24/06/2013
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Agence Gallèsante de la Presse - Page 3

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LE DUCHÉ VA ENTRER DANS L'U.N.I.L.

Le gouvernement viens de déposer une demande officielle pour intégrer l'Union des Nations Indépendantes et Libres, tout juste créée, en tant qu'État-partenaire. Ce serait la première fois que la Gallouèse s'associerait à une organisation internationale de son Histoire.


L'annonce du ministre des affaires étrangères (hrp : Laurent Bili)
Le ministre des affaires étrangères, Gwetran de l'Hairdre de Kergouël, annonce le dépôt de la demande, 20 janvier 2011, AGP.

Qu'a-t-il bien pu se passer dans la tête de Michal Trëvenon pour que s'opère un tel changement de politique ? On se souvient tous de son discours d'investiture, en mars 2002 : "Le Duché doit quitter le giron des puissances étrangères, la Gallouèse doit s'émanciper ! La Gallouèse va s'émanciper !". Ces mots ont formé la ligne, pendant huit ans, de Michal Trëvenon. Ils ont dicté sa conduite. Tout à été fait pour ça. Le peuple est le seul commandeur, donc l'État est le seul commandeur. Et pourtant. Le 20 janvier 2011, le Président du Conseil des Ministres a déposé une demande officielle du Duché de Gallouèse pour devenir État-partenaire de l'UNIL. C'est lui, "l'indépendantiste" comme le surnommait Schwarzwald (1995 - 2002), lui qui a interdit les bananes et l'huile de palme, lui qui le premier liera la Gallouèse à un traité qu'elle n'a pas rédigé. La décision, prise en conseil des ministres jeudi dernier et annoncée dans le courant de la semaine, n’est pour l’instant que l’ébauche d’un projet. Mais l’objectif affiché par le gouvernement est de devenir membre à part entière de cette toute nouvelle organisation.

Le 15 janvier 2011 - c’est à dire il y a à peine plus d’une semaine - l’Union des Nations Indépendantes et Libres a vue le jour à Neffies, en Milouxitanie. Après plusieurs jours de débats, les représentants de plusieurs pays sur tous les continents ont convenus de la création d’une organisation indépendante dans un esprit de mouvement "non-aligné" mettant en avant la paix et la liberté. On retrouve notamment la République de Sainte-Marquise, membre fondateur de l’Organisation des Nations Commerçantes, qui a quitté l’institution par référendum le 23 juillet 2009 en lui reprochant son bellicisme affiché. Les autres membres fondateurs sont des pays attachés aux droits humains. Au total, l’UNIL regroupe 6 États : le Royaume de Fjollskot, la République de Sainte-Marquise, la République Démocratique Travienne, la République Laïque et Fédérale de Milouxitanie, la République de Malévie et l’Organisation Étatique des Terres Australes de Shuharri.

« Ce Traité de Neffies est vide en réalité », indique Bastien Lorvegeant, consultant en géopolitique du Clëron. « Il ne contient aucune mesure, aucune promesse et même pas vraiment de ligne politique. Mais il institue une organisation qui agira selon un principe de coopération, de facilitation des échanges. En l’état, l’UNIL tient plus du forum que de l’union. Reste à voir pour l’avenir, mais c’est ce qui a du plaire à Trëvenon. Il a constaté ces dernières années un vrai isolement géostratégique, qui a de quoi effrayer et qui est un vrai problème ». En effet, ces deniers temps, la Gallouèse a pâti de son isolement géopolitique : le pays s’est montré dans l’incapacité de faire face à des menaces directes : son commerce maritime a été perturbé par le sous-marin du capitaine pharois Hymveri, puis par l’exercice de l’ONC dans le détroit de Leucytalée, suivi de peu par celui de l’UNCS et du conflit que l’on connaît, sans que le Duché ne puisse sauver ses intérêts. Par la suite, les dangereuses manœuvres militaires que la Loduarie dictatoriale de Geraert-Wojtkowiak, officiellement en bons termes avec le Duché, a tenu à organiser dans la région de Doline et uniquement à cet endroit, ont achevé de détruire le sommeil de l’état-major. « Aujourd’hui, la Gallouèse doit chercher des partenaires, c’est évident. Mais que l’initiative soit de Trëvenon n’est d’ailleurs pas si surprenant. » En effet, le Président des Ministres a mené plusieurs tentatives pour nouer des partenariats militaires défensifs, deux pour être précis, depuis 2006 : l’Alliance Eurysienne (2006) et l’Entent Stratégique Eurysienne (2007). « Or ceux-ci ont toujours été cantonnés à l’Eurysie, ce qui est une erreur quand on voit la poudrière de c’est. » Et c’est là justement le grand attrait de l’UNIL, première organisation internationale incluant un pacte de défense stratégique mais se gardant formellement de tout bellicisme. C’est d’ailleurs ce volet défensif qui est le seul clairement établi par le Traité de Neffies.

