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Activités étrangères en Loduarie Communiste - Page 4
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Posté le : 16 oct. 2022 à 15:30:37
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Posté le : 14 nov. 2022 à 20:56:32
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4h30, Lyonnars, Loduarie Communiste
Comme tout les matins Ingrid Jaworska, ou de son vrai nom youslève Natia Garay, se réveille dans sa chambre vétuste de la banlieue de Lyonnars, capitale d’un pays qu’on ne présente plus, la Loduarie Communiste.
Dans cette petite pièce de seulement 13m2 rien n’est en trop. Dans un coin on retrouve ce qui ressemble à peu près à une salle de bain, avec un trou qu’on aurait du mal à appeler toilette dans n’importe quel autre pays du monde, une douche très sommaire où m’eau est au mieux tiède. De l’autre côté de ce que nous allons considérer comme un appartement nous retrouvons le lit de Natia avec un petit bureau et un tabouret. Seul extravagance, le portrait de sa famille qu’elle n’a plus vue depuis maintenant trois ans.
Rien de plus n’est accepté par le régime comme signe de richesse, de toute façon Natia n’a pas les moyens de se payer quoi que ce soit d’autres avec ses revenus. Il n’y a pas de cuisine dans cette appartement, on peut se faire à manger dans la cuisine collective au rez de chaussé de son immeuble, comme partout en Loduarie ou du moins dans les grandes villes où l’alimentation est collectif.
Après avoir fait une toilette sommaire et avoir mangé un bout, la trentenaire prend le bus qui doit la faire arriver jusqu’à un des grands centres administratif du régime communiste. Là-bas, des officiers majeurs du régime cohabitent dans les mêmes bureaux que certains autres employés. C’est aussi là-bas que Natia, ou plutôt Ingrid, travaille. Elle était secrétaire d’un des éminent général de l’armée loduarienne.
Sur le chemin, et alors que défile sous ses yeux les paysages moroses et insalubres de Lyonnars et sa banlieue mêlant à la fois des complexes industriels, des terrains vagues, des bidonvilles et des grands immeubles semblables en tout point à celui dans lequel elle habite (à croire que les architectes loduariens n’avaient qu’un seul modèle en stock au moment de reconstruire le pays après la suite d’épisodes tragiques qui ont secoués une nation autrefois grande et démocratique), la youslève sous couverture repense à comment elle a pu se retrouver ici, à l’autre bout de l’Eurysie, à travailler pour le Service.
Tout avait mal commencé dans la vie de Natia. Issue d’une famille pauvre de Lokeren, elle est marquée à vie par la Guerre Civile qui faisait déjà rage au moment de sa naissance. Elle commence très jeune à voler à l’étalage, se fait prendre quelques fois, s’en tire toujours, et finit par tomber à ses 16 ans dans la prostitution.
C’est là-bas qu’elle fait la rencontre de Malo, un client tout d’abord, puis amant. Malo était un délinquant notoire qui ne tarda pas à mettre un coup de pression au maquereau de Natia pour la laisser partir avec lui.
Ensemble, ils forment avec trois autres amis, peux recommandables, une bande qui vivra de cambriolage, rackette ou braquage pendant presque 3 ans. C’était la belle vie pour Natia, elle aimait dire à Malo qu’ils ressemblaient à Bonnie and Clyde. Mais malheureusement, Natia ne connaissait que de nom le couple mythique de bandits, et elle n’avait jamais été au courant de la fin tragique de ces amants.
Pourtant, c’est bien ce chemin que prirent les deux tourtereaux et leurs trois compères. Au cours d’un braquage d’une banque au tout début du millénaire, les malfaiteurs se voient obligés de tuer les deux agents de sécurité et de fuir dans la panique la police qui les chassent dans une course poursuite ahurissante en plein dans les rues d’un centre-ville d’une petite commune de l’Ouest du pays. Ce jeu du chat et de la souris se finit mal pour les cinq braqueurs car après un accident monumental, la voiture dans laquelle ils se trouvaient prend feu et seulement Natia peut être secourue par les policiers qui suivaient de près les bandits.
S’ensuit 4 mois de coma pour la demoiselle alors âgée 21 ans seulement à l’époque. Quand celle-ci se réveille, ce n’est pas Malo (réduit en cendre après l’incendie de la voiture) qui se trouve à son chevet, mais deux agents du Service de Sûreté et de Renseignement Extérieur Youslève, soit le service d’espionnage de la République Fédératrice de Youslévie, aussi juste appelé « le Service ».
Ces derniers l’informent de la fin tragique de la course poursuite et de la mort de Malo. La jeune femme est effondrée, et les agents n’en restent pas là. Ils informent que pour la mort des deux agents de sécurité de la banque, Natia a écopé d’une sentence exemplaire, la perpétuité.
Malgré tout, les deux hommes ont une proposition à faire à Natia. Elle peut rejoindre les rangs du Service, aller sous couverture dans les points les plus chauds de la planète pour faire triompher la Youslévie en échange de quoi son identité, et donc ses méfaits, est effacée de toute base de données.
Mourir ou vivre en servant un pays qui n’a rien fait pour elle au risque de subir les pires tortures si elle se fait démasquer, tel est le choix que s’impose à Natia. Cette dernière choisit néanmoins la vie, aujourd’hui encore elle ne sait pas pourquoi, et est donc intégrée au Service.
La fin de la formation de Natia coïncide avec l’épilogue de la guerre civile au Prodnov. La couverture est donc toute trouvée, Natia devient Ingrid Jaworska, militant communiste qui a fuit la guerre civile et ses affres afin de se réfugier dans un pays promulguant sa vision du monde, la Loduarie.
Là-bas, elle fait partie d’un réseau d’environ 60 mouchards comme elle qui scrutent du mieux qu’ils peuvent les faits et gestes d’un des pires régimes au monde. Ils font partis du plan « Arcé » comme l’a nommé Heran Romeretegui lui-même qui avait ordonné aux directeurs du Service de mener des opérations d’espionnage en Loduarie et Kronos, les deux ennemis de la Youslévie, et ceux dès début 2008.
« Terminus, tout le monde descend ! » crie alors le chauffeur. Natia était perdue dans ses pensées et n’avait pas remarqué que le bus avait fini sa course.
Elle descend et se rend à son bureau vétuste, dans une pièce tout aussi simple et dénudée qu’elle partage avec cinq autres employés, le tout sous le regard de Lorenzo, le dictateur loduarien, représenté par un portrait très sobre. Cette pièce était directement reliée par une porte au bureau de son employeur, le patibulaire général Piotr Adamsky.
Adamsky était un de ces général qui en avait vu des vertes et des pas mûrs. Déjà militaire pendant la guerre civile loduarienne, il a ensuite monté les échelons au sein de l’armée communiste jusqu’à devenir un très proche de Lorenzo et d’occuper un rôle très important.
Malgré ses 60 ans bien passés, le général avait toujours un appétit sexuel bien présent. Le fait qu’il ai une femme depuis des décennies ainsi que trois enfants ne l’a pas dérangé quand il s’agissait de faire des avances, parfois un peu pressantes, à Natia. Cette dernière n’a jamais vraiment complètement bloqué ces avances, il ne s’agirait pas de froisser l’homme qui peut vous donner les meilleurs infos de toute la Loduarie, sans pour autant commettre l’acte.
Ce jour-là fût un jour comme les autres, un ou deux pelotages discrets de la part de ce bon vieux Piotr, le même chemin monotone pour le retour. En descendant du bus elle se rendit compte qu’on était mardi. Elle devait appeler son ange gardien.
Posté le : 04 déc. 2022 à 21:39:08
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Randall Phelps, le héros en disgrâce de la révolution varanyenne, a largement perdu de son capital sympathie auprès des autorités alguarenas, particulièrement depuis le durcissement de la politique étrangère conduite par cette dernière, à l’égard des mouvances d’extrême-gauche dont la radicalité et l’exterminisme prônés par ses nations phares telles que la Loduarie, le Kronos et feu le Prodnov, ont généré une fin de non recevoir au sein des hautes sphères politiques fédérales. Pourtant l’histoire d’amour était bien partie lorsque les soldats alguarenos et les combattants internationaux de la VMB combattaient dos à dos les régimes militaristes d’Albel, de Cémétie, en soutiens directs à l’Empire varanyen du Shah.
Mais la défaite militaire des unités de la VMB face aux forces albelaises, cémétéennes et impériales, a définitivement écarté ces combattants d’extrême-gauche des livres d’Histoire, relégués au statut de dommages collatéraux, à la rubrique “pertes dommageables aux forces démocratiques révolutionnaires mais non essentielles à la poursuite des combats ou encore l‘atteinte de la victoire…” Ce jugement, relativement amer pour la VMB, ne lui a pas permis de concrétiser ses ambitions politiques en sortie de guerre civile varanyenne, malgré la victoire militaire de la Révolution sur l’Empire du Shah. Dans ces circonstances et absente des tabloïds, la VMB reste une entité paria, toujours affairée à se faire une image politique acceptable sur la scène internationale, particulièrement ces derniers temps, après s’être investie dans la dissuasion armée aux abords de la frontière Loduaro-clovanienne.
Cette présence, destinée à rassurer les populations locales et à éviter des exactions contre les communautés civiles, est la première action “humanitaire” portée par la brigade après son repli du Varanya. Jusqu’à présent, l’évitement du conflit entre la Clovanie et la Loduarie donne raison au bien fondé de son intervention.
