permette de le savoir. Mais pourquoi enquêter sur la Procure du coin ?

En résumé
Installation d'une planque OMMAS en Jadis (Listonie) sous la couverture d'une procure et sous la garde d'un agent logistique (sœur Hermangarde).
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13/10/2010, Jadis


Jadis la pêche était belle. Aujourd'hui la pêche est encore plus belle.


En ce jour du 13 Octobre 2010, les communautés du monde regardent la télévision, écoutent la radio, regardent les sites de streaming de videos sur Internet.
Les chaînes Listoniennes sont régulièrement prises comme référence dans le monde de la presse internationale, car un vecteur très précis de la pensée gouvernementale et populaire de ce pays faisant face à des difficultés extrêmes et dont la transformation est toujours en cours.
Et c'est au journal télévisé, lors d'une interview locale à Jadis que les téléspectateurs ont pu découvrir un virage d'approche et de mentalité. D'ordinaires, les nouvelles sont mauvaises, voir catastrophiques et pourtant aujourd'hui, le sourire revient sur les visages.

Le pêcheur parlait du calme relatif depuis la fin des tensions autour de ce petit hameau de pêche. De l'inflation qui avait fait fuir une partie de la jeunesse dans un premier temps, mais qui dans un second temps avait, à dire vrai, attiré bon nombres de jeunes métropolitains motivés par la vie simple et prodiguant satisfaction et humilité. Jadis connait de ce fait un regain d'intérêt grâce aux difficultés économiques de Listonia et le pêcheur de morue confirme qu'il n'a jamais été aussi fier de former des jeunes aussi volontaires et dont "les yeux pétillent" lorsque le chalutier part à 4h00 du matin dans la nuit noire, tandis que les siens sont cernés. "Je dois dire que la bleusaille, franchement ça met le sourire aux lèvres. De les voir cafouiller, de leur mettre un taquet ici et là, ça me rappelle mes débuts et c'est.. bah c'est glorieux. Nous perpétuons des traditions et il y a de nombreuses émotions qui font surface quand on sait que notre métier est valorisé dans les yeux de la jeunesse."

Cette bonne nouvelle, cette interview, qui montre un regain de confiance de Listonia dans son économie et ses traditions.

Interview de Jadis Soir le 12/10/2023
2014
Jadis Matin
Journal d'information de la colonie de Jadis

« Les traîtres à leur patrie sont haït de Dieu » Le prêche d'un prêtre d’obédience volignonaise crée une polémique en Jadis.

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Dimanche dernier, durant le sermon dominical, l'abbé Blériot, l’aumônier primain de l’hôpital de Jadis et curé de la principale paroisse volignonaise de la colonie, s'est répandu en invectives envers ceux qu'il désigne comme des «  traîtres à leur patrie ». Il évoquait, bien entendu, les événement de Port-Hafen et l'élection qui s'y déroule actuellement. « Il ne revient pas aux peuples de choisir leurs Princes, mais ils doivent seulement obéir, il ne convient pas non plus au prince de choisir son peuple, mais il doit seulement commander ».

Il a ensuite ajouté que « c'est par la Volonté de Dieu Tout Puissant que les princes règnent sur leur peuple et c'est faire affront à celui qui règne dans les Cieux que de se détourner de son prince pour aller se soumettre à une autorité étrangère, mécréante et moderniste ! »Il a ensuite rappelé le lien historique que Port-Hafen a avec la Listonie et a rappelé que Jadis ne doit pas tomber dans l'erreur de Port-Hafen, elle doit demeurer dans la fidélité à la Listonie et à son Grand Empereur.

Il a conclu son homélie en informant ses ouailles que l’Église ne prenait par partie dans les querelles politiques mais que l'obéissance à son Prince ne relevait nullement de la politique mais de la loi divine et naturelle et qu'enfin tout les contrevenants à la légitime obéissance et soumission que l'on doit à l'Empereur, encouraient très justement les peines de l'Enfer, étant par là coupable d'un péché mortel. Le prêtre a été acclamé dans l’Église et en dehors par une foules de patriotes listoniens.

L’Église volignonaise, c'est bien connu, est tendanciellement monarchiste et légitimiste, considérant le patriotisme et la fidélité comme des vertus supérieures au même titre que les autres. Cet aumônier, connu par ailleurs pour être un prêtre disponible et dévoué dans sa charge hospitalière ne fait ici que confirmer ce que l'on sait déjà : on peut pas être un authentique catholagnais (de Volignon ou de Remes ce n'est pas le propos ici) si l'on n'est pas fidèle à son souverain légitime.
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Voie d'accès sur la Mer du Nord, l'autrefois petit port listonien de Rosborg-Skaudme occupe, depuis quelques siècles, une place importante sur les routes maritimes tanskiennes de pêche à la baleine.

La Fédéralisation a changé les choses. Jalouse de voir tant de navires ne point pointer leurs amarres, le port puis la province d'Halvø ont réussis à obtenir, en 1952, l'instauration de quotas puis progressivement une interdiction complète sous fonds de protection environnementale et d'activité immorale. Elle avait, au cous du XVIIIe siècle, perdu de son intérêt économique dans la région capitale de Tanska.

Aujourd'hui, Skaudme accueille encore de nombreux navires de pêches tanskiens. Non pas pour y pêcher dans les eaux environnantes, mais pour y séjourner, voir parfois y hiverner afin d'accéder plus facilement aux mers riches en ressources halieutiques des latitudes les plus septentrionale. La pêche n'occupe plus une place aussi majeure dans l'économie tanskienne, mais elle reste importante pour l'économie.

Dernièrement, la croissance économique tanskienne et les facilités de transports ont aussi permis aux premiers navires de pêche en provenance de la province aleucienne de la fédération de venir pêcher aussi loin. Souvent pour un moment, souvent pour des mois, les pêcheurs de Järvi et d'autres cités tanskiennes d'Aleucie quittent leur climat tempéré voir tropical pour les froides mers du nord. Et donc, en partie, pour Rosborg-Skaudme.

Il est même de certaine tradition qui persistent sous le regard peu intéressé du gouvernement tanskien peu à même de s'attaquer à des pratiques de pêches encore existantes mais bien minoritaires. Il n'est pas rare, en observant la chasse à la baleine annuelle de la colonie listonienne, d'entendre, au coin d'une rue, à la table d'un bar d'habitués, un parlé norvégien différent avec un léger accent du sud qui, parfois, emploi des expressions bien différentes des locaux. Soyez certains que celui-là est sans doute un tanskien en quête de poissons du pôle nord, d'une bière Rosborgienne, ou d'une femme de joie loin de toute surveillance de celle qui l'attend patiemment à la maison.

Le Gouvernement central s'est toujours désintéressé de la colonie.

Expression tanskienne a écrit :Que les pêcheurs pêchent tant qu'ils n'amènent pas de guerre.

Le récent conflit de Port-Hafen n'y changea rien. Un pêcheur est libre de pêcher.

Au plus fort de la saison hivernale, on pouvait trouver plusieurs dizaines de navires de pêches tanskiens qui, régulièrement, en profitaient aussi pour vendre, en Livres Listoniennes leur marchandise qu'ils s'empressaient ensuite de dépenser dans d'autres secteurs de la colonie. Pour l'Autorité Fédérale des Impôts, rares étaient les pêcheurs qui gagnaient à faire ces voyages nordiques, et pour cause, eux ne voyaient pas les revenus et dépenses informelles faites en ce lointain port Listonien. Quelques milliers de Tanskiens sur plus de 150 000 marins-pêcheurs et autres travailleurs des ressources halieutiques, l'intérêt est limité. Par endroit, du moins pour les tanskiens, on pouvait s'y retrouver, entre habitués, entre tanskiens, loin du pays, loin de l'Etat, pour la pêche, la bière et les femmes.

Les pêcheurs tanskiens ne se mêlent pas de la politique intérieure listonienne, ni même extérieure. Port-Hafen, c'est loin, la Listonie, encore plus. Ici ça n'est pas là-bas et ce qui se passe là-bas intéresse encore moins ici. La seule crainte de tous ces pêcheurs c'est que l'autorité centrale vienne à interdire leurs séjours. Une crainte qui se répand aussi parmi une partie des gérants de petits commerce. L'hivernage de quelques 2 ou 3 000 tanskiens, qu'ils dorment sur leur navire ou non, c'est toujours des entrées d'argent assurées.
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Snorre avançait sereinement traversant ce qu’il restait encore de rues et d’allées portuaires. Le navire de pêche qui l’avait fait descendre était reparti vers les eaux septentrionales où il irait pêcher quelques temps. Comme tout marin tanskien arrivant en ce port, la première chose qu’il fit fut de se rendre dans un quelconque bordel. Face à quelques alcools frelatés qu’un riche tanskien daignerait même à sentir, il y dépensa quelques livres listonniennes qu’on lui avait donné. Il n’y était pas resté longtemps.

