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Activités étrangères en Rousmala - Page 2

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Informations du Thaon

L'expérience pontarbelloise tente de plus en plus de Rousmaliens du Nazum


Emanouella Glara | 07/09/2010

Kobeil/Qubal au Nazum rousmalien (Aktaou, Kazakhstan)

La guerre avec le jeune Pontarbello semble être une préoccupation bien lointaine pour Kubeil, au Nazum rousmalien.


Guerre injuste selon les uns, agression indigne pour les autres : les qualificatifs péjoratifs fusent au sein du cénacle des éditocrates de la petite exclave coloniale du Rousmala au Nazum occidental au sujet des menées militaristes et expansionnistes du régime rousmalien contre la jeune République du Pontarbello, voisine aleucienne de la métropole rousmalienne. Si l'avis de la population est globalement neutre sur le sujet, surtout au vu de l'état de la presse écrite et des canaux de communication dans le pays, les faiseurs d'opinion sont de plus en plus bruyants et nombreux à se dresser contre le projet militariste de l'État rousmalien, qui n'est pas sans rappeler le terrible sort infligé aux anciennes institutions de ce qui constitue aujourd'hui un territoire colonial du Rousmala au Nazum.

Les parallèles nombreux avec l'annexion en 2003 par le Rousmala de la petite principauté de Qobiane ravivent ainsi les douloureux souvenirs de la guerre d'annexion, il y a sept ans, qui a déchiré la population entre pro- et anti-rousmaliens, y compris dans l'après-guerre où la résistance organisée d'une petite minorité a poursuivi les nuisances liées au conflit sur plusieurs mois avant une violente répression des insurgés. Les murs de Kobeil, nouvellement « rousmalisé » nom du chef-lieu du territoire Qubal, portent encore les traces d'abord du conflit puis des exécutions qui s'en sont suivies. La mentalité de la population, bien que rasséréné par la politique de l'État rousmalien pour intégrer la population locale, est ainsi resté solidement traumatisé par le conflit et sa violence.

Alors quand la déclaration de guerre du Rousmala contre son liliputien voisin méridional a été officialisée, les représentants des différentes communautés locales, tout comme les anciens combattants ayant participé au conflit et les familles endeuillées par celui-ci, ont largement critiqué la décision du gouvernement métropolitain. Mais rien n'y fait, la politique militariste du gouvernement central continue de faire des siennes, au détriment d'un jeune État indépendant du Sud-Aleucie. Si les voix allant en ce sens se font rares, les réseaux sociaux locaux et nazuméens partagent de plus en plus les revendications hautement médiatisées du کمیته حاکمیت قوبال (KHQ, Kemath hakemat Qwbal, « Comité pour la souveraineté de Qubal »), dont découle un groupuscule informel d'activistes se revendiquant « Jeunes Qobiens ».

De quoi certainement inquiéter les autorités métropolitaines, qui doivent désormais composer avec une hostilité croissante au conflit sur le sol rousmalien métropolitain et ultramarin, en plus de la confrontation directe avec le Pontarbello, ses troupes et ses soutiens en Aleucie. Si le mouvement reste minoritaire pour l'instant, la petite communauté lointaine de Kobeil pourrait bien s'éloigner du modèle métropolitaine et chercher la voie de l'autonomie, peut-être par les armes si le gouvernement central n'entend pas la complainte des ultramarins. Visiblement, le conflit avec le Pontarbello, qui devait être une victoire rapide et un triomphe d'annexion pour le Rousmala, pourrait bien coûter énormément au gouvernement rousmalien. L'affaire reste à suivre, tant les informations sont filtrées par l'administration coloniale.
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LES JEUNES MARKHORS

Markhor, chèvre afghane

Kobeil/Qubal au Nazum du Rousmala (Aktaou, Kazakhstan)
Kobeil est pour les Rousmaliens une destination touristique de choix - mais surtout un territoire colonial, avec une population.

Le soleil à son zénith dans son dos, Farsheed s’enfonçait dans l’avenue Shahrban. L’artère, connue pour ses multiples devantures commerciales aux artéfacts tous plus exotiques et chatoyants les uns que les autres, traversait la ville de Kubeil, chef-lieu du territoire rousmalien du Nazum occidental. Loin d’être une vulgaire allée de terre battue, comme l’on pouvait s’imaginer une voie de circulation dans les pays sous-développés qui peuplaient la région, l’avenue Shahrban était le témoignage vibrant d’une civilisation acclimatée au Nazum et à son climat particulièrement austère. Les bourrasques de sable, descendues des chaînes montagneuses de l’intérieur du continent, venaient ainsi griffer le visage émacié et basané des résidents de la cité varanyenne. Fondée par des varanyens, peuplée par des helléniques, habitée par des yaghobs et revendiquée par des abaganiens (afghans), Kubeil, anciennement Qubal, était l’incarnation-même du choc des cultures qui caractérise si sincèrement la diversité ethno-culturelle du continent nazuméen et de la mer Blême.

Le côtoiement parfois explosif des civilisations hellénique, varanyenne, sindhique et turcique se faisait sur les rives de la mer Blême, ou mer des Bohrins, débat sémantique illustrant également le caractère hautement culturel des toponymes y compris dans le domaine maritime. Cette superposition culturelle source de conflits immémoriaux, Farsheed l’avait sous ses yeux. A cette heure avancée de la pause méridienne, le jeune garçon des rues de la cité nazuméenne devait regagner son poste de travail, où il enchaînait les heures dans l’espoir de dégager quelques maigres tomans, monnaie locale qui servait de change avec la monnaie rousmalienne. Encore une illustration de l’éloignement immense entre le Rousmala et Kubeil, dont de nombreux habitants se plaignaient constamment. Tout arrivait en décalé à Kubeil, comme une sorte de vague écho franchissant les vagues pour venir s’échouer, déformé et inutilisable, sur les rives perdues du Nazum occidental.

La mer justement, scintillante, éblouissait Farsheed lorsqu’il se retournait, parfois, pour contempler le paysage littoral qu’il quittait pour s’enfoncer dans les entrailles de la ville qui, pour lui, était le monde. Il n’était jamais sorti bien loin des alentours de Qubal, alors même que la cité ne comptait que deux petites centaines de milliers d’habitants, guère plus dans ses environs directs et souverains. Il faut dire que la frontière de l’exclave territorial du Rousmala au Nazum occidental s’arrêtait rapidement après la fin de la ville, créant une forte dépendance de Qubal et des qobiens pour les produits alimentaires de base vis-à-vis du reste du Nazum, qui ne manquait guère de surfaces cultivables pour produire et exporter. Plus au sud, l’Astyarie et l’Iskandriane assuraient ainsi une bonne partie des importations locales, notamment avec le riz de la vallée du Yaghob en Iskandriane, denrée hautement appréciée entre autres par la communauté sindhique de la ville de Qubal. Si les plats et traditions culinaires étaient d’une grande diversité dans la petite cité littorale, le riz était l’accompagnement universel de tous ces plats, Nazum oblige. Une partie de la population ne pouvait d’ailleurs s’offrir que ce riz peu cher et correct, tant la pauvreté frappait durement certains foyers issus de l’immigration récente.

