07/03/2015
15:33:03
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Bruits de couloirs - Page 5

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attaché de défense faravanien a écrit : Monsieur Bourgard, au vu de votre situation et en sachant qu'un détachement des forces aériennes faravaniennes est déjà présent sur votre territoire, nous pourrions être en mesure de répondre à une partie de votre besoin. Le Faravan aurait la capacité de compenser la réduction capacitaire de votre force aérienne en augmentant la taille du détachement air faravanien. Nous serions par ailleurs en mesure de compenser avion pour avion et plus encore, ce qui nous permettrait d'accroitre l'ampleur de notre dispositif sécuritaire si vous le souhaitez. Il s'agirait d'une bonne opportunité pour coopérer d'avantage dans le domaine aérien, tout en répondant très concrètement à vos besoins de défense.
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Juliette Mésange : Il y a selon moi trois points à prendre en compte pour évaluer la pertinence de ce transfert dans un contexte de tension frontalière. Le premier est la capacité de dissuasion directe du Royaume de Teyla, puis de l'OND dans son ensemble, et enfin, est-ce que la Loduarie Communiste répondra à ce transfert par un autre qui contribuerait à réduire la menace directe représentée sur le Royaume de Teyla.

Premièrement, le dispositif actuel au Royaume de Teyla est définitivement insuffisant pour repousser une offensive aérienne loduarienne, avec ou sans transfert de la part de ce dernier vers la TDC. Pour autant, les forces teylaises restent suffisamment dissuasives puisque garantissant d'infliger des pertes sévères à la Loduarie qui ne peut pas s'en permettre pour conserver sa prétention régionale. Pire encore pour elle, le complexe militaro-industriel de Teyla est plus développé et lui permettrait de plus rapidement rattraper ses pertes que la Loduarie Communiste, ce qui la ferait perdre non seulement ses prétentions régionales mais également une éventuelle guerre d'attrition sur le long terme.

Et nous parlons là d'un contexte imaginaire où se livrent à un duel Teyla et la Loduarie. Ajoutons à cela que les soutiens garantis de l'OND annihilent pour de bon la menace d'une attaque loduarienne de par deux choses : la présence de renforts ondiens tel que venant de Sylva et Faravan appuyant le premier argument, et les risques de riposte commune qui terminerait d'achever la Loduarie pour la rétrograder de puissance régionale à communale. J'inclurais que le Duché de Sylva planifie une montée en puissance de son aviation, pour insister sur ce second point, avec la constitution de deux divisions aériennes et de deux brigades polyvalentes pour constituer une unité aéronavale affectée au porte-avion. Autrement dit, cent quarante-quatre avions de combat et une large panoplie d'avions de soutien.

De par ces éléments, il est évident que le troisième point, à savoir l'évolution hypothétique des rapports de force avec un transfert d'avions de la Loduarie Communiste à la TDC, n'aura aucun impact sur l'équilibre des forces et les risques d'attaque surprise. La dissuasion est déjà assurée et prévient de toutes agressions directes du régime lorenzien.
1603
Jean-Luc
Représentant teylais au Conseil général, Jean-Luc bourgard



« Il est évident que le Royaume ne sera jamais contre un renforcement des effectifs de l'Organisation des Nations Démocratiques déployés sur son sol, même si dorénavant, nous estimons la menace loduarienne moins dangereuse qu'avant. Non pas par un changement politique des autorités loduariennes, il ne faut point rêver, mais par notre capacité militaire accrue et qui, je le crois, dépasse la Loduarie Communiste dans les trois secteurs militaires majeurs : terrestre, maritime et aérien. Toutefois, dans le domaine aérien, notre supériorité/égalité est seulement sur les avions de combat. Si nous prenons l'ensemble des aéronefs, la Loduarie Communiste conserve un avantage certain vis-à-vis du Royaume de Teyla. Grâce à notre recherche, nos entreprises de la Défense, mais aussi à nos commandes, l'écart sera comblé, mais cela demandera encore quelques mois, afin que l'avantage pour le Royaume soit certain dans ce domaine.

Pour compenser le déficit existant, qui sera aggravé par un don à la République Translavique, il est clair qu'un renforcement de la présence Faravane et Sylvoise sera nécessaire, pour garantir que les dons seront effectivement réalisés, c'est dans ce contexte qu'est réalisée notre demande. Néanmoins, la coordination de tous les déploiements aériens étrangers présents sur le territoire du Royaume de Teyla est une nécessité. Si un conflit éclate entre la Loduarie Communiste et le Royaume de Teyla, il est important que nous ayons le contrôle du ciel, et que nous privons l'accès au ciel des avions d'attaques au sol Loduarien. Sinon, la défense à la frontière, sera difficile pour notre armée terrestre bien que pas impossible. Ainsi je propose que les états-majors sylvois et favarans discutent entre eux pour rendre une proposition commune au Royaume. Qu'en pensez-vous ?»
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Juliette Mésange contacta discrètement ses homologues à propos d'un sujet qui, apparemment, la rendait légèrement nerveuse et notablement honteuse. Elle finit toutefois par passer outre le ridicule et s'exprimer :

