11/05/2017
16:18:51
Index du forum Continents Eurysie Velsna

Presse de Velsna: actualités et informations - Page 5

Voir fiche pays Voir sur la carte
2907
Le velsnien libéré, la social-démocratie au cœur ! informations offertes par le Groupe industriel Falieri a écrit : Lucrezia Azurro, 24 avril 2017

Règlements de comptes dans le milieu des bateliers velsniens: les langues se délient.


D'ordinaire, on parle volontiers des bateliers des canaux de notre cité à l'évocation des charmes que Velsna exerce sur les touristes étrangers, de leur politesse, de leurs bons conseils concernant les adresses de la ville qui échappent au regard peu soucieux de ce qui l’entoure. mais l'affaire qui vient d'éclater ce jeudi 23 avril dans le quartier San Ciro est peut-être révélatrice d'un malaise profond au sein de ce tout petit monde, gangrené par les coups de mains, les règlements de compte et une violence endémique quasi clanique.

Ce jour du 23 en effet, les riverains du quartier de San Ciro ont assisté à une scène d'une violence rare entre un batelier et un groupe d'agresseurs. Ceux-ci, un groupe d'hommes âgés d'entre 20 et 55 ans, ont pris à partie le batelier du nom de Giovanni Agnelli au détour d'une rue d'ordinaire peu fréquentée, mais dont l'acte a été pris sur le fait par des touristes kah tanais. Sur sa propre gondole, celui-ci a été roué de coups, et entaillé de trois coups de couteau, avant que la Garde civique n'intervienne à l'appel à l'aide des touristes, appréhendant trois des cinq agresseurs. Par chance, Giovanni Agnelli a bien survécu à cette attaque et transféré à l'hôpital privé San Pietro, dans le quartier éponyme.

Ceux ci présentent un profil bien révélateur des motifs subséquents de l'agression à main armée: tous les trois étaient également des bateliers des canaux. Après interrogatoire, ceux ci ont révélé n'être que des simples exécutants d'un commanditaire bien lus puissant: le prestigieux collège des bateliers et des canaux de Velsna. En cause, Giovanni Agnelli aurait été exclu du collège des bateliers suite à une baisse de tarif exercée bien en deçà de la fourchette accordée par la célèbre institution. Exclu du collège, il aurait donc continuer d'exercer illégalement, ce qui aurait motivé cette attaque en plein jour.

Des réactions, diverses ne se sont pas faites attendre bien au delà du caractère illégal de l'action que la victime a effectuée. Un nombre de plus en plus important de personnes, essentiellement des anciens bateliers et autres proches de la corporation, n'ont pas tardé à pointer du doigt l'organisation "quasi mafieuse" du Collège des bateliers, faite de faveurs inter-personnelles. Car si cette attaque n'est guère la première, elle est probablement la seule à avoir eu un retentissement médiatique suscitant une vague d'indignation collective. D'ores et déjà, on interpelle certains sénateurs afin de mettre en branle un travail de fond quant à la transparence des collèges de corps de métiers, ces institutions régissant en grande partie la vie économique du pays et des groupes d’intérêts ayant un poids certain sur les décisions gouvernementales d'ordre économique. Ainsi, ce qui n'est en apparence qu'une simple attaque au couteau, pourrait bien provoquer un réveil de la population sur des organisations faisant partie intégrante du paysage politique velsnien, et qui sont de plus en plus décriées comme des "mafias légalisées". Le Maître des alances Rocco Ascone, a fait savoir au micro du Velsnien libéré que "L'illégalité de l'activité ne justifie pas l'impunité et la violence.", sans pour autant indiquer la marche à suivre adptée par le gouvernement communal sur la question, qui a l'air pris de cours par cette affaire.

585
LegislaTV, Journal parlementaire de la Grande République a écrit : Fabrizio Vercetti, 25 avril 2017

Rubrique nécrologique d'avril 2017: annonce d'un décès d'une journaliste


C'est avec toutes nos condoléances et nos fraternels sentiments de professionnels du journalisme que nous annonçons le décès de notre consœur et pigiste du Velsna Libéré, Lucrezia Azurro à l'âge de 32 ans. Si les circonstances de la mort ne sont pas connues avec certitude, l'enquête de la Garde civique n'ayant pas encore débouché sur une conclusion définitive, la thèse du suicide est retenue prioritairement. La journaliste aurait été retrouvée pendue dans son appartement.

