Cabinet des affaires étrangères de Loduarie - Page 20

Excellence,

Je ne vais guère m'attarder en des longueurs monotones qui n'ajouteraient rien à notre discussion. Je ne m'étendrais pas non plus sur des questions idéologiques et de valeurs en lesquels nous ne portons pas les mêmes intérêts ou les même sens.

La situation dans la République de Velsna se détériore davantage de jour en jour. Le spectre de la guerre plane. Nous ne voulons pas la guerre. Ni pour nous, ni pour eux, ni pour vous. Nous ne voulons pas voir des millions de civils être déversés sur les routes de l'exode ou être victimes de la violence des combats. Nous voulons la stabilité dans la région. Si celle-ci venait à être rompu par un acteur quelconque, nous réagirons pour demander des comptes à tous les responsables au moment et de la manière que nous choisirons. Ceci n'est qu'un message pour permettre de transmettre un propos clair. Ni Tanska, ni l'OND qui ne peut agir sans ses membres et n'a pas de volonté propre, n'est une menace pour la Loduarie. Si nous souhaitons la démocratie et la liberté à votre population, ce n'est pas par un renversement et par la violence que nous l'espérons, bien au contraire. Nous ne sommes pas antagonistes de votre régime en dépit de l'hostilité que celui-ci provoque chez nous. Mais comprenez bien que cette hostilité n'est pas infondée. La violation des espaces aériens et l'occupation militaire d'un pays en Manche Blanche ainsi que les menaces contre le Royaume de Teyla en sont des raisons, nous n'y reviendrons pas.

Nous ne sommes pas intervenu au Kolcovo alors que votre intervention a semé le trouble dans la région et déstabilisée, profondément, notre paix et notre sécurité. Nous ne sommes pas non plus en train d'agir militairement dans l'entourage direct de la Loduarie pour chercher à la déstabiliser car, comme je l'ai dit, nous ne sommes pas une menace pour vous. Pour autant, cette situation nécessite réciprocité. Si elle ne nous est pas obtenu, nous n'en tiendrons plus rigueur. Velsna est en proie aux troubles, il n'y a nul besoin que ce trouble se mette à parler loduarien. Ni pour vous, ni pour nous, ni pour quiconque. Nous ne prévoyons pas en l'état d'intervenir de quelque façon que ce soit dans la République, personne sur ce continent n'a besoin que cela change.

Nous vous écrivons afin de vous faire part des inquiétudes de sécurité tanskiennes et de vous rassurer sur ce qui peuvent être les vôtres. Nous vous écrivons aussi parce que nous préférons le faire avant qu'il ne puisse être trop tard. C'est à vous de voir si vous voulez en tenir compte.

Mar Loftsson, ministre des Affaires étrangères et des Droits humains de la République Fédérale de Tanska

De: Hans Golben
Ministre des affaires étrangères
Elysium
Miridian

A: Cabinet des affaires
étrangères de la Loduarie
9, avenue de la libération
Centre Gouvernemental
Loduarie Communiste

Excellence,

Tanska prend note de votre position envers la République de Velsna. Il en va en effet de la stabilité régionale et continentale que la parole que vous portez, tout autant que la mienne, soit respectée à la lettre. Il serait bien malheureux pour nos relations respectives que ces mots ne se traduisent pas en acte, ou plutôt par l'absence d'acte et ruinerait par la même occasion toute forme d'écoute mutuelle qui pourrait naître.

Nous prenons note de votre opération d'opération de collecte d'information. Nous avons nous aussi lancé une opération de ce genre. celle-ci reste évidemment en dehors des frontières et de l'espace aérien velsnien. Il est évident que tout appareil qui viendrait à survoler le territoire velsnien ferait acte d'ingérence et de violation de la souveraineté du pays, une telle chose serait malheureuse. Je tiens néanmoins à préciser que nous ne resterons pas inactif si de quelconques frappes venaient à être menées sur les bases velsniennes, en particulier par des missiles balistiques ou des missiles de croisière. Nous attendons de vous, comme vous attendez sans doute de nous, qu'aucune action militaire ne soit prise à moins que la sécurité même de nos nations respectives soient mises en danger, et ceux de façon caractérisées. Pour me faire clair, il va de soit que l'irruption, probable, de confrontations entre factions en Velsna, tant qu'elles restent limitées, ne constituent pas une atteinte à la sécurité même de nos nations et ne justifient donc aucune frappe qui ne ferait qu'accentuer la déstabilisation régionale, et donc la guerre.

Par la présente je tenais aussi à faire part de l'inquiétude qui est notre concernant le déploiement de forces loduariennes à Zlagingrad. SI cela se fait dans le cadre d'une exercice, un tel déploiement de force contrevient à l'article 3 du traité de paix loduaro-okaristanais qui, je cite, engageais vote pays à ne stationner militairement qu'une force de maintien de la paix composée de 2000 hommes et 2 navires maximum. Le déploiement de plusieurs milliers de soldats loduariens constitue ainsi une malheureuse violation flagrante de l'accord de paix et une provocation dont la région ce serait sans doute passée. Ainsi, je vous demande s'il vous plait de clarifier les raisons de ce déploiement et par la même occasion de respecter l'accord que vous avez signés.

Nous sommes, nous aussi, ouverts à une forme de collaboration, mais celle-ci ne peut se faire que si les traités signés sont respectés. Il convient d'éviter tout incident en Velsna, il est inutile d'en provoquer au Kolcovo. La prévention de crise et une meilleure compréhension mutuelle nous semble être la clé d'une diminution des tensions, mais cela passe aussi par la construction nécessaire d'une confiance mutuelle qui, en Tanska, passe par le respect des textes.