À 11 heures, le ministre des affaires étrangères nouveau en poste, Gwetran de l’Hairdre, a annoncé la décision du conseil des ministres devant les journalistes. Il a défendu le changement de cap Trëveniste avec les mêmes arguments. « Nous n’intégrons pas l’UNIL pour l’instant, et nous ne l’intègrerons pas si des contraintes trop dures se mettent à peser sur les États-Membres. Mais cette union symbolise parfaitement le combat dans lequel les services diplomatiques de mon prédécesseur se sont toujours investis : promouvoir le pacifisme et la démocratie auprès de tous les pays du Monde. »

Mais ne nous emballons pas. Pour l’instant, il s’agit seulement pour la Gallouèse de devenir partenaire de l’union. Le duché aurait alors accès à des partenariats économiques plus intéressants et aux programmes d’échanges universitaires. Et là encore, rien est fait. La candidature doit être discutée puis validée par le Conseil Décisionnel, qui n’a pas encore été réuni.
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dimanche

TRIBUNE


HUIT MOIS APRÈS, L’UNIL EST-ELLE DEVENUE UNE COQUILLE VIDE ?

« Après le Traité de Neffies, qui a déclenché la poêlade de tous les juristes du Monde, l’Union des Nations Indépendantes et Libres (UNIL) n’a pris aucune mesure, elle n’a fait que témoigner de sa faiblesse », dénonce le chroniqueur Ludovic Boucher dans une tribune délicieusement acide pour L’Objecteur.


Drapeau
Le logotype officiel de l’Union.


Le 22 mars, la petite cité de Port-Hafen a été l’objet d’une attaque inqualifiable de l’Empire Listonien, touchant en premier lieu les civils et les fonctionnaires de ce qui avait été auparavant une micro-nation indépendante. Or depuis le 5 février, c’est-à-dire plus d’un mois avant, le territoire s’était vu rattaché sous un statut spécial à la République voisine de Sainte-Marquise, devenu alors le garant de sa sécurité et de sa protection. Malgré quelques subtilités juridiques, il s’agit donc une agression caractérisée du Saint-Empire Platan envers St.Marquise. Sans même s’attarder sur la réponse de la Demeure Jaune à cet événement, que d’aucun qualifierait de laxiste, il convient de noter que depuis le 15 janvier, le pays est membre de l’Union des Nations Indépendantes et Libres, par le Traité de Neffies.

Certes, ce traité souvent moqué pour son aspect lacunaire, ne contient aucune mesure de défense mutuelle ou de coordination militaire. Mais le silence de l’UNIL, deux mois après l’explosion de la mairie de Port-Hafen et l’assaut de la Legio Mortis, en aurait étonné plus d’un. Ils savaient, tous avaient prédits comme l’écrivain fortunéen Bernardo Ricardo Lévérini, que l’UNIL risquait un faux départ. Et là pourtant, on aurait ironiquement pu rêver meilleur circonstances ! Ces milliers de morts auraient au moins pu servir à une chose : souder l’UNIL autour d’un projet, amorcer le mouvement. Mais non.

Il a fallu que les responsables de l’UNIL, et ils sont légion ces hommes et femmes politiques, s’abstiennent de tout commentaire et de toute action. Sainte-Marquise devra agir seule. Seule, vraiment ? Un contingent de 138 soldats pharois sont pourtant déployés dans la ville, et la Fédération d’Alguerena aurait, selon certaines rumeurs, approché Port-Hafen pour fournir à son tour une aide militaire. Ainsi, l’UNIL qui avait été créé comme un bloc non-aligné, a immédiatement failli à sa mission première. À peine mise à l’épreuve, l’Union échoue à extraire Port-Hafen de la dualité ONC-Liberalintern. L’attaque de Port-Hafen devrait concerner en premier lieu l’UNIL, dont le rôle est justement d’éviter que chaque événement géopolitiques ne soit récupéré par une faction ou l’autre pour servir ses intérêts. D’autant lorsque l’événement est une attaque directe d’un pays membre sur son sol.

Que pouvons-nous dire du reste ? L’Union a-t-elle été un pur échec ? Je crois, oui. Car outre les événements hafenois qui ont eu de quoi préoccuper Isabelle Deprey, cheffe de l’exécutif st.marquois, l’UNIL s’est avérée totalement incapable de proposer la moindre mesure, malgré un élargissement de 6 à 8 membres. La réponse officielle au questionnement légitime sur une telle inactivité est que la mise en place des institutions et l’accueil de nouveaux États-Membres occupe la majorité du temps de travail des fonctionnaires unilois. Cependant, l’organisation compte 5 bureaux de travaux différents. Aucun d’entre eux n’a lancé de réflexion, promu d’action, écrit de communiqué. Actuellement, l’UNIL apparaît comme un bébé mort-né, une coquille vide. Après le Traité de Neffies, qui a déclenché la poêlade de tous les juristes du Monde, l’Union n’a pris aucune mesure, elle n’a fait que témoigner de sa faiblesse.

Et la Gallouèse dans tout ça ? État-partenaire depuis le 25 mars, le Duché ne dit rien. Patients, nos dirigeant semblent attendre de voir si la graine de paix et de liberté plantée par la Milouxitanie, St.Marquise, le Fjollskot, la Travie, la Malévie et le Shuharri va un jour sortir de terre, ou si le germe est déjà mort, étouffé par le mauvais terreau où on l’avait semé.