Passant quelques étables de pêcheurs, aux articles variés déployés dans des bassines d’eau froide ou d’eau chaude, de glace ou simplement vides il parti vers sa direction. Il traversa quelques allées serrées où les narines exploraient un univers unique de linge séchant en hauteur, de quelques fenêtres donnant à voir et sentir des plats mijotant, de plusieurs fleurs dont la présence n’avait été demandé mais qu’on laissait allègrement jouir de liberté ou de quelques chiens errants marquant leur territoire d’une pisse de malnutrition. Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre ce qui formait une sorte de quartier tanskien. Le terme était osé, la réalité bien différente. Là, dans des maisons parmi d’autres, résidaient quelques vieux pêcheurs s’étant retiré en un port bien aimé bien que parfois malfamé. Un nombre difficilement connaissable. Mais ils étaient minoritaires, se fendant dans une foule rosbourgeoise. Tanskiens mais pas reconnaissables pour autant. Si aucun ne parle Portugais, presque tous, issu pour la plupart des nordiques régions d’Halvø parlent un norvégien natif, un Islandais imparfait et quelques bribes d’un Danois éparse qu’un Kylien aurait vite fait de reconnaitre.

Snorre rentra, après ses brèves et inintéressantes pérégrinations, dans un petit pub pittoresque au coin d’une rue. Indiqué par un simple panneau pendouillant au gré du vent sur lequel on pouvait lire « Pub ». Rien de plus, rien de moins. Une fenêtre et quelques pavés de large sur son coin gauche, une porte qu’un homme trop fortement constitué pour être en bonne santé ne saurait passer et une autre fenêtre sur son coin droit. A l’intérieur, trois tables mal agencées, en un bois usé que l’on croirait extrait d’une galère médiévale, quelques tabourets de meilleure facture et un petit bar central. A l’arrière, sur une ancienne bibliothèque aux gravures disparues dont on peut observer quelques fragments, des bouteilles. Beaucoup de bouteilles. Aucune n’est réellement fermée, aucune n’est finie. Dès qu’elle se finit, une petite femme que l’âge a tassé descendait en chercher une autre, elle aussi déjà ouverte. Visiblement, la cave regorgeait d’un autre univers tout aussi humide. En y pénétrant, Snorre ressenti une explosion. Presque littérale. Un brouhaha immense fait de pêcheurs, de retraités, de pauvres se faisant offrir un verre, de jeunes adolescents que les parents éduquaient loin des normes scolaires, quelques femmes d’astreinte auprès de maris soulards et le reste. Une foule d’anonymes, d’habitués, de passants, de bon vivants et de malheureux. Il eu un mal fou à s’y frayer un chemin en dépit de l’étroitesse même du bâtiment.

Arrivant enfin à poser son coude sur le bar, moyennant quelques jurons bien fournis et regards avisés qu’il fallait bien choisir sous peine de se faire un nouveau portrait, il n’eu qu’à décocher deux mots pour être invité à descendre.

L’escalier tremblotait sous son poids. Il ne pèse guère plus qu'un adulte moyen de sa taille tout aussi moyenne. La cave était plus petite que l’établissement et pourtant plus aérée. Quelques vannes menant à la rue pouvant provoquer quelques inondations offraient également une surprenante mais efficace ventilation de fortune. Aux murs, quelques rares tableaux sans valeur représentant là une petite goélette, la un vieux phare sans doute aujourd’hui disparu. La vie marine du propriétaire se ressentait. Le reste, des bouteilles. La encore, beaucoup de bouteilles. Le fameux stock, parfaitement légal, de la petite femme dont la valeur totale égalait surement celle d’un fond de commerce miteux.

Trois personnes étaient présentes, attablées sur deux tonneaux relevés dont on pouvait encore sentir l’alcool qu’ils avaient accueillis. En y pénétrant, Snorre reconnu rapidement son interlocuteur. Un homme dans son âge d’or, la quarantaine, la barbe soignée et la tenue propre. Il n’était pas marin-pêcheur.

«J’imagine qu’au Congrès le débat est plus animé qu’ici mon cher. Ce n’est pas pour autant que je ne vais pas avoir besoin d’un peu de calme, il regarda en souriant le reste de l’auditoire restreint qui avait déjà compris la raison de son intervention sans le connaître. Or, le problème que j’ai avec les gens informés, c’est qu’ils croient être des gens avertis. Connaître un secret d’état a sérieusement tendance à dilater l’égo, et à faire accroire au dépositaire du secret qu’il est également compétent pour le traiter. Je sais, messieurs, que nous en connaissons tous certains. Vous en avez qui me sont inconnus, j’en ai qui vous le sont. J’en ai un autre qui devra attendre un peu avant d'avoir besoin de la pluralité d’idées et d’opinions qui sont votre. Il est encore trop tôt »

Sur les quelques mots de Snorre déjà trop long quand un simple « sortez » aurait suffit, les autres sortirent sans se faire quémander par l’alcool qui coulait à flot en haut. Aucun d'eux n'était soul, aucun d'eux n'était alcoolique, il est simplement des activités qui sont plus simples pour se faire des amis. En réalité, Snorre n’avait rien d’un bavard. Beau parleur, peut être, phraseur et même parfois éloquent selon son degré simulé d’alcoolémie, mais pas bavard. Pour lui, le bavard est un imbécile qui parle sans réfléchir, un incontinent que ne garde rien. Or, la parole c’est de l’or, et il ne le savait que trop bien.

A peine fussent-ils tous sorti qu’il reprit, brièvement

« Yrjö vieux con, v’là les mots d’en haut.

- Alors ils comptent vraiment s’engager là-dedans ?

- Faut croire que la récente actualité les a animés plus qu’autre chose.

- Tant que je n’y crève pas ça me va.

- Il est beau le patriotisme !

- On n’y est pas si mal ici tu sais ?
dit-il en ricanant

- Justement, lis l’ordre, et si tu sais faire ton travail tu pourras y rester.

- Je l'espère bien, les plages de Kál' me manquent. ‘Hlekkjaðan Hval
était écrit en entête du document qu'il venait d'ouvrir.

Après avoir soigneusement parcouru les quelques paragraphes écrits en un islandais parfait, Yrjö replia soigneusement le document. Il était plus que rare qu'une telle nouvelle arrive par papier. Ce n'était que le second qu'il avait vu en 19 ans. Il le rangea dans l’enveloppe marqué d’un petit lion blanc sur fond bleu. Il la roula, sorti un petit briquet et l’alluma en dégainant un cigare Järvien qui, par ses lattitudes, valait son pesant de monnaie. L’enveloppe s’embrasa et rejoignit les cendres déjà existantes dans le cendrier. Il en tendit un à Snorre qui rejeta d’un amical signe de main. Le rangeant, il alla chercher une petite bouteille de Scotch, deux verres propres, ce qui était rare. Un fond d’alcool, les deux hommes trinquèrent s’en trop s’écrier.

« Dýrð sé Tanka ! »
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Rosborg et Skaudme entraient dans le cœur de l'été. Mettre le nez dehors donnait un coup de chaud. Le vent remontait du front de mer et avait chassé l'air trop frais de l'hiver qui persistait au printemps. Le cagnard était inexistant et ne pouvait assommer les citadins qui se baladaient. Il cuivrait légèrement la peau des marins qui rentraient de la mer. La pluie printanière avait lavé de la poussière et des dernières neiges le pavé de la ville tandis que la lumière se reflétait sur les pierres les chauffant légèrement et apportant de vives couleurs à la vile.

Dans les vallées et quelques collines alentours de la colonie, les oiseaux migrateurs faisaient leur retour. Et les pêcheurs aussi. La fin de l'hiver et du printemps signifiait le regain de la vie à Rosborg-Skaudme. On respire mieux. Les quartiers se réveillent plus longtemps que les quelques heures permises par le rude climat de l'hiver du nord. Et surtout, nombreux sont les bateaux à rentrer au port après avoir passé des mois dans les mers. Les marins quittaient leurs quartiers, on sortait la patronne et les héritiers pour gambader sur quelques terrasses actives dès le crépuscule.

La vie reprenait plus encore que les semaines précédentes, la vie humaine. Les quelques plantes qui avaient reçues l'autorisation tacite de croître entre quelques pavés que peu de pieds foulaient e hiver été désormais écrasées et il avait fallu croître contre un mur pour espérer survivre à la période estivale. Le port recommençait presque à puer et s'y déambuler devenait une expédition nasale des mers du monde.