Ces foyers les plus démunis se trouvaient justement en face de Farsheed, au loin de la longue artère principale qu’il remontait depuis les plages du bord de mer. Comme un tableau des classiques, les beaux quartiers formaient un ensemble compact le long de la côte, repoussant dans les entrailles des contreforts montagneux de l’arrière-cité les ensembles urbanistiques les plus variés et défavorisés, avec une ségrégation géographique devenue, à ce stade, esthétique. Le beau, l’hellénique, le long du littoral, tranchait drastiquement avec les grands immeubles flanqués le long des collines, au fond du champ de vision depuis le littoral. Nombreux étaient les qobiens à vouloir s’installer sur la côte, tant et si bien que les quartiers les plus prisés s’étiraient d’une frontière à l’autre de l’exclave, renforçant la tendance haussière du marché de l’immobilier local. Les politiques publiques locales, guère acquises à la cause des quartiers défavorisés, avaient laissé faire l’urbanisation sauvage de la côte avant de taper du poing sur la table et d’interdire à tout le monde, c’est-à-dire à ceux qui n’y étaient pas encore, de s’installer sur la côte. Voilà dressée une société de castes ; c’est ainsi que Farsheed percevait le traitement de sa ville par l’administration coloniale.

Les pensées vagabondant dans sa tête tel une caravane remontant inlassablement les pistes ancestrales du Nazum intérieur, Farsheed ne vit pas face à lui son patron, un blanc des quartiers littoraux, qui l’attendait impatiemment devant la boutique. Gérant d’un petit commerce de chaussures raffinées, le petit bonhomme, guère habitué au soleil brûlant de la mer Blême, avait emménagé quelques années auparavant dans ce qu’il estimait alors être une belle cité, selon ses propres mots qu’il avait prononcé devant Farsheed à l’époque. Aujourd’hui, rien n’était plus pareil. Pestant contre le tempérament de la population locale, s’insurgeant des mendiants s’appuyant sur la devanture de son enseigne, le supérieur de Farsheed renvoyait l’image d’un teigneux peu appréciable. Farsheed ne l’appréciait en effet pas particulièrement, mais le maigre pécule qu’il lui accordait en l’échange de sa force de travail était plus que suffisante pour qu’il se passe de ses bons sentiments.

L’argent était ici, comme partout, moteur de vie. Farsheed, peu fortuné de naissance, s’efforçait de retenir avec ses petites mains ce liquide qui fuyait si désespérément sa besace. La maigre allocation que lui versait son employeur en l’échange de sa sueur tant au comptoir en tant que vendeur que dans l’arrière-boutique sur les différentes machines à travailler le cuir ne suffisait qu’à couvrir ses propres frais, à savoir ceux d’un jeune homme dans la vingtaine ne se permettant aucun écart, aucune dépense. Sa famille comptait pourtant sur lui et devait composer avec son maigre pécule amassé mensuellement. Le rougeaud qui se trouvait à l’instant face à Farsheed était en quelque sorte son tortionnaire, ne lui permettant pas de vivre correctement d’un travail aux conditions plus qu’incorrectes.

Le rousmalien, dénommé François Vagère, avait fait fortune en métropole dans le commerce des chaussures et avait cherché à délocaliser sa production et son fonds de commerce dans les colonies. Par chance, le Rousmala venait d’annexer, en 2003, le petit territoire nazuméen de Qobiane, sur les rivages de la mer Blême. Une aubaine pour l’occidental, selon lui, mais qui a viré à l’aigre. La population locale, pas réellement convaincue du bien-fondé de la guerre que venait de lui livrer le Rousmala, avait accueilli les nouveaux administrateurs du territoire avec de grandes appréhensions. Si l’arrivée de ceux-ci était certes synonyme de nouvelles sources de revenu, d’emplois, d’investissements, les exactions de l’armée rousmalienne dans la ville avait laissé des traces indélébiles. Sept ans plus tard, Farsheed Keramati, issu d’une famille varanyenne des classes populaires de l’arrière-cité, était le représentant de cette génération meurtrie.

Le ton montait entre Farsheed, rentré de sa pause méridienne pour retourner travailler à l’atelier, et François. Malgré le contrôle que Farsheed affichait pour ne pas perdre la face et, sans doute pire, son emploi, François n’en démordait pas.
« Non mais tu as vu à quelle heure tu arrives ? » vociférait le petit homme à son employé, dans un varanyen plus que médiocre. Reprenant en rousmalien, François enfonça le clou. « Et ta famille ? C’est comme cela que tu espères la nourrir ? En me trahissant de la sorte ?
- Mais enfin, Monsieur, je n’ai fait que mon trajet habituel ! Comme vous le savez, je me rends à la cantine des travailleurs du quartier ! Hier je suis arrivé à la même heure après le déjeuner, et vous n’en avez rien redit.
- Et c’est bien le problème ! Tu ne t’es pas signalé comme en retard. Pour la peine je devrais te sanctionner doublement. Considère cela comme de la pitié, pour toi, ta famille… pour ta communauté. Vous m’apportez déjà suffisamment d’ennuis comme ça ces temps-ci. »

Sans répondre, sans chercher à donner tort au vieil acariâtre qui ne voulait rien y entendre à rien, Farsheed ravala sa fierté et la sacrifia sur l’autel de sa survie, et de celle de sa famille. Nombreux étaient les jeunes sans le sou comme lui à chercher un emploi de la sorte, et rares étaient les élus appelés à occuper ces précieux postes. Une remarque désobligeante à l’égard de sa communauté et de sa famille n’était pas un motif valable pour mettre en danger sa famille, après tout. Mais la révolte grondait en lui ; Farsheed, sans rien laisser paraître, se fit la promesse de violenter physiquement le nabot qui venait de l’insulter et de l’humilier.

Tout en rongeant son frein, Farsheed s’installa sur la petite chaise en bois qui le plaçait juste au bon niveau sur son plan de travail attitré pour s’occuper des chaussures. L’étal de cordonnier, jonché de grolles, était le champ de bataille sur lequel Farsheed s’échinait à sauver sa famille et son avenir. Pour une poignée de kopeks, il assemblait tant bien que mal deux morceaux de cuir et en faisait un formidable soulier, que de temps à autres une clientèle bourgeoise très aisée venait acheter, faisant claquer la bruyante porte de l’entrée de la boutique. Derrière le comptoir ou face à son établi, Farsheed travaillait un produit qui l’ennuyait profondément.

