23/04/2015
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Actualités du Duché - Page 7

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Alors que l'Eurysie est sous un nuage radioactif, le Pôle Nucléaire présente ses dernières avancés révolutionnaires !

Douloureuse coïncidence pour le Pôle Nucléaire qu'arrive une catastrophe sur un réacteur loduarien juste avant qu'il ne vienne présenter ses dernières avancées. Les centres de recherche et développement ont depuis quelque temps travaillé sur le principe de conversion directe d'énergie permettant d'obtenir un courant électrique directement à partir de l'énergie cinétique d'un fluide conducteur, sans passer par des dispositifs mécaniques intermédiaires. L'intérêt de ce dispositif est de limiter les pertes et obtenir un rendement incomparable, allant jusqu'à exploiter 90% de l'énergie du système. Cette efficience s'explique en grande partie sur l'absence de potentiel énergétique entre un point chaud et un point froid (cycle de Carnot). Dans un réacteur nucléaire classique, le point chaud est le cœur nucléaire produisant de la température, et le point froid est la zone de refroidissement. Le potentiel d'énergie est alors obtenu avec la différence de température (et donc de pression) entre l'eau chaude et l'eau froide. Plus cette différence est importante, plus l'énergie mécanique développé par le changement de pression de l'eau sera important. Accroitre cette différence ne peut se faire que de deux façons : augmenter la température du cœur et abaisser la température de refroidissement, tous deux avec leurs lots de contraintes.
Avec la conversion directe d'énergie, le potentiel d'énergie n'est pas obtenu avec une différence de température entre un point chaud et froid, mais directement avec le mouvement de la matière. Le potentiel se fait alors avec le ralentissement entre la vitesse maximale et minimale des particules exploitées. Plus précisément, l'énergie est exploitée en faisant passer des particules chargées électriquement dans une bobine magnétique, le fluide initiant alors une tension dans la bobine de la même manière qu'un aimant en rotation dans une bobine de dynamo.

Le Pôle Nucléaire s'est alors penché sur l'application de ce dispositif pour ses réacteurs avec deux dispositifs : Le premier est le réacteur à fragment de fission, aussi connu sous le nom de réacteur nucléaire à collimateur magnétique. Et le second est le réacteur nucléaire à cœur gazeux. Le réacteur à collimateur exploite directement le mouvement des produits de fission obtenus dans le réacteur en les faisant passer à travers un générateur magnétoplasmique. Le cœur nucléaire lui-même est fait d'un alignement de fibres de carbone avec un revêtement d'uranium, le tout dans une bobine magnétique le long de son axe. La réaction nucléaire permet alors l'obtention des fragments de fission redirigés ensuite par la bobine magnétique faisant office de collimateur. Le flux est par la suite concentré le long d'une seconde bobine et génère une tension électrique en passant dans le champ magnétique. Le revêtement d'uranium contre les fibres doit être extrêmement fin pour ne pas piéger dans la matière les produits de fission et maximiser les surface de contact.

Une des difficultés propres à ce dispositif est le maintient d'une température raisonnable sur les tubes de carbone. Plusieurs solutions sont proposées sans résoudre totalement le problème jusqu'à présent. Soit les fils de combustible doivent être montés sur un axe rotatif, et un modérateur doublé d'un réflecteur de neutron placé uniquement sur une portion de l'enveloppe du cylindre dans lequel est logé le dispositif. La réaction nucléaire se fait alors exclusivement quand les fils passent à proximité du modérateur, permettant de les laisser refroidir le reste du temps. Les fils peuvent sinon être troqués pour des tubes, le revêtement de combustible et le flux de neutrons se faisant à l'extérieur, permettant le passage d'un liquide de refroidissement à l'intérieur. Les deux systèmes peuvent également se cumuler permettant un refroidissement actif et des délais pour abaisser la température.

Le réacteur à cœur gazeux n'est quant à lui pas exactement un dispositif d'exploitation direct de l'énergie, en étant notamment soumis au cycle de Carnot, mais il exploite toujours le mouvement de matière dans un générateur magnétoplasmique. Il s'agit d'exploiter du combustible gazeux sous forme de fluorure d'uranium mélangé à de l'hélium. Le mélange est alors chauffé par la réaction nucléaire et éjecté du cœur en direction du générateur magnétoplasmique. Ce n'est pas directement l'énergie cinétique de l'uranium qui est conséquemment exploité, puisqu'un transfert d'énergie thermique se fait préalablement avec l'hélium.
Le gaz est ensuite recyclé avec en particulier une extraction des déchets nucléaires et une injection de l'hélium purifié, mélangé à du combustible neuf. Il peut au préalable passer dans des turbines à gaz, puis dans des échangeurs de chaleur actionnant une autre turbine, cette fois-ci à vapeur, de manière à exploiter au maximum l'énergie véhiculée.

Le grand intérêt de ces deux expériences est de développer des réacteurs avec un rendement complètement incomparable à ce qui se fait actuellement (montant jusqu'à 90% pour le réacteur à collimateur magnétique). Cela permettrait d'augmenter la productivité à combustible et infrastructure égale, permettant une réduction des coûts de l'énergie. La baisse des besoins en combustible a un impact économique bien inférieur à celle des infrastructures, dont la production, opération et entretien représentent de loin la plus grosse part des dépenses. Mais économiser sur les besoins en matière première permettrait toutefois de renforcer l'autonomie et la souveraineté énergétique du Duché, avec une limitation de ses besoins et donc importations depuis l'étranger. La chose irait notamment dans le sens du développement des centrales nucléaires de quatrième génération capables de revaloriser l'uranium appauvri ou le thorium.

Mais ces promesses rencontrent actuellement deux très gros freins. Le premier est naturellement celui du cout de développement et de la faible progression des résultats. Le Duché a multiplié ses investissements et projets de recherches durant la Crise des Brouettes de manière à assurer des emplois, mais le retour à la normale progressif avec une privatisation de certains secteurs sous perfusion étatique, dans une politique d'austérité visant à limiter les dépenses (et donc les impôts, principale cause de l'inflation et baisse du pouvoir d'achat) a grandement réduit les ambitions industrielles. Soutenir conjointement les efforts de développement des surgénérateurs nucléaires ET de la conversion directe de l'énergie nécessite une division des efforts disponibles, déjà amoindris.

Et ces contraintes de développement furent sans surprise récupérées par les divers mouvements opposés au nucléaire ou favorables aux énergies renouvelables. Toutes ces ressources considérables allouées au nucléaire sont des moyens qui ne le sont pas dans des sources alternatives d'énergie, plus saines selon les critiques. Hydraulique, solaire, éolien, géothermique et d'autres variantes telles que l'énergie bleue.
Mais le gros des critiques vient de la sureté nucléaire, cœur de nombreux débats alors que la Loduarie Communiste subit une pleine crise. Rappelons que le Duché est directement voisin de Muzeaj, dont les décisionnaires se sont caractérisés par leur inconscience et impulsivité totale, qui pourrait amener à provoquer le pire à terme. Summum du malheur pour le Pôle Nucléaire, voilà que Carnavale, nation plus imprévisible (mais sans aucune incertitude dangereuse) que Muzeaj, exige du Duché un remboursement à hauteur de la centaine de milliards de crédits pour un emprunt non remboursé de Translavya. Si ce racket porte à débat et que les réponses les plus adaptées sont étudiées, les faits sont qu'une puissance que l'on pourrait qualifier de "missile-cratie" puisse fendre l'intégralité des centrales nucléaires sylvoises et provoquer une contamination inédite de l'intégralité de Paltoterra.

Il faut dire que les dispositifs de sécurités des deux prototypes de réacteurs à conversion directe d'énergie n'a pas été le coeur de discussion. Concernant le réacteur à fragment de fission, l'ensemble du système peut être intégré dans un dôme, voir en souterrain, et bénéficier des dispositifs de sécurité des réacteurs de troisième génération sylvois (barre de contrôle retombant automatiquement en cas de panne et cuve de récupération du corium notamment). Mais hormis en installant les infrastructures en profondeur, ces systèmes ne sont pas suffisants en cas de bombardement balistique, les ingénieurs n'ayant toujours pas été en mesure de proposer des solutions efficaces. La situation est bien plus critique concernant le réacteur à coeur gazeux, puisque l'uranium sous forme de vapeur et l'hélium irradié sont bien plus prédisposés à se disperser dans l'air en cas de brèche, et les systèmes de sécurité classiques sont dans ce cas inapplicables. La crise nucléaire loduarienne actuelle semble même mettre un important coup de frein à ce second prototype, les équipés attitrées avouant d'elles-mêmes ne pas pouvoir proposer de réponses appropriées à ce cas de figure. Ont bien été étudiés d'éventuels systèmes de ventilation pour aspirer les particules mais leur manque de résultat concluant et la possibilité qu'ils soient tout simplement mis hors d'usage en cas de bombardement ne les rend pas particulièrement efficace. Ils seraient même pour dire franchement efficace uniquement quand il n'y en aura pas besoin.

Le Pôle Nucléaire est pourtant loin de se montrer pessimiste (et il aurait été très mauvais de l'exprimer en tout cas). Ses représentants concèdent l'ampleur que doivent également prendre les énergies renouvelables, dans un mix complémentaire avec le nucléaire. Et si le contexte actuel démontre la nécessité de revoir les dispositifs de sécurité, n'est pas exclu à terme que le Duché développe des centrales souterraines (qui pourrait conséquemment aussi bien être des réacteurs à fragment de fission ou à cœur gazeux) de façon à se prémunir des menaces de ce genre nouveau. Les surgénérateurs et réacteurs à haute efficience seront qui plus est des alternatives pour réduire les déchets nucléaires et les dépendances étrangères pour une même quantité d'énergie, résolvant de cette manière les principales craintes exprimées par les opposants au nucléaire.

Les arguments du Pôle Nucléaire sont par ailleurs appuyés par les décisionnaires étatiques comme privés, allant dans le sens d'une diversification des moyens de production tout en maintenant une importante part de la production de base assurée par le nucléaire. Les raisons avancées sont multiples, l'une d'elle concernant notamment la surface moindre nécessaire au kW pour le nucléaire, contrairement au solaire, éolien ou hydraulique, argument allant dans le sens des besoins énergétiques croissants du Duché pour soutenir son industrialisation. Il ne serait en l'état pas possible d'assurer l'intégralité des besoins sans procéder au terrassement d'importantes surfaces, et la hausse de la consommation empêche de se priver de certaines sources importantes d'énergie.
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Se planter au nom de ses principes, puis se planter en violant ses principes, et finalement avoir des pépins : les komunteranos, ou la politique du jardinier.

Chargées ont été les deux années d'existence de "Communaterra", semblant de nation issue d'une révolution en Muzéaj. Si ce prédécesseur était définitivement une dictature sanguinaire et réactionnaire, son descendant aurait su se montrer à la hauteur pour l'égaler et même le dépasser. S'ouvrant à la scène internationale une fois leur réorganisation terminée, les komunteranos arrivait dans un cadre plutôt idéal : le Duché se montrait avenant et ouvert à des partenariats dans le cadre d'une liaison logistique dans l'ensemble de Paltoterra, on y trouvait des mouvements de gauches curieux et ouverts à la discussion, et le Grand Kah se rapprocha naturellement de cette jeune organisation aux idées assez proches dans la surface. Mais s'est alors manifesté ce que l'on pourrait expliquer par un mélange d'incompétence des décisionnaires komunteranos à cause de leur manque d'expérience, d'une absence de conscience des réalités géopolitiques amenant à une absence totale de pragmatisme. Mais l'élément capital qui a caractérisé les débuts de cette politique du jardinier est le fanatisme et le dogmatisme typique des komunteranos, bornés dans leurs idées dont ils étaient persuadés de la parfaite justesse. C'est se qui amena à la première phase de cette chute : se planter au nom de ses principes.

Refusant de tolérer le modèle sylvois, les komunteranos refusèrent de reconnaitre le gouvernement du Duché et initièrent des discours bellicistes exprimant explicitement une volonté de renverser ce système, se plaçant de fait en antagoniste et menace. La chose a rapidement contraint les dialogues avec les mouvements collectivistes (qui tenaient du secret de polichinelle) et instauré un climat d'instabilité régionale en Paltoterra. La chose avait rapidement fait intervenir le Grand Kah qui, dès le début, souhaitait éviter le moindre éclatement des tensions en conflit. L'Alguarena aurait également fait preuve d'une certaine attention concernant le cas des komunteranos, tel que relayée d'une rencontre officielle avec le Duché (rencontre à partir de laquelle fut décidé de mener conjointement une coopération anti-piraterie).
Arriva la célèbre interception d'un convoi aérien pharois transportant des missiles à destination des komunteranos, occasion très maladroite de la Duchesse Alexandra Boisderose pour exprimer les inquiétudes de Sylva vis-à-vis de la situation et amenant à des garanties kah-tanaise, médiateur de la rencontre. Le Grand Kah se plaçait alors en position d'arbitre assurant la stabilité, s'engageant à neutraliser le premier à attaquer et défendre la nation victime. L'accord était à double sens puisque les komunteranos avaient, eux aussi, exprimés la menace que représentait selon eux Sylva par sa propre essence, matérialisée notamment par l'interception du convoi pharois. C'était malgré tout une situation assez contradictoire, voir un retournement de l'accusation dénué de toute subtilité : Muzéaj exprimant sa volonté de renverser Sylva. Cette seconde prend logiquement décision d'empêcher l'acquisition des moyens permettant aux komunteranos d'arriver à leur fin, les faisant alors accuser Sylva d'être une menace. En une phrase, les komunteranos avaient accusé Sylva d'être menaçante parce qu'elle avait pris soin d'empêcher son voisin de mettre ses menaces initiales.

Et là vint l'élément majeur de toute cette dynamique jardinière : les komunteranos furent furieusement contrariés par la décision du Grand Kah de garantir également la sécurité du Duché face à leurs menaces, décision pourtant garante de la stabilité régionale. Tenant à leurs principes de ne jamais contracter avec ce qu'ils qualifiaient d'Etats fascistes et oppressifs (définition floue que l'on pourrait résumer par "tous ceux qui ne fonctionnent pas exactement comme nous"), il fut décidés par les komunteranos de limiter leurs accords avec le Grand Kah. Et c'est là que nous arrivons à l'ironie de cette situation : se plantant au nom de leurs convictions, les komunteranos décidèrent ensuite en jardiniers émérites de se planter en violant leurs convictions, en invitant ni plus ni moins que la Loduarie à s'installer militairement chez eux. Rappelons que la Loduarie correspondait parfaitement à la définition du fascisme et de l'oppression que se faisaient les komunteranos, qui aurait dû y dénoncer le modèle autocratique et violent avec ses nombreuses campagnes impérialistes et hégémonistes. Or non seulement les komunteranos décidèrent de bafouer leurs principes après avoir insisté pour les respecter, mais en plus il continuait à pleine vapeur dans une décision absolument contraire à l'intérêt de la paix régionale. Il est également de bon ton de rappeler que, quand bien même ce ne fut que la région anarchiste représentée par Anarka Vorkoo qui avait pris la décision d'accueillir les loduariens, aucune des autres régions n'avait émis la moindre opposition à voir l'armée d'une dictature impérialiste s'implanter à leur porte. L'ironie était à son comble quand la Loduarie mena une opposition pour réprimer une révolution en Okaristan, devenue le Kolcovo. Les komunteranos acceptaient à leur porte un symbole de l'anti-révolution, en réponse au manque de respect du Grand Kah pour leurs principes révolutionnaires.

