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Presse de Velsna: actualités et informations - Page 6

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LegislaTV, Journal parlementaire et généraliste de la Grande République a écrit : Fabrizio Vercetti, 1er décembre 2017

Malgré la crise diplomatique, les capitaux velsniens commencent à affluer en Altrecht


Si la crise politique et l'escalade à la guerre fait des inquiets en Eurysie centrale, à commencer par les membres du Gouvernement communal actuel, il en est tout autrement du monde des affaires velsniens. Dans les couloirs du Grand collège des corps de métiers, où les grands groupes industriels se réunissent par corporations de secteurs, l'atmosphère est tout autre. Si la guerre ou tout autre vecteur d'instabilité est mauvaise pour les affaires, et cela va se soi, beaucoup de partenaires privés font entendre un son de cloche différent.

En effet, à première vue, l'avènement d'un régime communaliste en Altrecht aurait tout d'un signe que la possibilité de "faire des affaires" dans ce pays est réduite à son strict minimum, et que les échanges de capitaux entre les deux pays sont condamnés à s'évaporer. Pourtant, c'est dans la plus grande des discrétions que le gouvernement communal aurait négocié la reconaissance du pays altrechtois en échange d'un certain nombre de privilèges avantageux. En premier lieu, l'élite économique paraît avoir très bien accueillie la nouvelle d'un accord d'exonération totale de tarifs douaniers entre les deux pays, qui permet au monde économique velsnien de disposer d'un pays dans un pays qui paradoxalement, limite l'investissement de la plupart des acteurs étrangers qui ne s'inscrivent pas dans le bloc libertaire. D'emblée, ce fut la le signal d'une véritable petite ruée vers l'or en Altrecht, qui permet aux capitaux velsniens de disposer d'avantages sans équivalent sur d'éventuels concurrents. Alessandro Benedetti, son excellence sénateur ayant porté la proposition approuvée par le gouvernement de l'Altrecht, n'a pas tari d'éloges au sujet de cet accord:

"Il a été agréable de constater que même des communalistes peuvent avoir le sens des affaires. C'est là une première. Nous ne savons que trop bien que tout accord économique avec des pays membres du bloc libertaire peuvent être compliqués au vu de la profonde incompatibilité des deux systèmes économiques. Les rouges ont beaucoup de mal, souvent, à accepter le fait que des caitaux peuvent circuler d'un pays à un autre qui n'est pas aligné sur le leur. Les accords entre la Grande République et le Grand Kah n'avaient pas été si complexes pour rien, et il avait fallu, à l'époque, tordre bien des bras rien que pour pouvoir tirer un avantage concurrentiel en pays kah tanais. L'altrecht nous a offert une place de choix dans le processus de restructuration économique que le pays est en train d'entreprendre au sortir de son ancien régime. Cette exonération de taxe de douane nous donne un avantage immense dont il faut absoluement profiter avant que d'autres pays ne fassent de même, et cela nous offre des perspectives immenses. Le marché altrechtois est particulièrement demandeur de matériel de construction naval, de produits de consommation courants dans une société de loisirs moderne, et je pense qu'il y a même de la place pour une industrie du luxe et de la haute couture. Qui plus est, nous ne parlons pas là seulement d'un marché de consommateurs en puissance, mais aussi d'un pays dont la main d’œuvre est qualifiée, bien moins chère qu'à Velsna par exemple, surtout depuis les dernières réformes du travail qui nous ont fait perdre un avantage concurrentiel en terme d'heures travaillées et de coût de la main d’œuvre. Tout le monde est gagnant dans cette histoire: les velsniens et les altrechtois, alors mettons nous au boulot !"

Pourtant, cet accord ne semble pas avoir fait que des heureux. En effet, l'opposition libérale a critiquée cet accord de reconaissance comme "un acte de rupture" qui pourrait remettre en cause le principe de neutralité que le gouvernement communal s'est lui même fixé dans le cadre de la rivalité régionale que se livrent en ce moment même les membres du Liberalintern et le Royaume de Teyla, qui a débouché sur la situation d'escalade que nous connaissons actuellement. La faction des Optimates comme celle d'ONDehors a quant à elle critiquée une "compromission scandaleuse" avec une puissance ennemie dont l'existence est profondément incompatible avec le système économique de la cité velsnienne. Dans cette partie du spectre politique, le sénateur, son excellence Altarini a été le plus virulent, sans conteste, accusant le gouvernement communal de haute trahison, et appelant à la pendaison haut et court de tous ses membres. Même au sein de la majorité sénatoriale conservatrice, les réactions, si elles n'ont pas été pour la plupart dans le sens contraire du cap gouvernemental, ont laissé place à une certaine réserve et surtout, au silence.

Ces critiques, pourtant, n'ont pas eu grand effet sur les partenaires privés de l'économie velsnienne, dont les marchandises paraissent déjà avoir investit les ports du pays altrechtois. En cause, c'est pour l'instant le secteur de la construction naval qui tire son épingle du jeu: la Société des Honnêtes armateurs velsniens et le Groupe de transport maritime Laurenti Alfonso on tdéjà pignon sur rue, et on prédit déjà que la demande altrechtoise ne devrait pas se tarir de sitôt, si l'économie locale est sur une pente ascendante. Du côté de l'automobile, le Groupe Strama a également accueillit avec enthousiasme la perspective de l'ouverture d'un marché idéal pour l'écoulement de véhicules de début de gamme, tout à fait taillés pour les modèles récents et à bas prix de la marque. Des accords avec les concessionnaires locaux et les acteurs du secteur semblent déjà avoir été trouvés, et les véhicules de la marque connaissent déjà un franc succès, au vu des standards de qualité-prix honorables qu'offre la "marque au carré". Parmi les membres du conseil d'administration du groupe, dans les bureaux de Saliera, certains ne cachent pas leur intention de "sonder le terrain", et de mener des études de marché quant à la faisabilité d'une délocalisation d'une part de la production de l'entreprise en Altrecht à moyen et long terme:

"On estime que la main d’œuvre en Altrecht est inférieure de trois à quatre fois celle de Velsna pour des qualifications similaires. Les altrechtois ont le double avantage de ne pas être une main d'oeuvre onéreuse, mais pas seulement: il s'agit aussi d'une main d’œuvre qualifiée, contrairement à ce que l'on peut trouver en Afarée ou au Wanmiri."

Affaire à suivre donc pour des acteurs enchantés, et une opposition réservée...

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Quotidia, Le média de l'excellence conservatrice, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 9 décembre 2017

International: en Messalie, l'Olivier à l'assaut de la société civile


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Rassemblement du groupe paramilitaire Fortuna Vivat à l'occasion de la journée de prévention et de soutien aux personnes âgées


"On a marre de voir nos vieux mourir dans la rue !"


Ce sont des slogans bien entêtants qui tonnent encore une fois, dans l'arrondissement du vieux port de Messalie. Si avant le résultat de la dernière échéance électorale, on pouvait déjà observer l'apparition de ce que nous aurions pu alors nommer "des bandes", effectuant quelque patrouille nocturne armés de barres de fer, il semblerait que le triomphe électoral de l'Olivier aux municipales, et en particulier, de la conquête de la mairie de Messalie, ait galvanisé le petit microcosme de ceux qui se font nommer "défenseurs attitrés de la patrie" ou encore, celui plus modeste de "patriotes vigilants". Des termes évocateurs qui désignent en réalité une galaxie de petits groupes militants que la formation politique de l'Olivier a su, au fil des réunions, des concessions et des alliances, fédérer sous un même toit. A ce titre, l'élection municipale ne semble avoir été rien d'autre que le parachèvement de cette grande unité que de l'autre côté du spectre politique messaliote, la gauche n'est pas parvenue à faire. Mais il faut davantage qu'une alliance de circonstance pour remporter la plus grande mairie du pays, pas plus qu'il faut davantage que des groupes de "vigilants" armés de barres de fer pour sécuriser les rues. La conquête de Messalie tient en réalité d'un certain nombre de facteurs, dont certains relèvent de l'évolution de la sociologie électorale: décrédibilisation et délitement des grands partis institutionnels, climat de défiance envers les grands, retour en force d'un clivage droite-gauche et disparition du consensus politique, grands chamboulements sociologiques avec l'arrivée massive de capitaux et de flux humains étrangers... Vient donc la question: par quels moyens l'Olivier a su capter un tel vote contestataire pour s'imposer comme l'une des deux grandes forces politiques de la ville au terme de ces élections ?