Les obsèques auront lieu ce vendredi 28 avril. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches.

0
Quotidia, Le média de l'excellence, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 4 Mai 2017

Cinéma: Fin de tournage pour Métatron V, quand le 7ème art devient une lettre d'amour à la culture raskenoise


a



Il est 7h du matin lorsque le plateau du blockbuster tant attendu "Métatron V" est fin prêt pour mettre dans la boîte. Dernière scène après trois mois de tournage pour le film velsnien dont le réalisateur excentrique, le très prolifique Girolamo Clemenza, est le grand maître d’œuvre. On ne présente plus le célèbre velsnien, créateur de la saga du Métatron, la franchise phare de son auteur qui a exploser au là main le plafond du nombre de spectateurs au pays, mais dans bien d'autres parties du monde. La recette ? Se détacher totalement des références du cinéma d'auteur velsnien tel qu'on le présente et exploser les codes...littéralement.

En effet, les œuvres de Clemenza ne sont pas tant connues pour ses dialogues, sa mise en scène incisive ou son esthétique léchée que par un attrait quasi monomaniaque pour le domaine des artificiers. Les explosions, le bruit du vert tombant au sol et les slow motion intempestifs sont ainsi devenus la marque de fabrique de son auteur, que l'on ne connait plus que par ce prisme. Cette étiquette, l'intéressé l'assume volontiers sur le plateau, devant nos micros:

" Vous savez, on a tendance souvent, et par prétention, à se clamer des influences d'un tel cinéaste velsnien du courant réaliste, ou d'un obscur auteur de giallo kah tanais. Moi, je ne me réclame de rien de tout cela, et vous voulez que je vous dise: la plupart de ces films que j'ai vu à la fac sont chiants à mourir. Aux jeunes cinéastes qui m'écoutent, et aux professionnels du milieu, je tiens à vous dire la chose suivante: arrêtez de vous palucher sur vos films lorsqu'il suffit que je fasse un film avec des robots géants pour faire le triple de votre audience en salles."

Ne mâchant que peu ses mots, le réalisateur est tel une pile électrique sur le plateau, et se démarque de ses compères par le fait qu'il paraît bien plus souvent en discussion avec ses techniciens qu'avec ses acteurs. Encore une fois, l'intéressé est jusqu'au boutiste:

"Qu'on se mette d'accord: le but d'un film c'est pas le scénario, on s'en fiche de ça ! *Il déchire un script devant les journalistes, et devant les yeux de son assistance qui s'empresse de ramasser les morceaux par terre*. Depuis quand un film doit être jugé par rapport à ce qu'il raconte ? C'est pas ce qu'il raconte qui est important, c'est ce qu'il montre. Et quoi de plus beau de de voir plusieurs tonnes de dynamite exploser à l'écran sur un même plan ?"

a
Girolamo Clemenza fixant une caméra avec perplexité

Bref, nous connaissons déjà le personnage, qui est devenu en l'espace de quelques années un acteur majeur de l'industrie cinématographique velsnienne à grand public, succès amplifié depuis la tenue d'accords velsniano-kah tanais régissant l'industrie, et qui permet à ce type d'auteur une visibilité bien plus grande qu'ailleurs. Lorsque le projet Métatron a débuté il y a plus de dix ans de cela, peu de gens du milieu pariaient grand chose sur ce qui n'était rien de plus qu'un film à produits dérivés pour enfants, la fameuse franchise de jouets robotisés raskenoise Métatron, à laquelle à succéder un certain nombre de séries animées dont le réalisateur clame "les avoir tous vu". L'Histoire est simple: celle de robots géants venus d'un autre monde, en quête d'un nouveau foyer et se retrouvant ainsi à Rasken sous l'apparence de voitures plus "bling bling" les unes que les autres. Le dernier volet de sa saga approchant, Girolamo Clemenza ne voulait pas se contenter de tourner le dernier opus tant attendu de cette série sur le territoire velsnien, ou dans des studios kah tanais. Pour ce dernier, Métatron VI devait sonner comme "une véritable lettre d'amour adressée à la culture raskenoise", comme l'explique l'intéressé.