Et la politique du jardinier consistant à se planter, c'est ce que firent les komunteranos. L'arrivée de loduariens avait bien évidemment été fortement contestée par tant le Duché de Sylva que le Grand Kah, amenant ce dernier à prendre la décision d'ordonner le départ des forces loduariennes. Parallèlement, les komunteranos préparaient des dépenses monstrueuses (qui autrement auraient pu être alloué à leur système social) pour s'armer auprès du Grand Kah et du Pharois Merirosvo, dépense justifiée par la dynamique d'hostilité qu'ils avaient initié avec Sylva. Devant l'inertie diplomatique qui s'enclenchait et traduisait une volonté belliqueuse des komunteranos, le Grand Kah fit jouer de ses relations pour retarder puis interrompre les livraisons de matériel jusqu'à arriver à l'intervention armée.
C'étaient là les pépins qu'avaient semés les komunteranos et qu'ils récoltaient à présent. Après avoir établi un climat d'hostilité, refusé des rapprochements avec des nations qui s'ouvraient à eux, établis des partenariats avec des puissances déstabilisatrices et malvenues, ils étaient maintenant traités en qualité de menace à la paix qu'ils représentaient.

Cette guerre fut l'apothéose de leur absence de pragmatisme, à commencer par l'existence même de cette guerre. Nous ne parlons pas de l'intervention même qu'ils ont provoqué, mais bien de son évolution en guerre, quand ils ont entrepris de la déclarer après une interruption des négociations qui devaient se faire. Arrivait en effet un évènement très flou et plus probablement orchestré par les komunteranos que les kah-tanaise, à savoir la neutralisation d'un hélicoptère komunteranos par une DCA komunteranos (il serait prétendu qu'un pilote kah-tanais ait sauté de son avion pour s'emparer d'une DCA aux commandes inscrites en espéranto, pour s'empresser d'abattre au hasard un hélicoptère humanitaire). Utilisant cet incident comme prétexte pour dénoncer le barbarisme kah-tanais, un appel général à la résistance fut lancé plutôt que de chercher à mener une enquête apaisée. Il était d'ailleurs très intéressant de remarquer la rapidité et l'unanimité de la réaction komunteranos à la nouvelle, laissant penser que le système médiatique était suffisamment centralisé pour se coordonner sur une directive générale à passer.
Une confiance remarquable fut médiatisée en Muzéaj, ses habitants témoignant de leur certitude de repousser les forces du Grand Kah...

La résistance s'effondra pourtant après un semestre d'affrontement durant lequel son infériorité sur tous les plans était flagrante. Manque d'effectifs, de logistiques, d'industrie ou de soutiens internationaux, face à une superpuissance doté aussi bien sur les plans du matériel ou du savoir faire. Il en résulta ce que l'on pourra qualifier d'un massacre tel que l'on suppose que les komunteranos se sont retrouvés piégés par les acquis qu'ils comptaient justement employer contre le Grand Kah : incapables de se déplacer et observer efficacement les manœuvres du Grand Kah suite à une campagne aérienne réussie, ils se sont contenté d'une résistance localisée et décentralisée sans grande portée stratégique.

Et maintenant, après une guerre qui aura ravagé le pays et achevé de couler une économie qui se remettait tout juste de sa révolution précédente, se constate une autre conséquence des actions komunteranos, un autre pépin qu'ils ont si savamment planté en jardiniers émérites : le pays est piégé. L'intégralité des axes de circulation ou agglomérations ont été massivement piégés par toutes sortes de dispositifs militaires ou artisanaux dans la volonté de ralentir l'inévitable progression du Grand Kah. Mais à présent, les citoyens komunteranos vivent dans un pays dangereux dans lequel se compteront encore à l'avenir des accidents et estropiés.

Communaterra fut en conclusion un véritable cas d'école duquel pourront être tirés des enseignements sur la nécessité de la conscience géopolitique et du pragmatisme, l'importance de ne pas initier de dynamiques d'hostilité, et l'intelligence requise pour abandonner une direction.
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Résultats impressionnants mais absence de culture de la sécurité, de considération pour la vie humaine, ou de conscience environnementale, le LHV et son programme spatial à l'image du Drovolski.

Alors que le Duché de Sylva se rapproche du Drovolski pour établir de nouveaux échanges commerciaux et intellectuels, avec notamment le développement de réacteurs nucléaires de nouvelle génération (les fameux RNR au sodium capables de surgénération), plusieurs reportages se penchent sur le programme spatial national du Drovolski et l'image qu'il renvoie. Les méthodes employées attirent particulièrement l'attention et menacent d'entacher la réputation du LHV auprès du Duché pour les collaborations à venir, puisque s'observent en effet plusieurs tares qu'il convient de traiter.

Avant de parler des fameuses faiblesses qui sautent au regard, il serait de bon ton de rendre à César ce qui appartient à César : le LHV a été capable de produire et mettre en œuvre une propulsion nucléaire thermique particulièrement efficace et, contrairement au reste, sûr. Le moteur nucléaire n'a en effet provoqué aucun échec dans les missions, tous occasionnés par d'autres causes.
De plus, ce système inédit qui a déjà été théorisé, mais jamais mis en application au Duché assure une performance admirable. Il convient de faire un aparté pour distinguer la performance et puissance : la performance d'un moteur est sa quantité à fournir une certaine quantité d'énergie à partir d'une certaine masse de combustible (ou masse d'appui dans ce cas-ci, le combustible étant nucléaire et ne relevant d'aucune réaction chimique). La puissance concerne quant à elle la quantité d'énergie que le moteur peut fournir sur une durée. La propulsion nucléaire thermique qui brille par ses performances, mais non pas par sa puissance, est donc un moteur dédié aux étages en orbite en réduisant la masse de carburant nécessaire pour opérer les manœuvres spatiale, et donc les besoins en puissance du premier étage. Ledit premier étage doit malgré tout employer un système plus classique combinant booster à ergol solide ou à hydrazine (les mesolvardiens semblant avoir une fascination pour les nitrures d'hydrogène, tel qu'observé également avec l'ammoniaque). Ces types de fusée là apportent en effet de la puissance, mais pas de performance, répondant au besoin d'élever la fusée de l'attraction terrestre, tandis que les contraintes de poids (carburant nécessaire supérieur) n'impact pas les étages suivants. La performance d'un moteur est directement corrélée à la vitesse d'éjection de la masse d'appui, dans ce cas-ci très importante grâce à la température atteinte et la légèreté des atomes d'hydrogène (les molécules de dihydrogène sont dissociées sous la température extrême).

Mais si cette propulsion nucléaire thermique apporte une autonomie majeure à la fusée, elle nécessite l'emploi d'un réacteur nucléaire et des risques qui en découle. Tel que dit précédemment, le réacteur en lui-même doit paradoxalement être l'élément le plus sûr en soi vu l'historique des échecs, témoignant de la culture des mesolvardiens dans le domaine. Mais cette sécurité du dispositif est caduque quand il est embarqué dans une fusée aussi sécurisée qu'un Sénat velsnien, et là, nous abordons le cœur du problème : les mesolvardiens ont une maitrise des technologies spatiales inversement proportionnelle à celle du nucléaire et cela semble tristement être occasionné par un manque de méthode. Sur onze lancés, il y a eu six échecs (soit plus de la moitié des essais) dont deux lors du lancement, un dans deux dans les systèmes vitaux de l'équipage, un dans le bouclier thermique et un dans la transmission. Et c'est là sans parler des réussites partielles avec une partie des modules endommagés pendant la mise en orbite.
S'il est difficile d'estimer à quel point ces échecs désastreux auraient été évitables, les ingénieurs du Duché s'accordent à dire qu'ils sont provoqués par un manque de vérification et un programme spatial précipité mettant en second plan les tests des prototypes. Si même les plus intenses et irréprochables des contrôles qualités ne peuvent en pratique pas permettre le risque zéro, 54,5% d'échecs illustre une sévère lacune dans le domaine.

Et là où cela devient particulièrement choquant, c'est quand sont impliqués : des vies humaines, et du combustible nucléaire. Et là arrive la plus grande inquiétude d'acteurs du Duché devant cette façon de gérer des éléments aussi capitaux.
L'inquiétude d'une frange notable de la population sylvoise face aux énergies nucléaires et les déchets impliqués est bien connue et, en temps normal, injustifiée selon l'ensemble des ingénieurs dans le domaine. Mais ces mêmes ingénieurs se montrent par contre bien plus inquiets quand il s'agit de mettre un réacteur nucléaire dans un véritable missile, surtout s'il compte 18% d'échecs au décollage. Le LHV a réduit les risques d'irradiation de leur territoire en déportant sur l'océan les lancements, se contentant de déplacer ailleurs le problème. Et cette simple perspective horrifie bon nombre de sylvois, très attachés à l'environnement terrestre comme marin. De nombreuses études devraient être menées sur l'état de contamination des eaux, le risque représenté pour la faune, la durée sur laquelle il s'étend, et le volume dans lequel il peut se propager.
Et c'est là uniquement si on se penche sur les échecs, mais les réussites ne sont pas moins couteuses : les lanceurs Kanivac comptent deux étages nucléaires, dont un condamné à être largué dans l'atmosphère pour s'y désintégrer et disperser les particules radioactives. Si cette dispersion est censée suffire pour annuler les risques de contamination critique tel que dit par les ingénieurs mesolvardiens, ils restent particulièrement critiqués en Sylva.

Et s'ajoute à cela le traitement des équipages mesolvardiens par le LHV : sur quatre lancements habités, il n'y a eu aucune réussite, avec des échecs quasi systématiquement provoqués par ce qui ressemble davantage à un manque de préparation et vérification qu'à la fatalité et des probabilités infinitésimales. Aucun lancement ne semble avoir été fait à vide ou avec des cobayes non humains pour d'abord expérimenter les vols habités avant de les opérer en situation réelle.
Cette absence de respect pour le vivant, qu'il soit humain ou non, ne s'observe malheureusement que trop dans la société du Drovolski, polluée à outrance et avec un traitement de ses citoyens les réduisant à des outils disposables. Se rapprocher d'une civilisation avec de telles approches inquiète les sylvois, dont de nombreux citoyens expriment déjà leur mécontentement à l'idée d'encourager ce fonctionnement en important des minerais de là-bas.

Au-delà de ces nombreuses critiques, les ingénieurs sylvois se sont aussi permis de féliciter une autre réussite mesolvardienne qui a, elle aussi, le mérite d'être mise en avant : la conception, production et opération en situation réelle de propulseurs à fragment de fission. Il s'agit là d'une technologie complexe et extrêmement performante qui contribue à alléger les satellites du LHV en les allégeant de leur carburant (alors dispensable). Le dispositif est d'autant plus impressionnant qu'il est hybride à deux étapes, en fonctionnant d'abord comme une fusée nucléaire thermique avant de laisser se désintégrer sur la durée son cœur sans emploi de masse d'appui. C'est là un accomplissement technologique impression qui inspire l'admiration chez le Duché et illustrant toute l'ambiguïté de l'image du Drovolski ici : un mélange d'admiration et presque jalousie des technologies mises en place d'un côté, et de l'autre contrebalancé par cette absence d'amour pour l'environnement ou les habitants.
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Altercation entre la Fédération de Stérus et la République de Poëtscovie !

Grand Kah et komunteranos, Loduarie et Translavya ponctué de Zladingrad, ou encore Velsna, nombreux sont les acteurs impliqués dans des points de tension à l'étranger ou avec eux-mêmes. Et entre ces guerres déchirant des pays et semant la mort, se trouve un petit incident diplomatique entre la Poëtscovie et Sterus, avec une ampleur médiatique quelque peu intrigante. Pour rappeler les faits, les choses commencent par un échange de missive entre les deux pays, publié publiquement par la Poëtscovie en provoquant la colère de l'état victime d'une telle divulgation. De là se succède condamnation en tout genre, retrait d'ambassadeur, et même la saisie (à en croire les annonces sterusiennes) de l'ASEA. Voila un feuilleton avec divers points qui attirent l'attention en Sylva.

Le premier élément marquant : l'ampleur que prend cette affaire. Si le Duché de Sylva ne sait que trop bien à quel point il est inconvenant de constater la publication de ses missives privées, la surprise règne malgré tout en voyant les déclarations qui suivent quand les échanges initiaux étaient des plus paisibles. La condamnation publique opérée par Sterus était somme toute justifiée, mais s'en remettre à l'ASEA pour une réponse collective semble quelque peu surdimensionné. De quelle nature pourrait être cette réponse ? Une opération armée est immédiatement exclue des éventualités, n'étant dans l'intérêt de personne. Il n'aurait pas été surprenant de voir une manœuvre aussi déraisonnable accomplie par un pays proportionnellement violent comme la Loduarie Communiste, mais Sterus ou les membres de l'ASEA en général ne sont pas connus pour ce bellicisme outrancier. Est-ce que des sanctions diplomatiques ou commerciales pourraient être appliquées ? La chose est moins improbable, mais le reste dans une assez grande mesure. Divulguer des missives relève d'un manque flagrant de courtoisie, mais c'est essentiellement ce qui est reproché à la Poëtscovie. Aucune agressivité dans ses missives ni positionnement hostile avant cela. Nous sommes encore loin d'un antagonisme justifiant que des États s'engagent ainsi à agir de façon coercitive.
Il reste alors la possibilité de condamnation formelle mais n'allant pas plus loin que le discours. Même là, l'implication d'États absolument pas concernés par la chose autrement que de par leur alliance avec Sterus n'est pas certain, mais, bien plus probable. Ce serait même une occasion pour des acteurs de se positionner en médiateur : affirmer que les actions poëtscoviennes sont en effet répréhensibles, mais par la même occasion rappeler qu'elles ne relèvent pas de la menace existentielle et ne sauraient provoquer autre chose que des sermons diplomatiques.
Il ne reste donc plus qu'à attendre quelle sera réellement la nature de la réponse de l'ASEA, en espérant qu'elle soit proportionnelle et conséquemment limitée, dans ce qui n'est rien d'autre qu'un incident limité.

Ensuite, c'est la posture de la Poëtscovie qui est intéressante à étudier. La divulgation de missive relève de la faute quelque en soient les justifications (défaut de l'organe diplomatique poëtscovien qui partagera illégalement même selon ses lois, ou encore culture différente sur place qui considère normal la médiatisation de missives privées tel qu'on l'avait observé avec les komunteranos) et il aurait été opportun que la République cherche la désescalade. Mais elle s'est inversement lancé dans une dynamique de paranoïa, interprétant les provocations (forts maladroites, soit dit en passant) de la Fédération pour des menaces directes à caractère militaire. Elle aurait également surenchéri au discours sterusien en consolidant sa posture de confrontation plutôt qu'essayer de dévier l'inertie des évènements vers l'apaisement.

On se retrouve alors avec tout ce qui fait l'intérêt de cet incident : le rien. Il n'y a aucune raison que les choses ne s'emballent et dépassent la simple condamnation officielle avant que les choses ne reprennent leur cours. Mais on observe très clairement comment la superposition de maladresse des deux belligérants (puisque c'est ce qu'ils sont à présent) amène un non incident à dégénérer en une crise. Erreur de la Poëtscovie, réponse exagérée de Sterus, sur laquelle rebondie et aggrave les choses la République, amenant la Fédération à saisir l'ASEA. Si nous indiquions précédemment qu'une intervention armée de cette alliance relève de l'improbable, force est de constater que l'ensemble des manœuvres faites jusqu'à présent allaient à l'encontre du bon sens. Espérons malgré tout que les alliés des deux acteurs impliqués sauront les réorienter dans une direction plus saine et pacifique, mettant en évidence l'absurdité de la situation qui ne nécessite pas plus d'exagération.
Il y a tout de même un point à concéder concernant la Poëtscovie : elle prend très au sérieux cette affaire, en ayant déjà préparé un dossier à sa "défense" pour clarifier la chose. Si sa posture générale avec Sterus reste hostile, elle semble malgré tout prendre des dispositions pour s'entendre avec les alliés du concerné pour éviter une escalade militaire considéré comme probable par la République.