Bien entendu, les mauvaises langues pourraient arguer que la monopolisation croissante de l'espace médiatique par une droite de plus en plus conservatrice pourrait être là une réponse, ou encore les accointances de plus en plus prononcées entre le parti et des élites financières messaliotes se sentant en danger, par l'arrivée de capitaux et de sang neuf étranger dans la cité portuaire. Mais ce serait là gratter le problème à la surface sans pour autant y trouver une réponse complète. En effet, cette réponse ne se trouve pas tant dans un climat de bouleversement politique et sociologique très favorable au parti, que dans une stratégie militante d'occupation du terrain concoctée au fil des mois entre les différents groupes constituant l'Olivier. D'entrée de jeu, l'Olivier a été confronté au fait de devoir dépasser le plafond de verre que constituaient les thèmes de prédilection de la droite messaliote: dans un contexte d'immigration de masse en Messalie, le sujet était certes porteur, mais il ne suffit pas à renverser une élection à elle seule. Ce rejet de l'immigration devait trouver des motivations sociales pour prendre auprès d'un électorat considérablement affecté par les questions de pouvoir d'achat, de services publics et de sécurité de l'emploi.

C'est ainsi qu'à partir du début de l'année 2017, à l'occasion du congrès de création de l'Olivier, ses cadres ont mis l'accent sur un remaniement programmatique sans précédent pour une formations située sur ce spectre politique, avec la mise en avant des questions sociales, mais toujours en établissant une concomitance entre montée du chômage et de la pauvreté d'un côté, et immigration de masse de l'autre. L'opposition frontale de l'Olivier aux réformes de détricotage de l’État messaliote, et la privatisation d'une grande partie des secteurs de l'économie de la ville, a paradoxalement été un nouveau tremplin pour la formation, qui lui a permis de sortir largement de sa base électorale autrefois restreinte. Cette transformation radicale en matière de communication a été adoubée par plusieurs têtes pensantes de la droite eurysienne qui avaient déjà suivi le même chemin, à l'instar de la figure polémique velsnienne Francesco Mogador Altarini, venu en Messalie en début d'année à la rencontre de stêtes pensantes de l'Olivier. Au terme d'une réunion privée, puis d'un meeting rassemblant plusieurs centaines de militants, les mots de ce dernier ont été les révélateurs de toute la stratégie électorale subséquente de la formation de droite:

" Le camp des patriotes fortunéens, comme celui de Messalie, a longtemps été miné par des positions hors sols boudées par les anciennes élites qui étaient censées nous protéger: ce qui a tué la vraie droite velsnienne, cela a été l'élitisme, un discours situé à des kilomètres des aspirations de la population. Cette stratégie était ce que j'appelais "une machine à perdre". Le secret de la renaissance de la droite velsnienne et fortunéenne a été le suivant: écoutez simplement les gens parler dans la rue, et vous saurez de quoi ils ont besoin."


C'est ce changement d'attitude qui a déterminé toute la conduite de la campagne qui a suivi: l'Olivier n'est pas considéré par ses membres comme une machine électorale devant montrer patte blanche à chaque échéance électorale,et puis disparaître pour revenir une fois tous les cinq ans. Le parti se conçoit comme un moyen de transformation sociale, et un outil d'appartenance à un groupe soudé, devant structurer une société messaliote à son image. Il ne s'agit pas non plus seulement d'investir les seuls réseaux sociaux, à l'image de ce qui se fait déjà parmi la majorités des forces politiques des démocraties eurysiennes, ou du moins celles qui ont compris l'interêt du populisme et de la communication politique omniprésente. L'Olivier a su maintenir, à côté de cette évolution moderne du militantisme en ligne, une politique de présence concrète sur le terrain, en investissant la plupart des sphères de la société civile messaliote.

Ainsi, pour répondre à leur manière à la montée des inégalités, et devant l'incapacité du gouvernement de la ville à juguler cette mauvaise dynamique, divers collectifs de l'Olivier ont mis en place les "Restos patriotes", une organe de distribution alimentaire à but non lucratif, dont l'organigramme, si il n'est pas intégré directement au parti, est coopté par sa direction. Ainsi, les restos messaliotes, qui sont désormais au nombre de 17 rien qu'à Messalie même, sont devenus un point central de la stratégie de contact de l'Olivier à la population, en particulier des masses souvent abstentionnistes et absentes des grands débats de la vie politique animée par les grands partis institutionnels. A côté des restos messaliotes, d'autres programmes d'aide ont été mis en place, comme ceux des "Maisons de santé patriotes", un système d'aide médical qui en est encore à ses balbutiements, mais qui met à contribution les adhérents de l'Olivier ayant une formation en médecine et au secourisme au service des messaliotes privés de soin par la privatisation des hôpitaux de la cité-état. Si à l'heure actuelle, ces maisons de santé ne sont qu'au nombre de trois dans tout le pays (pour cause de manque de militants ayant de telles formations à disposition), la direction de parti a fixé pour objectif l'ouverture de trois autres centres dans la capitale pour la fin de l'année.

Il en va de même pour l'introduction d'un système d'aide à domicile aux personnes âgées, magnifié par la tenue d'un meeting, deux jours après l'élection municipale et la conquête de la mairie. La manifestation, appelée "Journée de protection et de prévention à l'assistance des personnes âgées" paraît avoir été chaudement accueillie par la population, à l’exception des mauvaises langues qui argueront que l'opération n'a pour but de constituer un capital sympathie en vue du déroulement d'un programme visant à l'instauration d'un État ethnique en Mesalie. Ce meeting, organisé par l'organisation paramilitaire "Fortuna Vivat", historiquement proche des milieux radicaux du nostalgisme rhémien, et réorganisée en une association caritative auprès de la Mairie de Messalie, a été l'occasion d'une véritable démonstration de force populaire, mettant en scène le triomphe électoral du parti, et la principale raison de son succès: le pan social du programme. Les mots de Marius Declerc à la tribune de Fortuna Vivat sont significatifs de cette volonté politique:

" Depuis bien trop longtemps, Messalie n'est plus en mesure de se défendre, trahie par ses élites qui ont vendu notre patrie à la découpe ! Ils ont donné l'eau et l’électricité aux wanmiriens, ils ont donné la culture aux akaltiens, et nous...que nous reste-il ? Que reste-il de l'hôpital pour nos vieux ? Qu'est-ce que l'état messaliote a encore d'état lorsqu'il n'en a plus les compétences. Si l'état messaliote ne veut plus faire son travail, alors c'est nous le ferons. Si ils refusent d'aider nos vieux, alors c'est nous qui le ferons. S'ils ne sont plus capables de défendre les rues, alors c'est nous qui le ferons."


L'autre point central du programme de l'Olivier, soulevé par cette prise de parole, était la question de l'insécurité: mettant un soin tout particulier à dénoncer la casse du service publique qui selon les militants du parti, a durablement affecter la capacité opérationnelle des forces de l'ordre. En réponse à cette "absence" supposée des services de police, les municipalités administrées par l'Olivier ont d'ores et déjà sous traiter la question de la sécurité publique aux mêmes groupes, rebaptisés en "associations caritatives", qui se voient assignés par quartier à la protection des rues, et à la tranquillité publique. Les polices locales se réjouissent déjà de collaborer avec "ces nouveaux collègues" dont l'attitude volontaire marque déjà les esprits.

Seuls laissés pour compte apparents de cette politique de protection personnelle, il semblerait que les habitants qui ne soient pas nés à Messalie ne puissent pas faire appel à eux, tout comme les "restos patriotes" , ne semblent distribuer leurs dons qu'à des foyers bien précis... Affaire à suivre.