Ludovic BOUCHER
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logotype de la Gazette Gallo

Michal Trëvenon : « l’OND a tenté de corriger les critiques faites à l’UNIL, ce sera un échec. »

Entretient : le President du Conseil des ministres qui vient de fêter ses 10 ans de gouvernance revient sur plusieurs sujets d’actualité, dont la polémique sur le Traité de Manticore, la crise neo-cananéenne et le pouvoir d’achat, dans un entretient exclusif, le premier accordé à la presse depuis un an.

Michal Trëvenon à son bureau
Le Président du Conseil des Ministres Michal Trëvenon à son bureau du Quai de Ligor, 22 mars 2012, AGP.

- Monsieur le président, vous n’avez pas accordé d’interview depuis un an, est-ce que vous craignez une rupture du gouvernement avec le peuple ?

Si longtemps ! J’ai été beaucoup occupé ces derniers temps, mais j’ai continué à dispenser des conférences de presses gouvernementales, parce que le lien avec les citoyens est essentiel dans la vie démocratique. J’ai toujours été proche des gallèsants, mais la période a ralenti la fréquence et je m’en excuse. Cependant, il n’y a aucun manque de transparence, aucune rupture, aucune crise. Le lien est fort entre le peuple et le gouvernement, dans le respect de la représentation nationale.

- Pourtant de nombreuses personnalités ou son reproché de confisquer le pouvoir, du fait de votre longévité au gouvernement…

Oui, ça a souvent été dit. Et bien sûr je réfute, 10 ans ce n’est pas si long. c’est justement cette à long terme qui m’a permis de travailler au bien-être du pays. Nous avons achevé dernièrement le plan anti-inflation, le désenclavement de la Rhetairie, la réforme sur la concurrence aussi. Nous travaillons et notre travail porte ses fruits. Nous avons réussit à maintenir l'inflation sous ce seuil essentiel de 2% pendant maintenant près d'un an et demi pour permettre un retour à la normale du pouvoir d'achat des gallèsants. Et les chantiers à venir restent nombreux ! C'est pour ça que le lien avec les citoyens est essentiel et il est loin d'être brisé. Mais, oui, voilà, la Gallouèse rentre dans la stabilité, la normalisation démocratique. Ça fait 24 ans, il est temps de s'y faire ! Dans ce cadre, le niveau de vie en Gallouèse est un objectif primordial : le pays est peuplé et son niveau de vie n'est pas à la hauteur de son industrie. Nous allons réformer tout ça. Il s'agit de reprendre une discussion avec les partenaires économiques pour libérer les échanges, dans la mesure du raisonnable bien sûr. Mais il n'est pas normal que nous vivions une croissance si faible. Le plein emploi est possible, et il viendra.

- En attendant ce jour, le gouvernement agira-t-il ? Le gouvernement n'est-il concentré que sur le long terme, la vie présente des gallèsantes et gallèsants lui importe-t-il vraiment ?

Mais je ne vous laisserait pas dire le contraire ! Nous avons mené une lutte acharnée pour rétablir un service de transport viable et ce dans des délais très courts, avec des retours qui ont favorables dans tous les comtés. Par ailleurs, il y a eu le Projet Culturel, la réforme Revalorisons l'Éducation... Nous agissons au quotidien et à toutes les échelles. Et là encore, je voudrais annoncer un nouveau plan gouvernemental. L'inflation a été contenue, mais le porte-monnaie des particuliers ne s'en est pas encore remis. Il y aura donc un plan "Prix bas pour tous" déployé dans les mois à venir, le projet a été soumis à la commission du budget. Il concernera tous les "biens de vie" comme définis par l'INC [Institut National de la Concurrence, ndlr] à savoir nourriture, déplacement, etc. Dans le même plan, il y aura la réduction de la facture énergétique rendu possible par la mise en service des centrales nucléaires de Jervigny et Chouassé-sur-Loge et du plan éolien d'Arassints.

- Au sujet des élections qui arrivent...

Il n'est pas de mon ressort de les commenter. Le candidat du Parti Social pour la Liberté se déclarera bientôt, il aura évidemment mon soutient inconditionnel. Ce qui ne m'empêche pas de continuer à travailler cordialement avec monsieur Farche, que je voudrais remercier pour ces trois ans de cohabitation tout à fait pacifique. Et au sujet d'une candidature commune avec les communistes, je ne peux rien vous dire, d'autant que leur congrès a lieu bientôt.

- Vous parliez de collaboration avec monsieur Farche, les sujets de politique extérieure ont été légion ces derniers temps. Comment le binôme exécutif l'a-t-il abordé ? Le trinôme en fait même.

Plus que vous le croyez ! [de sujets de politique extérieure] On a beaucoup bossé à l'internationale , c'est vrai. Nous re-candidatons pour le FIC, nous adhérons à l'UNIL, il y a eu le blocus... Pour revenir à votre question, je crois qu'il n'y a pas eu de conflit sur la gestion du "qui fait quoi" entre monsieur Farche et moi. Le gouvernement a géré tout ce qui était de l'ordre indirect, comme l'adhésion à l'UNIL qui sera bientôt bouclée - une date devrait être fixée prochainement - et le cabinet tout ce qui était direct, comme le blocus cananéen ou les attaques de pirates pharois en mer. Pour le défensif enfin, tout se fait en concertation. Bref, si c'était votre question, cette Constitution de 1991 est vraiment bien foutue, même en cas de cohabitation.

