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Presse de Velsna: actualités et informations - Page 6

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LegislaTV, Journal parlementaire et généraliste de la Grande République a écrit : Fabrizio Vercetti, 1er décembre 2017

Malgré la crise diplomatique, les capitaux velsniens commencent à affluer en Altrecht


Si la crise politique et l'escalade à la guerre fait des inquiets en Eurysie centrale, à commencer par les membres du Gouvernement communal actuel, il en est tout autrement du monde des affaires velsniens. Dans les couloirs du Grand collège des corps de métiers, où les grands groupes industriels se réunissent par corporations de secteurs, l'atmosphère est tout autre. Si la guerre ou tout autre vecteur d'instabilité est mauvaise pour les affaires, et cela va se soi, beaucoup de partenaires privés font entendre un son de cloche différent.

En effet, à première vue, l'avènement d'un régime communaliste en Altrecht aurait tout d'un signe que la possibilité de "faire des affaires" dans ce pays est réduite à son strict minimum, et que les échanges de capitaux entre les deux pays sont condamnés à s'évaporer. Pourtant, c'est dans la plus grande des discrétions que le gouvernement communal aurait négocié la reconaissance du pays altrechtois en échange d'un certain nombre de privilèges avantageux. En premier lieu, l'élite économique paraît avoir très bien accueillie la nouvelle d'un accord d'exonération totale de tarifs douaniers entre les deux pays, qui permet au monde économique velsnien de disposer d'un pays dans un pays qui paradoxalement, limite l'investissement de la plupart des acteurs étrangers qui ne s'inscrivent pas dans le bloc libertaire. D'emblée, ce fut la le signal d'une véritable petite ruée vers l'or en Altrecht, qui permet aux capitaux velsniens de disposer d'avantages sans équivalent sur d'éventuels concurrents. Alessandro Benedetti, son excellence sénateur ayant porté la proposition approuvée par le gouvernement de l'Altrecht, n'a pas tari d'éloges au sujet de cet accord:

"Il a été agréable de constater que même des communalistes peuvent avoir le sens des affaires. C'est là une première. Nous ne savons que trop bien que tout accord économique avec des pays membres du bloc libertaire peuvent être compliqués au vu de la profonde incompatibilité des deux systèmes économiques. Les rouges ont beaucoup de mal, souvent, à accepter le fait que des caitaux peuvent circuler d'un pays à un autre qui n'est pas aligné sur le leur. Les accords entre la Grande République et le Grand Kah n'avaient pas été si complexes pour rien, et il avait fallu, à l'époque, tordre bien des bras rien que pour pouvoir tirer un avantage concurrentiel en pays kah tanais. L'altrecht nous a offert une place de choix dans le processus de restructuration économique que le pays est en train d'entreprendre au sortir de son ancien régime. Cette exonération de taxe de douane nous donne un avantage immense dont il faut absoluement profiter avant que d'autres pays ne fassent de même, et cela nous offre des perspectives immenses. Le marché altrechtois est particulièrement demandeur de matériel de construction naval, de produits de consommation courants dans une société de loisirs moderne, et je pense qu'il y a même de la place pour une industrie du luxe et de la haute couture. Qui plus est, nous ne parlons pas là seulement d'un marché de consommateurs en puissance, mais aussi d'un pays dont la main d’œuvre est qualifiée, bien moins chère qu'à Velsna par exemple, surtout depuis les dernières réformes du travail qui nous ont fait perdre un avantage concurrentiel en terme d'heures travaillées et de coût de la main d’œuvre. Tout le monde est gagnant dans cette histoire: les velsniens et les altrechtois, alors mettons nous au boulot !"