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LegislaTV, Journal parlementaire et généraliste de la Grande République a écrit : Fabrizio Vercetti, 20 décembre 2018

Dans un contexte de course à l'espace, le centre de test balistique de Strombola reprend du service et se transforme


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L’échec du lanceur CUM-2 a marqué la mise en pause du programme spatial velsnien en 1988

Déprécié, mal aimé et vu comme peu rentable pendant une très longue période par les élites économiques velsniennes, le retour d'une course à l'espace au niveau mondial pourrait bien marquer le grand retour d'un programme spatial velsnien sur le devant de la scène. En effet, ce contexte de compétition internationale a récemment poussé un certain nombre de sénateurs à reconsidérer la pertinence d'un programme spatial national, car au delà des considérations financières, la course à l'espace remplit également des objectifs politiques et diplomatiques.

Malgré son statut de 3ème puissance économique mondiale, la cité velsnienne a toujours considérer le secteur de l'aérospatial comme le parent pauvre de la défense nationale, et la volonté politique a toujours manqué à l'édification d'un véritable programme d'envergure. Certes, nous avons tous en mémoire l'établissement du Programme CUM dans les années 1960, tirant son nom de la principale base de lancement du pays le "Centre unifié de Mallacca", situé en Achosie du Nord, mais ce fut là sans commune mesure avec l'effort considérable déployé par les voisins tanskiens, loduariens et caratradais dans le cadre de cette course. En témoigne le fait que le CUM est toujours en 2018 un centre de test balistique, et non une véritable base de lancement, et que le programme CUM a été abandonné dans les années 1980 suite à plusieurs échecs, et plusieurs fusées qui se sont malencontreusement écraser en territoire achosien.

Pourtant, cette situation pourrait bien être amenée à évoluer: en effet, les rumeurs enflent depuis peu concernant la modernisation du centre du CUM, et sa transformation en base de lancement. Selon les rumeurs, un nouveau programme de lanceur lourd, baptisé CUM-3 serait sur le point de voir le jour, en grande partie financé par des investisseurs privés. Une note interne a en effet dévoiler des plans d'une étude portant sur une liste potentielle de contributeurs, avec l'esquisse d'une mise en commun de ressources avec l'Etat fortunéen, et la participation au financement de sociétés privées dans le Miringratz. Pour le moment, impossible de savoir si le gouvernement velsnien entend se lancer seul dans la course à l'espace, ou si sa démarche sera plutôt l'établissement d'un grand programme propre soit à l'ONC, soit à un groupe de nations autre.

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LegislaTV, Journal parlementaire et généraliste de la Grande République a écrit : Fabrizio Vercetti, 27 janvier 2018

Tensions internationales: quelles conséquences sur les élections sénatoriales velsniennes


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Manifestation du PEV en faveur de l'arrêt des combats au Chandekolza, 13 janvier 2018

"Tension", ce terme revient par intermittence hanter le paysage politique velsnien, et par extension la géopolitique eurysienne. Le langage politique auquel s'adonnent les puissances mondiales peut se résumer à ce terme: une tension entretenue par une logique de bloc, dans un grand jeu auquel tous s'adonnent. Certains pourraient rétorquer que le terme de "coopération" est à traiter à égalité avec celui de "tension", et à mettre au même niveau. Mais ce serait oublier le fait que la coopération inter-étatique existe entre les membres d'un même bloc pour répondre à cette logique de compétition vis à vis d'autres nations. Dans ce monde obéissant aux règles du mercantilisme et de la rivalité, notre rédaction s'est donc interrogée sur le poids que prendraient les questions internationales récentes dans le cadre du scrutin à venir.


Guerre OND-Carnavale: Entre indifférence et prudence

En effet, l'année 2017 a été marquée par des basculements sans précédent dans le cadre de la diplomatie internationale. La scène politique a probablement connu là son plus grand bouleversement depuis la mort du secrétaire général de la Loduarie communiste. Ce chamboulement, cependant, a pris une forme plurielle, à contrario de cet évènement, et s'est déroulée en plusieurs temps. A quatre mois du scrutin, l'OND est toujours empétrée dans un conflit d'usure avec la Principauté de Carnavale. Cette guerre qui devait être de l'ordre de la semaine s'est progressivement transformée dans un bourbier dans lequel l'Organisation des Nations Démocratiques ont jeté une part non négligeable de leurs ressources, non seulement dans un sens militaire, mais ses membres paraissent également avoir usé de tous leurs outils politiques afin de défendre leur cause. Dans le même moment, la Principauté de Carnavale, qui a déjà perdu une large partie de sa force de dissuasion, en a fait de même. Cette première affaire est à prendre en compte dans la vision que le citoyen velsnien se fait du monde, et il ne faut point négliger les conséquences de ces grands bouleversements. La guerre de Carnavale apparaît ici comme le premier test pouvant potentiellement influencer le vote de mai 2018, et les positions des différentes factions sénatoriales en sont donc d'autant plus suivies par les commentateurs politiques. La Guerre de Carnavale, dans l'ensemble, n'a pas constitué un enjeu politique majeur dans la cité velsnienne, pas plus qu'elle ne paraît avoir cause un grand débat, et creuser des désaccords. Dans la majorité des cas, ce conflit est chose lointaine qui concerne avant tout les onédiens et les carnavalais: le velsnien du commun se retrouve d'un commun accord avec l'aristocratie sénatoriale ou la bourgeoisie financière dans une indifférence globale, si bien que l'on estime que le Gouvernement communal n'a pas pris beaucoup de risques l'année passée, lorsque le soutien humanitaire de la cité sur l'eau a été publiquement annoncé.

Parmi les velsniens, 43% ont reçu cette position positivement, en majorité un électoral conservateur ou libéral déjà acquis à la cause du Gouvernement actuel, ce qui donc, ne risque pas de rabattre les cartes. 30% ont répondu indifféremment à la question, en majorité dans les milieux modestes et/ou proches du PEV et du Cartel des gauches de manière générale. Quant au soutien à Carnavale, il ne représentait que 2% des sondés. Le reste déclarait pour sa part ne pas savoir situer Carnavale sur une carte. Toutefois, si la question ne divise guère, elle pourrait très bien prendre une toute autre tournure en cas d'escalade entre l'OND et le Grand Kah, qui s'est improvisé comme tuteur de l’État carnavalais. Dans ce cas de figure, peut-être que les communalistes du CCC auraient leur carte à jouer au sein de la coalition de gauche...ou peut-être qu'au contraire, il pourrait provoquer un affaiblissement durable de la formation, un isolement de ses positions au sein même de la coalition, voire une rutpture d'avec ses autres membres. Les conséquences possibles d'une escalade demeurent incertaines, mais dans tous les cas, elles aboutiront sans aucun doute à un durcissement de la confrontation entre les factions sénatoriales.


Crise hotsalienne: les velsniens face à la poudrière de l'Eurysie

Si le soutien humanitaire apporté à Estham ne pose pas débat dans le cadre du conflit carnavalais, il se pourrait bien que la crise politique dont l'Eurysie centrale fait l'objet ne pose une polémique bien plus grande. En effet, contrairement à l'affaire carnavalaise, qui apparaît tant pour le gouvernement communal comme les velsniens de l'ordinaire, être un affrontement périphérique n'ayant que très peu d'incidences sur leur existence (le commerce avec la Principauté est quasi-nul, tout comme les flux de capitaux, et Carnavale était déjà perçue comme un État voyou
avant même le bombardement d'Estham), la crise hotsalienne frappe directement les interêts politiques de la Grande République au cœur, et beaucoup de velsniens s'inquiètent déjà d'une flambée des prix de l'essence causée par une éventuelle pénurie raskenoise. En effet, il faut toujours se rappeler que 80% de la consommation pétrolière annuelle de la cité sur l'eau est importée directement depuis l'Etat rentier d'Eurysie centrale. Or, l'affaire gradenbourgeoise, suivie de la guerre Hotsaline-Altrecht, n'a pas été sans susciter les inquiétudes du Gouvernement, qui appréhende une baisse des exportations raskneoises qui aboutiraient à un ralentissement notable de la croissance velsnienne.