Il y a toutefois un détail sur lequel nous souhaiterions revenir et qui attire l'attention : le sujet des premières missives maintenant publiques.. Sterus contactait initialement la Poëtscovie pour un partenariat militaire impliquant notamment d'étendre ses capacités de projection au Nazum du nord en pouvant se ravitailler auprès de la République. C'est là un élément très intriguant puisque témoignant d'une volonté militariste forte à laquelle n'a pas réellement été étayé de justifications. Est-ce pour lutter contre les mystérieux Kingvi dont nous ne disposons pas de tant d'information ? Ou alors contre la piraterie (qu'elle soit Pharoise ou non) ? Par extension de la lutte antiterroriste ? Ou est-ce pour des raisons bien moins anodines avec une volonté de Sterus d'étendre son influence militaire ? Le pays est en effet fortement militarisé avec approximativement six pour cent de son PIB alloué à l'armée à l'heure où nous étudions cette question (le 28/11/2013). Ces efforts dans le développement d'une armée forte pourraient être justifiés par la menace terroriste qui plane sur le pays, déjà marqué par de sanglants attentats. Mais la chose ne justifie pas pour autant l'extension des capacités opérationnelles de la flotte sterusienne au Nazum ou au pôle (relativement proche de la Poëtscovie, quoi qu'en laissent penser les cartes).
C'est donc là un autre point qui méritera de l'attention, à savoir l'état final recherché avec l'accès aux eaux bordant le Nazum du nord.
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Sylva, un autre clown dans l'Eurycirque ?!

C'est avec stupeur que le monde a appris par l'intermédiaire d'un discours du Secrétaire Général de la Loduarie Communiste qu'a eu lieu un accrochage entre le croiseur amiral national et un convoi sylvois. Est notamment accusée l'OND d'actions impérialistes cherchant à entrainer la Loduarie dans la guerre, en attaquant un de leurs navires ce qui provoquera la mort de soixante-douze marins tout en incapacitant deux cent quarante-huit autres, dont la Vice-Amirale Aube Thora, compagne du Secrétaire Lorenzo qui était enceinte. L'agression aurait été opérée suite à un tir de missiles d'exercices par le Croiseur Amiral. Il a toutefois été déclaré que la Loduarie Communiste ne se laissera pas emporter dans cette direction et ne rentrera pas en guerre. La Secrétaire Générale de l'OND, Madeleine Skolgund, s'est rapidement exprimée sur le sujet, contredisant les déclarations loduariennes et avançant que le croiseur loduarien avait ouvert les hostilités en abattant trois aéronefs sylvois, avant d'être mis hors de combat en réponse. Le Duché est quant à lui resté silencieux un certain temps bien que semblaient se prendre des mesures internes ainsi que des discussions au sein de l'OND.

Eléments rapportés par les enquêtes préliminaires.

C'est finalement l'armée de l'air sylvoise elle-même qui, en collaboration avec des organes d'investigations aéronautiques, ont étudié le déroulé des opérations (incluant l'approche et l'engagement) directement à travers les informations recueillies dans les boites noires. L'opération s'est faite en Teyla une fois les avions arrivés, et ont permis de collecter une importante somme d'information contredisant le narratif loduarien et apportant quelques précisions aux annonces de la secrétaire générale de l'OND. Les évènements se seraient en effet déroulés selon la façon suivante :

Boite Noire a écrit :1) Le convoi aérien a suivi un trajet prédéterminé passant au minimum à un millier de kilomètres de l'espace terrestre loduarien.

2) Le convoi détecte ensuite le Croiseur Amiral loduarien. Les relevés enregistrés par les instruments de l'avion radar sylvois, et de facture kah-tanaise dirigeant l'escadre, indiquent la détection par les instruments passifs du radar du Croiseur Amiral, laissant penser que la détection est mutuelle. Les radars passifs des chasseurs-bombardiers de classe Cyclone sylvois, de facture alguarenos, corroborent cette détection mutuelle en captant des impulsions radars. Une analyse poussée des informations semble indiquer qu'il s'agissait là d'un radar de veille et non d'une désignation radar. Autrement dit, le croiseur voyait mais ne visait pas les avions. Les services d'investigation ont toutefois précisé qu'une désignation radar aurait été décelable sur d'anciennes générations de radar à antenne passive. Or l'emploi d'un radar moderne à antenne active sur le croiseur Amiral n'est pas exclue, ce qui ne permet pas de réfuter avec certitude la thèse d'une désignation radar "discrète" tant que les loduariens ne révèleront pas les secrets de conception de leur navire de guerre.

3) Une communication radio unilatérale est faite par l'équipage de l'avion radar sylvois, identifiant l'escadre et déclinant ses intentions tout en insistant sur le caractère sensible du convoi et l'absence de gène ou menace occasionnée pour la Loduarie Communiste ou ses éléments militaires. Est constaté une absence de réponse loduarienne.

4) Sur les quatre centaines de kilomètres de distance séparant les deux groupes (portée maximale des radars impliqués selon la limite imposée par l'horizon), le croiseur loduarien opère un déplacement en direction de la trajectoire sylvoise, amenant le convoi à subtilement dévier pour éviter tout rapprochement avec le croiseur. La distance maintenue assure qui plus est aux appareils de rester dans la "no escape zone", et donc de pouvoir éviter un éventuel missile approchant.

5) Arrive finalement l'élément déclencheur, et ce toujours sans aucun retour radio du croiseur : plusieurs missiles sont détectés dans diverses directions, l'une croisant celle des sylvois. Plusieurs éléments sont à apporter à ce moment :
-Aucune désignation radar n'est détectée par l'aviation sylvoise, laissant présumer deux hypothèses. Soit le croiseur n'a pas verrouillé les appareils sylvois, soit il l'a fait avec des moyens non détectables (verrouillage infrarouge ou via un radar à antenne active évoqué précédemment).
-Aucune communication n'a été faite préalablement. L'éventualité d'un défaut matériel de l'un des partis est évoqué, amenant alors à la thèse de la mécompréhension, mais elle est considérée comme improbable et non valable jusqu'à preuve du contraire, en plus de ne pas avoir été avancé par les loduariens eux-mêmes. De plus, aucune panne radio ne justifierait les tirs de missiles en direction du convoi sensible, loin d'être menaçant.
-Plusieurs missiles vont dans de mauvaises directions mais l'un va bien croiser la trajectoire des aéronefs sylvois. Là encore, il est possible que les avions n'étaient pas ciblés, ou que les missiles aient souffert d'une défaillance. L'absence de communication radio de la part du croiseur témoigne toutefois d'un manque flagrant de procédure, ne permettant pas aux pilotes et aux opérateurs sylvois d'écarter la thèse de l'agression sur le coup.

6) Les appareils sylvois opèrent dans un premier temps une manœuvre d'évitement (changement de cap et perte d'altitude visant à épuiser les missiles, cf le maintien des avions hors de la "no escape zone") tout en préparant le déploiement de contre-mesures.
Les pilotes vont relayer la situation à l'état-major sylvois de l'armée de l'air, qui interprétera la chose comme une agression et un acte de guerre. À partir de là, les interrogatoires des officiers concernés permettent de mettre en avant les arguments suivants :
-L'urgence de la situation exigeait une prise de décision rapide.
-L'absence de communication des loduarien et la trajectoire du navire n'excluait pas une agression.
-L'un des missiles croisait la trajectoire du convoi.
-Rien n'excluait la défaillance des missiles qui adoptaient une trajectoire non conforme à l'interception des appareils sylvois.
C'est à partir de ces éléments que l'action loduarienne est interprétée comme une agression amenant au point suivant, quand bien même les missiles finissent dans la mer.

7)Le convoi sylvois adopte alors une procédure de riposte de la manière suivante :
-L'avion radar et de guerre électronique reprennent de l'altitude pour respectivement détecter le Croiseur Amiral et brouiller ses radars. Les avions-cargos s'éloignent quant à eux à moindre altitude, escortés par les avions de chasse.
-Les informations collectées sur la position du navire loduarien et ses radars sont transmises aux chasseurs-bombardier pour diriger leur approche.
-Les chasseurs-bombardier, équipés de missiles antinavires, approcheront à base altitude le croiseur pour éviter la détection et, sous la direction de l'avion radar, le prendre pour cible.
-Plusieurs missiles feront mouche selon les observations des avions de soutien, et les chasseurs-bombardier repartiront pour rejoindre le convoi.

8) Le convoi repart en direction de Teyla, en prenant ses dispositions pour maximiser sa sécurité et éviter de futurs engagements.

Plusieurs éléments sont révélés par ces analyses et contredisent l'argumentaire loduarien. Il est en effet avancé que les sylvois se sont positionnés en agresseurs, or :
-Il s'agissait d'un convoi sensible, dont l'armement en missiles antinavires était justifié par les précédents agissements de la Loduarie Communiste.
-Les avions sylvois ont annoncé leur venue et ont évité le Croiseur Amiral, qui n'a opéré aucun retour à ces communications radios. Cette absence de communication de la part des loduarien est notablement dommageable puisque justifiant l'incapacité des sylvois à clairement étudier la situation.
-Si la trajectoire "de croisière" à faible altitude des missiles peut aller dans le sens d'un tir antinavire d'exercice inoffensif pour les sylvois, plusieurs éléments sont à relever. Le premier est l'absence de certitude pour les sylvois quant à la nature des missiles. Des simulations mettent en évidence que des engins à propulsion par statoréacteurs auraient eu l'énergie pour adopter cette trajectoire à faible altitude puis remonter jusqu'aux avions. Cette thèse justifierait également l'apparent manque de précision d'une partie des missiles, disposant alors d'assez d'énergie pour rectifier leur trajectoire et frapper les appareils. Rappelons que le convoi comptait des cargos et des avions de haute valeur avec de maigres capacités d'évasion. De plus, une approche à faible altitude des missiles aurait aussi pu se faire dans la volonté de les masquer des radars.

La conclusion des services d'enquête est donc la suivante :
-Le nombre insuffisant de missiles tirés exclut la volonté loduarienne de neutraliser l'intégralité du convoi, mais,
-Rien n'exclut la volonté de neutraliser une partie des avions, notamment les plus vulnérables, à des fins non pas opérationnelles mais politiques (et notamment pour l'intimidation et dissuasion),
-L'absence de communications du Croiseur Amiral et les trajectoires menaçantes des missiles d'exercice relèvent de la faute des loduariens, qui ont instigué un contexte de menace face auquel les opérateurs manquaient d'informations. Nous insistons sur l'absence d'incident qu'aurait eu un traitement correct de ces deux manquements.
-Les loduariens ne s'attendaient pas à une riposte, ou du moins pas d'une telle ampleur, tel qu'en témoigne l'exposition d'un élément stratégique à haute valeur avec un attachement symbolique fort, dont la neutralisation relève de l'humiliation. L'excès de confiance est une thèse jugée probable.
-Tenant compte de tous les éléments précédemment évoqués, la Loduarie est pleinement responsable du déroulement des évènements et des dégâts humains et matériels subis par les deux partis, de par ses manquements aux règles de sécurité et cohabitation élémentaire entre forces militaires, d'autant plus en vue du climat actuel.

Réponse de la Duchesse Alexandra Boisderose

Après de longues heures d'attentes entrecoupées par les annonces officieuses et les rapports journalistiques reportant les déclarations d'État étrangères, le Duché de Sylva s'est finalement exprimé par la voix de la Duchesse Alexandra Boisderose :

Alexandra Boisderose a écrit :Bonjour à tous, nous avons assisté à un acte sans précédent entre le Duché de Sylva, et par extension l'OND, et la Loduarie Communiste, amenant à un tout autre degré les tensions qui nous opposent : celui de l'escarmouche entre éléments militaires. Le secrétaire Lorenzo a suite à cela immédiatement accusé de tous les maux l'OND, entre autres d'impérialisme et de bellicisme, sans étayer davantage ses propos que des relevés d'un navire hors de combat.

Il s'agit là d'un énième retournement accusatoire dont est si accoutumé le régime loduarien, tel que nous l'avions observé lors de son intervention en Okaristan, ou lors de l'assassinat de deux innocents civils teylais, et plus généralement, dans la dynamique de provocation instaurée par cette dictature lorenzienne.
Les rapports d'enquête des appareils, appuyés par le témoignage de pilotes, les enregistrements de boites noires et les annonces mêmes du tyran loduarien, témoignent de la pleine responsabilité du Croiseur Amiral. Le Secrétaire Lorenzo le dit lui-même : le navire a tiré plusieurs missiles d'entrainement, mais il ne mentionne aucune mesure de sécurité, aucun échange radio avec les appareils sylvois tel que mis en évidence par les services d'investigation. Il s'agit là de manquement flagrant aux règles les plus évidentes de sécurité qui aurait évité un climat d'hostilité amenant à une réponse légitime des pilotes sylvois car les faits sont les suivants : les appareils ducaux ont bel et bien prévenu de leur passage et, sans réponse du croiseur, vu arriver des missiles. Devaient ils déterminer dans l'urgence, et alors qu'ils escortaient un convoi stratégique, que ces missiles étaient inoffensifs sans davantage d'éléments pour appuyer leurs observations ? Non, ils ne pouvaient pas et ont pris la décision qu'imposait leur formation et le bon sens : riposter à ce qui s'apparentait à une agression envers un convoi dont ils avaient la responsabilité d'assurer la sécurité. C'est l'équipage du Croiseur Amiral qui par son manque de conscience professionnelle, s'est mis en posture de menace, justifiant sa neutralisation par les escorteurs du Duché.

Mais ce n'est pas tout, non. Ce n'est pas la première fois que la Loduarie fait dans ce genre de provocation, car après tout, c'est en réponse à une autre manœuvre hostile seulement une journée plus tôt que le Duché de Sylva faisait parvenir au Royaume de Teyla, son allié, des renforts. Le contexte était d'autant plus sensible que notre allié teylais doit accueillir une délégation de Fortuna, justifiant un dispositif de sécurité accru.
Non, cet acte n'est là que la perpétuation d'une politique de provocation initiée par la Loduarie Communiste visant à ce qui s'apparente bien trop à un décalage de la norme : provocations frontalières avec des exercices non communiqués relevant d'un manque flagrant de courtoisie diplomatique, interceptions multiples d'éléments de l'OND sans justification, assassinat injustifié de civils teylais, davantage de menaces frontalières, et maintenant le tirs de missiles ? Quelle aurait été la prochaine étape, si ce n'est l'agression assumée de l'un de nos éléments, non plus cachée derrière un prétendu tir d'exercice ?

Eh bien non, Sylva ne contracte pas à ce décalage de la norme, ses lignes rouges sont immuables à la pression politique : tirer des missiles en direction d'un convoi sensible, sous couvert d'un exercice dont on a aucunement informé les appareils ciblés quand bien même ces derniers ont tenté d'établir une communication, relève d'une agression pure et simple à laquelle il était légitime de riposter. Telle est la limite fixée par le Duché de Sylva, limite dont le franchissement sera systématiquement réprimé. Nous ne pouvons tolérer la moindre concession à la barbarie que témoignent les fléaux de ce monde !

Sylva ne cherchera pas pour autant l'escalade, dans cette crise ayant déjà pris des proportions démesurées et dont plus de soixante-quinze personnes y ont perdu la vie. Mais elle ne pourra pour autant se plier du chantage teinté d'une piètre tentative de déresponsabilisation de la Loduarie Communiste. Nous attendrons et serons réceptifs aux éléments d'enquête supplémentaires qui seront apportés pour clarifier une situation déjà limpide, mais ne paieront pas plus les frais de l'incompétence ou de la malice de ce régime et de son armée. C'est même nous qui, exposés à une menace à laquelle nous avons riposté dans notre bon droit, sommes légitimes à attendre réparation pour la vie de nos sujets.

Pour autant, j'adresserai aussi bien aux proches des défunts fils de Sylva qu'à ceux des morts loduariens, toutes mes condoléances, en espérant que davantage de monde ne subisse pas les conséquences de tels écarts militaires et politiques.

L'hypocrisie loduarienne.