Ces tensions étant même engagées sur la voie de l’apaisement durable, le maintien de la VMB en territoire loduarien perd de sa légitimité, invitant Randall Phelps et son commandement, à envisager un redéploiement à l’international, sur une nouvelle cause noble. Le Majanda, soumis à la dictature d’Abangaye Dinfa, pourrait être l’une des prochaines destinations du groupe, soucieux de concourir à l’épuration d’un paysage politique local accaparé par les mêmes visages durant des décennies. Il faut dire que pour tout groupe soucieux d’entretenir la clandestinité et la tranquillité, la conduite d’opérations armées en Afarée est un bon plan, compte tenu du recul étatique au sein de plusieurs régions et des troubles sécuritaires permanents qui touchent plusieurs nations de ce continent.
Quelle destination faut-il privilégier? Le choix est difficile et toute erreur d'appréciation est lourde de sanctions pour le groupe.
Le Majanda, la Transblémie, le Prodnov ou même le Vogimska? Chacun de ces pays nourrit aujourd’hui une réelle aversion pour l’ADN qui anime la VMB et entretient une répression décomplexée contre différentes minorités communautaires ou tendances politiques nationales. Si la construction d’une image politique reste à l’ordre du jour du groupuscule, le changement des échiquiers au sein de ces territoires apparaît comme une manoeuvre souhaitable pour construire le renouveau de la brigade. Ne dit-on pas que les plus belles plantes poussent dans les cendres?
Un autre facteur vient cependant bousculer le libre arbitre de la VMB: l’existence d’un mandat d’arrêt émis par la première puissance mondiale. En effet, le fait que la Fédération d’Alguarena ait personnellement émis le souhait de capturer, mort ou vif, le chef militaire de la VMB, questionne ce dernier sur sa capacité à se mouvoir librement à l’international.
Dans une telle conjoncture, le choix reste-t-il aussi large? Le Vogimska, intégré à l’Organisation des Nations Commerçantes, doit nécessairement entretenir une politique d’extradition des plus complaisantes avec ses autres membres de l’organisation, dont fait partie le bourreau alguareno. La Transblémie, véritable pénitencier à ciel ouvert, est un trop gros morceau pour construire une société égalitaire dans le sens où la société transblémienne elle-même, se construit autour d’un état omnipotent, où police politique et délations sont les rendez-vous quotidiens derrière ses frontières. Pour installer les bases d’un avant-poste et un vivier de sympathisants là-bas, force est de constater que la Brigade des Martyrs Volontaires n’a pas l’étoffe pour cela. Car aussi tyrannique puisse être un régime, s’il est installé dans l’ordre et la discipline, le combat face à lui est semblable à gravir une montagne au cœur du continent nazuman.
Démarrer la conduite d’opérations clandestines implique donc d’identifier un pays installé en eaux grises, où l'État souffre d’une certaine contestation, et manque encore d’une mainmise totale sur le pays. A ce jeu, le Prodnov et avant lui le Majanda, sont de bons clients ! Mais la capacité de projection de la VMB laissant encore à désirer, rejoindre la côte orientale du continent afaréen au départ de la Loduarie semble peine perdue.
Au terme d’un positionnement par défaut, la République Libre du Prodnov semble un nouveau théâtre d’opérations tout désigné pour la VMB. Un enjeu de taille, considérant le passif de sa population avec les sphères totalitaires se revendiquant d’extrême-gauche et ayant entraîné le massacre de milliers de personnes à Bridjesko.
Mais placée sous tutelle de l’Organisation des Nations Commerçantes, la République Libre du Prodnov n’est pas un moulin facile d’entrée pour la troupe paramilitaire, connue à l’international, malgré ses échecs. Réunis au sein d’une cellule de commandement, plusieurs officiers proches de Randall Phelps et Randall Phelps lui-même, instruisent alors les diverses options en leur possession, pour justifier d’une entrée clandestine sur le territoire de la République Libre du Prodnov…
Posté le : 10 déc. 2022 à 13:03:41
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"Rien à fo*tre des traités de paix
On est venus voir les communistes pour les traiter de p*tes.
Sandra Roussa grosse tchoin on va te trouer les fesses,
Lorenzo on va te trouver et trouer ta mère la p*te
Ouais, ouais, Lorenzo,
On sait que tu nous entends,
Tu nous entendras bientôt
De tout là-haut !
Je parie que tu te balade toujours avec un pistolet
Pour compenser celui qui se cache dans ton slip de m*rde,
Il doit faire trois centimètres tout additionné,
Même ta femme le sens même pas quand t'es en missionnaire.
C'est pour ça qu'on va venir te voler ta femme,
Elle me dit tout les soirs qu'elle commence à en avoir marre
De ta foutue dictature du prolétariat,
Des repas où elle mange pas plus que trois grammes.
T'inquiète nous on la nourrira bien,
On va venir la chercher avec tout mes copains
Puis, une fois qu'elle sera bien rassasiée,
On reviendra vers toi Lolo, et là ça va ch*er.
J'ai emmené ta sœur au cinéma,
Autant dire qu'elle était pas pudique,
Je crois qu'elle aussi elle avait soif,
Elle a retenu que la musique.
Puis ta maman est arrivée,
Nan nan nan nan j'ai pas pu résister,
Mais laisse moi tout t'expliquer,
D'abord je lui ai mis un doigt, et après elle m'a s*cé.
Un doigt,
Dans la mère de Lorenzo !
Deux doigts,
Dans la mère de Lorenzo ! (x14)"
Le clip de neuf minutes a été retiré des plateformes en ligne 6 heures après sa publication, mais il a eu le temps de faire le tour de la jeunesse clovanienne en une nuit seulement. Passant à côté d'un lycée d'Erdaim ce matin même, j'ai moi-même été surpris d'entendre des jeunes hommes et femmes entonner cet ignoble refrain. Je me suis même surpris à l'avoir en tête jusqu'à maintenant.
Comment le gouvernement loduarien réagira-t-il face à ce camouflet on ne peut plus obscène ? L'Empereur prendra-t-il des mesures face à cette chanson visant le secrétaire général du parti communiste loduarien, alors même que des traités ont été signés afin d'apaiser les tensions entre les deux pays ?
Noé Dupuis,
Pour le Journal de Legkibourg
Posté le : 11 déc. 2022 à 01:16:48
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Un mandat d’arrêt contre le chef de l’organisation paramilitaire d’extrême-gauche, la “Volunteer Martyrs Brigade (VMB)”, pourrait inciter les services secrets étrangers à enquêter en Loduarie ou au Kronos pour le retrouver.
“Je, soussigné la juge Marta Beldacares, mandate et ordonne que la personne identifiée sous le nom de Randall Phelps, soit instantané et sans délai placé aux arrêts, en tout lieu où il puisse se trouver, avant d’être remis sous une bonne garde aux autorités judiciaires compétentes, en la présence, le tribunal de grande instance d’Aserjuco.” Ainsi s’est formulé le mandat d'arrêt émis à l’encontre de Randall Phelps, un révolutionnaire connu pour sa participation à la lutte armée, tantôt au Varanya puis vraisemblablement aux frontières clovano-loduariennes. S’il est la principale personnalité citée, c’est parce qu’il est connu pour être à la tête de la “Volunteer Martyrs Brigade”, une unité de combattants internationaux dédiée à la lutte armée des forces d’extrême-gauche.
Un militantisme ostentatoire, qui fait grincer des dents, dans un monde où les sorties politiques (et à fortiori militaires) des républiques totalitaires se revendiquant communistes, brisent l’harmonie mondiale.
L’idée qu’un révolutionnaire alguareno puisse s’associer à ces luttes et ces revendications à l’international, sont suffisamment dommageables à l’image de la Fédération d’Alguarena pour identifier son auteur parmi les criminels les plus recherchés du moment. Ainsi, les mesures prises semblent à la hauteur du dérangement puisque le mandat d’arrêt émis à l’encontre de celui qui tutoie désormais le top 3 des personnalités les plus recherchées de la Fédération, permet à chacune des autorités judiciaires et policières fédérales, de s’engager dans la poursuite de la cible.
Mais pas que ! Car il est désormais acquis que l’individu visé par ce mandat de recherche et d’arrêt passe le plus clair de son temps à l’étranger, jonglant d’un théâtre de guerre à une crise politique, et vice-versa. Par cet acte judiciaire, aussi fort soit-il du point de vue législatif alguareno, le système judiciaire fédéral ne s’offre in fine, pas plus les moyens d’intervenir en territoires étrangers pour sa capture, exception faite d’un concours de l'organisation paramilitaire du Jaguar Paltoterrano. Société militaire privée de premier plan après l’installation de son siège social au Pontarbello et la constitution d’une flotte militaire, le Jaguar Paltoterran s’est offert les moyens de possiblement intervenir sur la chasse aux primes, c’est-à-dire ces acteurs qui interviennent en amont des arrestations pour, à minima localiser l’individu, voire carrément participer à l’arrestation elle-même pour ensuite livrer le criminel recherché aux autorités compétentes.
Leader d’un autre groupe paramilitaire armé et réputé violent, accusé de concourir à l'organisation de mouvements insurrectionnels, Randall Phelps n’est définitivement pas une cible comme les autres. C’est pourquoi les moyens déployés à son encontre risquent fort eux aussi, de prendre une envergure inédite, par l’emploi de mercenaires et de chasseurs de prime susceptibles d’intervenir militairement dans des contrées étrangères, celles des républiques socialistes en tête, considérant leur relative complaisance pour les profils de seigneur de guerre violent et révolutionnaire.
Aussi, même en l’absence de moyens directs de la part des autorités judiciaires et policières, la mise en place de ce mandat de recherche et d’arrêt constitue un préalable logique, pour premièrement permettre la rétribution du Jaguar Paltoterran en cas de capture de l'intéressé, et amener le déroulement de la procédure judiciaire devant un tribunal ceci une fois fait.