Sans prendre en compte les interêts du gouvernement, il apparaît que concernant la crise hotsalienne, les avis sont beaucoup plus partagés sur l'identité des responsables de la guerre. Les récentes enquêtes d'opinion initiées par le sondeur Tor laissent apparaître, à contrario de la question carnavalaise, un clivage important et surtout, relativement équilibré. Ainsi, 40% des velsniens sondés jugent l'Hotsaline responsable de la guerre en cours, et rejette toute responsabilité d'escalade sur cette dernière, tandis que 32% pensent au contraire, que la Confédération agit là en tant qu’État agressé. Le reste ne se prononce pas, ou a déclaré ne pas savoir situer l'Hotsaline et l'Altrecht sur une carte.

Un point intéressant de cette enquête réside dans le fait que le clivage ne se fait pas spontanément de terme partisan, et qu'il existe tant à gauche et à droite du spectre politique des réactions ambivalente. Ainsi, si tant le CCC que les libéraux de l'UPR soutiennent sans l'ombre d'une hésitation respectivement l'Altrecht et l'Hotsaline, ce n'est pas le cas des deux plus grandes factions sénatoriales, les conservateurs et les eurycommunistes, dont les déclarations sur la question ont été beaucoup plus nuancées. Si les responsables du PEV jugent que la conflit hotsalien résulte d'une dynamique impérialiste provoquée par la Confédération et par extension, leurs alliés teylais, il n'en reste pas moins que les cares du Parti n'appellent pas spécifiquement à s'intéresser à la question, ou à soutenir sans réserve l'Altrecht. Le PEV paraît pour l'instant dans le creux de la vague sur ce point, partagé entre sa dénonciation d'un "impérialisme onédien déguisé" en soutien d'un "gouvernement fasciste", et sa position historiquement tiers-mondiste l'incitant à refuser la logique des blocs. Quant à la majorité sénatoriale, celle-ci a bon dos de ne pas prendre explicitement position dans un contexte où le Gouvernement communal entend bien s'improviser médiateur des négociations en préparation entre l'Hotsaline et l'Altrecht. Dans ce contexte, il se pourrait donc bien que ce soit les factions sénatoriales évoluant dans l'ombre des conservateurs et des eurycommunistes qui entendent tirer leur épingle du jeu, ces derniers ayant probablement trop à perdre à s'aventurer à quelque déclaration que ce soit sur la question.


Les eurycommunistes à l'assaut de "l'impérialisme velsnien"

Si le PEV a jusqu'à présent été relativement timide dans sa réaction sur l'affaire hotsalienne, malgré sa condamnation de l'OND, il en est tout autrement de la liste des interventions étrangères de la Grande République, qui sont là devenus l'un de ses chevaux de bataille. En effet, la guerre en cours au Chandekolza paraît avoir fédéré toute la gauche velsnienne, et conforter dans son alliance commune, de par l'hostilité unanime à l'encontre de l'intervention velsnienne, dont on ne se cache pas de donner les qualificatifs "d'impérialisme" ou encore de "néo-colonialisme". L'ONC est particulièrement visée par ces accusations, non seulement par la gauche, mais depuis peu par le Cartel fortunéen. En effet, l'extrême droite velsnienne accuse depuis des semaines les conservateurs d'une "dilapidation" des ressources de la République dans "des aventures lointaines", aux dépens de la question centrale que constitue l'Achosie dans l'approche internationale de la République. Nous n'avons donc pas là une condamnation d'un impérialisme, mais une critique d'un ordre des choses, l'action velsnienne au Chandkolza n'étant interprétée par le Sénateur Don Altarini que comme une guerre sans interêt faite au service du Jashuria, de l'Empire Xin et de l'ONC, si bien que parmi le petit peuple de la cité sur l'eau, une expression tend à faire son apparition: "faire la guerre pour l'empereur ushong".

La guerre du Chandekolza a déjà suscité plusieurs manifestations pacifistes de la part du front large du Cartel des gauches. Au sein de cette force, les discours semblent avoir été relativement similaires, si bien que l'engagement anti-impérialiste ne paraît pas faire de vainqueur dans les premiers sondages. Ce mouvement paraît s'être amalgamé avec la cause pacifiste ayant émergé récemment suite aux tensions entre Velsna, la Poetoscovie et le Morzanov. L'émergence de la Confédération socialiste provoque tant l'appréhension que l'inquiétude pour une large partie de la gauche velsnienne, qui craint un conflit entre la cité sur l'eau et cette ensemble de puissances régionales incarnant un "nouveau modèle alternatif à étudier".


Achos: l'éternel argument de l'extrême droite velsnienne.


Comme toujours, le sujet achosien est bel et bien présent dans la campagne sénatoriale, et même davantage mis en avant par les évènements récents que la campagne de 2014, dont le clivage était avant tout marqué par la fin de la guerre civile meurtrière dont Dino Scaela fut l'instigateur. Si cette précédente échéance électorale avait été le triomphe de toutes les forces s'étant opposée à ce dernier, il est très vite apparu que le désaccord entre les différentes formations concernant les questions internationales allait revenir rapidement en force. Parmi ceux ci, la question achosienne forme un éternel serpent de mer qui revient hanter la vie politique de la cité sur l'eau par intermittence, et qui jusqu'ici a essentiellement profité au Cartel fortunéen, cette coalition de droite dure qui en tire une partie de son programme sous des mots clairs: "Il faut détruire Achos". Le succès de cette formule s'explique par plusieurs facteurs: en premier lieu, l’incapacité des conservateurs à se positionner sur le sujet, entre temporisation et fermeté, qui fait apparaître la faction comme faible et indécise, entretenant un grand flou politique, alors même que la reprise d'activité du groupe terroriste de l'AIAN et l'affrontement récent au Chandekolza avec la garnison du fort de Pell Lawn, a provoqué une réémergence des passions dans le débat public. Dans ce cadre, la Cartel de Fortuna capitalise pleinement sur un électorat qu'il dispute avec les conservateurs. Quant au PEV, s'il est officiellement en faveur d'un dialogue avec Achos, et de la naissance d'une véritable collaboration inter-étatique, la formation a conscience que cette position demeure à Velsna très marginale parmi la population, et ne le met guère en avant dans son programme.


A quatre mois des élections, la problématique posée par cet article, à savoir dans quelle mesure les grandes questions internationales risquent d'influencer l'échéance électorale, notre rédaction demeure largement incertaine, mais est catégorique quant au fait que celle ci sera scrutée plus sérieusement par les velsniens qu'il y a quatre ans. Affaire à suivre.

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Quotidia, Le média de l'excellence conservatrice, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 22 février 2018

Philosophie politique velsnienne et défaite carnavalaise: la démonstration de la résilience des sociétés


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La Bataille de velcal (1632, huile sur toile, Paolo Ascari)


L'année 2017 est à marquer d'une page dans l'Histoire eurysienne. En effet, après des années de tension entre l'organisation onédienne et la Principauté de Carnavale, l'Etat désormais considéré comme terroriste est passé à l'acte, et par le bombardement d'Estham, celui-ci ci s'est engagé dans une guerre totale avec l'organisation internationale, laquelle s'est trouvée le soutien de la majorité des acteurs mondiaux, tandis que Carnavale s'est confrontée à la condamnation et à la détestation d'une majeure partie de l'opinion publique. Un an plus tard, et alors que selon les rumeurs les plus récentes, la Principauté aurait acté sa défaite, l'heure est au bilan: quelles leçons nos élites politiques peuvent tirer de ce qui constitue selon toute vraisemblance la faillite des hautes sphères de la politique carnvalaise. L'aviation onédienne n'est pas la seule raison de la défaite carnavalaise: certes, la majorité des conflits dans l'Histoire ont trouvé leur issue dans la supériorité tactique et stratégique d'un camp sur un autre, mais la Principauté n'aurait-elle pas pu faire davantage en ayant point commis les erreurs qu'elle a commis. La supériorité numérique de onédiens n'est-elle pas à tempérer avec le manque de jugement des élites carnavalaises ? De leur inaptitude à la conclusion d'alliances ? De leur incompréhension profonde des grands mécanismes de relations internationales ? Si Etham n'avait jamais eu lieu, si Carnavale ne s'était pas condamnée elle même à devenir perso non grata auprès de la quasi totalité des ambassades mondiales, l'issue aurait-elle été différente ? Si Carnavale eut-été autre chose qu'un Etat dont la majeure partie de la population ne présente aucune appartenance ou affiliation à ses élites politiques ? Si la défaite de Carnavale est en apparence un évènement totalement étranger aux affaires de la Grande République, celle-ci devrait interroger ses élites en tous ces points, et nous interroger sur la résilience des sociétés: quels sont les facteurs qui déterminent cette résilience de toute une société et son aptitude à poursuivre le combat, même quand celui-ci paraît déséquilibré et demande une implication totale de la totalité des citoyens ? ironiquement, Velsna a déjà été confrontée à une telle menace existentielle, et a passé un tel test. Pour cela il nous faut revenir huit siècles en arrière.