Pourtant, cet accord ne semble pas avoir fait que des heureux. En effet, l'opposition libérale a critiquée cet accord de reconaissance comme "un acte de rupture" qui pourrait remettre en cause le principe de neutralité que le gouvernement communal s'est lui même fixé dans le cadre de la rivalité régionale que se livrent en ce moment même les membres du Liberalintern et le Royaume de Teyla, qui a débouché sur la situation d'escalade que nous connaissons actuellement. La faction des Optimates comme celle d'ONDehors a quant à elle critiquée une "compromission scandaleuse" avec une puissance ennemie dont l'existence est profondément incompatible avec le système économique de la cité velsnienne. Dans cette partie du spectre politique, le sénateur, son excellence Altarini a été le plus virulent, sans conteste, accusant le gouvernement communal de haute trahison, et appelant à la pendaison haut et court de tous ses membres. Même au sein de la majorité sénatoriale conservatrice, les réactions, si elles n'ont pas été pour la plupart dans le sens contraire du cap gouvernemental, ont laissé place à une certaine réserve et surtout, au silence.

Ces critiques, pourtant, n'ont pas eu grand effet sur les partenaires privés de l'économie velsnienne, dont les marchandises paraissent déjà avoir investit les ports du pays altrechtois. En cause, c'est pour l'instant le secteur de la construction naval qui tire son épingle du jeu: la Société des Honnêtes armateurs velsniens et le Groupe de transport maritime Laurenti Alfonso on tdéjà pignon sur rue, et on prédit déjà que la demande altrechtoise ne devrait pas se tarir de sitôt, si l'économie locale est sur une pente ascendante. Du côté de l'automobile, le Groupe Strama a également accueillit avec enthousiasme la perspective de l'ouverture d'un marché idéal pour l'écoulement de véhicules de début de gamme, tout à fait taillés pour les modèles récents et à bas prix de la marque. Des accords avec les concessionnaires locaux et les acteurs du secteur semblent déjà avoir été trouvés, et les véhicules de la marque connaissent déjà un franc succès, au vu des standards de qualité-prix honorables qu'offre la "marque au carré". Parmi les membres du conseil d'administration du groupe, dans les bureaux de Saliera, certains ne cachent pas leur intention de "sonder le terrain", et de mener des études de marché quant à la faisabilité d'une délocalisation d'une part de la production de l'entreprise en Altrecht à moyen et long terme:

"On estime que la main d’œuvre en Altrecht est inférieure de trois à quatre fois celle de Velsna pour des qualifications similaires. Les altrechtois ont le double avantage de ne pas être une main d'oeuvre onéreuse, mais pas seulement: il s'agit aussi d'une main d’œuvre qualifiée, contrairement à ce que l'on peut trouver en Afarée ou au Wanmiri."

Affaire à suivre donc pour des acteurs enchantés, et une opposition réservée...

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Quotidia, Le média de l'excellence conservatrice, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 9 décembre 2017

International: en Messalie, l'Olivier à l'assaut de la société civile


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Rassemblement du groupe paramilitaire Fortuna Vivat à l'occasion de la journée de prévention et de soutien aux personnes âgées


"On a marre de voir nos vieux mourir dans la rue !"


Ce sont des slogans bien entêtants qui tonnent encore une fois, dans l'arrondissement du vieux port de Messalie. Si avant le résultat de la dernière échéance électorale, on pouvait déjà observer l'apparition de ce que nous aurions pu alors nommer "des bandes", effectuant quelque patrouille nocturne armés de barres de fer, il semblerait que le triomphe électoral de l'Olivier aux municipales, et en particulier, de la conquête de la mairie de Messalie, ait galvanisé le petit microcosme de ceux qui se font nommer "défenseurs attitrés de la patrie" ou encore, celui plus modeste de "patriotes vigilants". Des termes évocateurs qui désignent en réalité une galaxie de petits groupes militants que la formation politique de l'Olivier a su, au fil des réunions, des concessions et des alliances, fédérer sous un même toit. A ce titre, l'élection municipale ne semble avoir été rien d'autre que le parachèvement de cette grande unité que de l'autre côté du spectre politique messaliote, la gauche n'est pas parvenue à faire. Mais il faut davantage qu'une alliance de circonstance pour remporter la plus grande mairie du pays, pas plus qu'il faut davantage que des groupes de "vigilants" armés de barres de fer pour sécuriser les rues. La conquête de Messalie tient en réalité d'un certain nombre de facteurs, dont certains relèvent de l'évolution de la sociologie électorale: décrédibilisation et délitement des grands partis institutionnels, climat de défiance envers les grands, retour en force d'un clivage droite-gauche et disparition du consensus politique, grands chamboulements sociologiques avec l'arrivée massive de capitaux et de flux humains étrangers... Vient donc la question: par quels moyens l'Olivier a su capter un tel vote contestataire pour s'imposer comme l'une des deux grandes forces politiques de la ville au terme de ces élections ?

