21/02/2015
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Actualités du Duché - Page 6

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Les patrouilles sylvoises en lama, sujet de plaisanterie et pourtant constituant majeur de l'armée ducale !

Lama
Un exemple de lama employé pour transporter de l'armement

Source d'humour pour les sujets sylvois, les lamas attirent avec amusement l'attention dans l'armée. Il convient d'admettre que la présence de ces agréables (mais susceptibles) montures prêtes au sourire. Ces compagnons sont pourtant pleinement intégrés dans les forces de combat, avec une efficacité unanimement reconnue parmi les troupes. Très bien adaptés aux terrains de Sylva, ils franchissent avec aise les jungles, rivières et montagnes tout en transportant de précieux paquetages. Avec les chiens, ils font partie des deux animaux les plus employés par l'armée sylvoise, même devant les mules, chevaux et autres. Les lamas sont en conséquences utilisés là où les véhicules motorisés ne peuvent l'être, notamment quand il s'agit de patrouiller en zone sauvage.

En plus de ses capacités de franchissement admirable, il s'agit de bêtes de sommes courageuses et robustes, appréciées pour transporter aussi bien des vivres que de l'armement. Ils sont en effet une solution abordable et performante pour acheminer des armes lourdes d'infanteries (roquettes, mitrailleuses ou mortiers) sur de longues distances et durées.
Aptes à se nourrir de la végétation environnante durant les pauses, ce sont des poids relativement légers dans la logistique à prévoir, contribuant à l'efficacité des patrouilles de longue durée en zone isolée.
Accompagnés de chiens dressés à l'occasion pour le pistage, ils constituent un dispositif de surveillance insoupçonné capable de couvrir de larges portions de zones sauvages. Le flair des chiens leur permet de très aisément repérer le passage d'humains.

Non contente de représenter d'excellents patrouilleurs tout terrain, les unités de lamas sont également très capables en combat. Impossibles à détecter au radar ou à l'optronique dans les forêts, capables d'emporter une respectable puissance de feu et avec une mobilité notable, ce sont de redoutables tirailleurs apte à la guérilla et contre-guérilla (sujet vraiment d'actualité).
Ils sont capables de rapidement et discrètement rejoindre des axes de circulation pour les piéger et s'y mettre en embuscade, ou de rallier les villes et campements pour y faire des escarmouches et razzias.
En plus de cette déstabilisation, les patrouilleurs en lama pourraient traquer les insurgés komunteranos tentés de franchir les frontières (scénario bien trop probable en vu des dynamiques internes de la région). Elles seraient même grandement avantagées : là où un fantassin monté et ses lamas ne sont pas détectables au radar, un véhicule l'est même à travers la canopée tout en étant contraint de passer par la route. Les tracés avec lesquels peuvent circuler les véhicules à roue sont par ailleurs connus et aussi aisés à surveiller que miner.
Et dans le cas où des terroristes komunteranos venaient à passer à pied par la forêt, ils seraient incapables de transporter autant de matériel que des lamas, en plus d'être aisés à détecter par les chiens.

Mais les unités de lama brillent sur un autre plan : la coordination interarmes et plus précisément la reconnaissance puis désignation des cibles. Correctement équipés d'instruments de localisation et pointage, des éclaireurs peuvent repérer et marquer une cible pour transmettre ses coordonnées à d'autres unités de combat redoutablement armées : aéronefs, artilleries, le Duché est bien pourvu en munitions de précision.

Aussi sujets à la plaisanterie qu'il soit, ces lamas sont en conclusion d'excellents atouts pour l'armée sylvoise sur son territoire, que ce soit dans les forêts ou montagne, permettant un large panel de mission et une totale intégration dans le dispositif interarmes et la doctrine ducale.

L'énergie bleue, nouvelle alternative pour le Duché ?

Porté par l'entreprise "Anguille", un nouveau mode de production d'électricité se développe dans le Duché : l'exploitation de l'énergie osmotique. D'un point de vue technique, il s'agit de jouer sur les différences de potentiels électriques entre l'eau salée et douce. Riche en sels, l'eau salée constitue une source d'ion dont les mouvements représentent une source de courant par électrodialyse inverse, en faisant passer les ions chlorures et sodium à travers des membranes alors soumises à une tension exploitable.
Les centrales bleues seraient ainsi installées à la sortie des fleuves, où l'eau douce se déverse dans l'eau salée. Là, l'eau douce serait filtrée le long de colonne s'enfonçant dans l'eau de mer pour procéder aux échanges ioniques.

Cette technologie dispose de son lot d'avantages (continue, pilotable et écologique puisque exploitant simplement les déversements d'eaux des fleuves dans la mer) mais également de contraintes (production des filtres ioniques, infrastructures encombrantes à la sortie des fleuves). Les équipes d'Anguille restent malgré tout optimistes. Concernant l'entreprise elle-même, c'est une coopérative gérée par des bénévoles du Comté des Palétuviers et partiellement financé par des dons de leur village. Le travail se fait conjointement avec des groupes privés fournissant notamment les filtres et composants électroniques. Pour le reste, les techniciens d'Anguille se débrouillent avec les moyens du bord pour développer et affiner leur prototype.
Les premiers modèles de générateurs osmotiques ont déjà fait leur preuve et démontré l'efficacité de la méthode, il ne reste plus qu'à industrialiser le processus et l'intégrer dans le parc énergétique. Les ambitions sur le moyen terme sont de mettre en place une centrale pour le village de Marie-Crabe dans lequel est implantée Anguille.

L'entreprise profite d'un important soutien de la collectivité, avec une importante popularité auprès de la population. Si Marie-Crabe est bien raccordé au réseau électrique du comté et ne compte aucun soucis à ce niveau-là, il y a une réelle volonté de réduire la dépendance au parc énergétique comtale et favoriser l'autonomie.
Encore peu connu à l'échelle ducale, les plans ne sont pas certains. Les membres d'Anguille sont de fermes militants collectivistes se revendiquant en concurrence directe avec la noblesse, qui s'est pourtant exprimée comme intéressée par ce projet et prête à le soutenir. L'entreprise souhaite malgré tout s'exporter sous la forme d'un ensemble de petites filiales indépendantes dans les diverses villes à proximité des côtes pour exploiter les rencontres entre eaux douces et salées. L'idée de distinctement se séparer du parc énergétique du Duché apparait cependant comme illusoire. L'eau bleue n'est pas évidente à décentraliser, se concentrant sur des points côtiers. Les potentiels énergétiques sont localement concentrés et, à moins de ne laisser profiter qu'un nombre réduit d'agglomération tout en exploitant qu'une part réduite des capacités, il faudra se raccorder au réseau électrique.

La Duchesse elle-même s'est exprimée sur le sujet, insistant sur la liberté allouée aux sujets et collectivités pour se lancer dans ce genre de projet, mais du manque de vision de restreindre les coopérations qui favoriseraient pourtant l'approfondissement de ces techniques.

Retour sur l'inflation et la situation économique du Duché, un économiste contesté s'exprime sur la question !

Voilà un moment que l'inflation s'est poursuivi à un rythme stable dans le Duché avec une augmentation constante et à peu près équilibrée des salaires et du coût de la vie. Les investissements et partenariats à l'étranger continuaient pour approvisionner en biens raisonnablement coûteux le Duché, initiative contestée par beaucoup. Nombreux sont fermement opposés à la direction actuelle de l'économie sylvoise, très loin de se redresser en apparence.
Certains courants néo-libéraux saluent pourtant l'inflation actuelle et vont même jusqu'à l'encourager. Parmi eux, l'essayiste Martine Lorage :

Martine Lorage a écrit :Si l'inflation bouscule les choses et perturbe le quotidien des sujets, elle est en réalité une réponse et solution appropriée à la crise actuelle. Rappelons le contexte : après avoir connu une croissance économique explosive suite à une ouverture accrue du marché et un renforcement des partenariats, le Duché connait un emballement boursier suivi d'une crise et d'un effondrement des investissements. La croissance augmentait l'attractivité des actions, leur valeur montait, les actionnaires se cumulaient, mais les résultats ne suivaient pas et diverses manœuvres spéculatives ont empiré la situation jusqu'à la faire dégringoler : Les actionnaires ont vendu leurs actions et nombre d'entreprises ont coulé, avec une attractivité économique très basse.
Pourtant, malgré cette crise et de nombreuses faillites, le PIB de Sylva reste stable et, mieux encore, continue de doucement monter. Et cela, c'est grâce à l'inflation.

L'inflation est un excellent stimulant pour l'économie. Puisque l'argent perd en valeur, l'épargne devient punitive, ce qui encourage à l'inverse à consommer et investir. Garder un millier de cuivrettes dans votre compte en banque et dans un an, sa valeur aura été divisée par deux. Maintenant achetez avec ces mille cuivrettes une action dans un secteur stable et sa valeur évoluera avec l'inflation pour atteindre deux milliers. Mais encore, si vous comptiez acheter plus tard une voiture, vous le ferez présentement, vu que les prix augmenteront.
Les sylvois n'osaient plus investir avec la crise boursière, mais à présent avec l'inflation, ils ont tout intérêt à fuir comme la peste l'épargne et relancer la machine, et acheter dès ce jour ce dont ils ont besoin. Cela permet de garder actif la circulation monétaire et la consommation. L'activité économique se poursuit et reste pérenne malgré la panique morale sur la situation.

Le seul bémol que l'on peut constater est l'absence de réévaluation de la cuivrette à l'international. Une dévaluation de la monnaie est également bénéfique pour les exportations. Les produits sylvois deviendront plus attractifs à l'étranger, et réciproquement, les entreprises locales seront préservées de la concurrence en ayant des prix plus attractifs. La politique actuelle semble plutôt se tourner vers la délocalisation, aussi bénéfique en soi.
Mettre en concurrence les entreprises, et par extension les salariés sylvois, à des nations aux conditions de vie inférieures encouragera à une adaptation et un réajustement des salaires. C'est en effet l'occasion de ramener à la réalité les salariés sylvois qui, s'étant conforté dans la forte croissance économique de ces dernières années, ont perdu le goût de l'effort.
Être confronté au libre échange avec le Wanmiri et le Tahoku leur rappellera l'importance de l'humilité et de l'effort. Il faut travailler dur !

Il va sans dire que l'intervention provoqua de vives réactions, avec des partisans du côté des adhérents libéraux (et surtout ploutocrates) en opposition à un nombre important de sujets de tous bords.
De nombreuses incohérences dans le discours notamment étaient pointés du doigt (notamment sur les relations entre inflation, dévaluation et les erreurs de calculs qui en découlaient sur l'attractivité des produits étrangers). Mais c'était spécialement la vision cynique de l'économie et du travailleur sylvois qui choquait, avec une vision insultante voire franchement déshumanisante, le tout orbitant vers un objectif bien hors sol : le rendement économique plutôt que la qualité de vie des habitants.

La République Sociale Fédérative de Translavya tape du poing !

C'est en réponse aux troubles marquant Muzeaj qu'un défilé militaire a été organisé dans la Supra de la République, condamnant le Grand Kah et exprimant son soutien pour les komunteranos. Intrigués par la chose, divers experts du Duché se sont renseignés sur la question pour apporter plusieurs conclusions :
-Très peu d'informations sont connues sur les forces translaviques ayant défilé et, si l'éventualité que le secret militaire et une confidentialité extrême sur le sujet n'y soit pas pour rien, les renseignements sylvois estiment surtout que c'est parce qu'il n'y a rien à dire sur les forces quasi absentes du pays.
-L'influence politique du pays est également très floue et pour la raison susnommée. Isolée géographiquement et avec de relativement légers échanges (à la connaissance du Duché), la Translavya est essentiellement connue en Sylva pour sa rivalité avec Samara, et strictement rien d'autre.
-L'économie de la république présente quant à elle des résultats encore plus douteux que celle du Duché. Comptant apparemment sur des dons internationaux pour se développer, elle témoigne d'une croissance réduite et d'un manque flagrant de compétitivité reposant sur des perfusions étrangères pour subsister.

Cet évènement est pour résumer assez minime, la Translavya ne semblant pas être apte d'impacter substantiellement les choses en Paltoterra. La chose ne doit pas pour autant être balayée de toute considération, laissant percevoir l'implication de nations d'outre océan. L'évolution des choses sera donc minutieusement suivie par les renseignements du Duché.
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Les investisseurs particuliers, grands oubliés de cette crise ?

Voilà déjà sept mois qu'a commencé à se manifester la crise des brouettes, marquant durablement et avec force l'économie de Sylva. Elle s'était manifesté dans l'immédiat avec la faillite de nombreuses sociétés, mettant à la porte leurs employés. Les mesures du Duché, aussi contestées furent-elles, permirent au moins d'éviter à ces travailleurs dépossédés de se retrouver à la rue. Leur cas fut déjà notablement traité dans les médias et une attention particulière fut apportée à ce que l'activité se maintienne.

Mais il existe une seconde classe de victimes qui n'ont reçu aucune attention particulière, que ce soit dans les médias ou de la part du gouvernement : les investisseurs lésés par la crise boursière. Nombreux furent les particuliers à investir en bourse suite à la croissance économique rapide de Sylva. C'était là une promesse de valoriser leur capital et s'assurer des entrées d'argent secondaire, voir même une retraite.
Que ce soit des économies, héritages ou même des emprunts effectués pour l'occasion avec parfois une hypothèque derrière, de gros placements ont été opérés puis perdus. Il en est de même pour divers fonds de pension, tombés également dans le pièges de sociétés de gestion de fonds douteuses.