Il était une fois Velcal: comment la résilience d'une société a déterminé le vainqueur des Guerres Celtiques

Nous sommes le 3 juillet 1219, à cinquante kilomètres au sud de la cité velsnienne. A la couchée du jour, dans une clairière située à quelques encablures au sud de la cité de Velcal, 30 000 velsniens gisent sur un champ de bataille s'étendant à l'horizon. Au cours d'un affrontement ayant duré moins de trois heures, le général achosien Erwys Gwyndel a détruit la totalité de l'armée velsnienne. Ce ne sont pas seulement des soldats que le chef de guerre a encerclé et massacré dans la plaine de Velcal: celui-ci a tué 30 000 citoyens, sur une ville qui en compte alors 150 000 en état de se battre dans l'exercice de leurs droits civiques. En un après-midi, Erwys Gyndel a décimé près de 20% de l'intégralité du corps civique velsnien, mais pas seulement... Ce ne sont pas simplement des citoyens qui gisent à l'orée de la nuit dans la plaine de Velcal, mais également toute une élite politique, cette élite qui valorise la guerre comme source de revenu et de légitimité: les tenants de cette élite, leurs enfants et leurs clients. La bataille de Velcal voit ainsi la disparition de 86 sénateurs, dont le chef de guerre achosien s'empresse d'envoyer les chevalières dans son pays, afin de faire valoir auprès du Sénat acosien la nécessité de disposer de renforts afin d'en finir définitivement avec la cité velsnienne. A la disparition d'une partie de l'aristocratie sénatoriale se double celle d'une grande partie de l'appareil militaire: cette armée comptait pour les trois quarts de toutes les levées militaires d'alors: la cité est sans défense. Être un soldat velsnien coûte cher et prend du temps: il faut non seulement se prévaloir de la citoyenneté, mais également pourvoir au financement de son propre équipement, et de disposer du temps de son entraînement. En parallèle de cette catastrophe, de plus en plus de cités de la plaine velsnienne commencent à remettre en cause leur loyauté à Velsna, et Umbra change de camp en faveur des achosiens. Erwys Gyndel, malgré l'avis de ses lieutenants qui proposent de fondre directement sur Velsna, envoie ans la soirée une proposition de paix humiliante à la cité sur l'eau.

A ce moment, tout porte à croire que Velsna n'a d'autre choix que d'accepter son sort, mais la réponse qu'obtiennent les achosiens est à l'opposé de leurs attentes: ceux-ci essuient un refus aussi laconique que catégorique. Au Sénat, une force inattendue a été à l’œuvre de ce revirement fondamentale de la guerre: la resilience des élites velsniennes face à la perspective de leur propre destruction a remplie son office, attitude dont un discours fameux du Sénateur Umberto Idilmo a immortalisé l'esprit:

"Jamais, ô grand jamais je n’émettrai de récrimination à l'égard de nos concitoyens vaincus, y compris les responsables de cette défaite. Ces questions nous affaiblissent, et il faut désormais nous poser les bonnes conclusions. A cette quête je répondrai ceci: si Velsna entend survivre il lui faut une nouvelle armée, dés maintenant. Nous trouverons des soldats n'importe où. Nous abaisserons l'âge requis pour l'enrôlement dans la Garde civique à 16 ans, nous abaisserons les qualifications requises pour intégrer l'armée, nous amnistierons les criminels et les prisonniers de guerre prêts à se battre pour notre cité, nous donnerons la citoyenneté à tous ceux, qui sous notre autorité ne la possède pas encore. Nous trouverons des soldats n'importe où, coûte que coûte. Nous utiliserons toutes nos ressources possibles. Et si pour se faire, il est nécessaire de dépouiller les basiliques et les églises des armes et des armures que nous avons offert à San Stefano et à Dame Fortune, alors nous le ferons. A ceux qui me diront qu'il s'agit là d'un sacrilège, je lui répondrai que ce n'est que bon sens, et que San Stefano considère davantage notre salut que des offrandes dont il n'aura pas d'usage. Oublions nos querelles, cessons de raisonner par nos interêts personnels, et nous mettrons ces barbares à genoux, bataille après bataille, combat après combat. L'enjeu de cette guerre n'est pas tant notre quête de prospérité que l'agonie ou la survie de Velsna en tant que cité."

Il est coutume de considérer cette prise de parole comme le tournant fondamental de la seconde guerre celtique: pas par un affrontement décisif, mais par la prise de conscience du changement de dimension de conflit. Ce que les achosiens ont conçu comme une lutte vengeresse visant à la réparation de leur défaite lors de la première guerre celtique, les velsniens réinterprètent cette guerre comme une lutte existentielle conditionnant l'avenir de leur cité. Nous connaissons la suite de l'Histoire: le Sénat achosien, qui ne perçoit le changement de nature du conflit, refuse l'envoi de renforts à Eerwys Gyndel, ce qui permet à Velsna de s'armer à nouveau, puis de renverser progressivement la vapeur de ce conflit malgré des pertes abyssales, et Achos est définitivement vaincue en 1233, à peine quatorze ans après la bataille de Velcal.

Les parallèles à faire avec la situation OND-Carnavale existent, et sont pertinents à énumérer. Mis bout à bout, ils permettent de dresser un tableau explicatif de la défaite de la Principauté de Carnavale.


La nécessité de l'appréhension de la nature profonde d'un conflit

Le premier constat à dresser de la situation réside certainement, comme dit, dans la bonne compréhension de la motivation de chaque belligérant. Ce fut certainement là une première erreur de jugement commise par les élites de la Principauté. L'enchaînement des décisions de la principauté, depuis le bombardement d'Estham jusqu'à l'acceptation des conditions de paix fixées par les onédiens constitue la démonstration de l'incompréhension que les responsables politiques carnavalais ont eu de cette guerre. En actant les évènements d'Estham, Carnavale a justifié la mobilisation d'une part importante des sociétés onédiennes dans l'optique de remporter le conflit, et leur a donné la légitimité nécessaire à une mobilisation considérable de tant de moyens humains et matériels. Là où la nécessité de remporter le conflit se s'est pas faite ressentir par la population carnavalaise, l'Empire du Nord a été frappé au cœur, et a donner à voir aux autres nations onédiennes la perspective d'une défaite. Tout comme le chef de guerre achosien qui a échoué à concevoir la seconde guerre celtique comme autre chose qu'un enchaînement de batailles visant à infliger des pertes aux velsniens, la Principauté a probablement estimé que le bombardement de Carnavale suffirait a acter un succès, ce qui en a résulté en une mobilisation de la société civile des pays onédiens. Les pertes militaires et humaines ne sont ainsi pas le seul facteur déterminant le vainqueur d'un conflit: la victoire se décide également par le degré d'acceptation de la violence par les populations: en ce sens, le bombardement d'Estham a eu les mêmes conséquences sur les onédiens que la bataille de Velcal en a eu sur les velsniens.