Mais au-delà de l’arrestation de Randall Phelps, l’émission de ces mandats d’arrêt revêt une dimension politique. Leader d’un groupe paramilitaire révolutionnaire et armé, Randall Phelps est maintenant soumis à la condamnation et aux recherches des autorités fédérales alguarenas, ce qui va de facto rendre illégitimes, voire condamnables, les actions de soutien ainsi que de complicité diverses, opérées par les autres membres lui étant rattachés au sein de la VMB. L’un des buts principaux est donc aussi, par ce geste, de dissuader les éventuels soutiens, les éventuels ralliement de citoyens, alguarenos ou non, pouvant s’opérer autour de ce groupe paramilitaire.
D’après les principaux indicateurs et rapports sécuritaires en provenance des institutions et agences du renseignement fédérales, la “Volunteer Martyrs Brigade” reste dangereuse malgré sa défaite militaire lors de la révolution varanyenne. Elle dispose encore de capacités opérationnelles, articulées autour d’un demi-millier de combattants. Et sous réserve qu’une cause à l'international trouve écho auprès d’eux, ces combattants sont susceptibles de voir leur nombre croître, par l’association d’autres individus adhérents à leurs projets de révolution armée et leurs appels insurrectionnels.
Si l’action des autorités judiciaires, et particulièrement celle du tribunal de grande instance d’Aserjuco semble être la bonne, certains peuvent raisonnablement afficher la plus grande prudence à l’égard d’une telle initiative, car le contexte et les contours faits à ce mandat de recherche et d’arrêt, sont susceptibles d’inciter à l'exécuter d’ingérences à l’étranger, voire la commission et l'exécution d'actions violentes sur place. L’idée qu’une rétribution soit proposée aux groupes paramilitaires du Jaguar paltoterran, pour appréhender et neutraliser Randall Phelps, pourrait être du plus mauvais effet à qui s’interdirait de voir l’argent alguareno soutenir des actions de déstabilisation, voire de suppression de cibles à l’étranger, par un groupe de barbouzes redoutables.
Le recours à des sociétés militaires privées pour diriger l’action judiciaire de la Fédération d’Alguarena, tend vers une militarisation de la justice elle-même, ce qui peut, à l’esprit de certains, apparaître comme une démarche inopportune, voire littéralement suspecte.
Premier élément pour corroborer cela, le timing. La traque du leader révolutionnaire Randall Phelps, prend place dans un contexte géopolitique de plus en plus difficile entre la Loduarie et l’Alguarena, compte tenu de l’alignement systématique de la Loduarie à la faveur de puissances étrangères hostiles aux intérêts alguarenos. L'intervention de la Loduarie au Prodnov, aurait même pu tendre à un affrontement direct entre les deux nations et toute un réseau d’alliance apparaissant de plus en plus opaque sur la scène internationale. S’offrir les moyens d’agir contre la VMB, est donc s’offrir de potentiels moyens, directs ou détournés, pour agir sur les nations communistes hostiles et totalitaires, à l’instar de la Loduarie et du Kronos…
Posté le : 12 déc. 2022 à 11:43:15
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Son excellence Andrea Rhein.
18 Mai 2009 | Andrea Rhein, Ambassadrice de Svobansky-Normanie en Loduarie Communiste se dit désespéré suite à l’intervention du Secrétaire-général à la Conférence pour la Paix de Leylo.
Depuis maintenant trois jours les représentants des principaux États du monde impliqués dans les tensions en Eurysie se sont réunis afin de pouvoir trouver une sortie favorable aux conflits et aux crises diplomatiques sur le continent. Comme tous les invités le représentant de la Loduarie ont été invités à s’exprimer face à la Table ronde. Ces propos ont étés retransmis sur toutes les ondes à l’international comme toutes les autres interventions, afin que le monde entier puisse avoir connaissance de la « défense » des principaux États pointés du doigt comme étant les sources des conflits et donc des tensions locales. Tout d’abord nous souhaitons souligner l’arrivée du secrétaire général à la Conférence par les mers, sur un porte-hélicoptères militaire. Une scène assez burlesque quand nous savons la raison de cette invitation, la mégalomanie du dirigeant et son incapacité à venir à une réunion mondiale sans démonstration de force, impacte chaque jour la piètre réputation de la sois disante démocratie communiste.
Son discours reste tout aussi stupide selon plusieurs experts qui affirment les uns après les autres et cela aux quatre coins du monde que son intervention était totalement hors sujet. Abordant tantôt la révolution Loduarienne qui n’a causé que massacre et dévastation causé par des soi-disant fascistes (ce qui est bien entendu invérifiable étant donné qu’aucun document abordant le sujet n’a été dévoilé) assoiffés de sang. Celui qui dit se battre pour le peuple ne cesse pourtant de le réprimer à chaque écartement ne sachant utiliser que la violence et la peur. Il en va de même pour la culture du pays qui fut peu à peu effacée pour la remplacer par une culture russophone par un caprice du leader suprême en 10 ans à la tête du pays, il l’aurait affaibli et en aura fait un état criminel détesté de tous et connu négativement jusqu’aux vastes dunes de sable de l’Afarée. Mais le tyran rouge ne s’arrête pas là, notamment en ajoutant à son intervention le fait que ce soit « au tour de la Youslévie de céder aux demandes de la République de Kronos ». Des propos inacceptables qui n’ont pas manqué de faire réagir le Premier ministre, Bálint Nemeth avec une réaction assez cocasse. Choqué par les propos celui-ci c’est claqué bruyamment le front avec sa main droite ne manquant pas de faire rire ces confrères de Mache-Sillice et des États membres de l’ONC.
Cet incident qui ne manquera pas d’avoir une répercussion à l’international prouve une nouvelle fois aux dirigeants du monde que le secrétaire général n’avait toujours pas compris ce que veut dire le therme pourparlers et accord bilatéral. Mais il est vrai que pour un gouvernement qui met des dates de péremption sur ces avions seulement lorsqu'ils sont détournés, on ne peut pas s’attendre à grand-chose de bien intelligent. Par la suite, le glorieux Lorenzo a affirmé vouloir lutter contre l’impérialisme, encore une fois des propos que l’on pourrait assimiler à des « butes contre son camp » comme disent les jeunes, alors que celui-ci ne cesse d’embrigader de jeunes états pour leur faire rejoindre l’UNCS cette organisation pour apprentis dictateurs. Fascistes, impérialistes et mégalomanes, quel doux combo qui représente bien cet état criminel et voyou qu’est la Loduarie Communiste.
Stupide, homophobe, mégalomane, tyrannique, corrompu, violent, assassin, violeur, voici les attributs de Lorenzo Geraert-Wojtkowiak.
“ Je suis en Loduarie depuis maintenant six mois et je suis tombé dénué en voyant l’état des rues. Les sanctions internationales ont pas mal impacté le pays bien que le régime ne souhaite l’admettre. „ Nous confie Son Excellence Andrea Rhin, ambassadrice du Royaume en Loduarie.
“ Je ne pense pas que Lorenzo soit un homme méchant, lorsque je lui ai déposé ma lettre de créance il m’a remis ces félicitations quant-au film Révolution Loduarienne, l’étoile suprême se lève. „
“ sa politique interne est basée sur la peur, ce qui porte plus ou moins ces fruits. Malheureusement la réputation du pays s’empire au fur et à mesure des répressions. „
“ La Loduarie est un pays magnifique je passe mon temps à le promener dans ces montagnes, cela m’attriste énormément que sa réputation soit à néant. „
“ L’intervention du secrétaire général à la Table ronde est totalement lunaire, ce qui encore une fois prouve que le souverain incontesté et incontestable du pays n’est peut-être pas seul dans son esprit. „
Posté le : 13 déc. 2022 à 19:39:21
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Peut-être devons nous mettre cela sur le compte de ses nombreuses autres préoccupations du moment, mais le communiqué du dirigeant des communistes de Loduarie nous a semblé être écrit avec les membres inférieurs du corps. Le titre de la fameuse chanson est inexact : il y est fait mention d'un clip nommé "Nique ta mère Lorenzo" alors que le véritable titre du clip est "Un doigt dans la mère de Lorenzo". En effet, les rappeurs de 83 n'auraient sûrement pas incité Lorenzo a aller forniquer avec sa propre génitrice, il leur ressemble plus d'aller se reproduire avec elle de manière conquérante et entrepreneuse. De plus, la subtilité de mentionner un doigt doit être reconnue aux artistes de la ville frontalière.
Outre ces petits détails qui n'ont pas une très grande importance, Sa Seigneurie Impériale a tenu à se désolidariser des paroles de cette chanson par un communiqué radiophonique dont voici un extrait :
"Nous reconnaissons que les paroles de 83 sont très crues, en effet, c'est un groupe de racailles. Ils se mettront au pas bientôt, Nous le savons. Ces insultes n'ont pas leur place dans le monde d'aujourd'hui. Ce sont des mots qui doivent être gardés pour eux, ou bien formulés de manière plus soutenue. Toutefois, il faut admettre que ces calembours sont assez inhabituels et qu'il faut bien savoir se divertir de temps en temps. En tout cas, de telles insultes sont sûrement un signe de vitalité indéniable. Mais le système Clovanien fera l'affaire. Ils seront replacés dans le moule au plus vite, et cette vitalité pourra se transmuter en un dévouement énergique au service de la patrie. Aussi, n'en faisons pas toute une affaire. Notre ami Lorenzo a encore une fois voulu décupler la portée des propos qu'il a entendu, probablement par ennui. Nous savons rester droits dans nos bottes, et les communistes de Loduarie n'ont pas à s'inquiéter de ces paroles en l'air, relativement aux accords que nous avons récemment conclus."