Ses clients étaient, comme mentionné précédemment, de riches aristocrates de la côte. Si la prise de la ville par les troupes expéditionnaires du Rousmala avait été un désastre humain pour la ville et la population, l’aristocratie côtière s’en était tirée à moindre frais en collaborant rapidement avec l’envahisseur, au prétexte de sauvegarder les intérêts de la cité. Mais le véritable motif était celui de maintenir leur position sociale, assurant la domination par une partie de la noblesse locale sur le reste de la population et surtout permettant l’éviction des anciens dignitaires de la cité-état annexée. L’arrivée des rousmaliens avait surtout été un prétexte de mobilité sociale interne à la classe élitaire, les notables se remplaçant les uns les autres. Les grands vainqueurs de la condition léonine de l’après-guerre défilaient quotidiennement devant Farsheed, qui pouvait contempler tout ce que la ville avait de plus inutilement rutilant et luxueux à afficher. La préciosité des uns contrastait drastiquement avec la misère des autres.
Mais au sommet de la hiérarchie locale ne trônaient pas les élites qobiennes, mais bien les rousmaliens. Occidentaux, fortunés, ils venaient défier la loi de la nature en s’aventurant naïvement dans tous les quartiers de la ville, faisant de la colonie un pré-carré touristique où leur bonne fortune n’avait d’égal que leur protection, parfois émanant directement des forces armées du pays. Ces rousmaliens, Farsheed les voyait défiler toujours plus nombreux dans les rues de sa ville natale, avec des comportements qu’il estimait toujours plus exécrables les uns que les autres. Il n’était pas rare qu’une altercation éclate entre un ancien combattant qobien, démobilisé depuis la guerre et mis au ban de la société tant la défaite avait été lourde, et un couple de touristes rousmaliens bavardement outrancier. Le vaincu devait jeter les armes, de nouveau, devant le vainqueur, sous la menace des armes des escortes rousmaliennes. Les camarades de Farsheed travaillant dans le secteur de la restauration n’hésitaient ainsi pas à cracher abondamment dans la nourriture qu’ils s’apprêtaient à servir aux touristes rousmaliens, maudissant de leur salive les colons installés en toute impunité à leur terrasse. Ces anecdotes de petites vengeances discrètes fusaient dans son groupe d’amis, dont il affectionnait particulièrement l’esprit revanchiste.

S’il détestait le tenancier de la boutique où il travaillait, Farsheed avait encore plus en horreur ces ballets excessivement armés de safaristes rousmaliens venus contempler la misère du monde, ici aux confins du Nazum. Des autres territoires coloniaux du Rousmala revenaient des échos similaires d’une hostilité croissante à l’impérialisme rousmalien, avec des altercations toujours plus nombreuses, escarmouches répertoriées et énumérées par les cercles d’amis de Farsheed à longueur de journée. Les réseaux sociaux, arrivés récemment sur le territoire qobien par le truchement d’internet auquel Kubeil avait été raccordé dans les années 2000, jouaient un effet dévastateur sur l’opinion publique à ce sujet. Les vidéos d’exactions engrangeaient des milliers de vues et les différentes populations dominées par le Rousmala, au Nazum et en Afarée, se rapprochaient toujours plus les unes des autres à chaque coup de butoir de l’agressive politique coloniale de la métropole rousmalienne. Ces vidéos, ces appels au rassemblement, ces messages politiques écrits dans la crainte de la répression, Farsheed les voyait passer tous les jours, à toutes les heures de la journée, sur les différents appareils connectés en sa possession. Ses amis, regroupés sur des groupes privés en ligne, partageaient constamment ces messages et contenus libres, où le Rousmala passait pour une affreuse dictature à la violence disproportionnée. S’il essayait de garder la tête froide et du recul sur ce qu’il consommait chaque jour en ligne en termes de contenu, Farsheed ne pouvait s’empêcher d’abonder dans le sens de ses camarades concernant la débauche de violence employée depuis une décennie par le Rousmala dans ses territoires coloniaux.

Un client interrompit le fil de ses pensées. Dans un varanyen approximatif, il lui demandait de reprendre sa paire de chaussures récemment achetée, au motif de sa piètre qualité. Une remarque désobligeante figurait dans le discours du chétif rousmalien en face de lui, mais Farsheed ne l’écoutait plus. Il avait en réalité arrêté d’écouter les propos fusant de ses interlocuteurs commerciaux, tant ceux-ci s’évertuaient à dénigrer sa ville natale et ce, sans même se rendre compte de l’impact de leurs propos. Répondant machinalement et en lui tendant un bon de commande rédigé à la hâte, Farsheed congédia son client, tout en reprenant le cours de sa réflexion. Sur l’écran de l’unique ordinateur de la boutique, il avait ouvert dans un coin une petite fenêtre de discussion, qui donnait sur l’un des groupes privés qu’il entretenait en ligne avec un de ses cercles d’amis. Ceux-ci étaient particulièrement virulent aujourd’hui, et Farsheed s’efforçait de ne pas martyriser le pauvre clavier décrépi qui lui serait de réceptacle à pensées pour répondre à ses prolixes camarades. Tout en argumentant dans une énième conversation concernant le Pontarbello, le Rousmala et l’occupation, Farsheed gardait un œil attentif à la présence de son employeur, jusque-là prostré au fond de la boutique sur une paire de chaussures.

Jan, un de ses amis, s’évertuait à défendre l’idée de l’indépendance de la Qobiane. L’idéal indépendantiste, qui n’avait pas décru depuis l’arrivée des troupes coloniales rousmaliennes, bien au contraire, était particulièrement prégnant au sein de la communauté sindhique. Les yaghobs, pour la plupart des immigrés d’Iskandriane fuyant la dictature du satrape vieillissant Sophoclès IV Heliocleios, voyaient la colonisation rousmalienne comme un écho à la tyrannie hellénique en Iskandriane. Une partie de la communauté, qui continuait à pratiquer l’hindouisme après avoir fui la persécution religieuse en Iskandriane, ne démordait pas des tentatives d’évangélisation du Rousmala à l’égard des différentes communautés religieuses de ses territoires coloniaux. Jan, l’ami de Farsheed, était de confession chrétienne orthodoxe mais voyait dans la défense de la pluralité religieuse une réponse forte à la politique coloniale rousmalienne, favorable à l’assimilation et l’homogénéisation de la population qobienne. Kubeil était partagée entre différentes communautés religieuses, principalement des chrétiens, catholiques du Rousmala, orthodoxes helléniques, quelques nestoriens, des zoroastriens varanyens, une faible part musulmane, et enfin des hindouistes venus d’Iskandriane et du Sud-Nazum. Un vaste mélange confessionnel qui entraînait, déjà avant l’arrivée des troupes expéditionnaires du Rousmala en 2003, d’importantes tensions dans la ville tant la question religieuse est structurante des identités communautaires au Nazum. La déconfessionnalisation, entamée par le Rousmala, n’était pas bien perçue par la population locale qui y voyait une attaque civilisationnelle. Du moins, c’était l’argument de Jan, que Farsheed prenait pour un dangereux illuminé. Celui-ci lui proposait fréquemment de se rendre dans des cafés discrètement placés dans l’arrière-cité, où la rumeur courait que des groupes de résistants à l’occupation rousmalienne y pulluleraient. Malgré ses refus toujours plus catégoriques, Jan ne démordait pas de l’idée de convertir Farsheed à sa lutte.