Bien entendu, les mauvaises langues pourraient arguer que la monopolisation croissante de l'espace médiatique par une droite de plus en plus conservatrice pourrait être là une réponse, ou encore les accointances de plus en plus prononcées entre le parti et des élites financières messaliotes se sentant en danger, par l'arrivée de capitaux et de sang neuf étranger dans la cité portuaire. Mais ce serait là gratter le problème à la surface sans pour autant y trouver une réponse complète. En effet, cette réponse ne se trouve pas tant dans un climat de bouleversement politique et sociologique très favorable au parti, que dans une stratégie militante d'occupation du terrain concoctée au fil des mois entre les différents groupes constituant l'Olivier. D'entrée de jeu, l'Olivier a été confronté au fait de devoir dépasser le plafond de verre que constituaient les thèmes de prédilection de la droite messaliote: dans un contexte d'immigration de masse en Messalie, le sujet était certes porteur, mais il ne suffit pas à renverser une élection à elle seule. Ce rejet de l'immigration devait trouver des motivations sociales pour prendre auprès d'un électorat considérablement affecté par les questions de pouvoir d'achat, de services publics et de sécurité de l'emploi.

C'est ainsi qu'à partir du début de l'année 2017, à l'occasion du congrès de création de l'Olivier, ses cadres ont mis l'accent sur un remaniement programmatique sans précédent pour une formations située sur ce spectre politique, avec la mise en avant des questions sociales, mais toujours en établissant une concomitance entre montée du chômage et de la pauvreté d'un côté, et immigration de masse de l'autre. L'opposition frontale de l'Olivier aux réformes de détricotage de l’État messaliote, et la privatisation d'une grande partie des secteurs de l'économie de la ville, a paradoxalement été un nouveau tremplin pour la formation, qui lui a permis de sortir largement de sa base électorale autrefois restreinte. Cette transformation radicale en matière de communication a été adoubée par plusieurs têtes pensantes de la droite eurysienne qui avaient déjà suivi le même chemin, à l'instar de la figure polémique velsnienne Francesco Mogador Altarini, venu en Messalie en début d'année à la rencontre de stêtes pensantes de l'Olivier. Au terme d'une réunion privée, puis d'un meeting rassemblant plusieurs centaines de militants, les mots de ce dernier ont été les révélateurs de toute la stratégie électorale subséquente de la formation de droite:

" Le camp des patriotes fortunéens, comme celui de Messalie, a longtemps été miné par des positions hors sols boudées par les anciennes élites qui étaient censées nous protéger: ce qui a tué la vraie droite velsnienne, cela a été l'élitisme, un discours situé à des kilomètres des aspirations de la population. Cette stratégie était ce que j'appelais "une machine à perdre". Le secret de la renaissance de la droite velsnienne et fortunéenne a été le suivant: écoutez simplement les gens parler dans la rue, et vous saurez de quoi ils ont besoin."


C'est ce changement d'attitude qui a déterminé toute la conduite de la campagne qui a suivi: l'Olivier n'est pas considéré par ses membres comme une machine électorale devant montrer patte blanche à chaque échéance électorale,et puis disparaître pour revenir une fois tous les cinq ans. Le parti se conçoit comme un moyen de transformation sociale, et un outil d'appartenance à un groupe soudé, devant structurer une société messaliote à son image. Il ne s'agit pas non plus seulement d'investir les seuls réseaux sociaux, à l'image de ce qui se fait déjà parmi la majorités des forces politiques des démocraties eurysiennes, ou du moins celles qui ont compris l'interêt du populisme et de la communication politique omniprésente. L'Olivier a su maintenir, à côté de cette évolution moderne du militantisme en ligne, une politique de présence concrète sur le terrain, en investissant la plupart des sphères de la société civile messaliote.