Patrice Lecomte,
Pour le Journal de Legkibourg
Posté le : 14 déc. 2022 à 17:10:46
2500
COMMUNIQUÉ DU CABINET EXÉCUTIF DE SA MAJESTÉ
Giorgi Knesset, Ministre sans portefeuille, porte-parole du Cabinet
ALLOCUTION DU PORTE-PAROLE DU CABINET NEMETH
Du Vendredi 27 Mai 2009
“ Bonjour à tous, cela fait maintenant plusieurs jours que j’ai pris connaissance de la sortie d’un article très controversé du journal « A felszabadult ». Tout d’abord je souhaite informer les dirigeants du Grand-Kah et de la Loduarie Communiste que ce média n’a en aucun cas un lien avec le Cabinet Nemeth et les autres organes gouvernementales. Nous avons été tout aussi surpris et choqué des allégations qui ont pu être faites dans cet article visant directement monsieur Geraert-Wojtkowiak, dirigeant de la Loduarie Communiste. Les mots ont étés forts et parfois même déplacés sans réelle fondements, toutefois nous ne pouvons ni blâmer le journal pour ces propos et encore moins supprimer cet article, il en va de la liberté de presse et d’expression qui se veut totale. Nous comprenons la colère et la frustration des autorités communistes ayant participé à la Révolution Loduarienne, mais je n’engagerait la responsabilité du Cabinet gouvernemental dans cette affaire pour la simple et bonne raison que ce journal est affilié, au Parti national Libéral qui est à ce jour l’opposition loyale classique de Sa majesté
En ce qui concerne l’interview de l’Ambassadrice Andrea Rheine, le Ministère des Affaires étrangères m’a communiqué la forte probabilité que l’interview fut truquée pour rejeter la faute sur les instances gouvernementales. Sur le même fondement des articles 3 et 5 de notre constitution la liberté d’expression totale s’adresse à tout citoyen de nationalité svobansk-normanien, nous annonçons l’ouverture d’une enquête interne pour connaître dans quelle circonstances à eu lieu cette interview et ainsi définir publiquement si il y a, les tords d’Andrea Rhein. Croyant en présomption d’innocence et en la justice, nous ne pouvons suspendre la concernée de ces fonctions que sur des faits établis et solides. De ce fait, même en cas d’expulsion celle-ci restera en fonction. Ce n’est ni une ultime provocation, ni une fleur que nous faisons à Madame Rhein. Nous appelons maintenant les manifestants étrangers protestant dans le monde contre ce qui a pu être dit via la presse libérale. Sachez que le Vice-premier ministre se dit favorable à la tenu d’une rencontre entre les différentes factions afin de trouver une issue favorable à tous concernant ces vagues de protestations. Nous tendons là mains à ceux qui défilent pacifiquement et non aux personnes violentes.
Il ne faut tout de même pas nous laisser déstabiliser par les propos qui ont pu être tenus par le leader du principal pays concerné qui ne servent qu’à déstabiliser un peu plus nos relations bilatérales.
Merci à vous. „
Posté le : 27 déc. 2022 à 00:41:38
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Face au mur de l'économie loduarienne, l'agilité du Syndikaali est préférable aux bulldozers des libéraux
La stratégie économique pharoise a déjà prouvé son efficacité en Lutharovie, le Syndikaali semble à présent vouloir transformer l’essai en Loduarie, dans un espace économique beaucoup moins naturel que les mers du nord.
Le raisonnement économique est aussi simple que lucratif mais pour le comprendre complétement, il est important de prendre un prendre recul sur la situation politique mondiale à l’aube de ce XXIème siècle. Alors qu’un peu partout les nations du socialisme réel semblent, au mieux, dans un état de d’agressivité moribonde, au pire en pleine décommunisation, l’avenir parait sombre pour les économies populaires entièrement étatisées telles que la Loduarie, Lutharovie, Kronos ou Lambroisie. Si le modèle collectiviste avait pu jusque-là tenir, c’est qu’il ne souffrait pas vraiment de la comparaison avec les économies capitalistes concurrentes : la quasi-totalité des nations s’étaient renfermées dans une protectionniste mutique, frontières fermées et routes commerciales au point mort. Dans un tel contexte géopolitique, une économie collectivisée ou une économie capitaliste ne sont guères différentes en termes d’efficacité.
L’enjeu, pour un pays isolé, est d’atteindre l’autosuffisance en termes de ressources, tout en maintenant d’une part la paix sociale, et d’autre part sans se laisser distance scientifiquement et militairement par ses voisins gourmands. Sur le plan des ressources, la différence entre modèle communiste ou capitaliste n’impacte pas, sur celui de la paix sociales non plus, puisque sans contre-modèle auquel se comparer, personne ne souffre véritablement de ne pas avoir accès – pour donner un exemple évident – à la société de consommation. Pour ce qui est de rester concurrent, enfin, plusieurs théories s’opposent, mais il serait mensonger de dire que les pays communistes n’ont pas su, en adoptant une conception positiviste du développement, s’industrialiser et se développer tout aussi vite que leurs voisins.
Sans mondialisation, une dictature communiste est avant tout une dictature mercantile et protectionniste, ce qui, si elle dispose des ressources nécessaires à son développement, ne présage rien de sa capacité à devenir puissante et stable.
La donne cependant change une fois que commence la mondialisation. En ouvrant leurs marchés, les nations du monde entier se comparent, s’évaluent, se font concurrence et soudain chacun se met à pouvoir profiter des avantages comparatifs des autres, à condition de s’en donner les moyens. Une technologie découverte au Paltoterra n’y restera pas cantonnée, un modèle économique prospère se met à faire de l’ombre à son voisin archaïque, une nation démocratique véhicule des idées gênantes chez sa sœur dictatoriale. L’inverse n’en est d’ailleurs pas moins vrai et les représentations acquises de longue date se trouvent rapidement ébranlées par des propositions concurrentes.
Il serait bien naïf de croire qu’aucun démocrate n’a jamais rêvé à « une bonne dictature qui remettrait un peu d’ordre dans ce pays ».
D’un point de vue économique, la chose est encore plus claire : les ressources sont inégalement réparties sur le globe et voilà que si hier l’économie nationale pouvait se contenter d’une production nationale, les pays à avoir rapidement commencé à sous-traiter chez les autres ont pu tirer leur épingle du jeu. Au lieu de s’épuiser à réaliser une hypocrite gymnastique mentale et sociale pour faire cohabiter dans un même territoire des classes aux intérêts politiques et économiques très divers, il devient désormais possible de spécialiser le pays entier autour d’un même projet et de partager un même niveau de vie. Il suffit de refiler le boulot pénible au voisin.
Sans être aussi mesquin, il s’agit peu ou prou de la théorie des avantages comparatifs : différents pays sont efficaces à produire différentes choses. Que chacun produise ce pour quoi il est le meilleur, qu’on procède ensuite à des échanges et tout le monde y gagne !
La chose devient encore plus complexe mais également plus redoutable quand s’invite la question de la financiarisation de l’économie. Voilà désormais que non seulement la production se sous-traite et se délocalise, mais que les capitaux – l’apport premier nécessaire à financer une entreprise – se dématérialisent et peuvent, par le truchement des places bancaires, venir s’injecter là où ils sont le plus rentables c’est-à-dire en langage capitaliste, le plus utiles.
En quelques années, les économies libérales ont progressé à une vitesse folle. En travaillant à s’interconnecter, elles mettent en commun leurs forces et leurs marchés et soudain la mondialisation prend forme et les nations aux économies fortement voire totalement étatiques se réveillent un matin un peu connement, le boulet national au pied.
Aïe.
Dans un tel contexte, qu’est-ce qu’une économie populaire ? Qu’est-ce qu’une économie étatisée sinon une économie qui s’essouffle, s’embourbe et s’épuise à courir un marathon où ses adversaires capitalistes, grâce à la mondialisation, peuvent se relayer tous les cent mètres ? Une économie communiste, étatique et isolée, est, au XXIème siècle, une économie morte.
Et il suffit de regarder le développement de la Loduarie, de la Lutharovie, du Kronos ou de la Lambroisie pour s’en convaincre. Incapables de tenir le rythme face à des nations pourtant entrées après elles dans la course à la mondialisation, des sommes folles s’en vont à chaque heure dans l’armement, la défense et la menace. La comparaison est criante lorsqu’on oppose ces économies à celle de l’ALguarena, du Pharois, du Grand Kah, du Lofoten ou du Jashuria. Trois d’entre-elles ont conclu des accords de libre échange et sont le fer de lance d’un modèle libéral-autoritaire, ou néolibéral, dans le monde. Le Pharois est également la tête de proue d’une mondialisation informelle ou « noire », quant au Grand Kah, malgré ses valeurs proches du socialisme, c’est l’une des plus importantes place boursière du monde.
Dans un tel contexte géopolitique, les nations communistes se devaient de réagir et voilà que laborieusement, ces grandes nations aux petits bras économiques s’activent pour bâtir de bric et de broc leur propre mondialisation. Un échec. Non seulement chacun va pour son pavillon mais sous-traiter, délocaliser implique des avantages comparatifs or l’ambition du communisme est précisément de viser l’égalité et d’abolir la division du travail en classes. La mondialisation comme elle se construit aujourd’hui est ainsi en opposition totale avec la promesse du socialisme réel.
En effet, si l’Alguarena peut parfaitement faire vider ses poubelles par le voisin pontarbellois, entre la Loduarie et la Lambroisie, aucune différence économique ne vient justifier une telle organisation interétatique du travail. Et pas question – a priori – pour ces chantres de l’anti-impérialisme de s’en aller conquérir le voisin pour lui imposer de faire le sale boulot du prolétariat nationalement libéré.