Si la Duchesse Alexandra Boisderose s'est déjà exprimée sur le discours du Secrétaire Lorenzo et le déroulé des évènements, le journaliste Gérard Langouste se permettra durant un épisode du JTVR de revenir dessus et d'y pointer plusieurs éléments incohérents :

"Bonjour à tous, mesdames et messieurs, et ravi que vous m'accordiez encore votre attention quand bien même il s'agit d'aborder un incident aussi funeste que sensible. Je ne reviendrai pas sur les rapports d'enquête présentés par l'armée de l'air sylvoise et les organes d'investigation, ne nécessitant aucune clarification supplémentaire. Je me dois toutefois de revenir sur l'annonce tenue par le Secrétaire Général de la Loduarie Communiste, qui fait preuve de bien trop de propos douteux, et ce, d'autant plus lorsque mis en relations avec des précédents discours que nous rappellerons.

Déjà, l'OND est accusée de terrorisme, d'impérialisme et de bellicisme, en plus de nier la souveraineté loduarienne. Ah ? Hé bien, cela ressemble aux habituels discours de projection tenus par ce genre de personnage. Terroristes ? L'OND ? Parce qu'une escorte sylvoise a neutralisé une menace explicite à laquelle était exposé le convoi dont ils avaient la charge ? Est-ce la nation habituée aux actes d'intimidations politiques et diplomatiques qui tient de discours ? Et pour tout ce qui tient de volontés impérialistes, bellicistes et anti-souveraines, permettez-moi de rire. La Loduarie nous accuse littéralement d'une bonne partie de ses maux. Nous avons déjà eu l'occasion de constater tous ces défauts loduarien en Okaristan ou en Translavya. Devons-nous rappeler qui a survolé sans autorisation plusieurs espaces aériens pour frapper des forces tcharnoves, ou soutenue une dictature en perte de puissance contre lequel se révoltait un peuple opprimé, ou encore qui a établi une zone d'occupation pour ne jamais y respecter ses engagements ? Qui a employé ladite zone d'occupation pour frapper sans raison valable Translavya ? Alors, qu'il n'y ait pas méprise, la réponse translavyque était criminelle et irresponsable, MAIS, n'est pas pour autant innocenté la Loduarie et ses bombardements ayant amené à cette crise.

Mais soit, la culpabilité de ce régime n'excuse en rien celle qui est reprochée à l'OND... parce que contre l'absence d'éléments pour appuyer ces accusations nous lavent de tous soupçons. Quelles interventions impérialistes et anti-souveraine l'OND a-t-elle accomplies ? L'aide humanitaire au Valkoinenland ? Les exigences de départ de l'Oblast de Zladingrad après la crise Translavyque ? Les procédures de sécurité pour répondre aux provocations loduarienne ? Rien, aucun élément n'est exprimé pour illustrer les méfaits qui nous sont inculpés.

Je ne reviendrais pas sur les rappels des évènements énoncés par le Secrétaire, déjà contredits par les rapports des pilotes sur place. Par contre, je suis amusé de voir d'énièmes retournements accusatoires. Les avions auraient attaqué unilatéralement ? La seule chose d'unilatérale durant cet incident fut les communications sylvoises restées sans réponse, tandis que le Croiseur Amiral provoquait encore et toujours.

Là encore, la Loduarie s'est bien plus illustrée que l'OND quand il s'agit de chercher la guerre et mettre en ruine des écoles. Cela rend d'ailleurs quelque peu ironique les propos au sujet de prétendues recherches de la paix de la Loduarie Communiste.

Mais nous avons abordé là le dernier discours du Secrétaire... et si nous regardions en arrière l'allocution tenue suite à l'assassinat de civils teylais, dont les arguments donneraient pleinement raison à Sylva.
Car oui, si deux civils munis de pelles pour déplacer des panneaux indicateurs sont des terroristes, qu'est donc un navire imperméable aux communications et tirant des missiles ?
Si cet odieux affront justifie un assassinat car "c'est la loi en Loduarie", qu'est-ce qui interdirait la riposte sylvoise qui respectait ses règles d'engagement et ce en eaux internationales ?
Si les soldats qui ont surréagi en tuant ces deux civils ont été exemptés pour avoir suivi les règles, pourquoi devraient être livrés et jugés les pilotes sylvois qui n'ont pas faire davantage ?
Et pourquoi Sylva ne pourrait s'offusquer de l'indignation loduarienne, quand elle-même ne comprenait pas l'outrage à la mort de ces deux civils ?
Et enfin, pourquoi le monde aurait-il dû se taire à ce moment-là, et pas maintenant quand les pertes sont uniquement militaires ?

Vous l'aurez bien compris, non seulement la Loduarie Communiste est indiscutablement fautive de projection, mais elle est en plus incohérente et hypocrite dans la continuité de ses déclarations.
Merci à vous, très chers auditeurs, c'était Gérard Langouste, bonne soirée à vous et attention sur la route quand vous fêterez cette petite victoire sylvoise dans cette escarmouche !"

Réactions du Duché et plus généralement de l'OND à venir.

La réaction sylvoise est pour le moment seulement intégrée à celle de l'OND, après avoir partagé un retour de la situation avec les enjeux impliqués. La dynamique voulue est la suivante : ne pas poursuivre l'escalade, tirer au clair le déroulement des opérations quand bien même la situation est assez explicite, et retrouver les pilotes sylvois.

Déjà, la Commune de Zélandia a proposé la mise en place d'une zone d'exclusion, située à plus d'un demi-millier de kilomètres des côtes loduariennes. L'objectif est de sécuriser les lieux pour procéder aux enquêtes à venir et secourir les rescapés, sylvois comme loduariens. Toutefois, si les informations sur ce plan sont encore éparses en attendant que l'OND officialise davantage d'éléments, de nombreuses questions se posent naturellement, notamment sur les questions de l'escalade du conflit.
La Loduarie est dans une posture défensive et dirigée de façon impulsive et par moment incohérente. La mise en place de cette zone d'exclusion a conséquemment très peu de chance d'être approuvée. Dès lors, que se passera-t-il lorsque la confrontation débutera ? Lorsque les éléments de l'OND rencontreront sur place ceux de la Loduarie Communiste ?

L'ensemble des belligérants ont clairement exprimé leur volonté de ne pas escalader la crise en guerre. Pour autant, les tensions sont bien là et les risques qu'une rencontre entre des navires de guerre dégénère en affrontement local sont bien trop importants. Plusieurs éléments sont alors à prendre en compte :
-Les moyens à dispositions. L'OND dispose d'un nombre appréciable d'éléments militaires dans le nord de l'Eurysie, navals comme aériens, tandis que nous n'avons aucune nouvelle de la force de projection navale loduarienne envoyée de l'autre côté de l'Afarée pour occuper Translavya.
-Les volontés et la détermination de chaque parti. Aucun acteur ne souhaite la guerre selon leurs dires, mais la zone représente un intérêt capital. Pour l'OND, afin de mener une enquête et secourir les pilotes sylvois. Et pour la Loduarie, de manière à également récupérer les victimes encore perdues en mer et sécuriser leur fierté nationale à la dérive.
-Le contexte géopolitique. Aucun des acteurs impliqués n'a plus de légitimité à interdire l'accès à cette zone qui, par sa distance des côtes, ne relève d'aucune revendication maritime crédible. Seules les affiliations diplomatiques sauront donner raison à l'un ou l'autre des partis pour opérer cette manœuvre.

Le Duché se montre malgré tout rassurant, en insistant sur les efforts déployés à ne pas aggraver la situation.

Positionnement des différents acteurs sylvois et extérieurs.

Cet incident aura naturellement motivé de nombreuses réactions sur un spectre très large, en Sylva comme à l'étranger, de façon très justifiée. Il s'agit là d'un point qui n'avait pas été atteint depuis bien longtemps, avec une rencontre entre deux blocs solidement dotés de moyens diplomatiques et militaires, amenant à un risque envisageable de propagation du conflit en termes d’étendue géographique et intensité.

Du côté de Sylva, l'opinion va très largement dans le sens de la culpabilité loduarienne suite aux derniers rapports : le manque de communication et les tirs de missiles sans prévention à proximité d'un convoi sensible était fort maladroit. Là où l'opinion diverge, c'est dans le partage des responsabilités. Seuls les partisans nationalistes, branche extrémiste des monarchistes, soutiennent que l'intégralité de la faute revient à la Loduarie de par son inertie générale depuis un certain temps, ayant culminé durant cet incident. Mais une grande part de la population soutient plutôt un partage des erreurs. Si l'opération du Croiseur Amiral était indiscutablement irresponsable et inconsciente, la riposte des aviateurs n'était pas pour autant justifiée à en croire les rapports : une fois la manœuvre d'évitement opérée, il n'y avait pas davantage de danger apparent et ils auraient du partir.

Et du côté des communistes, branche radicale de la gauche sylvoise, l'opinion est au pôle opposé du spectre : l'intégralité de la culpabilité incomberait aux sylvois. Il est avancé que les tirs d'exercice ne représentaient pas la moindre menace et ne pouvait justifier ni riposte, ni outrage politique. Le convoi aurait simplement dû profiter de sa maniabilité pour éviter dès le début de ne pas juste être en dehors de la No Escape Zone, mais bel et bien hors de portée du croiseur.
Il est même assuré avec confiance que les troupes amassées à la frontière teylaise ne sont pas une menace crédible : jamais la Loduarie Communiste ne pourrait se permettre un acte hostile et injustifié contre l'OND sous peine de perdre ses soutiens. Les renforts sylvois relevaient donc d'office de la provocation et le passage à proximité du navire, chose totalement évitable, était dans la continuité d'une poursuite des hostilités. C'est donc sans le moindre doute que les communistes accusent la noblesse sylvoise de vouloir provoquer cette hostilité pour antagoniser la Loduarie et persécuter davantage les mouvements mounakaz anti-monarchistes de Sylva.

Les réactions à l'internationale sont encore mesurées, à l'exception des membres de l'OND unanimement en soutien de Sylva, et la Loduarie elle-même rejetant toutes responsabilités sur le Duché. A toutefois été publié un article de l'Unita particulièrement critique envers l'OND. Mais divers journaux sylvois ont pointé des incohérences notables et estimés qu'il serait de bon ton. Il est déjà reproché à l'OND une politique de "tirer les premiers puis accuser en se victimisant", pour autant cet incident armé est bien le premier dans lequel se trouve l'OND, et c'est la Loduarie qui a tiré la première, fusse dans un exercice ou non, alors que passait un convoi aux intentions clairement établies par radio.
La réécriture de l'histoire est également fortement critiquée et remise en cause, notamment sur la situation de Zladingrad (tel qu'expliqué déjà plus haut) et la posture ultra-militariste, hégémoniste et belliqueuse de la Loduarie bien avant que ne se forme l'OND. Le journal va même jusqu'à s'indigner que les alliés du Royaume de Teyla viennent lui fournir assistance quand la Loduarie amasse des troupes à la frontière. Mais que Teyla puisse ou non vaincre la Loduarie seule, l'aide alliée reste justifiée tant que la Loduarie poursuivra cette dynamique de violence et menace.

Est aussi reproché le manque de précision de l'article, qui amalgame les blessés aux morts pour atteindre le nombre de trois centaines, quand seuls soixante-douze morts sont confirmés. Il serait par ailleurs ironique de voir une critique sur le caractère immédiat des accusations envers la Loduarie avant même que des enquêtes soient publiées, quand l'Unita se permet en même temps de reverser toute la responsabilité à Sylva et l'OND sans rapprocher l'exactement identique méfait de la Loduarie qui se sera permis de transposer tous ses torts sans attendre.

Cette affaire va en conclusion encore faire beaucoup parler d'elle, et exigera toute la vigilance possible pour écarter la vulnérabilité de chacun à la désinformation.
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Un pilote sylvois fait prisonnier par la Loduarie Communiste !

Nouveau rebondissement dans les derniers évènements secouant l'OND : a été annoncé dans la presse loduarienne la capture de l'un des pilotes sylvois pris à partie par le Croiseur Amiral. Le pilote est apparemment parvenu à s'éjecter et a été retrouvé, là où les deux autres restent portés disparus. Il est alors déclaré que le pilote sera interrogé puis jugé, avec notamment l'évocation de sa culpabilité pour "crime de guerre". La Ministre des Affaires étrangères Matilde Boisderose s'est exprimée sur la question lors d'un discours tenu seulement quelques heures après la publication des actualités loduariennes :

Matilde Boisderose a écrit :Très chers compatriotes, dans son obstination à provoquer et réinventer l'histoire et les règles, la Loduarie poursuit ses annonces mensongères et bellicistes. Nous attendons toujours les enquêtes loduariennes incriminant Sylva, là où nous, avons apporté des éléments pour appuyer nos propos. Inutile de revenir en détail sur les éléments déjà explicités mettant en évidence la pleine responsabilité loduarienne, rappelons seulement que les boites noires sylvoises indiquent clairement que le croiseur a tiré le premier, sans prévenir le convoi qui lui s'était annoncé et avait précisé la nature sensible des éléments escortés. Non, les loduariens ont provoqué, que ce fut un tir réel ou d'exercice comme prétendu, l'intégralité de la responsabilité de cette catastrophe revient à la charge de la Loduarie Communiste qui n'a toujours pas contredit avec des éléments tangibles le déroulé des opérations rapporté par le Duché de Sylva.

Mais dans son perpétuel tort de projection, les loduariens mettent la faute sur nous et, au lieu d'étudier l'incompétence de l'équipage du croiseur qui aura initié un acte de guerre, préfère juger un pilote sylvois, tel un bouc émissaire pour rattraper cet échec cuisant. Nous apprenons également que la Loduarie Communiste accuse de crime de guerre ce pilote, dont l'identité n'est pas encore révélée, sans définir précisément de quel type de crime il s'agit. A-t-il attaqué des civils ? S'est-il déguisé en civil ? A-t-il simulé une reddition ? Rien n'est dit, rien ne contredit les éléments avancés par Sylva, rien ne remet en cause la légitime défense exercé par les pilotes qui défendaient un convoi stratégique n'ayant fait preuve d'aucune menace.

La Loduarie Communiste s'étant déjà illustrée pour son incompétence et irresponsabilité, son incapacité à tenir ses engagements, et la nature dictatoriale de leur régime avec une absence de justice indépendante, il va de soi que le Duché de Sylva ne peut accorder aucun crédit, aucune légitimité au simulacre de procès qui se tiendra pour se rattraper au niveau de la réputation. Il ne s'agit là que de propagande à l'attention du peuple loduarien, pour le persuader de la prétendue innocence de leur despote, et lui donner une illusion d'accomplissement, de victoire et de justice.

Le pilote ayant défendu, comme l'exigeait sa mission, un convoi contre un croiseur ostensiblement hostile n'ayant pas cherché à éviter l'affrontement, le Duché refuse de reconnaitre chez lui la moindre culpabilité, et pire encore, de tolérer son emprisonnement dès lors injustifié. Le Duché somme conséquemment la Loduarie Communiste de communiquer l'identité du pilote et de le libérer puis transférer au Duché de Sylva ou à l'un de ses alliés, sans quoi la situation ne saurait s'apaiser face à cet acte criminel.

Le discours de la ministre eut une approbation mitigée au sein du Duché. Il a déjà été dit que beaucoup de sylvois considéraient que la culpabilité était partagée entre le manque de prévention de l'équipage loduarien, et l'entrain injustifié des pilotes à riposter, avec seulement quelques mouvements minoritaires inculpant l'intégralité de la faute à l'un ou l'autre des belligérants. La nécessité d'apaiser la situation dans l'intérêt de tous est toutefois très majoritairement relevé (à l'exception d'une minorité encore plus réduite appelant à davantage de sévérité).
Maintenir prisonnier le pilote sylvois est unanimement considéré comme une mauvaise direction qui bloquera toutes résolutions pacifiques de cette crise, y compris par les mouvements communistes. Les opinions divergent surtout sur comment résoudre cette crise : certains parlent de libération sans condition du pilote, d'autre d'une enquête et d'un jugement international comptant aussi bien des membres de l'OND que de l'UICS ou encore des nations non engagées. Les communistes sylvois recommandent quant à eux de laisser l'UICS et non pas la Loduarie seule, juger le prisonnier rapidement afin de donner du poids à la décision rendue.