Mais prendre les armes en toute illégalité pour aller chercher l’indépendance de la cité nazuméenne, Farsheed n’y pensait pas. Surtout pas. Ses maigres moyens financiers se transformeraient en un terrible fardeau qu’il transmettrait ainsi à sa famille. Son père, disparu pendant le bref conflit en 2003 entre le Rousmala et Qubal, n’avait laissé à la famille que des dettes, et aucune compensation financière n’existait pour les anciens combattants et les veuves. La politique rousmalienne en la matière était particulièrement cruelle, et nombreux étaient les anciens combattants et vétérans du conflit à errer dans les rues, sans moyens et parfois sans toit. Une situation terrible, mais à laquelle Farsheed s’était accoutumé tant il était impossible de s’apitoyer sur le sort de chacun de ces milliers de pauvres erres, guerriers d’une lutte vaine, vaincus d’une bataille sans espoir. La guerre d’annexion avait été rapide, tellement rapide que la bataille pour la cité-même n'a duré que quelques semaines, l’envahisseur rousmalien appliquant avec méthode le quadrillage systématique de la ville par l’artillerie. Nombreuses étaient les familles, comme celle de Farsheed, à compter des morts, des blessés et des meurtris, physiquement ou mentalement. Face à une telle débauche de violence, la cité n’avait pu que se plier aux bons désirs de cette politique de la canonnière revisitée.

Tout en pensant à son père, un homme bon qu’il avait ainsi côtoyé jusqu’au début de son adolescence, Farsheed ne vit pas l’ombre de son supérieur s’approcher du comptoir où il répondait frénétiquement à son camarade Jan. Un mouvement à la périphérie de son champ de vision ramena Farsheed à la réalité, fermant en un geste la fenêtre sur son ordinateur, laissant celui-ci sur sa page de travail. Une prouesse technique sur laquelle il s’était entraîné maintes fois, tant la roublardise était un de ses traits caractéristiques dans ce travail. Sans rien y voir de la manipulation que venait d’effectuer Farsheed, François Vagère se pencha sur le travail en cours de son employé, marmonna quelques mots incompréhensibles dans un rousmalien idiomatique, et s’en retourna à ses pénates. La demeure de l’employeur de Farsheed trônait en effet magnifiquement au-dessus de la boutique, formant un ensemble compact mais bien visible sur l’avenue Shahrban. Un privilège esthétique et immobilier dont François se vantait fréquemment.

L’après-midi était déjà bien avancée quand Farsheed redressa son regard sur une énième silhouette qui pénétrait, avec fracas, dans la boutique. Il reconnut d’instinct son ami Jan. Se redressant instantanément, Farsheed franchit le comptoir pour se rendre à la rencontre de son camarade. Furieux de le voir ici, il ne le laissa pas entamer les réjouissances : « Non mais tu te rends compte de ce que tu fais ? Mon patron est juste au-dessus ! Il pourrait te voir et s’inquiéter de ta présence ici ! Tu n’es pas bien vu. Il faut que tu sortes. Nous nous verrons après », tonna-t-il à destination de son ami, dans un varanyen rapide qu’il voulait incompréhensible pour le quidam rousmalien, au cas où son employeur revenait.
« Je sais, je sais Farsheed, mais là c’est urgent. Il faut que tu viennes. Je m’en fiche de ton patron, il peut aller paître avec son chameau. Il faut que tu viennes avec moi, j’ai des contacts à te faire rencontrer. Il se prépare quelque chose de gros. De très gros. »

Tout en parlant avec hâte, Jan gesticulait tel un hellénique, haranguant son ami qu’il tenait visiblement en haute estime. Tout en grommelant, Farsheed se dit aussi qu’il avait quasiment terminé ses horaires de travail, d’autant plus que son patron ne verrait pas l’heure exacte de son départ. Jan eut gain de cause, puisque Farsheed retourna à son poste de travail, éteignit l’ordinateur en prenant soin de fermer les fenêtres de discussion compromettantes, se saisit de ses affaires qu’il rassembla hâtivement et retourna vers son ami. Le prenant par le bras, Jan le sortit du magasin et l’entraîna avec lui vers l’arrière-cité. Marchant rapidement dans la grande artère sur laquelle la boutique où travaillait Farsheed donnait, Jan regardait avec attention mais vivacité son environnement, cherchant du regard un groupe de gendarmes par-ci, scrutant un inconnu en complet qui attendait sur le trottoir. Mais visiblement, ce n’était pas eux le centre de son attention. S’enfonçant dans les rues parallèles à la grande artère principale de la ville, Jan continuait à faire avancer son ami Farsheed, qui traînait quelques pas derrière lui, moins pressé que son énergique comparse.

Tout en continuant de trotter à vite allure, Jan préparait son ami à leur lieu de destination. « Tu vas voir, ils sont incroyables. Ils ont un plan, ils ont des contacts. Ils ont tout ce qu’il faut. » Mais des annonces comme celles-ci, Jan en avait des dizaines par an. Chaque fois, un nouveau groupe se montait, des amis se trahissaient, l’argent, les armes, si elles eussent jamais existé, disparaissaient. Farsheed restait ainsi sceptique sur le comportement de son ami, qu’il trouvait encore plus vitaminé que d’habitude, alors qu’il lui connaissait déjà une attitude particulièrement casse-cou. L’impétueux, non content d’avoir arraché Farsheed de son poste de travail, jeta le malheureux dans la foule d’une place jouxtant l’avenue Shahrban. Là, dans la foule, il reprit la direction du nord. La marche, qui avait duré une vingtaine de minutes sous un soleil de fin de journée, les conduisit tout droit sur une petite placette, plus à l’abri des regards que la précédente, où quelques cafés côtoyaient des petites enseignes diverses et variées, mais rien d’aussi rutilant que là où Farsheed travaillait. Inquiet pour sa réputation, qu’il tâchait de soigner pour rester employable auprès de son patron, Farsheed scrutait soucieusement les alentours.

« Te fais pas de bile. Le café ici est excellent. Viens, je vais te présenter mes nouveaux amis », lui dit Jan, s’avançant vers une des terrasses, entraînant du bras son ami réticent. Sans s’attabler comme d’accoutumée à une des tables, Jan se dirigea plus précisément vers l’intérieur du bar, où une tablée discutait avec sérieux, des papiers étalés partout autour d’un grand qahveh-dān, la cafetière traditionnelle de la région. Tout en tendant la main paume ouverte aux différents inconnus qui peuplaient la table, Jan fit les présentations. Les quatre jeunes hommes qui occupaient de la sorte le fond du café étaient basanés, en chemise, mal rasés et dans la trentaine. Chacun présentant un prénom générique pour se distinguer des autres, Farsheed comprit vite qu’il avait affaire à des personnes souhaitant rester anonymes et adoptant des pseudonymes. Il ne prit pas cette précaution, se présentant à son tour comme Farsheed, qobien depuis d’innombrables générations et attaché à sa ville natale.