En ce qui concerne la finance, c’est encore plus accablant : sans acteurs privés, sans classe bourgeoise, pas de circulation libre des capitaux, pas de marché, et donc aucun moyen de recevoir des fonds des voisins, lorsqu’on en manque soi-même.
Contre toute attente, le communisme au XXIème siècle s’apparente tristement à la maxime « chacun sa merde ».
Alors quoi ? Abandonner provisoirement le socialisme, le temps de mettre le pays à niveau ? Mais pour combien de temps ? Et quelles sont les conditions concrètes de sa mise en place ? Au risque que le peuple prenne goût à la société de consommation ou aux sirènes de la démocratie libérale et du soft power écrasant de l’ennemi ?
Et s’il existait une autre voie ? Une voie parallèle à la mondialisation autoritaire de l’ONC et de ses pions ? Une voix discordante et dissonante, ambiguë et risquée ? Une voie… pharoise ?
A celui qui n’a rien, la piraterie est son seul horizon, disaient certains, et pour la Loduarie l’arrivée du Syndikaali à Dolinne pourrait bien ouvrir une nouvelle page du socialisme réel. Un socialiste connecté à la mondialisation, mais préservé de celle-ci. Une sorte d’altermondialisme ? Ou un hack économique permis par le poids des Pharois dans la géopolitique mondiale, à même de multiplier les traités et d’ouvrir pour qui le demande des chemins alternatifs au triomphe de la bourgeoisie marchande et autres épiciers armés ?
Dolinne, moins qu’une porte, est un sas. Un sas pour faire entrer les capitaux tout en maîtrisant leur diffusion sauvage. Une manière d’appâter les acteurs privés internationaux, requins de la finance et flaireurs de bonnes affaires, sans pour autant les faire entrer dans la bergerie. Une enclave capitaliste dans un monde communiste.
Si les plus sceptiques se demanderont naturellement où cette alliance bâtarde mènera la Loduarie, d’autres, comme à Merengrad, y ont vu tout le potentiel lucratif. Imaginez qu’une brèche s’ouvre sur un marché de plus de quarante millions de consommateurs. Un marché absolument vide de concurrence, où la seule condition pour y pénétrer est d’implanter son entreprise dans une place financière spécifique, où vos fonds et capitaux seront ensuite rachetés par le gouvernement et injectés dans l’économie en échange de dividendes. Certes ce n’est pas vous qui êtes le PDG de la boîte, ni un de vos hommes de main, mais vous détenez désormais des parts dans une entreprise monopolistique, et défendue par la toute puissance de l’Etat et de sa bureaucratie. Un vrai rêve mouillé de néolibéral.
Pour ce qui est des marchandises, le principe est le même : faites vos affaires sur le grand marché de Dolinne, où les prix sont élevés en raison de la demande des acteurs, et vendez à des sociétés étatiques qui, comble du plaisir, prévoient leurs investissements sur cinq ans, voire dix, lors de l'établissement de grandes stratégies de planification industrielle. Payez vous la stabilité du régime en devenant, après quelques batailles pour les prix, le fournisseur officiel de la Loduarie.
Pragmatique, plusieurs questions vous viendront alors légitimement à l’esprit : peut-on faire confiance aux Loduariens ? Ce Lorenzo n’est-il pas un dangereux excité ? N’y a-t-il pas un risque qu’on me nationalise ma compagnie du jour au lendemain ? Et mes capitaux du même coup ? Au fond, ces socialistes, sont-ils de bons clients ?
Voici alors le plus beau : dans toute cette affaire, vous n’avez pas affaire aux Loduariens, mais aux Pharois. C’est le visage souriant de l’enjôleux Syndikaali qui, à Dolinne, règle le marché et tient la boutique. C’est le pavillon pharois qui se dresse en haut des mâts des navires du port, se sont ses cargos qui déversent leurs marchandises à Dolinne, ce sont ses avocats qui signent les contrats, ses huissiers qui attestent de la bonne tenue de l’échange.
Dolinne est un sas, pas une porte, et dans ce sas, le videur est Pharois.
En fait, il n’y a même pas besoin de venir à Dolinne. Dans presque n’importe quel marché du monde, s’il est un peu mondialisé, vous trouverez des hommes du Syndikaali pour faire affaire et immanquablement, ceux-ci parleront de Dolinne, un marché qui n’attend que les investisseurs et où votre argent sera rentable avant même que l’encre n’ait eu le temps de sécher sur la papier. Sauf bien sûr si vous préférez les contrats dématérialisés.
Ainsi se résout le paradoxe de la Loduarie, et celui de la Lambroisie peut-être également du même coup. Ainsi les marchandises étrangères, vendues aux Pharois, finissent-elles en Loduarie et les verrous économiques se relâchent sans céder et le socialisme est réel encore et la sécurité sociale est préservée et le secret des camps de travail aussi ! Et ce cher Lorenzo, si l’envie lui en prend, peut passer commande de télévisions à écrans plats, quand bien même son industrie ne serait-elle pas foutue de produire un téléphone à clapet ! Vive Dolinne et vive l’amitié Loduaro-pharoise ! Puisse-t-elle demain encore offrir quelques décennies d’existence aux dictatures communistes eurysiennes, en attendant qu’un jour, c’est sûr, la révolution mondiale leur donne raison.
Posté le : 10 jan. 2023 à 11:00:32
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Posté le : 10 jan. 2023 à 16:40:34
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A l’attention des dirigeants loduariens et de la RSP, à leur alliés communistes et affiliés, ainsi qu’aux nations du monde libre qui nous écoutent
C’est donc une escalade initiée par la partie adverse vers un conflit généralisé, manifestement désirée et calculée, ce qui n’est guère surprenant venant de la part d’un état totalitaire.
Nous avons tous pris l’habitude de ne plus réagir lorsque les Loduariens soufflent sur les braises de la discorde, et déploient des efforts insensés défiant toute logique élémentaire et tout sens de la diplomatie pour forcer les pays à la confrontation mais ici les lignes rouges ont été franchies allègrement.
Cumulées avec les provocations de la RSP et ses revendications illégitimes, nous avons donc atteint ce que l’on peut qualifier de point de non-retour. Les appels à l’aide de notre allié la RLP qui craint désormais à très forte raison une invasion terrestre ou une attaque maritime des forces communistes ont été entendus et pris avec le sérieux et la gravité que la situation impose.
Les Albiens, Pharois, Lutharoviens et Loduariens ont déjà fait une tentative une première fois, et la guerre a pu être évitée in extremis. Les actuelles concessions territoriales n’ont visiblement pas suffit à satisfaire leur avidité. Ils en veulent toujours plus ? Et bien cette fois nous répondons tous fermement CETTE FOIS C'EST NON !
Car chronologie ne fait plus de doutes sur l’offensive en cours de préparation : 1. Rupture des accords de paix 2. Revendications illégitimes de la RSP sur l’espace maritime de la RLP 3. Débarquement récent de milliers de soldats Loduariens en RSP.
Nous ne sommes pas dupes sur leurs intentions.
Mais encore une fois, nous sommes les partisans de la paix à tout prix, et nous offrons, en dépit de toutes ces multiples violations, et malgré ces provocations gratuites, une ultime dernière porte de sortie honorable à la Loduarie Communiste et à ses alliés, afin de neutraliser le processus d’escalade qu’ils ont eux-même initié.
Nous nous associons donc unanimement à l’échéance et à la requête officiellement formulées de la présidence de la RLP en demandant en sus de la demande prodnovienne que :
1. La Loduarie Communiste retire immédiatement toutes les troupes qu’elle a envoyé en RSP
2. Que les blocus militaires contre la RLP et la République du Vogimska voisin soient levés.
Cela nous paraît être des conditions très raisonnables et indispensables au maintien de la paix et de la stabilité de la région. En cas de refus ou d’absence de réponse, nous prendrons acte de la volonté d’escalade et de rupture de toute négociation de paix. Mais quoiqu'il advienne, qu’il soit donc clair et compris de tous, que nous défendrons avec conviction et une détermination absolue, par tous les moyens en notre possession, la démocratie prodnovienne, ses institutions, ainsi que l’intégrité et la souveraineté territoriale et maritime qui lui est attachée et qui doit être préservée.
Assemblée générale de l'ONC, le 18 juillet 2009.
Posté le : 12 jan. 2023 à 09:31:20
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Le FSD, que l’on appelait dans le milieu plus sobrement : l’AGENCE avait depuis longtemps identifié la Loduarie Communiste comme une menace potentielle pour le monde libre et l’équilibre de l’ordre mondial. Menacer de guerre ou de représailles les pays frontaliers ou même l’ensemble des pays du monde ne partageant pas leur vision idéologique très étroite était devenu si quotidien et régulier que les menaces et tentatives d’intimidation ne produisaient plus les effets escomptés. C’était même devenu contre-productif, à l’image d’une économie planifiée, fermée, autarcique, qui dans l’histoire de l’humanité n’a jamais conduit une nation sur la voie de la richesse, de la prospérité et du bonheur mais droit dans le mur.
Quartier Général du FSD, 44 Stavanger Street, Pembertøn, où beaucoup d'aspects de la politique internationale et d'autres opérations subversives étaient discutées et planifiées, et en ce moment la Loduarie était l'objet de nombreuses réunions dans les étages supérieurs...
Il s’agissait d’un biais cognitif très fréquent, quand l’être humain commet une grave erreur de jugement et s’en rends compte, il lui est alors bien plus coûteux psychologiquement de la reconnaître que de persister dans l’erreur, et son esprit cherche donc à s'auto-persuader qu’il est sur le bon chemin, en écartant volontairement ou involontairement toutes les preuves et évidences qui lui démontrent le contraire.