Ce retour d'activité était aussi marqué par la croissance du nombre de navires de pêches tanskiens qui établissaient quelques étables pour vendre la marchandise. Le quartier des retraités regorgeait lui aussi d'activités. Les retraités pouvaient sortir plus tranquillement sans craindre l'enterrement dans les heures suivantes. Le « Pub » qu'Yrjö fréquentait de temps en temps ne manquait surtout pas de boissons. En hiver déjà il était plein. En été sa terrasse anarchique envahissait la maigre rue qu'elle ravivait. Les nouveaux prélassaient attablés sur le pavé, les anciens toujours debout à l'intérieur dans un air plus frais que dans les mois précédents.

Mais Yrjö n'allait pas boire un coup, pas aujourd'hui. Saluant quelques âmes au bord du trépas et marins échappant à leur devoir conjugal, il poursuivi sa route jusqu'à un appartement pittoresque quelques rues plus loin. Il n'y logeait pas. Il n'y travaillait pas non plus. Mais dans ce petit appartement qu'un ami louait, une antenne neuve avait récemment été installée. De bonne facture tout en restant accessible au ménage au niveau de vie correct, elle permettait d'accéder à toutes les télévisions. Mais aussi de diffuser.

Depuis quelques semaines, depuis que la directive avait été reçu, une petite station radio légale et officielle avait été fondée. "Rive Rosborg". Simple, efficace. Elle s'exprimait à moitié en portugais, à moitié en norvégien. Mais la directive envoyée depuis depuis une banlieue miteuse de la Commune de Kotios précisait que seul le norvégien devait être utilisé dans les heures de plus grande audience.

Rive Rosborg était gérée et animée par des citadins listoniens aux invités fréquents. Les financements étaient privés, de citadins, de philanthrope donc beaucoup provenaient de la Commune de Kotios. Yrjö était l'un des invités pour aujourd'hui. Marin tanskien depuis 25 ans, il revenait depuis peu régulièrement sur la colonie listonienne pour y vendre ses marchandises et séjourner quelques semaines, ou quelques mois. Aujourd'hui il présenta l'activité marine, l'importance de la pêche pour l'économie locale, pour la culture sans évoquer Tanska. Son norvégien était parfait, c'était là sa langue native. Le local radio était petit. Une table en pin âgé trônait au milieu avec un poste de diffusion d'un autre âge. Mal éclairé, la salle ne disposait que d'une seule fenêtre donnant sur une étroite ruelle au vis-à-vis inexistant. L'air y est un peu humide, la circulation difficile, le parquet grinçant. Une petite bouteille de scotch sur une étagère que le temps avait usée et qui ne demandait qu'à céder représentait la seule décoration de la salle. Deux verres en cristal vardien, pas toujours propres, disposés de part et d'autres. La bouteille était à moitié vide. On en servait un fond à chaque visiteur. On la remplaçait dès qu'elle était vide. A coté du poste, une boite de cigare Järvien. Il n'en restait que quatre. Un novice tousserait en rentrant dans la salle. La fumée, presque persistante, des cigares assombrissait encore plus la petite pièce et rajoutait à la certaine lourdeur qui y régnait. Enfin, 3 chaises de bouleau recouvert d'un confortable velours norjien usagé constituait le reste du mobilier.

De là, "Rive Rosborg" discutait d'actualités économiques, culturelles, mais jamais de politique. La Métropole n'était pas critiquée, elle n'était tout simplement pas mentionnée sauf à de rares occasions en heures creuses, et en portugais. La musique y était locale et régionale, de la Manche Blanche avant tout. L'audience était encore limitée, mais on espérait une croissance importante. Quelques rumeurs étaient aussi évoquées. Sur un point particulier, Yrjö avait mentionné que des rumeurs au port voulaient que des investisseurs étrangers souhaitaient moderniser l'industrie forestière tout en protégeant l'environnement. D'acheminer et d'acheter de nouvelles machines basées sur l'industrie agricole tout en poussant à la replantation contrôlée et surveiller.

D'un navire à quai, un client favori du "Pub" avait acheté quelques belles pièces de thon pour les cuisines qui existaient pour servir quelques Fish & Chips au client. En ramenant la caisse qu'il transportait, Henry se rendit dans les cuisines. Sous cette cagette comme il en existe des milliers sur le port, un double fond d'une épaisseur ridiculement faible avait été installée. A l'arrière, dans la cuisine, seul, il l'ouvrit rapidement, récupéra le document puis remis le double fond intact. Le cuisinier descendit dans le sous-sol, il y croisât Yrjö. Eux seuls étaient présents.

« La maison a quelque chose de nouveaux pour nous

- J'ai hâte

- Moi aussi
, Henry coupa le petit lion blanc sur fond bleu d'un coup d'opinel et lit à Yrjö, Hmmm, ça on s'en moque. ça aussi. A. voilà. La presse écrite va commencer. ils ont appelés ça 'Talandi Hval'

- Décidément sur les noms ils s'amusent.

- Nous aussi on va bien s'amuser.


Alors que la discussion se poursuivait sur la saison de pêche qui venait de s'achever, Henry sorti un briquet et réduit en cendre la petite enveloppe et son contenu dans son intégralité. Un petit poste radio avait été installé dans la cave. Elle diffusait Rive Rosborg, comme dans le pub. Les informations en portugais s'achevaient tandis qu'un petit poème de Richard Desnøs était diffusé en norvégien. Le temps de se servir un fond de scotch, seule la fin fut entendue par les deux hommes

Poème diffusé a écrit :Au milieu des coquillages,
Elle dort sous les sillages
Des bateaux, des paquebots
Qui naviguent sur les flots.

Ils trinquèrent, un léger sourire visible sur la lèvre inférieur d'Yrjö. Le scotch était excellent.
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El Vigilante

9 août 2011 - CONFIDENTIEL - Enquête sur les crimes impériaux listoniens sur le territoire de Port-Hafen


crimes de guerre, allons-nous vers une première enquête internationale?
Qu'il soit question des scènes de crime au Port-Hafen, des archives impériales pontarbelloises abandonnées après l'indépendance ou des témoignages de personnes-clés à Jadis, sous l'Empire listonien, des journalistes et reporters de guerre ont souhaité adopter un schéma complet autour des investigations destinées à mettre en lumière les auteurs des exactions impériales au Port-Hafen.

COLLECTE D'ÉLÉMENTS SENSIBLES


Pays infiltrant: Fédération d’Alguarena
Pays infiltré: Empire listonien
Prévisionnel de la date (RP) de l'action: l'action démarre le 9 août 2011 et se termine le 30 août 2011 (soit 7 jours IRL).

Objectifs:
  • Identification des donneurs d’ordre, signataires des actes de mobilisation, transferts des moyens listoniens vers Port-Hafen, porteur des codes d'authentification pour l’emploi des tirs balistiques, etc....
  • Collecte de preuves matérielles appuyant l’emploi déraisonné de la force armée impériale contre des populations civiles (rapports médicaux et rapports d’incidence impliquant des soldats engagés au Port-Hafen.
  • Identification des états de service des suspects identifiés : qui a été maintenu, promu dans ses fonctions, etc…

Réussite majeure : Des renseignements capitaux sont collectés, permettant l’identification exhaustive et la mise en accusation des commanditaires de l’opération militaire punitive au Port-Hafen. Les noms et les implications des principaux acteurs des crimes commis au Port-Hafen, sont connus.
Réussite mineure : Une série de documents parvient à filtrer auprès des personnes en charge de l’investigation. Les principales personnalités investies dans la conduite de l’opération punitive sont alors connues, notamment en ce qui concerne les personnalités militaires. Les personnalités publiques de la société civile, et la sphère impériale peuvent néanmoins encore se cacher derrière l’idée selon laquelle des éléments de l’armée listonienne ont entrepris une action cavalière, en toute indépendance avec la volonté des institutions impériales.
Échec mineur : L’accès aux preuves matérielles permettant d’identifier les implications faites dans le massacre de Port-Hafen n’est pas possible.
Échec majeur : Les moyens empruntés par certains journalistes, en vue de faire l‘acquisition d’éléments de preuve à charge contre les institutions militaires impériales listoniennes, souffrent de certaines irrégularités et certains journalistes peuvent être condamnés auprès de la législation locale (ex: subornation de témoins, pots-de-vins, accès à des éléments classifiés, etc…).


Enjeu: Mettre un visage, un nom, sur les personnalités inscrites à la genèse de l’un des plus marquants crimes de guerre pour la décennie et souffrir un outil de communication complet, à charge contre l’Empire lusophone.
Moyens engagés (et base RP sur laquelle s'appuie l'action) : Journalistes et grands reporters de guerre, précédemment engagés sur des théâtres hostiles, tels que la révolution varanyenne et la répression du pouvoir, qu'il a fallu documenter.