Les comparses discutaient à voix basse de différents plans. Leurs contacts, éparpillés un peu partout dans la ville, dans toutes les communautés et tous les milieux, étaient bien évidemment dissimulés à Farsheed et Jan, qui n’avaient ainsi que le fruit des informations déjà traitées, et en grande partie caviardées afin d’éviter les fuites par d’éventuelles taupes, comme le leur appris l’un des comparses attablés. Tout en se servant du café, Farsheed restait attentif aux propos de ses interlocuteurs, tandis que Jan semblait boire les paroles des révolutionnaires.

L’un d’eux parlait de la situation au Pontarbello. « Nos camarades pontarbellois semblent résister mieux que prévu. Je n’ai que peu d’informations sur le sujet, mais leur tactique de combat et surtout l’appui logistique de l’Alguarena semblent décisifs dans le maintien du statu quo. Les escarmouches semblent se multiplier à la frontière rousmalo-pontarbelloise. Il est nécessaire d’imiter nos frères souverains, ou nous risquons de connaître le terrible sort qu’ont connu nos parents en 2003. La répression des troupes coloniales au Nazum et en Afarée a encore fait des morts. Selon mes rapports les plus récents, deux anciens combattants auraient été abattues sur la place Mazda par les forces armées du Rousmala, en représailles de la descente de résistants sur la caserne de gendarmerie non loin. Cela ne peut continuer, nos vétérans se font massacrer dans l’impunité la plus totale.
- De mon côté, je continue la piste du plan Shahzadeh. D’autres groupes travaillent plus activement dessus que nous, mais nous avons de bonnes chances de croire que la cible est plus que réceptive à nos propositions. Comme vous le savez, la noblesse locale a certes une fâcheuse tendance à collaborer avec l’envahisseur mais elle dispose aussi d’une très forte légitimité auprès de la population. Les œuvres caritatives d’après-guerre financées par l’aristocratie locale sont légion et assurent à nos élites nobiliaires une sincère loyauté de la population qobienne. Moi-même et mes collègues nous évertuons à faire fonctionner ce plan, qui pourrait donner à Qubal la légitimité suffisante pour exister et s’affirmer contre le Rousmala. Si le républicanisme est une idéologie tentante, nous ne croyions pas à son fonctionnement possible sur le continent nazuméen et encore moins dans une cité aussi diverse, religieuse et hétérogène que la nôtre.
- Bien que je sois moyennement d’accord avec les affirmations de mon confrère ici présent, je ne peux qu’abonder en son sens tant la tâche qui nous incombe est grande et nous ne pouvons rechigner devant les moyens d’unifier la communauté qobienne autour d’une même figure dans l’infime espoir de l’indépendance prochaine. Concernant les moyens militaires à notre disposition, ceux-ci sont bien maigres, surtout depuis la vague de répression de 2007 où nos caches d’armes, notamment dans l’arrière-pays montagneux, ont été pour la plupart démantelées. Qubal bénéficie néanmoins de forts réseaux d’anciens combattants ; nous sommes en permanence en contact et en discussion avec les ligues représentatives de nos vétérans. Leur expérience de la guérilla urbaine et de la lutte contre les forces armées rousmaliennes en 2003 peut nous être extrêmement précieuse. »

Assommé par la quantité d’informations, Farsheed contemplait le vide sous ses pieds. Le voilà jeté à des milliers de kilomètres au-dessus de la mer. Des parfaits inconnus venaient de lui livrer le panorama le plus complet et le plus exhaustif dont rêverait n’importe quel informateur des réseaux du renseignement rousmalien et ce, dans un café à quelques pas du centre-ville. Surpris par une telle spontanéité, Farsheed n’eut pas le temps de formuler une phrase que ses interlocuteurs lui coupèrent l’herbe sous le pied, constatant son égarement.

« Comme vous vous en doutez, nous ne délivrons pas ces informations, certes génériques et superficielles, à tous les habitants de la ville. Nous vous avons contacté, par le truchement de votre ami Jan, car vous êtes un des nôtres et vous avez toutes les raisons, ne serait-ce que familialement parlant, pour ne pas ébruiter ce que nous venons de vous dire. Nous avons ici une liste relativement fournie d’informations à votre sujet, Farsheed, qui nous ont permis de conclure que vous étiez un contact particulièrement réputé qui pourrait grandement nous aider dans notre lutte et qui n’a aucun intérêt à nous ralentir ou nous jeter en prison en balançant tout à la maréchaussée », affirma l’un des jeunes hommes attablés.
Farsheed ne répondit rien, hochant distraitement la tête. Pris de peur, il regarda autour de lui, dans le café, scrutant les murs, regardant la porte d’entrée. Comment des révolutionnaires pouvaient-ils fomenter des plans aussi brutaux en plein air de la sorte ? Lui qui était particulièrement conformiste et légaliste, toutes ces mentions de violence le déstabilisaient. Il avait peur, la boule au ventre, qu’une brigade de gendarmerie ne débarque. Les troupes coloniales savaient très justement être extrêmement violentes, surtout quand il était question de s’occuper des révolutionnaires et indépendantistes en tout genre. En manifestation illégale, Jan avait failli plus d’une fois finir salement amoché par l’armement des forces armées du Rousmala.

Continuant de parler entre eux, les révolutionnaires discutaient d’autres sujets, comme si de rien n’était. « Notre contact au gouvernement rousmalien s’est fait griller. Il n’était pas fiable, mais là il est complètement cramé. Vendre des renseignements aux alguarénans, aux albelois, aux qobiens… Tout ça en même temps ne fait pas bon ménage. Au moins, il nous aura rendu un sacré service. Le chef Pādishāh a assuré que l’informateur avait donné tout ce qu’il pouvait donner en termes d’informations stratégiques, et qu’il n’était plus d’aucune utilité de toute manière ; je n’en suis pas certain, car une ligne directe avec le Rousmala est toujours utile, mais le Pādishāh est meilleur stratège que moi.
- Tu sais, la guerre l’a laissé certes meurtri, mais toujours plus aguerri. Il paraîtrait qu’il reçoit des informations et des enseignements de plusieurs conseillers, notamment étrangers. C’est toujours une bonne chose d’avoir quelqu’un de bon conseil. La guerre au Varanya a permis à de nombreux insurgés, dont les républicains, de se former solidement à la guerre urbaine. Nous en avons bien besoin. Nous aurions d’ailleurs bien besoin de nombreux alliés extérieurs, tout comme le Pontarbello bénéficie de l’aide de son voisin alguarenan.
- L’Alguarena reste bien lointain, pour un potentiel soutien. Pas certain que la Fédération puisse grand-chose pour nous pour l’instant.
- Regarde ce qu’ils ont fait au Varanya.
- Le Varanya impérial était déjà condamné, regarde l’état de leurs forces armées et l’indigence de l’ancien shah. »