- Quand même, tout a été toujours si rose ente vous ?

Je ne dit pas que nous n'avons pas eu nos désaccords, mais ils se sont réglés. Il y a eu des tensions, certaines séquences médiatiques le prouvent. Vous avez vu le montage vidéo de moi qui tourne sur l'internet ou je met des baffes à monsieur Farche et lui m'assomme avec un balai ? Elle est drôle ! Bon. Mais tout s'est réglé dans le cadre prévu par la loi fondamentale et aucun problème n'est resté sans solution.

- Au sujet de la crise du blocus loduarien, pourquoi la Gallouèse n'a-t-elle pas réussit à s'imposer comme médiateur ? L'expérience de Vanwe Piotroff manque-t-elle au ministère des affaires étrangères ?

Il est clair que la Théocratie de Nouvelle-Canaan a privilégié des interlocuteurs plus..., plus UMT on va dire. Et c'est dommage, et je le déplore comme vous. Mais pourquoi avec cette fois ci non alors qu'avec le Royaume de Bratolia oui ? Le ministre, monsieur De l'Hairdre, m'avait donné une analyse très pertinente : avec le Bratolia, nous avions un interlocuteur central avec qui nous pouvions faire affaire, en Nouvelle-Canaan nous traitons avec un clergé, collégial et dont les décisions sont dictées par la prière. Dès lors, il est plus difficile d'en appeler à la voie de la raison et d'empêcher que ceux qui se ressemblent s'assemblent...

- Craignez-vous les démonstrations de force toujours plus agressives de la Loduarie ?

Notre travail, c'est de faire en sorte que nos concitoyens n'aient pas à les craindre. Donc d'un on discute avec eux, de deux on organise les forces de l'ordre, auquel je rend hommage pour leur professionnalisme remarquable. Ne vous inquiétez pas, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.

- Un évènement qui est resté très discret, c'est la rencontre entre le Secrétaire-Général loduarien Lorenzo Geraert-Wotjkowiak, et l'Ambassadeur de Gallouèse en Loduarie. Pouvez-vous nous en dire la teneur ?

Non.

- Dans ce binôme exécutif que vous formez avec Majëul Farche, un troisième homme semble s'être invité très récemment...

Vous parlez de cette polémique sur les propos de Son Excellence sur l'OND [Organisation des Nations Démocratiques, ndlr] ! Sachez que j'ai discuté avec lui depuis. Ses interventions dans la vie diplomatique sont tout à fait prévues par la Constitution et je ne saurais m'y opposer. D'autant qu'il y a du vrai dans ses paroles. D'abord, je tient à exprimer ma sympathie aux États démocratiques qui on signé puis ratifié la charte de Manticore sur l'OND. Mais il est vrai qu'il existe un risque d'usurpation de la cause démocratique et surtout pacifiste. Ces pays signataires partent d'un constat, fallacieux s'il en est : l'UNIL est un échec. C'est faux, et pourquoi ? Eux pensent que l'UNIL est trop molle, ils valorisent donc une sorte de volontarisme, une forme de puissance en fait. Et ça donne le risque de noyer le pacifisme dans le bellicisme de la stabilité, comme a manqué de la faire l'ONC, et ainsi de dénaturer les belles valeurs que l'UNIL s'est jurer de défendre. Et on voit que cette "délégitimation" comme l'a dit Son Excellence a déjà commencé, puisque l'Empire du Nord est signataire. Comprenez-moi bien. L'Empire du Nord est une nation que nous respectons et nous reconnaissons les mérites de son gouvernement. Mais il n'empêche qu'ils ont des comptes à rendre et des justifications à apporter sur la gestion de leurs affaires intérieures comme extérieures. C'est donc en ça que l'OND est fautive, n'est pas nation démocratique qui veux ! L'Empire a un long chemin à accomplir, il aurait dû, en attendant que des commissaires confirment que les réformes ont été faites, leur donner un statut spécial de "en cous d'adhésion" ou je ne sais pas quoi. Et c'est là que les signataires deviennent fautifs : ils ne semblent pas réaliser l'importance des valeurs démocratiques et pacifistes et les utilisent comme des mots-excuses. Ils les dénaturent, et leur mission démocratique s'annonce donc déjà compromise : l’OND a tenté de corriger les critiques faites à l’UNIL, et ce sera un échec. Ils auraient dû plutôt rejoindre l'UNIL, où tout restait à faire, à construire ! Ils ont choisi la division. Alors comme ces pays sont démocratiques et que l'Empire du Nord est en transition, évidemment ils resterons des partenaires privilégiés et respectés le cas échéant. L'OND est une belle entreprise que je salue ! Attention ! Mais elle est partie sur de mauvaises bases, car c'était l'UNIL qui, en réalité était parti sur de bonnes bases. On veut tous la prospérité, non ? C'est ça, le but ultime ? Eh ben voilà.

Propos recueillis par Denise Garzinier
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Un scandale colonialiste frappe le ministre des affaires étrangères et remet au centre la question de la responsabilité.

Nos confrères du journal L’Objecteur ont révélé hier que Monsieur Gwetran de l’Hairdre de Kergouël serait impliqué dans un trafic douteux au Gondo. Si les faits reprochés sont minimes et que l’accusation est limitée, cette affaire remet néanmoins la question du souvenir colonial au cœur de nos sociétés.

rencontre entre le Général Hinz-Inäbit et le Général Nlandu Sr.

