23/12/2016
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[CULTURE] Registre culturel et sociétal de la Fédération d'Alguarena - Page 5

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ECONOMIE



INDUSTRIAS MARBONE, CONSTRUCTEUR AERONAVAL & SPATIAL.

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"Frappez le premier, mourrez vieux".



INFORMATIONS GENERALES

Nom de la société : Industrias Marbone
Secteur d'activité : Construction et maintenance d'armements navales et aéronautiques, recherche spatiale.
Siège social : Atimalco (ARCOA)
Effectifs : environ 16 500 salariés (hors sous-traitance).
Devise : "Frappez le premier, mourrez vieux"
Complexes industriels (hors sous-traitance) : 56 complexes principaux dont l'entièreté est localisée en Alguarena.
Année de création : 1962.


CHRONOLOGIE PRINCIPALE

  • 1961 - Dans la continuité de la dissolution du patrimoine industriel public, le gouvernement fédéral met en application un décret portant séparation de la Marina Federal et les activités de construction navale. La démarche s'accompagne d'un appel à projets pour l'identification ou la création d'une entreprise d'une entreprise de régime public & privé, dédiée aux activités de construction navale, pour concentrer l'ensemble des éléments militaires affectés à la marine fédérale, aux missions de combat, au coeur premier de leur vocation.
  • 1962 - Un groupement d'investisseurs privés fait connaitre la création d'Industrias Marbone qui faute de fonds suffisants pour s'investir dans la construction navale, adopte un régime semi-public.
  • 1965-1970 - Le projet étant maintenant financé, les Industries Marbone identifient les premiers sites d'implantation, amenant à des chantiers d'aménagement étalés sur pas moins de cinq années. Cinq années pendant lesquelles le carnet de commande enregistre ses premiers ordres d'achat.
  • 1975-1980 Production de ses premiers navires à "gros" tonnage tels que les frégates de classe "Amanecer", les premiers destroyers de classe "Huracán". Le déclassement des cuirassés de la marine fédérale devient total en 1990.
  • 1990 - Les Industries Marbone finalisent le premier et unique porte-avion alguareno modernisé, là où il était avant question de porte-aéronefs avec un pont en bois.
  • 1990-2000 Partenarisation des projets R&D avec la Société Benca, pour développer, de premiers prototypages aéronautiques 100% made in Alguarena et compatible avec un déploiement aéronaval, les premiers appareils déployés à bord du porte-aéronefs étant des hélicoptères et des avions à turboréacteur de manufacture étrangère.
  • 2000 - Les retours de travaux partagés avec la Société Benca sont excellents, les Industries Marbone investissent durablement dans la création d'une filiale aéronautique.
  • 2008 - Reconnu pour ses succès en ingénierie aéronautique, les Industries Marbone sont investies aux côtés de l'Armée de l'Air Fédérale sur des projets spatiaux en cours.

ACTIONNARIAT

L'entreprise présentant un intérêt stratégique, rendu d'autant plus probant avec sa participation active au développement du pôle spatial, l'état alguareno est naturellement majoritaire au sein de son actionnariat et laisse très peu de disponibilité autour des actions disponibles, exception faite du consortium naval privé, qui justifie d'un apport technologique conséquent pour s'être positionné aussi avantageusement dans l'actionnariat du groupe, en plus d'inclure les sociétés historiquement liées à la création es Industries Marbone en 1962, ou leurs héritiers.

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Répartition de l'actionnariat au sein des Industries Marbone.


FICHE GENERALE

Les Industries Marbone sont devenues en moins de quarante ans, les principales fournisseuses de la Marine Fédérale d'Alguarena, tant en armements navals lourds et stratégiques, qu'en équipements aéronautiques. Une complémentarité appréciable pour investir le marché de l'aéronaval, secteur niche et onéreux du commerce d'armements mondial. Son siège situé à Atimalco en Arcoa, s'explique par la nécessité de justifier (à ses commencements) d'un important vivier de main d'oeuvre disponible sur chantier naval. Atimalco étant répertoriée comme la troisième ville la plus peuplée derrière Pomosejo et Aserjuco, une implantation sur place faisait sens, s'agissant de la première ville côtière arcoane, au foyer de peuplement le plus important. Une ville qui abrite en définitive son siège social et son chantier naval "historique", avant les choix d'implantation successifs que nous lui connaissons.

Au fur et à mesure des années et même présentement, des décennies, les Industries Marbone ont pris de l'ampleur, gagnant constamment en parts de marché auprès de la Marine Fédérale d'Alguarena. Les projets navals étant longs et coûteux, il faudra attendre les années 2015-2016 pour recevoir les premières commandes d'armements stratégiques navals d'ampleur. Des commandes inespérées mais qui doivent composer avec un carnet de production ambitionneux et diligenté par le gouvernement fédéral alguareno, promettant l'âge d'or du groupe pour la période 2015-2030.

Mais en 2016, un rehaussement ou tout du moins une réappréciation des coûts d'entretien des éléments navals fait défaut aux affaires en cours, dissuadant un certain nombre de pays de faire l'acquisition d'une marine digne du nom, se cantonnant à une garde-côtière. Acquérir une marine de guerre est plus que jamais l'adage des riches, les frais d'entretien et de remise en état opérationnel des bâtiments apparaissant très onéreux par la hausse des cours en matières premières et la sophistication grandissante des technologies embarquées. Logiquement tournée vers le développement d'une puissance maritime de premier rang, la Fédération d'Alguarena elle-même freine des quatre fers. Une entrée dans un nouveau mone (économique) pour les Industries Marbone, qui les oblige depuis à s'investir sur des activités connexes à la construction navale, à commencer par l'entretien des navires !

Pour ces différentes raisons, les Industries Marbone viennent s'atteler à réorienter une partie de leur activité sur des rentrées d'argent plus fiables, pérennes et résilientes. En tête de celles-ci nosu avons commencé à le dire, la conduit des opérations de maintenance lourde sur navires, la modernisation des navires vieillissants lorsque cela apparait nécessaire car le coût d'entretien grandissant des navires va obliger les états acquéreurs à orienter leur parc vers la qualité plutôt que la quantité. La robotisation partielles des tâches liées à la maintenance navale en cale sèche, soutenue par le développement d'une nouvelle ère industrielle en Alguarena, s'avèrera salvatrice aux activités du groupe.

Dans l'activité de production pure, c'est l'aéronautique qui porte les affaires, non sans nécessiter des ajustements de ligne couteux qu'il faudra tôt ou tard amortir. Le domaine spatial encore à ses balbutiements, capte lui aussi l'intérêt du groupe, motivé par des subventions fédérales visant à débuter une course au développement des infrastructures adéquates, justifié par des résultats significatifs autour des essais de tirs et décollage.

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La hausse des coûts d'entretien des marines de guerre a été décisif dans la réorientation des activités industrielles des Industries Marbone, partagées entre la construction et la maintenance navale, l'aéronautique ainsi que la recherche spatiale.

Privées de commandes et rarement autorisées à exporter ses productions navales de par leur statut d'armement (hautement) stratégique, les Industries Marbone peinent à voir dans la construction navale l'avenir de leurs activités, développant désormais et davantage la R&D portant modernisation des bâtiments existants, les constructions aéronautiques et le développement des infrastructures et équipements spatiaux. Les Salón de la Aeronáutica Militar de Aserjuco (SAMA dans leur appelation la plus courte) sont d'une réelle aide pour faire connaître et promouvoir les productions aéronautiques des Industries Marbone, les appareils parvenant à justifier d'une belle performance en conditions opérationnelles simulées. Accueillant des états-majors et des officiels étrangers, ces évènements périodiques ont nourri été des rendez-vous appréciés et opportuns pour développer l'activité de vente du Groupe.

Et le groupe affiche maintenant une notoriété et des chiffres d'affaires probants, se faisant un des leaders du secteur, face à des concurrents qu'il vient maintenant identifir ne partenaire, à l'instar du groupe Benca avec qui il travaille la recherche et le développement d'aéronefs de nouvelle génération.

Sur un plan doctrinal, il est à noter que les Industries Marbone profitent de sérieux retours d'expérience, après les conditions d'emploi de leurs équipements en situation réelle. La bataille aérienne de février 2007, opposant l'aviation alguarena à celle kah-tanaise, constitue un combat à grande échelle riche d'enseignements pour les développements d'aéronefs futurs, escomptés pour l'horizon 2020. Pour ce qui a trait aux affrontements navals, le conflit maritime en mer de Leucytaléen, opposant la flotte combinée de l'UNCS, à celle interalliée de l'ONC à laquelle participait l'Alguarena, sera révélateur des dispositions techniques de ces armements ainsi que des perspectives d'emploi qui sont les leurs. Des retours sur expérienc appréciés, complétés de manoeuvres et exercices à l'occasion de salon aéronautique, bien utiles pour faire l'évaluation d'un emploi interarmées t réputé interopérable.

Liens utiles a écrit :
HISTOIRE


LA BATAILLE DES CATARACTES



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La bataille des Cataractes a été un évènement fondateur de l'assise impériale du Mazaticue dans l'île de Malmana (clic gauche pour agrandir).

INFORMATIONS GENERALES a écrit :Nom historique : La Bataille des cataractes, évènement majeur de la Guerre du Grain.
Date : An 343 ap J.C
Lieu : Lieu-dit des Trois Cataractes, dans l'actuelle région du Talcadal
Belligérant :
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Tribus (majeures) du Conetlarmoc vs l'Empire du Mazaticue

Issue (militaire et politique) : Victoire stratégique de l'Empire du Mazaticue, fin de l'invasion des tribus du Conetlarmoc vers les régions centrales de Malmana.

CONTEXTE HISTORIQUE ET ORIGINES DU CONFLIT

L'île de Malmana connaît depuis les années 100-120 après JC, une période centrale de sa composition politique, avec l'émergence incontestable de l'Empire du Mazaticue, d'abord installé sur la moitié sud de l'île, l'Empire du Mazaticue ouvre peu à peu des voies commerciales dépendantes de plusieurs acteurs politiques régionaux, dont les principaux qu'il est permis de citer seraient le Royaume de Tochmara, les cités marchandes de Xochipede, Mahuico, Chimalpopoca et Tezomapichtli. Considérant la taille de l'Empire du Mazaticue et la relations privilégiée qu'entretiennent les cités marchandes avec les royaumes locaux, elles sont le ticket d'entrée par excellence des marchandises vendues dans l'archipel dont en premier les biens céréaliers dont l'une des destinations principales n'est autre que l'Empire du Mazaticue.

En dépit de sa maitrise du bronze et de ses architectures notables pour l'époque que sont celles formées de basalte, l'Empire du Mazaticue reste très dépendant des importations de grains et/ou semis pour faire vivre sa population. Comme il est dit au travers du registre des régions arcoanes, les régions historiquement occupées par l'Empire du Mazaticue ne sont pas les plus fertiles et favorables aux agricultures (particulièrement les actuelles régions du Pirembó et de la Cantaroya, le Nalcahuano passe encore).

La capitale impériale qu'était Texoxalpan, malgré tout l'étalage de son prestige concentrait une partie de son énergie à la planification des livraisons en grains envoyées au départ des Cités Marchandes, des cités elles-aussi avancées, intégrant et harmonisant un système de poids pour quantifier et valoriser les transactions. Un système assez bien huilé qui intégré au commerce de la région, plaçait les Cités Marchandes et l'Empire du Mazaticue sur un relatif pied d'égalité, avec un rayonnement assez similaire en dépit des tailles brutes données à chacune de ces entités politiques, cette fois largement à la faveur du Mazaticue.

Tout au nord de l'île de Malmana se trouvent les territoires du "Grand Royaume" du Conetlarmoc. Grand Royaume pourquoi? Et bien parce que le peuple du Conetlarmoc était un ensemble de tribus liées par la désignation d'un Grand Roi, chargé de faire régner la concorde entre elles. Mais sur un plan économique, la désignation de grandeur pour évoquer le Conetlarmoc s'arrête nette. En dépit de la désignation d'un Grand Roi, les rivalités entre les clans majeurs du Conetlarmoc persistent et empêchent une structuration politique et économique qui soit à la hauteur des Cités Marchandes ou encore de l'Empire du Mazaticue. Un constat amer pour ce peuple d'Armoc (d'où l’appellation Conetlarmoc, soit le coeur de l'armoc en langue tribale).

Retirées dans les clairières et forêts semi-tropicales du Nord de l'archipel, les tribus du Conetlarmoc divisées en une douzaine de clans principaux, sont confrontées à un choix cornélien, déterminant pour l'avenir de leur communauté. L'accaparement du réseau marchand autour des quatre Cités Marchandes de Xochipede, Mahuico, Chimalpopoca et Tezomapichtli se fait nécessairement au détriment du Conetlarmoc, cantonné dans ses territoires escarpées où l'approvisionnement en nourriture, tient de la chasse et de la cueillette plus que toute autre chose. Mais les fourrures et les os tirés des animaux chassés au Conetlarmoc, peinent à trouver les routes commerciales et la valeur escomptée au travers du troc. Les Cités Marchandes et l'Empire du Mazaticue, disposent de leur propre monnaie et c'est avec celle-ci que les principaux royaumes venant commercer dans l'archipel entendent se faire payer ou payer. Incapables d'accéder au commerce des Cités Marchandes et incapables de poursuivre ses activités de troc, le Grand Roi Sunukkuhkau projette le sac des régions centrales de Malmana et l'installation de communautés du Conetlarmoc sur celles-ci. Sur la douzaine de clans majeurs appartenant à cette ethnie, seulement quatre participent activement à l'expédition, aux côtés de clans mineurs et les forces réduites d'autres grands clans du Grand Royaume.

L'entame d'une marche vers le sud des territoires historiques du Conetlarmoc par une force expéditionnaire a des effets immédiats, poussant plusieurs peuplades à descendre plus au sud encore, ce qui provoque la saturation des capacités d'accueil des Cités Marchandes et l'occupation par des camps de fortune de terres agricoles rendues inexploitables. Les Cités Marchandes entrent dans une économie de guerre, ses partenaires historiques comme le Mazaticue patissent d'une hausse des cours céréaliers et d'une diminution de la disponibiltié des marchandises. Les Cités Marchandes promettent une reprise rapide des approvisionnements, levant une armée pour aller à la rencontre des tribus du Conetlarmoc. Une controffensive impréparée, dépourvue de reconnaissance qui va jusqu'à même fait découvrir l'ampleur de l'invasion du Conetlarmoc, ses forces progressant sous le couvert de la canopée. La débâcle du contingent des Cités Marchandes est totale, la crise alimentaire redouble d'ampleur dans l'archipel, les Rois des Cités Marchandes se mettent sous la pression de l'Empereur du Mazaticue lui-même, Tlazopilli, qui s'impatiente d'avoir à prendre acte des troubles internes aux cités impériales par la rupture durable d'un approvisionnement céréalier.

Devant l'incapacité militaire des Cités Marchandes à monter une seconde expédition, par l'incapacité cette fois économique à soutenir une nouvelle levée, la Guerre du Grain, qui ne disait jusque là pas son nom, engage l'Empereur Mazati. Mais la nouvelle d'un engagement militaire mazati à la faveur des Cités Marchandes n'obligera pas les tribus du Conetlarmoc à débuter des pourparlers, fortes de leurs succès face aux milices et levées combinées des cités de Xochipede, Mahuico, Chimalpopoca et Tezomapichtli. La crédibilité politique de l'Empire est engagée et la solution unique : une expédition militaire doit être conduite dans le nord pour pacifier les tribus du Conetlarmoc.

Contrairement aux Cités Marchandes qui avait une force militaire reposant sur des levées citoyennes et le concours de mercenaires étrangers limités en nombre, principalement affectés à des unités combattantes iconiques, montées ou non, l'Empire du Mazaticue disposait d'un appareil militaire plus solide, organisé autour des maîtrises technologiques inhérentes à l'âge de bronze là où les cités marchandes avaient cantonné ces recherches au développement d'un outil agricole. Les incursions sur les domaines de Xochipepe prennent de l'ampleur finissant d'amorcer l'approche du Conetlarmoc dans les territoires centraux de l'île. L'Empereur Tlazopilli le savait pertinemment, si le Conetlarmoc restait plus de deux saisons dans les terres centrales de Malmana, les semis annuellement organisées par les fermiers de Xochipepe et Chimalpopoca ne pourraient avoir lieu et les conséquences se paieraient chèrement l'année qui suivrait. Un fil rouge connu et compris de l'Empire, qui rythma l'organisation de cette expédition d'envergure pour aller à la rencontre des tribus du Conetlarmoc. Même divisé en plusieurs tribus, le Conetlarmoc avait fait la démonstration de sa dangerosité. Car si les tribus et ses guerriers ne faisaient pas étalage d'une réelle stratégie militaire ou d'une pensée académique quelconque, les récits des survivants de l'armée des Cités Marchandes rapportaient le déferlement de haine et de force brute qu'ils étaient capables d'afficher au plus fort d'un combat, vénérant des Dieux obscurs qui leur imposaient un certain détachement de la vie. Aussi et quand bien même le processus de centralisation n'avait jamais atteint l'organe militaire du Conetlarmoc, certaines coalitions tribales inhérentes aux clans majeurs de l'Armoc avaient une expérience certes à l'échelle d'un individu mais pas moins réelle pour autant, des guerres et de leur brutalité débridée.

En définitive à ce préambule, il nous appartient d'identifier la "Bataille des Cataractes" comme un moment transitoire stratégique pour la politique régionale de l'Empire du Mazaticue, jusqu'ici cantonnée à sa zone d'influence méridionale. La jungle septentrionale au nord des territoires de Xochipepe, était jusqu'à lors perçue comme une frontière naturelle et traditionnelle avec les terres du Conetlarmoc, limitant le nombre et le poids des incursions tribales qui en sortaient. La réalité est que les jungles septentrionales ne suffisant plus à pérenniser les ères d’abondance au Conetlarmoc, le non franchissement de ces jungles vers les territoires sud par une force expéditionnaire en provenance de l'Armoc était davantage le fait d'une absence de volonté de ces derniers, que plutôt une incapacité réelle à pouvoir l’entreprendre. Le choix d'engager l'affrontement entre les forces du Conetlarmoc et du Mazaticue dans l'actuel lieu-dit ds Trois cataractes, résulte d'une volonté tactique de l’Empereur mazati Tlazopilli, déterminé à ne pas conduire la guerre dans les territoires agricoles plus au sud, car une bataille, même victorieuse dans les principales terres agricoles de Xochipepe aurait privé les populations de semis et après elle, privé de grain une bonne partie de la population impériale incitée aux émeutes devant une famine galopante.

Des archives historiques retrouvées au sein des ruines de Texoxalpan, la capitale antique de l'Empire du Mazaticue, mentionnent de façon assez explicite l'expédition mazati vers ce qui est longuement présenté comme un nord sauvage et barbare. Ces mêmes archives font aussi l'énumération des figures martiales mobilisées autour de cette expédition, dont le Général impérial Tlacatzin Nezahual, taillé dans sa chair et le tintement des épées lors de précédentes campagnes militaires dirigées contre la Cité Marchande de Mahuico, dont les relations se sont depuis apaisées.

Du côté des tribus du Conetlarmoc, nous ne manquons pas non plus d'archives, exclusivement tirées de runes gravées sur bois et argiles cuites et récupérées des clans Ocomeca et Tlayolpa, appartenant tous deux au Conetlarmoc. Des runes qui font état de certains discours visant à sacraliser la lutte contre l'Empire du Mazaticue. Un Empire dès lors présenté comme un envahisseur céleste, dont les soldats impériaux sont épeints comme de vils engeances démoniaques à l'âme noircie d'une peau d'obsidienne (en référence directe au coloris sombre de leurs armures). Il est également dit d'eux qu'ils chevauchent des montures cornues, ce qui doit probablement s'avérer être des lamas bardés de plaques métalliques. Deux lectures offertes à ce conflit, nourrissant la dimension mystique qu'a pu prendre cet évènement-clé de l'Histoire de l'archipel, faisant successivement passer l'idée d'une bataille militaire, à une guerre identitaire et sacrée. Que la bataille des Cataractes soit compris de chacun, c'est avant-tout l'idée d'un affrontement total, partageant des dimensions stratégiques, économiques et sécuritaires, religieux et enfin même existentiels, à chacun de ses parties prenantes.

La vallée des cataractes, territoire bordant les terres agricoles de Xochipepe et accueillant les rites sacrés d'une partie des clans du Conetlarmoc, devient un point à défendre pour tous, entre l'Empire du Mazaticue désireux de ne pas voir le Conetlarmoc investir les territoires agricoles de Xochipepe et ce dernier résolu à protéger les bassins rituels de ses ancêtres, le choc devient inévitable et la guerre promet par conséquent d'être totale.

FORCES EN PRESENCE

L'armée impériale du Mazaticue

L'armée impériale du Mazaticue, nous avions commencé à le dire en préambule, bénéficie d'une formation qui pourrait se revendiquer être les prémices des académies militaires tels que nous les connaissons aujourd'hui. Une définition établie en ce sens qu'il existe au sein de l'Empire, des infrastructures dédiées au maniement des armes et des instructeurs chargés d'entraîner un ensemble de guerriers capables de tenir des formations au combat. Les personnes apprenant le métier des armes ont un statut particulier en société, les "ocelomeh". Autant de marqueur qui nous fait considérer la vision militaire impériale dans une logique quasi académique. Des recherches (et découvertes) historiques conduites sur l'île de Malmana et pour la période précitée, l'armée impériale du Mazaticue est la seule capable de justifier d'un tel degré martial au sein de l'archipel, se faisant l'organisation politique mais aussi militaire, la plus aboutie et connue de l'île de Malmana. Un fait d'autant plus vrai, que la valeur martiale des individus est un facteur d'élévation sociale dans l'Empire, nivelant vers le haut des individus issus des strates les plus populaires de l'Empire, aux côtés de combattants professionnels issus de l'aristocratie. Combattre est au Mazaticue un métier et la société mazati s'est structurée de telle sorte à favoriser l'entretien d'un contingent professionnalisé.

Pour ce qui va précisément concerner la campagne militaire vers la vallée des cataractes, il est à considérer plusieurs choses. La première, nous sommes face à une force expéditionnaire qui doit d'une part comporter des combattants chargés de défaire l'ennemi mais aussi un ensemble logistique chargé d'amener, dans son état le plus favorable, l'ensemble de combattants. amené à plusieurs milliers de combattants, c'est un défi pour l'époque. Un approvisionnement de l'impossible, pour pérenniser et aider à se mouvoir une civilisation en guerre.

Logistique impériale et gestion du risque sanitaire

Un des premiers éléments de réponse réside certainement dans l'établissement de ce qui s'apparentent à des "voies de progression impériales" destinées à relier la cité de Texoxalpan, capitale et coeur administratif de l'expédition impériale aux jungles septentrionales. Dès le début de ses relations commerciales florissantes avec les Cités Marchandes, l'Empire du Mazaticue a instauré un réseau de voies pavées, de routes dallées, que l'on appellera "mecatlac" et qui permet le tissage d'une chaîne d'infrastructures denses, de la capitale jusqu'au dernier avant-poste périphérique rattaché à l'Empire ou ses royaumes états-clients. Soucieux de ne pas exposer son train logistique, l'armée impériale a emprunté la route de Xayaltzinco, une voie principale longeant la côte occidentale et reliant chacune des quatre Cités Marchandes que sont Xochipepe, Mahuico, Chimalpopoca et Tezomapichtli. Ce n'est qu'après le franchissement de ces quatre Cités Marchandes, fortifiées et placées sous état de guerre, que le train logistique et l'expédition pouvait raisonnablement bifurquer vers le coeur de l'île, versl 'intérieur des terres provinciales de Xochipepe.