"Vous savez, je dis bien souvent que je suis davantage raskenois que velsnien: j'aime les grosses bagnoles, les gros canons, les barbecues et les belles filles...et j'avais envie de clore la saga par un spectacle qui rende honneur à ses habitants. Alors j'ai décidé de mettre les petits plats dans les grands, quitte à payer de ma poche les frais de tournage supplémentaires à l'étranger et en décors réels. Je voulais m'approcher au plus près de ce qui fait ce que j’appellerais l’authenticité raskenoise, cette petite odeur d'essence et de sans plomb...et de chrome. Le cadre dans lequel nous avons tourné est parfait, probablement l'une de mes meilleures expériences de tournage. Nous avons même profité des contrats de sponsoring de Steiner...j'étais comme un gosse ! On a eu accès à un parc automobile entier !"

Le réalisateur, véritable touche à tout, fait volontiers le tour du plateau, n'hésitant au détour d'une scène, à arracher la caméra de son trépied pour passer à l'épaule, marquant ce film de son empreinte: celle de la contre-plongée exagérée et testostérone, le tout filmant des détonations à la chaîne. Exceptionnellement, nous avons eu accès à certaines rush brutes du film, son créateur posant fièrement à côté. Et de suite, nous avons pu constater que loin des clichés, le dernier Métatron serait empreint de ce qui ressemble à un discours social, comme l'explique Clemenza.


Quotidia: Comment expliquer le choix de votre part de dépeindre les autocons, les grands ennemis des métatrons, sous l'apparence de voitures étrangères, en particulier des électriques et des Agouti ?

Clemenza: *Hésite quelques secondes avant de répondre* J'ai pu...j'ai pu constater avec les années l'évolution particulièrement néfaste du parc automobile mondial, et vous savez, c'est un sujet qui me touche vraiment. La cylindrée c'est sacrée, et qu'est-ce que nous offrent les constructeurs automobiles depuis quelques années: le silence et le sifflement de batteries de trottinettes. C'est pas ça l'amour de l'auto pour moi: où est le romantisme du ronronnement des voitures quand vous enclenchez le démarreur ? Où est la niak ? Nul part. L'avenir que nous prépare ces gens est fade et sans saveur, et je tenais à parler de cela dans mon film. Il fallait également prendre la défense des industries locales, c'est important vous savez: une voiture raskenoise achetée, c'est un emploi pour un raskenois, ça aussi c'est important. Il faut bien comprendre ce que signifie Steiner pour des centaines de milliers de salariés. Steiner contre l'électrique, c'est un peu le prolo contre le bobo: entre ceux qui se lèvent à la campagne le matin et qui travaillent dur, et ceux qui prennent la voiture que comme un vulgaire outil pour faire 300 mètres, et aller au café hipster du coin. Alors j'ai décidé de livrer un message tout en m'amusant, et j'ai fait péter...je sais pas...peut-être 200 voitures électriques pour le tournage. On peut même dire que c'est un appel contre la gentrification que je fais...


Autre caractéristique participant au succès du film: toute l'équipe semble soudée derrière le projet, en témoigne l'assistante-réalisatrice Jolina Pizarro.

"Oh vous savez...Clemenza déborde d'idées, je dirais qu'il en parfois trop ! *rires nerveux* Par exemple...il voulait inclure des caméos de l'empereur Stanislav, qui se transformerait en voiture...puis en métatron. Et les spectateurs auraient dit "Oh merde ! L'empereur Stanislav est un mététron !"...*rire nerveux* vous voyez le genre...mais on avait peur des procès..."

Quid de son succès en salle, ça, nous le verrons pour sa sortie programmée en Aout 2017. D'ores et déjà il a été annoncé que le film sortirait en avant-première à Rasken, avant même de faire son entrée dans le marché velsnien: un choix audacieux qui place d'emblée les ambitions de ce film se voulant succès international.

a
Affiche promotionnelle de Métatron V
5351
Quotidia, Le média de l'excellence, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 7 Mai 2017