Tandis que la conversation s’échaudait et partait en débat comme il était de coutume dans les cafés en Orient, Farsheed regardait son ami Jan. Celui-ci, complètement conquis par la discussion qu’entretenaient les révolutionnaires à côté de lui, avait totalement occulté son café, froid, qui l’attendait en face de lui. Le regard de Farsheed revint vers la désormais bruyante tablée à sa droite. Les révolutionnaires, pris dans leur débat enflammé, avaient haussé le ton et perdu la discrétion qui est de coutume pour ce genre de choses. Se sentant affiché de la sorte, Farsheed se saisit de ses affaires tout en saluant hâtivement la table. Son ami Jan, quelque peu déçu, le salua néanmoins chaleureusement, tandis que les révolutionnaires en discussion firent à peine attention au départ du sixième comparse. Farsheed sortit sur la placette, d’où le soleil était déjà complètement invisible, laissant néanmoins paraître dans la voute céleste une lueur rosacée des dernières minutes d’ensoleillement. Le soir s’approchait. Farsheed, après quelques minutes de réflexion pour se repérer dans les grouillantes ruelles de l’arrière-cité où il se trouvait, prit la direction du domicile familial. Dans un immeuble délabré du fond de l’arrière-cité, il vivait avec ses sœurs et sa mère. Les autres membres de la fratrie, plus jeunes, étaient encore à l’école et tentaient tant bien que mal de travailler par-ci par-là après les cours. Sa mère, malade depuis quelques années, peinait à se déplacer et à se rendre au travail. En pensant à elles, Farsheed accéléra le pas.

Au loin, la lune surplombait déjà la cité, l’éclairant de sa douce lumière blanchâtre. La soirée, bien entamée au café avec Jan et ses révolutionnaires, s’annonçait douce. Les figures, de moins en moins visibles à la lueur de l’astre nocturne, défilaient autour de Farsheed comme tombait la neige en hiver. Peu concentré, Farsheed repensait à ce qu’il venait de se passer. Les événements en question, qui lui paraissaient lunaires et issus d’un autre monde, s’étaient déroulés comme s’ils s’inscrivaient dans un autre espace-temps. Les arguments des révolutionnaires, bien que légers par rapport aux enjeux pour Farsheed, résonnaient dans sa tête tel un léger écho du monde libre d’antan, qu’il avait connu tout jeune. Ce bourdonnement incessant le distrayait. Il craignait de s’en rappeler demain, d’en parler le soir-même, d’en discuter par inadvertance avec son employeur, ou de tout simplement fondre les plombs et se mettre à scander des chants nationalistes sur l’avenue Shahrban avec la certitude de faire des années de prison derrière. Cette perspective lui glaça le sang. Sa famille ne lui pardonnerait jamais de partir comme avait pu le faire son père pour se battre pour les idéaux qu’il portait pourtant chevillé au corps. Feu son père Roshaan avait ainsi abandonné femme et enfants pour disparaître voire mourir, qui sait, sous les balles rousmaliennes à la défense de l’ex-principauté.

Mais de cette blessure familiale, jamais véritablement guérie au vu de la dégradation permanente de la santé de sa mère, Farsheed tirait un attachement indéfectible à Kubeil et, encore plus, une haine croissante du Rousmala. Par ce péché originel de l’annexion, le Rousmala demeurait l’ennemi naturel des qobiens, le colonisateur qui serait toujours considéré comme impérialiste, comme dominateur. Cette tragédie était universelle : partout, le colon était voué à partir tant la frontière demeurait immense entre colon et « indigène ». Bien que Farsheed ne se considérait pas comme indigène tant le terme était pour lui péjoratif et synonyme de barbare, les rousmaliens lui rappelaient fréquemment qu’il n’était que colonisé et soumis au statut particulier des citoyens qobiens au sein de l’ordre juridique du Rousmala. La dictature n’arrangeait rien, tant les méthodes autoritaires de la métropole avait des effets décuplés dans les territoires colonisés.

La violence d’Etat faisait craindre à Farsheed que le simple fait d’avoir écouté les révolutionnaires, amis de Jan, dans un café près du centre-ville pourrait lui valoir d’être passé à tabac, comme l’avait été un oncle à lui lors de sa participation à un acte de sabotage. L’isolement fort des communautés locales, alors même que le monde entier soutenait le Pontarbello, lui faisait aussi craindre que dans leur aventure folle, les révolutionnaires qobiens ne mettent le doigt dans le dangereux engrenage d’une répression violente et terriblement sanglante de toute tentative indépendantiste. Ces perspectives extrêmement pessimistes inquiétaient énormément Farsheed, craignant pour lui et sa famille. Mais pour lui, l’expérience révolutionnaire était inévitable. Le mécontentement, la gronde populaire immense ne pouvait qu’entraîner l’explosion du Rousmala, ou du moins de ses territoires coloniaux. Comment le Rousmala espérait-il, avec des effectifs militaires relativement obsolètes et numériquement faibles, tenir un territoire aussi rebelle à l’autre bout du globe ?

Perdu dans ses pensées, Farsheed s’enfonçait toujours plus loin dans la ville. Il voyait au loin se dessiner l’immeuble où il résidait, forme défigurée au fond d’une allée. L’appartement où il résidait avec sa mère et ses sœurs trônait, au dernier étage. Il en devinait la chaude lumière de la lampe du salon, pièce commune qui était aussi le théâtre de leur vie commune. En pensant à ce salon, central dans son appartement, ses pensées vagabondèrent vers son père. Cette figure paternelle, désormais lointaine, avait été pendant un temps un halo de bonheur dans un cadre familial tourmenté par les différentes trahisons des vieilles générations. Ses parents, pourtant relativement bien éduqués et avec de bonnes conditions d’existence, avaient vu arriver les troupes rousmaliennes comme les cavaliers de l’apocalypse. Face à la marche inévitable de la guerre, son père était parti, laissant sa mère gérer seule le foyer, entraînant une dégradation progressivement significative de leur niveau de vie et de leurs moyens. Des immeubles peu abordables près de la côte, ils s’étaient retrouvés à vivre dans l’arrière-cité, sur les contreforts montagneux de la ville, loin du rivage pourtant si prisé par sa mère, dont les quelques origines helléniques dans son arbre généalogique lui donnaient un attrait fort pour la mer.
Pénétrant le hall d’entrée de son immeuble, Farsheed se saisit du courrier, qui trônait là de manière négligée. Il n’espérait rien, et ne reçut rien. Les lettres, abandonnées sur le palier, étaient souvent volées, échangées, parfois détruites pour le bon plaisir des badauds qui traînaient leurs guenilles dans le secteur et saccageaient l’endroit. Montant les marches deux par deux, Farsheed se retrouva rapidement essoufflé et au dernier étage de l’immeuble. La cage d’escalier, en mauvais état, limitait d’autant plus la mobilité de sa mère, pauvre erre réduite à boiter dans les rues de Kubeil.