Ces voies pavées et ponctuées d'avant-postes, viennent permettre à une colonne que l'on estime à environ huit milles hommes, de parcourir entre quinze et vingt kilomètres par jour, sans rompre le lien logistique avec l'arrière. Pour quitter les territoires impériaux mazati et rejoindre la vallée des cataractes, ils auront un peu plus de sept cents kilomètres à parcourir.

Pour responsabiliser les unités combattantes et garantir l'équité des approvisionnements entre tous, le général Tlacatzin Nezahual eut l'idée de miniaturiser chaque train logistique à une unité. C'est-à-dire que chaque unité impériale se voyait accompagner, pour ne pas dire attribuer, une bête de somme (généralement un lama) guidée par un servant. Le ratio était donc d'une bête de somme et un serviteur pour un groupe de quatre à six combattants.

Le train logistique, commun à chacun, comprenait lui des porteurs civils, nommés les "tlamemes", renvoyant à cette notion de charge. Ils étaient souvent recrutés parmi les populations oisives de la cité impériale, voire les condamnés ou parias apparaissant en société mazati plus invisibles qu'indésirables. Outre des vivres, les tlamemes portaient aussi des litières impériales, chargées de véhiculer les officiers, offrandes dédiées aux divinités, archives impériales ou tout autre document en passe de rédaction par les "historiens" qui seront faits témoins de cette bataille. Considérant le degré escarpé des environnements liés à la vallée des cataractes, le train logistique comprenait aussi des chariots démontables, c'est-à-dire des chariots autant adaptés à une allure rapide sur voie pavée, sous l'effet d'une traction animale, qu'à une traction humaine, sur les épaules, dans le cas où le terrain deviendrait vraiment trop escarpé et rendu impraticable aux bêtes de somme.

Sur un plan strictement alimentaire, la logistique impériale intégrait essentiellement des épis de maïs séchés, ensuite cuisinés sur place en galette ou en bouillis, des fruits secs et autres racines que des intendants faisaient fermenter pour donenr un regain d'énergie, des bouillons de poisson salé déshydratés avant l départ de l'expédition et réhydratés sur place en campagne, dans une proportion moindre des paniers de cacao et de miel, principalement à destination des officiers et chargés d'office pour les rituels sacrés.

Dans ses infrastructures mobiles de campagne, l'armée impériale imposait une discipline renforcée autour de l'assainissement, avec l'aménagement de fosses dédiées aux déchets, la captation d'eau de rivière par le biais de jarres en céramique et dotées de propriétés filtrantes et, dans une version peut-être plus symbolique qu'opérationnelle, des rituels de purification orchestrés par les prêtres et officiants en vue d'éloigner les "Dieux et esprits de la putréfaction".

Composition de l'armée impériale du Mazaticue

Les codex impériaux subsistants de l'époque, permettent d'estimer l'ampleur de l'expédition à environ huit milles combattants, que l'on pense répartis ainsi, selon les archives disponibles et les usages militaires mazatis :

  • 2000 guerriers légers, que l'on qualifiait plus tôt d'ocelomes. Ce sont de jeunes combattants, équipés de javelots, boucliers ronds en peau de caïman et de frondes. S'agissant d'apprentis guerriers, ils n'ont pas vocation à tenir une ligne de front au contact de l'ennemi mais bien à harceler les flancs de celui-ci une fois au contact de l'infanterie impériale.
  • 4000 piquiers et 500 archers lourds, les cuachicques, qui sont eux des soldats de métiers, en provenance directe de l'artistocratie mazati et équipés assez lourdement : casques et cuirasses lamellaires, piques de 2,50 mètres.
  • 1000 archers montés, les cuetlachtli, des guerriers montés sur des lamas porteurs de petites bardes ayant la double utilité de protéger l'animal tout en lui conférant un impact psychologique fort auprès de l'ennemi.
  • 500 guerriers-sauvages, soit les tlateuijketl, qui sont en fait des combattants aguerris, recouverts d'une tenue en peau de bête intégrale, principalement chargés d'engager des forces ennemies de nuit.

Bien qu'ils n'appartenaient pas au registre des combattants, notons les présence de prêtres scribes, chargés de célébrer les offices religieuses et sacrés, d'interpréter les augures et lorsque le moment sera venu, de relever les éléments de la bataille qu'il sera nécessaire de relater par des écrits. Les découvertes et les signatures données à certains récits et autres productions historiques permettent de les estimer à cinq cents pour la campagne.

Stratégie impériale pour la bataille des cataractes.

Le premier objectif stratégique est de défaire les tribus du Conetlarmoc avant leur arrivée dans les terres agricoles de Xochipepe où leur présence aurait pour effet immédiat d'empêcher la tenue des semailles garantissant la récolte des Cités Marchandes qu l'Empire du Mazaticue pourra ensuite acheter l'an prochain. Néanmoins l'armée impériale mazati a également défini une série d'objectifs tactiques visant la désarticulation progressive de la formation militaire ennemie par l'exploitation de terrains propices couloirs et effets de nasse formés au moyens des piquiers lourds. Le harcèlement des ennemis par les flancs, une fois le gros de sa force au contact de l'infanterie impériale, inciter l'engagement au corps à corps des guerriers du Conetlarmoc par des actions de tirs et replis de la part des frondeurs mazati, les ocelomes.

Le général mazati, Tlacatzin Nezahual, définit son approche comme la stratégie du "double enveloppement" consistant à fixer au moyen d'une unité lourde, un ennemi supérieur en nombre qui tentera rapidement de déborder ses flancs, typiquement ici les piquiers cuachicques. Et dans un second temps, d'employer une force légère et très mobile, pour frapper une force ennemie dévoilant un flanc en tentant d'engager, de déborder la force mazati principale.

Les guerriers des tribus du Conetlarmoc

Les deux premiers sentiments qui peuvent gagner quelqu'un présent face à des guerriers du Conetlarmoc sont chaotique et redoutable. Car la formation militaire ou même encore le statut de combattant est étranger à la culture du Conetlarmoc. Dans le Grand Royaume, il n'existe pas de combattants sous cette stricte appellation, les guerriers présentés au champs de bataille sont des cueilleurs, chasseurs ou encore querelleurs invétérés, entamant périodiquement des actions punitives pour subtiliser des biens, femmes comprises, à un autre clan. Là où la guerre et plus largement le combat est un métier pour l'Empire du Mazaticue, le Grand Royaume du Conetlarmoc en fait une nécessité, par la volonté de chaque membre de sa communauté à protéger celle-ci d'un clan rival ou à entreprendre des gestes de survie en pleine nature.

L'enseignement martial n'est donc pas normé au Conetlarmoc et chaque jeune adulte membre de la communauté apprend l'usage des armes au contact de la nature sous la tutelle d'un "payanbe" que l'on traduirait de façon simple et sans équivoque par guide. Le payanbe est chargé dans son approche la plus générale qui soit, d'introduire le jeune adulte dans la vie communautaire et de lui inculquer les actes nécessaires à sa survie. Nous sommes donc très loin de la vision académique précédemment décrite pour l'organe militaire mazati.

Logistique et gestion du risque sanitaire par les tribus du Conetlarmoc

Apprenant la montée dans le nord des forces impériales mazati, les tribus du Conetlarmoc n'ont eu d'autres choix que de marquer l'arrêt dans la vallée des cataractes, pour se préparer au combat et ne pas disloquer leur contingent dans le sac de terres agricoles laissées à découvert. Un fait particulièrement vrai, qu'ils craignaient une politique de terres brûlées par les paysans de Xochipepe, ce qui aurait eu pour conséquences de les mettre à découvert, face à une armée impériale mazati ravitaillée mais pas la leur. C'est donc essentiellement pour ces raisons que décision est prise de cantonner les tribus à la vallée des cataractes, pour profiter d'environnements à la végétation dense, à même d'offrir es conditions de survie plus favorables tout en évitant d'engager la cavalerie mazati sur un terrain favorable.

Autre point dérangeant, contrairement à l'Empire du Mazaticue, les barbares du Conetlarmoc n'avaient ni capitale, ni routes aménagées à leur disposition puisqu'ils étaient une nation constituée d'un amas de clans et tribus vivant chacun au sein de structures précaires et archaïques, construites sans un quelconque acte de maçonnerie. La capacité des barbares du Conetlarmoc à adopter des rythmes de progression rapides se liait uniquement à sa capacité à nourrir une connaissance intime du territoire qu'ils parcourent, profitant d'une connaissance botanique exceptionnelle les aidant à identifier la présence de ressources naturelles dissimulées en environnement tropical comme par exemple les arbres à fruits, les nids d'oiseaux, plantes médicinales, insectes non venimeux et comestibles, zones de chasse et points dep assage du gibier.

L'organisation multi tribale du Conetlarmoc impose de facto une logistique très décentralisée, où chaque clans entretenaient des filières d'approvisionnement en ressourcs, principalement par le biais des femmes, des jeunes et des anciens. Ces "voies" logistiques s'organisaient en groupes mobiles, parcourant la jungle et la canopée pour recueillir des racines de manioc qu'ils prépareront en bouillie, des poissons séchés et marinés qu'ils affineront dans des feuilles de bananier. Des plats parfois agrémentés de plantes halluciongènes ou euphorisantes qui auront pour effet de galvaniser les guerriers avant un combat, au point parfois de conditionner des affrontements entre membres de plusieurs clans.

Le Conetlarmoc raisonnant en tribus, ses forces ne cantonnaient pas dans un seul et même camp, mais plusieurs, autant qu'il y avait de tribus. Les guerriers du Contlarmoc voyageaient avec leurs familles et la gestion du risque sanitaire était davantage semblable à celle d'un village où chaque désignait l'endroit où il accomplirait ses besoins.

Composition des forces tribales du Conetlarmoc

Sans surprise, les forces tribales du Conetlarmoc sont nettement supérieures en nombre, considérant la particularité de ces derniers à tenir des invasions soutenues par l'ensemble de la famille du guerrier. Il n'est par conséquent pas rare, pour ne pas dire fréquent, qu'un guerrier du Conetlarmoc se batte aux côtés de femmes et enfants, le tout au pluriel, les plus valeureux d'entre eux étant autorisé à prendre plusieurs femmes. Le nombre des "guerriers" ou combattants annoncés sur le champs de bataille est estimé à onze milles, le tout placés sous la guidance de chefs de clans organisés sous la forme d'un conseil de guerre qui représente les clans Tlayolpa, Yopalex, Ocomeca, Tetzinatl.

Si les forces tribales du Conetlarmoc ne reconnaissent que le Grand Roi Sunukkuhkau pour strate hiérarchique, l'absence de ce dernier pour l'expédition a mis en lumière le grand shaman Yomatl de la "Lame Voilée" comme figure éminente de l'incursion du Conetlarmoc. Un détail qui n'en est pas un, car le grand shaman est vous le comprenez aisément, une figure religieuse des tribus. Il a donc une vision militaire assez limitée et cantonne partie de ses décisions sur la base d'une interprétation des bonnes et mauvaises augures surgissant dans son environnement.

La composition des forces tribales du Conetlarmoc peut être envisagée ainsi :

  • 4000 chasseurs-pisteurs, avec des prédispositions à l'emploi d'arcs et l'accomplissement de traques, reconnaissance, diurnes et nocturnes,
  • 2000 lanciers, des combattants assez peu vêtus, capables d'entamer des charges effrénées sur l'ennemi, une pique de roseau géant en main,
  • 2500 guerriers de la brume, équipés de massues de pierre et armes tranchantes réalisées au moyen d'ossements animaux.
  • 2500 adeptes d'Armoc, des combattants pas des plus émérites mais suffisamment fanatiques pour présenter une force d'esprit potentiellement déterminante en situation de combat.

Un nombre assez indéfini de femmes-guerrières kuxil (soit haineuse en maya), qui nous laisse à penser que les forces tribales présentaient un nombre d'unités combattantes nettement supérieur à onze milles individus.

Stratégie tribale pour la bataille des cataractes.

La difficulté des forces tribales réside dans la décentralisation du pouvoir au travers de plusieurs chefs de clans réunis en conseil de guerre. La seule figure pouvant faire office de trait d'union entre eux est celle du grand shaman Yomatl, ce qui n'est pas sans laisser une lecture religieuse, pour ne pas dire mystique, au déroulé des stratégies entreprises par le Conetlarmoc. Malgré un capacité de coordination que l'on pourrait décemment présenter comme aléatoire, la combattivité des forces tribales se veut assez exceptionnelle, portée par des rites locaux, invoquant des bienfaits divinatoires du Dieu Armoc, tels que le vent, le feu ou la bête.

Des rites et des superstitions renforcés nus l'avons dit, par la prise de substances hallucinogènes voire euphorisantes.

Sur un plan ramené à une dimension tactique, la doctrine martiale des forces tribales mise sur des actions de piégeage de sentiers, avec l'emploi de pièges mortels ou estropiant, positionnés sous des camouflages naturels permis par la végétation. Il faut garder à l'esprit que les forces tribales du Conetlarmoc sont depuis plusieurs semaines dans la vallée des cataractes, attendant l'arrivée des forces impériales mazati. Elles ont donc tout le loisir nécessaire pour penser et déployer ds pièges adaptés aux opportunités du terrain.

Autre facteur marquant de la stratégie militaire du Conetlarmoc consiste à pratiquer les frappes de choc, c'est-à-dire porter des actions offensives dans la continuité de hurlements de guerre, en forçant des attaques synchronisées à es instants clés e la journée, comme le lever du jour ou le crépuscule, là où l'effet de masse est rendu plus important pour l'ennemi, par l'absence d'une visibilité claire es forces en présence.

De façon plus générale, les tribus du Conetlarmoc présentent un équipement moindre à celui de leurs ennemis mazati, elles vont par conséquent davantage miser sur une forme d'hystérisation du combat, par l'expression d'un fanatisme qui lie ceux ayant le sentiment de simultanément défendre familles et terres sacrées. Un point caractéristique du récit des impériaux mazati qui rapportent à cet égard les conditions dans lesquelles les guerriers du Conetlarmoc faisaient le choix de lutter jusqu'à la mort, refusant et s'interdisant la capture, les guerriers finissant par refuser le combat préférant se jeter dans les cataractes avec es pierres rituelles autour du cou plutôt que vivre une fuite. es faits qui à n'en pas douter, ne devaient pas caractériser la majorité des guerriers du Conetlarmoc mais dont la manifestation sur le champs de bataille a dû se révéler suffisamment impressionnante pour être relevée des témoins de l'époque et plus tard des historiens de lui faire passer les âges.

CHAMP DE BATAILLE - GEOGRAPHIE ET DISPOSITION DES FORCES

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Topographie du champs de bataille, forces et chefs de guerre en présence (clic gauche pour agrandir).


La vallée des cataractes : un royaume de jungle expression de Mère Nature.

Localisée au sud du corridor naturel qui fait limite du territoire habituellement occupé par le Quetzaltonal et les premières canopées des jungles du Conetlarmoc, la vallée des cataractes est in fine l’entonnoir géographique qui permet de compiler l'ensemble des facteurs amenant à la tenue d'une bataille à grande échelle.

La vallée des cataractes, dont on entend parler dans les codex mazati sous le nom de Yohuallan Tepetl, signifie les "trois marches du tonnerre" en allusion directe aux trois échelons où se succèdent les chutes d'un même fleuve, le Tatahuicapan. A l'ouest de ce panorama hors du commun, une savane légèrement parsemée d’arbustes par la présence remarquée d'acacias. Un terrain plus propice à la tenue de manoeuvres de ligne et de formations de combat. A l'est, l'immensité verte, une jungle épaisse et prégnante, ponctuellement marquée de clairières rituelles où les barbares du Conetlarmoc ont aménagé parties de leurs tentures, des zones marécageuse, bref un enfer tropical dans sa définition la plus pure. Et enfin au centre, la gorge aux cataractes, une zone sacralisée par les tribus du Conetlarmoc par la présence de totems aux faciès effrayants et des ponts de lianes depuis lesquels les forces tribales entendaient poursuivre leur invasion des territoires sud.

Trois gués sont préconisés pour le franchissement du fleuve Tatahuicapan:
  • le Gué du Zamalzan au Nord-Ouest, soit le Gué de l'Aurore, pour la vue de prédilection qu'il offre chaque jour à celui-ci. C'est un gué très étroit, avec une force hydrique importante, à peine praticable pour des unités montées.
  • Le Gué d’Huitzilcoatl, présent au sud, sur les terres du Quetzaltonal. C'est le gué le plus large, avec la force hydrique la moins importante, un point de passage sûr et pouvant être emprunté en relative force.
  • Et enfin le Gué du Serpent-Feu, soit le Gué du Kaan K'aak en langue tribale. Un nom donné en lien avec l'aspect rougeâtre des fonds d'eau, avec une terre ferrugineuse, et la présence de boues en abondance rendant le passage assez tortueux pour les dépliements massifs.

Disposition des forces au matin du 44e jour de l'an 343 ap. JC.

Même si les forces du Conetlarmoc stationnaient sur place depuis près de quinze jours, avant d'avoir été rejointes par l'armée mazati, les forces de chaque armée ont demeuré stationnaire plusieurs jours après leur rencontre. Un point d'importance pour les historiens del 'époque qui ont ainsi pu faire étalage de précisions pour en permettre une assez juste reconstitution. Une reconstitution largement aidée par les fouilles archéologiques sur place et les études topographiques ayant permis de restituer les descriptions dans leur environnement d'origine.

Disposition des forces mazati

Les forces impériales mazati ont établi leur campement à l'Ouest du fleuve, sur une hauteur aux airs de colline, fortifié de palissades en bois accompagnées de fossés. Le Gué de Zamalzan, difficilement praticable, rend les attaquesm assives difficiles par cette voie tandis que la savane sud en contrebas offre un panorama suffisant à l’exécution d'actions en réaction d'une manoeuvre ennemie.

Le campement impérial abrite sur ses hauteurs, le général Tlacatzin et son état-major au centre du campement. Les archers montés sur le flanc sud du campement, prêts à manoeuvre de part et d'autres selon les premières manoeuvres ennemies. Face au camp impérial se trouvent aussi les guerriers sauvages, les "tlateuijketl" se préparant à traverser si nécessaire le Gué nord de Zamalzan pour intégrer la jungle et atténuer les effets d'un nombre réduit. Les piquiers lourds sont en position centrale face au Gué d’Huitzilcoatl car ce sont des unités peu mobiles et c'est là que l'ennemi peut entamer des rassemblements rapides pour une attaque massive, au travers du gué sud. Des contingents d'archers impériaux sont présents sur les hauteurs pour ralentir toutes manoeuvres ennemies dans ce sens et affaiblir un contingent ennemi engagé aux corps à corps des piquiers impériaux et qui seraient obligés de présenter son dos ou son flanc aux archers impériaux. Des contingents de guerriers impériaux légers, les ocelomes sont présents dans la plaine sud, derrière les piquiers lourds, prêts à entamer des tirs et manoeuvres de harcèlement contre un ennemi mobile, le temps que les piquiers entament une formation adéquat au gré des manoeuvres adverses.

Quelques postes d'observation ont pu être installés sur les hauteurs nord, à l'extérieur du campement impérial mazati. Ils sont destinés à anticiper les manoeuvres du Conetlarmoc et à prévenir les forces impériales amies en contrebas, au moyen de tambours de signalisation ou encore de torches à fumée codée, c'est-à-dire des torches qui, selon les pigments ou minéraux associés à la combustion, voient la flamme adopter une couleur différente.

Disposition des forces tribales du Conetlarmoc

A l'image de ce qu'il a pu être dit plus tôt, la disposition des forces tribales du Conetlarmoc souffre d'une logique plus trouble. De manière générale, celles-ci se sont réparties en arc de cercle sur les rives nord et est de la vallée, adoptant une position assez cérémonielle, alignée sur plusieurs totems de pierre. Leur campement est moins structuré, mais dans le fond peu nécessaire, les sites sacralisés tenant lieu de points à défendre.

Les chasseurs-pisteurs sont abrités sous la canopée tropicale appartenant à la rive Est, en un dizaine de formations parallèles et mal dégrossies. Les lanciers armés de piques de roseaux se tiennent eux près du gué sud mais majoritairement sous le couvert de la végétation pour limiter le potentiel tir des archers impériaux. Ils tiennent une position défensive/aggressive, prêts à courir vers le gué pour tenir ou refluer une avancée impériale. Le caractère léger donné à leur équipement leur donne ce luxe de pouvoir se mouvoir assez rapidement. Les femmes-guerrières kuxil sont présentes sur la rive sud-est, prêtes à soutenir les lanciers sitôt engagés au corps à corps ou à fondre sur des unités impériales qui viendraient à se trouver esseulées sur le champs de bataille.

Des groupes de guerriers de la brume avec des adeptes d'Armoc tiennent le gué nord depuis la jungle voisine, cherchant à tirer partie de la végétation ambiante et des pièges dissimulés dans cet enfer vert. Le reste du contingent des guerriers de la brume est plus enfoncé encore dans la jungle, déterminés à la rendre impénétrable aux impériaux.

Le Grand Shaman Yomatl supervise les rituels et interprète les augures depuis un rocher consacré, surplombant le bassin et appelait Armoc par des sacrifices animales symboliques visibles depuis toute la vallée. Un moyen de trouver le soutien des Dieux, d'impacter le moral des forces impériales et tribales.

Cartographie et restitution archéologique.

Une série de fouilles récentes, entre 2007 et 2013, dans la région du Talcadal, a permis d'avancer plusieurs hypothèses voire confirmer des véracités historiques par la présence de lames de frondes mazati, à la conception standardisée sur les plaines ouest du fleuve. Des pointes de flèches en os sculpté, probablement empoisonnées par la présence de traces d'adn de serpents, constituent des éléments preuves à la présence de forces tribales appartenant aux Tlayolpa, dans l'étendue nord de la jungle. Les bases de totems, calcinés et profanés, ont été découvert près du Gué d'Huitzilcoatl, dernières traces visibles d'un incendie d'ampleur dans la zone, certainement perpétré par les impériaux après leur victoire sur le Conetlarmoc.

Des restes de tambours impériaux, et même parfois les lanières de membranes à base de peaux de jaguars ont été découvert sur les hauteurs de la rive ouest. De petits murs de pierres sèches ont été déterrés, marquant les fondations du campement impérial.

DEROULEMENT DE LA BATAILLE

La bataille peut se décrire en quatre phases successives.

Phase 1 : La frappe du tonnerre, avec des actions d'escarmouche et de reconnaissance conduites à l'aube.

Cela a été dit, les forces tribales du Conetlarmoc misent beaucoup sur des attaques brutales, portées à l'aube ou au crépuscule, pour masquer l'effectif réel de leurs forces et frapper sous une ambiance rendue quasi apocalyptique par la variation des teintes de couleurs données au ciel. Sachant cela, le Général impérial mazati qu'était Tlacatzin Nezahual donna, dès les premières lueurs du jour, l'ordre d'initier une manoeuvre agressive lente, pour arracher l'herbe sous le pied des forces tribales et les cantonner dans un rôle défensif.

Au moment où les tambours de guerre nichés dans les postes d'observation rythment le déploiement, trois compagnies de fantassins légers traversent le gué nord, escortées par les guerriers-sauvages qui, en masques à tête d’ocelot et profitant du couvert des premiers feuillages, s’emploient à reconnaître les sentiers conduisant à la rive nord. Le franchissement du gué nord n'est pas aisé et si les guerriers-sauvages parviennent à prendre pieds assez rapidement de l'autre côté de la rive, il n'en sera pas de même pour les contingents d'ocelomes.