L'incapacité de l'assimilation des interêts de l'élite et du reste de la population carnavalaise:

La cohésion d'une société est d'une importance capitale dans la conduite d'un conflit moderne, dont l'issue se décide souvent par le soutien de l'opinion publique. A défaut d'un soutien généralisé, l'issue d'un conflit se décide lorsque la population est apte à tolérer un certain degré de coercition et de contrainte. Le plus souvent, il est nécessaire de mobiliser une cause fédératrice dont l'issue conditionne l'avenir d'un plus grand nombre d'individus possible. Dans le cadre de la Seconde guerre celtique, l'enjeu qu'a été la survie de la cité velsnienne a été suffisant afin de former un bloc uni, mené par les élites politiques velsniennes, lesquelles ont réussi à rallier une population qui s'est sentie concernée directement par le sort de leur ville. Cet enjeu a été si efficace qu'il conditionne encore aujourd'hui les relations achoso-velsniennes dans une certaine mesure, et que les achosiens sont encore perçus comme la personnification de "la menace barbare", qui entre le XIIIème siècle et aujourd'hui a été mobilisée à de nombreuses occurrences afin de justifier la politique extérieure de la Grande République. A chaque fois que les interêts de Velsna sont menacés, il est souvent un ou plusieurs sénateurs pour rappeler que l'issue du moindre conflit d’intérêt est aussi déterminante que l'ont pu l'être les Guerres celtiques en leur temps, que cela vrai ou non. Cet impérialisme dit "défensif" est devenu l'un des outils rhétoriques suscitant le plus de mobilisation des élites dans un contexte de guerre.

Dans le cadre de la guerre de Carnavale, il est difficile de concevoir comment les élites carnavalaises, à partir de l'incident d'Estham, puis dans le cadre de leur discrédit total à l'occasion du l'épisode sanglant de l'Armageddon't, auraient pu trouver le moteur de leur lutte vis à vis de reste de la société de la Principauté. Ou du moins, une cause permettant de justifier le degré de violence et de coercition qu'il est nécessaire d'exercer sur une population pour atteindre un but de guerre. Le bombardement d'Estham, un acte d'agression sur un sol étranger, n'a rien d'un évènement fédérateur semblable à ce que la bataille de Velcal a pu être en son temps. Les élites carnavalaises se sont retrouvées dans une position précaire dés leur entrée en conflit, de par cette mauvaise décision qui a complexifié l'intégralité de leur discours. La rhétorique anti-onédienne, qui d'ordinaire peut être perçue comme efficace dans un grand nombre de contextes, a ainsi beaucoup perdu en efficacité par ce statut d’État agresseur, alors même que l'image d'une Carnavale agressée et résistant aux assauts de toute une fédération de pays coalisés, aurait peut-être pu renversé le cours des choses de par le ralliement d'un grand nombre de pays à leur cause.

Les failles du narratif carnavalais, cependant, n'ont pas été le seul élément qui a fortement compliqué les choses pour la principauté: la difficulté majeure à laquelle les élites carnavalaises se sont confrontées est également à lier aux dysfonctionnements inhérents à la société carnavalaise, qui n'a pas permis aux élites de se servir du conflit pour fédérer leurs interêts à ceux de leur population. Pour vaincre Achos et mobiliser l'ensemble de la société velsnienne au XIIIème siècle, les élites sénatoriales ont été disposés à une transformation radicale de leur modèle politique visant à garantir des gains véritables à l'ensemble de la population de la cité: la disparition d'une partie non négligeable de cette élite a comme qui dirait créée un appel d'air à une nouvelle génération de citoyens évoluant à l'origine dans l'ombre de cette aristocratie, qui a pu se servir de la guerre avec Achos afin d'incarner une nouvelle élite, légitimée par le champ de bataille, dans ce que l'on peut appeler "une théologie de la victoire". Un tel renouvellement des élites n'est pas sans évoquer un parallèle avec l'Armaggedon't, mais il faut y voir les limites de l'exemple carnavalais: un simple renouvellement des élites ne suffit pas à sauver un modèle politique. Les velsniens ne se sont pas contentés de remplacer les pertes de leurs élites: celles-ci ont promis des gains à court et moyen terme à une très large partie de la population moyennant leur sacrifices. Ainsi, la citoyenneté velsnienne, qui avant les guerres celtiques était confinée aux seuls habitants de la ville de Velsna, a été étendue à l'ensemble des habitants du territoire de la République, donnant ainsi de nouvelles perspectives à toute une population auparavant en retrait de la vie politique, tandis que prisonniers et marginaux se sont vu donné l'occasion de servir dans la Garde civique velsnienne, avec la promesse d'une ascension sociale et politique à la clé. La comparaison avec l'Armageddon't qu'a connu Carnavale s'arrête là: cet évènement, qui aurait pu être l'occasion de rabattre les cartes de la société carnavalaise, a seulement permis le remplacement d'une élite par une autre, dont l'approche du conflit est restée identique. La population carnavalaise n'a vu poindre aucune promesse en échange des sacrifices qui lui ont été demandés par leurs élites, que ce soit en termes de gains politiques ou économiques. La société velsnienne fonctionne selon un principe de privilèges et de services rendus dans une forme de mythe méritocrate, tandis qu'il est difficile de déterminer ce qui peut motiver la population carnavalaise à s'engager corps et âme dans la défense des institutions d'une Principauté qui délaisse leurs besoins de reconaissance politique et sociale. Cette absence de perspective de gain a été à notre sens une entrave majeure aux efforts de guerre de Carnavale contre l'OND.


Ne jamais accepter les conditions d'un traité défavorable:

Si la nouvelle n'est pas encore confirmée par les sources journalistiques, nous nous devons d'évoquer la perspective de l'acceptation de la paix par la Principauté Carnavalaise, et en qui cela constitue la dernière erreur d'une série de mauvaises décisions dont ce conflit a été le théâtre. Après la bataille de Velcal, les velsniens, alors même que près de 20% de leur corps civique eut été décimé, ont catégoriquement refusé les conditions d'une paix humiliante. Il convient dés lors de rappeler les mots de ce même Sénateur Idilmo: "La guerre juste est préférable à la mauvaise paix.". Le ton est donné par le sénateur: la paix n'est préférable que dans des conditions que la défaite militaire ne permet pas. Cette optique à long terme favorise le sacrifice humain sur le temps court, pour des profits sur le temps long, et cette attitude détermine la manière dont la classe politique velsnienne envisage la conduite des guerres jusqu'à nos jours. Les rumeurs récentes sur une capitulation carnavalaise permettent de constater que son élite politique et économique n'a pas réussit à assimiler cette appréhension sur la conduite de la paix et de la guerre. Dans de telles conditions, il eut été préférable, au vu de l'ampleur du casus belli invoqué par l'OND, que Carnavale continue ce conflit coûte que coûte et quelque soit le coût humain qui le représente. Dans le cas de figure d'une invasion inévitable, la constitution d'un gouvernement en exil, et l'assurance de la sauvegarde d'une partie de l'appareil militaire eut été une priorité absolue, et le fait que Carnavale n'ait pas considéré cette option constitue une faute grave. La perspective d'une contnuation de la lutte, bien que paraissant plus douloureuse sur le court terme, eut été plus riche d’opportunités à l'avenir qu'une simple capitulation. De telles opportunités auraient pu se présenter plus tard, par le biais éternel des grands mouvements d'alliance mondiaux qui auraient pu permettre au gouvernement en exil carnavalais d'obtenir du soutien, tout lui permettant de poursuivre des opérations de guérilla dans sa métropole occupée, là où l'acceptation des conditions de paix le condamne à des conséquences défavorables sûres et certaines.