Coopération avec les autorités pontarbelloises, des institutions séparatistes du régime listonien qui possèdent dans leurs rangs des anciens membres de l’armée impériale et de la société civile listoniennes, ainsi que des infrastructures, pour aider à l’identification des figures militaires impliquées, y compris par la fourniture d’archives conservées et abandonnées dans la péninsule au moment de l’indépendance (exemple : registres médicaux des anciennes antennes impériales locales et détaillant les informations personnelles des personnes identifiées pour leur implication dans le crime hafenois). L’indépendance pontarbelloise a eu lieu en février 2007, l’attaque de Port-Hafen en mars 2011, il est plus que probable que les suspects identifiés dans les crimes de guerre hafenois (officiers et sous-officiers) avaient déjà intégré l’armée impériale quatre ans auparavant pour occuper des fonctions importantes en 2011.

Identification des cibles :
Province #15398

Chaîne logistique :
  • La tentative d’identification des personnes impliquées dans l’attaque de Port-Hafen peut être conduite depuis la société civile listonienne (journalistes, témoins locaux, personnels d’administration).
  • Il s’agit d’un journalisme d’investigation et la législation sous l'Empire listonien n’interdit ou ne réglemente en rien les investigations ou encore les déplacements de journalistes alguarenos au sein de l’Empire.

Manière d’opérer :
Collecte de preuves sur le terrain (Jadis en Empire listonien, Port-Hafen, Pontarbello):
Jadis est le pied-à-terre impérial listonien le plus proche de Port-Hafen, il est donc logique que pour des raisons de discrétion et de logistique, la force punitive impériale à destination de Port-Hafen ait été au départ, ou à minima en transit depuis ce territoire. Un raisonnement qui invite les journalistes à privilégier Jadis pour zone d’investigations. Des registres impériaux listoniens abandonnés au sein des administrations à l’occasion de l’indépendance pontarbelloise, peuvent aider à corroborer les noms et les affectations des principaux suspects en cours d’identification à Jadis.

Les portraits des personnels et des officiers identifiés au sein de certaines unités “de passage” à Jadis avant les exactions, peuvent être présentés à des victimes hafenoises après que la recherche d’éléments nominatifs au sein des archives impériales du Pontarbello, ait été faite. Les journalistes peuvent donc contacter des institutions pontarbelloises, militaires ou civiles, pour s’autoriser l’accès à des archives impériales potentiellement laissées sur le territoire pontarbelloise après la guerre d’indépendance, perdue par les listoniens.

Des citoyens pontarbellois ayant jadis appartenu aux institutions impériales, peuvent également être interrogés (en début d’investigation pour orienter les journalistes et reporters à Jadis, ou en sortie pour appuyer les pistes mises en lumières) Leurs témoignages peuvent par exemple aider à cerner les personnalités des suspects et à les identifier de manière approfondie (Connaissez-vous “X” Expliquez-nous dans quelles circonstances? Dirigeait-il la compagnie “Y”?)

Au Port-Hafen, des éléments à charge seront recueillis pour faire matcher les agissements enregistrés à l’encontre des populations civiles locales et les informations d’identification et de localisation récoltés au sein des territoires listoniens ou des archives impériales.

L’opération militaire punitive entreprise par les autorités impériales, a souffert d’une très grande impopularité à l’international, ce qui peut inciter des citoyens listoniens à la défection ou la déloyauté, en ce qui concerne la communication d’éléments de preuve (registres d’embarquement portuaires, ordres de mobilisation et transferts de matériels militaires au sein des institutions, compte-rendu médicaux et suivi psychologiques de soldats rentrés de Port-Hafen même placés sous le sceau du secret professionnel).

Pour inciter certains témoins clés à fournir des éléments, les journalistes peuvent identifier ceux ayant encore de la famille au Pontarbello et se trouvant désireux de quitter l’Empire pour y mener une vie recluse, avec un certain pécule financier, les programmes de protection de témoins offerts par les institutions alguarenas proposent des indemnités financières largement suffisantes pour le niveau de vie pontarbellois.
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Jadis, 23 Septembre 2011.

NSW Police continue crackdown on gun-related crime in Sydney
Port Jadis : Plusieurs journalistes Alguarenos pris sur le fait dans diverses opérations d'espionnage et de corruption.

C'est un improbable coup de filet qu'a effectué la police impériale ce vendredi 23 septembre en arrêtant plusieurs journalistes alguarenos, soupçonnés (ou pris sur le fait) de divers crimes et délits relatifs à l’espionnage et la corruption d’individus. Malgré l'important dispositif déployé par le consortium de journaliste alguarenos, ou peut-être à cause de son importance, l'ensemble de leur enquête a donc été gravement compromis.
Ces méthodes douteuses et des irrégularités ont sérieusement entaché la crédibilité des journalistes et des enquêteurs impliqués. Si les crimes listoniens ne font aucun doute, les méthodes employées par le consortium semblent justifier une action en justice de la part de l’État impérial. Outre le risque de tensions diplomatiques que pourrait provoquer la situation, les autorités listoniennes pourraient exploiter ces condamnations pour discréditer l'intégrité de tout enquêteur cherchant à tirer au clair les responsabilités de ses cadres dans le massacre de Port-Hafen.

Si une réaction politique claire reste attendue de la part de l’empire, beaucoup redoutent que l’évènement ne soit exploité pour limiter les droits de la presse étrangère sur le sol listonien. La capacité de l’empire a détecter les enquêtes irrégulières et à sévir contre elles laisse même penser que toute la situation tiendrait en fait du stratagème mûrement réfléchit par la sécurité intérieure du régime.

Staff a écrit :Action clandestine arbitrée en échec majeur, enregistrée sous le n° 62879 du site ventsombres. / Détails de l'action

69 - 100 Réussite majeure : Des renseignements capitaux sont collectés, permettant l’identification exhaustive et la mise en accusation des commanditaires de l’opération militaire punitive au Port-Hafen. Les noms et les implications des principaux acteurs des crimes commis au Port-Hafen, sont connus.

37 - 68 Réussite mineure : Une série de documents parvient à filtrer auprès des personnes en charge de l’investigation. Les principales personnalités investies dans la conduite de l’opération punitive sont alors connues, notamment en ce qui concerne les personnalités militaires. Les personnalités publiques de la société civile, et la sphère impériale peuvent néanmoins encore se cacher derrière l’idée selon laquelle des éléments de l’armée listonienne ont entrepris une action cavalière, en toute indépendance avec la volonté des institutions impériales.

19 -36 Échec mineur :L’accès aux preuves matérielles permettant d’identifier les implications faites dans le massacre de Port-Hafen n’est pas possible.

1 - 18 Échec majeur : Les moyens empruntés par certains journalistes, en vue de faire l‘acquisition d’éléments de preuve à charge contre les institutions militaires impériales listoniennes, souffrent de certaines irrégularités et certains journalistes peuvent être condamnés auprès de la législation locale (ex: subornation de témoins, pots-de-vins, accès à des éléments classifiés, etc…).
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Octobre vint. L'automne était superbe. L'été n'en finissait pas de mourir. La vie dans Rosborg & Skaudme non plus. Le trafic maritime avait ralenti. Petit à petit, la beauté estivale dépérissait sans jamais complètement disparaître. La pluie battait le pavé de temps en temps sans jamais le recouvrir. L'air frais du nord descendait lentement, trop lentement. Les gérants du "Pub" ne rechignaient pas là-dessus. Moi, si. Yrjö est venu me voir à plusieurs reprises ces dernières semaines avec du poisson plus ou moins frais. Presque chacun d'entre eux contenait une lettre scellée ou une clé.

J'occupe mes journées comme je peux. Je bois tous les jours. Je drague régulièrement, avec un succès relatif. Je discute avec des retraités tanskiens, dont deux anciens de la maison ; aucun ne semble avoir compris ce qui m'amenait ici. Et j'observe. De longues journées passées en bord de mer à tenter de dépeindre un petit navire tanskien qui vient tous les matins déverser sur les quais le fruit de son labeur. Le maître est un con. Une énergumène que la tranquillité de cette ville a travestie. Il observe plus sa femme que son navire. Il ne rentre jamais à Halvo voir ses enfants. Je ne saurais guère dire s'il leur parle encore, ce vieux bougre. Son poisson est mauvais, toujours trop petit, trop jeune. Il manque de chair, de goût, de saveur. Mais l'homme a de la ressource. Un scotch järvien qu'on ne voit que trop rarement par ici. Même au Pub, ils n'en ont pas des comme ça. Plus âgé que moi, bien ambré sans être trop assombri, il rappelle le pays. Il est parfait. Ce matin encore, je lui ai pris un peu de maquereau que je ne daignerai pas manger. Il m'a offert un fond de son scotch. Je lui ai souri, il n'a rien dit.