Violences politiques en marge de la mort de Juan Altarini: quand les optimates de Fortuna, les optimates de Léandre et les eurycommunistes s'entretuent


a
Vidéo polémique des sénateurs Dom Mogador Altarini et Luigi Reina


Si la cité velsnienne est indépendante du pouvoir fortunéen depuis plus de 900 ans, il n'est cependant pas chose cachée que les deux cités états évoluent dans un environnement politique particulièrement intriqué, si bien que lorsque Fortuna est l'épicentre d'une secousse au sens politique du terme, Velsna finit tôt ou tard par en subir des effets variables, et l'inverse est également vrai. C'est de l'une de ces secousses dont les violences urbaines ayant éclaté durant tout le weekend dans le vieux quartier San Ciro sont le nom. Au départ de tout cela, l'annonce fracassante du décès de Juan Altarini, le présentateur vedette de l'émission "l'Heure des pronos", considérée comme le talk show le plus influent de la télévision velsnienne (l'émission étant retranscrite sur la chaîne de Quotidia TV depuis de longues années). Non content d'être une figure médiatique influente, Altarini était sans conteste un personnage de la vie politique fortunéenne, dont la mort pourrait bien avoir des conséquences importantes sur les équilibres de pouvoir interne au sein de la "cité qui coule".

Rapidement, les réactions se sont enchaînées à Velsna, d'abord relativement policées, et la première d'entre elle vint bien entendue de personnages de la faction politique des optimates fortunéens, réputés proches du rand nom du showbiz, au premier rang desquels figurait son neveu, Dom Fransceco Mogador Altarini, chef de faction. Immédiatement après l'annonce, celui-ci s'est empressé de réclamer la tenue d'un hommage national à Velsna, à la fois sur les réseaux sociaux et en interview, sur LegislaTV et QuotidiaTV à heure de grande écoute. Cependant, ces appels au deuil ont rapidement laissé place aux doutes, puis à la colère tant les ragots circulent vite sur les circonstances plus que douteuses de la mort du grand homme. Il ne s'en est fallu que de quelques heures pour que les accusations d'assassinat commencent à fuser, plus particulièrement entre les deux factions du camp ultra-conservateur, fortement liées à la politique fortunéenne. La session sénatoriale du lendemain, où devait être organisée une minute de silence en mémoire du présentateur a ainsi été perturbée par des appels à la vengeance de la part des rangs de la faction des optimates de Fortuna, clairement dirigée contre les quelques sénateurs des optimates de Léandre, qui ont rapidement dégénéré en une bagarre générale initiée, vraisemblablement par Dom Mogador Altarini. Séparés par les gardes wanmiriens et expulsés de la chambre, cela n'a pas empêché les deux groupes de continuer leur prise à partie dans les couloirs du Palais des Patrices et dans la cour centrale du bâtiment. Il est à noter que des jets de projectiles ont également visé les sénateurs eurycommunistes dans les gradins du Sénat, lesquels avaient refusé de prendre part à l'hommage d'un homme qu'ils décrivent comme "une engeance issue de la réaction qui dirige l'une des pires émissions de TV poubelle de tous les temps." aurait insisté le secrétaire général Géorgi Marcos.

On aurait pu penser que cette affaire allait s'arrêter là...mais c'était sans compter l'acharnement des accusations, qui ont débordé entre les deux factions ultra conservatrices et les eurycommunistes, bien au delà de l’hémicycle sénatorial. La publication d'une vidéo par le sénateur Altarini, peu après son éviction de l'assemblée, où celui-ci, avec un compère, s'est essayé au tir sur cible dans son jardin en compagnie d'un autre sénateur optimate, Luigi Reina, a provoqué une véritable embellie de violence. Dans celle-ci, on peut clairement identifier le mannequin, affublé d'un maillot où est inscrit la formule évocatrice "Landro-gauchiste", se voir infliger plusieurs rafales de de fusil d'assaut Corenno par les deux hommes. Le temps d'un face cam furtif, Altarini réitère les accusations, assimilant les factions landrines et communistes aux assassins de son oncle, évoquant un complot où les deux factions se seraient associées pour faire de Fortune "un pays de chochottes en abattant le rempart de virilité qu'aurait été Juan Altarini, empêchant la "cité qui coule" de basculer dans le communisme. Accusations retournées par les optimates landrins contre ce dernier. Les deux sénateurs ont ainsi concluent leur vidéo par un appel à la violence, qui a été particulièrement suivi.