Un retard couteux qui permet aux forces tribales d'aligner ses chasseurs en conséquence, pour opérer des tirs sur les ocelomes s'organisant encore pour partie dans le franchissement du gué. Des rafales de flèches se succèdent sur des guerriers impériaux tandis que le tintement des lames des guerriers-sauvages, les tlateuijketl retentit sous la canopée de la rive nord, marquant le contact avec les forces tribales de Tlayolpa. Les rafales de flèches, enduites de ces fameuses résines empoisonnées, font l'effet escompté, tandis que les chasseurs-pisteurs du clan tribal Tlayolpa peuvent compter sur une brume persistante pour se soustraire à des tirs de javelots et de frondes impériaux. Devant la panique de deux compagnies d'ocelomes, et le prochain anéantissement de la troisième, le Général mazati ordonne le repli tactique des forces impériales, contraintes d'abandonner la rive nord. Les compagnies survivantes d'ocelomes se replient en retravrsant la rive, des tlateuijketl couvrant leur fuite au prix de pertes notables de parts et d'autres, excellant dans un corps à corps qu'ils viennent provoquer auprès des chasseurs-pisteurs Tlayolpa, rapidement eux aussi contraints à un repli tactique, laissant un sauf conduit aux forces impériales pour rejoindre la rive ouest.

Le Général impérial mazati Tlacatzin Nezahual conclut cette phase de reconnaissance au nord, concédant volontiers l'idée que la jungle est le précarré des tribus du Conetlarmoc et que dans cette guerre, celle-ci est l'allié des forces tribales ajoutant un degré d'hostilité sans cesse supérieur.

Phase 2 : La pesanteur de la jungle, reposant sur des manoeuvres d'embuscade et de contre-attaque intervenant en milieu de matinée.

Confronté à une inattendue résistance, le Général mazati se voit contraint d'amender le plan initial. Plutôt que débuter les hostilités et provoquer l'engagement par une percée frontale, il prend le parti d'ordonner une attaque feinte au gué Est par ses archers montés, à l'aise et rapides pour franchir les zones marécageuses, laissées libres de la présence ennemie. L'approche des guerriers impériaux à dos de lamas n'a pour autant pas vocation à se faire discrète, puisqu'ils arborent sur les flancs de leurs montures, une nasse métallique dans laquelle un minuscule foyer ardent leur sert à embraser leurs projectiles. Des projectiles de feu, émettant un bruit atypique par les crépitements des flammes, dirigés vers les clairières cérémonielles du Conetlarmoc, marquées des bosquets d'encens, il n'en faudra pas moins pour susciter un certain effroi aux spectateurs tribaux de la scène. Le flamboiement sinistre donné aux sites sacrés du Conetlarmoc projette dans les rangs tribaux un sentiment de vulnérabilité, alors même que les pertes tribales subies sous l'effet de cette incursion impériale, apparaissent dérisoires en comparaison de l'impact psychologique ressenti.

Une partie des forces tribales poursuivent inutilement les archers montés impériaux, tandis qu'une autre essaient d'étouffer les flammes léchant leurs sites sacrés, avec un succès peut-être plus probant, convenons-en. Dans les airs, les flammes naissantes en contrebas donnent la vision d'un épais nuage aveuglant joignant les airs, interdisant à quiconque l'aurait voulu d'ignorer sa présence.

Le Gué de Huitzilcoatl, précédemment emprunté par les archers montés impériaux pour leur cavalcade, s'est maintenant vu comblé des piquiers impériaux, débutant leur traversée. Devant les effets de l'incursion montée, la réponse tribale à leur opposer est assez minime. Un deuxième effet de surprise désagréable présenté aux membres du clan Yopalex qui voit ses lanciers tribaux essuyer un coup de boutoir. La lutte est acharnée, les piquiers impériaux et les lanciers tribaux à roseau cherchant mutuellement à s'empaler comme l'on chercherait à croiser les dix doigts de ses deux mains entre eux...

Un tumulte de cris, rauques, tonitruants, agonisants, saturent très vite l'air. Le retentissement des tambours de guerre impériaux galvanise les forces mazati, prenant acte des premières réussites. Des guerriers sauvages à peau d'ocelot, les tlateuijketl, font aussi leur apparition au franchissement du gué sud, débordant les lanciers tribaux, mollement aidés par les femmes-guerrières kuxil qui essaient de contenir les flammes des incendies de leurs sites sacrés et de piéger au moyen d'une nasse humaine, les archers montés à dos de lamas mazati.

Lee succès impérial est de plus en plus difficilement contestable et alerté devant le danger imposé à sa vue, le Grand Shama Yomatl ordonne le repli des forces tribales vers les hauteurs de la rive nord, laissant la rive est assez largement aux mains de l'ennemi.

Phase 3 : le double enveloppement, marquant le début de l'après-midi.

A midi, l'avantage tactique est aux impériaux, marquant leur succès à la hauteur d'un soleil maintenant formé au zénith. Brève accalmie, car c'est dans ce contexte que la manoeuvre du Général Tlacatzin Nezahual s'affine. La traversée du gué Est est rendue difficile aux déploiements massifs impériaux comme tribaux. Les forces du Conetlarmoc ayant entamé leur repli vers l a rive nord, il va simultanément lancer une manoeuvre dite en tenaille pour presser les forces tribales engagées sur le franchissement du gué oriental et poursuivre l'anéantissement des forces tribales abandonnées des leurs sur la rive sud. En effet, il sera relevé que la présence d'une multitude de clans au sein de l'armée du Conetlarmoc, ne favorise pas les actes d'entraide et de solidarité inter-clans. Aussi, les forces d'un clan coincé sur la rive sud n'a finalement susciter que peu de soutiens de la part des autres éléments tribaux relevant d'un autre clan.

Les piquiers impériaux ferment le gué sud puis est, purgeant sa rive des forces tribales engagées sur un repli plus au nord et leur laissant à l'esprit la vision d'horreur de s'être opposé à une phalange invincible. Les pertes du Conetlarmoc sont alors essentiellement cantonnées aux femmes-guerrières du Kuxil et les lanciers à roseaux.

Les archers montés mazati apparaissent très vite limités dans la jungle et ne progresseront pas plus au nord à la poursuite des forces tribales en reformation. De son premier "coup de crocs", le Général impérial a sécurisé les rives sud et est, il peut raisonnablement concentrer ses forces à l'ouest, ordonnant la progression à marche rapide des ocelomes stationnés au campement impérial, précédés d'un autre contingent des guerriers tlateuijketl. Observant cela, un des chefs de clan, les Ocomeca, fait avancer ses troupes sur la rive nord, ne voulant pas voir celle-ci traversée par les impériaux avant que toutes les forces tribales originaires e la rive sud ne se soient remises en formation.

Une grossière erreur issue d'une malheureuse initiative, que le Grand Shaman Yomatl ne peut que regarder impuissant, les guerriers Ocomeca quittant le couvert de la jungle pour se mesurer aux ocelomes impériaux de l'autre côté de la rive nord, échangeant les premiers javelots, tirs de frondes et de flèches. La sortie du couvert de la canopée expose cependant les chasseurs-pisteurs de Tlayolpa et les miliciens d'Ocomeca aux archers lourds impériaux, eux-mêmes devancés des frondeurs et javeliniers ocelomes mazati.

Le Grand Shaman le perçoit à cet instant, la retraite des forces tribales du Conetlarmoc est inévitable.

Phase 4 : Le dernier sang, l'effondrement tribal et le contrôle impérial, symboliquement marqués de la venue du crépuscule.

En fin d’après-midi, la vallée est rendue méconnaissable, parl 'amoncèlement de corps teintés du sang et pour bonne partie d'entre eux, des peintures de guerre tribales marquant la victoire impériale mazati. Les totems, ultimes affronts donnés à ces terres, sont abattus ou détruits selon les matériaux qui les composent. L'eau des gués, apparait par endroit rougeoyante, souillée des corps en stagnation dans l'eau. Une eau rendue ocre, à en faire jalouser le gué est, initialement reconnaissable d'entre tous car c'était là-bas qu'on y identifiait les fonds du cours d'eau d'une couleur singulière, une couleur rouge des terres ferrugineuses. Désormais, tous les gués semblent logés à la même enseigne, celle du registre appartenant au chaos et à la destruction.

Les chants de guerre tribus qui avaient marqué le début des combats, sont définitivement remplacés par le retentissement des percussions provoquées par les tambours de guerre impériaux.

Les derniers groupes de combattants tribaux sur zone, sont poursuivis par les archers montés à dos de lamas, privés de totu espoir. Pour autant, le Général Tlacatzin Nezahual se refuse de poursuivre davantage l'étirement de ses forces. Son objectif est atteint, le sanctuaire et les campements nomades du Conetlarmoc sont détruits condamnant ses occupants à la misère, sa force invasive tribale en déroute, les Cités Marchandes et l'Empereur mazati lui-même lui seraient redevables. La bannière du Mazaticue a flotté sur le rocher consacré du Grand Shaman Yomatl, visiblement capturé pendant la retraite globale des forces tribales. Sa capture s'est accompagnée dans les jours suivant de son exécution à l'occasion d'une cérémonie religieuse dédiée à la gloire ds dieux mazati.

C'est sur cette base que la bataille des cataractes s'est révélée être une grande victoire de l'Empire du Mazaticue, d'abord militaire sur le Conetlarmoc, puis politique auprès des Cités Marchandes qui se sont vues contraintes de prendre en considération ce partenaire central de la région. Pour la première fois, la force militaire impériale devient une source d'autorité sur l'ensemble des royaumes de l'île de Malmana, garantissant un effet de dissuasion durable et facilitant les mariages royaux favorables à l'Empire mazati.

Pertes impériales

Sur les huit milles (8000) soldats déployés, les pertes totales estimées sont projetées à mille-deux-cents, mille cinq cents (1200-1500) individus. Soit potentiellement 15 à 18% de l'effectif initial, des pertes difficilement concevables dans un conflit moderne, mais qui à cette époque et considérant les enjeux exprimés incarnent une certaine solvabilité de l'Empire mazati.

La répartition globale des pertes pourrait être estimée ainsi :
  • -500 morts parmi les ocelomes (fantassins légers) surtout liées aux premières escarmouches après franchissement de la rive nord au matin.
  • -200 morts parmi les archers montés, des pertes subies pendant les incursions dans les terres marécageuses, où la mobilité n'était pas optimale pour eux, face à des ennemis certe à pied mais suffisamment nombreux pour isoler quelques groupes de cavaliers et les tuer.
  • -300 guerriers-sauvages/tlateuijketl, en raison de leurs engagements successifs au corps à corps, tantôt sur le gué nord tantôt sur le gué sud.
  • -400 piquiers lourds, perdus dans les combats dits e fixation des forces ennemies sur le champ de bataille.

Pertes tribales du Conetlarmoc

Sur un effectif de onze mille (11000) combattants, les forces tribales feraient état de trois mille à quatre mille (3000-4000) morts ou disparus. Un constat sévère qui porte à 27 ou 36% le nombre de pertes totales.

Le détail des pertes peut s'apprécier de la façon suivante:
  • -700 chasseurs-pisteurs Tlayolpa, beaucoup de ces pertes ont été générées en fin de journée, la tentative de traversée du gué nord.
  • -1000 lanciers Yopalex, expliqués par la tenue du Gué d'Huitzilcoatl jusqu'à l'enclerclement.
  • -400 guerriers de la brume, perdus dans les hauteurs de la rive nord, sous la pression des forces impériales mazatis ou par leur engagement destiné à favoriser le repli de forces tribales amies.
  • -600 à -800 adeptes d'Armoc, sans surprise s'agissant de "combattants" peu entrainés mais fanatisés, restant malgré tout les troupes rompant en premier les formations.
  • -300 femmes-guerrières kuxil, souvent piégées dans des manoeuvres accélérées, perpétrées par les archers montés mazatis.

Les pertes énoncées sont probablement minorées car une part non négligeable d'entre elles a été ritualisée, c'est-à-dire liée à des guerriers, femmes et enfants prêts à se sacrifier dans le fleuve sacré et l'Empire avait intérêt à minorer ces agissements pour ne pas leur donner de valeurs honorifiques fortes.

Les enseignements liés à ces pertes nous apprennent que la supériorité tactique et logistique de l'Empire du Mazaticue s'est révélée décisive pour minimiser ses pertes en dépit d'affrontements brutaux et donnés en des endroits aussi défavorables que puisse l'être la jungle. D'un autre côté les forces tribales du Conetlarmoc, même si elles ont disposé de ressources humains assez nettement supérieures à celles mazati, ont essuyé des pertes plus importantes, particulièrement après la rupture de leur centre défensif. Ce drame humain et cette gloire historique viennent donner des bribes d'explications à la dislocation future des coalitions tribales dans le nord car la défaite du Conetlarmoc dans la vallée des cataractes viendra symboliser la fin d'un monde dépendant aux forces mystiques face à un monde martial rationalisé par les institutions militaires impériales mazati.

CONSEQUENCES DE LA VICTOIRE MAZATI

La victoire du Mazaticue face aux tribus du Conetlarmoc marque indubitablement un tournant majeure dans la perception politique et militaire de l'Empire que s'en font les acteurs politiques du nord de l'île de Malmana. Pour la première fois, une force impériale mazati, donc étrangère à la partie nord de l’île, franchit la ligne de démarcation invisible qui séparait jusque là le Nord et le Sud de l'île, perçus comme deux espaces géographiques distincts. Et preuve de ce changement de paradigme est fait avec la perception même que les mazati et autres royaumes de l'île se font du Tatahuicapan, ce fleuve stratégique de la vallée des cataractes marquant l'entrée dans la zone d'influence des clans du Conetlarmoc et celle supputée auprès de ses Dieux tribaux.

Pour la première fois, un royaume sud, ici l'Empire du Mazaticue abat la barrière psychologique que pouvait représenter le Tatahuicapan en le franchissant, alors même que les tribus du Conetlarmoc sont perçues là-bas, en zone tropicale dense, comme invincibles. La simple présence mazati aux abords même de ce fleuve aurait logiquement dû déclencher, dans la pensée collective, une série de calamités portée par les démons d'Armoc vénérés des clans tribaux. Au lieu, il ne s'est non seulement rien produit de mystique contre les forces impériales mazati, mais celles-ci sont même parvenues à défaire une armée tribale supérieure en nombre, sur ses terres de prédilection.

L'effondrement du Conetlarmoc n'est par conséquent pas uniquement militaire, car celui-ci considérant l'existence de douze clans majeurs et la participation d'uniquement quatre d'entre eux à cette expédition, pouvait numériquement et logistiquement parvenir à la formation d'une nouvelle force invasive. Non l'effondrement du Conetlarmoc ou en tout cas sa (large) déconvenue est aussi d'ordre spirituelle, car c'est un récit mystifié qui s'étiole après la victoire mazati, y compris pour les communautés tribales du Conetlarmoc elles-mêmes.

Le fleuve Tatahuicapan n'est plus une barrière naturelle viable aux territoires du Conetlarmoc, une armée tribale de plus de onze mille individus a pu être défaite face à une armée inférieure en nombre, en dépit des considérations faites aux valeurs martiales des unités engagées. Des sites sacrés, établis par la force tribale invasive ont même pu être saccagés par les forces impériales mazati dans la vallée des cataractes. Bref, comprenez que le tableau est noir de chez noir pour le Conetlarmoc, et sa défaite, laissée sans réponse politique et spirituelle.

La victoire des forces impériales impériales permettra l'installation d'un avant-poste avancé mazati dans la région, imposant naturellement ce dernier comme le régent des voies commerciales établies par les Cités Marchandes et défendues à ce jour par son vaillant sacrifice. De ce fait d'armes militaires naîtront les ébauches des premiers protectorats et relations d'état-clients qui finiront des décennies plus tard, d'inscrire l'île de Malmana sous la seule influence impériale mazati. Le franchissement du fleuve Tatahuicapan par les forces tribales du Conetlarmoc n'est peut-être pas rendue impossible par la présence de l'avant-poste impériale mais en tout cas détectable en cas d'une nouvelle invasion, achevant d'installer l'influence mazati auprès es Cités Marchandes qui, par le biais de l'avant-poste et des cités elles-mêmes, pouvait instaurer une série de feux d'alerte destinait à prévenir les "grandes invasions barbares" ou en tout cas ud même acabit que celle rencontrée dans ces circonstances.

L'impact religieux sur le Conetlarmoc est tel que les archéologues mettront en exergue les traces non d'une destruction, mais d'un démantèlement méthodique d'anciens sites sacrés d'Armoc, pour être transférés plus au nord, afin de faire taire la crainte d'une incursion mazati que les forces tribales apprennent désormais à craindre. A mesure que la menace mazati s'exprime dans le nord de l'île contrôlé par les tribus du Conetlarmoc, lesp ratiques religieuses évoluent ostensiblement, démonstrations d'une réelle crainte voire d'un recul de l'influence religieuse des divinités en lien avec l'Armoc.

Pour corroborer cette thèse, les historiens vont en premier lieu faire la découverte de cultes d'Armoc plus secrets, voire clandestins, là où ces derniers étaient précédemment ostentatoires, avec des totems et des autels pouvant s'apercevoir à des centaines de mètres alentours, marquant l'entrée des zones communautaires tenues par un clan du Conetlarmoc. Désormais les mentions sont plus légères, sans marquage territorial et même tournées vers la clandestinité, le culte d'Armoc a perdu de sa superbe et ses adorateurs ont appris à craindre autre chose qu'une figure céleste.

D'autres éléments historiques ont été portés à la lumière du monde par la découverte de stèles en pierre de style mazati sur lesquelles sont représentés des guerriers tribaux du Conetlarmoc enchainés, finissant de prouver une domination réelle de l'Empire sur ces peuples présentés sosu des traits barbares. Dans la vallée des cataractes, plusieurs infrastructures civiles mazati ont été découvertes sur les restes d'ossements et lieux sacrés appartenant à la culture du Conetlarmoc, attestant d'une récupération des terres par les impériaux après y avoir chassé les forces tribales.

Ce triomphe militaire mazati se lie donc assez étroitement, avec les dimensions militaires, politiques et religieuses de son époque, permettant à l'Empire du Mazaticue de consolider une position et une influence croissantes, face à des cultures tribales mystifiées mais aussi face à des alliés jusqu'ici non naturels et potentiellement rivaux, comme ont pu l'être les Cités Marchandes de Xochipepe, Mahuico, Chimalpopoca et Tezomapichtli.

CONCLUSION

La Bataille des Cataractes, malgré qu'elle fut longtemps enveloppée d'un brouillard de guerre accentué par sa dimension millénaire, apparaît aujourd’hui comme l’un des fondements militaires et culturels de l’expansion mazati dans l'île de Malmana. C'est l'incarnation de cet instant où un empire né au sud del 'île impose sa logique, son architecture et peut-être in fine sa vision de la géopolitique locale, devant une terre laissée jusque-là insoumise, empreint de rivalités et de dangers existentiels, par la divergence des cultures, des spiritualités et même des intérêts politico-économiques..
BIOGRAPHIES


MAZERI ABROGARA, EX-PRESIDENTE FEDERALE D'ALGUARENA (2000-2016)


Portrait de Mazeri Abrogara / IRL : Tantoo Cardinal.

Avant-propos

Mazri Abrogara, est né en 1949 à Atimalco, dans le Gualao arcoan (ALGUARENA). Elle s'est faite mondialement connaître pour avoir pris la tête de la présidence fédérale d'Alguarena, de 2000 à 2016 et en qualité de candidate pour le Manifestacion Popular Federal - MPF, la formation politique fédérale coalisant la droite modérée. Durant ses seize années de mandature, Mazeri Abrogara s'est faite le carburant d'une nation qui s'est hissée, à travers les crises et l'adversité qui lui était opposé au rang de première puissance dont chaque historien du pays s'accorde à dire qu'elle en a été la principale artisane.

Évènement marquant

A travers l'ensemble de sa mandature portée à la tête de la première puissance mondiale, Mazeri Abrogara s'est faite la cause ou la solution d'une certain nombre de crises à l'échelle nationale et internationale. Outre le hissage de la Fédération d'Alguarena au rang de première puissance, Mazeri Abrogara a également participé à la formation d'organisations internationales de renom, comme l'a démontré sa participation au Congrès de Novigrad, une rencontre interétatique pendant laquelle Mazeri Abrogara jette les bases aux côtés des gouvernances de Novigrad, du Lofoten, de Fortuna et du Jashuria, de ce qui adviendra plus tard l’Organisation des Nations Commerçantes.

Sur le plan diplomatique, Mazeri Abrogara a entretenu les deux faces d'une même pièce, avec d'une part la casquette de régulatrice du chaos en entamant des médiations et des actions de temporisation avec les autorités impériales francisquiennes, à l'époque en froid et même en confrontation directe avec le Pharois Syndikaali, le Damann et le Nhorr, des actions de lutte interétatiques contre les formations pirates de Paltoterra (mers yuhanacs) et d'Aleucie (côtes pontarbo-izcaliennes), ainsi que des actions diffuses de softpower au travers de son implication croissante au sein de l'Organisation des Nations Commerçantes.

Mais quand on dit qu'elle entretenait les deux faces d'une même pièce, c'était lié au fait qu'elle s'est également conduite en qualité de chef de guerre sur un certain nombre de sujets et de théâtres qui ont façonné le monde tel que nous le voyons aujourd'hui. Sur ce registre et en premier lieu, il nous serait difficile de ne pas citer l'implication alguarena sur le théâtre varanyen, où la présidence Abrogara a soutenu des forces révolutionnaires pour renverser le Shah avec toutes les peines du monde à reconstruire et repenser la société varanyenne de demain, soutenu la Guerre d'indépendance pontarbelloise, qui s'est révélée entre un putsch facilitant l'instauration d'une junte militaire de premier ordre en Aleucie et dernière intervention en date, le renversement de la dictature militaire kronienne et son parti calabriste en Afarée. Des interventions armées à chaque fois soldées d'une réussite militaire manifeste mais clivante dans la lecture donnée à la situation d'apaisement escomptée pour les théâtres "visitées".

Indubitablement, la scène politique intérieure a davantage réussi à Mazeri Abrogara que la politique étrangère, conduisant seize années de pouvoir pendant lesquelles elle a littéralement transformé le pays, avec des actions de fédéralisation renforcées :
  • Création de musées fédéraux destinés à promouvoir les spécificités culturelles du pays,
  • placement sous souveraineté fédérale des détroits de Malmana et Corocaes [parfois appelé Corocaï par les natifs],
  • création et adoption d'une monnaie internationale (l'Ecobelt),
  • autorisation des activités de mercenariats enregistrées sur le sol alguareno...

L'autorisation des activités de mercenaires enregistrées auprès des administrations alguarenas est sciemment voulue par Mazeri Abrogara pour restreindre l'engagement militaire alguareno à l'étranger, bien trop facilement reproché et politique coûteux eu égard aux premiers engagements alguarenos susnommés, soldés d'une défaite militaire au Prodnov dans des circonstances que son gouvernement et son état-major n'ont pu rationaliser auprès d'un public sous état de choc.

Le dossier prodnovien s'est révélé le plus dommageable à l'image de la présidente fédérale en ce sens que le gouvernement alguareno a naïvement misé sur l'établissement d'un accord de partition du pays (République Libre du Prodnov versus République Sociale du Prodnov), sur lequel est revenu la RSP d'Alexei Malyshev qui, bénéficiant d'une aide tacite pharoise, lance l'invasion du territoire partitionné dans une logique de réunification et face à des forces de maintien de la paix débordées ou débandées, considérant le retrait des forces lofotenoises et jashuriennes. Une déconvenue à l'international qui fragilisera (et fragilise encore) le traité militaire développé en sous-main de l'Organisation des Nations Commerçantes.