Hormis tous ces points, peu d'autres éléments peuvent être relevés de l'annonce loduarienne, si ce n'est que le nombre de morts confirmés est passé de soixante-douze à quatre-vingt-dix
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Ne faites plus cette erreur de grammaire : "La Loduarie ment" est un pléonasme !

Suite à une annonce de la Loduarie Communiste proférant une succession de mensonge ou formulations douteuses, la Duchesse Alexandra Boisderose s'est exprimée pour aborder point par points les éléments évoqués :

Alexandra Boisderose a écrit :
Le Duché de Sylva condamne sévèrement les dernières annonces loduariennes visant à porter à la confusion sur le déroulé des derniers évènements et échanges de missives !

La Loduarie Communiste commence par accuser le bellicisme du Duché de Sylva, faisant là un odieux retournement accusatoire. Quelle nation succédaient les exercices provocateurs à la frontière teylaise ? Quelle nation adoptait systématiquement une attitude menaçante envers les convois sylvois et teylais à portée et ne représentant aucun danger pour le régime loduarien ? Quelle armée a survolé sans autorisation plusieurs territoires souverains afin de bombarder les forces révolutionnaires d'Okaristan et leurs alliés ? C'est dans quel pays que furent exécutés deux civils teylais ? Et quels navires a tiré sans prévenir un missile en direction d'un convoi sensible sylvois qui s'était préalablement identifié et annoncé ?

C'est la Loduarie, systématiquement, qui cherche à déstabiliser les membres de l'OND puis s'indigne quand ceux-ci ripostent dans des situations provoquées par le régime lorenzien. C'est cette nation qui enchaine les provocations qui vient accuser l'OND de chercher la guerre. Et c'est la Loduarie qui fait capturer un pilote sylvois et le qualifie de "prisonnier de guerre", l'accusant de "crime de guerre", et parle de l'exécuter. C'est cette nation qui emploi dès le début une rhétorique guerrière et mène des ingérences sur l'intégralité du globe, jusqu'en Paltoterra où ils ont assisté les terroristes komunteranos dans l'objectif de menacer Sylva. C'est la Loduarie Communiste qui transpose sur l'OND tous ses propres maux : ingérence, bellicisme, impérialisme, non-respect de la souveraineté.

Mensonges sur mensonges, la Loduarie Communiste prétend que nous avons refusé les négociations et n'avons pas entrepris le nécessaire pour récupérer Bernard Dulac, pilote sylvois. C'est intégralement faux, nous avons rapidement demandé l'extradition du lieutenant Dulac, et ce n'est pas aux négociations que nous nous sommes opposés, mais aux conditions exigées : le secrétaire général Lorenzo ne demande pas moins que nous assumions les conséquences de l'incompétence de son équipage.

Rappelons-le, encore et toujours, tant que certains oublieront de mentionner précisément le déroulé de l'incident du croiseur amiral pour mettre la faute sur les pilotes sylvois : le convoi s'était précocement identifié et avait adopté une trajectoire ne menaçant pas le croiseur, face à quoi sans prévenir, l'équipage du croiseur a initié le tir de plusieurs missiles dont un en direction du convoi alors que les pilotes sylvois avaient bien explicité le caractère sensible des avions.
Quoiqu'en dise la Loduarie en prétendant que le Duché a tiré en premier, c'est fondamentalement faux. C'est de façon factuelle et absolue le croiseur qui a tiré en premier, sous couvert de tirs d'exercice, pour menacer et impressionner les pilotes qui ont alors réagit de façon appropriée.

Et à présent, le secrétaire Lorenzo exige une compensation financière démesurée pour l'erreur de son équipage, et c'est ce que le Duché a refusé, non pas de négocier, non pas de récupérer Bernard Dulac, mais de se plier à ces illégitimes revendications. Demandant le retour d'ici Noël du pilote sylvois. Et nous avons rappelé légitimement que considérer officiellement Bernard Dulac comme un prisonnier de guerre et menacer de l'exécuter quand les tord revenaient à la Loduarie Communiste, revenait de fait à une déclaration de guerre. Mais la Loduarie ne le précise pas, non, elle évoque des détails en oubliant l'essentiel pour faire un compte-rendu superficiel pourtant à la confusion.

Puisque là Loduarie Communiste déforme les propos du Duché de Sylva, nous les exprimerons publiquement :

-Nous attendons l'extradition de Bernard Dulac à destination du Duché de Sylva.

-Nous refusons de répondre à des conditions abusives ni à revêtir la responsabilité de l'équipage du Croiseur Amiral.

-Parce que les conditions exigées par la Loduarie Communiste pour la libération de Bernard Dulac tiennent de l'inacceptable, nous faisons pour contre-proposition de le récupérer sans tenir de conséquences à la Loduarie Communiste pour sa pleine responsabilité dans les tensions actuelles.

-Nous ne cherchons pas la guerre, mais y répondront s'y la Loduarie la déclare de facto.

C'est à la Loduarie Communiste qu'il appartient de libérer le lieutenant Bernard Dulac, plutôt que de tenir un simulacre de procès. C'est le secrétaire Lorenzo qui le maintient prisonnier et provoque l'escalade de cet incident, et c'est lui seul qui évoque de poursuivre cette escalade avec une potentielle execution justifiée selon quels motifs ? Meurtres et déstabilisation de la Loduarie Communiste, quand c'est elle-même qui déstabilise, provoque, massacre et menace.

Les revendications sylvoises ne changent conséquemment pas : nous laissons jusqu'à Noël pour récupérer Bernard Dulac et que la Loduarie Communiste cesse l'emploi d'un champ lexical évoquant une guerre déjà déclarée.
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Analyse économique : ce que peut et, surtout, ne peut pas dire le PIB.

Objet de vénération permettant de rapidement évaluer le niveau de vie d'une population, le Produit Intérieur Brut reste malgré tout un outil d'analyse bien trop superficiel et pour plusieurs raisons, tel que mis en évidence par l'économiste sylvois Eude-Martin Lesarchers. Mais avant de se pencher sur ça, rappelons-nous ce que désigne cet indicateur et en quoi son image est faussée par ses défauts inhérents. Il est censé mesurer l'activité économique, la somme de son activité primaire, secondaire et tertiaire, ses flux financiers, son marché de service, tout. Et c'est là que se mettent en évidence plusieurs limitations, notamment quand il est question d'évaluer le niveau de vie à partir du PIB par habitant.

La première concerne l'unité même de mesure du PIB, à savoir une monnaie dont la valeur est telle que la gravité : relative en fonction du temps et de l'espace. Certains pays ont une monnaie complètement dévaluée par rapport à d'autres en fonction de leur attractivité et influence. D'autres pays encore connaissent une inflation accélérée qui augmente de fait leur PIB : doublez tous les prix et salaires et votre PIB augmentera de 100%. Pourtant l'activité économique sera la même, toujours autant de produits et services disponibles sur le marché. La chose s'observe également dans les pays avec une main d'œuvre extrêmement abordable : les prix sont conséquemment réduits et cependant, le PIB semblera faible quand l'activité économique est peut-être importante.
Pire encore, les échanges non facturés et le bénévolat qui contribuent à l'activité et à la qualité de vie ne sont pas nécessairement inclus dans le PIB. C'est notamment un argument apporté par les économistes astériens en réponses aux experts financiers du Lofoten : le niveau de vie des Astériens ne serait pas inférieure tel qu'indiqué par le PIB/habitant, car ce dernier ne prend pas en compte les services gratuits à disposition des habitants.

A par ailleurs été pris comme exemple le cas de l'inflation des coûts et salaires, mais se range dans la même catégorie d'erreurs, l'impact de la spéculation. Dans l'immobilier, l'art, la bourse ou bien d'autres d'autres secteurs, c'est un élément important. Jouant sur divers processus tels que des bulles spéculatives, des cartels financiers ou des jeux d'offre et de la demande, ce phénomène amène à une augmentation artificielle des coûts et de la valeur de certains capitaux, qui se répercutent sur le PIB. Pourtant, aucune réelle valeur ajoutée n'est apportée et l'activité économique ne s'en retrouve pas accrue.

On retrouve dans la même lignée les subventions et investissements étrangers qui sont intégrés dans l'activité économique et qui, si manque d'information sur les détournements de fonds ou la corruption, peuvent donner une image méliorative de l'activité économique qui serait en réalité limitée à une petite minorité.
Par ailleurs, il est de bon ton de rappeler que le PIB par habitant représente une moyenne et que, sans étude de l'écart type et de la médiane, il ne suffit pas pour déterminer le niveau de vie générale d'une population. Les inégalités sont dans certains pays tels que malgré un PIB par habitant élevé, l'essentiel des bénéfices de l'activité économique vont en réalité dans les poches d'une petite minorité. La chose est d'autant plus frappante quand le PIB tient de spéculations, valorisations financières de capitaux ou placement divers qui sont pris en compte dans l'activité alors qu'ils ne tiennent que des changements de valeur des propriétés d'un petit groupe.
Il en est de même pour le rapport entre la part du prix des éléments alloués à la marge et au salaire dans les prix. Certains secteurs économiques (le luxe et le tertiaire en particulier) s'avèrent drastiquement plus margés que d'autres, et ce, sur de nombreux échelons, amenant à ce qu'une importante part du PIB finisse non pas dans les poches des habitants, mais le compte de résultat d'une entreprise cotée en bourse.

La question des inégalités, pour définitivement arrêter d'utiliser le PIB/habitant comme indicateur de qualité de vie, permet d'aborder un autre exemple : l'absence de corrélation entre la qualité des services publics (notamment d'éducation, santé et justice) et le PIB. Il y a nombre de pays profitant d'un PIB plutôt flatteur accompagné d'un pouvoir d'achat réellement appréciable de la population dans son ensemble, avec un accès à la consommation et au loisir. Pour autant, la qualité du secteur public n'a rien de garantie et peut même être réservée à une élite, que ce soit de par son coût voir un accès limité. Emprunts étudiants, soins de santé exorbitants, absent de sécurité, délais administratifs démesurés, nombreuses sont les tares pouvant affecter la qualité de vie de populations pourtant bien pourvue au niveau de la consommation et disposant d'un indice de PIB favorable.

Mais alors, qu'est-ce qui témoignerait vraisemblablement d'une activité économique réellement importante si on exclue la spéculation, l'activité boursière et les paradis fiscaux ? Tout simplement les secteurs avec une réelle valeur ajoutée se traduisant par des échanges "appréciables" : le secteur primaire tel que l'agriculture ou l'extraction minière, le secondaire avec une production industrielle d'énergie ou produits manufacturés, et tout ce qui concerne les services dans le tertiaire : divertissement, tourisme.
Mais il convient là encore de porter une attention particulière aux différents éléments en jeu, et ce, notamment dans le tertiaire. L'industrie du cinéma par exemple, facilement exportable en très grande quantité à l'étranger, peut générer des mouvements financiers importants qui impactent positivement le PIB et pour autant, ces bénéfices ne seront pas redistribués nécessairement dans l'économie et les échanges.
C'est pourquoi il est très important de se concentrer sur ces deux éléments pour réellement estimer la santé économique d'un pays : sa valeur ajoutée réelle et ses échanges internes comme externe.

Que dire du PIB et de l'activité économique des autres pays ?

Maintenant qu'ont été vus les différents éléments faussant la perception de l'activité économique que donne le PIB tel quel, que pouvons-nous observer chez les autres pays ? Le premier pris en compte sera naturellement le Duché de Sylva avec une conclusion sans appel : le PIB estimé minimise drastiquement l'activité économique réelle du pays pour cause de divers facteurs. Le premier est l'inflation qui a contribué à dévaluer la valeur de la Cuivrette à l'internationale et réduire le PIB. Or les échanges en Sylva n'ont pas moins augmenté et son industrie de pointe solidement implantée (dans le multimédia ou l'aéronautique par exemple) apporte une réelle valeur ajoutée et un apport concret dans les échanges internes et externes. Mieux encore, les investissements à l'étranger de Sylva ne sont pas directement inclus dans le PIB de Sylva et pourtant, que ce soit au Wanmiri, Tahoku ou en Tcharnovie, les nombreux placements effectués ont eu un réel impact sur l'activité économique et permis d'approvisionner le marché sylvois, accroissant les échanges. Or, si les échanges sont eux pris en compte, leur valeur indiquée par le PIB est réduite comparée à la réalité, et pour cause : ces produits profitent de la compétitivité et du faible coût de la main d'œuvre locale, en plus d'un environnement particulièrement économe. Cela signifie que c'est en réalité une quantité de produits très appréciable qui est distribuée sur le marché sylvois sans que leur importance ne soit réellement mise en avant par le calcule du PIB.
Conclusion : les sylvois vivent bien mieux que ce que laisse penser le PIB.

Prenons maintenant des cas inverses, des pays avec des échanges économiques bien inférieurs à ce que laisserait supposer le PIB. Un pays que l'on ne soupçonnerait pas en vue des arguments précédents est le Wanmiri : non pas qu'il soit nettement plus pauvre que ce qu'indique son PIB/habitant (bien qu'un peu quand même) mais surtout que sa croissance est exagérément mise en avant sans prendre en compte des éléments importants. Rapportant que le bond économique que connait le Wanmiri se fait avant tout via des investissements étrangers pour développer les infrastructures locales. Pour autant, rien ne prend en compte dans ces subventions l'ampleur des détournements de fonds, de la corruption, ou encore des pertes nettes qui feront que sur tous ces placements pris en compte dans le PIB, seule une petite partie donnera réellement lieu à des échanges économiques.

Un autre pays se voit affubler d'une croissance économique prétendument exceptionnelle quand elle serait en réalité minime : Velsna. En pleine guerre civile, le pays affiche malgré tout des résultats impressionnant et très loin de s'appuyer uniquement sur le marché de l'armement, et ce, pour diverses raisons assez simples à identifier : spéculation et évasion fiscale doublée de gigantesques inégalités. Une bonne part du PIB de Velsna provient de placement financiers étrangers cherchant à bénéficier d'avantages fiscaux. Or, que ce soit de l'argent simplement injecté dans des comptes en banque, ou des entreprises avec leur siège sociale en Velsna, seule une petite part de la valeur monétaire mentionnée ne participe concrètement à l'activité économique du pays. Le gros de ces flux reste confiné à des établissements financiers et ne se traduit pas par des échanges ou de la valeur ajoutée. Ajoutons à cela une majoration démesurée de la valeur financière du capital velsnien via diverses bulles spéculatives, accroissant artificiellement la richesse d'une minorité de la population (essentiellement les propriétaires, actionnaires et autres composants des plus hautes classes censitaires).
Un point intéressant à relever par ailleurs : l'activité "réelle" fournie par des travailleurs velsniens est quant à elle minoré par le PIB de par des salaires minimes pour les classes censitaires les plus basses, et des charges salariales absentes.

Un autre géant dont la véritable valeur de l'activité économique est faussée par le PIB est... l'Alguarena. Non pas que ce mastodonte ne soit en réalité un pays avec une faible activité, il reste le premier, mais elle est majorée par l'importance de son influence et l'ascendant qu'il peut prendre sur la scène géopolitique et notamment, économique. L'Alguarena est capable par son soft power de majorer sa valeur monétaire et de jouer sur des flux marchands fortement avantageux pour lui, en jouant sur des gages tels que la sécurité de son marché, la qualité de ses exportations et les avantages des rapprochements diplomatiques. Et si certains de ces éléments apportent une réelle valeur ajoutée à son économie, il en résulte malgré tout une très nette augmentation justifiée essentiellement par une monnaie avec un court élevé ce qui, naturellement, se traduit par des flux plus important sur le plan financier par rapport à la réalité (tant sur la quantité de produits que de services).
Ajoutons à cela l'activité criminelle bien implantée et une part du capital monopolisée par des cartels, avec une économie très margée sans pour autant avoir de réelles valeurs ajoutées (commerce de drogue, rançonnage) et les inégalités de façon plus générale avec une bonne portion du PIB alloué aux résultats de groupes financiers et industriels géants, avec de maigres retombés pour la population.