En ce sens, tous ces éléments sont révélateurs de la fragilité de la position initiale de la Principauté, pas tant sur le plan militaire que sur le plan rhétorique et politique, et la faillite de ses institutions dans la conduite de cette guerre. Il est bien entendu acceptable de reprocher à la supériorité numérique ennemie au moins une partie résultat de ce conflit, mais il est indéniable qu'en cas de victoire, le travail de l'OND a été grandement facilité par les failles profondes du système carnavalais, et par un ensemble de décisions maladroites dont les conséquences ont été grandes.
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Le velsnien libéré, la social-démocratie au cœur ! informations offertes par le Groupe industriel Falieri a écrit : Lucrezia Azurro, 23 février 2018

Femmes et politique à Velsna: la révolution inachevée


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Les évolutions sociales et sociétales sont l'adage de toutes les cultures, de la plus progressiste à la plus rétrograde. Le changement est une fatalité dont l'évitement relève de l'absurde et de l'entreprise vaine qui confine à la folie (chose que notre gouvernement actuel tente toute de même de faire en freinant des quatre pieds au sujet de chaque réforme possible et imaginable, même sur les réformettes les plus minimes et risibles). Depuis le début du XXème siècle, le pouvoir communal n'a ainsi pas pu éviter les évolutions concernant le rapport des femmes à la politique. En effet, si la cité velsnienne fut connue pour quelque chose au XXème siècle, c'était bien par sa volonté de conservation des anciens rapports de domination -homme-femme. Non pas que nos voisins teylais et tanskiens n'aient pas rencontré également des forces réactionnaires, mais celle-ci ont globalement accusé une certaine avance sur leurs consœurs velsniennes. Mais bon gré mal gré, la cause des femmes a fait son chemin à Velsna: droit de vote en 1950, accès illimité à la propriété en 1967, droit à l'avortement en 2001... de nos jours, si les vieux schémas ont la vie dure, les femmes velsniennes voient leur existence globalement alignée sur celles de leurs voisines. Toutefois, rien n'est jamais blanc ou noir en République, et jusqu'il y a peu, un monde restait intrinsèquement fermé aux femmes: les arcanes de la politique.

La politique velsnienne a pendant une très longue période été une affaire d'hommes, et c'est encore le cas aujourd'hui dans une moindre mesure. La faute, probablement, a la conception même de la cité, à sa raison d'être. Dans cette philosophie politique velsnienne classique, les femmes ont été bien souvent été vues comme des citoyens passives, dont le monde est clairement séparé de celui des Hommes, qui eux seuls constituaient le corps civique velsnien. Toute cette structure a commencé à se fissurer après l'obtention du droit de vote des femmes au milieu du XXème siècle. La première femme sénatrice a été élue à l'issue de l'échéance sénatoriale de 1971. Finalement, c'est en 1974 qu'une femme est entrée pour la première fois au conseil communal, puis en 2014 au Patriciat avec la personne de Valéria Visconti, issue d'une grande et ancienne lignée sénatoriale. Et c'est là que le bas va commencer à blesser: en effet, il faut bien garder en mémoire cette dernière information: lignée grande et ancienne. Toute cette Histoire de progrès inarrêtable est belle, mais elle cache un arrière goût amer.

Pour cause, nous avons étudié le profil de vingt sénatrices, tirées au sort pour l'occasion, afin d'en déterminer l'origine sociale et les raisons de leur engagement. Sur ces vingt femmes sénatrices, il est à noter que seules trois d'entre elles sont, elles et leurs proches, néophytes de la politique, dans le sens où elles n'appartiennent pas à des lignées de l'ancienne aristocratie sénatoriale. Les trois sénatrices en question appartiennent au groupe sénatorial eurycommuniste, ce qui ne constitue pas une surprise. Pour les autres, conservatrices, elles s'inscrivent dans une stratégie d'occupation des postes à l'Assemblée illustre par quelques lignées familiales parasitaires, bien loin donc du modèle d'émancipation que l'on entend faire de la femme velsnienne du XXIème siècle. Au contraire, le taux de reproduction sociale est trois fois plus élevée chez les femmes sénatrices que chez leurs confrères masculins, autre preuve de la faiblesse de l'implantation du féminisme dans les strates les plus basses de la société velsnienne, et du travail insuffisant des grandes formations progressistes et ouvrières en ce sens.

Ce débat n'est pas sans en ouvrir un autre, tout aussi épineux qui est celui du rôle social. A tort, on pense que l'accomplissement du féminisme se résume en une simple falsification du rôle des Hommes sur les femmes qui prennent leur place. On apprend ainsi aux femmes à se comporter comme les Hommes, à gouverner comme les Hommes et à s'inscrire dans une reproduction sociale qui les pousse à adopter tous les codes de la masculinité en politique. Vu de cette approche, il semblerait que le féminisme n'ait connu aucune réelle application en politique velsnienne, et les femmes sont dans leur grande majorité représentées par des élues qui sont davantage représentatives d'une élite politique ayant profité de la révolution des mœurs pour s'arroger davantage de fonctions et magistratures sénatoriales.

Les débats du Sénat eux aussi ne laissent point de doute sur la lenteur réelle de la perception des femmes dans la cité sur l'eau. Lors de la mandature 2014-2018, le terme "les connasses" aurait été utilisé à plus de vingt occurrences pour désigner les femmes, tandis que l'usage de préjugés à l'encontre de la gente féminine est encore monnaie courante, le tout de la part de divers sénateurs, il est vrai sur la droite dure du spectre de l'Assemblée illustre. Une donnée qui donne à réfléchir sur la grande hypocrisie que constitue l'apparente mais très superficielle présence des femmes dans la politique velsnienne.


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LegislaTV, Journal parlementaire et généraliste de la Grande République a écrit : Fabrizio Vercetti, 19 mars 2018

Insolite: en plein oral de campagne, Dom Francesco Altarini invoque un traité vieux de cinq siècles pour justifier la politique extérieure velsnienne.


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Le sénateur Altarini en plein débat.


Le traditionnel débat tenu par la chaîne LegislaTV ce samedi dernier a été ponctué par les forces et faiblesses rhétoriques de chacun des représentants des listes inscrites ce dimanche. On a ainsi noter les candidats s'essayer à toutes sortes de pirouettes qui ont laisser paraître gagnants et perdants. On a ainsi noté les bonnes performances de l'eurycommuniste Géorgi Marcos, très habitué à ce type d'exercice, ainsi que d'Alessandro Benedetti pour la majorité conservatrice, qui est l'une des révélations de ce scrutin. Mais il est des candidats qui se démarquent davantage par le caractère curieux de leurs raisonnements: ce fut entre autres le cas du sénateur Altarini, qui lorsqu'on l'a questionné au sujet de la conduite des affaires internationales en cas d'élection, a fournit une réponse en faisant reposer son argumentation sur...une traité signé en 1495 entre la Grande République, Fortuna et la Youslévie.

"Moi les gars, je pense qu'il nous faut revenir à la plus simple expression de la politique: état contre état. C'est comme ça qu'on se rend compte qui est un homme et qui ne l'est pas."


En cause, la tête de liste du Cartel de Fortuna n'a pas hésité à faire valoir sa détestation de toute forme d'organisation internationale. Lorsque les commentateurs lui ont demandé quelle serait sa solution quant à l'élaboration d'un nouvel ordre international, celui-ci s'est permis de projeter une carte au mur, représentant la division du monde en trois sphères d'influences: velsnienne, youslève et fortunéenne.

"Cette carte, c'est celle d'un monde idéal qu'il nous faut faire revenir de tous nos voeux. Une partie pour les velsniens, une partie pour les fortunéens, une partie pour les youslèves. Je tiens à dire, en premier lieu, que ce traité est encore techniquement en application pour notre part. Il serait temps que les leucytaliens que nous sommes reprennent le contrôle de leur destin, et arrêtent de subir les affres des rapports de force que les organisations internationales nous font subir. Les conservateurs ont trahi leur parole de non-alignement, alors j'entends bien corriger leur faux pas moi-même. Et pour cela, rien de tel que les vieilles recettes."


En toute connaissance de cause, le sénateur a ainsi brandit le "traité des îles", selon lequel chacune de puissances signataires se voit attribuer en plein contexte de grandes découvertes, différentes parties du monde. Nul doute que cette sortie aura pour conséquence de faire couler de l'encre au sujet du sénateur optimate qui a déjà par nombreuses fois fait parler de lui... Reste à savoir si ce sursaut médiatique sera vu positivement ou négativement par l'opinion publique.

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La carte présentée par Dom Mogador Altarini

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Quotidia, Le média de l'excellence conservatrice, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 19 mars 2018

Automobile: après des années de déclin, Vultra tente un redéploiement à l'international


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"Ce n’est pas une moto, mais plutôt une petite voiture à deux roues."