La difficulté avec le vieux, c'est qu'il ne parle pas. Chaque jour, il part au large, passe devant le port de plaisance, puis devant la base listonienne immanquable, mais il parle peu. Un vieux tanskien comme on n'en fait plus. Observateur, il n'est pas flâneur. Il sait mais ne dit rien. Analyse mais n'explique pas. Lui, peut-être, a compris ma présence ici. Demain matin, il m'emmènera à bord. Et la semaine suivante aussi. J'irai pêcher. Du poisson évidemment, et d'autres prises plus importantes.


Yrjö aussi va bientôt débuter ses randonnées. Depuis quelques semaines, il arpente les collines derrière la cité. L'été persiste, pourquoi s'arrêter de marcher ? Les oiseaux migrateurs lui apportent compagnie, certains, plus aventureux, comme moi, suivent les navires de pêche au loin. Peu à peu, Yrjö allonge ses journées. Dans quelques journées, il va partir en randonnée un peu plus loin. Deux ignâres du pub l'accompagneront. Des bons gars que la vie n'a pas gâtés. Ils aiment une bière sans goût, des vins sans saveur, même pas tanskiens d'ailleurs. Un travail qu'ils n'aiment pas, une cité qu'ils n'ont jamais quittée. L'ennui les guette. L'ennui, c'est une excellente ressource. L'ennui et l'absence d'amour particulier pour la patrie qui les habite. Yrjö leur a simplement proposé une randonnée, dans quelques temps. Ils iront faire un trail dans les hauteurs, pour avoir une vue dégagée sur la ville, la côte, le paysage, et d'autres lieux. Il faut être doux, attentionné sans être trop paternaliste. Insidieux sans rien dévoiler.

La DIR6 a décidé d'évacuer le "leurre". Pas de jeune tanskienne qui arriverait miraculeusement en ville dans la semaine et tomberait folle amoureuse de l'un d'eux. Non. Ils sont amis. La jalousie nuirait au groupe. Non, on va les divertir, peu à peu. Pas à pas, rentrer dans leur tête. Démonter chacune de leurs espérances sur ce que leur vie actuelle a à leur offrir. Progressivement, dans quelques randonnées loin de la ville et de toute activité, leur parler de liberté, de démocratie, de droit sans jamais en faire des révolutionnaires. Sans jamais offrir un quelconque contrat. Rien d'autre qu'une autre vie qui malicieusement va prendre le pas sur leur vie actuelle, monotone, ennuyante. Peu à peu, ils marcheront et discuteront avec Yrjö. Observeront la ville et ses activités. Et un jour, Yrjö sera absent, ils iront d'eux-mêmes, marcher. Sans s'en rendre compte, ils regarderont. Tout. Sans être oisifs, ils seront curieux. Sans être à notre service, ils nous serviront. Ce ne seront que deux jeunes qui, de temps en temps, iront en balade observer la ville, avec ou sans Yrjö, mais toujours avec des jumelles et l'envie ferme d'en connaître plus sur la ville. Yrjö sera un contact privilégié. Il leur parlera d'ailleurs, d'autres terres, d'autres régimes. Ils leur raconteront leurs balades. Il leur racontera sa vie, celle qu'il veut leur raconter. Ce sera tout.


La tâche la plus dure, elle revient à Aranja. Je l'aime bien. Elle est jeune, extrêmement intelligente par sa parole, sa prose, son attitude. Si j'étais plus jeune, et si je ne savais pas ce qu'elle faisait, je me serais sans nul doute adonné à une passion éperdue pour cette jeune femme. Ses yeux en amande, une chevelure blonde battant au vent parsemée de mèches rebelles. Un visage affiné marqué de quelques tâches de rousseur ne laissant pas indifférent. Des formes simples mais séduisantes. Elle avait avec vous, en quelques instants, des gestes spontanés, familiers. En une discussion anodine, vous vous sentiez spécial. Elle donnait une importance singulière à votre histoire, si terne soit-elle ; le regard envoûtait et l'on se trouvait désarçonné, empli d'une passion soudaine pour une relation que l'on voulait interdite. Une mauvaise tonalité, un mot mal placé dans votre discussion et elle montait sur ses grands chevaux. Empreinte de quelques fines envolées lyriques, elle maîtrisait la simulation verbale. Sa joute était parfaite, elle touchait en plein cœur. Provocatrice, elle n'était pas vulgaire. En réalité, vous n'étiez alors qu'un personnage du véritable roman qu'elle rédigeait. Celui sur lequel jamais elle laisserait se poser des yeux étrangers.

Ce qui l'amenait ici ? C'était donc le désir d'écrire. Elle était romancière à ses heures perdues. Mais d'un autre roman. Fabriqué de toute pièce, que tout un chacun pouvait lire en pensant être le premier à pénétrer dans cette intimité. Elle était fille d'un bourgeois Valkoïnien récemment emporté par les malheurs de la vie. Aranja n'était évidemment pas son vrai prénom. Je l'avais, si on me le demandait, rencontrée un soir sur le quai. Je feignais de peindre un chalutier quelconque, elle écrivait quelques pages. Deux artistes que la vie avait mis en commun. En réalité, deux menteurs se connaissant par note interposée, simulant à la perfection les aléas de la vie. Elle avait lu mes actions ici. J'avais lu sa raison d'être là.

Je disais donc, Aranja avait une tâche toute autre. Devenir l'amante, l'interdit, le rêve et le cauchemar, la raison de vivre d'un officier listonien. Mais elle devait construire cette passion. Page après page, intrigue après intrigue, chapitre après chapitre. Être indisponible parfois. Jouer une fausse jalousie par instant. Feindre le coup de cœur puis l'ennui à chaque instant. Ne jamais donner de sentiment de certitude, d'acquis, de possession, tout en obtenant l'autre. Être un mirage que l'on pouvait percevoir, un fantôme que l'on pouvait effleurer. Elle en avait l'autorisation, si elle le voulait, de s'adonner à un homme, mais jamais de s'attacher. Cela, elle savait parfaitement le maîtriser. Jeune, elle avait simulé, il y a peu, deux années durant, un mariage illégal avec un membre du FLK qu'elle avait ensuite éliminé à la première consigne. C'est par les soirées mondaines qu'il fallait passer. Jouer l'aristocrate, la romancière, la femme cultivée, libre, inaccessible. Se jouer de ce haut gradé, informé, cultivé, important, intéressant et pourtant seul. Abandonné par Apollon et qui ne demandait qu'à dormir dans les bras de Morphée. Morphée, ce serait elle. Lui ne deviendrait alors qu'un outil dans lequel elle irait piocher de quoi écrire, de quoi nous écrire pour un dessein qui la dépasse, qui me surpasse. Un grand jeu auquel nous étions nous trois, Yrjö, Arunja et moi, entièrement dévoués.
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COLLECTE D’INFORMATIONS SENSIBLES


Pays infiltrant: République Fédérale de Tanska
Pays infiltré: Empire listonien
Prévisionnel de la date (RP) de l'action: l'action démarre le 20 novembre 2011 et se termine le 11 décembre 2011 (soit 7 jours IRL).

Objectifs:
• Identification des principales autorités politiques et militaires de la colonie.
• Identification des infrastructures militaires et de réaction des autorités publiques de la colonie.
• Identification, sur la période complète de l’opération, des rotations militaires notamment des unités navales.

• Obtention d’un ou plusieurs contacts au sein de l’Etat-Major listonien de la colonie
• Transmission des informations vers l’extérieur

Réussite majeure : Des informations capitales sont collectées, permettant une connaissance précise du dispositif militaire listonien dans la colonie avec la mise en place d’un suivi passif des rotations d’unités au-delà de la période. Un ou plusieurs contacts sont obtenus au sein de l’Etat-Major listonien de la colonie.

Réussite mineure : Une connaissance partielle, diffuse et non continue est acquise sur tout ou partie du dispositif militaire. Les noms d’unités sont obtenus ainsi qu’une vague idée de leur composition mais cette dernière n’est pas précise. Un ou plusieurs contacts sont obtenus à bas échelon dans le dispositif listonien de la colonie.

Échec mineur : Les mesures de sécurité listonienne empêchent tout observation et identification du dispositif militaire. L’Etat-major est hermétique.

Échec majeur : La ou les personnes recrutées pour l’observation sont découvertes par les autorités listoniennes. Les services listoniens ont pu transmettre, par erreur ou volontairement, des documents et des informations volontairement éronné à un informateur.


Enjeu: Obtenir une connaissance précise, à jour et actualisé de la présence militaire et du dispositif sécuritaire listonien dans la colonie afin de pouvoir en déceler les procédés, la stratégie, les avantages et les faiblesses.