La Loduarie Communiste est également un cas très intéressant à étudier puisque c'est tout l'inverse des précédents, mais sans nécessairement être favorable : la spéculation et les marges sont loin d'infecter l'économie loduarienne qui est au contraire bien concrète, mais, tourné essentiellement vers l'armée. Les champs servent à alimenter les soldats et ouvriers d'usines de munition, les mines et les fonderies fournissent des lignes d'assemblage de chars, et l'essentiel de la force de travail sert uniquement à produire la force militaire soit directement, soit en entretenant la force de travail dans un modèle communiste rabaissant tout le monde à l'état d'engrenage d'une véritable machine de guerre nationale.
Peut-on alors réellement qualifier d'activité économique des flux se faisant principalement entre services étatiques et militaires ?

Et puisque est abordé le cas des géants, parlons de celui de la bêtise : Communaterra Muzéaj. Le mouvement avait renoncé à la notion de monnaie suite à sa révolution dans l'objectif d'éviter les dérives capitalistes qui en résultaient. Les analyses de l'activité économique devenaient de fait hors de propos en vue de l'inexistence de ladite activité économique. Pas d'entrepreneuriat ni d'échanges monétaires, seul le secteur du divertissement et de l'art échappait à la planification des comités. Pourtant, la planification devait bien se faire via la quantification des éléments à mettre à disposition de la population et des efforts nécessaires à la mobilisation des ressources requises. Que vous utilisiez la monnaie de votre pays ou un "crédit travail" pour représenter une heure de travail, vous devez toujours quantifier la quantité de travail inhérent pour un service. Et c'est là qu'arrivent les résultats : l'absence de monnaie volontairement entretenue par les komunteranos servait uniquement à masquer des déficits et pénuries, en plus de pertes nettes çà et là (notamment quand il s'agissait de faire travailler davantage les habitants pour payer les industries pharoises en terres rares).
Résultat : l'économie komunteranos fonctionnait grâce aux acquis de l'Empire Catholique de Muzeaj précédent et se serait effondré à terme.
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Bernard Dulac enfin relaché de la Loduarie Communiste ! Que tirer de ces évènements ?

C'est un feuilleton international qui prend fin, le pilote fait prisonnier par l'altercation avec le Croiseur loduarien a été libéré suite à son procès ! Il a été reconnu innocent et n'aura à assumer aucune responsabilité pour cet incident funeste. Là où les choses deviennent intéressantes, c'est au niveau de la culpabilité reconnue à l'encontre tant du croiseur Loduarien que du Duché de Sylva et de son Etat-Major. Est admis que les tirs de missile opéré par le navire amiral était un acte manifestement dangereux, tandis que les responsables sylvois ont approuvé une opération aussi risquée qu'inutile. Il convient maintenant de se pencher sur ce que nous pouvons déduire de ces affirmations.

Le premier élément concerne la reconnaissance par la Loduarie elle-même de la responsabilité de ses troupes après un positionnement accusateur inculpant le Duché et Sylva et par extension l'OND pour impérialisme. C'est là un semblant de retour en arrière sur cette posture faisant suite à l'ultimatum posé par Sylva. Les tensions étaient en effet arrivées à un point de tension encore jamais atteint entre les deux puissances, avec de nombreux remous à l'internationale.
Pour autant, le secrétaire Lorenzo n'a pas complètement abandonné sa posture initiale via deux points :

-Il maintient la responsabilité et les prétendument impérialistes desseins des dirigeants ducaux dans cette affaire.

-Il ne s'est pas intégralement plié à l'ultimatum sylvois, en libérant Bernard Dulac le 26 décembre 2013 là où était exigé par le Duché que la chose se fasse le 25.

Ce qui est interprété par les politologues et autres experts sylvois, est la volonté de maintenir une façade, une image forte pour rallier l'opinion publique et jouer de cette apparence de puissance, mais sans non plus chercher un conflit ouvert avec l'OND (dont la réponse serait intrinsèque à la moindre agression envers l'un de ses membres). Ce positionnement est cohérent et va dans le sens des intérêts de la Loduarie qui ne peut pas se permettre d'une guerre ouverte avec une telle alliance. Cela représenterait trop de pertes aussi bien pour les forces armées que l'image de nation puissante. La Loduarie cherche activement (comme toutes grandes puissances, l'OND et ses membres n'étant pas exclue) à étendre son influence et propager son modèle, et doit pour se faire conserver ses forces et sa réputation.

Et du côté de Sylva, que pouvons-nous en déduire ? Une posture très proche en réalité : le Duché également n'a pas souhaité renoncer à sa posture forte et s'est lancé avec la Loduarie Communiste dans une course effrénée à l'imagerie. C'est une façon de s'imposer sur la scène internationale comme un acteur fort, capable d'agir sans subir de conséquences et de défier une autre redoutable puissance militaire et politique.
Mais est-ce que la chose fut réellement sans conséquence ?

Que ce soit au sein du Duché ou à l'étranger, tant l'incident que le positionnement qui a suivi ont provoqué des réactions négatives, car soyons clair : tout était dispensable. Les avions pouvaient largement fuir sans davantage de menace le croiseur et une "simple" illumination radar ou brouillage aurait été une réponse déjà très parlante sans aller à des conséquences aussi morbides. Et le Duché aurait ensuite pu rechercher une résolution "à l'amiable" en renégociant les termes exigés par le secrétaire général Lorenzo pour récupérer le pilote.
L'OND a bien évidemment montré tout son soutien envers un allié et critiqué son rival, mais ces opinions furent loin d'être partagées ne seraient ce que par les acteurs sylvois. Seuls une portion du parti monarchiste et le parti nationaliste ont pleinement assumé et encouragé la direction assumée par le gouvernement, appelé à imposer des lignes rouges aux provocations loduariennes. Mais que ce soit du côté des partis libéraux ou collectivistes, les commentaires ont été sévères et ont d'ailleurs massivement impacté les campagnes des candidats à la présidentielle. Nombreux sont ceux qui promeuvent une désescalade des tensions et des méthodes alternatives pour astreindre des lignes rouges. Benardette Vougier, candidate collectiviste, propose par exemple d'arrêter les transferts massifs de troupes au profit de figures emblématiques du Duché tel que la noblesse ou présidente. Cela témoignerait d'une proximité et complicité forte entre Teyla et Sylva sans non plus provoquer avec des menaces indirectes en rameutant des avions de guerre par brigades entières.

Mais quid des réponses étrangères ? La seule officiellement apportée par un État fut... de l'initiative d'Antegrad qui, ne souhaitant pas voir des navires chargés d'uranium se faire intercepter, a pris la décision de livrer le combustible nucléaire en direction de voisins du Duché pour limiter les risques. Pour le reste, aucune nation ne semble s'être exprimé et seuls des acteurs indépendants tels que le journal Unita qui a vivement rejoint le positionnement loduarien.
Mais de façon générale, les critiques à l'égard du Duché pour son écart sont faibles, ce qui inquiète les partisans de la désescalade en Sylva qui voient là un risque que, sous l'impunité, le Duché estime bénéfique ce genre de manœuvre et les répète à l'avenir. Et c'est d'ailleurs là la grande défaite de la Loduarie Communiste qui, malgré des efforts pour capitaliser médiatiquement sur l'évènement, n'est somme toute pas parvenue (en apparence) à ralier l'opinion publique de son côté.

Pour autant, le gouvernement ne parait heureusement pas aller dans cette direction et s'est officiellement réjoui de la libération du pilote Bernard Dulac. Le Duché a également partagé la volonté exprimée d'aller dans le sens de la désescalade en évoquant particulièrement le retrait des forces sylvoises de Teyla et Caratrad qui, tant que la Loduarie Communiste n'émettra pas davantage de menaces ou provocations, n'ont pas lieu de rester en Eurysie.

Cette décision est toutefois reportée à cause des dernières actualités mêlant le Kolisburg :

Les États de Prismurgue et Drock annoncent pointer leurs missiles en direction de membres de l'OND !

A été communiqué un état d'alerte en Drock et Prismurgue suite aux actualités impliquant Caratrad, Tanska et Teyla : des missiles ont été installés en direction de ces membres de l'OND ainsi que Zélandia, mais pas Caratrad. C'est évidemment une annonce très importante qui a fait réagir au Duché et mis en avant plusieurs questions.

La première, que signifie "installer des missiles en direction de". Si on s'attendrait à une évidente définition, il s'agit de clarifier plusieurs points :

-Quels types de missiles ? Balistiques ? De croisière ? Tirés par lance-roquettes multiples ? Rien n'est dit, laissant penser qu'il puisse aussi bien être question d'un armement stratégique comme tactique. L'éventuel emploi de LRM se restreindrait à Zélandia, la seule des trois nations concernées à portée d'un tel armement. Teyla et Tanska ne pourront quant à eux n'être la cible que de missiles de croisière ou balistique (sinon tirés depuis des avions ou navires en).

-Pourquoi Zélandia a été déclaré comme l'une des cibles ? Il s'agit là très probablement d'une erreur soit du communiqué, soit des gouvernements de Drock et Prismurgue eux-mêmes, faisant la confusion avec Caratrad qui a également participé à l'opération Clean House. Zélandia est quant à elle en dehors de cet engagement (et même en dehors du conseil militaire de l'OND, la rendant bien étrangère à tout ce conflit).

Quelles sont à partir de là les réponses apportées ? Du côté de Tanska, a en particulier été médiatisé les bombardiers stratégiques BS-4, dans une "course à la dissuasion" rappelant que le pays est, lui aussi, doté de moyens de frappes stratégiques.
Lucette Dumorne, présidente de la Haute-Assemblée, a de son côté indiqué que les communiqués des deux États de Drock et Prismurgue ne sont rien d'autre que cela : des communications. Tant sur le plan géopolitique que médiatique, il s'agirait selon elle d'une façade, d'une posture visant à se montrer dissuasif en mettant en avant des éléments de menace, mais sans être prêt d'aller plus loin :

"Le gouvernement de Kolisburg est connu pour une certaine maladresse et une vision basée sur le court-terme et la réaction avec assez peu d'anticipations sur le long terme. Il s'agit là de tenter de se montrer fort, décisif et intimidant en espérant avoir un impact, mais il est évident que jamais ces États n'embarqueront l'ensemble du Kolisburg dans une guerre ouverte et conventionnelle avec l'OND, tant il n'y aurait rien à gagner et tout à perdre. Il n'est même pas certain que l'UEE suive. Certes, les kolisiens ne sont pas connus en Sylva pour leur malice, mais ils doivent bien se douter qu'une guerre directe leur serait fatale. Je ne dis pas que l'OND gagnerait la dite guerre, juste que la destruction de Kolisburg sur les plans politiques et militaires est assurée."

De là, il est décidé pour le moment de ne pas considérer comme une menace effective ces placements de missiles, mais de malgré tout considérer avec le plus grand sérieux l'acte politique qui est derrière. Il en va de même pour l'ensemble des exercices militaires opérés, véritable exclamation des kolisiens "qu'ils sont prêts à en découdre". Jusqu'à où seront-ils prêt à tenir cette posture ? C'est difficile à dire et les dirigeants kolisiens sont parfois impulsifs et imprévisibles, malgré tout le gouvernement sylvois considère une escalade comme peu probable.
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Les exploitations minières sous-marines : un doux rêve qui prend fin.

Le Duché avait entrepris voila déjà un certain temps l'exploitation fonds marins et des ressources qui s'y trouvaient. C'était essentiellement sous la forme de dépôts et agglomérat que pouvaient se trouver des gisements exploitables de minerai, et de là étaient partis des ambitions très simples : les extraire. Le procédé avait demandé quelques efforts de conception, pour mettre en place des raboteuses filoguidés et automobiles, déposées au fond des océans pour opérer. Ces investissements-ci avaient été plutôt concluant mais c'était manifestée une autre difficulté : les quantités de minerai rapportées sur les plateformes minières flottantes doivent être triés, et les éléments dispensables sont rejetés dans la mer. Si l'opération est en apparence anodine, elle génère des brumes de poussières qui contaminent l'eau : impossible pour la biodiversité de se développer correctement dans ces conditions.

Deux acteurs de Sylva en particulier se sont alors manifestés face à ces résultats désastreux : les mouvements écologistes et les syndicats de pêcheurs. Aucun des deux ne pouvait se résoudre de voir ainsi fuir la faune marine et péricliter dans les zones concernées les algues aquatiques. Les côtés du Duché sont après tout gigantesques et assureraient largement la prospérité des pêcheurs malgré la pollution occasionnée par ces brumes de poussières. Mais ce n'était pas suffisant et ni lesdits pêcheurs, ni les écologistes ne pouvaient tolérer la prolifération d'une exploitation aussi délétère.

Mes manifestations avaient été longues, autant qu'étaient influents les lobbys impliqués : les industries sylvoises étaient voraces en matières premières et toutes opportunités de faire émerger des fournisseurs locaux étaient bonnes à prendre. Mais la persistance des défenseurs de la faune marine avait fini par payer et, à force de tractions auprès des citoyens ou des élus, le message avait fini par passer.

Face aux indiscutablement morbides conséquences de l'exploitation minière marine sur la faune, la biodiversité marine et l'activité des pêcheurs, a été étudié la continuité ou non de cette pratique dans la Haute-Assemblée. Ce fut une discussion bien plus longue que prévu tant il y avait à définir : l'impact de l'activité minière, à quel stade d'impact, on la considérait comme intolérable, quels bénéfices elle apportait en contrepartie, et comment s'adapter aux conséquences d'une interdiction de cette pratique.

Car oui, le minage minier est indiscutablement néfaste à l'écologie et l'activité des pêcheurs, mais il donne du travail, provoque des flux financiers dans le Duché, évite les importations. En un mot comme en cent, il a une place dans le tissu économique sylvois et l'interdire nécessite d'anticiper les ajustements à cette mesure. On ne peut pas laisser au chômage des employés après un soudain changement de législation, on ne peut pas juste choisir entre l'ensemble de pêcheurs et écologistes d'un côté, et les exploitants miniers de l'autre. Il fallait une réponse complète qui comprenne une compensation pour les groupes lésés.
Il fut finalement décidé de mettre fin aux programmes d'exploitation des fonds marins face aux conséquences délétères, et d'établir un programme de réinsertion pour les travailleurs lésés. Étant qualifiés, le Duché ne pouvait se résoudre à les laisser filer en direction d'autres pays où ils seraient mieux traités avec toute la liberté de saccager l'environnement pour travailler. Mais il était impossible d'avoir un parfait contrôle sur la chose, raison pour laquelle ils allaient simplement être réorientés. De manière assez improvisée, faute de temps, la réponse officielle du gouvernement fut de fournir des aides aux ingénieurs miniers qualifiés souhaitant s'exporter dans un pays membre de l'OND. À défaut de les empêcher de partir, autant qu'ils trouvent un emploi auprès de partenaires susceptibles d'eux aussi envoyer en Sylva des techniciens et autres cadres compétents.

Il s'agissait de trouver rapidement de meilleures solutions, mais les choses étaient pessimistes. Par souci de préservation de son très riche environnement, les sylvois délaissaient progressivement le secteur primaire (exception faite de l'agriculture, quand bien même elle se restreignait à l'approvisionnement local et de marginales exportations). Les sujets dans le domaine minier partait de fait avec un désavantage sur le marché du travail, un secteur avec de moins en moins de débouchés en Sylva. Et c'était là un sujet de société avec un gouvernement souhaitant de plus en plus développés l'enseignement pour favoriser le développement d'une population qualifiée, mais devant concilier cela avec les emplois disponibles en sortie d'école. Et le constat était en l'état sans appel : il faudra compter pour le moment sur des partenaires pour répondre à ce besoin. Le premier visé était Tanska, connu pour ses exploitations importantes de terres rares avec une place tout aussi grande en Sylva. Ce sera le partenaire privilégié pour y transférer les surplus de techniciens et ingénieurs compétents.
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Les projets spatiaux sylvois à nouveau au-devant de la scène !