La tête de la Loduarie, si on pouvait dire qu’il y avait quelqu’un à sa tête, était un cas pathologique typique.
Cependant cela avait l’avantage de mettre en lumière les profondes contradictions et les flagrantes absurdités du système loduarien, comme celui de se déclarer "démocratie" tout en instituant le pouvoir à vie du leader en place. Tout dans ce pays était à la fois antinomique et risible, mais cohérent dans la vision paradoxale et déphasée avec la réalité des dirigeants loduariens. L’Etat loduarien reposait sur deux piliers majeurs : paranoïa et répression. L’une servant à justifier l’autre.
S’il n’y avait pas eu l’affaire de l’incursion des avions loduariens dans l’espace aérien prodnovien, ni celle du kidnapping des passagers du dirigeable UPS Sovereign of the airs, nul doute que les Provinces-Unies se seraient efforcées de rester à l’écart de ce pays et d’ignorer royalement ce Fail State à tout prix. Mais les choses étant ce qu’elles sont, la Loduarie Communiste était en tête de la liste des pays-cibles du FSD. L’agence de renseignements s’était faite une spécialité de frapper les pays en perdition au moment où ils s’y attendaient le moins, guettant la moindre faille, la moindre opportunité, lorsque la bête est à terre ou perds de sa force et de sa vigueur, pour lui trancher la gorge jusqu’au deux oreilles avec la précision chirurgicale d’un bistouri.
Markus Finnigan, le Chief Officer du FSD des Provinces-Unies, que l’on surnommait l’Insubmersible, tant il avait réussi à se maintenir à cette fonction malgré les changements politiques successifs et en essuyant toutes les tempêtes médiatiques ayant fait vaciller l’organisation.
Ce dernier avait affecté ses meilleurs agents aux opérations de l’Eurysie occidentale, et plus particulièrement dans les régimes autocratiques communistes, qui requéraient des ...talents et compétences spéciales pour ce genre de missions. Des agents prêts à franchir toutes les limites, et rarement stoppés par des jugements moraux, dont il s’affranchissaient allègrement avec la bénédiction de Finnigan.
“Pas de solution sans compromission, pas de gains sans pertes” se plaisait il par ailleurs à répéter lors de ses réunions.
M. Markus Finnigan, Chief-Officer depuis 1989, 20 ans à la tête de l'une des plus puissantes agences de renseignement et d'intelligence au monde, avait conseillé et vu défiler pas moins de 10 Chanceliers et Chancelières, avec plus ou moins d'affinité et de complicité. Si la collaboration avec la Chancelière Sigrid Olfgarsson, pourtant du Parti Unioniste, avait été bien difficile sur bien des aspects, celle d'avec l'administration Fjörgyn avait des hauts et des bas, ce dernier prudent, avait déjà refusé nombre d'opérations suggérées par M. Finnigan.
<< Monsieur le Chancelier Fjörgyn, quand la Loduarie montre les dents, c’est qu'il est temps de lui limer les canines et de tirer un peu sur la laisse que leur a mis le Pharois, ne croyez vous pas ? >> avait adressé l’indéboulonnable chef du renseignement lofotène au chef des sociaux-démocrates. Il serait faux de dire que les deux hommes s’appréciaient, on peut même dire qu’ils se vouaient une méfiance réciproque. En privé, le Chancelier avait souvent confié : “Ce type a les yeux d’un assassin, je n’en voudrais jamais comme voisin, mais il est un mal nécessaire”. Si le Chancelier l’avait autorisé du bout des lèvres à mettre en œuvre ses opérations risquées, il savait que si un jour il fallait remercier Markus Finnigan, il devait se préparer à toutes les éventualités, et prendre les mesures nécessaires pour se protéger.
Il était des rumeurs, des bruits de couloirs, qui ne s’embarrassaient pas d'accuser le Chief Officer d'avoir volontairement laissé éventer le scandale sexuel du Conseiller d'Etat à la Sécurité Publique, qui aurait influé sur les résultats électoraux des élections fédérales de 2007, et la défaite des Unionistes qui avait suivi.
<< Vous me tiendrez informé de chaque détail de l'opération, point par point. Je veux tout savoir, même les choses les plus anodines. Le moindre battement de cil Loduarien qui vous semble suspect, je veux le savoir ! >> avait prévenu avec fermeté le Chancelier.
Loduarie Communiste, Port-Lodin
La beauté et les charmes typiques du port industriel de la Loduarie Communiste, ses effluves nauséabondes, ses vapeurs chargés en composés volatiles toxiques, à la bonne odeur de solvant et de colle chimique, une atmosphère lourde et chargée. Pas de centres commerciaux, pas d'effervescence de touristes dévalisant les dernières boutiques à la mode, pas de cris de joie, ni de vendeurs de journaux ou d'extras dans les rues, rien d'autre que la chape de plomb typique d'un état policier, où chaque citoyen se surveille, s'épie, se dénonce, au plus simplement se cache, se terre, et ne saurait sortir sans que ses mouvements, son regard, son attitude, sa destination, sa démarche ne soit mal interprétée ou sujette à suspicion.
Il était tôt ce matin là, les brumes provoquées par la rencontre entre les eaux humides et les températures anormalement douces, contribuait largement à l'ambiance particulière et morne de Port-Loudin.La cité portuaire, était silencieuse, presque muette, angoissante, mais en revanche, le port en lui même, lui, semblait déjà plus animé. Il y avait de la vie, qui l'eut crut, dans ce pays qui tenait plus du cimetière qu'autre chose.
Un peu à l'écart des quartiers résidentiels, le site du port était assez étendu, les navires et les bateaux même imposants de type cargo pouvaient accoster pour charger et décharger des marchandises, principalement des matières premières, des produits agricoles, des matériaux de de construction, et surtout des armes et équipements militaires. Il y avait également des usines et des manufactures le long des rives, utilisant les matières premières importées pour produire les quelques produits manufacturés que la Loduarie pouvait offrir à sa population, beaucoup de textiles de piètre qualité, des meubles également, mais surtout des produits chimiques et des consommables, destinés à l'industrie lourde et au complexe militaro-industriel, les seules activités économiques qui alimentaient la croissance loduarienne.
Les infrastructures portuaires incluaient également des installations pour le traitement et le stockage des marchandises, ainsi que des terminaux pour les passagers et les véhicules. Le port était situé en eau profondes, et malgré l'épaisseur du brouillard qui enveloppait les bâtiments peu élevés au point qu'il était difficile de les distinguer clairement, en revanche, les grues de levage et les énormes treuils élévateurs, utilisés pour charger et décharger les navires , eux, se dégageaient assez nettement.
Le tout formait un tableau assez sinistre, où les structures métalliques faisaient penser à des squelettes géants décharnés.
Quelques cornes de brumes, et le bruit distinctif de bouées nautiques s'entrechoquant, et signalant l'entrée dans la rade de navires, complétaient le paysage typique de ce que l'on pourrait attendre d'une ville côtière en Loduarie Communiste.
Un homme dans un imperméable noir, la tête enfoncée dans un Borsalino, une écharpe autour du coup retombant sur des épaules saillantes, d’où se dégageait une épaisse fumée émanant d’une pipe, adossé à un poteau sur les quais aux planches vermoulues. Ses gestes étaient lents, l'homme semblait statique, mais relevait la tête de temps à autre, tout en tournant tantôt à droite, tantôt à gauche, comme pour effectuer un balayage visuel de proximité, tant la brume était importante et que la visibilité n'excédait pas les 2-3 mètres.
<< Capitaine ?>>
<<Non, je ne suis que l’officier en second mon brave, je laisse le capitanat aux personnes hautement compétentes, monsieur.....? >>
<<Caporal Gabier, je suis un des responsables de l’ordonnancement et des inventaires de la capitainerie de port-Lodin>>
<<A la bonne heure, Caporal Gabier, me voilà rassuré que les autorités portuaires loduariennes prennent avec sérieux les affaires maritimes. Nous les Pharois, sommes extrêmement attachés à l’efficacité bureaucratique voyez vous, que serait un pays sans administration proprement organisée, et sans ses fonctionnaires zélés et efficaces, n’est-ce pas ? >>
<<C’est bien vrai ca, heu... officier ...?>>
<<Oh mais quelle impolitesse je fais, j’en manque à tous mes devoirs élémentaires de courtoisie. désolé, nous les Pharois sommes des fois un peu rustres, surtout lorsque l'on passe des semaines entières en mer, loin de toute civilisation. Je suis l’Officier Eetu Yrjö, et notre navire c’est le Cargo Alkaapo, au quai n°6. Vous avez bien eu le manifeste ? >>
<< Bienvenue en Loduarie Communiste monsieur Yrjö . Oui , rien à signaler, voyons voir, oui, armes, matériaux de construction, bois, ...rien de plus à déclarer ?>>
<<Oh si au contraire, quel merveilleux pays vous avez là, on respire le bonheur socialiste à plein nez, huff, hufff, pardon, je tousse, surement le bon air pur, je ne suis pas habitué. >>
<<Merci monsieur, c’est très aimable de votre part>>
<<Voyez, les démocraties et leur vernis progressiste cache en réalité de grande faiblesses : rendre compte à l’opinion publique, laissez les gens se faire pénétrer par des idées subversives autres que la seule et véritable seul foi qui importe, le communisme. >>
<<La défense du communisme est notre seule et unique raison de vivre vous avez raison. Mais c’est surtout grâce à notre suprême leader nous garantit le bonheur et l’égalité, le Premier Secrétaire >>
<<Il a l’air d’être un homme si charmant et ouvert, je comprends pourquoi nos deux pays s’entendent à merveille, nos dirigeants ont tellement de points commun. Nous sommes semblables, n’est-ce pas, bon, la piraterie en moins...>>
<<Les pirates, quelle vie merveilleuse ils ont, un jour, je m’engagerais peut être sur un de vos navires et...?>>
<<Une vie merveilleuse, s’il en est une assurément. Comment ne pas être enjoué par une vie entière dans un espace étroit et confiné, rempli d’humidité, une oppressante promiscuité, entièrement dépendant des butins et pillages risqués où la mort peut survenir à chaque instant, pourchassé par les marines du monde entier. Un concentré de criminalité et de mauvaises intentions, que seule la libération d’une violence déculpabilisée et d’une frustration accumulée depuis des mois contre autrui permet de soulager.