Carles Hinz-Inäbit, alors Premier Ministre de la Gallouèse, rencontre le Général Thémond Nlandu père, membre de la junte gondolaise, le 19 mars 1971.

« Le gouvernement dans la tourmente », « Un scandale colonialiste éclabousse le Quai de Ligor », « De l’Hairdre Tout Court, le Sanguinaire »… la presse à sensation a multiplié, depuis hier, les titres provocateurs, alors que le journal controversé L’Objecteur révélait l’implication du ministre des affaires étrangères dans des accords louches en Afarée Équatoriale. Gwetran de l’Hairdre de Kergouël, ministre social-libéral du gouvernement Trëvenon III est issu du corps diplomatie et n’a qu’une petite expérience politique. Il a occupé plusieurs postes en Afarée, fort de son expérience familiale. En effet, comme son patronyme l’indique, sa famille vient de l’aristocratie bretonnante de la Péninsule de Kergouël, au Gondo. C’est là qu’il aurait conservé certains liens, d’après nos confrères, avec des réseaux légaux ou non. Une attitude qualifiée par certains de néo-coloniale.

Replaçons d’abord les choses dans leur contexte avec un peu d’Histoire. Le Gondo est une ancienne colonie gallèsante, l’une des plus riches et dynamiques parmi celles d’Afarée Occidentale. À partir des années 1920, elle entre en conflit contre le Duché pour son indépendance, conflit qui une se réglera qu’en 1958. Mais jusqu’à cette date, la tournure des événements laisse croire à l’élite coloniale qu’elle pourra rester sur place. C’est dans ce contexte de guerre bientôt perdue que naît De l’Hairdre, en 1950 à Port-Yves (Sud-Est). La ville d’abord au centre des tumultes est désormais pacifiée et représente l’un des derniers bastions gallèsants au Gondo, d’où le gouvernement organise dès 1953 le retour des pieds-noirs. Attachée à sa terre natale, la famille De l’Hairdre de rentre par paquebot qu’en 1960. Le futur maire de Trouffles n’a alors que 10 ans. Difficile de l’imaginer fricoter avec la pègre locale à cet âge. Son père reste sur place jusqu’à de que les événements l’en chassent, en 1962.

D’après les révélations de L’Objecteurs et leurs sources auxquelles nous avons eu accès, le père De l’Hairdre continue à faire affaire avec les likras, peuple indépendantiste de la péninsule de Kergouël, jusqu’en 1980 au moins. Selon ces même sources, l’actuel ministre des affaires étrangères du PSL serait également impliqué dans plusieurs transactions avec Amir Boudié, homme d’affaire gondolais dont l’implication dans l’orpaillage illégal n’est plus à démontrer. La teneur des transactions auxquelles Gwetran de l’Hairdre à participé est inconnue, mais tout porte à croire leur nombre limité. Le ministre n’a pas encore réagi, mais son entourage rapporte une atmosphère « sereine, sans affolement ». Il n’aurait « rien à se reprocher, la conscience tranquille ».

Cet événement reste encore très flou et son impact politique risque d’être mineur, malgré la période électorale en cours. En effet, De l’Hairdre n’est pas une figure centrale du parti de ´90, et le cabinet exécutif n’est pas tenu de surveiller l’irréprochabilité des membres du gouvernement. La candidate sociale-libérale aux élections exécutives, madame Sophale Bardiou, a déclaré n’être au courant de rien et « laisser son collègue et ami se justifier au rythme qui lui convient ». En revanche, il soulève la question de la mémoire, et de la responsabilité des gallèsants dans le colonialisme, rappelant que la grande époque de l’impérialisme est bien présente de nos jours.

Si le Duché a cessé tout contact avec le Gondo depuis plusieurs décennies, ce n’est pas le cas de ses habitants. Selon une enquête de l’institut Dësonnant, 6% des gallèsants auraient échangé des biens au Gondo entre 2000 et 2010, notamment immobiliers. Beaucoup de franciens ont notamment eu un jour ou l’autre un contact avec le Gondo. Faire mémoire du Gondo s’est donc bien sûr faire mémoire des morts parmi les indigènes, faire mémoire des gallèsants conscrits tombés pendant la guerre ; mais c’est aussi surtout se questionner sur la responsabilité de notre société eurysienne. Avons-nous fait le deuil de la décolonisation ? Faire ce deuil, c’est assumer pleinement un passé honteux, et le regarder en face, pour dire enfin que, oui, c’est du passé. Rien que du passé.

Et aussi...

Élections exécutives : Bardiou et Farche dans un mouchoir de poche.

La candidate PSL Sophale Bardiou et donnée de peu gagnante avec 27% d’intentions de vote favorables. Le Président sortant Majëul Farche la talonne avec ses 25%. Derrière, on retrouve la nationaliste Clairvie Thibalte (VN) crédité de 15% d’intentions de vote légèrement devant Vivian Manuel, président du Mouvement Unitaire, et le candidat surprise Théare Szcielsitz, ancien polémiste sur la chaîne privée Inernet. Enfin, le régionaliste francien démocrate Luc Lambrois complète le tableau d’une élection encore indécise.