Sortant son trousseau de clés rustiques de sa poche, il les fit tomber. Penché pour les ramasser devant la porte de son appartement, Farsheed se redressa devant une de ses sœurs, venue lui ouvrir. Après des embrassades et quelques discussions avec sa mère et sa fratrie, s’assurant de leur bonne santé et du bon déroulement des cours à l’école, Farsheed se rendit dans sa chambre. Celle-ci, miteuse, au fond de l’appartement, était pourtant pour lui un infime luxe face à l’inconfort de ses deux sœurs et de sa mère, qui résidaient ensemble dans une seule et même chambre. Sur sa table de chevet, un ouvrage, l’Avesta, le livre saint du zoroastrisme. Pas particulièrement conquis par la religion de son père, Farsheed tenait néanmoins à en étudier les grandes lignes, d’autant plus que les enseignements qui y étaient inculqués, nombreux, relevaient plus de la philosophie que de la religion à proprement parler, par rapport à la religion chrétienne qu’honorait sa mère. En Eurysie, la confusion des théologiens et sociologues des religions étaient ainsi grandes sur la nature exacte du mazdéisme, du confucianisme ou l’averroïsme. Pour Farsheed, tout cela paraissait bien lointain, tout comme les études supérieures qu’il n’a jamais pu entreprendre, faute de moyens et de places à l’université locale.
Après avoir lu quelques lignes de l’Avesta, Farsheed somnolait. Par éclats, des rêves lui parvenaient de l’autre côté du voile de Morphée. D’un coup, il se retrouva projeté dans les limbes du sommeil et des rêveries.

Installé dans le salon d’un luxueux appartement de plein pied avec une grande baie vitrée à l’occidentale en face de lui, Farsheed contemplait la mer. Cette vue panoramique de la mer Blême, il s’était battu farouchement pour l’acquérir. Après des années de dur labeur, l’administration de la principauté lui avait donné un poste de directeur de cabinet au gouvernement de Qubal. Sa femme, qui avait certains contacts à la cour du Shahzadeh, avait obtenu pour lui un entretien en tête-à-tête avec le secrétaire général de la Principauté, qui expédiait les affaires administratives du Shahzadeh. Même enceinte, elle s’était démenée comme une lionne pour qu’il obtienne un bon poste, après des années de bons et loyaux services plus bas dans la hiérarchie administrative et bloqué par son faible niveau d’études hérité de la période coloniale.

Tout en repensant à sa carrière méritocratique, Farsheed ne vit pas ses enfants fondre sur lui. Les trois petits sautèrent sur le divan et prirent d’assaut leur paternel, imitant le duel entre le titan Cronos et sa progéniture dans une bataille de coussins. Riant aux éclats, Farsheed se saisissait des uns et des autres avec précaution mais force, rajoutant au comique de la scène en basculant à la renverse sur le divan. Les rayons du soleil recouvraient l’ensemble d’un voile de bonheur et d’insouciance. Dans une pièce voisine, la femme de Farsheed gardait un œil avisé sur sa descendance, visiblement occupée à voler le porte-clés de leur paternel.

Un téléphone sonna. Un appel urgent, selon sa femme. Farsheed, reposant sur le divan avec précaution ses enfants, se saisit de l’appareil que lui tendait son épouse. Du dispositif sortait une voix grave, sérieuse. Son supérieur, un ministre qu’il connaissait désormais bien, lui demandait de passer le voir à sa villa en bord de mer, rapidement de préférence. Une demande à laquelle Farsheed ne pouvait se refuser, tant elle semblait solennelle. Enfilant sa veste de complet, replaçant sa cravate à l’eurysienne autour du col de sa chemise immaculée, il se dirigea vers son véhicule de fonction, dans lequel il se hissa afin de prendre la route. Quelques minutes plus tard, le voici arrivé à destination, devant une maison plus proche du palais que de l’appartement miteux où il avait passé les vingt-cinq premières années de sa vie. L’ensemble architectural, largement inspiré des villas rémiennes, avaient également des touches typiques de l’art hellénique. De belles colonnes corinthiennes surplombaient un jardin à la rémienne, avec des fontaines à profusion et une ambiance générale d’aisance financière importante. Farsheed, qui sortait à l’instant de sa maison, se dit qu’il demanderait le contact de son architecte à son supérieur.

De la maison, en hauteur, descendait un homme, sexagénaire, vêtu d’un complet sans cravate, avec une épinglette aux couleurs du drapeau de la Principauté de Qubal sur le torse. Son visage, basané et au faciès hellénique, laissait voir deux yeux perçants entourés par d’abondants poils blancs. Des lunettes de soleil aplatissaient doucement ses derniers cheveux blancs, qui se battaient en duel au sommet de son crâne pour occuper l’espace dégarni. Sans attendre que son directeur de cabinet ne lui parle, le ministre lui tendit la main pour serrer la sienne et lui intima de monter dans la voiture garée en bas de son domicile.

Une fois dans la voiture, Farsheed sut la raison de sa convocation par le ministre. Avant un discours à faire devant un parterre d’élus locaux et représentants des communautés, le Shahzadeh, le prince, souhaitait s’entretenir avec son ministre pour en savoir plus sur un certain dossier. Le ministre n’ayant pas sous la main la documentation précise, Farsheed était son meilleur recours pour mémoriser ces informations et les lui présenter. Saisissant dans l’instant l’enjeu de l’entrevue, Farsheed tâcha d’expliquer à son supérieur tout ce qu’il était nécessaire de savoir sur le dossier en question, tandis que le chauffeur mettait en branle la voiture. Après quelques minutes, le véhicule s’arrêta devant le Palais princier. L’ensemble, qui avait servi de quartier général de l’administration coloniale pendant l’occupation rousmalienne, avait aujourd’hui été réhabilité comme cour du Shahzadeh mais aussi hôte de certains ministères et de l’assemblée représentante de la population. Sortant à la hâte du véhicule, le ministre intima à Farsheed de faire de même. Continuant ses explications tout en marchant rapidement à côté du ministre, Farsheed ne vit pas les couloirs qu’ils enfilèrent promptement. Arrivés devant une porte d’un bois exotique qu’il trouva somptueux, le binôme pénétra dans le bureau sans plus de sommation. Le secrétaire princier les fit entrer sans plus de ménagement dans l’antre de la bête.

Le Shahzadeh, au centre de la pièce, sur un large bureau d’époque, recouvert de papiers divers et variés, était au téléphone. Le petit appareil laissait échapper la voix grave d’un militaire, devina Farsheed. Tout en raccrochant et en posant le téléphone portable, le chef de l’Etat, qui se tenait assis avec décontraction dans un grand fauteuil rouge, se racla la gorge et interpella le binôme.