Non vraiment, je recommande cette vie haletante et prématurément raccourcie à tout à chacun. Malheureusement pour moi, mon honnêteté maladive et ma répugnance naturelle à voler mon prochain m’a interdit de m’engager et m’investir dans cette formidable aventure piratesque et me voilà cantonner à la marine marchande, à errer de port en port. >>
Quelques secondes de silence s'imposèrent dans la conversation, quelque peu embarrassant à vrai dire, un blanc qui fut rompu par les bruits provoqués par des travailleurs manutentionnant des caisses, des ballots et des marchandises en tous genres.
Le grincement des grues dont les rouages étaient mal graissés achevèrent de rompre définitivement les longues secondes qui s’égrenèrent. Au moment où l'homme au Borsalino s'apprêtait à ouvrir la bouche, ce fut finalement le Caporal Gabier qui prit l'initiative de répondre et de relancer l'échange.
<<Ah...je ...vois...oui..ca a l’air bien...mais..je vais réfléchir...et puis bon, je ne peux pas quitter comme ça la Loduarie, et abandonner notre guide et notre glorieux leader>>
<<Mais bien sûr que non et c'est tout à votre honneur, en cela je loue votre loyauté et votre fidélité à votre chef, c’est admirable. Et au diable ceux qui osent prétendre votre haut degré d’aliénation mentale et de déni des réalités, ce sont des envieux et des jaloux alors que votre économie est tellement florissante et productive, je vous le certifie, qu'elle fait des envieux à l’étranger. Tenez pas plus tard qu’il y a deux jours nous avons fait escale en Royaume Monarchique du Canta. Une horreur, les gens sourient tous niaisement, les rues sont remplies de magasins, de temples consuméristes où les gens adorent dépenser leur argent, ils ont accès à tellement de produits en abondance, aux distractions diverses et variées, à de multiples loisirs, que cela en est indécent. Ils voyagent même à l’étranger pour s’adonner à des pratiques honteuses comme se rendre au théâtre et au casino assister à des représentations non censurées et non contrôlées par les commissaires politiques. Tout cela n’est qu’abominations vous en conviendrez et détourne de la véritable cause : libérer les travailleurs des lourdes chaînes du capitalisme pour leur passer les douces entraves du socialisme, qui sont amplement plus préférables et plus légères. Honnêtement, avoir le choix de travailler comme un esclave pour le grand capital ou de travailler comme un esclave pour le grand communisme, il n’y a pas photo. Les pauvres ont besoin d’être guidés, attention, je n’ai pas dit éduqués, ils ne savent pas ce qui est bon pour eux. Un travailleur ignorant est un travailleur heureux. Un travailleur productif ne voyage pas, il ne se divertit pas, il n’a pas besoin de se cultiver ou d’apprendre quelque chose de nouveau, non il se dédie corps et âme jusqu’à la fin de sa laborieuse existence à la construction d’une société égalitaire. Comment ne pas en être plus heureux ? >>
<< Voilà qui est dit, c’est incroyable, on nous répétait exactement la même chose tous les jours à l’école, entre deux poèmes à la gloire de notre camarade guide suprême le premier secrétaire. Et bien Camarade Yrjö, je ne peux que vous souhaiter un excellent séjour en Loduarie. Je suis sûr que vous en apprécierez les charmes !>>
<<Assurément qu’il le sera, regardez-moi, à peine arrivé, et je me fais déjà un ami. Une telle chose est-elle possible dans les pays capitalistes ? Bien sûr que non ils n’ont aucune notion de la fraternité, alors que nous, en dénonçant nos proches insincères et nos faux amis pour subversion morale, nous savons que qu’est l’amitié, la vraie, la plus pure et la plus saine, épurée de tous les vices.Par ailleurs, je voulais vous poser une question, si je voulais me reposer, me faire de nouveaux amis et m'imprégner de cette atmosphère si particulière, vous savez, discutez, échangez, avec les vrais travailleurs de votre société parfaitement égalitaire, quel serait l’endroit le plus indiqué ?>>
<<Ah ça monsieur, je ne peux que vous conseiller l’Auberge des Patriotes, c’est d’ailleurs là que vous trouverez les meilleurs plats et spécialités loduariennes, je connais bien la cuisinière, Martha, dites lui que vous venez de ma part, elle connaît tout le monde ici, elle vous dira tout sur tout>>
<<Oh j’ai hâte Sergent Gabier, j’ai hâte. Je m’en réjouis d’avance. Mais je parle, je parle, et voilà que je vous retiens vous, un rouage essentiel de cette formidable bureaucratie, vous qui avez un travail si important, si crucial. Oh j’espère que cela ne me vaudra pas un séjour en camp de travail au moins ? >>
<< Oh non, ne vous inquietez pas, seuls les Loduariens sont ré-éduqués par le travail, vous, vous ne risquez rien. >>
<<Je vous remercie pour votre diligence, Sergent, et je vous souhaite une bonne soirée. Oh, au fait, pour le manifeste, vous voulez faire une inspection de nos cales ?*>>
<<Non, non, je vous fais confiance, et puis j’ai encore plein de navires étrangers à inspecter>>
<<Ah la confiance, il n’y a rien de plus beau, n’est-ce pas ? Bonne continuation Sergent>>
<<Merci à vous et bon séjour en Loduarie Communiste>>
Posté le : 04 fév. 2023 à 13:48:44
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C’est un navire comparable à nul autre, en taille comme en armement, évoquant les cuirassés du siècle dernier. Un monstre marin carapaçonné de fer et d’acier, hérissé de canons. Son existence ne faisait plus guère de doute depuis quelques mois, sa carcasse squelettique était devenue la curiosité du port, et voilà que le navire est désormais prêt à prendre la mer et s’engage dans le détroit, escorté par les corvettes du Syndikaali.
Sa destination ? La Loduarie communiste. Un petit état autoritaire d’Eurysie de l’ouest, connu pour ses coups de mentons à l’international mais son caractère inoffensif et avant tout provocateur.
« Des informations que nous avons, la Loduarie ne s’est à ce jour rendu coupable d’aucun crime. Le Syndikaali est prêt à travailler avec toutes les démocraties, dans le respect de la souveraineté de chacun. » a déclaré le Capitaine Mainio devant le parterre de journaliste le jour de la mise à l’eau du croiseur.
Un croiseur pour la défense ? Le Syndikaali assure que oui.
« La Loduarie n’a pas les moyens de déployer une force de projection hors de ses frontières maritimes. Cependant nous ne pouvons ignorer qu’elle est un Etat menacé par des puissances autoritaires. La paix, c’est le multilatéralisme. La paix, c’est ne pas s’ériger en sauveur unilatéral, prêt à assassiner l’étranger sous le prétexte fallacieux qu’il ne partage pas nos valeurs politiques. Tant qu’ils respectent les règles élémentaires du droit, tous les pays du monde ont le droit à la sécurité et les chantiers navals pharois sont prêts à y contribuer.
Nous l’avons prouvé en Loduarie, en Karpokie, au Prodnov, à Kotios ou en République Hafenoise, nous le prouverons en Loduarie à nouveau. »
C’est sous bonne garde que le croiseur devrait passer par le Détroit puis au large de Kotios, dépasser les îles catholaises pour finalement rejoindre la ville de Doline en Loduarie d’ici quelques jours.
Démonstration de force pour la marine pharoise qui accouche du plus grand navire de guerre du monde… et le cède dans la foulée. A croire que le Syndikaali est suffisamment confiant en ses propres force et en sa capacité de production pour se séparer d’un bâtiment amiral comme on abandonne une arme superflu.
Le message est assez clair : il y en aura d’autres. Nous avons la capacité d’inonder ces mers de navires de combat et de faire concurrence aux grandes industries navales traditionnelles. Nous avons la capacité d'armer des nations dont certains jugeaient hier le poids négligeable. Nous avons la capacité de rebattre les cartes de la diplomatie et des rapports de force. Nous avons la capacité de dicter les règles du jeu.
En dévoilant son croiseur, le Pharois ne conclue pas qu’une vente : il rappelle son rôle d’acteur majeur dans l’équilibre des puissances maritimes internationales.
Posté le : 13 fév. 2023 à 15:46:07
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Occasion aussi de comparer les progrès de l'industrie militaire du Syndikaali en quelques années. Le Päivää a beau être un fleuron de la flotte pharoise, le croiseur livré à Doline montre qu'il peut raisonnablement aujourd'hui être considéré comme déclassé. Cela n'en reste pas moins un atout stratégique et logistique important, surtout dans le cadre de sorties à plusieurs bâtiments où les points forts des uns compensent les faiblesses des autres. D'ailleurs, certaines manœuvres militaires devraient être testées dans les prochains jours, pour permettre aux remplaçants dans l'équipage de se familiariser avec le commandement, mais aussi à la Capitaine Maaria, officier de marine sur le Päivää, de se dérouiller un peu au contact des autres navires de guerre.