La Garde Civique velsnienne a par la suite été incapable, dans la nuit du samedi au dimanche, de contenir les vagues de partisans des deux factions conservatrices, qui ont provoqué de véritables scènes de guerilla urbaines dans le quartier San Ciro, réputé très conservateur et bastion des vieilles familles optimates. On estime le nombre d'émeutiers à environ 5 000 au plus fort des affrontements, légèrement plus de fortunéens que de landrins. Ont ainsi été visées les pallazi des sénateurs landrins et familles liées de près ou de loin à la faction, frappées aux tirs de mortier et de divers autres engins de guerre. Par la suite, lorsque les landrins, barricadés dans leur quartier s'eurent été retranchés, les optimates fortunéens ont retourné leur colère contre la maison des syndicats de San Ciro, proche du Parti eurycommuniste velsnien, dans la continuité de l'accusation de collusion entre les deux factions. Le bilan au petit matin a été estimé par la Tribune civique de San Ciro a environ trente morts pou trois fois plus de blessés.

Avant même l'aube, le Gouvernement communal a émis un décret d'arrestation des meneurs des deux factions pour troubles à l'ordre public, décret que les gardes civiques de San Ciro n'ont pas encore appliqué à l'heure actuelle pour des causes qui demeurent encore inexpliquées, mais nul doute que les liens entre la Tribune militaire locale et les deux factions ont joué dans la non application de l'ordre. Une réunion du Gouvernement communal devrait se tenir dans la matinée pour décider de l'envoi ou non de la Tribune civique de l'Arsenal dans le quartier San Ciro pour appliquer l'ordre, celle-ci n'entretenant presque aucun lien avec les optimates de Léandre et de Fortuna.

0
Quotidia, Le média de l'excellence, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 8 Mai 2017

Tournée promotionnelle de Métatron V: quand Girolamo Clemenza fait irruption dans un show de catch raskenois


a



Les bains de foule n'en finissent plus le le réalisateur velsnien le plus raskenois du showbizz. Alors que le tournage de dernier Métatron est dans la boîte que et que le travail de post-production a débuté à Velsna, ce n'est pas pour autant que celui que l'on décrit comme un créateur aussi "visionnaire que génial" est reparti avec ses bobines, loin de là. En effet, si on peut déjà dire, au vu des trends des réseaux sociaux raskenois et de ceux des échos, que les techniques de communications de l'artiste ne laissent personne indifférent, le public raskenois ne paraît pas être au bout de ses surprises quant aux manières dont le velsnien entend séduire le grand public.

Le réalisateur de Métatron a parfaite conscience qu'il est probablement l'un des créateurs les moins appréciés de la critique professionnelle, mais de toute évidence, cela fait bien longtemps qu'il a cessé d'essayer de leur plaire, pour se concentrer davantage sur ce qu'il nomme "la majorité silencieuse du cinéma", autrement dit les petites gens, les jeunes garçons et filles, les familles qui fréquentent que rarement les salles de cinéma. Détesté par la critique, il l'assume, en répondant volontiers qu'à contrario de leurs films, les siens font déplacer dans les salles des gens qui ne vont pour ainsi jamais dans les salles obscures.

"Cinéaste populiste", surnom qu'il accepte de bon cœur, on retrouve Clemenza partout où il estime que la "culture rasknenoise" s'exprime le plus, dans les lieux rimant avec authenticité du mode de vie local: le lundi, on le voit fréquenter les salles obscures de la capitale impériale et on le surprend à assister à une séance du fameux film "Seeschlacht", mettant en scène une invasion alien se heurtant à la résistance héroïque de la marine raskenoise qui finit par la repousser. En sortie de salle, on peut le voir visiblement bouleversé:

" Vous savez, ça doit bien faire une dizaine de fois que je regarde ce film...et franchement...comment ne pas tomber amoureux du cinéma après l'avoir vu. Le réalisateur de cette œuvre est une immense inspiration pour moi. Il a bien mérité ses 12 statuettes décernées par l'empereur lui-même."

Le mardi, on peut l'apercevoir en plein show de course de chars à l'est du pays, l'une des disciplines reines du sport mécanique raskenois. Entouré de personnes qui lui ressemblent: des gens simples et chaleureux qui viennent volontiers en famille. Ce jour là était celui de la course de seconde division, ce qui n'empêche pas le spectacle d'être toujours au RDV. Clemenza est comme un poisson dans l'eau dans cet environnement dont il paraît être connaisseur, n'hésitant pas à y aller de son commentaire auprès de locaux:

"Le numéro 17 sous-vire en permanence, et t'as vu comment il a coupé le virage 4 ? C'est un scandale."