Historiquement, peu de marques dans le secteur de l'automobile sont autant associés à l'image de la cité velsnienne que Vultra. Fondée en 1922, la marque s'est depuis toujours focalisée sur le deux roues à un prix abordable, permettant à des générations de velsniens de profiter des avantages de la motricité et du transport personnel à moindre frais. Par dessus tout, l'image de Vultra est associée à son seul et unique modèle mythique du même nom: le scooter Vespa, un deux roues à l'identité visuelle distinctive ayant fait les heures de gloire de la marque. A son apogée dans les années 1960, 40% de la population velsnienne préférait ainsi le scooter de la marque à la voiture. Vultra a ainsi proposé, durant de nombreuses années, une alternative
low-coast aux voitures citadines dont son concurrent historique, Strama, s'était fait la spécialité. Toutefois, la marque a connu un reflux certain à partir des années 1970. La hausse globale du niveau de vie des velsniens, corrélée à une gamme vieillissante de scooters et un manque d'innovation ont condamné Vultra à évoluer dans l'ombre de Strama, puis plus tard de Steiner avec l'arrivée en masse de la concurrence raskenoise dans les années 1990. Il faut attendre 2011 pour voir une reprise de l'entreprise par le groupe Strama, son concurrent de toujours, pour voir une timide résurgence de la marque.

En 2018, après des années de restructuration (avec notamment la délocalisation de son usine historique dans la banlieue de Velsna pour la cité de Saliera, siège du groupe Strama), un rebranding et une modernisation de la gamme, Vultra semble prête, à en voir son offensive médiatique à Teyla, Sylva, Azur, Tanska et Rasken, à partir à la reconquête du terrain avec une approche bien différente de celle qui avait été la sienne, par un programme de publicité ciblée selon les pays et publics visés.

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Affiche publicitaire tout juste suggestive pour la Vultra 04 (marché raskenois)

A Teyla, exit la vision d'un scooter low-coast, Vultra vend un véhicule voulu "branché", destiné à une clientèle urbaine, diplômée, friquée et surtout, à la recherche d'une forme de reconaissance sociale. Vultra n'est plus low-coast, mais l'objet d'un exotisme et d'une manière de vivre, tout en hésitant pas à "draguer" la communauté LGBT de la capitale teylaise. Le groupe, sur ce marché, a prévu la sortie de pas moins de trois éditions limitées exclusives à Teyla, et qui ne bénéficieront même pas d'une sortie velsnienne. A Sylva, la publicité insiste sur la faible consommation et pollution du scooter, et d'une sortie d'une version électrique du modèle, dans un pays où la question du parc électrique s'est imposée depuis longtemps. Pour s'intégrer à ce marché fort concurrentiel dominé par les petites citadines qui sont sur un segment très proche, Vultra n'a pas hésité à adopter une stratégie de tarification agressive, quitte à vendre à perte sur ce marché. L'enjeu est pour le Groupe Strama, détenteur de la marque, de rénover une image au delà même du chiffre. A Rasken, l'absence d'alternatives low coast et de faible consommation a également été adoptée comme un argument marketing, bien que la saturation du marché raskenois ne le fait clairement pas apparaître comme une priorité. Pour finir, Vultra n'hésite pas à se lancer à l'assaut du marché afaréen avec un produit que l'entreprise pense parfaitement adapté au climat local.

Reste désormais à savoir si cette tentative permettra au Groupe Strama se revaloriser l'image d'une marque ayant souffert d'un délaissement relatif durant plus de deux décennies.
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LegislaTV, Journal parlementaire et généraliste de la Grande République a écrit : Bernardo Donati, 03 mars 2018

Le Gouvernement communal confronté à un ralentissement inédit de la croissance au premier trimestre 2018, à qui la faute ?


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Bernardo Donati, représentant de la Zecca di Velsna

La multiplication des signaux alarmants en 2017 avait déjà interpellé plus d'un économiste en toute fin d'année dernière. L'économie étant une science exacte, cette situation n'a fait que s'affirmer pour le premier trimestre 2018. Pour la première fois depuis 2012, la croissance velsnienne sur les premiers mois de l'année ne dépassera pas les 5%, selon le dernier rapport de la Zecca, le principal institut financier du pays. Si pour l'heure une estimation définitive paraît difficile à affirmer, la certitude de l'incapacité à remplir l'objectif de la traditionnelle barre des 5% ne sera, semble-t’il, pas respecté, les prédictions les plus optimistes tablant sur uen croissance de l'ordre de 4%, soit deux points de moins que lors de l'exercice 2017. Dés lors, la question toute logique qui s'impose est dans la recherche des fautifs.

Malgré son caractère exceptionnel, ce ralentissement n'en était pas moins prévisible depuis le début de l'année 2017. Une multitude de facteurs se confrontent afin de déterminer une situation dont personne n'entend endosser la responsabilité. Le premier réflexe serait de rechercher des facteurs extérieurs, ce qui n'est pas tout à fait un tort. En effet, on observe une contraction des échanges maritimes dans la plupart des installations portuaires de la Plaine velsnienne. Si cette baisse est mesurée, cela pourrait bien ne constituer que le signe avant-coureur d'une contraction générale du volume des échanges dans toute la région nord-eurysienne. En cause, la reprise de tensions diplomatiques par le biais de la crise de l'Altrecht. Cette crise des échanges, loin de ne toucher que les biens matériels s'est propagée jusque dans les places boursières, où les valeurs tant raksnoises, onédiennes que kah tanaise en bourse de Velsna ont connu un reflux sensible. La perspective d'un conflit de grande ampleur fait craindre des pertes financières à laquelle les acteurs économiques de la cité velsnienne ont répondu par une dynamique de ventes d'action et de thésaurisation massive. Les places financières raskensoises et mahréniennes ont ainsi été particulièrement touchées par le retrait de capital velsnien, alors même que Rasken est l'un de splus importants partenaires commerciaux de la République.

Mais il serait faux de ne chercher la somme entière de ce reflux dans un évènement extérieur: tout porte à croire que le ralentissement devrait se poursuivre pour des causes liées à la structure même de l'économie velsnienne. Dans ce climat de tension internationale, la forte dépendance de la cité velsnienne aux importations extérieures dans le secteur secondaire, plus encore en matière d'hydrocarbures et d'énergie fossile laisse apparaître la plus grande faiblesse du système velsnien: dés lors que le climat international ne permet plus la multiplication des réseaux d'import et la tenue de son rôle de place forte financière, l'économie velsnienne périclite. Clou dans le cercueil de cette année 2018 qui s'annonce bien morose: l'ensemble du monde fortunéen avec qui Velsna entretient de liens aussi anciens qu'importants empruntent le même chemin que le Liberalintern et que l'OND. Le climat d'instabilité n'est pas seulement confinée à une région, mais à l'ensemble du réseau commercial des élites économiques velsniennes.

Dans les rangs dans l'opposition comme dans ceux de la majorité sénatoriale, les solutions sont à trouver, et l'occasion est trop belle pour ne pas ternir le bilan, jusqu'alors très positif du gouvernement communal actuel. Les eurycommunistes sont sur le créaneau pour dénoncer ce que ces derniers considèrent comme "le retour de flammes logique d'une politique de dumping social". Les appels à la mise en place d'une véritable législation visant à la réindustrialisation de la cité velsnienne se font entendre tant à gauche qu'à droite de l'Assemblée des illustres excellences. En effet, pour le moment, le secteur secondaire compte pour 11% du produit intérieur brut annuel velsnien, l'un des plus faibles du continent eurysien. Cette dépendance aux importations étrangères se précise plus encore dans certains secteurs, comme celui des semi-conducteurs, de l'aéronautique ou du spatial. A ces secteurs de haute technologie s'ajoutent les industries à plus faible valeur ajoutées dont la production a été transférée ces dernières décennies au Nazum et en Afarée: métallurgie, production textile etc..

Pour finir, malgré les contrats avantageux signés avec Apex, la crainte d'une guerre en Eurysie centrale donne à voir la perspective d'une indisponibilité soudaine des ressources fossiles raskenoises. Un scénario qualifié de catastrophique par les économistes velsniens, dont ceux ci tempèrent toutefois la probabilité. Mais si les chances d'une telle occurrence sont faibles, sa supposition suffit à rendre frileux les investisseurs dans les mouvements de capitaux qu'ils initient. Toujours est-il que sans une profonde restructuration de l'économie velsnienne, ce qui pourrait prendre des années même si cet effort était fait dés ce jour.

Affaire à suivre.
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