Le Front Syndicaliste des usines LMA accepte de rencontrer monsieur Pourtier Lundi.

Le front uni intersyndical qui défend les salariés de l’usine LMA du Minier, dans les Contreforts, a finalement accepté de discuter avec le directeur de l’entreprise automobile. Après 4 semaine de grève générale où les syndicats avaient refusé de céder la moindre demande face une direction « qui ne les écoute plus depuis longtemps », les délégués rencontrerons le corps administratif Lundi, à huis-clos, au siège de LMA-groupe.

  • Le FIC réfléchit à la prochaine ville hôte, le pays valletois suspendu à sa décision.

  • Dans le Picadins, le projet d’autoroute a laissé des fractures.

  • L’Île de Dhavalae après, l’éruption du Kamath, (sur)vivre dans des ruines.

  • Football : crise au SCN d’Angriély après le renvoie de son directeur sportif.
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L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DE MME BARDIOU, ÉLUE PRÉSIDENTE DU CABINET

Après une campagne tendue qui lui a été favorable, l’ancienne ministre sociale-libérale du mouvement Flashβaque a été élue à la tête du Conseil Exécutif par 53% des voix au second tour, a annoncé la Commission Électorale cette nuit. Elle met fin à une période de cohabitation peu fructueuse du PSL avec le PRC. Sa première décision sera de renouer le dialogue avec le Royaume de Teyla.


Guenièvre Sasset - pôle politique

Mme Bardiou salue les militants de Sphornes
La candidate aux exécutives Sophale Bardiou (PSL) salue les militants venus l'écouter à Sphornes, octobre 2012, AGP.

Au quartier général de campagne de Sophale Bardiou, l'ambiance était à la fête toute la nuit, à partir de 11h du soir - quand l'Institut Dësonnant a annoncé la victoire probable de l'ancienne ministre aux élections exécutives de 2012. On a cependant très peu vu la candidate intronisée par le Parti Social pour la Liberté (PSL) hier, qui a répondu à beaucoup d'appels, puis s'est couchée tôt pour "préparer la dure journée de demain" d'après un proche. En effet, ce matin, la Présidente-élue du Conseil Exécutif a fait une déclaration où elle se félicite pour sa victoire, salue le travail de son prédécesseur Majëul Farche, et annonce ses premières préoccupations pour le mandat à venir. Elle écrit : "Nous avons fort à faire pour rétablir la légitimité de cette formidable institution et rétablir la confiance ente le Duché et ses partenaires ou partenaires potentiels, et signifier qu'un vent nouveau souffle sur la diplomatie du Duché de Gallouèse."

Des propos qui ont fait réagir dans tout le spectre politique, voilà ce qu'on attendait de la "jeune" élue sociale-libérale, connue pour bousculer les codes jusqu'à la provocation. Elle ressemble en cela à son prédécesseur du Parti Radical-Chrétien (PRC), qui a tout de même remporté 47% des voix au second tour, mais dont le ton insolent avait provoqué l'indignation de la maison royale teylaise et lui a peut-être même couté la victoire. Car ces mots sont évidemment dirigés envers le président du PRC, dont la dernière action en poste aura été d'étendre la crise diplomatique teylo-loduarienne à la Gallouèse. De ce point de vue, la conjecture a probablement été le moteur de cette campagne, au départ indécise, et serrée jusqu'au bout.

Le ton de la campagne aura été apaisé, malgré le caractère des favoris antagonistes. Finalement, le verbe des outsiders aura été plus incisif, à commencer par celui de Vivian Manuel (8%), très remonté contre la gestion de la crise récente, tant par le Cabinet en place, le gouvernement socialiste ou la Maison dè Draunes. Clairvie Thibalte (11%), candidate de l'extrême-droite, n'a pas retenu ses coups non plus envers "les candidats de l'establishment". Mais ni l'un ni l'autre non égalé en acidité le candidat surprise de cet élection. Théare Szcielsitz était jusqu'en mai dernier une figure controversée de la chaîne de télévision privée Inernet. Mais il a surtout été le meneur d'une campagne audacieuse, souvent même agressive, menée avec son microparti Tous Sensés (TS) et soutenue par le milliardaire Thémond Glaon ainsi que par le parti complotiste d'extrême-droite Gallouèse Réveillez !. Donné en juillet à 15% des intentions de vote et devant Mme Thibalte après un engouement médiatique massif, il a finalement récolté 9% des suffrages exprimés, juste devant le candidat libéral du MoU.

Sa candidature, jugée "inquiétante" par le Président du Conseil des ministres Michal Trëvenon, n'a cependant pas fini de faire couler de l'encre. La campagne à peine achevée, S.E. le Duc délivré de son devoir de réserve s'est positionné contre les propos du candidat qui sortent selon lui d'un "cadre démocratique acceptable". Le candidat avait décrit la Révolution comme "incomplète" et "insuffisante", en se gardant toutefois de tout révisionnisme et en se considérant comme un démocrate. "M.Szcielsitz est la révélation de ces élections, si on se désintéresse d'un duel gauche-droite certes serrés, parce qu'il nous informe sur l'avenir et permet une analyse plus fine" estime Dr. Rémien Korolev, politologue. "Sa candidature nous révèle une montée du révisionnisme dans une frange de la population, celle qui ne se sent plus représenté par le consensus post-révolutionnaire, très ancré à gauche. Une demande irrésistible d'alternance qui vire au pire lorsque, dans un scrutin comme celui-ci, le jeu des alliances électorales empêche toutes les tendances d'être représentées. Cette fois ci, la droite traditionnelle s'est rangée derrière un candidat centriste qui reflète de moins en moins leurs attentes. Mais rien ne présage un tel constat aux prochaines législatives." Pour l'instant, d'après nos informations, le Comité de Droite et le Parti Conservateur n'envisagent pas rompre l'alliance avec le PRC.