Moyens engagés et manière d’opérer (et base RP sur laquelle s'appuie l'action) : Réseau d’espions mis en place par le Service Permanent d'Intelligence Extérieure la République Fédérale de Tanska se basant en partie sur des populations expatriées et sur les activités de la pêche. S’y ajoute l’utilisation passive de plusieurs résidants de la cité. C’est en particulier à l’agent « Yrjö » que revient cette tâche. Comme indiqué dans le précédent poste, la relation de confiance qu’il va bâtir avec deux jeunes au travers d’une activité de randonné va les amener à observer la ville, et notamment la base militaire, sans s’en rendre compte, simplement par loisir, et pour nouer cette relation avec Yrjö.

L’opération ne nécessitant que peu de moyens, car il s’agit avant tout d’une mise en place d’observations à distance pour la plus importante partie de celle-ci, l’autorité centrale ne déploiera pas pour se faire d’éléments supplémentaires à l’approche de l’opération. Les espions à bord des navires de pêche devront se servir de leur activité de pêche pour observer les activités des forces navales de l’empire listonien autour de la colonie.

L’entrée en relation avec un membre de l’Etat-major listonien pourra se faire par deux voies. Il s’agit de la principale voie d’obtenir des renseignements actifs, de première main, et non pas simplement via des observations régulières présentées précédemment. La première voie est l’entrée dans un gala local sous fausse identité fabriquée par le Service de Protection des Intérêts Etrangers tanskien (donc d’excellente facture) d’une agente tanskienne (Aranja, introduite dans le précédent lien) qui devra approcher un membre de l’Etat-Major. Elle a pour cela une nouvelle vie faisant d’elle une expatriée de Valkoïnenland). Elle est une romancière talentueuse mais surtout une excellente manipulatrice. Elle tient, en plus de ses activités littéraires, une galerie d’art et de livres anciens en Caratrad – que les services secrets s’assureront de créer, de crédibiliser et d’historiciser. Cette galerie, elle l’a confié à une amie proche. Aranja a, sans précipitation aucune, autorisation d’entretenir une relation intime avec un officiel prometteur pour l’obtention d’informations sans chercher à lui en extraire dans un premier temps. Néanmoins, si une opportunité se présente de collecter des informations numériques (via un téléphone portable ou un ordinateur), l’agente devra l’effectuer.

La seconde est d’inviter, via la radio Rive Rosborg mais dans un autre lieu que le bâtiment lui-même – si possible dans un établissement institutionnel, un haut officiel listonien (politique ou militaire) à parler de la politique listonienne en espérant y décrocher un contact. L’objectif de cette seconde approche n’est pas d’obtenir des informations utiles via l’entretien mais une porte d’entrée vers les hautes sphère listonienne en leur proposant un moyen de publiciser leur politique locale. Le prétexte de cette rencontre sera d’évoquer les activités d’écriture de officiers de l’armée listonienne. Leur lien à la littérature, militaire et stratégique ou non. La encore, Aranja, qui sera l’invitée de la radio, pourra chercher à entretenir une relation personnelle avec l’officier en question, sinon progressivement une relation initime.

La cellule infiltrée dans la province a été tenue au courant de la note 0029-006-010 sans en avoir eu le contenu précis ainsi que la note 0004-007-012 transmise par l’officine à Kotios mais n’en tient aucune copie.

La transmission des informations sera effectuées via un quelconque navire de pêche tanskien en direction de Norja via une clé USB chiffré confié à un agent qui embarquera à bord.

Identification des cibles :
Province #23860

Précision : Il s’agit bien d’avant tout connaitre les forces en présence dans la province ainsi que les possibles rotations faites avec d’autres territoires listoniens. D’identifier des habitudes, des pratiques de patrouille, d’horaires. Et, si possible, via Aranja, des plans plus précis de défense opérationnelle de la colonie (avec ou non renforts de l’extérieur).

(A titre purement d’information) :
Influence clandestine en date du 18.10.23 (IRL) : 25.7%
Influence politico-économique : 17.6%
Influence économique : 15.4%
J’estime que seule l’influence clandestine est ici à prendre en compte, à l’exception peut être de l’influence politico-culturel via la Radio si cette voie-là est sélectionnée. Evidemment, cela est à la seule discrétion de la modération.

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées
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"Certes mais bon, le malheur des uns...

Dans le monde, les pays changent et le vent tourne aussi vite qu'il est arrivé. L'empire Listonien jadis craint grâce ou à cause de ses alliés est désormais vu par une large partie du monde comme un état terroriste. Après le bombardement de Port-Hafen, l'empire l'estonien n'aurait jamais pu prévoir que le monde entier allait s'abattre sur lui et qu'il allait entamer une période de déclin qui pourrait si elle s'aggrave, entraîner sa chute. Déjà mal vu pour son empire colonial, l'empire listonien est maintenant un état considéré agressif et agresseur dont il faut éliminer la menace mais comme dans tout pays en crise, il y a ceux qui subissent et ceux qui s'enrichissent.

Au gré d'un après-midi plutôt ensoleillé, le commerce des produits du nord en Afarée est très prisé et on se presse sur les étales d'un petit village et on s'y émerveille devant du poisson, de la morue, du hareng et des produits typiques du nord. Les denrées alimentaires nordiques sont très appréciées pour leur variété et les peuples d'Afarée et listoniens de ce continent savent très bien les cuisiner puisqu'ils en ont fait une toute nouvelle gastronomie.

Quand on voit des produits en provenance du Pharois, de Kölisburg ou encore de la république de Makt, les gens s'affolent et les négociations s'engagent jusqu'à parfois 5 sous pour un poisson qui a été péché par des marins de ces pays. Les peuples listoniens d'Afarée reconnaissent la qualité marchande des produits venant de ces pays de si loin qui acceptent encore malgré les crises de fournir le commerce d'Afarée car ils sont sensibles aux famines qui pourraient sévirent dans des provinces parfois oubliées et délaissées.

Pour le commerce de la confédération de Kölisburg et le milieu agroalimentaire c'est une aubaine! Chaque jours on estime qu'il y a au moins un navire de marchandises contenant des produits issue de la pêche ou encore agroalimentaire de partant de la confédération vers l'Afarée et surtout les colonies listoniennes d'Afarée. Cependant, dans ces colonies d'Afarée la confédération ne fait pas seulement de la vente mais aussi du troc : En échanges de certains produits du nord difficilement trouvables sur le marché Afaréen et avec parfois des promotions dessus, certaines petites et moyennes entreprises listoniennes acceptent d'échanger des matières premières.

Récemment, le gouvernement a promis à certains entrepreneurs listoniens d'Afarée de se pencher sur la question d'accords économiques ou encore de partenariats voir même de sous-traitance de certaines entreprises listoniennes basée en Afarée afin de leur permettre d'avoir un revenu constant en échange notamment de main d'oeuvre qui serait importée dans la confédération et qui bénéficierait quand même des droits humains contrairement à d'autres pays où cette même main d'oeuvre est souvent maltraitée une fois importée.

En attendant, les populations listoniennes d'Afarée se réjouissent de voir que les sociétés de transport maritimes kolisiennes importent et acceptent encore de vendre à la listonie malgré la crise que le pays traverse et le mur auquel le pays fait face à l'international. La confédération de Kölisburg ne s'étant toujours pas prononcée sur la question, le commerce entre ces provinces
et la confédération de Kölisburg ne semble pas s'arrêter dans les prochains mois ou les prochaines semaines.

En réalité, ce commerce pourrait même s'intensifier si la situation listonienne s'aggrave pour permettre aux peuples listoniens d'Afarée d'éviter d'entrer dans une crise interne qui pourrait selon les positions géographiques des colonies, impacter l'Afarée et plus généralement développer la piraterie ce qui impacterait de facto le commerce de la confédération qui pourrait se voir intervenir si la situation prenait une telle ampleur.

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Image d'un navire kolisien en route vers une colonie listonienne d'Afarée
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CONFÉRENCE DE PAUL VON STAPFER SUR L'INFLUENCE ÉCONOMIQUE ÉTRANGÈRE EN ALEUCIE

Le monde s'installe. Certains apprenti-économiste listoniens veulent apprendre à s'en sortir et à comprendre la mécanique d'un continent qu'ils ne comprennent pas et une mécanique que personne n'a jamais voulu leur apprendre. Exceptionnellement en visite dans l'empire Listonien, Paul von Stapfer s'est prêté au jeu d'une conférence.

Mesdames et messieurs, économistes et camarades.
Paul von Stapfer a écrit :
Nous savons tous que l'Aleucie au même titre que le Nazum sont des continents d'avenir pour l'économie de l'Eurysie qui entre guerre et ingérence internationale s'enfonce dans ce qui ne la concerne pas. Ce sont ces terres paisibles loin des conflits afaréens que l'économie de demain se portera. Regardez le Paltoterra et ses pays : L'Alguarena, l'albel et même le Grand Kah. Ces trois pays ont des économies fleurissantes bien qu'ils se soient tous les trois respectivement impliqués à l'international que ce soit au Varanya ou à Kotios. Cependant ces pays-là ne se sont pas mêlés systématiquement de soucis qui ne les concernent en rien et se jouent à l'autre bout du monde en revanche, ils en ont profité. L'Alguarena fournissait des armes en temps de guerres et les vendaient, le Grand Kah de la main d'oeuvre et Fortuna profitait même de ces climats de guerre pour faire profit par le commerce maritime. Je vous le dis, l'économie de demain se joue ici-même en Aleucie. Alors évidemment dire ça ici dans l'Empire Listonien c'est évidemment paradoxal car on sait que la métropole est en crise et que les colonies mises à l'abandon et vouée à dépérir selon la métropole s'en détache de plus en plus.