Tous les concernés se sont de cette façon retrouvée privée de leur retraite, économies, et occasionnellement même de leurs logements quand ils étaient dans l'incapacité de rembourser leurs hypothèques. Et le Duché est resté entièrement silencieux sur cette question-ci, avec une absence complète de mesure pour dédommager les victimes.
La chose ne relève pas de sa responsabilité, et les sociétés ayant géré ces placements ne sont sujets à aucun chef d'accusation. Les victimes se sont pour ainsi dire engagés dans un pari risqué en pleine âme et conscience et doivent maintenant l'assumer d'eux-mêmes, selon la loi. Si de nombreux opposants au modèle libéral actuel (que ce soient les monarchistes promoteurs d'un capitalisme d'État avec une économie centralisée et planifiée, ou les partisans de gauche collectivistes comme communistes opposés à ces méthodes financières douteuses, au profit d'alternative collectives plus saines), aucun autre soutien ne se dessine pour autant.

Les sociétés de gestion de fonds responsables de la crise, un peu trop oubliés également ?

Revient fréquemment dans le déroulé de cette crise la mention des sociétés de gestion de fonds. Vaguement connue par une grande part du public, dont le nom n'évoque pas beaucoup plus que l'image du monde des finances. Ces entreprises se chargent de gérer contre rémunération les investissements, de grands groupes privés comme des particuliers, bien qu'ils soient beaucoup plus prompts à répondre aux besoins de ces premiers que des seconds.

Si elles ne sont pas formellement accusées de quoi que ce soit, de lourdes suspicions pèsent malgré tout sur ces sociétés et leur gestion de la crise, mais aussi et surtout leur implication dedans. Se sont notamment deux points qui sont fortement critiqués :

-Le premier concerne le manque de sérieux, garantie et protection auprès de leurs clients, entrainés dans des manœuvres financières très couteuses, et ce, sans aucune assurance une fois passée la crise. Ces sociétés n'ont strictement rien eu à assumer dans leur échec et, pire, ont engrangé des bénéfices records qui, s'ils sont difficiles à estimer avec précision, vont de l'ordre de quelques centaines de milliards à un billion de cuivrettes (un crédit international en valant pour rappel une centaine). Ces grandes entreprises se sont de cette façon appropriée des profits issus de la spéculation, sous couvert de méthodes légales selon les règles des placements boursiers, le tout pour arroser une minorité de gros investisseurs.

-Le second point, d'autant plus grave, concerne la préméditation de cette manœuvre. De nombreuses observations mettent en évidence les mouvements financiers anticipés (notamment les ventes à découvert) témoignant non seulement de la parfaite conscience de la situation, mais également d'une possible implication dans la chute des actions.
Là encore, la chose serait légale et profiterait des règles instaurées dans le milieu et, conséquemment, approuvés par les "parieurs" s'y engageant. Pourtant, de nombreux collectifs pointent du doigt ce qu'ils qualifient "d'abus de faiblesse". Ils dénoncent le caractère obscur de ces placements et l'exploitation en toute âme et conscience de la naïveté des particuliers pour les entrainer dans des pièges boursiers.

Si des enquêtes, aussi bien gouvernementale que d'initiatives privées, sont en cours pour démêler la culpabilité de ces sociétés de gestion de fonds, il est très difficile de mettre en évidence des preuves fondamentalement incriminantes pour le moment. Les nombreux faisceaux d'indices ne témoignent aucunement d'un manquement formel des engagements des sociétés. Le pire qui puisse leur être reproché en l'état est leur incompétence... qui n'affecte que les moins fortunés, une minorité bien pourvue ayant largement profité du processus.
Les collectifs de plaignant sont néanmoins bien déterminés à mettre en évidence l'escroquerie et les manipulations dont ils ont été victimes. Le gouvernement ne peut quant à lui pas faire grand-chose d'autre (qui reste dans le cadre légal établi du moins, en opposition aux communistes et collectivistes appelant à collectiviser les profits générés, dédommager les victimes et abolir ce modèle financier dysfonctionnel).
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Les surprises s'enchainent dans le commerce international d'arme !

Avait été réceptionné il n'y a pas si longtemps les mauvais modèles d'artilleries miridiennes par le Duché, suite à des erreurs encore non élucidées. Voilà que semblent s'être multipliée les maladresses à l'international :
-Encore une fois avec le Miridian, du matériel a été transféré en direction de Sterus sans jamais arriver à destination.
-Du côté de notre bon voisin le Péronas, un avion d'attaque au sol promis à l'Antegrad s'est avéré absent des stocks, et les journaux locaux parlent déjà de suspicions d'un détournement opéré lors d'un précédent convoi.
-L'Empire Raskenois aurait également des confusions dans ses livraisons, actuellement incapable d'honorer l'intégralité d'une livraison d'une centaine de canons... ou plutôt, une partie aurait déjà été livré à la place de mortiers initialement prévus ?
-Et une incompréhension encore plus grande entre notre Duché et la Tcharnovie : les avions d'attaque au sol livrés sont... revenus, mais leurs escortes sont restées en Eurysie.

Une telle recrudescence d'erreurs pose plusieurs questions. La première est de savoir s'il s'agit réellement d'une recrudescence ou d'une communication accrue ? Peu d'affaires du genre fuitaient auparavant, et jamais en atteignant une telle ampleur. Là, il s'agit d'affaires particulièrement conséquentes. La corruption et les détournements ne sont pas exclus dans les cas d'appareils disparaissant, mais pour ce qui est d'engins livrés dans le mauvais ordre ? Peu d'explications convaincantes se présentent, faisant même passer comme crédible l'hypothèse de l'alcoolémie dans les administrations. L'intensification des échanges d'armements a également été évalué mais ne s'est pas avéré suffisamment significatif pour justifier un tel accroissement de ces cas de figure.

Une autre question est de savoir ce qui amène ce genre de maladresse, au cas par cas. Corruption, détournement et erreurs administratives ont déjà été évoqués. Le cas de Sylva et de la Tcharnovie sont quant à eux particulièrement intéressant : comment une telle confusion a pu se produire ? Un officier a été à l'occasion interrogé par une journaliste :

entretien a écrit :-Bonjour à tous chers téléspectateurs. Nous allons voir aujourd'hui avec le lieutenant Romain Vigneron un récapitulatif des évènements sur cette affaire. Lieutenant, pouvez-vous déjà nous résumer le déroulé des choses ?

-Tout à fait. La première chose à savoir est que ce convoi est lui-même issu d'une erreur, puisqu'il devait se faire en même temps que l'ensemble des avions venant de Paltoterra. Il s'agissait là d'un problème élucidé, depuis, de communication.
Les choses se compliquent dans le cas actuel. Une fois arrivés sur place, les pilotes des avions d'attaque au sol ont reçu des contre-indications et sont repartis, tandis que l'escorte et les ravitailleurs sont restés, avec leurs pilotes, pour former les tcharnoves.

-Comment sont revenus les avions d'attaque au sol ? C'est une très longue distance tout de même.

-Ils ont fait la traversée sans leurs munitions, avec uniquement des réservoirs externes et en altitude élevée, le tout en vol économique. Il semblerait qu'ils soient ainsi parvenus à revenir ce qui était... eux... nous ignorons la performance possible et ne sommes pas sûr de pouvoir la répéter.

-Ils avaient ces réservoirs externes au départ ? Et leurs munitions ?

-Non, ce sont les tcharnoves qui dans la confusion ont installé ces réservoirs et récupérés les munitions. Là encore, on suppose que les barrières de la langue ont joué. Il est à noter que les réservoirs ont du être adaptés de façon notable, puisque normalement pensés pour des avions tcharnoves.

-... Dans la confusion... les techniciens tcharnoves ont récupéré les roquettes et bombes des avions, installés des réservoirs, et gardés les ravitailleurs et chasseur-bombardier ?

-... Oui, alors, il faut savoir que des exercices étaient prévus par la suite. De là vient surement la confusion, expliquant pourquoi les avions dédiés à l'escorte sont restés.

-Et cela explique le retour des bombardiers ?

-... Vous savez, les erreurs arrivent sans que l'on s'y attende. Les livraisons ont été précipitée pour répondre à l'urgence de la situation en Okaristan, et n'a pas été suffisamment coordonnée avec nos partenaires tcharnoves.

-Cela pourrait-il se produire en cas de guerre ? Je veux dire, il y en a une qui éclate peut-être au sud du Duché. Si Sylva devait intervenir, qu'est-ce qui préviendrait une répétition de ce scénario ? Nous aurions autant à faire à des partenaires parlant une autre langue, et ce, dans l'urgence.

-C'est une excellente question et... heu... l'information est confidentielle. Mais soyez rassurée, nous sommes correctement préparés aux éventualités qui découleraient des tensions en Paltoterra. Maintenant je vais devoir vous laisser, j'ai des responsabilités à assumer...

Autant dire que les réponses laissent quelques peu perplexes et tranchent avec les habituelles communications vantant la préparation des armées ducales...
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Troubles en Eurysie (décidément).

Après la Tcharnovie, puis l'Orkaristan et ensuite la Loduarie, c'est maintenant autour de Velsna que se cristallisent les tensions du continent. Pays en pleine crise de succession où se concurrençaient trois prétendants, les Triumvirs, au poste de dirigeant : celui du Patrice. C'est après une succession de péripéties confuses, allant de l'assassinat du Patrice précédent et les oppositions doublées d'accusations entre les trois prétendants, qu'a éclaté ce qui semble être un conflit interne. Il est difficile pour le moment d'estimer jusqu'à où iront les choses, entre les condamnations et massacres politiques, mêlée à l'allégeance partagée de l'armée. L'avenir est incertain et inquiétant.

C'est notamment ce qui a amené la République d'Achos à mobiliser des troupes à sa frontière avec le territoire ultramarin de Velsna sur son île, officiellement pour se prémunir des débordements. La réponse velsnienne fut immédiate et surprenamment consensuel pour les différents opposants politiques, ralliés sous la même bannière contre les achosiens.

S'ajoute à cela les suspicions d'implications diverses, particulièrement à destinations des accoutumés de ce genre d'ingérence qu'il n'est presque plus nécessaire de citer (le plus célèbre étant la Loduarie), amenant le Duché de Sylva à mobiliser une petite force pour soutenir ses alliés et contribuer à leur sécurité. Une escadrille comptant dont un avion radar et un de guerre électronique, ainsi qu'une frégate et un sous-marin.
C'est sans surprise qu'un incident minime a déjà été rapporté depuis l'océan de l'espérance : la traditionnelle rivale de Teyla, la Loduarie, aurait accompagné via cinq chasseurs le convoi sylvois. Il n'y a rien à déplorer de cette rencontre, la chose s'étant faite de façon courtoise et sans dommage. C'est même interprété comme une simple volonté de la Loduarie d'affirmer son influence régionale et son intégrité territoriale. Le pays communiste ne semble d'ailleurs pas être exclu des inquiétés par les tensions actuelles en Eurysie, étant un frontalier presque direct avec Velsna (séparé uniquement par Teyla).

Autant dire que les experts et responsables sylvois se penchent avec attention sur la situation locale, souhaitant être pleinement et correctement informés, en temps et en heure.

Opération de piratage repoussée !

Le gouvernement a communiqué dernièrement la détection et la neutralisation d'une opération de piratage d'ampleur envers les services sylvois. Peu de détails sont pour le moment connu du public, mais il est fait état d'une tentative d'infiltration dans les serveurs gouvernementaux. Les intrus ne sont toutefois pas parvenus à franchir les sécurités et pare-feu, ni se dissimuler des agents de lutte anti-piratage. Nos services ne sont malgré tout pas parvenus à retracer l'origine de ces opérations ni à identifier leurs auteurs.

Plusieurs questions se posent avec cet évènement : l'échec des pirates tient il d'un coup de chance ou de la compétence des services sylvois ? Ont-ils été dans la capacité d'en apprendre sur les mécanismes du Duché pour répéter leur opération avec plus de précision ? Quelles leçons ont pu être tirées par les services de lutte anti-piraterie pour améliorer leur défense ?

Peu de réponses sont disponibles pour le moment au grand public, mais le gouvernement a exprimé l'attention très particulière portée sur le sujet, et sa volonté de renforcer incessamment les dispositifs de sécurité pour non seulement prévenir de la moindre infiltration, mais également pouvoir piéger et repérer d'où viennent ces manœuvres.

Questionnements sur la sou-traitance des chasseurs bombardiers auprès de l'Alguarena.

Grand sujet de débat, l'achat de chasseurs-bombardier Chloé CB-8 Cyclone produits sous licence par les industriels alguarenos à partir des plans sylvois est maintenant remis en cause pour plusieurs raisons. Le gouvernement a exprimé sa volonté de maintenir le rythme de développement accéléré du complexe militaro-industriel de façon à rester au niveau des menaces croissantes sur l'ensemble du globe. Ces objectifs mobiliseraient notamment de gros investissements, contraignant alors les prévisions de financement à destination de l'Alguarena.
Deux courants gagnent qui plus est en importance contre cet accord : le premier promouvant une industrie militaire sylvoise autarcique, et un second en faveur d'une souveraineté de l'OND préférant des achats militaires auprès des alliés. Si ces deux mouvances sont opposées entre elles, elles le sont également envers l'achat de matériel alguarenos. S'ajoute à cela les plaidoyers habituels contre la militarisation excessive du Duché.

Ces divers facteurs font doucement pencher la balance vers un report de la commande, sans exclure une annulation pure et simple. Certains parlent d'une occasion de négocier de manière plus avantageuse cet achat, mais il ne faut pas se leurrer : l'Alguarena n'a pas de raison particulière de faire davantage de rabais pour le Duché.