Ainsi, pour répondre à leur manière à la montée des inégalités, et devant l'incapacité du gouvernement de la ville à juguler cette mauvaise dynamique, divers collectifs de l'Olivier ont mis en place les "Restos patriotes", une organe de distribution alimentaire à but non lucratif, dont l'organigramme, si il n'est pas intégré directement au parti, est coopté par sa direction. Ainsi, les restos messaliotes, qui sont désormais au nombre de 17 rien qu'à Messalie même, sont devenus un point central de la stratégie de contact de l'Olivier à la population, en particulier des masses souvent abstentionnistes et absentes des grands débats de la vie politique animée par les grands partis institutionnels. A côté des restos messaliotes, d'autres programmes d'aide ont été mis en place, comme ceux des "Maisons de santé patriotes", un système d'aide médical qui en est encore à ses balbutiements, mais qui met à contribution les adhérents de l'Olivier ayant une formation en médecine et au secourisme au service des messaliotes privés de soin par la privatisation des hôpitaux de la cité-état. Si à l'heure actuelle, ces maisons de santé ne sont qu'au nombre de trois dans tout le pays (pour cause de manque de militants ayant de telles formations à disposition), la direction de parti a fixé pour objectif l'ouverture de trois autres centres dans la capitale pour la fin de l'année.

Il en va de même pour l'introduction d'un système d'aide à domicile aux personnes âgées, magnifié par la tenue d'un meeting, deux jours après l'élection municipale et la conquête de la mairie. La manifestation, appelée "Journée de protection et de prévention à l'assistance des personnes âgées" paraît avoir été chaudement accueillie par la population, à l’exception des mauvaises langues qui argueront que l'opération n'a pour but de constituer un capital sympathie en vue du déroulement d'un programme visant à l'instauration d'un État ethnique en Mesalie. Ce meeting, organisé par l'organisation paramilitaire "Fortuna Vivat", historiquement proche des milieux radicaux du nostalgisme rhémien, et réorganisée en une association caritative auprès de la Mairie de Messalie, a été l'occasion d'une véritable démonstration de force populaire, mettant en scène le triomphe électoral du parti, et la principale raison de son succès: le pan social du programme. Les mots de Marius Declerc à la tribune de Fortuna Vivat sont significatifs de cette volonté politique:

" Depuis bien trop longtemps, Messalie n'est plus en mesure de se défendre, trahie par ses élites qui ont vendu notre patrie à la découpe ! Ils ont donné l'eau et l’électricité aux wanmiriens, ils ont donné la culture aux akaltiens, et nous...que nous reste-il ? Que reste-il de l'hôpital pour nos vieux ? Qu'est-ce que l'état messaliote a encore d'état lorsqu'il n'en a plus les compétences. Si l'état messaliote ne veut plus faire son travail, alors c'est nous le ferons. Si ils refusent d'aider nos vieux, alors c'est nous qui le ferons. S'ils ne sont plus capables de défendre les rues, alors c'est nous qui le ferons."


L'autre point central du programme de l'Olivier, soulevé par cette prise de parole, était la question de l'insécurité: mettant un soin tout particulier à dénoncer la casse du service publique qui selon les militants du parti, a durablement affecter la capacité opérationnelle des forces de l'ordre. En réponse à cette "absence" supposée des services de police, les municipalités administrées par l'Olivier ont d'ores et déjà sous traiter la question de la sécurité publique aux mêmes groupes, rebaptisés en "associations caritatives", qui se voient assignés par quartier à la protection des rues, et à la tranquillité publique. Les polices locales se réjouissent déjà de collaborer avec "ces nouveaux collègues" dont l'attitude volontaire marque déjà les esprits.

Seuls laissés pour compte apparents de cette politique de protection personnelle, il semblerait que les habitants qui ne soient pas nés à Messalie ne puissent pas faire appel à eux, tout comme les "restos patriotes" , ne semblent distribuer leurs dons qu'à des foyers bien précis... Affaire à suivre.

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