Pour résumé la guerre profite à certains mais ça on le sait déjà cependant ce qui est important de comprendre c'est qu'il ne faut pas y entrer de façon directe. C'est comme ça que l'on peut en profiter. En effet, dans une première partie on peut étudier les pays que j'ai cité plus haut qui ont profitas des climats de guerre et de tensions internationales provoqués systématiquement par des pays Eurysiens qui ont d'ailleurs par la même occasion, empêchés d'autres pays Eurysiens de prospérer à l'image de l'Empire francisquien qui faisait planer la menace d'une guerre totale en Eurysie et donc forçait les pays à se tourner vers une économie de guerre. De plus, le Pharois bloquait très souvent son détroit pour éviter tout débordement militaire et toute escalade des tensions dans la région. Évidemment ces deux pays étaient assez développés et possédait une situation géographique avantageuse ce qui leur permettaient quand même de prospérer mais toujours au détriment des autres pays d'Eurysie.

Pendant qu'au nord les pays d'Eurysie se battaient entre-eux, les pays du sud étaient eux oubliés et soumis indirectement à ce climat de tensions puisque chacun étaient forcés de prendre parti et c'est d'ailleurs pour ça que la crise l'estonienne existe aujourd'hui. En effet, l'empire francisquien s'étant rapproché de l'empire Listonien il a été forcé de choisir le camp francisquien ce qui à la fin de l'empire francisquien a mené à cette crise que nous connaissons aujourd'hui car seul au monde et certainement pas autant développé que l'empire francisquien. On peut donc dire que c'est à cause de toutes ces tensions que l'Eurysie n'a pas pu prospérer et mettra un certain temps à prospérer car cela passe par des échanges économiques et diplomatiques qui sont des processus parfois longs. Regardez mon pays, le Kölisburg : Le gouvernement a annoncé une rencontre avec ST-Marquise pour le 20 décembre et on sait que c'est tout simplement parce-que mon pays est un pays de commerce et à comprit qu'on ne peut rien tirer du commerce en Eurysie.

Regardez aussi l'exemple justement de ST-Marquise qui est dans une économie qui n'a jamais connue une seule chute car très discrète sur la scène internationale ce qui lui permet de faire son commerce loin des tensions et donc des perturbations potentielles sur son économie. Le Lofoten aussi qui a pourtant été pendant quelques temps actif sur la scène internationale durant les périodes de fortes tensions a très vite rebroussé chemin en comprenant que cela aurait des conséquences sur son économie. Pendant ce temps, ces pays ont profité d'un climat de tensions toujours croissant et constant.

Ces pays-là n'ont pas directement profité du climat de tensions à l'instar de l'Alguarena qui vendait des armes aux belligérants mais ces pays ont prospéré car l'économie de guerre créé par les tensions eurasiennes et afaréennes a eu des répercussions positives sur leur propre économie à cause des pénuries et autres demandes de produits de ces nations qui parfois ne fabriquaient plus du tout certains d'entre eux.

En ce qui concerne le Nazum il est important dans les prochaines années de reconsidérer la place de se territoire évidemment oublié et mis de côté car il n'y existe aucune activité il faut le dire : Le Jashuria est silencieux et si je demande à n'importe lequel d'entre vous de me citer 5 pays du Nazum de tête sans citer le Jashuria vous n'en n'êtes pas capables. Pourtant, c'est précisément pour cela qu'il faut en apprendre plus sur ce continent et aller développer des espoirs de l'économie de demain. Les matières premières viendront de l'Afarée avec ses tensions qui s'apaisent, nous utiliserons la main d'oeuvre du Nazum et nous commercialiserons ces produits en Aleucie et pour le reste il sera bon de continuer à alimenter le climat de paix qui s'installe en Eurysie septentrionale pour permettre au moins à l'Ouest, de pouvoir établie des voies maritimes de commerces loin des éléments perturbateurs.

Il ne sera pas surprenant de voir apparaître des sommets économiques et diplomatiques entre les pays du nord-ouest de l'Eurysie et du nord de l'Aleucie dans les prochaines années puisqu'ils seront sûrement à la recherche d'une économie qui doit repartir après l'orage et le climat de guerre. Pour cela cependant, il faudra oublier l'Eurysie de l'Est qui est toujours enfermée dans ce climat comme au Prodnov ou au Pharois avec la piraterie qui est en constante augmentation. Il est actuellement impossible d'établir un commerce stable et des enjeux économiques pérennes là-bas d'ailleurs.

Alors pour toutes ces raisons, ici, en Listonie, en Aleucie et en Eurysie du Nord-Ouest nous devons établir des stratégies économiques ensemble.

La conférence fait sensations. Chez les futurs économistes listoniens qui sont frappés par la crise de la métropole pour qui on annonce que tout n'est pas perdu c'est l'illumination : L'avenir, c'est eux aussi.
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Reportage sur les pratiques économiques listoniennes en Afarée

Il est 4h45 du matin. Sur le port d'un des comptoirs colonial de la Listonie on s'active déjà car le commerce doit vivre et les marché recevront leur premiers clients dans moins de deux heures. Il faut débarquer, transporter, stocker et enfin négocier les prix des dernières denrées alimentaires et produits venu tout droit d'Eurysie qui, pour garder leur fraicheur, ne sont livrés qu'au dernier moment. Autant le dire, une erreur dans le parcours ou un retard et c'est toute la chaîne qui est impacté, ils n'ont pas le droit à l'erreur.

Nous retrouvons Marcos et Studert. Marcos est un grossiste listonien qui a listonien qui a très souvent acheter des produits et denrées alimentaires provenant tout droit de Kölisburg et qui tient très souvent des discours positif qui émane tout droit de l'avis de ses clients. Pour cause de la crise économique qui frappe la Listonien met le peuple afaréen qui est déjà mis de côté dans la famine de la misère dans une position délicate. Studert est un commerçant de la confédération rencontre un franc succès auprès des populations locales qui se sont même approprier ses produits venues d'ailleurs. Les populations de ces comptoirs commerciaux mis de côté n'aurait jamais cru qu'une crise touchant la métropole finirais par les atteindre alors que la communauté internationale pour la plupart refuse toute forme de commerce avec l'empire.

Cette situation réduit encore plus les possibilités de la population locale à prospérer et gagner en autonomie ce que la confédération et surtout ses entreprises visent à développer en améliorant le commerce entre les deux continents. Pour Marcos, les commerçants comme Studert sont désormais des piliers économiques de ses comptoirs commerciaux qui était d'ores et déjà mis de côté par la métropole et qui sont trop souvent oubliée par le monde entier et qui ne sont jamais considéré par les O.N.G. humanitaire et les autres nations du continent afaréen.

Pourtant, la confédération de Kölisburg n'est pas là pour faire de l'humanitaire mais bien pour faire du commerce et profiter de la position géographique de ces comptoirs et ainsi, gagner en influence économique dans la région. Certaines entreprises de la confédération d'ailleurs ne se cache pas pour affirmer que beaucoup de leurs produits partent directement pour l'Afarée bien que pour les populations habitant dans ses comptoirs, le soutien économique proposée par ces entreprises de la confédération sont souvent considéré comme des appareils respiratoires et indispensables pour traverser la crise que subie la Listonie.

À 6h, les premiers camions des commerçants des étales des villages voisins commencent déjà à arriver afin de se réapprovisionner ou tout simplement de s'approvisionner en produits venu d'Eurysie. Seulement,
Marcus n'a pas de stock illimité et ne peut donc pas satisfaire tous ses clients et c'est pourquoi la vente de ses produits venues d'ailleurs s'organise donc en enchères dès 6h30.

traduction

Moi il me faut 2 kilos de ça pour 8 sous

Marcos : Non non c'est hors de question lui il m'en propose 10 pour seulement 1.5 kilos/b]

[b]Alors je t'en prends 5 pour 40 sous


Marcos : Bon d'accord mais tu ne peux pas en avoir plus il en faut aussi pour les autres marchands

Cela fait désormais trois mois que la situation chaque matin se déroule comme ça et que les marchands doivent proposer la meilleure offre selon la demande pour avoir une chance de se réapprovisionner et de pouvoir vendre leurs produits sur leurs étales. Cependant, la bataille des prises se fait donc aussi sur les marchés des villages qui reste toujours des endroits privilégiés pour le commerce et notamment pour discuter de la crise que le pays traverse. Là-bas nous retrouvons Annabella qui vient tous les matins acheter des produits frais sur le marché de son petit village et qui constate une augmentation des prix à cause de la crise.