Le bombardier stratégique anti-sous-marin

De moins en moins présent, le bombardier stratégique Chloé BS-1 (surnommé Bull Shit) se voit peut-être offert une seconde vie dans la patrouille maritime et la lutte anti-sous-marine. L'engin bénéficie en effet de deux atouts : l'autonomie et la puissance de feu. Il représenterait alors un vecteur de choix pour des missiles à changement de milieu, employés pour déployer des torpilles contre les sous-marins.

Les principales modifications apportées pour répondre à cette mission sont au niveau des instruments de détection et désignation : le radar a été adapté pour repérer les périscopes et antennes des sous-marins pouvant dépasser de l'eau. Des optroniques ont été ajoutées également pour observer les signatures visuelles (dont la silhouette du submersible s'il est immergé à faible profondeur). Un détecteur d'anomalie magnétique permettra en plus de repérer les masses métalliques sous l'eau. Et enfin, le Chloé BS-1 emportera un lot de bouées acoustiques largables pour quadriller une zone.

L'état-major sylvois se penche déjà avec beaucoup d'attention aux divers portes qui s'ouvriraient pour le bombardier stratégique dans cette réorientation militaire. L'emploi de missiles anti-navires est aussi étudié pour compléter les capacités de lutte côtière du Duché et garantir sa sécurité.

L'armée sylvoise prévoit de s'équiper avec des patrouilleurs maritimes supplémentaires !

Déjà pourvu de deux patrouilleurs et d'un avion radar dédié à la surveillance des mers, le Duché se penche sur l'emploi d'un nouveau matériel : des avions de patrouille maritime dédiée en plus des drones à venir. Ils complèteront notamment la mission à venir du Chloé BS-1 pour l'appuyer dans la détection des menaces en approche. À l'instar de leur homologue, ces aéronefs basés sur les fuselages des avions de ligne profiteront d'une autonomie accrue et d'une batterie d'instruments de détection nécessaire. Et à défaut d'être armés, ils embarqueront un petit poste de commandement et coordination, véritable quartier général pour diriger les opérations de patrouille et interception.
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Opération Kah-tanaise en Muzeaj, que savons-nous à l'heure actuelle ?

Voilà quelque temps qu'a débuté une enquête menée par le Grand Kah en Muzeaj après que les komunteranos ont annoncé l'exécution de plusieurs milliers de "fascistes". Le déroulement de cette affaire s'était avéré particulièrement trouble, les komunteranos ayant apparemment demandé de l'aide au Duché et plus largement à l'OND par missive en condamnant l'impérialisme kah-tanais. C'est par la suite qu'ils ont indiqué publiquement leur reddition, prétendument brisée par la neutralisation d'un appareil humanitaire par les forces communalistes.

La situation a alors fait l'objet de toutes les spéculations face à l'approvisionnement parcellaire d'informations sur le sujet, avant une dernière communication du Grand Kah d'autant plus obscure. Il est ainsi dit que la destruction de plusieurs aérodromes komunteranos aurait été préparée, amenant à la rupture du cessé le feu. Une question se pose à partir de ce moment : qui dit vrai ?

Nous sommes lancés dans ce qui est incontestablement une guerre et non plus une simple enquête, et deux hypothèses se confrontent. La première donnerait raison aux komunteranos, tel que soutenu par les groupes communistes de Sylva : le Grand Kah aurait en effet abattu un hélicoptère de Muzeaj avant de bombarder les aéroports, faisant passer l'opération pour l'œuvre des komunteranos dans un souci de propagande.
Deuxième hypothèse, exacte symétrie : les komunteranos auraient eux-mêmes abattu l'hélicoptère pour justifier une résistance, après avoir piégé les aéroports dans lesquels étaient invités à se poser les aéronefs (rappelons que la troisième puissance mondiale a accepté de poser ses engins dans un aéroport non contrôlé). L'opération serait alors un piège préparé plus ou moins dans l'urgence pour interrompre l'opération judiciaire kah-tanaise.

Il est difficile de trancher sur la situation, le brouillard de guerre empêchant toutes certitudes et contribuant à propager activement de la propagande. Tant qu'aucune images ne sera transmises, aucune certitude ne pourra se faire. Le bombardement d'aéroports de Muzeaj serait aisée à prouver avec par exemple des captures vidéos, et réciproquement, les kah-tanais ont logiquement (sauf surcroit d'incompétence de leur part) des enregistrements de l'explosion des aéroports qui ne serait pas de leur fait.

Ne pouvant affirmer quoique ce soit avec certitude, le gouvernement sylvois appliquera ses méthodes traditionnelles pour nuancer et donner des réponses mesurées, soutenant à 65% la version du Grand Kah, 10% celle des komunteranos, et 25% l'idée que ni l'un ni l'autre des cas de figure ne sont représentatifs de la réalité.
Les autorités ont appuyé leurs argumentaires en observant les tendances générales précédant la crise. Les komunteranos étaient connus pour leur comportement belliqueux qui s'inscrivait dans une logique de préparation de la guerre (préparation mentale et médiatique du peuple à rentrer en conflit avec des discours acclamés ne connaissant qu'une molle opposition, menaces diplomatiques par missives et non reconnaissance du gouvernement sylvois, très certainement pour légitimer une intervention ici). Cette attitude était corrélée avec un armement massif et un rapprochement avec la Loduarie Communiste (qui encore aujourd'hui serait, à en croire des missives translavyques, impliqués dans d'autres actions impérialistes et violentes). La purge ayant suivi dans leur territoire apporte davantage de crédit à la thèse de la violence omniprésente sur place, et laisse de très grosses suspicions sur la volonté de neutraliser les contestataires pacifistes (notons que la seule figure opposée aux discours belliqueux d'Anarka Vorkoo, Alexandre Verlumino, est mort durant l'opération en essayant d'apaiser les choses).
Il s'agit là d'une succession d'éléments appuyant indiscutablement la thèse selon laquelle les komunteranos préparait une guerre, et ce avec le Duché même. Il est même fort probable que sans son appartenance à l'OND ni les garanties du Grand Kah, qu'ils eussent déjà lancé de premières escarmouches qui, sans chercher à initier officiellement le conflit, aurait contribué à maintenir le décalage de la norme.

Ce fut l'exact opposé avec le Grand Kah, qui avait dès le début apporté des garanties au Duché de Sylva et à Muzeaj au niveau de leur intégrité. Il s'était engagé à assister le pays attaqué et neutraliser l'agresseur, appuyant même ces déclarations de déploiements armés en Muzeaj, une offre égale ayant été faite pour Sylva (qui l'avait refusée pour des raisons de souveraineté). Cette posture du Grand Kah s'inscrit davantage dans une volonté de stabilisation et de paix, quand les exemples justifiant une opération armée se multipliaient. Dès lors, pour quelle raison les communalistes auraient-ils montés une telle opération pour justifier leur guerre, quand les komunteranos en donnaient déjà bien assez d'eux-mêmes.
Il est même à noter que les komunteranos se sont révoltés à l'encontre de ces mesures stabilisatrices kah-tanaises et pour cause : elles assuraient également la sécurité du Duché de Sylva. Nombre de justifications ont été apportées à cet outrage : réformisme, soutien du statu quo et de la bourgeoisie, collaboration avec l'oppression et bien d'autres.
Le gouvernement sylvois soutient plutôt que ces arguments, purement moralisateurs, manifestent plutôt la contrariété de ne pas pouvoir aboutir en l'état les ambitions belliqueuses des komunteranos. Impossible de projeter leurs plans d'agression avec ces garanties pacifiques du Grand Kah. C'est d'ailleurs dans cette continuité qu'ils ont demandé le départ des troupes du Grand Kah (pourtant garantes de la paix) pour se tourner vers la Loduarie Communiste (symbole de militarisme outrancier et interventionnisme violent).

Une thèse soutenue par les communistes sylvois et dans le sens de l'argumentaire komunteranos soutien que le Grand Kah comptait sur le refus de coopérer des habitants de Muzeaj pour les envahir dans la violence, et face à leur coopération, ils auraient alors simulé le piégeage des aéroports. Cette thèse ne tient pas selon de nombreux experts puisque, encore une fois, de nombreux éléments énoncés précédemment auraient déjà largement justifié une intervention armée, dispensant d'une telle manigance.

Ont déjà été développés de nombreux arguments en Sylva au sujet du caractère dysfonctionnel des komunteranos, matérialisé par la rébellion et le massacre de dix milliers d'individus. Il y en a toutefois un autre qui est passé sous le tapis et mérite malgré tout beaucoup d'attention : la tendance absolutiste dissimulée derrière une prétendue démocratie véritable (et la seule à l'être).
Fonctionnant théoriquement avec un modèle très horizontal reprenant les codes des utopies démocratiques, une observation approfondie des komunteranos met rapidement en évidence le culte s'organisant autour des meneurs charismatiques et l'influence qu'ils ont sur les foules. Le fanatisme et l'absence de raison des citoyens s'observent notamment lors des discours publics : quelques paroles encourageantes suffisent à faire une foule soutenir la guerre et l'extermination d'un groupe désigné comme "mauvais" (les fascistes, dont la définition semble très large mais peut se résumer en "ceux qui ne sont pas entièrement dans notre sens).
Pourtant vanté dans le pays, aucune contestation ne s'exprime jamais, les décisions sont toujours rapides et simplistes après l'élocution d'une oratrice aguerrie. Notons que lesdites oratrices sont souvent des figures d'autorités et meneuses de la révolution, avec une aura très fort. Cela accentue d'autant plus leur caractère autoritaire, surtout avec l'absence de réelle contestation qu'elles rencontrent.

Ces défauts de fonctionnement flagrants en Muzeaj appuient d'autant plus les penchants belliqueux du pays, et pourraient se compléter de nombre d'études sociales (traumatisme ambiant des habitants avant et durant la révolution, accoutumance à la violence, fonctionnement par le massacre). Ce sont là de nouveaux arguments appuyant la menace que représente ce pays, et sur lesquels le Grand Kah aurait largement pu s'appuyer pour envahir directement. Cependant, les décisionnaires communalistes semblent être restés particulièrement patients, se pliant notamment aux demandes des komunteranos sur les conditions du cessé le feu.

Ce sont en conclusion ces très nombreux éléments qui appuient la thèse du Grand Kah, majoritairement reconnue par le Duché, au détriment du plaidoyer komunteranos. Il est d'ailleurs à noter que le sabotage volontaire et planifié des aéroports par les forces armées locales n'est pas pour autant pleinement convaincant, puisqu'il aurait nécessité une coordination et préparation générale, et ce, dans une urgence totale. Détruire entièrement ces aéroports auraient nécessité des moyens importants, ce qui laisse également douté sur leur sabotage, au profit d'autres raisons encore obscures avec le brouillard de guerre.
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Sylva développe son parc nucléaire avec des réacteurs de troisième génération, se penche déjà sur la quatrième génération, et extrapole déjà sur les suivantes ?

Le nucléaire est depuis un moment un composant essentiel du parc énergétique de Sylva qui, malgré l'opposition, continue de se développer. Les générations se sont ainsi succédé de cette façon, rappelons-le :
-La première, avec de l'uranium peu enrichi (à hauteur de 1%) et des modérateurs en graphite. C'étaient des prototypes peu sécurisés avec des régimes de puissance limités.
-La deuxième, avec de l'uranium plus enrichi (5%) permettant de se dispenser de modérateur en graphite, avec de meilleurs régimes de puissance disponible et davantage de sécurité (notamment au niveau des risques d'emballement réduit).
-La troisième, qui est grossièrement une version améliorée de la seconde avec l'inclusion de nombreuses sécurités passives pour éviter le pire des catastrophes (barre de contrôle retenue activement de manière à se déclencher automatiquement en cas de panne, catalyseurs pour recombiner l'hydrogène et l'oxygène, cuve de récupération du corium en cas de crise fatale). C'est celle-ci qui s'impose actuellement dans le Duché pour remplacer les dernières centrales actives de première et deuxième génération.
-Et enfin la quatrième génération pensée pour répondre à deux objectifs : revaloriser les déchets nucléaires pour accroitre le combustible disponible, et augmenter davantage la sécurité. Il en existe de nombreux types (au plomb fondu, au sel fondu, à très haute température, au gaz, ou encore à eau supercritique) et le Duché concentre ses recherches sur les modèles au sodium.

Si les réacteurs de quatrième génération sont encore à l'état de prototypes et sont loin d'être prêt pour implantation, les ingénieurs dans le nucléaire se penchent déjà sur les prochaines générations, aussi précoces soient leurs stades de développement. Mais quels points supplémentaires apporteraient ces générations, par rapport à la quatrième déjà très prometteuse ?
En suivant la continuité et les apports au fil des générations, les prochains modèles devront être : plus économiques, plus sécuritaires, et capables de limiter la production de déchets (ou de les revaloriser d'autant plus).

La cinquième génération serait probablement à la quatrième ce que la troisième est à la deuxième : une version approfondie reprenant les mêmes principes, avec plus de dispositifs de sécurité. Si les ingénieurs sylvois ne peuvent qu'extrapoler pour le moment, ils affirment déjà que cette génération devra pouvoir revaloriser une plus grande part des déchets avec notamment l'emploi de flux neutroniques plus intenses. Plus important encore, des dispositifs devront être intégrés pour gérer les fuites de sodium, principale source d'inquiétude pour ce type de réacteurs. Des mesures (idéalement passives) pour traiter les éventuelles fuites de sodium seraient un élément majeur de cette cinquième génération.
L'augmentation du rendement énergétique est également une source d'avancée, avec des réacteurs fonctionnant à des régimes bien plus élevés (toujours en corrélation avec des flux neutroniques plus intenses) pour fournir davantage de chaleur. Si la consommation de combustible et les coûts d'entretien seraient augmentés, le coût final de l'énergie se verrait malgré tout réduit à la fin par l'augmentation de la productivité des infrastructures.
Cette augmentation souhaitée des flux neutroniques serait possible surtout par la libération de neutrons plus importante lors de la fission du plutonium 239 (obtenu par revalorisation de l'uranium 238) que de celle de l'uranium 235 (actuellement utilisé).