Réalisations

  • Présidente fédérale d'Alguarena de 2000 à 2016 (deux mandatures).

Référence

  • Congrès de Novigrad qui définira les enjeux stratégiques internationaux portant naissance de l'Organisation des Nations Commerçantes (anciennement nommée la Ligue Méridionale).
BIOGRAPHIES


MARISOL COTILLA, DEPUTEE FEDERALE ET PRESIDENTE DE PARTI POLITIQUE (2000-2016)


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Avant-propos

Marisol Cotilla est une femme politique native de Jacalbulco (ENCOLANAS), en 1966. Militante écologiste dès son entrée au lycée, contre le développement du tourisme de masse en Alguarena et précisément dans les îles encolanaltèques des Burbujas Verdes, elle occupe ses premières fonctions de porte-parole et représentante élue. Malgré quelques déboires avec la police lors de manifestations virulentes pour lequel son jeune âge a été (juridiquement) pardonné, cette dernière s'est légitimement inscrite dans les mouvancesp rogressistes de l'archipel, pour s'ériger au fil des ans, comme une lanceuse d'alerte des problématiques environnementales alguarenas et de son incidence économique et sociale sur les populations. Bien qu'elle est toujours été malheureuse lors de ses candidatures à la présidence fédérale des élections de 2000 et 2008, elle reste une figure appréciée de l'opinion publique et avec laquelle il lui est permis de comptabiliser pas moins de six mandats en qualité de députée fédérale et cheffe de file de osn propre parti aligné centre-écologie : l'Unión Ciudadana Responsable.

Évènement marquant

Même en l'absence d'une mandature à la tête de la présidence fédérale, Marisol Cotilla a su illustrer sa carrière de certains combats notables à l'occasion de travaux parlementaires et de campagnes électorales locales. Elle a été élue députée de son circonscription de Jacalbulco, face à une classe politique largement ancrée dans l'extrême-droite, aujourd'hui galvanisée par l'arrivée d'Ulvèz Perogalata à la tête du Parti la Ligue Souverainiste. S'inscrivant dans la défense de la santé et du bien-vivre de ses électeurs, elle est très souvent le relai désigné par des lanceurs d'alerte anonymes, soucieux d'écrire à des officiels et politiciens en sus de journalistes, pour forcer le débat parlementaire autour de certaines thématiques que la femme n'a aucun tabou à aborder.

Parmi ses combats, se posent ses actions de lutte contre les importations, régulières et irrégulières, de certaines espèces animales non endémiques et classifiées dangereuses pour la faune et flore locale. Une classification que la militante n'a pas hésité à dresser elle-même, sur la base d'un groupe de travail porté par la sécurité civile encolanaltèque. D'autres combats politiques, orientés sur l'exhibition de la souffrance animal ont été portés avec une absence de succès, son influence se heurta à la personnalité d'animateurs télévisés de renoms, comme la présentatrice d'émissions culinaires, Margareta Vistoracias.

Dans une sphère davantage économique, Marisol Cotilla reste reconnue pour avoir fait progresser des textes législatifs autour de l'adoption d'une loi visant à prmettre le retour sur investissement, sous la forme d'un allégement fiscal, les entreprises ayant fait la preuve de leur engagement écoresponsable.

Et sur un tout autre registre, la femme politique s'est également évertuée à faire voter des textes obligeant les administrations publiques à ouvrir un site officiel en ligne, de sorte à limiteer les déplacements des usagers et favorisant une proximité des services publics avec eux. Une action saluée des médias et parfois des maires eux-mêmes, comme un exemple de politique "pour le peuple".

Réalisations

  • Députée fédérale de 2000 à...
  • Présidente du Parti centre-écologie l'Unión Ciudadana Responsable (UCR).

Référence

  • Votation parlementaire portant interdiction d'importer des animaux non endémiques de l'archipel et classifié dangereux.
SOCIETE

SEGURIDAD 360.


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Le Programme Seguridad 360, l'éventail complet de la lutte antimafia.


Le Programme Seguridad 360, allusion facile à la notion de 360° sous-entendu le tour complet de la sécurité, vient aujourd'hui se présenter à nous comme l'un des projets phares du gouvernement alguareno sous la présidence fédérale de Luis Saragoza-Medina du Mouvement Populaire Fédéral (MPF). Conçu en réponse à l'extériorisation de la violence entre mafia sur la période de mai 2016 et plus encore à la montée des tensions sociales ainsi que l'exploitation politique donnée par la Ligue Souverainiste, Seguridad 360 est in fine une réponse sécuritaire, politique et possiblement électoral à l'un des faits divers les plus marquants de l'année 2016.

Un plan de lutte que les autorités n'ont pas hésité à qualifier de systémique puisqu'il va s'étaler sur un ensemble de leviers intervenant à la fois à l'échelon des autorités de police, qui se voient renforcer dans leurs capacités humaines et matérielles mais aussi au sein même de la société civile, qui se voit incitée dans l'établissement de ce que l'on pourrait facilement appeler une collaboration citoyenne. Dit autrement, le programme entend défendre une série de moyens par :
  • le renforcement des capacités de la police fédérale, tant en nombre d'effectifs à sa disposition, qu'en adaptation aux entrainements et dotation d'équipement dans un contexte de tir et riposte avec et face à une arme lourde,
  • l'intégration de technologies innovante, avec en premier lieu le renforcement des moyens de visionnage en centre-ville et une forme de banalisation de la vidéosurveillance dans les grandes agglomérations du pays,
  • la promotion d'une collaboration communautaire incitative, consistant à impliquer le citoyen alguareno dans le renseignement rémunéré pouvant impliquer l'ouverture d'un programme de protection des témoins,
  • des garanties aux droits fondamentaux et aux libertés individuelles, particulièrement pour ce qui a trait à la vidéosurveillance, ne devant filmer que les espaces publics et les enregistrements devant faire l'objet d'une consignation pour destruction en l'absence d'infraction trois ans après leur réalisation.

Comme il est permis de le voir, ce projet s'attarde sur une vision d'ensemble avec des moyens de lutte internes et externes à la police fédérale, passifs et actifs. Dans le détail, celui-ci ce panel d'actions, étalées sous les thématiques précitées en préambule.

LES COMPOSANTES CLES DU PROGRAMME

Modernisation des forces de l'ordre fédérales

Il est projeté une augmentation significative du nombre de policiers, en priorisant la formation continue sur les droits humains, l’utilisation d'armes lourdes et la médiation de crise. Au sein des corps de la police fédérale, des unités spécialisées sont même mises sur pied pour lutter contre des infractions en lien avec les nouvelles technologies, afin de traquer des éléments de preuves à charges contre les personnes suspectées d'appartenir à une entité mafieuse, sur chaque volet à disposition. Faire tomber les criminels pour des finances non déclarées devient alors la voie privilégier plutôt qu'attendre la tenue d'une fusillade dans laquelle ils seraient identifiés et susceptibles de tuer un policier en intervention.

En ce qui concerne les effectifs, la police fédérale comptait en 2016, 210 policiers fédéraux pour 100 000 habitants (il y avait 57 082 119 d'habitants, soit 119 873 policiers fédéraux). En intégrant des effectifs supplémentaires dans les unités opérationnelles et en organisant la formation d'unités spécialisées notamment en intervention, le gouvernement fédéral de Luis Saragoza-Medina entendait au terme de ses projets de recrutement, élever à 235 policiers fédéraux, soit un peu moins de quinze mille nouveaux postes ouverts au recrutement. Mêlés aux projets d'acquisition d'armements lourds supplémentaires et d'un allongement des temps de formation, on pouvait estimer cet investissement à un montant annuel de sept-cent-dix millions de pesetas alguarenas, dont six-cent-quarante-eux millions dédiés à la seule masse salariale de ces nouvelles embauches.

Soit en passant une dépense annuelle de 750 000 unités monétaires internationales annuelles dont les sources de financement restent encore opaques, même si l'on sait d'ores et déjà que des procédures de saisie facilitées ont été permises, justifiant des rentrées d'argent annuelles de l'ordre de 230 000 unités monétaires internationales, via la vente par le domaine de l'état des voitures ayant servi à la commission d'un crime et délit, la saisie de certaines demeures en déshérence et ayant permis l'accueil d'une organisation criminelle.

Intégration de technologies avancées

L'intégration de technologies nouvelles et avancées réponds à une série de besoins tournée vers l'alimentation des forces de l'ordre en éléments de preuve et en faisceau de concordance leur permettant d'inscrire un crime dans la lignée d'une série d'ordre crimes et délits commis par plusieurs auteurs. Outre la donnée curative valant recoupement de plusieurs indices autoru d'un crime déjà commis, les autorités fédérales entendent au travers de certaines technologies anticiper un risque de récidive et faciliter des éléments de traque.

  • Démocratisation de la vidésurveillance au sein des grandes agglomérations, à la charge des collectivités. En cas d'incident et de crimes commis sur la voie publique, l'absence de vidéosurveillance dans les villes justifiant d'un certain nombre d'habitants pourra être un motif de condamnation de la collectivité au civil. La présence de ces caméras de vidéosurveillance implique des standards de qualité, principalement définis autour de la résolution d'images et de la reconnaissance de plaques d'immatriculation pour identifier des correspondances au nom du véhicule lors de précédents signalements.
  • Autorisation des sociétés privées définies sous les secteurs d'activité de la banque et de la vente de luxe à recourir à l'emploi de logiciels de reconnaissance faciale, directement intégrés à la vidéosurveillance. Avant ça, seuls les établissements et infrastructures publiques pouvant intégrer ces technologies, les aéroports, les gares, ect... Toutefois considérant le fait que ces précédentes dispositions ne visaient qu'à empêcher la sortie ou l'entrée sur un territoire de personnes recherchées, il a été convenu que le crime organisé impliquait un élargissement des infrastructures susceptibles d'adopter ces protocoles. Des listes d'accréditation non plus définies sur le statut de l'infrastructure, mais le secteur d'activité et sa sensibilité eu égard à la commission d'un crime en son sein.
  • Mutualisation des applications et données "de vigilance" : plus clairement, il est ici question d'imposer l'alimentation d'un même fichier entre les services de police dits fédéraux, ceux nationaux, ect... Ceci afin que chacun puisse y avoir accès sans avoir à formuler des demandes de transmission de pièces.
  • Dans le cadre de la création d'unités spécialisées, il est prévue l'accréditation de certains officiers de police en qualité d'opérateurs de drones pour justifier un déploiement circonstanciels de ces équipements, au travers de la fuite d'un fugitif, la supervision d'un lieu de rassemblement, le déroulé d'une opération d'envergure sous mandat d'un juge fédéral.

Développer un réseau de sécurité communautaire

Le renforcement de la police fédérale seule reste une donnée insuffisante pour justifier la présence permanent et opportune d'un policier à l'occasion de la commission d'un fait délictueux et/ou criminel. C'est pourquoi à la marge de l'action policière, qui reste prédominante, les autorités fédérales entendent coconstruire auprès de la société civile, un réseau de relai pour la collecte du renseignement. Pour ce faire, il a été envisagé :

  • la création de cellules pour la conciliation, soit des policiers médiateurs de quartier assermentés, formés à la résolution de conflits, parfois en partenariats avec d'autres acteurs locaux, présents pour assurer un cadre, renseigner et désamorcer des situations problématiques en vue d'enrayer les crimes de sang et d'honneur, ou simplement rétablir le dialogue entre citoyens, services de la municipalité et forces de l'ordre (en uniforme).
  • Création de conseils citoyens pour la sécurité locale, prmettant à tous les quartiers urbains d'entretenir un échange trimestriel avec policier référent, pour partager des sujets en lien avec la criminalité. La fréquence portée à trois mois peut sembler bien lointaine mais le but est ici e mettre en relation le référent de police et les conseillers citoyens à la sécurité locale, de sorte à ce qu'ils puissent à leur initiative partager des informations avant l'échéance périodique des réunions trimestrielles. Les réunions périodiques peuvent quant à elles aider à l'affinage de certaines dispositions sécuritaires comme le choix d'emplacement à l'installation ou au déplacement des caméras, des horaires et lieux de patrouille ciblés, amorcer des partenariats et évènements avec les écoles, ect...
  • Dans certains quartiers jugées vulnérables face au crime, le gouvernement fédéral entend financer des ateliers programmes et programmes pédagogiques hors agglomération, pour déraciner plusieurs semaines par an, les jeunes des environnements qu'il ne faut pas avoir honte de qualifier de criminogènes. Pendant ce temps, il est également offert aux jeunes un suivi plus particulier, autour des orientations scolaires, des aides nécessaires à la complétude de certains dossiers d'inscription en vue d'une intégration d'établissement, d'acquisition d'un appartement en location, ect... C'est une action de désenclavement des jeunes issus de ces quartiers, pour ne pas les voir céder à l'argent facile issu du crime.

En définitive, le programme Seguridad 360 représente une conception globale et structurante des moyens de lutte contre le crime organisé dans l'espace archipélagique. Inscrit bien au-delà du simple renforcement des capacités répressives et policières du pays, il vient effectivement se redéfinir sous des dynamiques de lutte certes, mais aussi de prévention et d'inclusion.
PATRIMOINE


LES VASES IMPERIAUX DU MAZATICUE



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Les vases impériaux de Mazaticue, un héritage millénaire en provenance du berceau civilisationnel Paltoleucien (clic gauche pour agrandir).


Nombre (2016) : 28 vases à l'origine
Localisation : Grand Musée des Arts Céramiques d'Aserjuco


D'où viennent-ils?

Les vases impériaux du Mazaticue sont des artefacts archéologiques depuis associés à l'Empire hégémonique du Mazaticue, un empire native paltoterran ayant dominé l'actuel archipel d'Alguarena, de 420 après JC à 1 519 après JC, même si l'on sait son existence antérieure. Pour en revenir aux vases même, il est possible de les dater sur une période de réalisation en -50 avant JC à 850 après JC., des estimations difficiles compte tenu de l'importance de la collection, initialement établie à vingt-huit vases, dont la création s'est inscrite dans le temps, de différents matériaux et de différents auteurs.

Leur découverte s'est faite à l'occasion de fouilles sur les emplacements de plusieurs anciens lieux impériaux, notamment à Texoxalpan, la capitale impériale. L'Empire du Mazaticue, qui se définit des documentalistes, historiens et anthropologues comme "l'Empire millénaire" dont nous pouvons rappeler l'hégémonie, de 420 après JC à 1500 après JC, est la première faction à avoir unifié d'un succès retentissant, partie de l'actuel territoire archipélagique. Des éléments de véracité historiques confirmés au travers des découvertes de différents objets sur l'ensemble de l'archipel. Des objets aux fonctions multiples et variées mais assurément liés des mêmes codes linguistiques et pour certain, animés d'une reprise d'un même narratif historique, certifiant du déroulé de certains évènements. La découverte de frises céramiques et de styles décoratifs communs sur plusieurs morceaux, est pour les historiens la confirmation de leur origine impériale. Toujours selon des éléments d'étude, cette fois étayés par le documentaire d'El Imperio Paltoterrano Nativo, réalisé par OTLACO en 2004, l'Empire du Mazaticue entretenait également des relations de coopération culturelle et commerciale avec les puissances continentales (notamment la confédération du Yuhanac), ce qui expliquerait la diffusion de motifs yuhanacs sur certains vases impériaux et finissait d'asseoir le poids de cet empire dans l'ère de son temps.

Quel usage donné à ces vases?

Les vases impériaux du Mazaticue, dans leur fonction première étaient des objets utilitaires, nés de leurs dimensionnements permettant une large capacité d'emport de biens divers et sous diverses formes, à commencer par l'eau et la nourriture (céréales, cacao, ect...) mais aussi ce qui fut le commerce du cuivre et du bronze permettant à l'Empire sa maitrise des forges, dans la réalisation d'outils agricoles ou d'armes de guerre. Leur capacité de transport et leur solidité ont en effet donné un caractère indispensable à leur utilisation au sein des campagnes militaires, comme il en fut question dans le train logistique de l'armée impériale du Mazaticue avant la Bataille des Cataractes ou plus généralement lors de l'établissement de routes commerciales.

Outre cet aspect utilitaire, ces vases venaient jouer une fonction essentielle des rites cérémoniels, se faisant le réceptacle des offrandes sacrées dédiées aux divinités mazati. Des Dieux qu'on s'attachait à honorer à l'occasion de cérémonies agricoles ou de rites funéraires. Ils étaient facilement distinctifs des vases utilitaires en ce sens qu'ils étaient nécessairement décorés parfois peints de plusieurs couleurs, pour offrir un esthétisme léché autant qu'une utilité fonctionnelle. Les gravures réalisées sur leurs parois pouvaient alors présenter des scènes de vie, comme l'accouchement pour le vase avec lequel ils entendaient réaliser des vénérations autour de la fertilité. Sur d'autres vases, les archéologues ont découvert des gravures montrant des scènes de bataille, comme illustrant l'affrontement entre l'armée impériale mazati du Général impérial Tlacatzin Nezahual contre les forces tribales du Grand Royaume de Conetlarmoc (troisième vase en bas sur la photo) dans ce qui fut rebaptisé la Bataille des cataractes. D'autres vases encore, faisaient la représentation de scènes honorifiques aux morts, où des guerriers mazati semblaient chevaucher des lamas sacralisés, attestant de la présence de l'animal dans certains rites cérémoniels. Ces usages, mêlés entre les dimensions fonctionnelles et spirituelles des vases, attestent que ces objets se réclamer être une forme d'extériorisation du prestige impérial et de la religion en société mazati. Et même si l'on devait considérer avec plus d'égards les scènes relatant les batailles, il nous serait également possible d'identifier une dimension historique faite à ces vases, car ils relatent, emprisonnent et transcrivent, des instants clés de la vie des mazati, de l'histoire de son Empire, permettant aux générations qui suivent, d'en prendre connaissance, avec le regard et la perception qu'en ont leurs aïeux.

Comment sont-ils réalisés?

Contre toute attente, la découverte de ces vases fait la démonstration d'une maitrise technique assez avancée pour l'époque. Les potiers mazati avaient la maitrise du bronze, se risquant à la réalisation des premiers alliages et la fabrication de vases aussi possiblement fait en céramique qu'en bronze, traduisant une tradition métallurgique et potière assez complexe. Pour 95% d'entre eux, ces vases étaient fabriqués dans une argile locale, qui s'additionnait avec des matériaux naturels tirés des manifestions volcaniques de la région. Ces vases revêtaient des formes assez rubanées et se voyaient cuits à haute température. Il en existait e toutes les tailles et pour tous les usages, si bien que les plus grands possédaient des parois épaisses et se retrouvaient plutôt lors des expéditions maritimes où les remous des mers pouvaient provoquer le choc de plusieurs céramiques.

Outre leur paroi extérieure, certains vases destinés à se faire les plus grands et les plus prestigieux étaient souvent revêtus d'un vernis à base de pigments naturels, c'est-à-dire faits de teintes rouges et vertes émeraude). Des motifs géométriques et figuratifs décorent régulièrement les vases, qu'ils soient dédiés à des actes cérémoniels ou non, achevés de gravures accomplies avec finesse, justifiant par là même d'une véritable technique, tant sur la réalisation des peintures que des gravures sur terre. Des maitrises techniques qui vont nécessairement s'exprimer auprès des élites, le prix étant mis en conséquence pour l'acquisition de tel ou tel vase manufacturé. Des vases où la minutie et l'esthétisme se font nécessaire pour la retranscription fidèle des lieux, des personnalités et des instants historiques.

Le processus de fabrication des vases repose sur trois domaines de maîtrise :
  • Le choix des matériaux, dont les principaux d'entre eux sont les argiles volcaniques, mêlés à du sable de rivière comprenant quelques incrustations nécessaires à la solidification des pièces, pour les commandes d'exception portée par l'élite impériale, la présence de bronze et laiton est relevée,
  • la technique et son procédé, c'est-à-dire dans le cas qui nous concerne le modelage à la main ou au moyen d'une tour, avc à l'issue un séchage lent, une cuisson double lors du façonnage et du glaçage des effets décoratifs,
  • et enfin la décoration, autrement dit l'arsenal des peintures à base d'oxyde métalliques, de pigments naturels.

Quels impacts culturels permettent ces vases?

Les vases impériaux du Mazaticue se sont révélés être des objets emblématiques de la puissance militaire et commerciale impériale ainsi que du raffinement porté à ses fabrications mémorielles. Effectivement, ces vases impériaux se sont vus diffuser auprès d'autres civilisations dans son cercle direct comme par exemple les peuplades yuhanacs du Sud-paltoterran. Un symbole de l'autorité et du raffinement mazati, aidé par la formation de ce qui fut peut-être l'ancêtre de la ligue marchande, au travers de la guilde du Tatahuicapan. La guilde du Tatahuicapan était un cercle de marchands et de grossistes étrangers à l'Empire du Mazaticue, issue de la noblesse dirigeante des Cités Marchandes de Xochipepe, Chimalpopoca, Mahuico et Tezomapichtli, qui utilisait exclusivement ou presque les embarcations fluviales (et donc le fleuve Tatahuicapan) pour se mouvoir et acheminer des marchandises à travers toute l'archipel. C'est la première marque de désenclavement économique pour l'archipel et le premier vecteur de diffusion des marquages impériaux dans l'ensemble des îles paltoterranes.

Il a été rapporté au travers des écrits et des apparats retrouvé dans la tombe de certains des nobles marchands relevant de cette guilde, que ces marchands étaient détenteurs d'une certaine fortune dont une partie non négligeable était acquittée auprès de l'Empire, au travers du paiement des droit de commercer à travers l'archipel. Des bribes d'informations qui, portées à notre connaissance, donne l'aperçu d'un commerce à l'échelle de la région et assujetti à l'autorité impériale mazati.

Des vases, de l'acabit de ceux présentés au Grand Musée des Céramiques d'Aserjuco, n'étaient pas étrangers à ce commerce et délivraient avec eux, une partie de l'influence mazati auprès
des peuplades environnantes imbriquées à leurs relations d'affaires. Destinés à transporter les biens commercés lorsqu'ils n'étaient pas eux-même l'objet de ce commerce, les vases mazati ont par conséquent été un vecteur d'influence, par leur simple utilisation à l'exhibition des signes extérieurs de richesse qu'ils pouvaient incarner... Des réalisations, sous forme de prouesses techniques pour l'époque nous l'avons dit, qui viennent inspirer et accentuer la diffusion culturelle donnée à la source de cette copie : l'Empire ud Mazaticue.

Et c'est là toute la difficulté des archéologues et historiens car on retrouve dans l'art local post-imperial des motifs repris à la culture mazati, comme des spirales caractéristiques. De plus, les récits mythiques mazati, désormais gravés sur les vases, ont influencé les croyances rurales longtemps après l'effondrement de l'Empire. On peut par exemple citer le cas des divinités mazati dédiées à la récolte et la fertilité, présentes sur les vases de peuples présents dans les îles nord-occidentales de l'archipel. A l'ère contemporaine, ces vases sont davantage considérés comme des témoins du "rêve impérial" mazati, illustrant un âge d'or mythifié où l'Empire servait d'intermédiaire et de régulateur du commerce régional. Un geste prémonitoire pour l'actuelle Alguarena, désormais inscrite dans des organisations internationales nourries de la même ambition. Comme le montrent les sources historiques, l'Empire du Mazaticue occupait une place centrale dans la vie politico-économique de l'archipel et ses vases matérialisent cette hégémonie, en symboles tangibles et diffus de sa puissance.

Quelle perception nous en faisons nous aujourd'hui?