Les analyse plus traditionnelles que l'on peut porter relèvent bien sûr des victoires de tendances, puisqu'une fois encore c'est le choix d'un candidat à la droite du PSL qui s'est révélé être une stratégie gagnante pour le Parti de '90. Avec une ligne assez proche de la gauche du PRC, le mouvement Flashβaque réussit comme en 2004 à surpasser le candidat radical-chrétien. Parfois vue comme la disciple de Yahnick Kard (ministre de l'énergie et du développement durable, président-fondateur de Flashβaque), qui a occupé ce poste de Président du Cabinet (2004-2008), Mme Bardiou défend un certain durcissement de la politique migratoire, un assouplissement de la politique économique et des relations internationales plus ouvertes que dans la doctrine trëveniste, particulièrement restrictive. "On pourrait corréler la demande d'alternance et ces stratégies du PSL comme un rejet de plus en plus grand du trëvenisme", estime même Dr.Korolev.

Lorsque Mme Bardiou entrera en fonction en janvier, elle sera la première femme à occuper un poste de décision officiel dans l'histoire de la Gallouèse. La première bien sûr à occuper le siège inauguré par Francien Léquerre, grand résistant, au Quai de Ligor. Elle poursuit également un parcours fulgurant, confirmant ceux qui la voyaient déjà en 2003 dans les plus grandes sphères de l'État. Après avoir été une des plus jeunes députées du Parlement en entrant à l'Assemblée en 1998, puis la plus jeune Présidente de l'Assemblée du Peuple de 2005 à 2010, et enfin ministre de l'intérieur de 2010 à 2012, ses talents d'orateurs la portent toujours plus loin. Yahnick Kard se fait vieux en politique, alors si le trëvenisme n'a plus le vent en poupe et si le PRC perd sa crédibilité, jusqu'où pourra-t-elle aller ?
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L ' I N D U S T R I E . D U . M O T E U R, . P A R E N T . P A U V R E . D U . T R Ë V E N I S M E

par Aurvoit Labbès



La longue grève aux usines LMA ont sérieusement impacté le secteur, qui se remet difficilement des commandes titanesques de l'armée. Dans le même temps, la concurrence sitade est rude : le géant Rotos a progressé de 3 points dans les parts de marchés au cours des cinq derniers mois. La politique protectionniste de gauche du gouvernement actuel semble délaisser ce secteur, cible facile pour la concurrence étrangère.


La grève nationale des ouvriers dans le milieu de la fabrication de moteurs et d'automobiles aura mis le secteur à genoux, c'est le moins que l'on puisse dire. Le « Front Syndicaliste » qui a entretenu la grève générale au sein du groupe Le Minier Automobile six longues semaines durant n'aura représenté que le noyau dur - et l'agitateur - d'un mouvement social de trois mois. Trois mois pendant lesquels les quelques usines ayant pu tourner au ralenti pouvaient s'estimer heureuses de réaliser le maigre chiffre d'affaire permis par les commandes d'État. Ces commandes, qui ont explosé au cours des deux dernières années, visent à équiper les quelques 200 nouveaux véhicules blindés de l'armée gallèsante, et produire 500 autres utilitaires qui équiperont les forces publiques à partir de l'année 2013. Ce grand chantier requiert une production de pointe (on ne plaisante pas avec la sécurité !), et pourtant tous les produits seront achetés au rabais par l'État, comme l'expliquait monsieur le ministre de l'économie et des finances Dernien Parzampach le 2 janvier.

Le secteur de l'automobile gallèsante, et en particulier du moteur, accuses donc un certain manque à gagner, et de ce fait, un retard inquiétant sur la concurrence étrangère. Monsieur Jean-Philippe Pourtier, directeur-général de LMA-groupe, déclarait vendredi dernier à la presse que la grève dans ses usines allait provoquer un trou de trois milliards de crépies dans ses caisses, alors que l'entreprise-mère rencontre déjà des difficultés financières et que sa filière de Recherche & Développement estime son retard de deux ans sur le géant de l'automobile cantais Henlein. « La perte de totale dur l'ensemble du secteur pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d'ici la fin de l'année » a même estimé monsieur Pourtier, qui préside aussi l'Association des constructeurs automobiles (ACA). Pendant ce temps, les négociations de sortie de grève ont entériné la fin du plan de licenciements prévu par le groupe, alors que ce même plan était jugé nécéssaire il y a dix mois par le conseil d'administration pour garantir sa compétitivité.