S'il est difficile de prédire dans quel ordre se feront les avancées, il est possible que le développement de générateurs magnéto plasmiques s'intègre dans les prochaines générations. Un générateur MPD fonctionne en convertissant directement l'énergie cinétique d'un fluide conducteur (le plasma étant employable à cette fin) en énergie électrique, en faisant passer le flux au travers d'une bobine. C'est le même principe qu'une dynamo, si ce n'est que les pièges mobiles sont substitués par un fluide conducteur. Au-delà de ne pas compter de pièce mobile, les générateurs MPD présentent l'intérêt de convertir jusqu'à 90% de l'énergie en électricité. Leur intégration réussie dans les réacteurs permettrait une hausse des performances et conséquemment une baisse du coût de l'énergie. Deux méthodes permettraient d'intégrer un générateur MPD :
-Soit avec un réacteur à fragment de fission, exploitant directement les flux des produits de fission obtenus lors de la réaction nucléaire.
-Ou alors en chauffant à haute température un fluide conducteur, qui passera dans un générateur MPD classique.
Si aucun générateur MPD fonctionnel au-delà du stade de prototype n'a été développé en Sylva, les ingénieurs ont de grands espoirs dans cette technologie qui pourrait multiplier par deux la production d'énergie pour une même quantité de combustible et déchet.

La fusion nucléaire pourrait également être un élément d'intérêt pour les prochaines génération, bien qu'il s'agisse là d'un domaine tout autre avec une absence totale de résultats matures en Sylva. Certains évoquent des réacteurs fonctionnant à la fusion de deutérium et tritium, de lithium avec divers éléments (neutrons, protons, tritium et hélium3) ou encore de bore et hydrogène.
Sont aussi envisagés l'emploi d'additifs à fusionner dans les réacteurs à fission classique (notamment au niveau du lithium) pour compléter les réactions, mais aucun modèle expérimental sérieux n'a été établi sur ce point-là.

Pour résumer, il existe encore de nombreux axes d'amélioration pour les prochains réacteurs nucléaires, que ce soit pour améliorer la sécurité et la productivité, ou réduire la production de déchets. Quand bien même le Duché se base sur une large panoplie d'énergies (dont le renouvelable), il ne lésine pas sur les investissements dans le domaine de façon à rattraper son retard (certains parlent de complexes face à l'avance loduarienne) et développer un parc nucléaire à la fois sûr, économe et assurant la souveraineté du pays.
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Le gouvernement annonce les nouvelles mesures pour inverser la crise des brouettes !

C'est une grande victoire des partis libéraux de Sylva : après un plaidoyer long et intense depuis le début de la crise des brouettes suite aux mesures ducales pour y remédier, a finalement été adopté une décision de retour en arrière. Les mesures actives du gouvernement avaient certes évité un chômage de masse et même permis certaines avancées (notamment au niveau de l'éducation qui s'était répercuté sur l'amélioration du secteur de pointe, ou encore du développement militaire), mais elles avaient également complètement paralysé l'économie dans une tentative d'État providence. L'excès de contrôle et les financements de divers secteurs non rentable entrainant une hausse des impôts avaient grandement impacté l'attractivité économique du Duché. Baisse d'investissement et de la consommation entrainait un cercle vicieux de stagnation, avec pour finalité de nuire à la qualité de vie des habitants, et ce, malgré les tentatives improvisées pour satisfaire les besoins du Duché via des importations depuis l'étranger (en plus des questions morales et sur le temps long).

Mais en quoi consistent ces retours en arrière ? Simplement à annuler une grande part des mesures précédemment opérées avec principalement une libéralisation extrême de l'économie (après les nationalisations et planifications devenues ces derniers temps la norme). Privatisation de nombreux secteurs développés par le gouvernement, suppression pure et simple d'autres, politique d'austérité sur certains publics ayant reçu des investissements démesurés, et mise à profit des économies dans le budget pour retourner à des taux d'impositions normaux. Autrement dit, la libéralisation du marché.
La chose se fera toutefois de façon contrôlée, appliquant toujours les traditions planificatrices et protectionnistes du Duché. Hors de question de céder les capitaux librement à des acteurs étrangers par exemple, étant imposé d'avoir une certes portion des actifs possédés par des investisseurs sylvois. L'économie sera également orientée dans certaines directions en jouant sur les baisses de fiscalités qui favoriseront des domaines plutôt que d'autres.
Cette gigantesque opération se fera notamment en coopération avec la Bourse des Palétuviers, qui permettrait d'orienter les prochains développement tout en respectant les intérêts de chacun (actionnaires comme salariés). Car là est une autre contrainte exigée par le Duché : priorité d'éviter le chômage et donc d'important contrôle sur licenciement et la réorientation professionnelle ou académique (spécialement avec la fin des programmes de bourses étudiantes).

Concernant les reconversions et privatisations de secteurs publics, ils seront opérés de différentes façons. Le premier concerne le secteur militaire dans lequel est prévue une réadaptation de pas moins de 44,5% des différentes unités de production. La réorganisation des différentes usines impliquées bénéficie de nombreuses caractéristiques facilitant le processus. Le premier est que le caractère très "concret" de la production de matériel et l'usage d'outillages et processus semblables à de nombreux autres domaines de l'industrie secondaire permettront de complètement adapter la production à partir d'évolution des chaines de production. Des contraintes persisteront bien évidemment avec les changements de produits (impact sur les étapes, diagramme de Gantt bouleversés, répartition totalement différentes des spécialités appliquées). Reconvertir une chaine de production de véhicules blindés légers en véhicules tout terrain impacte peu l'activité, tout en nécessitant parallèlement de grandement réduire l'activité du secteur métallurgique (très impliqué dans le blindage ou la puissance motorisation nécessaire par exemple) ou de l'électronique (un véhicule civil ne nécessite pas de radio de communication à l'épreuve de la guerre électronique) et demandant davantage d'apports dans le domaine des "accessoires" (sièges confortables, aménagement du véhicule) ou des polymères et composites (la carrosserie civile étant dans des matériaux moins rigides et plus légers dans un esprit d'économie de poids et amortissement des impacts d'accidents).
Un travail rigoureux de planification en collaboration avec les investisseurs rachetant les différentes unités de production permettrait toutefois d'atteindre des résultats harmonieux, préservant notamment la baisse d'activité (et donc liquidation de matériel en plus du licenciement du personnel qualifié). L'industrie métallurgique et céramique devront par exemple être réaffectés à des domaines tous autres pour garder une activité saine, dans un souci de cohérence avec les prochains plans de réorganisation. Étant prévu que la croissance reprenne, les fonderies militaires pourront anticiper les besoins de nouvelles infrastructures à venir avec les prochains investissements. Du côté de l'électronique militaire, la réadaptation est déjà plus aisée avec particulièrement des débouchés dans les produits multimédias (téléphones, téléviseurs, tablettes numériques...) nécessitant des micropuces, écrans ou matériels de transmission et réception.
Il est à noter que le Secteur Aéronautique Sylvois, sous la voix de la direction Chloé Boisderose, se vante d'être le plus souple à l'adaptation civile. La réalité du terrain est toutefois plus complexe sur deux points : les besoins de l'aviation civile ne vont pas soudainement exploser et garantir l'activité des gigantesques usines construites, et se dispenseront complètement de certains éléments (les avions de ligne ne nécessite pas de moteurs fusées employés dans les missiles par exemple, sans aborder la question de l'électronique ou des instruments de détection et guerre électronique qui mériteraient leurs propres articles tant leur emploi et marchés sont extrêmement variés).
Il en est également de même sur le plan naval : l'activité des chantiers sera maintenue, mais celle de l'électronique va décroitre. S'appliquera alors les mêmes solutions précédentes : répondre aux besoins multimédias amenés à s'envoler.

Les choses sont par contre bien plus compliquées dès qu'il s'agit de s'orienter du côté du secteur tertiaire, notamment de l'éducation et des médias dans lesquels a massivement investi la noblesse. Si les laboratoires et centres de recherche ayant accueilli la masse d'ingénieurs et scientifiques qualifiés formés par les écoles pourront être réadaptés en diverses unités de production, ce n'est pas le cas desdites écoles.
Les sociétés pharmaceutiques en particulier vont profiter d'importants apports avec la mise à disposition des différents laboratoires précédemment affectés à différentes recherches médicales pour l'armée et la médecine militaire. Ces nombreux centres de recherche (en mécanique, balistique, électronique ou chimique) s'intégreront plus généralement dans les secteurs de recherche et développement des différentes entreprises alimentés avec le capital privatisé du complexe militaro-industriel.
La reconversion est bien plus complexe dans le cas des écoles tel que dit plus haut, raison pour laquelle l'éducation est le secteur le moins concerné par le programme de libéralisation. Les faibles débouchées et le refus de céder les rares acquis bénéfiques du programme de secours ont soutenu le maintien des académies. Leur organisation devra toutefois évoluer et notamment aller dans la poursuite des politiques d'intégration professionnelles avec en particulier des partenariats d'alternance en entreprise ou initiation à des projets professionnels. Il est en effet souhaité d'éviter la multiplication de diplômés incapables de s'insérer dans le marché faute d'expérience et formations excessivement théoriques.
Une part cependant notable d'établissement scolaire n'a pas échappé pour autant à la privatisation, phénomène inquiétant d'ailleurs de nombreux mouvements de gauche (surtout les collectivistes et communistes en concurrence avec les grands groupes privés). Les acheteurs de ces écoles sont en effet des groupes industriels souhaitant directement former leurs futurs salariés. La chose dispose de nombreux avantages : concordance de la formation avec les emplois disponibles doublée de stages en situations réelles et facilités d'insertion professionnelle. Mais de très nombreuses questions sont soulevées sans que le gouvernement ne daigne y répondre. N'est-ce pas donner beaucoup trop d'influence à des acteurs privés ? Quid des dérives sur l'emploi intensif de stagiaires en milieu professionnel ? Ne risque-t-on pas d'avoir un "formatage" éhonté de la population avec un penchant corporatiste outrancier ?

Vient ensuite le secteur du divertissement, des médias et de la culture, dans lequel le Duché avait également appliqué de larges investissements. Musées, opéras et salles de concert, programmes de mécénats pour les artistes en tout genre, développement du cinéma sylvois, très larges furent les apports divers de l'état pour développer ces secteurs avec une volonté double : fournir de l'emploi et profiter de la dématérialisation de certains secteurs pour assurer une distribution large en comparaison des moyens investis. Le cinéma, la musique et le divertissement numérique en général devaient permettre d'apporter des distractions aux sylvois pour compenser la baisse du pouvoir d'achat. Si de nombreux secteurs à la rentabilité limitée (opéras et musées par exemple, limités dans leur activité par les capacités des infrastructures et la disponibilité des usagers) resteront à la charge de l'État, d'autres (notamment le cinéma en streaming, diverses chaines de télévision d'information, documentaire ou divertissement / artistique) se verront privatisées. Il s'agit là d'une décision par contre remise en question tant par les groupes collectivistes et communistes que monarchistes et nationalistes (tous deux par opposition à l'influence des grands groupes privés, et aussi par soutien d'un État fort et investi pour la seconde moitié). Ces secteurs-là étaient largement rentables et n'avaient aucune raison d'être cédés à des acteurs privés, si ce n'était de contenter des lobbys clamant une concurrence déloyale. Cette mesure-ci était malgré tout passée, la noblesse étant trop en position de faiblesse avec l'échec de la politique ducale pour se permettre des revendications exigeantes. L'approbation par le peuple avait en effet été fortement impactée suite à la flagrante baisse du pouvoir d'achat, laissant libre cours à toutes les mesures alternatives promettant un retour à la normale.

Il est prévu que ces mesures s'appliquent progressivement, avec un délai allant de deux à dix-huit mois* selon l'importance des réagencements et des négociations. De nombreuses évolutions sont à venir, sur deux plans en particulier. Le premier concerne naturellement le pouvoir d'achat, avec une énorme part de la production nationale à présent dédiée à des biens de consommation et produits civils à disposition des citoyens, signifiant une hausse de la consommation à effort égal. Cela se traduit notamment par une baisse des impôts (réduction des dépenses dans le secteur public ou non lucratif comme l'armée) et une augmentation de l'offre de produits et de services disponibles.
Un impact flagrant est également à prévoir sur les ambitions militaires du Duché, et plus précisément sur les derniers objectifs démesurés qui furent annoncés. Production simultanée d'une armada complète, d'avions et de matériels terrestres, c'était là un agenda de production dantesque finalement réduit au matériel naval pour le moment. Les experts se questionnent déjà sur cette décision, d'autant investir dans le naval quand les forces terrestres et aériennes souffrent toujours de leur retard. L'état-major a exprimé en réponse la faible nécessité de disposer en l'état de forces continentales notables en vue de l'absence de menaces d'ampleur à proximité, là où les besoins en projection devenaient urgents à renforcer. Certains trouvaient cette analyse assez optimiste avec le manque d'informations venant de Muzéaj, mais l'intervention du Grand Kah représentait en soi une garantie suffisante de pacification.