Depuis les premières fouilles, entreprises au début et moitié du XXe siècle, la perception faite de ces vases auprès des cercles intellectuels et historiens a beaucoup évolué. D'abord considérés comme des récipients strictement utilitaires et fonctionnels, l'étude qui en a été faite et les découvertes successives fructueuses dans l'ensemble e l'archipel et au-delà, nous amène à les percevoir comme des éléments de patrimoine culturel à part entière avec le reste. Un point qui conduira d'ailleurs à l'inscription de ces oeuvres aux sessions du patrimoine mondial de MutteVil, en 2016.

L'étude récente qui en a été faite a même permis d'associer les motifs inscrits sur ces vases aux légendes et aux traits historiques de l'Empire, se faisant un élément et une source de récit au même titre qu'un quelconque ouvrage d'époque, soulignant le caractère identitaire de ces vases véritablement ancrés dans un style, un récit et une maitrise technique, propre à l'Empire du Mazaticue.

Un documentaire, "El Imperio Paltoterrano Nativo" et daté de 2004, a relancé l'intérêt de la communauté scientifique et plus largement intellectuelle ainsi qu'artistique, pour ces objets mêlés d'art, de transmission historique et d'ancrage culturel, suggérant qu'ils pourraient aider par la diffusion et la retranscription qu'ils se font de l'Histoire, à la compréhension des échanges entre l'Empire du Mazaticue et d'autres civilisations natives précoloniales, celle de la Confération du Yuhanaca en tête. Les institutions ont elle aussi fait leur part, en mettant à la disposition du grand public, une partie de ces milliers d'oeuvres culturelles qui ne disent pas leur nom. Une importante collection, faite des vingt-huit vases mazati, est d'ailleurs disponible auprès du Grand Musée des Arts Céramiques d'Aserjuco.

A la marge de ces expositions, plusieurs projets de restauration financés par les pouvoirs publics et fédéraux, tendant de consolider la collection en réalisant de nouveaux vases restaurés sur la base de pièces fragmentaires retrouvées sur les nombreux sites de fouille du pays. Qu'il soit question des experts ou des pouvoirs publics, ces derniers appellent aujourd'hui très largement à considérer l'apport culturel et patrimonial de l'empreinte historique donnée par l'Empire du Mazaticue, véritable lien matériel entre l'archéologie et les traditions culturelles natives que l'on se gargarise e vouloir préserver et honorer. C'est pour cette raison qu les oeuvres relatives à l'Empire du Mazaticue font aujourd'hui l'objet de tractations nombreuses pour se voir rattacher à la liste des éléments patrimoniaux.
HISTOIRE

LA GUERRE ALBELO-ALGUARENA



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La Guerre albelo-alguarena s'est concentrée sur l'île de Bentford, faute de réelles capacités militaires stratégiques albelaises pour frapper des îles plus éloignées et y soutenir un assaut à grande échelle.


INFORMATIONS GENERALES a écrit :Nom historique : La Guerre albelo-alguarena pour Bentford.
Date : 11 août 1951 au 4 avril 1952
Lieu : Arrondissement de Wilster, côtes et province de la région de Bentford.
Belligérant :
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Fédération d'Albel versus Fédération d'Alguarena

Issue (militaire et politique) : Statu quo conclu d'une armistice le 4 avril 1952, conférant à Albel des politiques commerciales avantageuses au départ du détroit paltoterran en contrepartie d'une libération de l'ensemble des positions retranchées durement acquises sur la côté de Bentford.

Guerre albelo-alguarena (1951–1952)

La guerre albelo-alguarena est un conflit aéronaval majeur, pour ne pas dire de haute intensité et du XXe siècle, opposant les Fédérations d'Albel en Sud-aleucie et d'Alguarena, de l'archipel nord-paltoterran. Malgré des tensions durables et anciennes qui rendent sa datation sujette à plusieurs interprétations, les historiens estiment la période de conflit entre 1951-1952. Un conflit qui, en plus de sa forte intensité, se veut total par la multiplication des théâtres opérationnels engagés (air-mer-terre) dans un contexte de tensions géopolitiques exacerbées, où les deux Etats se disputeront des territoires stratégiques, et défendent des idéologies opposées, dans le cadre d'un contexte de guerre froide prolongée.

Ce conflit revêt donc une dimension à cheval entre des revendications territoriales sur les actuelles îles occidentales de Felicize, et à la fois stratégique car les deux nations courent derrière un statut de leader régional, dans un espace riverain où quiconque tient un monopole du détroit nord-paltoterran, occupe une place de choix dans l'échiquier politique et commercial mondial.

Cette guerre est ici datée sous une considération strictement militaire, marquée de plusieurs temps forts. Une guerre et des batailles que les archives consignés de l'époque qualifient aisément de spectaculaire, portée par l'aviation albelaise sur l'île de Bentford, dont l'instant clé sera le 11 août 1951, avec le lancement du bombardement de Wilster, le chef-lieu chef-lieu de Bentford et un débarquement amphibie massif. C'est l'évènement précurseur de ce qui se voudra être une guerre d'usure prolongée, étalée sur deux ans, au cours de laquelle les combats s'enlisent et les violences se multiplient, y compris avec le recours d'armes non conventionnelles. Le bilan humain et matériel est lourd des deux côtés, et le conflit se conclut en 1952 par un armistice sans vainqueur clair, laissant des cicatrices profondes dans les sociétés des deux pays et des éléments de crispations entre les deux sphères politiques, faisant de ce conflit un élément de langage pour l'entame d'une politique de défense alguarena ambitieuse.

Contexte historique et géopolitique autour de la guerre

Tout d'abord, il convient de délimiter le cadre géographique de ce conflit. La Fédération d'Albel est un Etat francophone, situé sur le continent sud-aleucien, résultant des mouvements nationalistes dans la période post-coloniale qui gagnent sa région fin du XIXe siècle. Une République laïque parlementaire y est instaurée, amorçant un travail de mémoire et d'acculturation de l'espace autour de son rayonnement culturel. Un pays qui a soif de modernité et dédiera les cinquante premières années de son indépendance à la formation d'une industrie lourde, tournée vers les besoins militaires d'une nouvelle armée nationale.

Face à la Fédération d'Albel, une autre fédération, hispanophone cette fois, articulée autour d'un ensemble archipélagique du Sud-aleucien ou du nord-paltoterran, selon les points de vue. La Fédération d'Alguarena étant également issu d'un colonisateur impériale eurysien, les Fédérations d'Alguarena et d'Albel avaient à priori, tout pour amorcer une coopération fructueuse entre elles. Mais le positionnement avantageux conféré par la Fédération d'Alguarena, au sein d'un espace archipélagique dominant les routes du commerce occidental, avait eu raison de la cohabitation pacifique.

La Fédération d'Albel, indépendante depuis fin XIXe sècle, avait toute sa structure diplomatique à reconstruire et même à reconsidérer, considérant les changements de paradigme imposés la décolonisation précipitée fin XIXe siècle. La Fédération d'Albel, en mal de partenaires auprès de son nouveau gouvernement, voit son champ réduit pour reprendre tout ou partie de ses flux commerciaux dans les détroits d'Aleucie du Nord et de Paltoterra Sud. En l'absence d'un réseau diplomatique bien développé, l'investissement albelais dans les territoires archipélagiques alguarenos devient une nécessité pour défendre une capacité d'export en l'absence de partenariats commerciaux bien établis et pour lesquels la Fédération d'Alguarena fait le choix de l'exclure.

Synthèse des causes ayant conduit à un conflit entre l'Albel et l'Alguarena

Motivations albelaises

  • Revendications territoriales : Souhait pour la partie albelaise de soutenir des revendications territoriales sur l'île de Bentford, qu'elle entend considérer comme une terre historiquement due à leurs ancêtres, après que le Royaume de Skibedon (colonisateur protestant et anglophone de l'actuelle Felicize) et l'Empire francophone ayant colonisé Albel, se soient entendus sur un partage harmonieux de l'espace régional encore dominé par les autochtones.
  • Un second point à même de provoquer le choc entre les deux nations, est le clivage idéologique entre les deux états et in fine les deux sociétés. En Alguarena, le gouvernement fédéral-catholique et conservateur se veut un rempart contre le communisme et l'anarchie ambiante développée par le libertarianisme naissant. Albel, si elle poursuit les mêmes objectifs d’annihilation de l'influence rouge à l'international, est finalement limitée dans son oeuvre, par le discours politique alguareno qui fait grand cas de faire savoir l'errement sociétal albelais, inscrit ans des discours de modernité et de laïcité. De son côté, la Fédération d'Albel défend une vision de l'Alguarena qui est celle d'un état archaïque et militarisé.
  • Enjeux politiques continentaux : le monopole alguareno exercé sur le détroit archipélagique, est un obstacle majeur à l'intégration d'Albel au sein du commerce maritime mondiale, se cantonnant à des routes maritimes très excentrées de sa position. Les différences idéologiques mêlées à de premières escarmouches mineures au large de l'île de Bentford privent les deux états d'une table de négociation où ils chercheraient à coopérer pour le mieux ensemble.

Motivations alguarenas

  • Menace sur sa souveraineté maritime : La Fédération d'Alguarena considère que la présence militarisée des institutions albelaises sur le territoire péninsulaire du continent aleucien, est constitutive d'une atteinte directe à sa souveraineté maritime et territoriale.
  • Anti-catholicisme albelais : Le régime d'Albel, vendu comme un promoteur actif de laïcité et de modernisation dans des sociétés civiles en mutation, est suspecté par l'Alguarena de vouloir propager des idées laïques au sein de la société civile alguarena. Cette influence idéologique est alors vue comme une menace contre l'ordre national-catholique et l'unité culturelle du pays.

L'offensive sur l'île de Bentford, une option stratégique peu avisée par l'Albel.

L'offensive albelaise qui a abouti aux opérations du 11 août 1951 et à des combats brutaux par la suite sur l'île de Bentford, est l'un des épisodes très critiqué de la guerre albelo-alguarena. L'idée propagée par l'organe de presse en temps de guerre albelais, d'une percée décisive vers le coeur économique d'Alguarena, n'a effectivement pas tardé à être du point de vue stratégique, un coût militaire et politique bien plus lourd que les résultats militaires obtenus. Aussi, dix ans seulement à peine après la guerre, aidés par la déclassification de certains documents militaires relatifs aux objectifs stratégiques défendus par l'invasion de Bentford, plusieurs facteurs ont en effet amené les historiens et stratèges modernes à reconsidérer la valeur de la stratégie militaire albelaise de l'époque.

  • Une géographie inadaptée au maintien de forces d'occupation.

  • Plantée à l'extrémité occidentale de l'archipel alguareno, l'île de Bentford apparaît finalement comme une excroissance à la fois rocheuse et semi-tropicale, véritable trait d'union géographique entre les canopées de l'hémisphère sud et le caractère accidenté donné à certains territoires côtiers d'Aleucie, qui subissent les effets d'un relief tourmenté. "Les vallées abruptes avec des espaces tropicaux posés à flanc de mer, impénétrables en bien des endroits, l'état-major albelais a considéré cette île pour ce qu'elle est, un territoire insulaire et géographiquement proche pour espérer satelliser l'activité économique locale. Mais que pèse l'île de Bentford dans la gestion des détroits et l'économie alguarena? C'est un territoire de symboles dont l'occupation et l'urbanisation récentes par les populations blanches feliciziennes motivaient un discours nationaliste et historique albelais qui présentait ce territoire comme une terre culturellement ancrée dans le patrimoine national albelais..." expliquait en 1967 Guillermo Razón, historien pour le centre des archives nationales de Felicize. Car pour lui, si la situation géographique avait donné l'illusion d'une tête de pont sur les autres îles alguarenas, la réalité militaire était tout autre : Bentford était trop excentrée pour offrir un pont logistique efficace là où la péninsule sud-est albelaise pouvait tenir ce rôle sans un pied en territoire alguareno.

    De plus, et les analystes militaires ont par ailleurs fait après-coup, beaucoup d'étalage autour de ce point, sur le fait que l'île, naturellement déconnectée des grands axes maritimes du détroit, ne possédait ni port en eau profonde suffisamment vaste pour la réception de convois de ravitaillement à grand tonnage, ni base aérienne à même d'assurer un contrôle des airs dans la durée. Ainsi, même après l'établissement d'une tête de pont sur l'île e Bentford, les lignes d'approvisionnement albelaises restaient finalement et irrémédiablement menacées, pour ne pas dire dépendantes des infrastructures militaires continentales, sous peine de voir les positions albelaises sur Bentford constamment harcelées par la résistance locale et les raids de l'armée fédérale alguarena.

  • Un symbole sans réel levier opérationnel.

  • La "prise" de Bentford, entendez par là, le retrait des forces conventionnelles alguarenas d'une majeure partie du territoire, fut incontestablement présentée, dans les premiers jours du mois, comme une victoire d'importance hautement symbolique pour l'état-major albelais. Au sein de l'état-major albelais, soucieux de mobiliser l'opinion, on insistait alors sur la portée morale de cette guerre, la valeur martiale des forces militaires engagées dans l'assaut, lequel marquait maintenant le premier îlot d'un drapeau albelais depuis le début du conflit. Mais en réalité, la prise ne permettait aucune manoeuvre de nature opérationnelle qui soit suffisante pour affecter significativement l'économie de guerre alguarena et fait fléchir son outil militaire.

    Le coeur industriel alguareno, centré sur les îles des Mariposas, de Malmana et de Barano demeurait intact, opérationnels, prêts à soutenir un effort de guerre prolongé. L'état-major albelais avait effectivement considéré le ciblage de ces trois îles comme définitivement trop couteux en vies humaines pour motiver un engagement militaire conjoint sur plusieurs îles. Un point d'autant plus vrai que la mobilisation d'une flotte albelaise plus à l'Est que de l'île de Bentford aurait limité les ressources opérationnelles disponibles à l'invasion de Bentford, voire nécessiter un abandon de cet objectif au risque de laisser une poche de résistance dommageable à la conduite d'actions clandestines et ciblées sur les infrastructures militaires et civiles continentales.

    Mais ce choix nous avons commencé à le dire présente un coût élevé puisque les organes majeurs de production alguarenos, ses usines d'assemblage, ses centrales électriques, ses dépôts de munitions, tout cela était rsté hors d'atteinte. Aucune flotte alguarena détruite à Bentford, aucun état-major régional saisi. Le bilan, après l'engagement de plus de huit soldats professionnels albelais, était une occupation mutilée, sans levier concret sur le reste du théâtre opérationnel.

  • Le maintien du monopole alguareno sur le détroit malgré la présence militaire albelaise au sein de l'archipel.

  • La conquête de Bentford n'aura cependant pas (beaucoup) ombragé le contrôle alguarena du détroit. Les ports de Santa Miralda, Puerto Aldonza et Jacalbulco, des espaces portuaires modernes et dotés d'infrastructures et de flottes commerciales adaptées aux grands flux, avaient poursuivi leur activité de régulation du trafic maritime dans la région. L’Albel, en occupant Bentford, se détachait paradoxalement des noeuds vitaux de la logistique navale, confinant ses efforts militaires aéronavales à un espace secondaire, sans influence directe sur les lignes commerciales.

    Sur le plan tactique, la prise de Bentford par les forces albelaises permettait à l'Alguarena de redéployer ses forces opérationnelles dans un schéma défensifs plus souple le long de Bentford, désormais assommée d'opérations clandestines, portées par des forces spéciales alguarenas ou des civils en coordination avec celles-ci. Des unités de résistance à l'occupation qui délaissaient volontiers les combats de positions, au profit d'une stratégie d'harcèlement, d'usure et de contre-attaques sur les points clés de l'outil militaire albelais. Des adversaires hispaniques qui exploitent la vulnérabilité de la structure défensive albelaise, nichée dans une enclave hostile à sa présence, sans capacité de réappropriation directe des infrastructures locales, si bien que le Général albelais en charge des opérations sera moqué des militaires alguarenos après son surnom de "Roi des pêcheurs", une allusion directe à la prise des villages côtiers et infrastructures portuaires de Bentford, peu ou pas aménagées pour s'imbriquer efficacement dans la toile commerciale régionale.

  • Une guerre d'usure que l'Alguarena pouvait tenir.

  • Le facteur décisif à la signature de l'armistice par les autorités albelo-alguarenas fut incontestablement la capacité industrielle de l'Alguarena à soutenir l'effort de guerre dans la durée. A l'issue d'une période pourtant particulièrement éprouvante, l'Alguarena a vaincu ou contraint l'ennemi à es coûts humains et matériels suffisamment importants pour qu'il ambitionne de maintenir ses positions à Bentford. L'opinion publique albelaise, maillon essentiel du conflit, se jetterait, selon les éléments révélées et filtrées de l'époque, dans les bras d'un régime nationaliste fort, se jurant d'avoir fait l'étalage d'une démosntration de force nécessaire à l'acquisition du respect qui lui était dû. Côté alguareno, la Fédération hispanique fait peut-être la découverte de son véritable échec : la communication donnée à sa guerre d'usure réussie.

    Car du côté des forces albelaises, on se retrouve clairement piégés dans un théâtre que beaucoup ont jugé secondaire, exposé aux conséquences d'une guerre d'attrition quotidienne à laquelle elles étaient mal préparées. Le climat, la maladie, les difficultés d'approvisionnement et le moral en berne minèrent les unités, pendant que les contre-attaques alguarenas et lesm enaces fantômes défendues par une guerilla engagée, asphyxiaient les positions avancées ennemies sur une île désormais présentée comme intenable à l'occasion des réunions d'état-major albelais.

Début des affrontements et forces en présence

Le conflit s'est officiellement mis en place nous l'avons dit, par les opérations aériennes albelaises du 11 août 1951, lorsque cette Fédération d'Aleucie débute son offensive par les airs, dans le but de neutraliser les défenses côtières alguarenas. Une phase initiale, on le devine, destinée à préparer un débarquement ultérieur. Durant plusieurs semaines, un certain nombre d'appareils albelais est mobilisé pour l’exécution de bombardements aériens le long d'infrastructures militaires côtières. Côté alguareno, la surprise est totale, permettant à l'armée de l'air albelaise de rencontrer quelques francs succès dans le déroulé de ses premières opérations. Mais très vite la chasse alguarena réorganise ses escadrilles et raccourci ses délais d’intervention sur zone, amorçant les premiers duels aériens entre elle et les avions d'escorte aux bombardiers albelais.

Parallèlement à ces bombardements ciblés, sur des avant-postes militaires alguarenos, des dépôts de ravitaillement ainsi que des positions défensives, la Fédération d'Albel mobilise progressivement l'ensemble de son appareil militaire dont les effectifs mobilisés sous les drapeaux atteindront au plus fort de la guerre, vingt-mille combattants (20 000), essentiellement concentrés sur des forces armées professionnelles elles-mêmes servant au sein de l'armée de mer et de terre. L'aviation albelaise n'est pas désengagée pour autant avec la présence de deux escadrons de bombardiers lourds (x36 appareils) et pas moins de cinq escadrons de chasseurs (x90 appareils) opérant avec des rotations régulières.

Si les effectifs engagés au sein de l'armée navalo-terrestre sont connus, les moyens en dotation méritent un passage en revue plus précis, avec la mobilisation d'une vingtaine de navires de guerre légers, parmi lesquelles plusieurs dragueurs de mines, cinq navires de guerre de type cuirassés et une trentaine de navires aux fonctions supports ainsi que logistiques. Des fonctions partagées entre celles des navire-cargos, un navire-hospitalier aidant à l'emport de troupes et des barges de débarquement. En effet, les historiens sont aussi amenés à penser que l'île de Bentford s'est voulue une cible privilégiée des autorités albelaises car sa proximité permettait l'emploi exclusif de barges de débarquement, sans transporteur accompagnant. Ce qui avait pour effet immédiat de permettre un déploiement facilité et massif, le long de côtes de Bentford.

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Effectifs détaillés de la Fédération d'Albel

Contingent terrestre:
  • 13 000 hommes,
  • 120 transports de troupes blindés légers,
  • 42 chars légers,
  • 250 véhicules logistiques divers,
  • 40 véhicules du génie militaire,

Composante aérienne:
  • 1400 pilotes et techniciens de soutien au sol,
  • 90 chasseurs monoplace,
  • 36 bombardiers lourds,
  • 5 avions de reconnaissance.

Composante navale :
  • 4200 marins,
  • 5 cuirassés,
  • 8 canonnières rapides,
  • 7 patrouilleurs,
  • 3 corvettes,
  • 2 dragueurs de mines,
  • 15 péniches d'assaut,
  • 3 cargos militaires,
  • 1 navire-hôpital,
  • 4 barges de débarquement,
  • 800 fusiliers marins,
  • 18 chars amphibies,

Effectifs détaillés de la Fédération d'Alguarena (à Bentford)

Composante terrestre (à Bentford) :
  • 13 500 soldats (4 000 professionnels et pas moins de 9 000 miliciens et combattants territoriaux),
  • 40 camions de transport logistique
  • 18 transports blindés de combat
  • 24 chars légers,
  • 10 automitrailleuses blindées,
  • 60 canons antiaaériens,
  • 80 canons côtiers,
  • Positions fortifiées estimées supérieures à 30,

Composante aérienne :
  • 1000 pilotes et techniciens au sol
  • 105 chasseurs monoplaces,
  • 8 avions de reconnaissance et de frappe au sol.

Composante navale :
  • 3000 marins,
  • 12 patrouilleurs légers et torpilleurs,
  • 3 cuirassés,
  • 4 corvettes de défense côtières,
  • 1 transporteur léger.

Déroulement chronologique du conflit

Le conflit albelo-alguareno se séquence en plusieurs phases : l'offensive albelaise avec l'ouverture et l'ancrage du front le long de la côte du Bentford, la percée vers l'intérieur des terres et la guerre d’usure imposée par les milices territoriales alguarenas puis enfin le cessez-le-feu final.

Offensive albelaise et batailles de l’été 1951

Après une phase de regroupement des forces et de manoeuvres tactiques diverses début juin de l'an 1951, l'attaque est enclenchée en août 1951. Un ordre dem arche, qui nous amène au 11 août 1951, lorsque l'aviation albelaise lance un raid aérien majeur sur Wilster, le chef-lieu de la région insulaire de Bentford. Des dizaines de bombardiers opèrent des frappes sur l'infrastructure portuaire et le quartier administratif de la ville, de sorte à déstabiliser les centres de décision locaux. Au sein de ces bombardiers se trouvera Yves Crépon, un pilote albelais que l'Histoire qualifiera d'exceptionnel au travers de récits aéronautique lui étant dédié et amenant à repenser l'emploi au combat des appareils albelais.

La surprise est totale, en dépit des tensions politiques persistantes et du climat de guerre latent entre les deux états. Les infrastructures portuaires et civiles de Wilster subissent d'importants dommages. Une journée d'effroi, relatée à travers un film docu-fiction, tiré de faits réels : Wilster 1951. Malgré tout, si les systèmes de défense antiaériens au sol sont submergés, l'arrivée de la chasse alguarena permet aux autorités hispaniques de repousser le raid et d'amoindrir les effets de ses bombardements aériens, comme en témoignera l'affiche de ce même documentaire où l'on voit un chasseur alguareno abattre le bombardier de Yves Crépon, qui parviendra justement à sauter en parachute. L'opération des forces aériennes albelaises entraîne nous l'avons dit des destructions graves dans la ville de Wilster : la cathédrale, plusieurs secteurs urbains, et le port subissent d'importants dommages. Les autorités locales évoquent plusieurs centaines de civils tués sans compter les blessés.