Médiatiquement silencieux ces derniers temps, les ambitions spatiales du Duché restent malgré tout bien présentes et de nombreuses avancées ont été faites dernièrement. La directrice du SAS Cholé Boisderose a tenu une présentation pour détailler ces progrès et déclarer qu'elle fera appel à ses partenaires teylais, miridiens et nordistes pour opérer ces nouveaux projets.

La première grande fierté concerne la nouvelle version du modèle de fusée "Geyser" conçue par Fusexplore, avec des performances égales pour des contraintes bien inférieures. Cette nouvelle version sobrement nommée "geyser II" se démarque par la substitution d'une tuyère en acier maraging par une autre en tungstène. Si ce nouveau matériau à une résistance mécanique bien inférieure à celle de l'alliage précédemment employé, sa tolérance aux hautes températures est largement supérieure et permet une réduction drastique du refroidissement actif et donc des contraintes d'expansions thermiques (la tuyère est plus chaude et à moins besoin d'être refroidie, ce qui permet de l'épaissir sans que le choc thermique ne la brise). L'intérêt devient alors double : cette hausse d'épaisseur possible et cette réduction de la sensibilité à la chaleur permet de réduire la taille générale de la tuyère et réduire le poids total malgré la densité supérieure du tungstène grâce à ce regain de résistance mécanique (épaisseur supérieure) et thermique. Il en résulte une tuyère apte à supporter les contraintes de pression et chaleur sur une plus petite surface, la rendant plus petite et légère pour l'intérêt des étages supérieurs.

Fusée
Détails du geyser II

Le geyser II permettrait à Sylva de produire ses propres étages supérieurs et modules orbitaux à transférer à ses partenaires dans le cadre de la collaboration spatiale, qui auront alors uniquement à leur assurer un vol suborbital. Il est également prévu de produire des versions miniaturisées pour les satellites de façon à également accroitre leurs performances.

Viennent ensuite les projets qui seront amenés avec ces avancées : un ensemble de sondes d'exploration, un rover, un vol orbital habité et même un vaisseau expérimental prévu pour rester six mois en orbite pour y mener diverses expériences avant de retomber sur le globe.
Le premier projet vise une large gamme de cibles : les différentes lunes et planètes de notre système stellaire, notre étoile, et le vide interstellaire pour une mission de plusieurs dizaines d'années.
Nous nous attarderons en particulier sur la sonde "Épopée" qui devra faire un voyage de onze ans où, au gré de frondes gravitationnelles, elle visitera deux planètes extérieures de notre orbite, prenant de l'altitude, puis ralentissant (toujours par assistance gravitationnelle) pour retomber vers notre étoile, visitant au passage une des planètes intérieures.
La sonde épopée embarquera pour ce voyage une multitude d'instruments variés : optronique infrarouge et dans le domaine du visible, magnétomètre et gravimètre pour observer la surface des différents corps, l'activité magnétique du cœur et leur attraction gravitationnelle. C'est de là une importante panoplie d'informations sur la géologie (identification des mouvements de faille à partir des observations orbitale combinée à l'interprétation de l'activité magmatique et du noyau via les informations magnétiques) et la composition des planètes (signature infrarouge et détermination de la densité à partir du gravimètre).
Pour ce qui est du voyage précisément, il se fera de la façon suivante : un premier catapultage gravitationnel avec notre lune (de laquelle sera bien évidemment obtenue des informations) suivis de deux assistances avec notre planète durant autant d'année durant lesquelles l'Épopée procédera à ses propres orbites synchronisées. Suivra ensuite un voyage de huit mois initié par une dernière poussée durant le troisième catapultage pour rejoindre la première planète à l'extérieur de la nôtre. Là encore, la sonde procédera à deux révolutions en profitant de l'assistance gravitationnelle de la planète pendant quatre ans pour rejoindre la deuxième planète extérieure à partir de la nôtre après un autre voyage d'une année. Celle-ci ne profitera que d'un seul passage avec son lot d'observation, l'Épopée faisant cette fois-ci un catapultage gravitationnel pour ralentir son orbite et retomber vers notre étoile, coordonnant son passage avec la première planète intérieure à partir de la nôtre trois ans après et perdre d'autant plus en altitude jusqu'à l'étoile, atteignant la distance la plus proche cinq mois après, soit suite à un voyage de cent trente et un mois.

assistance gravitationnelle
Schématisation du processus d'assistance gravitationnelle

Au total, il y aura une observation de notre lune, deux de la première planète extérieure à partir de la nôtre, puis une seule à partir de la deuxième extérieure et première intérieure, achevée par une observation proche de notre étoile. Ce dernier passage sera l'occasion d'opérer une poussée finale pour aller à la limite de notre système, mais il n'est pas prévu que la durée de vie de la sonde n'excède quinze ans ni de la doter du nécessaire pour s'approvisionner en énergie aussi loin de notre étoile, en faisant davantage une démonstration technique sur ce dernier point.
Détail du voyage
Détail du voyage

L'Épopée aura une conception spécifiquement pensée pour ce voyage à distance moyenne de notre étoile pour répondre à l'ensemble des contraintes. Les éléments les plus évidents concernent la communication et alimentation. Cela compte en particulier un émetteur récepteur radio de taille appréciable avec le nécessairement de traitement de l'information même en milieu parasité par l'ensemble des impulsions magnétiques encombrant l'espace. Il permettra de rester en contact permanent avec le SAS pour transmettre les résultats des observations et procéder aux ajustements de trajectoire.
La production d'énergie sera assurée par de larges panneaux solaires doublés de condensateurs conséquents pour les pics de dépense durant les observations ou les transmissions d'information. L'Épopée sera en effet à une distance notable de notre étoile, justifiant des moyens importants pour maintenir une production photovoltaïque avec la baisse de l'intensité des rayonnements, sans non plus devoir passer sur un générateur radio isotopique. Lesdits panneaux solaires seront par ailleurs les premiers éléments critiques limitant la durée de vie. Les contraintes de masse impliquent certaines conceptions, impactant la durée de vie des éléments au strict minimum pour répondre à la mission. Il faut savoir que la production photovoltaïque aurait de toute façon été insuffisante une fois atteinte une certaine distance que dépassera très largement l'Épopée. De là, il sera suivi par télescope avec un intérêt modéré (l'essentiel de la mission étant accomplie, le reste n'étant qu'une observation des voyages à très haute altitude).

Les optroniques, gravimètres et magnétomètres répondent à des contraintes équivalentes : poids, encombrement et résistance à l'environnement spatial, la durée de vie se retrouve également réduire tout en respectant les besoins de la mission.
Un autre élément particulier qui se dénote sur l'Épopée est son ordinateur de bord capable d'automatiser de nombreuses tâches à partir des informations acquises en toute autonomie (attraction gravitationnelle des axes à proximité et accélération déterminés par la centrale inertielle). Les distances impliquant un délai entre les communications, il est vital que la sonde puisse opérer ses ajustements avec une intervention limitée et anticipée (aucune correction ne peut se faire dans l'immédiat). C'est tout un travail de coordination qui s'opère de cette façon entre les équipes au sol et la sonde à partir de l'évolution de la trajectoire. Les correctifs à apporter sont anticipés par les équipes de navigateurs qui préprogramme la prochaine manœuvre de l'Épopée, et celle-ci l'ajuste en fonction des informations acquises prêt de son point d'arrivée si, par exemple, l'attraction gravitationnelle de l'astre a été mésestimée.
Ces déviations des prévisions seront causées par deux éléments : l'imprécision des manœuvres et observations qui ne pourront être parfaites et se traduiront par des décalages, les paramètres qui ne sont pas parfaitement connus, et plus important encore, les effets relativistes à mesure que la sonde s'éloignera de l'étoile. Soumise à une gravité moindre, le temps s'écoulera plus rapidement à proximité d'elle, chose que le Duché ne maitrise pas encore. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Épopée compte un ultime instrument d'importance : son horloge atomique qui permettra de déterminer avec précision ces écarts temporels et leurs impacts sur les calculs et les observations.

La production de l'Épopée est déjà en cours et son lancement planifié pour la prochaine fenêtre de tirs, dans neuf mois. Seront contactés nos partenaires afin de savoir lequel sera le plus apte à respecter ces délais, sachant que la sonde peut être envoyée avec de l'avance et rester en orbite en mode "veille" puis se réactiver pour son départ final. Cette veille ne doit toutefois pas dépasser un mois, autrement les dépenses d'énergie supplémentaires pour stabiliser l'orbite feront passer en dessous des réserves de sécurité pour mener à bien la mission.
En effet, deux problèmes se posent : L'Épopée devra initier son voyage à l'altitude minimale (et donc à la vitesse maximale) pour accroitre l'efficacité de sa manœuvre initiale. Or la déstabilisation apportée par notre lune et notre étoile combinée aux frottements (légers, mais présents) dans l'espace implique des corrections régulières. Deuxième élément, encore plus important : l'Épopée se propulse au dihydrogène, qui est extrêmement pénible à stocker. Les molécules sont si petites qu'elles traversent même les plus étanches réservoirs. Combinée à la durée du voyage, la nécessité de partir avec des marges restreintes pour économiser du poids, mais sans non plus ne garder aucune réserve pour les correctifs de trajet, il devient alors difficilement envisageable de passer plus d'un mois en veille à proximité de notre planète.

Le moteur en question sera par ailleurs une version miniaturisée du Geyser II, renommé sobrement Geyser mineur. Il respectera exactement les mêmes proportions que son grand frère, si ce n'est une réduction de la turbopompe et donc de la puissance générale pour passer sur une tuyère plus petite et fine.
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Pointe-Mogan, entre zone de non-droit, hausse de la violence, abandon de l'État : la réponse du comté.

"La liberté est un terme vide de sens s'il est employé seul, non, on parle de liberté de. Les libertés sont nombreuses et se contredisent. Ma liberté de propriété privée contredit la liberté de circulation des promeneurs souhaitant traverser mon jardin. Clamer que l'on s'attaque à ses libertés est en l'état vide de sens et mérite d'être approfondi. Or les individus qui dernièrement clamaient en Pointe-Mogan que l'État s'attaquait à leur liberté semble plutôt user de cette tournure pour formuler autrement : l'État s'attaque à ma liberté d'empiéter sur celle des autres. Pression sur le conseil communale pour détruire les services publics avec des effets observables et désastreux tout en frôlant l'ingérence, prolifération d'armes personnelles avec un accroissement de la criminalité et des violences. La situation devenant intenable pour les habitants alentours, le comté Palétuvier a prit la décision d'intervenir officiellement pour mettre fin à ce marasme.

Une opération de police de grande ampleur a été initiée à Pointe-Mogan avec pour objectif de rétablir l'ordre et la sécurité. Les armes circulant seront saisies et les coupables de délinquance et criminalité seront arrêtés. Face à l'état de délabrement inacceptable de la ville, une initiative comtale est lancée pour rétablir les infrastructures et relancer l'entretien des lieux.

Dans un État de Droit, il y a également des Devoirs, devoir de respecter les autres et leur droit à la sécurité, devoir d'entretenir et financer les services de voirie pour avoir le droit à une ville propre et bien entretenue. Tous ces acquis ont été bafoués après une initiative privée d'un acteur étranger, ce qui amène à des interrogations sur notre tolérance à ce genre de manœuvres, les leçons à en tirer et les limites à fixer pour éviter ultérieurement une répétition de ces maux."

Tel est le discours que la comtesse Léana Palétuvier avait tenue suite à la semaine précédente, particulièrement mouvementé. Les crimes et cas de violence s'étant multiplié de façon alarmante sur place, et les plaintes des locaux n'ayant pas trouvé de réponse, c'est le comté lui-même qui se voit affublé de la responsabilité d'intervenir. Furent d'abord menées des enquêtes par des policiers en civils qui ont été identifiés les principaux suspects, jugés comme les plus virulents ou à la tête des initiatives. Pendant deux bons mois, les services de renseignement sylvois ont travaillé là-dessus en toute discrétion. Certains pays se seraient contenté d'intervenir avec une force brutale et incontrôlée pour massacrer jusqu'à dix milliers de civils, mais, aussi tentante que fut l'idée, Sylva préférait agir avec doigté. Certes, la force sera requise, mais une force mesurée ne cherchant pas à tuer.

Une fois constitués des dossiers suffisamment solides pour avoir la certitude sur la culpabilité des suspects, chose assez aisée en vue des multiples témoignages corrélée entre eux, et vérifiés de l'œil même des agents sur place qui constataient l'attitude tyrannique des velsniens en arme, furent lancées une succession de perquisition. C'était systématiquement entre deux et cinq heures que des forces d'interventions mêlant conjointement militaires et policiers interviennent, quand le rythme circadien est au plus lent pour mieux prendre par surprise les inculpés.
Les premières opérations furent de francs succès avec un taux d'accrocs très mesuré et d'une maigre ampleur. Mais malgré la volonté de discrétion des forces de l'ordre qui ne communiquaient même pas sur ces informations, finissaient par se propager les nouvelles et les criminels se montrèrent bien plus récalcitrants. Entre un semblant d'organisation pour faire des tours de guets et surveiller l'arrivée des unités d'interventions, ou un usage bien plus important de la violence et intimidation, il fut nécessaire pour les agents sylvois d'adapter leurs tactiques.

Les campagnes de renseignement et d'intervention se coordonnaient pour évoluer au gré de la situation tout en la gardant sous contrôle. Les arrestations se multipliaient avec cette fois-ci un taux d'échecs supérieurs. Si peu de criminels parvenaient à s'échapper, il y en avait qui mourraient pendant les opérations en tentant d'arrêter les forces spéciales, en emportant parfois avec eux. Ce fut donc un constat assez mitigé avec un bilan plus lourd que souhaité par le comté, mais, compte tenu de la situation de départ et des résultats en eux-mêmes, la comtesse Léana Palétufier et l'élue Ivanna Rondin se félicitèrent des résultats.

Maintenant, les forces officielles du comté avec repris le contrôle de la ville. Le noyau durs de criminels surarmés se revendiquant de cette fameuse Armée Civique de Sylva était en prison et en attente de jugement. On espérait que cela refrènerait les plus modérés (ou plutôt les moins extrémistes) qui les avaient suivis jusque-là. D'autant que le calme apporté par les autorités sylvoises avait toute l'approbation des habitants, heureux de ne plus vivre sous la pression d'hommes en armes... Du moins, ils vivaient toujours au milieu de soldats armés, mais ceux-ci n'exerçaient pas de pression sur eux (si ce n'est en imposant le respect de la loi) et ne se livraient pas aux agressions injustifiées et racket (quand bien même était clamé par certains que les impôts étaient un racket). Quoi qu'il en soit, ces forces de l'ordre officiel étaient préférées à l'ACS dont une grande majorité d'habitants souhaitaient la fin.

Il restait encore à faire, avec des survivalistes en particulier qui se terraient dans les jungles sylvoises. Mais c'était le terrain de jeu des sylvois, ils connaissaient ce milieu comme leur poche et savaient parfaitement s'y mouvoir et pister des individus réfractaires. Furent mis à contribution les patrouilleurs en lama, illustrant encore une fois qu'au-delà de leur aspect comique, ils sont efficaces dans leur métier. Rapidement, ils se déplacent hors des sentiers battus et, que ce soit en se basant sur les traces laissées ou à l'aide de chien pisteurs, ils suivent le parcours de leurs cibles et les localisent pour intervention.
Sont déployés dans les cas les plus extrêmes des hélicoptères pour appuyer les arrestations quand nécessaires, mais les besoins s'avèrent mesurés contre les individus plus isolés.