Un autre point à évoquer concerne la nature des acteurs impliqués dans les rachats d'actions. C'est sans surprise qu'une grande majorité est composée de particuliers, de bourgeois et de fonds d'investissements gérant les placements de plus petits investisseurs. Mais il devient vite curieux de constater qu'une part non négligeable comprend des membres de la noblesse, affiliés ou non au gouvernement. S'il a toujours été assumé (avec son lot de critiques croissant) que le secteur public était en partie composé de capitaux de la noblesse, son emploi pour investir dans des placements "privés" ne bénéficiant aucunement à la population pose d'autant plus de questions. La première concerne le flou total dans les limites des biens publics, des propriétés des communes ou de la noblesse, ou encore des capitaux de la noblesse relevant du bien public ou privé. Et là vient alors ce qui pourrait complètement être considéré comme un détournement de fonds (profitant naturellement du flou administratif sur la question, et plus généralement de la gestion étatique par la noblesse) en opérant des investissements privés avec des capitaux normalement publics. Il s'agit dans ces cas-ci d'un véritable changement de statut de publics à privés quand la noblesse rachète ses propres capitaux, auparavant considérés comme nationalisés avant d'être privatisés.
C'est donc une nouvelle succession de débats et de questionnements politiques, à l'heure où les prochaines élections à la Haute-Assemblée se profilent et que commencent les campagnes électorales, qui mériteront aussi leurs propres articles.
Et puis au milieu de ces géants qui accaparent le secteur public, se fait discrètement une place les mouvements collectivistes et communistes : collectivisation par les employés en mesure de racheter de petites unités de production (via fonds propres et emprunts remboursés avec les retours sur investissements) ou encore par les communes et collectifs mettant établissant des caisses communes avec des contrats de redistribution (pour la collectivité et non les individus). Voilà que le mouvement gagne en ampleur et permet de soutenir les thèses de gauche avec une progressive mise en commun des moyens de production, dans l'intérêt commun (via une redistribution des bénéfices plutôt que leur appropriation).

Concernant les mesures protectionnistes jalousement établies par le Duché, elles veilleront à conserver un certain contrôle de l'économie dans un souci de cohérence et croissance, mais chercheront surtout à établir des gardes fous et éviter les tentatives de déstabilisation ou autre. Il est toutefois assuré que les processus établis viseront à assurer un maximum de liberté aux investisseurs (sylvois comme étrangers) avec une volonté d'assurer les intérêts de tous (sujets sylvois compris, avec des mesures pour les protéger même en cas de rachat par une entité étrangère en particulier).

*Les délais annoncés sont inrp, la crise ne pouvant se résorber instantanément, quand bien même le processus ig s'est fait immédiatement.
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Analyse des capacités militaires de l'UEE !

L'Union Économique d'Eurysie, organisation encore récente, passe quelque peu inaperçu pour diverses raisons mais s'illustre pourtant sur d'autres points. Guerres civiles chez certains membres, menaces terroristes chez d'autres, ou encore tensions avec le voisinage pour la malheureusement célèbre Confédération de Kolisburg. À l'heure où cette dernière clamait à un rythme régulier les risques de guerre ouverte avec Caratrad et Sylva, et donc par extension entre l'OND et l'UEE, il est légitime de se pencher sur le potentiel militaire de ce second organisme. Cette analyse en ce 27 aout 2013 se portera essentiellement sur la question des armées, ignorant celles des relations géopolitiques. Nous étudierons dans un premier temps les capacités individuelles des Etats membres, puis leur complémentarité, ensuite leurs capacités de projection et logistique en tenant compte de la géographie, enfin les capacités de coordination et commandement centralisé et finalement conclurons avec un récapitulatif.

Concernant les dispositions de chaque nation, un premier constat concerne la part notable des très petites armées. Que ce soit pour des questions de limitations industrielles et économiques, d'absence de volonté politique ou encore de réformes en cours nécessitant un délai, cinq des douze puissances membres sont très limitées dans leurs armées. L'Antérinie, Valinor, Kolcovo, Travie ou Valkoïnenland disposent d'une force de frappe, d'effectifs et de moyens de projection de faible envergure. Il est encore trop tôt pour spéculer sur l'orientation qu'adopteront ces armées, mais noterons que le Valkoïnenland et Kolcovo sont deux pays anciennement en guerre-civile et conséquemment expérimentés dans le domaine, notamment de la guérilla ou combats de rue.

Vient ensuite Kolisburg, pilier naval de l'alliance. C'est le seul membre à disposer de réels moyens sur la mer qui, aussi peu qualitatifs soient-ils, représentent un volume appréciable. Ses escadres sont par ailleurs aptes à mener des opérations sur de longue distance grâce au support de navires ravitailleurs, capable de lui donner un impact concret.
Les capacités continentales sont par contre à l'antipode et extrêmement modeste. L'armée de l'air compte quelques avions et hélicoptères avec un sérieux manque de soutien. L'absence de ravitailleurs en particulier interdit les missions prolongées et les patrouilles constantes de haute intensité, limitant le potentiel du pays d'assurer la domination aérienne.
L'aspect terrestre semble également très limité avec une absence totale de logistique, génie et renseignement, qui ne saurait être rattrapé avec le volume de blindés avec une vingtaine de pièces d'artillerie en support. Non, Kolisburg est essentiellement une force navale.

Il y a après l'Empire Ambarois avec un nombre appréciable de soldats et une diversification appréciable bien que l'orientation des efforts dans l'armée de terre est flagrante. Blindés et artilleries (sol-sol comme sol-air) en quantité, infanterie bien pourvue, le tout complété avec des moyens logistiques, l'Ambarois est apte à assurer une présence terrestre.
Nous pouvons observer quelque chose de très intéressant au niveau aérien : un faible nombre d'aéronefs de combat, mais deux avions radar et autant de guerre électronique. Cela sous-entend une coopération inter-armée importante entre l'aviation et l'armée de terre, et plus précisément de l'artillerie pléthorique. Les deux AWACs sont redoutables pour assurer un réseau de détection et permettre aux canons et missiles de sécuriser le ciel et le sol.
Le plan naval est toutefois bien moins développé, avec une puissance de feu réduite, faisant du pays l'opposé du Kolisburg.

Puis le Luminor et sa doctrine particulière, basée sur l'armée de masse et plus exactement d'infanterie. Tout dans la doctrine est centré sur un flot démesuré de soldat faisant du Luminor la principale source d'effectifs pour l'UEE. La présence de nombreux bus et aussi d'avions de ligne permettre en particulier de mettre à profit cette infanterie, en laissant qui plus est spéculer sur d'éventuelles tactiques de parachutage en masse : l'armée du Luminor est capable de parachuter trente mille soldats en même temps.
Leur armée est pour le reste anémique : hormis une force de blindés, il n'y a quasiment aucun autre matériel, pas de marine, et une aviation légère et sans aucun soutien.

L'analyse se poursuit avec le Rasken, dont nous amalgamerons ensemble l'armée régulière avec les forces mercenaires des Bérets Rouge. C'est là encore une armée avant tout terrestre, avec des moyens logistiques, quelques-uns du génie, mais surtout des blindés, artilleries, moyens de communication et détection (leçons tirées de l'Okaristan ?) et armes lourdes d'infanterie. Les forces raskenoises sont ainsi aptes à affirmer une présence terrestre respectable, mais ne dispose de presque aucun autre moyen pour appuyer ses forces au sol : tant la marine que l'aviation sont limitées. On remarquera toutefois des moyens surprenants en ravitailleurs et cargos navals sur lesquels nous reviendrons.

Vient après cela le Rus've, avec une force blindé et d'artillerie notablement populeuse mais plombé par l'absence de moyens aériens, anti-aériens et navals. Pire encore, les effectifs en homme sont maigres en comparaison des besoins requis avec un tel volume de matériel, laissant penser à une incapacité totale du pays d'employer à cent pour cent ses ressources assez pénalisante. Le Rus've est en effet en incapacité de soutenir des combats terrestres prolongés, contrairement aux apparences, faute d'opérateurs disponibles.
Il y a ensuite la Tcharnovie, que l'on pourrait qualifier de forme avancée du Rus've. Ses armées sont également en possession de très nombreux blindés et artilleries, mais aussi de logistique terrestre, de DCA, d'une aviation quantitative (merci au gouvernement sylvois, de mettre à profit les impôts de ses sujets pour équiper une autre alliance) et plus important, d'un nombre important de soldats disponibles pour employer toutes ces ressources. La Tcharnovie est en apparence le pilier des forces continentales de l'UEE avec une capacité de s'imposer tant au sol que dans les airs.
Il n'y a que les forces navales qui manquent à la Tcharnovie, autrement très capables dans ses habiletés sur le papier.

Et vient finalement Uspon et son armée particulière tant elle est ultra-spécialisée. Son matériel se résume à deux éléments : une énorme force d'artillerie et une centaine de chasseurs, ni plus ni moins. Cette doctrine particulière laisse penser que les forces armées sont encore à un stade immature avec des besoins flagrants (notamment en logistique pour déployer les artilleries tractées à l'heure actuel très difficiles à utiliser au front).

Une observation rapide de l'ensemble des armées de l'UEE permet déjà de mettre en évidence les différents points où elles se complètent et peuvent potentiellement s'agencer entre elles. Un élément envisageable. Ambarois, Rasken, Rus've (selon les limites de son personnel) et Tcharnovie en particulier peuvent assurer la domination terrestre, tandis que la coordination des forces aériennes tcharnoves et de l'Uspon offre la capacité de contrôler le ciel. Le Luminor est quant à lui le principal pourvoyeur de piétons de l'UEE.
Concernant la logistique, ce sont avant tout la Tcharnovie, Rasken et Ambarois qui seront capables d'assurer la projection des forces au sol. Il est par ailleurs intéressant de rappeler que l'UEE cumule dix-neuf navires cargos (dont la moitié est mise à la disposition de Rasken). Et si projection navale il devait y avoir, ce serait la marine de Kolisburg avant tout qui serait en mesure de l'escorter.

Mais que donnent concrètement ces capacités de projection ? L'UEE peut-elle réellement intervenir à l'autre bout du monde, voire juste du continent ? La moitié des pays (Rasken, Uspon, Tcharnovie, Rus've, Luminor et Kolcovo) sont agglomérés en Eurysie centrale, y centralisant par ailleurs la majorité des blindés et avions de l'alliance. Si le Rasken a lui seul peut assurer le transport maritime, en se faisant rapidement rejoindre par les navires kolisiens (à proximité relative), la circulation au nord de l'Eurysie reste un exercice délicat avec la présence du Pharois Merirosvo à proximité. Les opérations de déploiement doivent alors nécessiter un certain doigté diplomatique pour éviter un cas de figure semblable à celui du Zladingrad (duquel la Loduarie se fait chasser par la république pirate suite à ses manœuvres armées dans le giron pharois).
C'est là que l'isolement de certains pays ressort cruellement, avec uniquement deux possibilités pour y faire parvenir des renforts : en faisant un grand détour le long des côtes par l'ouest (et s'exposant à la Loduarie, en relation douteuse avec la coalition Rus've-Rasken-Tcharnovie suite à l'Okaristan) ou par les airs, bien que les moyens soient là bien plus limités pour le matériel (le transport de troupes étant quant à lui aisé via la masse importante d'avion de ligne du Luminor).
Valkoïnenland et Kolisburg sont par contre assez accessibles par la mer aux membres d'Eurysie centrale, limitant grandement pour eux les délais pour recevoir un soutien.
On constate ainsi une rapide perte de potentiel de débarquement au-delà de l'Eurysie du nord (et d'autant plus par-delà de l'Eurysie tout court) laissant clairement envisager qu'en cas de guerre tel que scandé par le Kolisburg, les affrontements se cantonneront à la Manche Blanche, avec potentiellement une exclusion totale de la Tarvie et Antegrie du conflit faute de capacité de s'y impliquer concrètement. La métropole de Tanska serait également très exposée de par son accès continental direct au bloc central de l'UEE. Tenant compte des compétences logistiques des pays concernés, un assaut massif au sol serait à envisager. Il reste toutefois à noter que le génie de l'UEE reste très limité et qu'un simple sabotage des voies d'accès pourrait franchement ralentir voir bloquer la moindre opération d'envergure.

Mais vient avant cela un élément décisif : les capacités de coopération des états-majors et de coordination des moyens. Entre les guerres civiles, menaces terroristes et instabilité doublé de l'incapacité des membres d'approuver des mesures (y compris au sujet des trois points précédemment cités touchant directement des membres), de grands doutes peuvent être émis sur la capacité de l'UEE à mobiliser de concert ses armées dans une campagne militaire commune. Pire encore, la simple participation des membres à la guerre tant clamée par le Kolisburg n'est même pas assurée. Se joindre à un allié se lançant dans un conflit de haute intensité avec une autre alliance n'a strictement rien à voir avec un soutien pour un allié en proie à une guerre civile de type asymétrique. Les implications divergent complètement et dès lors, il semble peu probable que des pays n'ayant pas assisté un partenaire contre ses propres insurrectionnistes puissent s'engager dans une guerre quasi mondiale (au niveau des membres impliqués, quand bien même les conflits seraient limités au continent eurysien).
Est en effet flagrante l'absence de dynamique enclenchée sur la question : pas d'exercices communs, ni d'organes dédiés à la question militaire, ou simplement de discussion sur la question, rien. Le seul élément qui contredirait au moins partiellement le manque de moyens d'opérer des actions communes concerne la guerre de l'Okaristan. Là, des mercenaires raskenois, la Tcharnovie et le Rus've étaient parvenus à opérer de concert avec l'Empire du Nord durant la guerre civile, et même un certain temps contre la Loduarie.