Tous les facteurs sont donc réunis pour, au travers de cette opération, marquer le coup d'envoi d'un conflit ouvert entre les deux parties prenantes, non sans galvaniser les décisions prises par l'état-major albelais. L'opinion publique marquant d'ailleurs jusque là, une pensée satisfaite de savoir la manifestation d'un esprit revanchard. Et la surenchère que l'on pensa volontiers faite pour la Fédération d'Alguarena vint... de la Fédération d'Albel. Car ce bombardement donné aux infrastructures portuaires et civiles de Bentford, n'était que l'élément déclencheur d'une opération plus vaste encore. Le lendemain à celui-ci, la Fédération d'Albel initiait l’Opération Torrent d'acier, un nom évocateur et assumé, qui laisse imaginer le flux des chars entamant la montée es dunes de Bentford sous le couvert des tirs de l'artillerie navale.

Car on parle bien ici de ce qui reste un important débarquement amphibie de l'Histoire militaire, sur l'île de Bentford. Et pour son bon déroulé, la Fédération aleucienne a mobilisé pas moins de huit milles (8 000) soldats albelais, reposant très majoritairement sur des forces d'infanterie terrestres embarquées aux côtés de quelques éléments d'infanterie de marine, sur barges et péniches d'assaut, appuyés de plusieurs destroyers légers chargés d’exécuter des tirs antiaériens et d'user de son artillerie navale pour fragiliser les places défensives côtières. Les troupes alguarenas, encore endolories et engagées dans la gestion de crise qu'ont provoqué les bombardements aériens de la veille, accusent le coup.

Au démarrage des opérations amphibies, les forces albelaises sont momentanément clouées sur place, par d'importants tirs d'artillerie et le déploiement d'une garnison alguarena sur les positions hautes des côtes. Les premières vagues conférées à ce brutal assaut sont mises hors d'état de nuire par les forces défensives alguarenas, non sans y avoir engager son infanterie au contact. Quelques heures après les avions alguarenos apparaissent dans le ciel, entretenant des missions de reconnaissance face à ce qui semble être une opération ennemie d'envergure. Un engagement aérien qui confère à l'état-major alguareno, une reconnaissance tactique en temps réel sur la situation opérationnelle et l'ampleur des forces en présence. Après un premier survol du champs de bataille, les avions de reconnaissance deviennent de petits avions d'appui au sol, une fois chargés des cinq cents kilogrammes de bombes qu'il lui est permis de transporter.

Une aide appréciée des forces défensives terrestres mais encore trop insuffisante face aux balais aériens qu'est en mesure d'imposer la Fédération d'Albel. Les vagues albelaises qui suivront, portées par une infanterie destinées à empêcher l'ennemi d'approcher les blindés de l'offensive, enfonceront le clou et l pas sur les plages alguarenas de Bentford. L'artillerie côtière devient inopérante, la flotte albelaise peut se rapprocher et étendre sa couverture d'artillerie navale, une digue cède... Les lignes défensives le long des côtes se délitent, rejoignant l'intérieur des terres sous une logique de repli tactique, plutôt que de retraite généralisée. L'ancrage des forces albelaises sur les plages alguarenas se fait à un prix humain élevé, tandis que les défenseurs alguarenos abandonnent une ligne de front au profit de positions défensives moins linéaires, rejoints par des miliciens territoriaux chargés d'entamer des actions de harcèlement contre l'ennemi.

L'opération Torrent d'acier est sanglante, affichant e nombreuses pertes civiles et militaires durant ces soixante-douze heures d'effroi, de suie, de tonnerres et de fracas... Quelques milliers de soldats des deux camps, mourront et se verront mutilés sur cet intervalle, faisant une énième démonstration de l'intensité des conflits entourant cette guerre sans pareil. Les civils sur place, sont piégés, face un port détruit et une suprématie aérienne albelaise certaine. L'Histoire rapportera des décennies plus tard son lot de crimes de guerre, portés par des unités albelaises esseulées nous assure-t-on.

Après une semaine d'engagement les dernières traces des lignes de front se dissipent, l'île de Bentford est tombée. Pour autant les combats ne cessent pas et s'organisent autour d'actions de résistance face à l'occupant croissantes. La guerre s'enlise et les alguarenos espèrent entamer l'occupation à l'usure.

Guerre d'usure et enlisement (automne 1951 – printemps 1952)

A partir de l'automne 1951, le conflit bascule dans une seconde phase, que nous avons préalablement qualifié de guerre d'usure. Les soldats albelais adoptent un train de vie presque normal, parcourant les villes insulaires en temps de service et de repos. Mais dans ces villes, il n'est pas rare de voir des attentats se jouer contre eux, si bien que les civils de l'île vont pour beaucoup prendre le parti de ne pas fréquenter les cinémas et les restaurants fréquentés des soldats de l'envahisseur. L'arrière pays, dominé par les espaces tropicaux et la végétation dense, se fait un véritable coupe-gorge aux forces albelaises en opération pour lutter des cellules de résistants, construisant avec rien ou presque, ces fameux "trampas" que l'on porurait traduire par pièges à cons, se faisant des ennemis mortels aux soldats albelais les moins prudents (irl : booby traps). Au large et dans les airs, quelques combats sporadiques se poursuivent à intervalles réguliers, mêlés à des opérations de bombardement alguarenos qui entend priver de pont l'île de Bentford sous domination albelaise et le continent aleucien.

La garnison albelaise se retranche, bousculée par des frappes quotidiennes, jusqu'à temps que sa marine et son aviation viennent répondre à la menace et ainsi de suite. Le chaos se veut sans fin. Des tranchées, des bunkers et des lignes de barbelés : on veut tenir à tout prix. Le terrain est occupé mais pas conquis. L'année 1951 s'achève, tel un crépuscule marqué de la mort lente offerte aux garnisons albelaises.

L'année 1952 débute, sans illusion, des pluies battantes et une saison cruelle marquant Bentford et entretenant un climat humide ainsi des maladies tropicales qui engagent les forces militaires albelaises dans un rythme d'usure avancé. Du côté de l'armée fédérale d'Alguarena, on a restructuré le dispositif militaire depuis les îles septentrionales et centrales, remobilisant ses réserves pour projeter de nouvelles opérations contre-invasives. Du nouveau matériel est acheminé depuis les îles nord de Felicize, la menace peut venir de partout et les autorités fédérales albelaises le savent.

A la fin janvier, des éléments de la flotte alguarena s'élancent au large des côtes du Bentford. Plusieurs bâtiments rapides et légers à commencer par les torpilleurs, rivalisent d'audace face à des bâtiments de la marine albelaise. Sur la terre ferme, des groupes de milices territoriales maintiennent la pression, alimentant une opération qui se révelera être dictée par l'état-major fédéral sous ne nom de code "miel amarga" sous entendu "miel amer". Ces opérations se veulent constantes et autonomes, organisées autour de rien ou presque, pour porter des dommages aux infrastructures militaires en soutien aux forces d'occupation.

Ce n'est point là une action de reconquête mais de harcèlement, de casse faite à la logistique, d’un prix inacceptable à faire payer pour chaque avancée de l’ennemi, maintenu sur l'île. Et la pression monte ans la société civile, après que la Fédération d'Albel, soucieuse d'économiser son armée professionnelle, a fait appel à des appelés pour occuper le territoire de Bentford, ce qui préserve l'outil militaire albelais mais vient assurément générer de nouvelles pertes humaines associés à un manque d'expérience.

Dans les états-majors d'Aleucie, les généraux et politiciens albelais s'entendent sur un fait : occuper Bentford sans pouvoir l'intégrer à un réseau de logistique, une chaîne e commandement fiabilisés revient à simultanément perdre des hommes, du matériel et en somme, une crédibilité auprès de l'opinion publique albelaise qui voit sa jeunesse revenir meurtrie d'un conflit si ce n'est frontalier, voisin. Les bilans se succèdent et arrivés en février 1952, soit après seulement six mois de conflit, trois mille huit cents (3 800) décès sont confirmés dont un peu plus de mille concerne des appelés, autant de familles endeuillées dont l'histoire bouleversante procure un stress croissant dans la société civile. Si les pertes étaient une chose dans une guerre qu'on avait préparé depuis longtemps, la confrontation de celles-ci à la société civile, meurtrie au travers l'envoi de ses appelés, était tout autre, achevant les discours politiques autour de la nécessité d'une position de "compromis".

La base "Augustin" installée dans le nord du Bentford et abritant une brigade albelaise équipée d'éléments de cavalerie blindée, est exposée aux actions meurtrières de résistants sous le couvert de populations civiles du village attenant. Face à la pression constante, l'état-major albelais ordonne l'évacuation de son régiment sur place. En représailles aux opérations de résistance, de premières frappes aériennes portant emploi d'armes chimiques sont organisées sur le village de Larrygan, deux cent quarante sept civils perdront la vie. Mais ce carnage, mêlé aux photographies clandestines marquant le retrait des forces albelaises du camp "Augustin", viendra au contraire encourager la résistance, se faisant les symboles d'une présence ennemie en recul.

Consécutivement aux attaques sur le camp Augustin, la base avancée albelaise de "Ricardon", réalisée à l'époque avec une certaine halte par le génie albelais, essuie des attaques en force et à trois reprises, organisées par le tirs de petits mortiers artisanaux visant les infrastructures techniques et ateliers de réparation destinés à l'entretien courant des véhicules. Pendant plus d'un mois celle-ci se trouvera inopérante, tandis que les embuscades et les dommages fait aux équipements se multiplieront lors de déplacements.

Les forces de la marine albelaise se retrouvent également confronter à une nouvelle stratégie alguarena, accomplie par des vedettes furtives et rapides, opérant de nuit et armées de torpilles en zone littoral. Deux péniches de débarquement sont coulées fin mars, le commandement et les soldats sur zone craignent que l'ennemi ne s'en prenne à leurs moyens de repli, gage d'une contre-offensive inéluctable des forces alguarenas, l'état de psychose se généralise... Sur le continent aleucien, en territoire albelais, des journaux de l'époque, en partie préservés par les archives civiles mettent en avant une "île qui ne veut pas se soumettre" et où "chaque sentier devient une embuscade". Une définition de l'enfer est née en Albel.

Avril 1952, effondrement de la guerre et signature de l'armistice

En 1952, l'épuisement mutuel devient manifeste, à ceci près que la Fédération d'Albel est plus pressée que jamais par sa société civile de mettre un terme au conflit. L'économie d'Albel, contrainte de se soustraire au détroit alguareno, est au bord d'un précipice qui imposera d'importants efforts à toute une nation pour se redresser. Partout dans le pays, y compris dans sa chaîne industrielle de l'armement, on constate des ruptures d'approvisionnement, la faillite de secteurs-clés... Un mécontentement généralisé et étendu au sein de la société civile, exacerbée par lesp ublicatons des premiers rapports d'usages d'armes non conventionnelles, présentement contre des infrastructures et zones de peuplement civiles.

En Alguarena, le contexte politique dans lequel évolue la présidence fédérale n'est pas anodin lui non plus. La conflictualité donnée à un noeud commercial névralgique qu'est celui du détroit nord paltoterran, affecte la scène mondiale et ses acteurs pressent l'Alguarena et Albel d'en terminer avec la guerre et de limiter les effets de celle-ci aux présents dommages. La Fédération d'Alguarena, a pour elle de pouvoir documenter une série d'utilisations données aux armes non conventionnelles, c'est-à-dire ne l'espèce, les gaz toxiques comme le chlore et l'ypérite Des armes de mort et de terreur, qui achèvent l'image du régime albelais dans la région et cristallisent les pensées de l'opinion publique. Quelques pays de la scène internationales tentent de motiver une intervention diplomatique, pour imposer un cessez-le-feu aux partes prenantes, avançant l'idée que la guerre de position entretenue au Bentford est "inutile et barbare". Pour autant, aucun mécanisme de pression concret ne se met en place et les deux gouvernements considèrent la lutte comme une question existentielle, non sans accepter de premiers pourparlers directs.

Il faudra attendre une nouvelle bataille meurtrière, opposant les deux marines au large de Bentford pour convaincre chacun d'une discussion franche. Les négociations déboucheront alors le 4 avril 1952, sur la signature d'un accord d'armistice prévoyant une cessation immédiate et instantanée des hostilités et le retrait des troupes étrangères albelaises du territoire du Bentford. Est également mise à l'ordre du jour, une zone maritime démilitarisée entre l'île et le continent aleucien et sous contrôle d'observateurs internationaux.

Pertes humaines et matérielles

ALBEL

  • environ 4 000 morts, dont 1 000 appelés,
  • 9 000 blessés, infirmes et invalides,
  • 600 prisonniers,
  • 1 000 disparus, en incluant les marins tombés à l'eau lors d'affrontements navals,
  • 40 aéronefs légers (chasseurs monoplaces),
  • 15 bombardiers,
  • 2 péniches d'assaut navires détruits,
  • 3 canonnières,
  • 1 cuirassé.
  • 1/3 des véhicules terrestres.

ALGUARENA

  • environ 5 200 morts, dont moitié de miliciens territoriaux,
  • 8 000 blessés, infirmes et invalides,
  • 400 prisonniers,
  • 1 400 disparus, en incluant les marins tombés à l'eau lors d'affrontements navals et les arrestations sous occupation albelaise,
  • 60 aéronefs légers et chasseurs monoplace,
  • 3 patrouilleurs,
  • 1 corvette de défense côtière,
  • 1/3 des véhicules terrestres.
ARMEE


ARMEMENT : Rifle de Asalto Automatico "RAA-80"


Rifle de Asalto Automatico "RAA-80"
Le Rifle de Asalto Automatico "RAA-80" en situation opérationnelle.


Fiche technique :
  • Calibre : 7,62 mm
  • Portée efficace : environ 400-500 mètres
  • Cadence de tir : 600 coups par minute, mais reste équipé des modes coup-par-coup ou rafale automatique contrôlée.
  • Alimentation : Chargeur droit amovible, capacité de 20 cartouches, conçu pour une manipulation rapide en situation de combat avec une capacité d'emport aisée pour d'autres magasins.
  • Masse opérationnelle : 4,75 kg si chargeur plein, offrant un compromis entre maniabilité et stabilité.
  • Dimensions : Longueur totale de 1 020 mm, canon mesurant 450 mm, assurant précision et efficacité balistique optimale et se faisant une arme de corps à corps redoutable.

Niveau d'armement correspondant : Armes légères d'infanterie niveau 1 à 6

Production et diffusion : Le RAA-80 fut fabriqué entre 1978 et 2012 à hauteur d'environ 120 000 unités par la société, un chiffre qui témoigne du succès industriel et militaire du fusil d'assaut ayant accompagné l'essor d'un marché international de l'armement au départ de l'archipel alguareno.

Historique et conception : La genèse du RAA-80 s'inscrit dans l'urgence de la militarisation de la Fédération d'Albel, état antagoniste de l'archipel connu pour s'être fait l'instigateur de la guerre albelo-alguarena. Craignant légitime on le comprend, de voir se dérouler de nouvelles hostilité, la présidence fédérale a incité ses industriels à motiver la création de fusils d'assaut facile d'assemblage, pour justifier d'une production rapide et intensive, afin d'équiper rapidement une armée d'appelés et de réservistes si un ennemi pénétrait à nouveau le territoire. Le spectre d'une invasion demeure en 1980, même près de trente ans après la signature d'une armistice avec la Fédération d'Albel. Dans cette configuration, le gouvernement fédéral veut se laisser la possibilité de monter et ce rapidement, des contingents de combattants directement issus de la population. C'est pourquoi le RAA-80 se veut une arme facile d'emploi, pour permettre à un maximum de monde d'appréhender son utilisation, indépendamment du temps de formation réduits voire inexistants accompagnant son déploiement, dans un contexte e crise ou d'invasion ennemie.

La nécessité d'une arme moderne, fiable et facile de prise ne main, a donc motivé un panel d'entreprises de l'armement à soumettre des propositions dep roduits, pour lesquelles le RAA-80 s'est clairement démarqué. Une solution fédérale et locale, mais inspirée par des mécanismes étrangers éprouvés avant de se voir adapter aux spécificités climatiques et géographiques du pays.

Le RAA-80 se vit adopter de manière officielle en 1978, se faisant l'arme de dotation de référence pour l'armée et la police du pays lors de ses opérations d'assaut. Son nom, "RAA-80", se fait alors le diminutif de Rifle de Asalto Automatico que les commerciaux n'hésitaient à développer sous le nom de Rifle de Asalto Alguareno, pour lui donner plus de poids auprès des acheteurs de l'institution fédérale. Chambré en 7,62 mm, il se veut assurément l'émetteur d'un calibre puissant et performant, remplaçant lentement mais inlassablement, les anciens fusils à répétition encore présents au sein de l'infanterie mais devenus obsolètes face à la guerre moderne. Sa conception robuste et son mécanisme fiable lui ont permis d'opérer efficacement dans des conditions extrêmes.

Utilisation et évolution : Durant la période troublée des années 2000, le RAA-80 fut l'arme emblématique des forces armées d'Alguarena en opération sur le théâtre de la guerre civile varanyenne, particulièrement appréciée pour sa robustesse et sa disponibilité, eu égard aux capacités de production. Quand l'on connait le cadre climatique dans lequel évolue la Fédération d'Alguarena, il est permis de considérer que la résistance à l'humidité et sa simplicité d'entretien ont permis aux soldats alguarenos de maintenir leur efficacité opérationnelle, même sous des pluies torrentielles et dans des jungles denses.

Certains amateurs du genre s'aventurent à dire que le recul demeure trop important et en partie lié à la munition 7,62 mm. Un point souvent souligné par les utilisateurs et quelques revues spécialisées. Mais face à des emplois opérationnels dont les retours d'expérience nous sont aujourd'hui connus, la capacité du fusil à infliger des dégâts substantiels et à neutraliser des cibles à longue distance a contrebalancé ce désagrément.

Dans les années 1980, face à l'évolution tactique et à la nécessité d'équipements plus légers pour les opérations spéciales et la mobilité des troupes, le FA-63 Libertad commença à être progressivement remplacé par des modèles plus légers et compacts. Malgré cela, de nombreux exemplaires sont restés en réserve, et certains fusils ont été modifiés par les arsenaux d'Alguarena pour remplir des rôles spécifiques de précision, équipés notamment de lunettes optiques pour les tireurs d'élite ou de soutien.

Esthétique et camouflage : Au lancement de sa production, le RAA-80 présentait une élégante crosse en bois tropical verni, symbolisant à la fois l'artisanat local et la richesse naturelle d'Alguarena. Avec le temps, en réponse aux nécessités opérationnelles et à la dissimulation dans les jungles tropicales, l'arme adopta des peintures de camouflage vert et marron spécifiquement adaptées aux régions boisées et marécageuses de l'archipel, rendant le fusil discret dans les théâtres d'opérations. Ce camouflage devint caractéristique des unités spécialisées déployées en profondeur dans les régions frontalières ou en patrouille dans les zones les plus reculées du pays. A l'export, ce dernier est encore visible sous une crosse de bois verni ou agrémenté d'une crosse en matériau composite. Bref le RAA-80 a adopté de multiples visages, pour accompagner un succès retentissant à l'international et des exportations tournées versl e monde entier.
ARMEE


ARMEMENT : Rifle de Asalto Automatico Superior "RAAS-100"


Rifle de Asalto Automatico Superior "RAAS-100"
Le Rifle de Asalto Automatico Superior "RAAS-100" en dotation dans les forces spéciales et unités d'intervention de la police fédérale, est incontestablement le .


Fiche technique :
  • Calibre : 5,56 mm
  • Portée efficace : environ 800 mètres (avec une portée maximale théorique à 2 850 mètres.
  • Cadence de tir : 750 coups par minute, avec on s'en doute la présence d'un sélecteur de tir pour rythmer la cadence.
  • Alimentation : Chargeur standard et capacitaire de 30 cartouches, extensible à 100 cartouches lorsque sa dernier version, l'arme utilise un chargeur tambour.
  • Masse opérationnelle : 3,60 kg se voulant actuellement le fusil 'assaut le plus léger en dotation de l'armée fédérale, à des fins opérationnelles..
  • Dimensions : Optimisé pour la mobilité et le combat rapproché, longueur standard de 850 mm, canon raccourci assurant efficacité en milieu urbain comme en jungle.

Niveau d'armement correspondant : Armes légères d'infanterie niveau 5 à 11

Historique et conception : Le RAAS-100, pour Rifle de Asalto Automatico Superior, surnommé Águila, est élaboré au début des années 2000 pour apporter une réponse à l'essor du crime organisé dans l'archipel d'Alguarena. La morbide réussite des réseaux criminels locaux mais internationalisés tels que les mafias alguarenas, combinée à l'influence croissante des contrebandiers venus d'Eurysie du Nord, imposa rapidement la nécessité d'une arme d'intervention à la fois polyvalente et modulable par une large série d'accessoires destinés à optimiser son emploi en situation opérationnelle. Conçu à l'origine pour les forces spéciales et les unités fédérales de police, le RAAS-100 démontra rapidement sa valeur opérationnelle exceptionnelle, conduisant à son adoption étendue par les forces armées régulières.

Développé au travers d'une étroite collaboration entre les laboratoires de la société Benca et les forces de l'ordre, notamment les unités spécialisées dans les interventions tactiques, le RAAS-100 Águila est conçu pour être particulièrement léger, précis et modulable, afin de répondre à un large éventail d'emplois possibles. Parmi ses différentes caractéristiques techniques, nous pouvons relever la présence d'un canon en alliage léger traité anti-corrosion, renvoyant là aussi et identiquement au RAA-80, à des considérations données pour le climat tropical et la proximité océanique imposés à l'Alguarena. D'autres accessoires tels qu'un garde main ergonomique isolant totalement la chaleur du canon après usage intensif, contribue à faire de cette arme un melting-pot de fiabilité, même dans les environnements les plus humides, tropicaux, dans l'excution de tirs de précision ou en rafale...

Equipements et accessoires : Autant emprunté par les forces armées fédérales que sa police, le RAAS-100 se voit contraint d'adopter une compatibilité avec différents accessoires, pour répondre à l'ensemble des spectres opérationnels dévolus aux deux institutions. En sus de l'armement en tant que tel, c'est donc tout une large gamme d'accessoires destinés à accroitre sa polyvalence tactique, à l'instar des aides au tir comme des poignées anti-recul, permettant un meilleur contrôle pendant les séquences de tir en rafale que l'on voudrait prolonger, ou encore les différents systèmes de visée, alliant les lunettes infrarouges ou les optiques grossissantes pouvant aller jusqu'à x3. Des atouts appréciés, apportant subtilité et précision à moyenne et longue distance.

D'autres équipements annexes sont également proposés en vue d'accroitre la puissance de feu des RAAS-100, comme par exemple un lance-grenades de 40 mm, ou un fusil à pompe compact pouvant être monté sous le canon principal. Une modularité rare pour un arme tactique et qui permet au RAAS-100 de s'adapter très facilement à de multiples situations d'engagement pour lesquelles on est amené à l'employer, allant ainsi de l'intervention policière dans une zone urbaine aux opérations militaires en milieu complexe (forêt dense, terrain très accidenté…), avec ou sans progression dynamique. C'est l'arme de référence en Alguarena et au sein des institutions engagées sur l'ordre et la défense du type. Précisons en outre, que la diversité des accessoires autour de l'équipement, permet une modulation de son prix, pour permettre des acquisitions à des prix diamétralement différents, selon que la livraison se destine à une unité de police fédérale, un peloton d'intervention, une unité des forces spéciales, ect...