Un autre point du côté de la comtesse et qui justifiait ce regain d'initiative pour mettre fin à cette histoire : la Crise des Brouettes qui allait en s'arrangeant, laissant place à une nouvelle période de croissance économique rapide avec la qualité de vie qui suivait. Les arrivants velsniens n'étaient plus autant des rois qu'avant face à la monnaie dévaluée de Sylva (toujours un peu malgré tout, les conséquences d'une telle crise mettant un certain temps à se résorber), et la fin de la misère dans laquelle avaient baigné les classes les plus précaires s'estompaient ce qui réduisait en conséquence leur attrait pour des modèles alternatifs.

Conclusion du comté : tout est bien qui fini bien. Peut se lancer la campagne de relance de Pointe-Mogan pour réparer les tords subis sous ces afflux de migrants libertariens, d'autant que l'étroite proximité des élections imposait des résultats immédiats pour se faire bonne publicité.

Pointe-Mogan rétablie... le Duché est-il réellement immaculé de conséquences ?

Si la réponse de l'État avait été décisive dans cette histoire, elle n'en fut pas moins tardive. Crise économique, scrupule à intervenir de façon frontale, manque de volonté politique favorisant un détournement du regard, ce projet utopiste avait eu le temps de laisser des marques durables et de faire parler de lui. Et l'une des conséquences assez imprévues de ce regain de libertariens fut d'alimenter la communication communiste sylvoise dans les alentours. S'ajoutaient à ces facteurs précédents l'émergence de l'UICS accompagnée et la propagande active du PEV par l'intermédiaire de l'Unita, et on se retrouvait avec de petits collectifs communistes lancés à pleine vitesse avec des initiatives locales. Et l'une desdites initiatives fut simple : l'État ne règle pas le problème ? Alors, nous en prendrons la responsabilité.

C'est là dessus qu'en réponse à l'ACS et ses méfaits, s'est constituée la Milice Populaire Mounakaz, composé de fervents communistes. Dotés d'arme de chasse et avec un semblant d'organisation, des groupes paramilitaires décentralisés émergeaient avec un objectif clair : sécuriser leurs villages et communes contre les dérives de ces vils capitalistes eurysiens. Entre mépris pour le libéralisme à outrance ou l'Eurysie toujours fortement associée au colonialisme dans les franges mounakaz les plus traditionnelles, ces incidents donnaient matière à ces petits mouvements de gauche radicale. Il était même intéressant de les voir profiter de l'occasion pour porter des discours autonomistes, appelant à davantage de responsabilité et initiative à l'échelle locale plutôt que de centraliser la gestion aux mains d'un gouvernement trop distant avec une réactivité terriblement insuffisante. Cet appel à l'autonomie n'était pas directement porté par les partisans communistes, au contraire favorable à un État centralisé, mais une fois que sera renversé l'actuel. C'étaient les collectivistes qui promouvaient cette politique, et se mêlaient à un certain degré parmi les Milice Populaires Mounakaz. Le "Mounakaz" avait d'ailleurs toute son importance là, puisque les communistes et collectivistes s'entendaient très bien sur ce point : l'opposition entre les habitants autochtones de Kazannou (et non de Sylva) et les eurysiens ou leurs descendants. Il faut dire que les velsniens débordant d'argent et se réappropriant l'environnement pour influencer sur les politiques communales sans même être des sujets sylvois avait de quoi nourrir les discours nationalistes traditionnels et xénophobe d'un peuple autrefois bien trop opprimé par la colonisation eurysienne.

Ce mouvement prit rapidement en ampleur, et on parlait déjà d'un millier de partisans dans les MPM répartis dans l'ensemble de Sylva. Au-delà des questionnements sur la constitution d'une telle force armée dans un contexte où se propageait la violence avec l'ACS, sans oublier les discours douteux sur la question ethnique et les positionnements anti-État (sylvois). Serait déjà étudié dans certaines sphères gouvernementales l'éventualité de démanteler d'emblée les MPM en vue des leçons précédemment tirées. Mais l'opportunité de se placer dans la contestation était bien trop belle pour que des politiciens communistes comme collectivistes s'opposent à cette décision et enflamment les débats, s'assurant que soit impossible une résolution de cette affaire sans faire son lot de bruit et mécontentement.

Autre élément très intéressant (et inquiétant) : les moyens à disposition de ces milices. Si les armes en elle-même étaient légales en Sylva (essentiellement du matériel de chasse ou d'autodéfense civile), elles s'accompagnaient de tout aussi légaux véhicules en masse. Autobus, 4x4 et utilitaires en tout genre assuraient une impressionnante mobilité à ces réfractaires qui, à ce que l'on dit, dépasseraient toute proportion gardée les capacités de déplacement de la plupart des armées eurysiennes. Mis bout à bout, ces éléments témoignaient d'une véritable organisation. Certes, les milices sont décentralisées et dispersées dans l'ensemble du Duché, ne dépassant pas plus d'une cinquantaine de membres à une échelle locale. Pour autant, se cumule un effectif bien supérieur à ce que l'on trouvait à Pointe-Mogan, avec de quoi inquiéter le pouvoir.

Paranoïa ou présence d'esprit du gouvernement ? Il était en l'état impossible d'affirmer de façon tranchée une réponse, sachant que les MPM n'étaient pas encore affiliés à des infractions. Uniquement d'honnêtes patrouilles locales en apparence, sévissant contre la délinquance ou le braconnage dans des régions isolées et réputées pour manquer d'agents de sécurité. En totale opposition de l'ACS unanimement réprouvé, les MPM gagnaient en popularité auprès d'une partie des sujets du Duché, quand bien même elles étaient clivantes et provoquaient de vifs débats.
Le gouvernement s'inquiétait particulièrement de la proximité des membres avec l'UICS depuis que le Parti Communiste Sylvois avait adhéré officiellement à cette association. On craignait les ingérences face à la place de la Loduarie dans cette union, et ce en particulier vu l'entrain que mettait l'Uuita à tenir des communications contestataires.

Autant dire que l'expérience de Pointe-Mogan avait eu d'importantes conséquences, surprenamment favorables aux partis de gauche radicale. C'était un énième sujet de déchirement entre eury-descendants et Moundlo d'un côté, et de l'autre les Mounbwa et Mounlao. En effet, les Moundlo n'étaient pas les plus favorables au MPM, au contraire. Indésirable fut l'arrivée des libertariens, mais pas de là à motiver l'approbation d'un exact miroir potentiel.
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Semi-conducteurs, transistor, microgravures, micropuces et diélectriques, le Duché de Sylva à la pointe !

Après d'importants investissements du gouvernement et une organisation très stricte avec des objectifs clairement définis par l'intermédiaire des secteurs industriels, l'industrie de l'électronique sylvoise a su acquérir un savoir-faire et un capital humain comme technique conséquent lui permettant de se hisser au sommet du podium et de l'innovation. Que ce soit dans la production de composants électroniques de pointe ou de la fabrication des machines servant à usiner lesdits composants, les industries du Duché sont parvenus à se positionner sur divers points clé de cet enchevêtrement industriel qu'est le secteur de l'électronique. Dans le cadre de ses rapprochements économiques, le Duché s'intègre notamment dans le schéma de production de l'OND. L'alliance compte en effet un nombre appréciable d'usines dans ce domaine, permettant de couvrir l'ensemble des chainons de cette longue ligne d'assemblage.

Le point dans lequel le Duché de Sylva se démarque tout particulièrement est celui des diélectriques, plus précisément en oxyde de hafnium. Son importante permissivité permet de l'employer comme semi-conducteur pour les transistors et certains condensateurs pour les mémoires vives. C'est pour dire un élément indispensable dans la production informatique qui fait du Duché un acteur important et concurrentiel dans ce milieu stratégique.

Nouveau feuilleton judiciaire : voiture furtive et radar routier.

L'affaire pourrait porter à rire mais elle est prise très au sérieux par les autorités comtales : un garagiste du comté Amandier a vu son permis de conduire suspendu et son véhicule immobilisé après un excès de vitesse de quarante kilomètres par heure. Mais l'individu conteste : il aurait en effet customisé son bolide pour le rendre furtif aux radars. Il a judicieusement soudé une carrosserie aux formes planes et anguleuses, doublée d'un revêtement polymère, le tout pour éviter la réflexion voir carrément absorber les ondes radars. C'est à partir de cet argumentaire qu'il remet en cause les informations captées par le radar l'ayant flashé. Il soutient en effet que l'appareil a dû mésestimer sa vitesse justement à cause de sa furtivité.

Mais les autorités et la justice ont répondu avec beaucoup de sérieux à ses objections, en appelant en particulier une équipe d'expert dans le domaine tout droit venus du Secteur Aéronautique Sylvois, et les conclusions sont nombreuses et accablantes :

-Après analyse en laboratoire, la carrosserie a en effet une signature radar réduite mais loin de l'être suffisamment pour empêcher une prise d'information précise par les appareils de l'État.

-Si la carrosserie a des résultats impressionnants, les roues n'ont pas profité d'un tel camouflage et s'avèrent très indiscrètes dans le domaine radar.

-Les distances impliquées sont trop faibles pour espérer passer inaperçu au radar. La furtivité ne rend pas invisible mais réduit uniquement la portée de détection et, dans ce cas-ci, les quelques dizaines de mètres de portée sont trop faibles pour espérer se dissimuler.

Mais en plus de cela, plusieurs autres éléments accablants se sont ajoutés à l'enquête :

-Le véhicule n'est pas homologué, ce qui le rendait dans tout illégale à la circulation routière.

-Des caméras routières ont également capturé le passage de la voiture et l'écart temporaire entre les deux appareils d'enregistrement, en tenant compte de la distance qui les sépare, permet d'interpréter un excès de vitesse moyen de trente kilomètres par heure.

-Plusieurs témoins ont déclaré que bien que conduisant à la vitesse maximale autorisée, ils se sont fait doubler par le coupable alors bien plus rapide qu'eux.

Quoi qu'il en soit, les autorités comtales ont tiré plusieurs enseignements de cet évènement :

-Les modifications apportées aux voitures dans l'objectif de les rendre invisibles aux radars routiers est un délit, les industriels, eux aussi, devront respecter des normes dans le domaine.

-Davantage de caméras routières doivent être disposées pour compléter la surveillance radar.

-Des radars de type "phased array" sont demandés par les services de police pour assurer une efficacité optimale, même contre des véhicules furtifs, face aux délinquants développant des moyens toujours plus développés.
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Le mécano furtif récidive !

A déjà été évoqué le cas d'un mécano un peu trop enthousiaste s'étant consacré à produire un modèle de voiture furtive aux émissions radars, de manière à ne pas être détectée par les dispositifs de surveillance de vitesse. Apparemment un peu trop motivé par les dernières tendances libertariennes observées en Sylva, il a décidé de pousser le vice. Il aurait savamment tiré des enseignements de son ancien modèle pour s'assurer que la carrosserie recouvre les roues (empêchant le changement de pneus par la même occasion). Il aurait également travaillé la forme générale et les revêtements avec un dispositif de test amateur dans son garage (employant une radio et un magnétron notamment). Sa performance était allée jusqu'à faire de très ingénieux placages transparents sur les vitres pour réfléchir les ondes radars sur le dessus. L'entrée d'air a aussi été améliorée pour piéger les impulsions.

Mais bis repetita, le chauffeur fou s'est à nouveau fait attraper et aucune procédure judiciaire n'aura cette fois-ci eu lieu, et pour cause : c'est un radar n'utilisant non pas un... radar qui l'a détecté, mais un lidar ! Le système laser était entièrement infaillible à ses customisations, le faisant aller en prison ferme sans passer par la case départ ! Il faut dire que la récidive ne pardonnait pas, sachant que les opérateurs radars avaient calibré leurs systèmes peu de temps avant suite à cette affaire, ce qui rendait absolument irréfutable la culpabilité de l'accusé.

La voiture a quant à elle été saisie et étudiée : elle est certes moins indiscrète aux radars, mais reste faillible malgré tout dans les cas de figure où elle est censée servir.
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Concurrence toxique et organisation dysfonctionnelle, de quoi s'agit-il et comment y répondent les organismes du Duché ?

Les méthodes traditionnelles pour l'attribution de responsabilités et promotions en milieux professionnelles se basent sur une comparaison des résultats des employés entre eux afin de sélectionner les meilleurs pour les positions les plus délicates. Si sur le papier et selon les sacro-saints principes du capitalisme, la compétition est systématiquement bénéfique et tirs vers le haut les résultats, s'observait l'établissement d'une rivalité extrême proportionnelle aux enjeux. Était alors constaté un terrible décalage de pensé, passant d'une recherche de supériorité de ses résultats à celui de l'infériorité des résultats de ses collaborateurs, autrement dit une culture du sabotage. Les postes à haute responsabilité sont sujets à des jeux douteux, copinages hypocrites et manipulations toxiques par des requins aux dents notablement longues. Et se débarrasser de concurrents devenait à terme une méthode bien trop efficace pour gagner en crédit en détriment de la qualité des environnements de travail mais aussi des résultats (luttes internes avec des freins appliqués entre les employés, représentant des pertes nettes d'efforts et de résultats).

Une nouvelle méthode de management a conséquemment été progressivement appliquée avec un succès encore jeune mais assez tangible et dont les premières observations, qui méritent d'être élaborées, mettent en évidence la bonne direction prise par les entreprises s'y lançant. Les nouveaux critères de récompense ne sont plus compétitifs mais à présent collaborative. Le principe d'application est très simple et suit deux points :

-Les employés ne sont plus comparés entre eux dans leurs performances, élément amenant systématiquement aux rivalités et sabotages. Ils sont maintenant comparés sur l'évolution de leurs performances et l'amélioration de leur niveau au cours du temps.

-Sera pris en compte la participation dans les tâches des autres collaborateurs, l'aide apportée pour les accompagner dans le bon déroulement de leur mission et acquisition de compétences. Les manageurs insistent présentement sur l'importance de ce point considéré : il est aussi crucial d'être performant dans ses missions que d'assister ses confrères à l'être dans les leurs.

L'objectif avec ces nouvelles méthodes est de neutraliser tout intérêt pour un employé à saper les efforts de ses confrères pour son propre profit, en encourageant au contraire les éléments bénéfiques au groupe et à l'évolution collective et individuelle.
Et de premiers résultats corroborent déjà cette méthode de pensée, mais quelques failles persistent durant cette étape de transition. Très longtemps en place, les précédentes méthodes de compétitions extrêmes entre collègues ont laissé des traces et un héritage bien présent dans l'organisation des entreprises et administrations. C'est une véritable culture qu'il s'agit maintenant de réformer. Pire encore, des produits de cette compétition sont désormais à des postes à haute responsabilité avec toutes les implications induites sur non seulement leurs propres compétences (sont ils réellement bon ou simplement moins mauvais que les collègues qu'ils ont sabotés ?) mais aussi leur gestion des travaux d'équipe (absence de compétences collaborative et d'expérience ou attrait pour l'entraide) et de la hiérarchie (sélection volontaire de subalternes peu compétents ne représentant pas une menace pour leur poste).
Ces nouveaux critères axés sur l'évolution et l'entraide vont entièrement à l'encontre des habitudes et acquis de ces responsables dysfonctionnels, nécessitant un travail de remise en question délicat voir parfois d'épuration quand se trouvent à certains postes des individus définitivement très doués en intrigues mais pas du tout dans les fonctions premières de leurs responsabilités attendues.

Seul un délicat travail du temps et une application progressive de ces méthodes managériales permettront à ces responsables de réapprendre (dans leur intérêt) leurs méthodes, auquel cas sera progressivement mis en évidence leur caractère réfractaire et outrancièrement opposé aux intérêts collectifs, amenant naturellement à leur éloignement de la hiérarchie. Les services de management ne sont malgré tout pas dupe sur les freins qui se manifesteront avec une certaine probabilité. L'important sera de faire preuve d'adaptation et de ne pas chercher à "fliquer" les éléments réfractaires mais au contraire à les accompagner dans cette nouvelle école de pensée (il s'agirait de ne pas devoir réformer l'intégralité de la chaine hiérarchique).
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