C'est à partir de ces développements que nous pouvons conclure de nombreux éléments sur les capacités de l'UEE. Le premier constat concerne le caractère hétéroclite des armées, chacune ayant concentré ses efforts dans des domaines spécifiques. Presque la moitié des membres n'ont qu'une capacité militaire quasiment absente, le gros des moyens étant partagé entre la Tcharnovie, Luminor, Kolisburg et Rasken. L'ensemble des États peuvent théoriquement compléter leurs matériels, mais les capacités réelles (au niveau des chaines de commandement, d'administration, de gestion logistique) de ces mises en commun de moyens reste à démontrer. Seule la coalition impliquée en Okaristan a démontré ses capacités d'opération conjointe internationale, en faisant le noyau dur de l'UEE.
C'est ensuite au niveau de la projection des forces que de nouvelles limitations se présenteront pour l'alliance, qui se voit rapidement en difficulté pour répondre aux contraintes de transport au-delà de l'Eurysie du Nord.
L'UEE est donc pour résumer une union avec une quantité appréciable de soldats et de matériels disponibles, mais dans l'incapacité de l'exploiter (à ce jour) pleinement pour des raisons de logistique et de coordination.
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Lesmanguiers & Compagnie présente ses dernières avancées en turboréacteur !

Filiale de Reactor, elle-même composante du Secteur Aérospatial Sylvois, Lesmanguiers & Compagnie a accompli de nombreux progrès dans le domaine de la propulsion à réaction. Que ce soit pour les chasseurs, avions de ligne, mais également les turbomoteurs en règle générale, les moteurs à turbine ont bénéficié de plusieurs améliorations tant au niveau des matériaux employés que des conceptions adoptées pour maximiser les performances.

Au niveau des matériaux, c'étaient avant tout des alliages d'acier qui étaient employés, et plus précisément de l'acier maraging (très hautes performances mécaniques) et aciers inoxydables martensite (hautes performances mécaniques et très hautes performances thermiques). L'acier inoxydable ferrite est aussi employé dans d'autres situations, mais dans une très moindre mesure et pour cause : il est largement plus couteux pour des performances mécaniques clairement inférieures à l'inoxydable martensite, au profit d'une résistance thermique très légèrement supérieure. Dans les environnements sous hautes contraintes thermiques et mécaniques comme les turbines d'avions, un léger gain de la résistance à la chaleur au prix de la résistance au stress n'est pas du tout rentable.
Les dernières générations de turbomoteurs avaient malgré tout atteint leurs limites avec ces matériaux. Rappelons que la quantité d'énergie que les réacteurs peuvent déployer est avant tout limité par la quantité de contraintes qu'ils peuvent supporter avant de rompre. Obtenir des réacteurs plus puissants nécessite d'absorber et éjecter davantage d'énergie, ce que les aciers employés ne pouvaient en l'état pas faire.
C'est là que Reactor, en collaboration avec les différents secteurs travaillant dans les matériaux, a pu développer des pales inédites en employant des céramiques. La première variante utilise notamment des cermet, plus précisément des composites à matrice métallique avec renfort de céramique. Il s'agit plus exactement d'injecter une poudre céramique dans le métal pour renforcer ses propriétés thermiques, à l'abrasion et à la corrosion en particulier (ainsi que d'autres caractéristiques tel que la dureté, mais qui n'ont pas usage dans ce cas-ci). Ce sont en particulier le carbure de silicium ou le carbure de titane qui sont intégrés dans les matrices métalliques.

D'autres matériaux céramiques peuvent être employés, tel que les composites à matrice céramique ou les céramiques phase MAX. Toutefois, les pales ayant des formes complexes (et d'autant plus avec les conceptions sur lesquelles nous nous attarderons ultérieurement), il n'est pas envisageable de les produire d'un seul bloc en céramiques peu malléables. Cela nécessiterait en effet un frittage dans un moule complexe, dans lequel se présenteraient des contraintes de répartition de la pression. Les pièces en céramique massive peuvent cependant servir pour des composants plus simples, tel que les tuiles des tuyères.
Les composites à matrice céramique sont semblables au cermets, si ce n'est que la matrice métallique est remplacée par une céramique, et que la poudre céramique employée en renfort est remplacée par des fibres. La production desdites fibres est complexe et justifie une bonne part du coût de production de ces matériaux, en plus d'imposer des contraintes de fabrication restreignant son emploi à des cadres spécifiques (tel que les tuyères). L'intérêt des fibres de céramiques pour renforcer la matrice est d'accroitre la résistance aux impacts, contraintes mécaniques et chocs thermiques. Les matrices céramiques, aussi durs et réfractaires soient-elles, sont très cassantes avec un manque de ténacité. Les fibres incorporées permettent ainsi de pallier ces faiblesses et obtenir des matériaux très résistants à la chaleur tout en supportant bien le stresse, les rendant particulièrement adaptées aux tuyères des turbomoteurs.
Les céramiques phase MAX sont une autre variante des matériaux céramiques, employées pour les mêmes raisons que les composites à matrice céramique, de par sa résistance à la fois à la chaleur, aux chocs thermiques, aux impacts et aux contraintes mécaniques. La production de phase MAX est également plus aisée que celle des composites à matrice céramique (pas de production complexe de fibres ni de tissage ou frittage) permettant un usage pour des pièces plus complexes. Au-delà de la facilité en elle-même d'obtenir les pièces, il est aussi possible de les usiner très aisément par la suite avec des outils normalement employés pour les métaux. Les phases MAX devinrent de cette façon des candidats très appréciés tant pour les pales comme les revêtements intérieurs des turbomoteurs. Reactor prévoit notamment l'usage de phase MAX Ti2AlC (titane, aluminium et carbone) pour sa résistance à l'oxydation dans l'air à haute température, caractéristique absolument indispensable dans les réacteurs d'avions de chasse.

L'amélioration des matériaux fut loin d'être le seul axe d'amélioration des turboréacteurs, Lesmanguiers & Compagnie travailla particulièrement sur l'usage de "coussins d'air froids" et de refroidissement actif de ses turbines via divers procédés judicieux. L'objectif était d'empêcher l'exposition directe des composants à la chaleur via des couches intermédiaires d'air frais.
Dans le cas des pâles, cela se fait surtout avec des encoches dans le tranchant (raison pour laquelle il faut un matériau aisé à usiner, excluant les composites à matrices céramique). Ces petites encoches permettent de loger de petits coussins d'air "frais" (en dessous du millier de degrés) pour isoler les pales de l'air chaud aspiré.
Une variante de ce dispositif est employé pour refroidir l'intérieur des turbines, en y faisant circuler de l'air frais à l'intérieur des parois pour le réinjecter dans les turbines via de petits trous. Cela permet à nouveau de faire une épaisseur isolante d'air pour protéger les tuyères de la chaleur extrême.

La combinaison des matériaux plus résistants à la chaleur et de la conception ajoutant des épaisseurs isolantes d'air a ainsi permis de grandement améliorer les régimes moteurs des turboréacteurs. Ils sont à présent aptes à opérer à des rythmes extrêmes permettant une augmentation de la puissance à masse égale. La grande avancée de ces nouveaux moteurs est d'augmenter le rapport poussée / poids sans affecter négativement l'impulsion spécifique (et donc réduire l'autonomie).
Ces nouveaux modèles permettront ensuite d'améliorer les performances des avions, alors capables de vitesses supérieures, mais également d'une augmentation de leurs emports (de munition mais également de carburant, pour augmenter la portée des appareils sans réduire leur vitesse).
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Le SAS présente son tout premier chasseur furtif, et déjà les problèmes s'annoncent !

Après ses premiers travaux dans la conception et production d'un bombardier stratégique furtif, le SAS s'était lancé dans l'adaptation de ces technologies à un avion de chasse pour grandement restreindre sa signature radar et thermique. S'il peut sembler aisé de concevoir un chasseur avec la même conception, les contraintes imposées et le cahier des charges nécessitent rapidement une mise à niveau totale des dispositifs employés.
Sans entrer dans les détails, le SAS a notamment évoqué la question des entrées d'air et de la structure en aile volante. Les entrées d'air des bombardiers sont en effet sur le dessus pour être dissimulées des radars au sol, réduisant grandement sa signature radar à haute altitude. Mais cette conception est inadaptée à un chasseur, le moindre looping ou virage provoquant une dépressurisation au niveau des aspirations et un calage des turboréacteurs. Les ingénieurs de SAS ont conséquemment du développer une entrée d'air spécifique pour le chasseur, située aux emplacements habituels mais sans laisser une signature radar extrême. La forme générale en particulier est designer pour minimiser les échos, tandis que la taille de l'orifice était minimisée. Il a fallu ajouter à cela des "pièges à micro-onde", de petites structures en dents de scie pensées pour réceptionner et absorber les ondes radars.
Pour ce qui est de la conception en aile volante, elle est extrêmement instable et nécessite des commandes de vol élaboré pour éviter le décrochage. Mais pour un chasseur amené à faire des acrobaties, cette instabilité est excessive. De gros efforts ont donc été fait pour avoir un fuselage avec une architecture plus classique limitant la signature radar. La chose se joue au niveau des surfaces, qui doivent laisser le moins d'aspérités ou de formes concaves. Elles doivent également être parallèles de manière à renvoyer le moins d'informations que possible et empêcher la triangulation de l'appareil par les radars.
Les gouvernails ont quant à eux été inclinés pour limiter la réflexion venant des côtés (notamment en cas de combat air-air) tout en étant disposés de façon à ne pas dépasser des côtés pour ne pas être visibles depuis le sol (contre des DCA).
Divers autres ajustements ont aussi été opérés, particulièrement au niveau des revêtements composites (avec spécifiquement des polymères absorbant les ondes radios) ou des matériaux diélectriques recouvrant les capteurs pour les permettre d'opérer sans être détectés aux radars. Le plan canard a aussi été abandonné à cause de la signature radar accrue de ces ailerons à l'avant.

Le chasseur obtenu a ainsi été nommé le Chloé C-7 Chirop. Pour le reste de sa configuration, elle tranche complètement de ses prédécesseurs légers en plan canard. Le Chirop est un chasseur lourd bimoteur aux dimensions des Chloé CB-3. Il profite de cette imposante taille pour embarquer sa propulsion puissante, de vastes soutes à munitions, d'importants réservoirs pour assurer l'autonomie sans bidons externes, et une batterie de senseurs en tout genre.
Lesdits senseurs comptent un ensemble de capteur pour la conscience de l'environnement, des différents autres appareils alentours, des radars, et des missiles ou DCA présents. Cette suite de guerre électronique lui permet notamment de localiser les illuminations radar pour automatiquement réagir avec des brouilleurs et en informer le pilote.
De plus, le Chirop embarque un imposant radar à antenne active assurant une portée de détection importante. Les impulsions de ce senseur actif peuvent être calibrées pour en compliquer la détection par l'adversaire en superposant diverses fréquences variables se fondant dans le "bruit de fond" perceptible par les radars passifs adverses. Il est également possible pour le Chirop d'employer de façon ponctuelle son radar pour minimiser sa signature tout en assurant un suivi des appareils alentours.
Pour ce qui est de l'armement, il embarque les mêmes équipements que le C-6 : missiles fox 3 longues portées à statoréacteur, missile fox 2 et fox 3 moyenne portée avec moteur fusée, ou encore quelques variantes de missiles fox 1 et fox 2 courtes portées, très légers et ultra-maniables pour le combat tournoyant. Son canon est quant à lui dissimulé par une petite trappe, toujours dans l'optique de limiter sa signature.
En termes de maniabilité, le Chirop est remarquable grâce à une structure instable (sans égaler une aile volante) doublée de commandes de vol performantes et combiné avec une propulsion à poussée vectorielle et une charge alaire minimale. Le centre de gravité est notablement centré sur le centre de portance pour permettre à la moindre force s'appliquant sur l'avion de rapidement le faire changer de trajectoire. Sa structure générale est remarquablement robuste pour lui permettre de supporter de fortes accélérations et importants virages, et donc des contraintes mécaniques notables.
Le fuselage en lui-même est fait de composites à base d'alliages légers de titane et aluminium, doublé de structures en fibre de carbone. Cette architecture, bien que couteuse, assure la combinaison robustesse et légèreté.
Il est à noter que la propulsion vectorielle ne se fait que sur l'axe vertical avec un dispositif assez simple pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, c'est avant tout les capacités à tanguer pour assurer les loopings ou virage qui sont prioritaires. Le roulis est de plus la seconde manœuvre prioritaire et reste possible même ainsi avec la configuration bimoteur. Les ingénieurs ont ensuite cherché à simplifier au maximum la conception où c'était possible, et une poussée vectorielle sur un axe vertical uniquement était deux à trois moins complexe à concevoir, produire et entretenir. Et devait enfin être intégré une tuyère hautement extrudée avec un dispositif de déperdition thermique pour limiter la signature infrarouge des réacteurs.