Pourquoi au large de la Loduarie ? « Pour s’économiser le prix du carburant du trajet de retour au Syndikaali. » explique l’état-major, pragmatique. Reste qu’il faudra bien y retourner à un moment ou un autre, dans le nord, et si une flotte conséquente reste stationnée là-haut, la récente brouille entre les deux Prodnov au sujet de l’usage des zones maritimes pourrait bien contraindre le Syndikaali à rappeler ses navires.
« Pour le moment, ce n’est pas notre priorité. Les accords de Nevskigorod accordent la défense de la ZEE prodnovienne à la seule responsabilité du Syndikaali, on ne va pas commencer à montrer les muscles face à une flotte de pêche. »
Ironique venant de la marine d’un pays surnommé « syndicat des poissonniers ».
Mais des langues plus mauvaises aiment à siffler qu’il pourrait s’agir d’un message envoyé discrètement à Lorenzo Geraert-Wojtkowiak. Car si ce-dernier vient d’entrer en possession du plus puissant navire de guerre du monde, c’est la force coalisée d’une flotte qui fait sa puissance réelle et les navires et sous-marins que le Syndikaali stationne aujourd’hui à Doline, malgré les sourires du ministre de la Défense territoriale, sont largement en mesure de mettre un coup d’arrêt, brutal si nécessaire, à des initiatives jugées déraisonnables.
Des questions balayées par l’état-major. « Nous sommes en bons termes avec la Loduarie est le camarade Geraert-Wojtkowiak est un démocrate et un allié précieux, attaché au bien-être de sa population et à entretenir des relations cordiales avec ses voisins. Nous avons une entière confiance en sa volonté de privilégier le dialogue et la paix en cas de crise. »
Même alors qu’un missile loduarien se serait échouée à proximité des eaux clovanienne ? « Les accidents arrivent. Si vous voulez mon avis les difficultés rencontrées par l’état-major Loduarien pour gérer efficacement son équipement viennent avant tout de la mauvaise qualité de celui-ci. Paradoxalement, c’est plutôt un signe positif qui doit rassurer les nations inquiètes quant à la faible menace que représente la Loduarie. Renouveler le parc militaire en matériel qui ne date pas d’il y a cinquante ans, c’est aussi travailler à éviter les accidents de ce type, et donc préserver la paix. »
Une logique à toute épreuve.
Posté le : 24 fév. 2023 à 13:05:38
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Le 28 novembre 2009, 3h46
Golfe des Merveilles, à bord du Muichkine.
La vie était dure dans les sous-marins Impériaux. Le capitaine Albanitch, assis au fond de son siège, pensait avec nostalgie à sa maison, à ses enfants, à sa femme. Tout était nouveau ici. Il avait dû apprendre le commandement d'un sous-marin en quelques mois seulement. Il dirigeait le tout premier sous-marin de l'Armée Clovanienne ! Quelle fierté. Mais quelle appréhension, aussi. Les ordres donnés par le gouvernement étaient simples pour le moment, mais tous les marins ici présents avaient en tête les mots prononcés par l'Empereur lors de l'attaque de l'Arbalète par Hymveri. Il fallait anéantir ces pirates, et c'était la raison même de leur présence dans ce gigantesque engin. Et puis, le nom donné à leur sous-marin était évocateur, et un superstitieux aurait raison de se méfier avant de s'engager à bord d'un navire portant le nom d'un marin tué en mer.
Le capitaine se leva, appelé par un marin en sueur. Il fallait encore régler quelque chose à l'étage du dessous. Régler des choses, encore et encore, de jour comme de nuit. Mais cela se stabiliserait bientôt, il en était persuadé. L'équipage du Saint-Michel était tout proche d'atteindre le point de coordonnées désigné, et ils pourraient alors entamer la phase suivante. Revenant à son bureau, il fit les cent pas dans la petite pièce. Soudain, une voix grésillante se fit entendre, et quelques marins glissèrent la tête dans la salle.
« -- Saint-Michel à Muichkine. -- Vous me recevez ? -- »
Le capitaine Albanitch se rassit à son siège et appuya sur un des innombrables boutons qui se trouvaient devant lui.
« Muichkine à Saint-Michel. Cinq sur cinq. À vous.
- Nous avons joint l’itinéraire. -- Pouvons entrer en phase de patrouille. -- À vous. »
Le visage du capitaine s’éclaircit d’un sourire épuisé qu’il tourna vers ses subordonnés. Une dizaine de personnes s’était massée derrière lui pour écouter la conversation. Tous se serrèrent la main, se félicitant pour ces mois acharnés de navigation dans le Golfe des Merveilles. Ils avaient effectué la première phase. Le régiment était en place, et la lutte contre les pirates commençait véritablement.
Le 28 novembre 2009, 11h01
Palais de la Gloire, Legkibourg,
Bureau de l'Empereur
Toc toc toc
"Votre Excellence Impériale ?"
Pétroléon V se réveilla en sursaut. Il avait passé la nuit sur la multitude de papiers qui jonchaient son bureau, et il s'était endormi sans s'en rendre compte. Sa tête, marquée d'une trace rouge sur le front due à l'agrafeuse qui lui avait servi d'oreiller, se leva vers la porte.
"Entrez."
Un petit homme replet, aux petites lunettes rectangulaires et aux rares cheveux blancs, pénétra dans le Bureau de l'Empereur. Il s'agissait de Paul Joffrin, Ministre Impérial de la Guerre et des Armées. Il portait une pochette sous le bras.
"Votre Seigneurie Impériale, bonjour, commenca-t-il. Le régiment des Merveilles est en place.
- Quelle excellente nouvelle, mon cher Ministre. C'est parfait, vraiment parfait."
Le Ministre sortit un plan de sa pochette et l'étala sur le bureau pour le montrer à son souverain.
"En jaune, ce sont les sous-marins du régiment des Merveilles. En 1, c'est le Saint-Michel, en 2, le Muichkine, en 3, le Corsaire, et en 4 la Baleine de Feu. Ils patrouilleront tous sur une trajectoire d'environ 100 kilomètres, afin de ne jamais laisser un pirate pénétrer dans le Golfe. Au-delà, trois navires patrouilleurs se partagent les zones A, B, et C : l'Espadon en A, le Glaive en B, et le Patriote en C. Ces navires auront pour rôle de ravitailler les sous-marins qui patrouilleront non-stop, et de surveiller cette zone du Golfe. Leur rôle n'est que préventif pour le moment, mais nous attendons que nos effectifs se fournissent pour aviser de leur mission.
- Bien, c'est très bien Monsieur Joffrin. Il faudra tout de même songer à signifier à nos voisins que cette manœuvre a uniquement pour but de bloquer les pirates qui rentreraient, et point du tout de mettre en place un blocus. Je pense à qui vous savez, n'est-ce pas ?
- Bien Votre Excellence Impériale, je transmets le message à Monsieur Razoumikhine."
Golfe des Merveilles, à bord du Muichkine.
Le capitaine se leva, appelé par un marin en sueur. Il fallait encore régler quelque chose à l'étage du dessous. Régler des choses, encore et encore, de jour comme de nuit. Mais cela se stabiliserait bientôt, il en était persuadé. L'équipage du Saint-Michel était tout proche d'atteindre le point de coordonnées désigné, et ils pourraient alors entamer la phase suivante. Revenant à son bureau, il fit les cent pas dans la petite pièce. Soudain, une voix grésillante se fit entendre, et quelques marins glissèrent la tête dans la salle.
« -- Saint-Michel à Muichkine. -- Vous me recevez ? -- »
Le capitaine Albanitch se rassit à son siège et appuya sur un des innombrables boutons qui se trouvaient devant lui.
« Muichkine à Saint-Michel. Cinq sur cinq. À vous.
- Nous avons joint l’itinéraire. -- Pouvons entrer en phase de patrouille. -- À vous. »
Le visage du capitaine s’éclaircit d’un sourire épuisé qu’il tourna vers ses subordonnés. Une dizaine de personnes s’était massée derrière lui pour écouter la conversation. Tous se serrèrent la main, se félicitant pour ces mois acharnés de navigation dans le Golfe des Merveilles. Ils avaient effectué la première phase. Le régiment était en place, et la lutte contre les pirates commençait véritablement.
Le 28 novembre 2009, 11h01
Palais de la Gloire, Legkibourg,
Bureau de l'Empereur
Toc toc toc
"Votre Excellence Impériale ?"
Pétroléon V se réveilla en sursaut. Il avait passé la nuit sur la multitude de papiers qui jonchaient son bureau, et il s'était endormi sans s'en rendre compte. Sa tête, marquée d'une trace rouge sur le front due à l'agrafeuse qui lui avait servi d'oreiller, se leva vers la porte.
"Entrez."
Un petit homme replet, aux petites lunettes rectangulaires et aux rares cheveux blancs, pénétra dans le Bureau de l'Empereur. Il s'agissait de Paul Joffrin, Ministre Impérial de la Guerre et des Armées. Il portait une pochette sous le bras.
"Votre Seigneurie Impériale, bonjour, commenca-t-il. Le régiment des Merveilles est en place.
- Quelle excellente nouvelle, mon cher Ministre. C'est parfait, vraiment parfait."
Le Ministre sortit un plan de sa pochette et l'étala sur le bureau pour le montrer à son souverain.
- Bien, c'est très bien Monsieur Joffrin. Il faudra tout de même songer à signifier à nos voisins que cette manœuvre a uniquement pour but de bloquer les pirates qui rentreraient, et point du tout de mettre en place un blocus. Je pense à qui vous savez, n'est-ce pas ?
- Bien Votre Excellence Impériale, je transmets le message à Monsieur Razoumikhine."
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