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués

Mar Loftsson, ministre des Affaires étrangères et des Droits humains de la République Fédérale de Tanska

Votre Excellence,

Je m'adresse à vous en tant que ministre des Affaires du Royaume de Teyla et représentant du gouvernement de Sa Majesté pour répondre à votre lettre diplomatique, qui a suscité notre surprise. Nous n'étions pas informés auparavant que la Loduarie Communiste avait capturé des terroristes républicains, et nous vous remercions sincèrement de nous avoir informés de cette situation. Il est naturel que le Royaume de Teyla souhaite récupérer les criminels originaires de son pays, et nous acceptons donc votre proposition à ce sujet. Nous sommes conscients que l'idéologie de nos régimes est aux antipodes, voire a minima différente. Cependant, nous sommes ravis de constater que nous partageons une même vision en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme.

Je vais répondre à vos deux dernières propositions séparément, car ce sont des sujets complexes étant donné nos relations passées. Tout d'abord, je suis heureux que vous ayez remarqué la volonté du Royaume de Teyla de favoriser la confiance ou la neutralité et de mettre fin à l'hostilité constante qui nous oppose en tant que nations.

En ce qui concerne la question de l'ambassade, nous n'y sommes pas opposés. Cependant, nous souhaitons poser une condition : la négociation d'un traité qui établira les règles régissant les diplomates et l'ambassadeur teylais en Loduarie, et vice versa. Cela permettra d'éviter une escalade soudaine des tensions qui aurait pu être évitée par les acteurs politiques et diplomatiques. Ce traité pourra être discuté lors de la rencontre ou par échange épistolaire.

Au sujet de la rencontre diplomatique que vous proposez. Nous n'y sommes pas opposés sur le principe, toutefois nous vous demandons de nous communiquer les modalités de celle-ci et plus particulièrement, le lieu de la rencontre ainsi que les sujets qui seront évoqués à l'ordre du jour. Le Royaume de Teyla se réserve le droit de vous proposer des sujets à ajouter.

Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer de mes sincères salutations.

Votre Excellence,

Permettez-moi de commencer par le dernier point que vous évoquez, qui sonne comme un avertissement. Le Royaume de Teyla a toujours cherché la paix et la stabilité sur le continent Eurysien ou dans le monde. Lorsque la crise diplomatique entre nos nations était au plus fort, nous avons toujours privilégié le dialogue, notre refus du Duché de Gallouèse comme médiateur est uniquement dû au fait que le Duché de Gallouèse s'est auto-attribué le rôle de médiateur faisant fi de la bienséance diplomatique. Il me semble important de rappeler et de souligner que nous n'avons pas renforcé notre frontière avec des militaires à l'époque, mais plutôt avec des policiers. À l'inverse, les autorités de la Loduarie Communiste ont choisi de renforcer leur frontière avec un dispositif militaire, ce qui a augmenté le risque d'escalade. Conformément à notre politique de paix et de stabilité, le gouvernement de Sa Majesté ne tolérera pas le déclenchement de futures guerres sur le continent Eurysien, à moins que des preuves irréfutables ne justifient une intervention, telle que la mise en place d'un processus de génocide, pour ne citer qu'un exemple.

Les modalités de la rencontre nous conviennent ainsi que l'ordre du jour, qui pourra évoluer entre-temps. Cependant, le service de sécurité du Premier ministre devra avoir accès au lieu de la rencontre, qui, je l'espère, mettra fin à notre hostilité, afin de s'assurer de la sécurité des lieux et de l'absence de micros. Le Premier ministre aura l'honneur d'être reçu en Loduarie Communiste pour représenter le Royaume de Teyla et son peuple.

Veuillez agréer, monsieur, mes sincères salutations.

À l'intention de Son Excellence Lorenzo Geraert-Wojtkowiak, Secrétaire Général de la Loduarie Communiste,

Nous avons connaissance des relations que vous entretenez avec la République de Karbovotskie, et nous ne pouvons qu'espérer que le lien de coopération qui vous lie offre des perspectives fructueuses quant à la protection de la sécurité de la Confédération de Kresetchnie.

Le soutien que vous exprimez à l'intention de notre pays nous va droit au cœur. Depuis près de deux décennies déjà, notre territoire se trouve en partie occupé par des forces étrangères agressives, que notre peuple n'a que trop souffert. Votre déclaration quant à l'illégitimité de ces enclaves infames est accueillie ici, à Troïtsiv, avec joie et reconnaissance par notre gouvernement et sa majorité.

Concernant votre proposition d'échange d'ambassades, c'est évidemment avec grand plaisir que nous recevrions la délégation loduarienne dans les murs de notre capitale. Cependant, cette décision n'est pas du ressort des seules autorités hotsaliennes, mais du gouvernement confédéral, à qui nous remettons la responsabilité de la politique étrangère de l'Hotsaline et de la Kresetchnie. Aussi, je vous inviterais à transmettre cette proposition au Ministère des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie, qui la soumettra très certainement à l'approbation de l'Assemblée des Représentants et du Conseil des États. Soyez d'ores-et-déjà assurés du plein soutien de notre délégation au Conseil des États de la Confédération quant à l'ouverture formelle des relations diplomatiques entre la Loduarie et la Kresetchnie.

Veuillez agréer l'expression de mes vœux d'amitié les plus sincères,