Utilisation et évolution : Dès son introduction officielle dans les unités spéciales et fédérales d'intervention alguarenas, le RAAS-100 Águila devint rapidement un élément clé de l'arsenal national, voir un symbole de l'ordre et une expression de la puissance alguarena sur théâtre extérieur. Il fut particulièrement apprécié dans les combats contre-insurrectionnels et les opérations anti-criminelles menées dans les zones urbaines sensibles d'Aserjuco ou dans les territoires forestiers isolés où des infrastructures criminelles stratégiques peuvent avoir été implantées. En outre, sa légèreté permet aux soldats et policiers de se déplacer efficacement même dans les milieux les plus difficiles, tandis que sa fiabilité mécanique garantit un fonctionnement optimal dans les climats équatoriaux hostiles.

Les forces armées régulières intégrèrent progressivement le RAAS-100 à leur arsenal standard, séduites par ses qualités opérationnelles éprouvées en situation réelle sur les différents conflits de la décennie écoulée, comme celui intervenu au Kronos afaréen. Au fil des années, l'arme a subi des mises à jour régulières, pour pérenniser son emploi au travers du début XXIe siècle, notamment avec l'ajout de rails tactiques qui visent à permettre l'installation rapide de divers accessoires, assurant ainsi sa compatibilité avec des équipements modernes et sophistiqués, sans contrainte pour un emploi en situation opérationnelle.

Esthétique et finition : Le RAAS-100 Águila arbore (pour ce qui est des dotations classiques au sein des forces spéciales alguarenas) un camouflage vert et brun, apte à l’emploi en milieu tropical, recouvert de peinture usine pour s’approcher le plus possible de la discrétion exigée. Certes, cette peinture peut s’user parfois facilement sous l’effet prolongé du soleil et de l’humidité prégnante dans ce type de milieu équatorial, mais elle constitue l’une des solutions les plus efficaces pour assurer la discrétion nécessaire aux unités engagées. Cas échéant et si des restrictions budgétaires l'imposaient, il existe aussi des housses adaptatives.

Aujourd'hui, le RAAS-100 Águila demeure l'un des symboles forts de l'innovation technologique militaire d'Alguarena, témoignant de l'engagement du pays à fournir à ses forces armées des équipements adaptés aux défis contemporains.
ARMEE


ARMEMENT : Rifle de Precisión & Antimaterial RPA-21 Cóndor


Rifle de Precisión & Antimaterial "RPA-XX"
Le Rifle de Precisión & Antimaterial "RPA-21" est apparu au sein des armées fédérales d'Alguarena pour répondre à un changement de paradigme et la décroissance des conflits de haute intensité, obligeant à des opérations spéciales visant l'élimination ciblée des ennemis de la nation.


Fiche technique :
  • Calibre : 7,62 mm
  • Portée efficace : environ 1200 mètres (avec une portée maximale théorique à 2 850 mètres.
  • Cadence de tir : Mode coup par coup.
  • Alimentation : Chargeur capacitaire de 5 cartouches.
  • Masse opérationnelle : 6 kg en comptant l'accessoirisation telle que la lunette optique et le bipied.
  • Dimensions : canon de 660 mm, pour un total de 1320 mm.

Niveau d'armement correspondant : Armes légères d'infanterie niveau 7 à 11

Historique et conception : Le fusil de précision RPA-21 reflète le changement de vision concédée à l'armée après le tarissement des conflits de haute intensité, au profit d'une guerre asymétrique, portée par des éléments factieux ou groupuscules de nature terroriste. Un tournant dans l'histoire militaire d'Alguarena puisqu'elle prend acte de la nécessité d'un certain ajustement des capacités opérationnelles de ses forces, davantage axées sur la conduite d'opérations spéciales, visant à l'élimination d'une cible susceptible d'attenter à la vie de citoyens alguarenos ou la tenue d'opérations derrières les lignes ennemies, pour affaiblir l'ennemi avant une confrontation totale. L'emploi de commandos et à fortiori de snipers, devient la norme pour diligenter es opérations spéciales chargées de porter des actions critiques au sein de l'organe militaire ennemi, en l'absence d'un déploiement armé massif.

Dans ce contexte, porté par les années 2000, l'état-major alguareno entend multiplier ce type d'actions grâce des moyens modernisés qui amènent les industriels de l'armement à penser la conception de nouveaux fusils de précision à l'instar du RPA-21, sous-entendu le Rifle de Precisión & Antimaterial du 21e siècle. Une arme inscrite dans la nécessité d'accroitre les capacités d'élimination d'un ennemi longue distance, sans impliquer un engagement massif de moyens humains et matériels. "Le fusil de précision est la traduction de l'efficience de nos armées..." soufflait en ces termes le Général d'armée Caïtano LOSSADA en 2003, pour décrire les perspectives d'engagement voulues pour le RPA-21, avec en premier lieu, cette nécessité stratégique à pouvoir se montrer capable d'éliminer de manière ciblée, des cibles d'importance comme des commandants ennemis ou des sentinelles adverses bien cachées et susceptibles de bloquer une incursion, de verrouiller l'accès à une zone.

Le projet de création du RPA-21 débuta sous l'égide de la société d'armement Benca, mandatée parl e gouvernement fédéral, pour identifier des leviers de réduction de la dépendance aux technologies étrangères, dans la conduite d'opérations spéciales. L'enjeu est alors de concevoir des modèles nationaux, intégrés au sein de l'armée fédérale, en vue de renforcer la souveraineté nationale et permettre la multiplication des groupes dédiés aux opérations militaires d'envergure. Au terme d'une ingénierie formée après 5 ans, le RPA-21 se perçoit comme l'aboutissement d'un armement visant une précision de tir exceptionnelle et ce, à grande distance. Des objectifs de performance défendus par des équipes scientifiques hautement challengées par les cahiers des charges oppulents de l'adminsitration privé.

Equipements et accessoires : Les ingénieurs alguarenos, après avoir dépouillé les connaissances capitalisées au fil des ans sur la modification et l'accessoiration des RAA-80 ainsi que des RAAS-100 destinés à des missions de précision, avaient entrepris la conception d'un modèle entièrement dédié au sniper pour ne pas souffrir des limites imputables à trop de polyvalence. Il fallait spécialiser et développer des modèles de fusils dédiés, le RPA 21 serait celui-là. Après une batterie de prototypes testée de manière intensive dans la rigueur d’un environnement partagées entre les jungles tropicales et les hauts reliefs, le modèle final fut approuvé et mis en fabrication avec de premières commandes, non pas pour l'armée fédérale, mais sa police fédérale, confrontée de plus en plus à une barbarisation de l'activité criminelle, qui amène les autorités de police, à parfois déployer des unités sous le couvert d'un tireur de précision.

Parfois baptisé Cóndor, sur le théâtre opérationnel, le RPA 21 incarne finalement la vision d'un grand oiseau de haut vol, amené à dominer le monde environnant d'une vision très lointaine et d'une capacité à anticiper les mouvements de sa proie. Des exigences, tournées versl 'observation et la vigilance, que tout sniper entend entretenir.Un surnom admis par l'industriel même, qui entend par là faire la démonstration d'un certain attachement des institutions, pour cette réalisation locale qui participe activement aux garanties de sécurité dans le pays.

A noter que le fusil est chambré d'une munition au format 7,62 × 67 mm, qui fait également peau neuve du point de vue de la balistique, puisqu'il comprend des munitions standard et antiblindage qui, maintenues sur ce claibre, évite un alourdissement trop important de la munition et une perte rapide de sa trajectoire après 800 mètres, comme il en serait question avec du 12,7 mm. Le canon lourd flottant, c'est aussi cette architecture dans laquelle le canon et le corps de l'arme sont agencés de manière à ne se toucher à aucunement, se présentent sous une longueur de 660 mm. Une voie empruntée pour diminuer les vibrations de fonctionnement et assurer au projectile une meilleure stabilité, un gage d'excellence quand l'on effectue un tir de précision. La lunette optique x8, s'est voulue standardisée dès les premiers exemplaires, pour permettre des conditions d'emploi optimales aux tireurs de précision.

Utilisation opérationnelle et rôles stratégiques : Dès son entrée en service officiel en 2003, le RPA-100 Cóndor fut distribué aux sections spécialisées des brigades d'infanterie et aux commandos de marine. Très rapidement, il acquit une réputation d'efficacité lors des engagements sur le théâtre afaréen, à commencer par la Guerre civile varanyenne. Un baptême du feu réussi, pendant lequel des tireurs d'élite alguarenos armés de fusils RPA-100, ont réussi à tenir les hauteurs montagneuses méridionales un territoire sous influence révolutionnaire. Des démonstrations héroïques, portées contre un ennemi jouant pourtant à domicile et qui dévoilèrent un rôle décisif en neutralisant à distance des positions ennemies retranchées, particulièrement des mitrailleuses lourdes placées stratégiquement par les factions adverses pour tenir des places défensives avec le moins de monde possible. La capacité du Cóndor à délivrer des tirs précis à longue portée permit d'éviter des assauts directs coûteux en vies humaines, affirmant ainsi son rôle central dans les tactiques opérationnelles d’Alguarena.

Tout au long des années 2000, le RPA-100 continua de démontrer sa valeur inestimable dans des missions de maintien de l'ordre en zones reculées, dans des opérations anti-guérillas ou encore durant des missions clandestines contre les narcotrafiquants. En parallèle et encore quinze ans plus tard, des améliorations techniques furent progressivement apportées afin de répondre aux exigences tactiques évolutives, notamment par l'intégration de système de fixation par rail, permettant le montage rapide d'accessoires divers, comme des systèmes de vision nocturne ou des bipieds réglables facilitant le tir embusqué après des positions statiques prolongées, attendant la cible et l'angle parfait.

Esthétique et finition : La conception robuste du RPA-100 permet aux tireurs d'élite alguarenos d'opérer efficacement même après des semaines de déploiement continu dans des environnements particulièrement hostiles. Le mécanisme à verrou à répétition, bien qu'offrant une cadence de tir relativement lente, est d'une grande fiabilité, garantissant une efficacité sans faille même après une exposition prolongée à l'humidité intense, aux températures variables et à la poussière abrasive des régions équatoriales.

Les utilisateurs apprécient particulièrement la facilité d'entretien du fusil, dont les temps sont accéléré avec le canon lourd flottant, la culasse aisément démontable et les pièces internes protégées par des traitements anti-corrosion permettent une maintenance simplifiée. Dit autrement, le RPA-21 offre un entretien rapide et directement opérable sur le terrain, réduisant les temps morts et assurant une disponibilité constante de ce support stratégique à la colonne d’infanterie. L'apparence du RPA-100 a également été soigneusement étudiée, faisant l'étalage de sa finition mate, que l'on qualifierait volontiers de vert olive, combinée à des nuances de marron. Un mariage des couleurs faites de vert et de marron, qui constitue un camouflage idéal pour les théâtres d'opérations tropicaux d'Alguarena. Car cette discrétion est in fine essentielle pour les snipers qui opèrent souvent en embuscade prolongée dans des environnements naturels où toute trace d'activité humaine peut alerter l'adversaire. En outre, des variantes spécifiques de peinture et de motifs de camouflage ont été développées pour répondre à des besoins précis tels que les missions urbaines ou les opérations en zones semi-désertiques dont la teinte de camouflage va différer de celle dédiées pour ne rien perdre de dissimulation.
ARMEE


ARMEMENT : Ametralladora Ligera y Portátil dit l'ALPo "Dragón"


ALP "Dragón"
L'ALPo "Dragón" est une mitrailleuse légère destinée à compenser la faible puissance de feu d'une unité opérationnelle réduite en nombre, particulièrement e nce qui a trait aux forces spéciales.

Fiche technique :
  • Calibre : 7,62 mm
  • Portée efficace : environ 800 mètres (si employée sur bipied).
  • Cadence de tir : 950 coups par minute (en tir automatique continu).
  • Alimentation : par bande de 100 à 200 cartouches.
  • Masse opérationnelle : 8,2 kg (en comptant le bipied, pas les munitions).
  • Dimensions : canon de 550 mm, pour un total de 980 mm.

Niveau d'armement correspondant : Armes légères d'infanterie niveau 7 à 11

Historique et conception : On a commencé à le dire en guise d'introduction à la présentation de l'armement, l'ALPo "Dragón" répond à un besoin de fournir une puissance de feu importante, au sein d'unités de plus en plus réduite car elles sont non pas engagées au sein de conflit à haute intensité comme a pu l'être la Guerre civile varanyenne, ou le Prodnov mais sur des opérations millimétrée au travers de quatre à six éléments autonomes. Portées derrière les lignes ennemies avec une logistique sommaire, ces unités deviennent alors en mesure de tenir tête, avec des moyens réduits, à toute une compagnie d'éléments hostiles ne justifiant pas d'équipements ou de formations notables.

Pour faire face à la demande a donc été créée l'ALPo "Dragón", signifiant "Ametralladora Ligera y Portátil" soit la mitrailleuse légère portative. Le terme "Dragón" renvoie quant à lui à l'incarnation même d'un dragon crachant des flammes, eu égard à la vision d'un emploi sur le champs de bataille, faisant de son opérateur un véritable faiseur de chaos. Légère et polyvalente, l'ALPo s'est faite "l'amie du dernier recours". Ce qui lui vaut d'être parfois surnommée "l'AmUR" soit l'amigo de último recurso car elle est généralement employée en cas de situation critique, face à un ennemi en surnombre, une situation de repli ou un besoin de compenser une puissance de feu jusqu'ici inférieure à l'ennemi.

Autre point d'importance, l'ALPo tire des munitions en 7,62 mm, identiquement au RAA-80 qui a longtemps été l'arme en dotation de référence pour les forces armées fédérales. Un détail pour beaucoup mais qui, sur la question des approvisionnements logistiques, est déjà un atout indéniable puisque l'emploi d'une même munition de 7,62 mm assure une standardisation des approvisionnements. D'abord conçue dans les années 1980, l'ALPo a effectivement connu une série de modifications sur la dernière décennie, pour le dire autrement d'améliorations, afin de rattraper son retard et permettre un emploi au sein d'unité très restreinte en combattants. Une transition toute trouvée pour aborder la question de ces accessoirement.

Equipements et accessoires : L'arme utilise un canon lourd interchangeable, pour se permettre si cela devait s'avérer nécessaire, de tirer durant de longues périodes prolongées. Outre cet élément interchangeable, l'ALPo est également dotée d'un certain nombre d'accessoires dont le premier d'entre eux, parmi les plus indispensables, reste inéluctablement un bipied repliable intégré à l'armement. La conception du "Dragón" a par ailleurs profité des retours d'expérience de conseillers encolanaltèques et yuhanacs ayant eu à combattre des réseaux criminels pour le premier et pirates pour le second, dans des environnements de type jungle.

Des expérimentations opérationnelles qui ont conduit l'armement de dotation à peu à peu intégrer des conceptions robustes à la salissure et aux boues susceptibles d'enrayer les mécanismes de l'armement, avec également la nécessité d'intégrer des système de réarmement des armes à feu à emprunt de gaz, pour fiabiliser les tirs en rafale dans la durée, que ce soit par temps chaud ou humide. Peu à peu au fil des ans, d'autres accessoires ont pu être intégrés, avec la mise en place de rails coulissants, permettant l'accroche de viseurs à points rouge, voire de poignées de transport. Des actions dem odernisation, qui rendent aujourd'hui encore l'ALPo tout à fait valable pour un emploi opérationnel selon des conditions d'engagement contemporaines.

Utilisation opérationnelle et fonction première : Apparue en 1980 comme énoncé précédemment, la mitrailleuse ALPo a très vite été mise en oeuvre pour le soutien et l'appui des sections d'infanterie alguarenas. A titre théorique, il est permis d'affirmer qu'une telle arme serait susceptible de permettre à un binôme, de tenir en respect une section ennemis par l'usage de tirs nourris. Sa robustesse s'est depuis largement confirmée, même trente ans plus tard. L'exemple conduit sur les théâtres d'opération nord-afaréen, lors des affrontements avec les forces communistes calabristes en milieux urbains, serait peut-être l'exemple le plus flagrant étant donné que les opérateurs de mitrailleuses alguarenos avaient indiqué avoir employé en continu ces armes durant trente à soixante minutes, sans rencontrer d'incident pendant leur fonctionnement.

Toujours en service en 2016 au sein de l'armée de terre et de la marine fédérale, l'arme se voit régulièrement à l'arrière de véhicules 4x4, blindé ou non, pour permettre d'assurer la défense rapprochée de convois en opération tout en pouvant se transformer en armements portatifs une fosi le convoi immobilisé et les unités d'infanterie engagées à pied sur théâtre hostile.

Esthétique et camouflage : L'arme se veut, sur sa production en série, disponible en noir phosphaté. Le noir phosphaté consiste en un traitement de surface de l'arme, pour offrir une protection contre la corrosion, une rétention des lubrifiants chargés de réduire l'usure mécanique, et une finition optimale qui offre un meilleur camouflage par la réduction de la brillance, rendant les parties métalliques de l'arme non réfléchissante ou porteuses de reflets indésirables susceptibles de trahir une couverture.

Outre sa couleur noire de série, elle reçoit en opération un camouflage vert et brun appliqué au pochoir sur son affût et son boîtier, par exemple lorsqu'elle opère depuis un poste fixe en jungle, pour fondre visuellement dans l'environnement.
ECONOMIE


MARBEX technologies, solution de cybersécurité et de cyberdéfense.


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INFORMATIONS GENERALES

Nom de la société : MARBEX Technologies
Secteur d'activité : Conception de solutions électroniques adaptées aux armements, la cybersécurité et cyberdéfense.
Siège social : Tacarapiz (ARCOA)
Effectifs : environ 2 000 salariés (hors sous-traitance) exclusivement présents en Alguarena.
Devise : "Innovar en silencio, defender en la sombra" (litt. "Innover dans le silence, défendre dans l'ombre").
Complexes industriels (hors sous-traitance) : 6 complexes industriels principaux (4 sur les domaines des sciences et 2 sur celui militaire).
Année de création : 2002.


CHRONOLOGIE PRINCIPALE

  • 2002 - Fondation de MARBEX Technologies par Marcelo Ortìz, architectel ogiciel et Belisario Obrego, expert en sécurité des réseaux.
  • 2003 - La société démarre son activité avec des solutions d'audit de cybersécurité et d'amélioration de pare-feux, essentiellement pour de petites administrations locales.
  • 2004 - Le développement croissant de l'appareil naval militaire de la Fédération, amène plusieurs sociétés de la défense et de la cybersécurité à concourrir aux projets gouvernementaux, MARBEX Technologies est l'une d'elles, assurant un premier degré d'assistance technique aux utilisateurs des logiciels informatiques de la Marine Fédérale. Ces contrats lui permettront de gagner une place en vue d'une future implantation dans le complexe militaro-industriel du Pirembó.
  • 2006 - Installation des premiers locaux dans le complexe militaro-industriel du Pirembó. Les bureaux de MARBEX Technologies sont transférés à Tacarapiz, dans le voisinage proche d'autres entités défense. Cette installation achevée le groupe pourra débuter une phase dite de structuration R&D, en instaurant des laboratoires fermés et financés sur fonds mixtes des secteurs publics et privés.
  • 2012 - Agrément du CINMIL niveau 3 - Certificación de Intervención Digital Militar. Une certification délivrée par l'état fédéral, lui valant autorisation pour codévelopper des algorithmes tournés vers la sécurisation dans un environnement classifié.

FICHE GENERALE

La société Marbex Technologies s'est progressivement imposée, durant les trois dernières décennies, comme un acteur incontournable dans le domaine de la défense électronique au sein de l'espace archipélagique. Construit sur la base d'une start up fondée en 2002, par un groupe d'informaticiens et ingénierus en cybersécurité, Marcelo et Belisario dont la contraction et un agrément marketing donnera Marbex, la société s'est révélée être un puissant atout dans l'exploration des technologies présentes sur les secteurs électronique et informatique, à partir desquelles découleront les principales innovations militaires modernes du XXIe siècle.

Contrairement aux sociétés Benca ou les Industries Marbone, la société Marbex n'est pas en situation de monopole ou de lead sur le secteur de la cyberdéfense. Toutefois, il est à noter qu'elle se fait l'une des entreprises les plus dynamiques sur le pan de la recherche et de l'innovation, alimentant régulièrement des institutions et des pouvoirs publics en systèmes de sécurisation des données et des accès, sans cesse plus performant.

Rattachée au complexe militaro-industriel du Pirembó, dans la ville de Tacarapiz sur l'île de Guaranquiza en Arcoa, la société MARBEX Technologies vit dans la région du Pirembó un lieu d'implantation optimal et stratégique, notamment pour ses centres de recherche avancés. En effet, la faible densité de population et l'isolement pour ainsi dire relatif ud territoire, sont susceptibles d'en faire un espace propice dans lequel déployer des projets expérimentaux, non sans une certaine discrétion, éloignés de tout regard extérieur et autres interférences civiles susceptibles de révéler la nature d'un site et le degré de sophistication des projets développés par Marbex Technologies.

La présence d'instituts scientifiques et d'infrastructures universitaires autour des métiers de l'ingénierie dans le nord ud pays comme l'Universidad Internacional de Ciencias de Dolonito, constituent un vivier crédible au renovuellement des effectifs et à l'acquisition de talents recherchés pour le groupe. Outre la facette recrutement, notons que le Pirembó est une région déjà orientée vers des activités e recherche, ce qui a pour avantage de garantir une compatibilité économique immédiate et des partenariats de grande qualité entre des acteurs de nouvelles technologies de renom pour ce qui est, rappelons-le avec modestie, la première puissance mondiale sous tout rapport...

En s'installant dans le Pirembó, Marbex technologies fait donc le choix de garantir des partenaires en circuit court, pour la construction de projets interentreprises complexes, dont la confidentialité ne se voit pas mis en péril compte tenu de la relative discrétion, ainsi que la faible densité de population entourant la zone d'implantation. Là-bas la société peut nourrir des perspectives de croissance, alimentée par une population universitaire équipée aux métiers des sciences informatiques et de l'ingénierie.
POLITIQUE

ACCREDITATIONS CINMIL 5 NIVEAUX.


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Les accréditations Certificación de Intervención Numéricas Militar (CINMIL), étendues à 5 niveaux, viennent identifier les sociétés privées éligibles à des actions de coopérations avec les pouvoirs publics, sur des secteurs stratégiques dument identifiés tels la défense, la santé, la communication institutionnelle, ect...


Confrontée à un monde où l'on peut apercevoir la sécurité numérique venir occuper une place de plus en plus prégnante, se faisant l'un des enjeux majeurs de la souveraineté fédérale, de sa capacité à protéger les infrastructures critiques, viabiliser les contremesures déployés ou encore sécuriser les réseaux dits sensibles, la Fédération d'Alguarena a depuis les années 2000 identifié la lutte contre les cybermenaces et l'espionnage industriel comme une priorité absolue. C'est donc à ce titre que les autorités fédérales, conjointement à l'état-major, ont fait mettre en application la "Certificación de Intervención Numéricas Militar" (CINMIL) , qui n'est ni plus ni moins que le dispositif central à la prévention des cyberattaques, par l'entretien d'un dispositif de délivrance d'accréditation au sein des différents secteurs sensibles investis dans la souveraineté fédérale.

La "Certificación de Intervención Numéricas Militar" vient effectivement se détailler sous la forme d'un système graduel d'agréments dont le but principal est de restreindre l'accès aux données des institutions au strict nécessaire à la fourniture d'un service, en plus d'avoir à garantir la fiabilité et la sécurité de son offre de service par l'entretien d'audits rigoureux pouvant accréditer et discréditer une entreprise partenaire des institutions, une année sur l'autre.

Un moyen de préserver la souveraineté numérique de l'état et une certification in fine limitée aux entreprises opérant sur des marchés très spécialisés, avec l'état pour premier débouchés, en somme stratégiquement sensible. S'il fallait s'étaler davantage, il conviendrait de présenter pour exemple les secteurs de la défense, électronique ou non électronique, les technologies del 'information applicables à la sphère sécuritaire. Le système accréditation se veut alors structuré en cinq niveaux d'autorisation, chacun étant délivré et annuellement confirmé par l'état, qui reste seul décideur e la délivrance ou non d'une des accréditations.