A la caméra, il rappelle là encore une fois les références du cinéma d'animation raskenois, qui l'ont selon lui beaucoup inspiré:

"Ces courses ça me rappelle cette très bonne série animée.."Des filles et des gros chars". Je vous la conseille. D'ailleurs dans Métatron 2, j'en ai fait une bonne référence, avec la fameuse scène de course de chars, qui se changent en métatrons...et qui font pcheuuuuu poum poum poum TATATATATA...*il mime une mitraillette, puis un lance roquette avec ses doigts* bref...vous voyez le genre..."



Aussi, lorsqu'on voit ses activités de la semaine, il n'est ainsi pas étonnant de l'apercevoir dans le public d'un show de catch de la fédération raskenoise la plus suivie, à savoir la très prestigieuse RWA, la Raskenese wrestling association, à suivre au premier rang ce véritable théâtre populaire être narré sous ses yeux par des acrobates virtuoses, à la fois du ring et du micro...car le catch raconte des choses qu'il aime: des histoires simples montées de toutes pièces, avec un gentil et un méchant.

Ce soir là, le "méchant" n'était autre qu'un catcheur dont le personnage était celui d'un urbain, que certains qualifieraient "d'hipster", se garer près de la scène avec une Agouti flambant neuve, et arracher le mrico des mains de l'annonceuse pour annoncer à toute l'audience son mépris de la masse:

"Regardez vous ! Vous êtes une honte, tous les raskenois sont une honte ! Vous vous gavez de pétrole, de nucléaire et de pollution comme les grosses outres que vous êtes ! Comprenez vous pas que l'éolienne est l'avenir du pays ? Que bientôt, tout le monde roulera dans des voitures telles que celle que j'ai là ? Des électriques qui coûtent une somme telle que vous ne pouvez pas vous l'imaginer ? Vous, avec votre gras qui dépasse de votre bide ! Vous les pauvres, et vous aimez un mode de vie de pauvre ! Continuez donc de vous rouler dans la merde, dans vos voitures polluantes !"

*La foule le hue vivement, conformément au rôle qui est le sien, avant que la musique d'entrée d'un autre catcheur se fasse entendre.*


Le public est en délire alors que le héros de la foule presse le pas et monte sur le ring: Captain Patriot arrive pour sauver la journée ! Le héros des petits et des grands, vétéran de la guerre civile, avec son éternel brassard au poignet droit "Never gave up", et son pantalon aux couleurs de Rasken. D'emblée, il charge verbalement "Timéo le hipster":

"Toi, jeune urbain. Tu devrais avoir honte ! L'image que tu donnes de ton pays est déplorable. Ce n'est pas seulement ces gens là que tu insultes, ce sont tous les employés et les ouvriers des usines automobiles, ce sont tous les gens qui travaillent dur du matin au soir, pour que tu puisses acheter ces t-shirt faits avec du pétrole raskenois ! Cesse donc tes fake news sur le nucléaire jeune urbain; as tu seulement une idée du coût écologique d'une éolienne ? D'une batterie au lithium ? Toi, tu te bats pour ta pomme et ton petit confort, moi..je me bats pour ça. *Captain Patriot met en avant son pantalon de lutteur aux couleurs du drapeau raskenois* Si tu n'aimes pas ce pays, va donc vivre en Communaterra !"

Captain Patriot saisit alors son adversaire par les épaules et lui inflige une suplex, le mettant à terre, alors qu'il bande les muscles devant une foule en délire. Mais, probablement comme prévu par le script, celui-i aperçoit le célèbre réalisateur velsniens:

"Mais que vois-je ? Regardez donc ! C'est Girolamo Clemenza ! Applaudissez le !"

Clemenza se glisse alors dans le ring, saluant la foule, puis, alors que ce dernier et Captain Patriot se fixent, leur regards se portent soudain vers l'Agouti du catcheur hipster. La foule sait...et scande aux deux hommes de s'occuper de l'auto. Nous assistons donc à cette scène hallucinante où le réalisateur velsnien et le catcheur approchent de la voiture électrique avec des barres de fer. La brandissant fièrement, Captain Patriot fait répéter à la foule: "Pas de ça dans mon pays !", avant de procéder à la destruction méthodique de l'Agouti devant un public en délire.



Je pense que notre rédaction n'est pas prête de revoir Clemenza sur le sol velsnien, tant il paraît naturel dans un cadre raskenois...


Haut de page