Annabella a écrit :Les prix augmentent chaque jours et c'est entièrement de la faute du gouvernement qui n'aurait jamais dû attaquer un autre pays innocent. Ici nous en voulons énormément au gouvernement qui par ailleurs nous a toujours délaissé et qui nous délaisse encore aujourd'hui face a une augmentation des prix qu'on peut pas envisager dans un territoire aussi pauvre et dépeuplé que le nôtre.
Les marchands listoniens eux aussi bien conscients des soucis de la population n'hésite pas à inciter la population à négocier les prix avec eux ce qui semble devenir une pratique extrêmement courante alors qu'elle n'était plus apparue sur les étales depuis le 16ème siècle. En général, les commerçants qui ont acheté à prix plus ou moins bas les produits d'Eurysie affiche des prix exorbitants sur les étales pour inciter les clients à venir voir et négocier pour faire des bonnes affaires tandis que ceux qui n'osent pas renégocier les prix participe à un bénéfice colossale des commerçants et par conséquent de l'économie locale.

Nous avons rencontré Juan Miguel qui est un kolisien spécialisé dans la politique du continent afaréen et qui est en voyage dans les comptoirs Listoniens d'Afarée dans le but d'étudier l'impact de la crise provenant tout droit de la métropole dans ces territoires.

Juan Miguel a écrit :Il est évident la crise intensifie de jour en jour dans ses territoires et que les populations locales sont délaissé et condamné à le rester tant que la communauté internationale n'aura pas réagi et œuvrer plus dans l'indépendance économique que politique des populations de la Listonie afaréenne. Il est évident que les pays qui continue à commercer avec ces territoires font vivre justement ces territoires mais il n'est pas impossible que lorsque ces pays arrêteront le commerce avec ces territoires, en rejoignant l'avis de la communauté internationale, territoire sombre dans la guerre civile à cause d'une économie en chute et des prix qui augmente toujours plus avec une crise qui semble s'éterniser. Il nous est impossible pour leur d'estimer les dégâts de la crise Listoniennes sur ses territoires coloniaux afaréens mais c'est certain que si elle continue, ces territoires seront impacté de façon définitive ce qui là encore, conduira à une exacerbation des tensions dans la région.
9h, après les clients s'étant levés le plus tôt, viennent les premiers clients du matin qui sont très souvent de gros acheteurs et qui viennent pour acheter de grandes quantités plutôt que de la qualité. Certains commerçants ne se cache pas de miser sur la quantité plutôt que la qualité ce que d'autres considère comme un affront. Là encore, décidé d'interroger Juan Miguel sur la question.

Juan Miguel a écrit : Les listoniens ne raffolent pas de qualité mais surtout de quantité puisqu'ils ont toujours eu cette culture du stock ici dans ces territoires qui ne sont presque jamais ravitailler par la métropole. Les listoniens d'Afarée ont toujours préféré stocker des aliments et des denrées en grande quantité plutôt que de rechercher la qualité.
Reportage du Journal de Kölisburg en Afarée
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Loins des yeux...


Ma douce et tendre Caroline,

Je t'écris de loin. Je suis dans les terres lointaines de Listonie et c'est là-bas d'ailleurs que se termine mon voyage. J'ai vu la misère, la faim, la maladie, la guerre et la mort en Listonie mais aussi partout dans le monde et j'ai peur que mon oeuvre, notre oeuvre, ne reste qu'un rêve et au plus un prémices d'une prochaine révolte mondiale contre les malheurs du monde. Ne pleure pas mon amour car ce n'est que le début de notre rêve et de ma lettre.

J'aimerai te conter de vive voix tout ce que j'ai vu de l'Alguarena jusqu'au Jashuria en passant par Fortuna et les terres helléniques du sud eurysien ou te dire, combien de fois j'ai aimé discuter avec des St-Marquois et des autochtones du Yuhanaca. J'aimerai te dire qu'en ces temps-ci, le monde peut rêver grâce à ses cultures et sa diversité et qu'il a le droit d'y penser et d'en vivre chaque jours. J'aimerai tant te dire combien la diversité de paysage de la Sérénissime Fortuna m'a époustouflé et combien j'ai aimé voir la camaraderie des pharois. J'aurai tant aimé que tu vois le Wanmiri et sa faune sauvage ou que tu vives les traditions du Mokhaï pour une journée.

Ma douce et tendre, j'aimerai te dire tout ça mais je ne peux te cacher qu'en Listonie Afaréenne le monde meurt de faim et qu'au Varanya, on ne se relève pas de la guerre pendant qu'à Port-Hafen on pleure encore les morts tandis qu'à Carnavale, la pauvreté et l'écart entre les ultra-riches et les ultra-pauvres continue de se creuse. Je ne peux pas te cacher qu'on ne peut pas entrer au Lumenval dû à la dictature qui règne là-bas et qu'on retrouve pas une vie normale au Prodnov sans te parler de l'Adriland où l'on pensait pourtant la démocratie réelle...

Ma très chère Caroline, ne m'en veut pas d'avoir mené notre combat sans toi car ce n'est pas vrai. Il n'y a pas un jour où tu n'étais pas dans ma tête et aujourd'hui si je t'adresse cette lettre c'est tout simplement car là où je suis les moyens de communications sont trop limités pour que je puisse t'envoyer ces mots autrement.

Si jamais tu venais à recevoir cette lettre je veux que tu te souviennes de l'hiver 2004 où je t'ai emmenée à ce carrousel et je t'ai demandé ta main alors que la brise et le froid me rongeait les joues. Je veux que tu te rappel ce jour de Février où je t'ai voulu comme femme parce-que je savais que tu étais descendue directement du ciel pour moi et que tu serai la lumière dans la noirceur et l'horreur de la mission que je me suis donné.

Tu es ma lumière quand je ne vois que la noirceur du monde autour de moi, tu es mon ombre quand il faut que je m'éclipse par peur d'être rattrapé par les autorités, ma clé quand je dois percer les secrets du monde et la serrure quand il s'agit de préserver les plus cruels pour que le monde ne puisse pas savoir tant qu'il ne pourra pas comprendre.

Pour toutes ces raisons ma bien aimée, tu m'as permis d'accomplir ma mission mais dans quelques heures maintenant je ne serai plus car mes ennemis ont retrouvés ma trace et je ne peux plus leur échapper alors sois forte et montre au monde ce que nous avons découvert. Pour toutes ces raisons, ma bien aimée, je t'aime.

Tendrement,

Ton défunt mari.
1782
Rosborg-Skaudme, 11 Décembre 2011.

Base aérienne de Skaudme

Une opération bien trop facile...

C’était une mission à haut-risque pour l’agent Yrjö, l’œil inquisiteur des gardes sur les quais et même celui du vieil officier ne présageaient rien de bon. Mais finalement la mission est une réussite, les informations ont été récupérées facilement, peut-être même trop facilement. Néanmoins les données sont surprenantes…

Staff a écrit :Action clandestine arbitrée en échec majeur, enregistrée sous le n°71207 du site ventsombres. / Détails de l'action

86 - 100 Réussite majeure : Des informations capitales sont collectées, permettant une connaissance précise du dispositif militaire listonien dans la colonie avec la mise en place d’un suivi passif des rotations d’unités au-delà de la période. Un ou plusieurs contacts sont obtenus au sein de l’Etat-Major listonien de la colonie.

73 - 85 Réussite mineure : Une connaissance partielle, diffuse et non continue est acquise sur tout ou une partie du dispositif militaire. Les noms d’unités sont obtenus ainsi qu’une vague idée de leur composition mais cette dernière n’est pas précise. Un ou plusieurs contacts sont obtenus à bas échelon dans le dispositif listonien de la colonie.

37 -72 Échec mineur :Les mesures de sécurité listoniennes empêchent toute observation et identification du dispositif militaire. L’Etat-major est hermétique.

1 - 36 Échec majeur : Là où les personnes recrutées pour l’observation sont découvertes par les autorités listoniennes. Les services listoniens ont pu transmettre, par erreur ou volontairement, des documents et des informations volontairement erronée à un informateur.

Informations obtenues a écrit :Les informations transmises par les équipes maritimes sont floues et irrégulières, elles ne se révèlent pas très utiles. Les données récupérées par Yrjö indiquent les effectifs de la garnison de Skaudme : rien de très précis mais elles soulignent la présence de plusieurs dizaines de milliers de soldats de l’armée impériale et d’une flottille de chasseurs de dernière génération.
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