Chère Mme. Vaillancour,
Je vous écris personnellement, moi, Mme. Culio, Présidente Fédérale de la République laïque et fédérale du Milouxitania... enfin bref je ne vais pas faire l'étalage de mon nom.
Cette lettre a pour objectif principal de remettre en place les morceaux d'un vase lézardé par le temps. Je n'oserais parler d'un vase cassé (nous n'avons tout de même pas mit fin à notre amitié), mais un certain nombre d'événements récents ont laissé entendre à certains, dont des opposants politiques en Milouxitania, que notre alliance était de fait éteinte.
De nombreuses raisons sont venus à cette cassure, le point d'orgue étant ce contrat d'uranium avec la Loduarie. Sans dire que je n'était personnellement pas consciente de l'horreur qu'est le système politique du pays (je ne parle évidemment pas du communisme en soit, mais de la dictature et de la privation de droits, qui ne différencient en soit pas beaucoup la Loduarie de certains états traditionnels que nous tenons en horreur), je dirais que je m'en préoccupais pas, voire que j'avais fait l'impasse dessus en voyant en ce pays un partenaire économique qui pourrait rapporter gros à mon pays, et donc à ses citoyens. Je me suis doublement trompée, étant donné qu'aucune livraison n'a eu lien dans un premier temps, dans un deuxième temps car on ne commerce pas avec ce genre d'états militaristes et liberticides quelque soit la raison, ce que vous avez à l'époque vainement essayer de me dire.
Je confesse en soit mes erreurs, celle de tout un gouvernement. Bon, cela dit, il y a plusieurs facteurs à mettre en compte, je pourrais écrire un livre là-dessus, donc je ne me juge pas trop sévèrement.
Je voudrais donc vous dire que nous voudrions rétablir pleinement et entièrement nos relations cordiales, en relançant de prime abord notre proposition de consulat en Youslévie, en espérant que vous ferez de même chez nous au vu de la forte diaspora youslève dans notre état, associé aux nombreux touristes de votre état venant profiter chez nous, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Concernant l'UNIL, nous ne nous doutons pas un instant que vous avez eu, comme tout le monde, des doutes et que vous avez relevé des incohérences pertinentes. Cela est normal, il en va de soit concernant toutes organisations nouvelles inconnues. Mais cela ne remet pas en cause notre engagement avec l'UNE, bien évidemment.
Concernant l'UNE, nous aimerions vous entretenir de quelques sujets. Premièrement, son extension. S'il est vrai que l'adhésion de Fortuna peut être un atout important, nous pensons à juste titre que son extension vers l'ouest pourrait vite devenir sujet à polémique, le nom de "Union des Nations Evasiennes" perdant tout son sens. Les Traviens et nous-mêmes n'étant déjà pas des nations évasiennes à proprement parler mais restant dans la zone géographique correspondant, une extension vers l'ouest pourrait mettre à mal l'alliance. Cela dit, nous manquons d'informations et de transparence sur le sujet.
Nous ne voudrions pas vous importuner qui plus est concernant notre rivalité avec l'Aquitagne, nous vous dirons donc pas plus que nous voyons d'un mauvais œil un partenariat même officieux avec une nation bafouant ouvertement les libertés de ses citoyens, quoique la situation soit en train de s'améliorer.
Avec tout le respect que je j'ai pour vous,
Mme. Aurelia Culio