Pour ce qui est du rôle du Chirop, il n'a rien à voir avec celui de ses prédécesseurs légers. C'est un appareil pensé pour la domination aérienne devant être capable de détecter et verrouiller de très loin les aéronefs ennemis sans se faire repérer pour les neutraliser à une distance maximale. Sa vitesse et maniabilité lui permet de rejoindre rapidement les différents points du front pour les sécuriser. Les différents missiles disponibles lui permettent de combattre sur toutes les distances et opérer en strate, restant efficient en combat tournoyant comme par-delà la portée visuelle.
La capacité de détection du Chirop est également une différence de conception notable par rapport à son homologue plus léger, le rendant plus comparable aux CB. Là où les CB sont pensés pour être des camions à missile et mini-AWAC pour appuyer les chasseurs légers en première ligne, le C-7 est pensé à la fois comme un mini-AWAC et comme un chasseur de première ligne grâce à sa furtivité, manœuvrabilité et portée de détection.
Le C-7 Chirop peut de cette façon servir d'éclaireur-intercepteur musclé pour les CB-4, en se rapprochant en toute sécurité des escadrilles adverses sans se faire repérer tout en guidant, via ses nombreux capteurs, les tirs des aéronefs lanceurs de missile en arrière ligne. Il peut pareillement fonctionner en synergie avec les C-6 et antérieurs en mettant à profit son puissant radar pour suppléer les petits modèles de ses homologues. Les C-6 seront toutefois vulnérables à courte portée, là où les CB-4 sont capables de conserver une bonne distance de sécurité grâce à l'énergie qu'ils transmettent à leurs missiles en prenant de la vitesse et altitude.

Le premier Chloé C-7 Chirop a à l'heure actuelle déjà été terminé et employé en exercice, conjointement avec des CB-4 et C-6. Sa production est pourtant en pause là où il était prévu d'en produire une bonne trentaine au total et pour cause : les dernières mesures gouvernementales pour répondre à l'inflation en diminuant les impôts et dépenses ont provoqué une chute drastique des capacités de production.
Le complexe militaro-industriel de Sylva, SAS compris, n'est plus capable de maintenir le même rythme et se focalise pour le moment sur les forces navales. Bien que pas encore amorties, les lignes d'assemblages inédites de ces chasseurs furtifs sont conséquemment en pause. Le Duché a malgré tout assuré reprendre progressivement ses investissements à mesure que l'économie reprendra. Il n'y a aucun doute que ne pourra être honorée la commande de trente chasseurs, mais peut-être pourra au moins être constituée une petite escadrille.
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Arrivée de libertariens velsniens en Sylva ! Quelles réactions et questionnements ?

Voila depuis quelque temps que, motivés par un pouvoir d'achat décuplé en Sylva suite à la crise inflationniste, des velsniens se sont installé à Pointe-Mogan. Si l'évènement aurait pu contenter les habitants, fort heureux de faire tourner leur économie touristique avec des voyageurs relativement fortunés, les choses ont rapidement tourné au désastre pour eux : influence des décisions municipales écrasante, destruction des services publique, hausse de la criminalité et invasion des jaguars.
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Représentation caricaturale de l'impact des libertariens

Dans un pays où le collectivisme est l'un des trois courants majeurs et les courants libéraux radicaux fortement minoritaires, l'arrivée de libertariens a de quoi surprendre. Se sont pourtant implantés des partisans velsniens grâce à divers facteurs : pouvoir d'achat majoré avec le cours des monnaies, volontés des sylvois de changer de modèle en réponse aux mesures désastreuses du gouvernement, et influence encore douteuse d'acteurs étrangers.
Quoi qu'il en soit, les citoyens de Pointe-Mogan n'étaient pas dans l'intégralité opposée aux mesures promues qui allaient dans le sens des critiques économiques, notamment au sujet d'un service public écrasant pour éviter le chômage mais se répercutant conséquemment sur les impôts. Si nombreux étaient les militants favorables à une réponse plutôt communiste, les libertariens se sont avérés avoir un poids suffisant pour impacter la politique locale à un point où la plupart des administrés le disent eux-mêmes : payer leur baguette avec une brouette de billet était moins incommodant que de cohabiter avec les jaguars.

Mais au-delà de l'hilarité générale ressentie en Sylva à la situation sur place, plusieurs questions se sont toutefois posées :
-Quel degré d'autonomie peut être accordé aux municipalités pour que de tels changements puissent être adoptés sans approbation en amont ?
-La suppression totale des services publics est-elle réellement bénéfique ?
-Peut-on laisser des foules de migrants même pas encore naturalisés, impacter ainsi la politique ?

La deuxième question est en réalité assez vite répondue. Si la Crise des Brouettes a démontré que l'augmentation des services publics n'était pas bénéfique (pas de cette façon en tout cas), l'expérience de Pointe-Mogan a été la démonstration concrète de l'échec total d'une politique opposée (faisant par ailleurs dire que le communisme a connu de plus grands succès).
Concernant la troisième question, celle qui a provoqué le plus d'outrage, les avis tendent à converger : il n'est pas normal qu'un acteur étranger (qu'il fût privé ou étatique) puisse avoir eu autant s'ingérer dans les affaires municipales de la ville sans rencontrer la moindre résistance. Diverses autres réflexions ont suivi, toujours selon le traditionnel esprit protectionniste du Duché, quant à la question de l'achat de terrain ou de l'influence dans les décisions politiques locales et globales.
Et quand bien même ces velsniens fussent naturalisés sylvois après avoir demandé la double nationalité ? De là partent de nombreux débats aux penchants racistes presque fièrement revendiqués par leurs orateurs, virant parfois en plein dans le complotisme en parlant du grand remplacement des mounakaz par une race blanche eurysienne (surnommée par certains les Tipp-Ex : du blanc qui efface notre culture). Il s'agit en effet d'un axe d'ingérence possible et voyant les stratégies tordues déployées par certains, quelles seraient les garanties que des flots de citoyens d'une puissance terroriste ne viennent demander la nationalité sylvoise pour ensuite influer négativement sur sa politique ? Ce sont là des discussions très sérieusement étudiées, quand bien même de nombreux experts se moquent de leur caractère improbable. L'expérience de Pointe-Mogan démontre pourtant la plausibilité, au moins à petite échelle, d'une telle manœuvre démographique et politique sur le court terme.

Et pour enfin en venir à la première question, au sujet de l'autonomie : jusqu'à quel point les différentes divisions territoriales peuvent prendre des initiatives législatives ? Le Duché a toujours été empreint d'une pluralité admirable avec d'importants mouvements militants pour influer sur les décisions. Que ce soit des lobbys (issus de grands groupes privés ou de collectifs citoyens) ou des entreprises collectivisées à l'échelle locale, les initiatives se multiplient et Pointe-Mogan n'était en soit pas un cas inédit, ou plutôt, il l'était sur le degré d'impact de l'initiative mais pas sur l'expression elle-même d'initiatives.
C'est cependant là une volonté populaire de plus en plus fermement exprimée prenant surprenamment pour exemple l'expérience de Pointe-Mogan : laisser la liberté aux citoyens de choisir eux-mêmes du fonctionnement de leur commune jusqu'à certains points très poussés. C'est sans surprise les mouvements collectivistes mêlés à des groupes identitaires mounakaz qui sont les plus expressifs sur la question, avec pour fervents opposants les monarchistes au pouvoir.
C'est là l'occasion de clarifier ce qui tient de la responsabilité des villes et des comtés. Dans le cas de Pointe-Mogan, le service de pompier par exemple était à la charge de la ville et, conséquemment, libre aux habitants de militer pour sa suppression. Mais d'autres relevaient de la qualité de l'État (toujours très présent avec le maintien de mesures protectionnistes), rendant l'exclusion de ces services illégale si elle avait eu lieu. Toujours dans une volonté protectionniste opposée aux écarts libéraux (rappelons-le, à l'origine initiale de la Crise des Brouettes) ou aux ingérences étrangères (quid d'une décision des habitants d'une ville de faire appel à un acteur privé étranger pour, par exemple, assurer la sécurité civile ?), les comtés voir le Duché lui-même peuvent être amenés s'exprimer voir prendre des décisions pour éviter les écarts excessifs.
Les militants pour l'autonomie n'en démordent pour autant pas et se jettent sur l'occasion pour essayer de procéder à un décalage de la norme, tenant un jeu surprenant en banalisant les exactions libertariennes de façon à pousser leurs propres revendications, tout en étant fermement opposés auxdites exactions diamétralement à l'opposé de leurs idées.

Ce qui ne semblait n'être qu'une amusante mésaventure municipale s'avère en conclusion être une source importante de questionnements politiques et sociétaux, ainsi qu'un symbole pour des mouvements de gauche (rappelons que les libertariens, selon la rumeur, considèrent Velsna comme communiste, faisant que la gauche sylvoise prend en exemple une droite considérant la droite libérale eurysienne comme d'extrême gauche).
Et concernant Pointe-Mogan, les habitants sont loin de trouver cela amusant et vont même jusqu'à réclamer l'aide de l'État Ducal : hausse de la délinquance, implantation supposée de criminels velsniens en cavale, destruction des biens collectifs, il est intolérable de laisser faire ces changements incontestablement délétères. Car là est une autre surprise de cette expérience : les autonomistes la prennent en exemple, mais les sujets eux-mêmes de ladite expérience réclament l'intervention de l'État en faisant fi de tous lesdits principes d'autonomie.
L'expérience de Pointe-Mogan restera définitivement un sujet d'étude sur les contradictions en tout genre.
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Les élections de la Haute Assemblée du Duché approchent ! Allons nous vers la fin de Lucette Dumorne ?

Ces cinq dernières années ont été marquées par divers événements : ouverture sur la scène internationale, successions d'épisodes de croissance économique conclue par une crise inflationniste, enchaînement de tensions avec la Loduarie Communiste, les komunteranos ou encore Kolisburg, intégration de l'OND et établissement de partenariats avec nombre de nations. Autant dire que le Duché a connu des hauts et des bas, durant lesquels la président de la Haute Assemblée a toujours laissé sa patte... pour un résultat mitigé.
Fervente militante de la cause collectiviste et proche des mouvements communistes, elle a porté la voix de ces courants politiques et sociétaux en plus de représenter les populations mounakaz. Son bilan n'est pour autant pas irréprochable sur divers points, amenant à douter sur la réussite de sa campagne à venir.

Les premiers éléments reprochés à la présidente concerné ses positionnements douteux découlant de son orientation politique. Entre une hostilité manifeste pour l'Alguarena et un soutien inconditionnel pour la Loduarie et Muzeaj, elle a été l'objet de controverse durant lesquelles elle n'a su profiter du soutien des militants collectivistes. Malgré la proximité idéologique sur le plan économique, les collectivistes rejettent fondamentalement la Loduarie Communiste, bien trop connue pour son impérialisme et son recours systématique à la guerre (illustré encore une fois avec Translavya). Cela a également influencé leur rapport avec komunteranos qui, s'ils ont profité de leur soutien pendant un temps malgré l'opposition manifeste du Duché, ont commis l'erreur d'accueillir les forces loduariennes chez eux. Avec un train de retard, Lucette continuait de défendre les komunteranos alors que ses propres confrères les avaient déjà rejeté. Il aura fallu attendre les funestes événements dit "des dix k", en référence à la dizaine de milliers d'opposants politiques massacrés en Muzeaj, pour qu'elle finisse définitivement par se détacher d'eux au moins officieusement.

Sur le plan économique et societal, elle a toujours conservé sa posture d'opposition, soutenant le développement des coopératives et de l'autonomie des communes. Son travail est pourtant considéré par des consœurs comme superficiel et en réalité assez peu efficace, préférant se complaire dans une posture de critique contestataire facile à tenir sans jamais se risquer à des propositions concrètes. L'exemple le plus criant est celui de la Crise des Brouettes durant laquelle elle a toujours été parmi les premières à descendre les mesures ducales pour y répondre. Ses préconisations se limitaient à une collectivisation pure et simple des entreprises en faillite pour maintenir leur activité. Et si cette idée séduisait les partisans communistes, les discours tenus sur son application révélaient un manque flagrant de compréhension des mécaniques économiques en plus d'être parfaitement innenvisageable pour les mouvements monarchistes ou libéraux. Or elle avait toujours réussi à se faire une place dans ce trio incluant les collectivistes en basant son programme sur des compromis qui n'iraient pas en opposition avec une bonne part de la population.

Cela amène au sujet suivant : le manque de positionnement sur les dissensions entre moundlo, mounbwa et mounlao en voulant aggloméré en un unique ensemble homogène trois ensembles aux intérêts définitivement contradictoires. Les moundlo ont en effet toujours été très proches de la noblesse et favorable aux politiques libérales ou monarchiste. Or ses positions l'ont éloigné d'un électorat conséquent et, pire encore, créé des tensions entre les moundlo et le reste des mounakaz en faisant ressurgir des conflits sociaux.

S'ajoute à cela un antagonisme très marqué avec la noblesse et, plus généralement, les descendants de migrants eurysiens limitant d'autant plus les votes en sa faveur. Son poste à la présidence de la Haute Assemblée se voit compromis pour toutes ces raisons à en croire les sondages et études politiques en cours.
Il est pour l'heure difficile d'établir une tendance entre les differents candidats, laissant même penser que le prochain président n'est pas encore connu du public. Toutefois une certitude s'impose : le successeur devra être approuvé dans un climat de clivage assez marqué au Duché, renforçant la tendance actuelle d'un bloc monarchistes-libéraux-collectivistes s'entendant pour opérer de concert. Nul doute que c'est sur la capacité à concilier des courants diamétralement opposés que sera évaluée le prochain président.
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Un semestre après le début des hostilité, la désinformation continue de sévir entre le Grand Kah et Muzéaj !