La mainmise sitade dans l'engin agricole

Car le secteur du moteur est de plus en plus concurrentiel en Gallouèse. Si le gouvernement de Michal Trëvenon peut se targuer d'avoir équipé l'intégralité de sa marine, de sa police et de son armée avec des moteurs LMA, les particuliers se tournent de plus en plus vers l'automobile cantaise et ses leaders Henlein et Kurrat. Mais l'enjeu dépasse le véhicule particulier. Les usines du site de production gallèsant remplissent un peu plus chaque année le carnet de commande du mastodonte sitade Rotos. Si les machines-outils tournent toujours majoritairement grâce au moteur Velos-B de LMA, plus de cent cinquante moteurs Rotos ont été commandés en 2012 pour de nouvelles installations industrielles, ou simplement pour rafraîchir les anciennes. À cela s'ajoute la domination naissante des Konzerne sitades dans l'équipement agricole. Grâce à ses prix incroyablement bas, Rotos a progressé de trois points dans les parts de marché nationales au cours des cinq derniers mois, et équiperait près d'un agriculteur sur trois dans la région productiviste de Rhétairie, d'après une enquête Dësonnant. Aujourd'hui, 52,89% des engins agricoles seraient de fabrication étrangère, dont 74% de conception sitade.

Ce chiffre cache autre chose que la suprématie naissante des moteurs Rotos sur les engins poids-lourds. L'entreprise qui domine le marché de l'outillage agricole à l'heure actuelle est également basée en Sitadie : Calocatanes équiperait 60% des paysans de Réthairie selon ce même sondage, toujours grâce à des prix quasiment déloyaux. Mais quand bien même le gouvernement voudrait commencer à chanter le refrain de « la qualité avant la quantité », apanage des nations à la peine industrielle, il ferait fausse route. Car les agriculteurs qui restent attaché à la qualité, comme ceux de Sophirnie, privilégient les marques sitades Aballon et Cevix à 31,04%. Les récentes vidéos qui fleurissent sur le web moquant les performances parfois décevante et une supposée tendance à la panne des moteurs sitades ne découragent pas les acheteurs, preuve pour l'économiste Therry Marvalot de la bancalité de ces accusations. « Les attaques contre la production sitade sont infondées et n'ont qu'une vertu perverse : persuader les dirigeants de notre pays qu'il est inutile d'investir dans l'industrie du moteur. Ce qui est faux ! » ajoute le spécialiste.

La politique trëveniste a créé une situation suspendue où le libre marché est remis en question, « un entre-deux insupportable qui empêche d'adopter une vision économique claire » comme le déplorait le député Vivian Manuel, candidat libéral (Mouvement Unitaire) aux élections exécutives l'année dernière. Et ce même politique d'ajouter : « même les communistes ont un système plus performant ! ». Or ce sytème délaisse injustement des secteurs porteurs : « tout ce qui n'est pas nationalisé est laissé à l'abandon » déplore Therry Marvalot. La peur du déclassement est réelle chez les responsable du secteur des moteurs. Plus de 80% des cadres de ce milieu expriment leur crainte de sombrer face à la concurrence étrangère, si rien n'est fait. Le « colloque de la dernière chance » organisé par le dirigeant Thémond Glaon à Arrassints en mars n'a pas levé toutes les inquiétudes, trop tourné sur les questions d'équipement informatique et d' « e-voiture » d'après ses protagonistes.

Perspectives et prospective

Alors, quelles perspectives pour le moteur gallèsant ? Si l'on peut attendre que la fin des commandes d'États (l'armée se concentre actuellement sur sa filière nucléaire) et des grèves permette un retour en force de l'industrie automobile dans les prochains mois, il ne sera sans doute pas suffisant sans volonté politique de soutenir le secteur. Le ministre de l'économie et des finances n'a pas souhaité s'exprimé sur le sujet. C'est compréhensible : son parti a joué la défense des ouvriers contre le patronat dans le conflit social des usines LMA, il n'allait prendre le contrepied de la position majoritaire. Pourtant, la conjecture actuelle est au moins mauvaise, sinon dramatique. Le plan de licenciement annoncé puis annulé « sera probablement à nouveau d'actualité dans un futur proche, peut-être très proche » prévient un cadre de LMA-groupe. L'entreprise pourrait en outre afficher un déficit de 0,4% en 2013, du jamais-vu depuis 1950 pour le leader national, alors que dans le même temps, les exportations de Rotos en Eursyie occidentale pourraient progresser de 70% sur la même année.

Récemment, les dirigeants du secteurs se sont réunis pour signer une tribune d'appel au secours dans nos colonnes (L'économiste d'avril 2013, n°125). Ils prévoient la fin de la souveraineté automobile de la Gallouèse à l'horizon 2020, et, plus grave, la fin des moteurs gallèsants dans les usines à l'horizon 2050, à ce rythme. Une perspective qui devrait alarmer l' « indépendantiste » Michal Trëvenon, et non pas conforter sa mollesse. Les concernés attendent du changement, et une prise en considération. Bien sûr, la meilleure solution reste de sortir de ce sytème absurde et d’embrasser le libre marché. Mettre fin à l'injustice concurrentielle pour permettre au secteur de se relancer sans la contrainte des entreprises d'États, dont aucune n'est active dans l'automobile, fait suffisamment rare pour le souligner. Il y a urgence.
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