DIPLOMATIE | Υπουργείο Διπλωματίας του Κεμέτ - Page 3

A l'intention du Prothypourgos Abraam Tadros, chef du gouvernement cémétéen.

Cher confrère,

Force est de constater que malgré certains soucis vis-à-vis de la Ptolémaïe, le Forum de Coopération se porte relativement bien. Nombre de candidatures ont été déposées, tant en état-membre qu'en état-partenaire, et des projets de coopération proposés par l'Empire du Nord pourraient bien être à l'étude durant les prochaines séances. Quant aux accords d'amitié entre nos deux pays ainsi qu'avec l'Althalj, ils sont la preuve d'un resserrement croissant des liens entre nos trois pays qui, c'est un fait incontestable, sont les trois plus grandes puissances du continent. L'émergence de ce que certains observateurs internationaux appellent désormais "l'axe ABC" constitue un signal fort à la communauté internationale qui se devra désormais de composer avec un continent déjà moins disposé à se laisser aller dans les soubresauts impérialistes des empires de ce monde.
Dans les prochains défis qui se présentent à nous se trouve sans aucun doute possible la résolution de la crise sarrano-ptolémaïque, une crise dont nos services nous ont averti de la potentialité explosive. En effet, l'attitude belliqueuse des autorités ptolémaïques, une attitude que celles-ci nient d'avoir mais qui reste difficile à ne pas apercevoir, pourrait bien mener à un opportunisme du régime centronal dans la déliquescence de la république sarranid qui semble être en proie à une instabilité politique et sociale croissante. Nous pensons à la justification d'un droit de regard ptoléméen dans les affaires sarranid du fait de l'implication du jeune gouvernement hellénique dans la crise migratoire qui secoue le pays. Nous avons bien peur que ce droit de regard se transforme en occupation des zones "sinistrées" ou considérées comme tel par la dite partie prenante, masquant tant bien que mal une volonté d'expansion territoriale sur un pays souverain, expérience qui si elle venait à se produire, rappellerait fort l'épisode inquiétant et méprisable de la prise en otage du vote d'adhésion de Fortuna au Forum de Coopération d'Afarée du Nord. La République Ptolémaïque fait donc partie des pays à surveiller, et je pense bien que vous et votre gouvernement êtes d'accord sur ce point.
D'autres choses se doivent d'être mis à l'étude, et parmi elles se trouve l'interopérabilité de nos armées respectives. Au risque de vouloir trouver des solutions militaristes aux problèmes qui se mettront en travers de notre chemin, nous pensons qu'il est avantageux de planifier dans les mois à venir des entraînements communs dans le désert banairais ou cémétéen afin de rendre nos armées plus à l'aise dans l'exercice de coopération sur le terrain, et ce d'autant plus qu'elles n'usent pas des mêmes langues ou du même équipement. Débuter de tels exercices permettrait de posséder un avantage décisif en cas d'intervention pour la défense du continent qui, si ce dernier reste pour l'instant relativement en paix, si l'on fait abstraction des guerres civiles gondolaise et majandaise qui se poursuivent inlassablement et l'intervention en Bajusid (à savoir le dénommé Kronos Afaréen), pourrait bien ces prochaines décennies s'embraser : nous ne pouvons pas le savoir en l'état actuel, mais il s'agit que d'une simple mesure de sûreté que de se préparer à de telles catastrophes. Comme les événements de cette dernière décennie, plusieurs conflits régionaux se sont rapidement internationalisés : crise damann, crise du Prodnov, putch militaire du Mokhaï, ... Et de nombreux foyers potentiels existent en notre région bien aimée : revendications listoniennes sur Jadida, guerre civile majandaise, conflit interne entre les seigneuries de guerre et l'état central mandrarikan, crise frontalière ptolémaïque voire tensions politiques au Farisistan et au Varanya. Le renforcement de la coopération militaire entre la Cémétie et le Banairah pourrait bien freiner les opportunismes à l'international dans le cas de l'éclatement d'un conflit, et ce par simple effet dissuasif, et pourrait de toute évidence aider à sa résolution par la force dans le cas extrême ou la diplomatie échoue. Au delà de ces considérations peu réjouissantes, cette preuve de coopération et d'amitié renforcerait l'image d'un axe nord-afaréen faisant front commun sur des thématiques qui leur sont communes.
Notre état-major a déjà approuvé le projet d'une coopération militaire durant des exercices conjoints avec ses homologues cémétéens, nous souhaiterions donc connaître votre avis sur ce sujet.

Vous transmettant nos plus sincères salutations.


Cordialement.

Votre excellence,

La Confédération du Grand Kah sollicite l'honneur de votre attention pour vous exposer un projet d'envergure internationale que nous envisageons de concrétiser en réponse aux récents développements qui ont eu lieu à Aleucie.

Certaines instances font montre publiquement de satisfaction à l'égard de ces événements et profèrent des menaces visant à compromettre les engagements militaires des alliés de Port-Hafen, y compris le Pharois. Nous demeurons pour notre part convaincus que l'ensemble de la communauté internationale peut saisir cette opportunité pour illustrer un exemple éminent. En cette circonstance critique, il est impératif de faire preuve d'une humanité inébranlable et de rejeter sans équivoque toute tentative d'exploiter une tragédie humaine à des fins stratégiques.

Nous désirons rappeler les faits historiques : Port-Hafen a atteint son indépendance par des moyens pacifiques et évolue en stricte conformité avec les principes démocratiques. Cette cité était un haut lieu de commerce et la porte d'entrée du commerce Eurysien vers l'Aleucie du nord. Son bombardement n'a rien d'anodin. Pendant que la Fédération d'Alguarena professe des menaces militaires à l'encontre des protecteurs traditionnels de Port-Hafen, nous considérons nécessaire d'organiser une réaction commune des différentes puissances en faveur de la paix, de la souveraineté et de la reconstruction de la région.

Par conséquent, nous avons pris l'initiative d'entamer des échanges avec plusieurs gouvernements qui pourraient potentiellement apporter une assistance humanitaire à Port-Hafen. Notre intention est d'orchestrer une coordination minutieuse de ces efforts afin de soutenir cette cité devenue martyre. La communauté internationale est en mesure d'atténuer les souffrances de Port-Hafen et de contribuer à sa reconstruction. Cette démarche collective des nations offre un double bénéfice : renforcer l'adhésion à la paix au sein de la communauté internationale tout en conférant à la cité une opportunité de survivre. Il s'agit, en essence, d'un défi lancé à toute forme d'impérialisme, ou de complaisance envers l'impérialisme.

En conclusion, nous sommes empreints d'un espoir certain quand à toute forme de soutien que votre nation pourrait octroyer à cette entreprise d'envergure, dans laquelle chaque participant serait traité en qualité de partenaire égal et intégré. De surcroît, il était de notre souhait d'exprimer notre enthousiasme à l'idée d'établir une ambassade sur vos terres et de vous encourager cordialement à envisager la mise en place d'une délégation permanente sur le sol d'Axis Mundis.

Avec une estime profonde et un respect absolu,