Chaque niveau, une fois validé, ouvre le champs du possible à des missions bien spécifiques, toutes en relation avec le gouvernement. Un niveau portant donc avec lui des autorisations définies et un degré croissant de responsabilités vis-à-vis des informations auxquelles il pourrait possiblement avoir accès.

CINMIL-1 : C'est l'accès aux marchés publics dits non sensibles

Le premier niveau de la certification CINMIL est naturellement le premier degré de certification autorisé par l'Etat et le premier engagement de la sphère privé alguarena pour l'entretien d'une défense fédérale numérique et même plus largement, technologique. Les entreprises qui sont à ce degré d'accréditation peuvent déjà s'engager sur des projets du gouvernement fédéral qu'il lui appartient de juger non sensibles. Les entreprises CINMIL-1 bénéficient par conséquent d'un cadre de coopération avec les administrations et institutions civiles (collectivités locales, hôpitaux, universités) et dans une moindre mesure militaires. Leur intervention se fait dans un environnement hermétique, aseptisé qui ne laisse pas de place à la récupération ou l'exploitation de données institutionnelles. Ils interviennent sur des tâches identifiées et ciblées sans étalage permis. Pour expliciter ça, convenons que ces entreprises viennent donc le plus souvent réaliser des formations initiales pour utilisateurs. Des formations aux outils de protction numérique, ce qui en soit les oblige à l'emploi de bases test qui n'impliquent pas l'usage ou la simple consultation par un tiers, de données stratégiques et sensibles.

Il peut être permis d'identifier des actions de formation à l'entretien de logiciels antivirus ou encore de simples audits tournés vers la vulnérabilité d'un logiciel. C'est une marche fondamentale, pour permettre aux opérateurs de l'institution d'user pleinement des outils mis à leur disposition. Contrairement aux idées reçues qui voudraient qu'un niveau supérieur soit difficile d'acquisition, il est permis de croire que c'est en réalité le niveau d'entrée, soit ici le CINMIL-1 qui est le plus dur d'acquisition, car il constitue une standardisation des process de gestion de la confidentialité et du traitement des données, ainsi qu'une rigueur dans la mise en place des outils de suivi des audits, qui n'est pas accessible à toute entreprise exprimant le souhait d'intégrer ce protocole d'accréditation.

CINMIL-2 : Les opérations sur le réseau des infrastructures sensibles et militaires fixes.

Le niveau 2 de la CINMIL franchit un cap décisif en ouvrant la possibilité aux entreprises certifiées, d'être autorisée à intervenir sr les sites militaires fixes. Par sites militaires fixes, relveons sous cette catégorie les casernes, les bases aériennes et navales, les centres de formation du militaire. L'accès à ces lieux, reste bien entendu soumis au respect de protocoles de sécurité fort. Le CINMIL-2, selon les entreprises et la nature de leurs activités, peut bien entendu n'octroyer que l'accès au site physique et en aucun cas aux données et informations manipulées par les armées, si le prestataire n'a aucun intérêt à inscrire son intervention dans ce cadre.

Cela reste malgré tout un indice de confiance haute de la part des autorités militaires vis-à-vis de l'intégrité des équipes techniques et des solutions technologiques utilisées par les opérateurs "civils". Car lesdits opérateurs interviennent notamment pour le renforcement des réseaux internes, l'installation de pare-feux, la gestion des systèmes d'authentification ou encore l'exécution de mises à niveau critiques. Ils peuvent aussi tout Aux abords du système d'information des sites, l'opérationnalité de ces interventions est soumise à la stricte coordination avec les responsables de sécurité des sites concernés dans des délais généralement planifiés et bien entendu en dehors des périodes sensibles que seraient le déroulement d'exercices militaires ou manoeuvres stratégiques jugées critiques à la sécurité des lieux.

CINMIL-3 : Le Co-développement des Algorithmes de Sécurisation en Environnements Classifiés

Avec le troisième palier de la certification, le CINMIL-3, les enjeux technologiques et stratégiques deviennent d'une certaine technicité. Les entreprises labellisées sous le CINMIL-3 obtiennent effectivement la possibilité de participer au développement d'algorithmes avancés, garantissant la protection des données militaires sensibles. Cela comprend des algorithmes de chiffrement, des systèmes d'alerte préventive en cas d'intrusions, des protocoles de défense active, bref l'ensemble des spectres déployés au travers des systèmes d'information numérique et de cybersécurité de l'outil militaire. Le développement collaboratif à ce niveau requiert un accès encadré et permanent à certaines données classifiées, le tout dans un environnement protégé, tracé et sous le contrôle d'un agent de liaison désigné par l'institution visitée. Ces entreprises oeuvrent main dans la main avec des laboratoires militaires, des unités de recherche impliquées en cybersécurité, des équipes techniques offrant des services à la défense de la souveraineté fédérale. Les projets réalisés à ce stade sont souvent des préfigurations, à tester, en environnement simulé, avant un éventuel déploiement à plus large échelle.

CINMIL-4 : Un statut de cogestionnaire permanent des structures de cyberdéfense au sein de la Fédération

Le quatrième palier de certification est réservé aux entreprises ayant démontré des capacités technologiques et une intégrité exceptionnelle en matière de sécurité numérique. Les opérateurs CINMIL-4 sont par conséquent pleinement intégrés de façon aux structures de cyberdéfense, avec un accès régulier et durable aux données à diffusion restreinte, parmi lesquelles peuvent se trouver des données à caractère tactique ou stratégique, sur les opérations militaires, les infrastructures critiques et les scénarios de crise cybernétique. Les sociétés certifiées participent aux opérations de gestion de crise cybernétique incluant entre autres des exercices fédéraux d'ampleur mobilisant plusieurs armées et agences gouvernementales, fédérales ou nationales.

Ces sociétés conçoivent des systèmes complexes pour la protection d'infrastructures critiques comme les réseaux de conduite stratégique, les systèmes embarqués des véhicules militaires ou les plateformes de communication satellitaire. Le rôle de ces entreprises ne consiste plus uniquement à défendre, mais aussi à élaborer les doctrines d'opération sur la cybersécurité militaire et à conseiller les plus hautes autorités militaires et politiques sur la politique de cyberdéfense que doit emprunter la Fédération d'Alguarena.

CINMIL-5 : Niveau réservé aux opérateurs de souveraineté

C'est, on le comprend, le plus haut niveau de certification CINMIL. Un niveau qui se veut donc exclusivement réservé aux entreprises jugées indispensables à la souveraineté fédérale numérique. Ces opérateurs "de souveraineté" possèdent donc une maturité technologique, éthique et géopolitique, qui leur permet d'être totalement indépendants de fournisseurs étrangers en ce qui concerne les solutions critiques de sécurité numérique et électronique fournis aux armées fédérales.

Les entreprises CINMIL-5 sont ainsi chargées de la protection et de la gestion des systèmes numériques relevant des groupes les plus sensibles, lorsque la maintenance et l'entretien ne pourrait être internalisées au sein des armées fédérales. Il est permis de fournir des exemples tels que les réseaux de commandement stratégique, les infrastructures militaires critiques ou les réseaux de communication classifiée entre les différentes branches des forces armées, fédérales et fédérées. Elles ont accès à l'intégralité des informations sensibles et participent à des opérations militaires réelles, dans certains cas en situation de crise ou de conflit armé.

Ces opérateurs assurent non seulement la sécurisation préventive des systèmes nationaux, mais aussi le développement de capacités d'attaque en matière de guerre cybernétique, en appui direct à des unités militaires spécialisées dans les opérations spéciales et missions critiques de protection de la nation. Elles sont donc des maillons de la défense passive du système de cyberdéfense et cybersécurité fédéral mais de potentiels partenaires dans la conduite d'actions offensives, partagées en temps réel, selon les implications nécessaires à introduire auprès de ces sociétés CINMIL-5.

Pour conclure, la certification CINMIL représente une infrastructure de souveraineté et résilience technologique de l'Etat pour répondre adéquatement, en temps réel et en toutes circonstances, aux menaces numériques croissantes voulues dans une sphère géopolitique complexe. La certification présentement décrite vise ainsi à garantir la performance opérationnelle, l'indépendance technologique et la sécurité absolue des infrastructures militaires ainsi que gouvernementales dans la lutte contre toute tentative de déstabilisation numérique. C'est dans cette optique de tensions cybersécuritaires internationales accrues, que disposer d'un écosystème d'entreprises certifiées CINMIL devient un atout de sécurité nationale pour assurer la défense numérique de la nation dans une société étant devenue hautement technologique.
ARMEE


ARMEMENT : Ametralladora Pesada 64, soit l'AP-64 "Roca"


AP-64 "Roca"
L'AP-64 est une mitrailleuse lourde développée en sortie de la guerre Alguareno-albelaise, pour aider à la défense de positions défensives.

Fiche technique :
  • Calibre : 12,7 mm
  • Portée efficace : environ 1 800 mètres (si employée sur bipied).
  • Cadence de tir : 950 coups par minute (en tir automatique continu).
  • Alimentation : par bande de 100 à 200 cartouches.
  • Masse opérationnelle : 38 kg, 122kg au total avec un trépied lourd.
  • Dimensions : 1 650 mm de dimensionnement au total, dont 1 200 mm de canon.

Niveau d'armement correspondant : Mitrailleuse lourde niveau 1 à 10

Historique et conception : La mitrailleuse lourde AP-64, soit l'Ametralladora Pesada de 1964, est ce qu'on pourrait qualifier de jalon symbolique dans le développement des armements alguarenos en sortie de la guerre Albelo-alguarena dix ans plus tôt. Un tournant militaire, après l'échec de l'Alguarena dans la tenu d'une série de places fortes le long des actuelles côtes sur l'ile de Bentford, qui motive sa production effectivement en 1964, soit plus de dix ans après le confit armée ayant meurtri les populations ainsi que les relations albelo-alguarenas. L'Alguarena ayant également perdu un certain nombre d'équipements durant sa confrontation armée avec l'Albel, elle souhaite réinvestir dans sa défense, tout en réduisant sa dépendance aux importations d'armements en provenance del 'étranger.

L'initiative du projet vient incomber, si l'on fait l'impasse sur les industriels engagés dans sa R&D, à l'Oficina Central de Armamentos Terrestres (OCAT), une cellule ayant vocation à assurer l'harmonisation et la standardisation des équipements au sein de l'armée fédérale, y compris sur ses enjeux en dotations militaires. Une institution éphémère, depuis dissoute, la Fédéralisation du pays et l’homogénéisation de ses équipements ayant depuis était achevée. L'objectif est alors de concevoir une mitrailleuse lourde en dotation pour l'ensemble des forces militaires de la Fédération et de ses états fédérés, afin que les industriels puissent massivement la produire, sans intervertir entre plusieurs modèles, ce qui faciliterait aussi la logistique militaire. Un autre point, davantage centré sur les retours opérationnels, fait état des limites de l'armement déployé pendant la guerre albelo-alguarena et à ce compte là, les mitrailleuses lourdes chargées d'aider à la tenu de positions défensives lors du débarquement albelais n'échappent pas à la règle. Mitrailleuses qui s'enraillent, canons qui surchauffent, les mitrailleuses lourdes déployées pendant la guerre albelo-alguarena laissent un goût amer aux défenseurs de Wilster et plus généralement des plages de l'île de Bentford.

La collaboration des pouvoirs publics fédéraux, au travers de l'OCAT et des industriels de l'armement débouche sur une mitrailleuse intégrant plusieurs améliroations qui n'auront de cesse de s'inscrire au sein d'un processus d’amélioration continu étalé sur trente ans par :
  • l'intégration d'un système de refroidissement par ailettes allégées pour faciliter le transfert de chaleur épargner une surchauffe au canon,
  • un extracteur renforcé, facilitant la sortie de la douille pour des armes régulièrement employées au sein de climats tropicaux humides,
  • un bouclier frontal de composition acier cémenté.

L’appellation "Roca" sous-entendu, le Roc, le rocher, vient de sa désignation toute faite pour la tenue de positions défensives.

Equipements et accessoires : L'AP-64 "Roca" étant une arme conçue pour être standardisée et une dotation unique au sein des armées fédérales, elle dispose d'un long panel d'équipements et d'accessoires pour bonifier les conditions de son emploi en opération. Le premier des accessoires, identiquement à toutes les mitrailleuses lourdes se veut nécessairement être le trépied lourd, conçu pour un déploiement en position fixe et permettant un tir stabilisé, généralement depuis une position accroupie. Lorsqu'elle est déployée sur véhicule et/ou embarcations fluviales, l'arme est nécessairement équipée d'un affût pivotant, lui permettant une rotation à 360° ou à contrario de bloquer cette rotation au moyen d'un verrouillage sectoriel.

Outre la stabilisation et l'orientation des tirs, il y a également la possibilité de l'associer à un affût à garde frontale, ou un bouclier frontal blindé amovible pour protéger l'opérateur mais alourdir on s'en doute, ses mouvements et actions de repositionnement de l'arme. Des caissons d'alimentation sur cent ou eux cents cartouches, avec des systèmes d'auto-tension de la bande n vue de faciliter l'alimentation, accompagnent la mitrailleuses. Des kits de refroidissement, consistant en la présence d'un manchon en alliage aluminium couvrant le canon, sont également disponible pour faciliter la dissipation de la chaleur.

Des accessoires de visée ont également été pensés, comme la présence d'une lunette de visée mécanique et optique pour améliorer une version usine équipée d'une simple visée mécanique de type "fer à oeilleton". D'autres accessoires optiques, grossissant x4, ou encore avec version nocturne comprenant un intensificateur de lumière pour permettre une visée optimale sur 600 mètres de nuit, permettent à l'arme une grande employabilité et des conditions dégradées. Des poignées tactiques et des gants anti-chaleur permettront une prise aisée de l'arme en toutes circonstances.

Esthétique et camouflage : Bien qu'il soit autant question d'accessoires que de camouflage, l'un des points à citer est la présence d'un filet de camouflage thermorégulant permettant le réfléchissement des ondes infrarouges et donc limitant sa détection par des caméras thermiques. Si l'on s'intéresse à l'arme en elle-même et identiquement aux fusils d'assaut, l'arme est traitée de noir phosphaté, pour éviter les reflets de la lumière et ainsi pérenniser la dissimulation de ses opérateurs en mission.
SOCIETE


LES MUXHES DANS LA SOCIETE ARCOANE


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Les muxhe, que l'on prononcerait "mouché", désignent une communauté de célèbres travestis en Arcoa.

Définition

Le terme muxhe est un nom commun détourné du mot mujer (femme en espagnol), en provenance d'une communauté native du Nord Paltoterra : les zapotèques. Le terme vient ainsi définir un groupe social arcoan, assigné homme de naissance, mais ayant fait le choix de se présenter en société sous une vision strictement féminine, au moyen si nécessaire du travestissement. Les muxhe elles-mêmes se définissent ainsi donc, comme un troisième genre puisqu'elles ne se revendiquent pas femme, ne se reconnaissent pas homme mais refusent de s'inscrire sous une définition de la "binarité". Les muxhe adoptent les comportements et les vêtements féminins, sous la forme expressive d'un art, d'un jeu de rôle assumé.

Origines et rapport à la société

Ce groupe social, se révèle être présent dans l'archipel depuis l'époque médiévale et constituait la cible privilégiée des missionnaires catholiques de l'Empire d'Arobelas qui leur imposaient un internement au sein de structures "éducatives et religieuses". Selon les chroniqueurs de l'époque et avant la catholicisation forcée du territoire, les muxhe avaient un statut valorisé en société, traduisant une forme de figures notoires dans les communautés zapotèques d'Arcoa aux carrefours :
  • de l'homme et de la femme,
  • du sacré et du profane,
  • des figures religieuses et du peuple.

Aussi et malgré le catholicisme inexorablement implanté dans l'archipel et précisément en Arcoa, les modes de vie des muxhe se sont maintenus à travers les âges, entretenant un crédit auprès des populations natives, une certaine légitimité communautaire. Dès lors, et même si elles ne fussent jamais intégrées aux structures officielles de l'Eglise catholique d'Arobelas, les muxhes bénéficient d'une tolérance fonctionnelle au sein des communautés, s'investissant pleinement au travers de certaines manifestations pour lesquelles elles étaient vigoureusement sollicitées. Parmi elles, il est relaté une participation aux chants entourant les enterrements, le déroulé de certains enseignements élémentaires comme la lecture (aux filles uniquement car les muxhes ne sont pas autorisées à concourir à l'éducation des garçons par crainte de l'expression d'une forme de perversion des esprits masculins juvéniles par la confusion des genres). D'autres activités, en lien avec les soins aux malades ou l'accompagnement des personnes en fin de vie, leur sont dévolues, la société médiévale partant encore du postulat que ne pouvant fonder une famille, il est logiquement permis de croire qu'elles pourraient se consacrer davantage aux tâches les plus contraignantes de leur époque.

Aujourd'hui, l'an 2000 passé, les muxhes restent encore limitées dans le choix de leur orientation professionnelle, se constituant généralement en des troupes de spectacle tournées vers le chant et la danse.

Au-delà de la société civile, l'Eglise catholique alguarena, très influente dans l'archipel et conditionne fortement la perception des muxhes auprès du collectif. Si les propos ecclésiastiques à l'encontre des muxhes ont connu davantage de rondeurs à travers le temps, les figures de proue de l'Eglise alguarena à l'instar du Cardinal-Evêque ultra conservateur César Gálvez continuent de nourrir des propos critiques les déviances de personnes bouleversant les notions les plus élémentaires qui soient, à commencer par la formation d'un troisième genre qui échapperait à tout narratif religieux et peine à sortir d'une vision dépeinte comme provocante et in fine largement fondée sur le genre masculin qui l'a vu naître. Une déception sociale et politique, qui nourrit encore aujourd'hui quelques actions visant une forme de reconnaissance en société, avec la tenue de petites manifestations et actions de sensibilisation au devenir des muxhes.

Mais les métiers des arts et du spectacle étant durs ainsi que peu lucratifs par nature, leur sort intéresse finalement peu la société car elle n'est qu'un malheur à la marge de ceux qui, par définition, vivent de l'intermittence des spectacles indépendamment de leur genre. Effectivement, si l'on raisonne par delà les discours compassionnels ou symboliques, portés dans l'instant et la spontanéité du moment les muxhe restent (bien trop) souvent confrontées à une forme d'indifférence généralisée, voire d'exaspération sociale devant ce que certains n'hésitent plus à qualifier de tapage, pour évoquer les actions militantes de ce qui apparait aux yeux du grand public comme une choix de vie. Les tentatives de constitution de syndicats de défense, de formes associatives qui dépassent le seul cadre artistique se heurtent à un mur d'hostilité, pour ne pas dire de violences au contact des groupuscules militants d'extrême droite.

Car, même si l'on voit les muxhes assurer le show lors des foires, des carnavales ou de manière plus générale, les scène et évènements populaires, on ne les écoute finalement pas plus ailleurs qu'en d'autres lieux ou d'autres circonstances. Leur parole, dès lors qu'elles s'associent à une présentation en public, peut encore se présenter sous des auspices acceptables pour l'opinion publique alguarena. Mais dès que ces prises de paroles quittent le cadre de la manifestation et représentation festive pour laquelle elles sont mandatées, clles-ci sont jugées excessives, se faisant une énième démonstration d'excentricité, l'écho direct donné à leur habillement et leurs modes de pensée autour des genres.

C'est là tout le paradoxe de cette communauté, les muxhes se font les icônes du spectacle mais dès qu'elles prennent la parole en dehors de ce cadre, tous les y ramènent. Un paradoxe qui continue de nourrir les contraires : elles sont visibles mais inaudibles, attendues mais non accueillies, exhibées jamais considérées. Le statut social des muxhes, voulu au sei nde la société alguarena repose donc sur une logique de tension permanente entre l'intégration que l'on pourrait qualifier de "décorative" à bien des égards et le rejet doctrinal et religieux qui continue de les pourfendre et de les assimiler à des transgressions morales évidentes. Et parfois, les autorités religieuses viennent même les utiliser à leur avantage, les exhibant pour prouver la tolérance culturelle d'un territoire à forte influence catholique. Et puis, lorsqu'elles expriment le souhait de transformer cette tolérance en droit, on les écarte.

Un rapport à la société et ses institutions qui vient donc entretenir leur marginalisation, on ne les persécute pas ou presque, on les invisibilise. Une persécution passive qui vient les enfermer dans des logiques communautaires, renforçant de ce fait l'esprit "muxhe" qui fait de ces figures, des travestis à part au sein del 'archipel.

Bien entendu, quelques tentatives de structurations politiques, militantes et à minima associatives ont tenté de percer à la lumière du jour. En 2004 pour exemple, un petit groupe d'intellectuels et artistes muxhe fonda à Corjucana, le TIV, le "taller de identidades veladas" soit l'atelier des identités voilées. Comprenez par là qu'il s'agissait d'un espace communautaire proposant des cours de lecture, des ateliers artisanaux et expositions éphémères dans lesquels les muxhes intervenaient indistinctement des réalisations prêtées au genre féminin (couture, cuisine, ect...) et masculin (sculpture, aide à la réparation, ect...).

Malgré sa portée éducative, l'atelier s'est très vite heurté à des pressions sociales et communautaires, voire desp ressions administratives indirectes. On pourrait citer sur ce registre le refus de délivrance d'un agrément dit associatif, le blocage de subventions culturelles logiquement dues aux prestations d'arts du spectacle traditionnels lorsque des collectifs catholiques n'allaient pas directement manifesté à l'entrée des points d'exposition pour faire fuir les personnes susceptibles de le fréquenter. Devant une telle levée de boucliers, le collectif s'est vue contraint de faire un pas en arrière, se débaptisant et renommant celui-ci "collectif artisanal des muxhes" pour faire taire toute identité revendicatrice précédemment perceptible dans cette idée d'identités voilées. La reformulation du projet suffit à être perçu comme une victoire par les mouvements catholiques

Dans la ville de Malmacoubo, dans la région du Bapó, un projet de centre social destiné à dispenser des soins et un hébergement d'urgence gratuits aux muxhes en situation de grande précarité se vit contraint d'être abandonné face à l'opposition locale notable, conjointement déployée par l'opinion publique et la classe politique, celles-ci dénonçant une énième tentative de "normalisation des pensées perverses et déliquescentes sous couvert de formalités administratives". Une hostilité passive ou frontale, exercée par la violence des extrémistes ou l'indifférence des pouvoirs publics, au travers d'un refus de financement, d'une absence de reconnaissance légale, d'une disqualification morale déguisée en prudence donnée à l'éducation des jeunes générations et leur rapport à la santé mentale. Cette hostilité est d'ailleurs souvent accompagnée d'une rhétorique paternaliste : on prétend "préserver les muxhes des dangers du monde moderne" ou "protéger leur spécificité culturelle sans leur donner de pouvoir". Le tout, pour mieux justifier leur mise à l'écart et une forme de marginalisation.

Une situation à nuancer puisque nous noterons que les muxhes elles-mêmes, pour leur plus large majorité, n'entendent pas voir leur situation se normaliser. Elles revendiquent alors une forme de droit à l'exception, dans laquelle s'engouffre leurs opposants pour reléguer à une ate ultérieure, toute perspective de débat sur leur situation. "Parler des muxhes, c'est laisser entendre qu'elles sont un problème" résument les cercles intellectuels du pays, "beaucoup préfèrent alors taire ces combats militants sous une logique de vivons bien vivons cachés".
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