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Repérées par un navire de pêche, les épaves pourraient être celles de la mystérieuse "Glorieuse Expédition", les archéologues de l'Université de Fort-Tempête espèrent y retrouver d'importantes reliques historiques et plus d'informations sur le sort de la flotte.
Une équipe d’archéologues kah-tanais rattachés au laboratoire archéologique de Fort-Tempête a annoncé la découverte de quatre épaves de galions datant du XVIIe siècle, au large des Îles Marquises. Ces navires pourraient faire partie de la seconde flotte de la Glorieuse Expédition, aventure coloniale menée par des libres marchands eurysiens sur leurs fonds propres, qui visait à explorer et à commercer avec les terres du Scintillant.
Selon les premières hypothèses, largement alimentée par les spéculations contemporaines au naufrage, la flotte aurait été pourchassée par des pirates, avant de s’abîmer dans l’océan lors d’une tempête. Les épaves, situées à une profondeur de 200 mètres, seraient restées intactes pendant plus de trois siècles, conservant ainsi de précieux trésors archéologiques.
En effet, les épaves ont été préservées grâce à plusieurs facteurs, tels que la profondeur, la température, l’obscurité, le manque d’oxygène, le sédiment et la biodiversité marine. Selon une source de l’université de Fort-Tempête (Îles Marquises), ces facteurs ont permis de ralentir ou de limiter les processus de dégradation des matériaux, qu’ils soient organiques ou inorganiques. Toutefois, les épaves sont aussi menacées par des agents naturels ou humains, comme les courants, les tempêtes, les micro-organismes, la corrosion, le pillage ou la pollution. C’est pourquoi il est important de les protéger et de les conserver au plus vite. Dans ce but, les archéologues vont utiliser des méthodes et des techniques de conservation préventive et de restauration du mobilier archéologique sous-marin. La conservation préventive consiste à prévenir la dégradation des objets dès leur prélèvement, en les maintenant dans des conditions proches de celles de leur enfouissement, à l’abri de la lumière, du vent, des chocs et du dessèchement. La restauration consiste à traiter les objets pour les stabiliser, les nettoyer, les dessaler, les reconstituer et les marquer. L’équipe en charge du projet, issue de l’Université de Fort-Tempête, est formée à ces méthodes et les a déjà expérimentées sur d’autres épaves et trésors enfouis notamment celle du Grand Cachalot, navire amiral de la Flotte du Ponant, coulée à la fin du 18ème siècle et dont l’épave renfermait des canons, des armes, des bijoux et des pièces de monnaie.
Une fois le site des reliques sécurisé, les archéologues utiliseront des méthodes et des techniques de fouille sous-marine pour identifier les épaves et leur contenu. Ils vont notamment se baser sur les caractéristiques des coques, des canons, des objets et des inscriptions trouvés sur les navires. Ils vont aussi comparer les données archéologiques avec les sources historiques, comme les archives coloniales, les récits de voyage ou les cartes maritimes. Ces méthodes permettront de déterminer l’origine, la date, le nom et la mission des galions afin de confirmer ou non leur appartenance à la Glorieuse Expédition.
Quoi qu’il en soit les archéologues de l’université de Fort-Tempête espèrent pouvoir identifier les épaves et leur contenu, ainsi que retrouver des reliques de première importance jusque-là considérées perdues. Parmi celles-là, on espère ainsi retrouver le mythique recueil d’enseignements de Muitlhin, un maître toatliste qui aurait voyagé avec la flotte, ou encore des objets en provenance des temples septentrio-paltoterrans, largement pillés par l’entreprise coloniale et dont les riches marchands eurysiens faisaient un indicateur de statut social.
La découverte de ces épaves constitue un événement majeur pour l’archéologie kah-tanaise, qui pourrait éclairer un pan méconnu de l’histoire de la colonisation et des relations entre les peuples eurysiens et paltoterrans. Affaire à suivre, donc.