Gérard Langouste avait atteint un certain stade dans sa carrière, enchainant les interventions sur les komunteranos et devenant l'effigie des actualités les concernant. C'était devenu l'expert renommé accoutumé à revenir sur les tendances médiatiques et, en particulier, les mensonges et zones de flous qui circulaient avec le brouillard de guerre. Dernier élément en date qui avait attiré son attention : la persistance à affirmer que l'intervention Kah-tanaise est injustifiée, malgré les nombreux documentaires sur le contexte ayant amené à cette crise.

-Mesdames et messieurs, bonsoir. Six mois après l'éclatement de la crise en Paltoterra et le double depuis les premiers échanges officiels avec les komunteranos, les passions sur le sujet restent brulantes. Rappelons la situation : le Grand Kah a lancé une opération militaire en Muzéaj pour désarmer les mouvements komunteranos et assurer la paix de la région, selon des arguments cohérents. Rappelons-le, ce mouvement avait entrepris une multitude d'actions dont la continuité témoignait d'ambitions belliqueuses : non-reconnaissance du gouvernement du Duché, rapprochement avec des politiciens dans un contexte frôlant l'ingérence, menaces par missives, appels publics à la guerre témoignant d'une volonté de préparer le mental des citoyens, le tout acclamé, armement massif, massacre de l'opposition, constitution d'un rempart, bref, bien des choses qui mises bout à bout démontrent indéniablement une volonté de guerre.
Avaient déjà été apportés des arguments, eux-mêmes répondus par votre fidèle serviteur. Des justifications trouvées çà et là pour atténuer la volonté de nuisance des komunteranos ont été acquis pour faux, certains se rapprochant du mensonge éhonté et d'autre d'une malhonnêteté ridicule.
Nous avions également procédé à une autre analyse des éléments connus à l'heure actuelle en tenant compte du brouillard de guerre, pour revenir aux accusations proférés par les komunteranos. Si ces analyses n'excluaient en rien le caractère clairement imposé par la force de l'opération kah-tanaise, en ressortait la légitimité d'émettre des doutes sur les déclarations des habitants de muzéaj, parlant de barbarisme chez les kah-tanais. En effet, la thèse selon laquelle des soldats kah-tanais prennent possession d'une DCA komunteranos pour tirer sur un de leurs hélicoptères ne tenait pas la route, d'autant plus quand s'opérait une destruction méthodique des aéroports du pays, emportant des aéronefs du Grand Kah de façon simultané à la capture de l'un de leurs inquisiteurs. Un tel enchainement en de si bref délais et les observations des destructions laissent à penser à une certaine préparation des opérations de la part de notre voisin du sud. Il n'est donc pas abusif de suggérer que la rupture des négociations soit de leur responsabilité et non pas celle du Kah.
Mais alors que les volontés militaires des komunteranos sont incontestables, que les déclarations et opérations kah-tanaises sont cohérentes avec une volonté de stabiliser la région, et que le début même des hostilités a de forte chance d'être du fait des rebelles qui ont brisé le processus d'entente et négociation de la reddition, voila que devient populaire un narratif récurrent défendant les komunteranos : l'opération toute entière du Kah et ses justifications seraient invalidées par des traités approuvés par ses soins avec eux.

Gérard fit une pause d'une dizaine de secondes, courte et extrêmement longue en même temps. Il se forçait à rester objectif quand bien même il était facile de se moquer au sujet de cette affaire, mais se trahissait sur son visage un mélange de consternation et amusement.

-Excusez-moi, oui, donc, le Grand Kah a en effet approuvé divers éléments susnommés reprochés aux komunteranos : armement, et entente sur la gestion des troubles sociaux, de la répression de l'opposition et des massacres barbares (rappelons que les komunteranos ont nécessairement besoin d'aide sur ce point, tant le massacre d'une dizaine de milliers d'opposants témoignent de toute l'incapacité de leur système). Cet argument du Traité Communaterra-Grand Kah N°1 peut sembler convaincant à condition de ne pas aller au-delà d'une observation superficielle de la situation, à savoir la raison générale de l'opération kah-tanaise, le fonctionnement du Grand Kah et la temporalité des évènements.

-Primo, le Grand Kah s'est entendu avec les komunteranos sur certains points reprochés tel qu'indiqué dans le traité : coordination après le massacre des dix milliers d'opposants, armement avec même certains équipements provenant du Grand Kah, en effet... mais en quoi cela invalide-t-il le constat général ? En quoi s'être entendu avec les komunteranos sur la gestion de la lutte contre les conspirateurs et autres groupes terroristes exclut une politique belliciste menaçant la stabilité régionale ? En quoi s'accorder sur la question de l'armement (avant d'être revenue sur cette décision avec l'évolution de la situation) exclut la possibilité que se profilaient des volontés de guerre ? Le fond même de cet argument est hors sujet puisqu'il s'attaque à des éléments isolés quand c'est une analyse d'ensemble qui permet d'interpréter les desseins des komunteranos. Le Grand Kah n'intervient pas en Muzéaj parce que le pays s'arme, mais parce qu'il entreprend une politique d'ensemble distinctement tournée vers la guerre et la déstabilisation. Rappelons que de l'aveu de feu Alexandre Verlumino, la représentante de l'une des régions komunteranos était une menace à la stabilité, et elle était approuvée par la région entière. Son départ vers la Loduarie n'était pas un gage de sécurité puisqu'elle était le symptôme de ce penchant pour l'ingérence. Ajoutons que partir spécifiquement pour la Loduarie était qui plus est tout sauf rassurant, les deux pouvant être comparés à du fluor pur et du lithium pur.
Donc non, l'argument des traités n'est même pas valable.

-Secundo, il faut prendre en compte le contexte général et le processus décisionnel du Grand Kah. L'intervention était justifiée pour répondre aux intérêts de stabilité du continent, oui, mais alors pourquoi intervenir si tard et après la signature du traité ? Parce que le Kah n'est pas un ensemble monolithique avec le pouvoir concentré sous la main d'une minorité de figures politiques influentes (officiellement comme officieusement). Plusieurs acteurs, comités, devaient s'entendre en partageant des visions, analyses et politiques différentes. Cela demande du temps durant lequel les choses se poursuivaient entre les komunteranos et eux. C'est relativement peu de temps après l'approbation du traité qu'a commencé l'opération militaire, or ce genre d'opération prend du temps à être planifié sur les plans matériels comme décisionnels. Il est donc tout à fait pertinent de supposer que la décision de pacifier la région était discuté longtemps en amont face aux constats de la situation. Les relations diplomatiques n'auraient pas été arrêtées pour autant et se serait poursuivi jusqu'au traité qui n'invalide comme dit en rien les raisons de l'opération en cours de réflexion.

-Nous pouvons donc conclure que l'argument du traité est un énième narratif rejoignant la longue liste de désinformation circulant sur le sujet, puisque n'injustifiant en rien l'analyse générale pour se concentrer sur des détails isolés, et ne tenant pas compte des réalités décisionnelles notamment au niveau des différents acteurs impliqués.
Je me permettrai également de toucher un mot sur un autre argument récurrent, disant que les komunteranos n'auraient pas pu chercher la guerre avec Sylva parce que cela les aurait exposés à une guerre avec le Grand Kah. Déjà, ce serait partir du principe qu'ils soient cohérents, ce qui n'a pas été observé dernièrement et qui mériterait un numéro entier de JTVR. Ensuite, l'opposition manifeste des komunteranos à ce que le Grand Kah garantisse la sécurité du Duché de Sylva et même lui fournisse des armes atteste de la gêne que représentaient ces garanties de stabilité à leurs ambitions. Et enfin, les opérations komunteranos étaient loin de pouvoir se restreindre à une guerre conventionnelle, les rapprochements avec la présidente de la Haute-Assemblée Lucette Dumorne témoignant de leur aptitude à mener des ingérences plus subtiles (surprenamment). Entre le terrorisme, la désinformation, le soutien à des groupes violents ou envers le banditisme, ils avaient bien d'autres axes d'actions qui les auraient permis de se confronter au Duché sans en assumer les conséquences. Notons d'ailleurs que ces stratégies auraient pu s'appliquer même après le revirement politique et la reconnaissance du gouvernement selon une prétendue doctrine de pacification. Ajoutons à cela l'élimination d'Alexandre Verlumino et l'arrivée d'une autre figure héroïque de la guerre, donc fermement opposée à ce que les komunteranos considèrent comme fascistes (donc tout sauf eux), adepte des méthodes guerrières et avec le même aura, la même influence qui lui permet de subjuguer les foules et lancer des appels à la guerre. Bref, les garanties de défense du Grand Kah n'aurait suffi à contenir le bellicisme inhérent des komunteranos, dont la probabilité persistait malgré l'apparent apaisement, et suffisait à justifier l'opération de pacification, traitée ou non.
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L'Eurysie au sommet de sa forme !

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe : la RSFT a riposté à l'offensive de la Loduarie Communiste avec une salve de missiles balistiques droit sur une centrale nucléaire. L'étendue des dégâts est jusque-là connue de façon approximative, mais déjà se posent plusieurs questionnements. Le premier et le plus urgent est évidemment la réaction à avoir. L'ampleur de la catastrophe doit rapidement être déterminée et les mesures nécessaires mises en place. C'est à cette fin que le Duché a pris contact avec la Loduarie Communiste et le Royaume de Teyla, pour prendre connaissance de la situation et se coordonner sur les mesures à appliquer. Entre la sécurisation de la centrale en assurant le refroidissement constant du cœur puis en le noyant dans du béton pour le confiner, le suivi de la contamination avec d'évacuer si nécessaire, et le traitement des populations affectées pour prévenir des séquelles, il y a beaucoup à faire.
Sylva est là très déterminé à déployer tous les efforts possibles pour venir à bout du pire.

Mais l'urgence de la situation ne doit pas dispenser de se pencher sur deux sujets, le premier étant la pertinence de la réaction translavique. Riposter à l'offensive loduarienne est une chose naturelle et même indispensable de façon à affirmer sa souveraineté et faire comprendre à cette dictature qu'elle ne peut commettre d'exactions en toute impunité. Pour autant, frapper une centrale nucléaire, et plus précisément une zone aussi critique que le réacteur lui-même, est un acte notablement ignominieux qui ne saurait être toléré. Les zones de transfert de déchets, le cœur du réacteur et tous les autres emplacements de combustible radioactif ne sauraient être des cibles valides, et le raisonnement s'applique à toutes formes de contaminant, y compris ceux qui sont purement chimiques.
La riposte aurait dû se cantonner à réduire le potentiel de nuisance de la Loduarie, ses forces militaires, et strictement tout débordement inutile menaçant l'environnement ou les civils est un acte de barbarisme. Les alternateurs, transformateurs et autres éléments vitaux à la génération de courant électrique, mais ne représentant pas un risque de contamination mortelle aurait été des cibles valides pour affaiblir la Loduarie et imposer une réponse proportionnelle. Or Translavya a à la place choisi de mettre en péril une portion de l'Eurysie, maintenant exposé à un nuage radioactif. C'est un acte intolérable et, aussi légitime que fut le pays à riposter, le Duché condamne fermement cette manœuvre et des concertations ont lieu pour d'éventuelles mesures à prendre.

Pire encore, Translavya a procédé à une escalade du conflit. Il ne s'agit pas d'une simple frappe handicapante, mais bien d'un coup avec des conséquences grave bien au-delà des enjeux géopolitiques. Le choix des cibles est de façon générale assez catastrophique, avec des centres scientifiques et culturels également visés ce qui ne pourrait avoir que des effets contre-productifs, en ralliant notamment la population loduarienne à la cause du Secrétaire Général Lorenzo, bénéficiant de tout le soutien populaire pour mener une campagne de plus grande ampleur. Et Translavya ne pourra alors compter que sur une maigre aide internationale, après avoir commis un acte aussi ignoble que de viser un réacteur nucléaire.

Vient ensuite une seconde question : à quel point les centrales nucléaires sont vulnérables en cas de guerre et quel danger peuvent-elles représenter ?
La seconde partie de la réponse varie grandement d'un modèle à un autre de centrale, ou de l'attaque qui est menée, mais la fuite de composés radioactifs est un scénario probable et catastrophique en fonction de l'ampleur des dégâts. La chose s'additionne à un second constat répondant à la première partie de la question : il est très difficile de défendre l'intégralité des centrales d'un pays. Cela demanderait de disposer d'un important dispositif de détection et interception, qui resterait malgré tout d'une efficacité limitée face à une frappe balistique. Concernant les centrales elles-mêmes, elles profitent d'une succession de protection (dôme renforcé, systèmes de refroidissement d'urgence, cuve de récupération du corium...) qui s'avèrent malgré tout insuffisantes pour éviter le pire. Aucune centrale sylvoise n'est conçue pour supporter une salve entière de missiles balistiques.

Cela nous amène dès lors à la véritable question que nombre de sujets mettent sur la table : est-ce une bonne idée d'accorder une importance croissance au nucléaire pour subvenir aux besoins énergétiques du Duché ? Il s'agit après tout de points vulnérables tel que démontré par les actualités, et la folie d'un dirigeant n'est plus à exclure. Les militants anti-nucléaires en particulier se sont empressés de rebondir sur les récents évènements pour insister sur la nécessité de trouver des sources alternatives d'électricité et de démanteler les centrales actives.
Le gouvernement lui-même n'a pas répondu à cette question-ci, mais le pôle nucléaire s'est tout de même exprimé, disant prendre note de cet évènement inédit pour se pencher sur des moyens de réponse adaptée. Verrons-nous à l'avenir des dispositifs d'urgence pour protéger les centrales nucléaires ? La chose n'est pas exclue, c'est en tout cas une réponse (sans surprise) estimée comme plus pertinente par le Pôle Nucléaire plutôt que de fermer les centrales.
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