"Mesdames et messieurs, le Duché de Sylva a commis dernièrement une maladresse et a besoin de se concerter discrètement avec les membres de l'OND. Pour commencer, nous souhaiterions savoir qui de nous est impliqué en Ramchourie ? Je m'explique : les troubles qui s'y déroulent attirent l'attention du Duché, qui développe des intérêts croissants au Nazum avec le Wanmiri en particulier mais aussi le Negara Strana. Or les retours d'informations que nous avons sont éparses et..." L'embarras était à son paroxysme chez elle. "... Et les services de renseignements sylvois ont rapporté que la Confédération Ramchoure était démocratique, ce qui ne semble après coup pas être le cas. Une missive a déjà été envoyée, sans réponse à ce jour. Il est encore temps de faire marche arrière et, souhaitant éviter la réitération d'erreur, nous prenons contact avec vous pour concilier nos observations et points de vue, et avoir un positionnement plus judicieux."
2509
Johannes C. van Powell prenait son café — noir et serré — dans son bureau du Conseil Général de l’Organisation des Nations Démocratiques à Manticore—Royaume de Teyla. Pendant qu’il relisait ses notes sur les prochaines séances du Conseil Général ; Juliette Mésange, la représentante du Duché de Sylva à Manticore, entra dans la pièce vierge et grise — Colin est un piètre décorateur en plus du fait… qu’il s’en contrefout — afin de le consulter sur la position des Communes-Unies à propos de la guerre civile faisant rage en Ramchourie ; un pays sous-développé du Nazum avec lequel la Zélandia a déjà eu affaire dans les premières années du siècle précédent.

Ainsi, il répondit aux interrogations de la représentantes Sylvoise en ces termes.

Johannes Colin van Powell a écrit :Madame Mésange ! Un café ?

Mais pour en revenir à votre question ; oui, la Fédération est, la concernant, impliquée dans cette sombre et tortueuse histoire qu’est la guerre civile Ramchoure. La commune de Wettersêge dans le Nazum du Sud-Est a par ailleurs organisé une conférence quadripartite entre Zélandia et trois des factions que l’on peut considérer comme démocratiques ou en voie de démocratisation ; sur la paix et comment amener cette dernière en Ramchourie. De ces factions, il s’agit des partis politiques que sont le Gualintang et le Tahorintang, que l’on peut classer à droite et à gauche respectivement de l’échiquier politique, ainsi que l’État, sécessionniste de jure, du Royaume Constitutionnel de Ramchourie.

Concernant la Confédération Ramchoure, il n’y a aucune raison de laisser place à l’embarras ; l’erreur est humaine après tout [il hausse les épaules]. Il n’y a rien à attendre de plus de ces fascistes que mensonge et tromperie [son dédain est à peine voilé à ces mots]. Autant le Gualintang, malgré quelques défauts comme le droit de vote universel uniquement masculin, veut instaurer un régime démocratique parlementaire ; autant le Tahorintang veut instaurer au sein de l’État Ramchoure Justice et Paix sociale ; autant le Royaume Constitutionnel veut défendre les minorités sociales, en particulier les femmes. Mais la Confédération Ramchoure, elle ! Ne respecte que la force ; accentuant ainsi les inégalités entre forts et faibles. En plus d’être des monarchies absolues et illibérales, ces États confédérés se transmettent leur trône par de la lutte ; signifiant, lorsque l’on y réfléchit dans le détail, que, seul le plus fort peut gouverner de façon incontestable y compris s’il n’a reçu aucun enseignement politique, économique et social !

Reprenant son souffle et buvant une gorgée de son café.

Ainsi, voilà la position Zélandienne sur l’actuelle guerre civile qui sévit en Ramchourie. J’espère vous avoir été assez clair afin que ces informations puissent aider la Haute Assemblée à se décider ou non de continuer son soutient envers la Confédération Ramchoure ou bien une tout autre faction.
1701
La direction des affaires nazuméennes était l'une des plus pauvres de la diplomatie tanskienne. En dépit de l'intérêt récent porté par les autorités tanskiennes sur le Wanmiri ou le Negara Strana, elle ne restait que peu prestigieuse, peu voulue et avant tout remplie de techniciens, linguistes et autres diplomates formés aux difficultés et enjeux locaux sans appétance particulière pour monter dans l'administration centrale. Elle ne publiait que peu d'offres d'emplois, son concours d'accès externe ne recueillait pas beaucoup de candidats et le taux d'admission figurait au final parmi les plus élevé du ministère. Les relations avec le Secrétariat Général aux Affaires Onédiennes étaient souvent directes, sans passage par une hiérarchie et encore moins encore par les hauts cadres du ministère. Il n'était pas rare de voir quelques chef de mission s'adresser directement au SGAO en leur faisant emonter des informations et des notes. Choses rares sinon impossibles pour d'autres directions géographiques En d'autres termes, c'était sans doute l'une des direction les plus efficaces de la Fédération.

Ce fut donc un membre du SGAO présent au sein de la représentation tanskienne à Manticore qui contacta Madame Mésange, directement informé par quelques chefs de missions du ministère. Dans une brève discussion, le membre renseigna ainsi Juliette Mésange : Tanska entretenait des relations avec le Gualintang. Encore informelles et faiblement développées, elles se concentrent sur la fourniture d'une aide frumentaire, médicale et plus généralement humanitaire ainsi que par la présence de conseillers politiques et économiques auprès du Galintang. La volonté est simple renforcer la bonne gouvernance de cette dernière et l'incliner vers davantage de démocratie du fait de ses ambitions de régime parlementaire. Concernant la guerre civile a proprement parlé, toute implication tanskienne est exclue mais la possibilité de livraison de matériel ne l'est pas.
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