« Debout ! Debout, Farsheed ! », martelait sa mère, alors qu’elle le secouait avec frénésie dans le lit une place qui était le sien. Le réveil semblait difficile pour le jeune homme, qui rêvait encore à l’instant de rencontrer un personnage fictif. Qubal n’était plus gouverné par un Shahzadeh, un prince, depuis 2003 et la chute de la dernière dynastie régnant sur l’ex-principauté. L’administration coloniale du Rousmala n’avait pas jugé bon, comme il est parfois de coutume, d’installer un monarque fantoche sur le trône local pour s’assurer la fidélité de la population et surtout des élites. Tout en se redressant, Farsheed remercia sa mère. L’horloge à ses côtés indiquait effectivement une heure avancée de la matinée. Farsheed estima néanmoins qu’il n’était pas vraiment en retard, se leva et commença sa journée comme à l’accoutumée. Le ventre vide, il se prépara sommairement et se dirigea vers la sortie du domicile familial, après avoir salué les siens.

Dehors, la température matinale était particulièrement basse, le froid du petit matin mordant le visage de Farsheed, poussé par des bourrasques de vent descendues des montagnes de l’est du pays. L’immeuble où il résidait était placé particulièrement haut le long des contreforts montagneux de la cité, exposant son appartement comme les rues adjacentes à des torrents frais peu accueillant. Habitué à ce climat austère, Farsheed se contentait d’un couvre-chef saisi à la hâte en sortant de chez lui ainsi que d’une petite veste. Mais son accoutrement faisait peine à voir, par rapport à sa redingote rêvée à l’instant. Il aurait bien aimé travailler dans l’administration et porter de somptueux costumes, fréquenter les plus grands et avoir de l’influence, et en même temps Farsheed se savait sans diplôme dans une ville frappée par le chômage et le rejet des « indigènes » dans l’administration locale, d’autant plus qu’il n’avait pas envie de travailler pour la sinistre administration coloniale.

Sur la route de son travail, qu’il empruntait sans exception depuis deux ans avec la même régularité malgré la complainte de son employeur au sujet de ses prétendus retards, Farsheed croisa un groupe de vétérans, qu’il reconnut à l’insigne que ceux-ci portaient. Une tête de markhor, sorte de bouquetin mangeur de serpents de la région, était floquée sur des écussons brodés sur leurs vêtements. Quand bien même ils portaient des guenilles trouées, la tête de markhor ornait celles-ci. Leur appartenance aux groupes d’anciens combattants étaient pour eux plus importante que le matérialisme vestimentaire, ou du moins c’est ce qu’il transparaissait de ce choix d’habillage. La tête de markhor était devenue dans l’après-guerre un symbole de ralliement des paramilitaires, rassemblés en diverses associations informelles d’anciens combattants. Malgré l’interdiction de ces groupes par l’administration coloniale qui y voyait une forme de commémoration des forces de défense de l’ancienne principauté indépendante de Qubal, ces anciens combattants n’ayant plus rien à perdre continuaient leurs activités, parfois au détriment de leur vie. La mobilisation exceptionnelle de la majorité des hommes mûrs de la ville avait créé une génération de traumatisés par le conflit.

Sans rien pouvoir leur donner, Farsheed les salua toutefois. Ils échangèrent rapidement quelques bribes, sur l’occupation, sur le Rousmala, sur le Nazum. Les événements en Iskandriane, où une guerre civile autour de la succession du satrape mourant semblait sur le point d’éclater, inquiétait grandement les vétérans, dont une partie était issue de la communauté sindhique qui disposait de nombreux liens avec les yaghobs d’Iskandriane. Farsheed reprit son chemin après avoir congédié les anciens combattants. Arrivé devant la devanture de la boutique, il attendit quelques minutes que son employeur vienne lui ouvrir. Grognon, de bon matin, François le laissa rentrer sans piper mot et regagna son poste au fond de l’atelier, d’où émanait une odeur de café froid et de cuir brûlé. Installé à son poste, Farsheed s’ennuyait profondément. Ses amis, pour certains pas encore réveillés, n’étaient pas très actifs sur les réseaux sociaux à cette heure-là. Relisant les conversations communes, il trouva un lien qui l’emmena vers une page affiliée aux groupes révolutionnaires. Les appels aux armes, aux manifestations, à la grève y étaient nombreux. La virulence des propos de ces pages militantes était souvent inversement proportionnelle au nombre d’abonnés et de militants réels de ces groupes. Les comptes, pages et groupes qui fédéraient le plus en ligne tenaient un discours modéré, prompt à l’apaisement, et surtout hautement contrôlés par l’administration coloniale et les autorités rousmaliennes. Mais les plus virulents créaient un grand nombre de pages, sous un grand nombre de pseudonymes et à l’aide de nombreux artifices de guerre cybernétique, limitant toute traçabilité de l’action militante et surtout diffusant un grand nombre d’informations.

Il était ainsi quasiment vain pour les autorités coloniales de chercher à contrôler les réseaux sociaux locaux, tant les canaux cryptés se multipliaient et les adresses devenaient impossibles à trouver. Les militants se montraient bien plus ingénus et innovants que les autorités de contrôle, à tel point qu’avait été évoquée l’idée de couper la cité de tout réseau et d’interdire les réseaux sociaux, du moins dans certains quartiers connus pour héberger un grand nombre de militants. La page en question, au nom et au prénom génériques, était clairement de celles qui regroupaient peu d’abonnés mais beaucoup de contenu, et du contenu marqué. Très marqué même, puisque Farsheed y lisait des propos violents, d’un degré de militantisme qu’il avait rarement vu.

Son employeur apparut dans son dos. De bon matin, les réflexes endormis de Farsheed ne lui permirent pas de s’extirper de la situation avec légèreté comme il avait coutume d’opérer. Accoudé de façon paresseuse sur son bureau, derrière le comptoir, il n’avait pas vu la petite silhouette se rapprocher sournoisement de lui. Consultant l’écran sous les yeux stupéfaits de son employé, François grommela quelque chose. Sans rien entendre de ce que ce dernier lui avait murmuré, Farsheed tenta de se confondre en excuses, justifiant son égarement en ligne par un temps de pause – temps de pause qui, au demeurant, n’a jamais existé dans la vie professionnelle de Farsheed. Son employeur, sans ménagement le saisit alors par le col. Pensant que ce dernier allait lever la main sur lui, Farsheed leva instinctivement la main, tandis que le petit bonhomme désormais rouge de colère le traînait vers la sortie du magasin. Face à la portée d’entrée, Farsheed demanda des explications. Il n’eut le droit à rien d’autre qu’une porte claquée au nez, tandis que par la vitre il apercevait son employeur retourner à son poste de travail. La porte, fermée, semblait être le tortionnaire de Farsheed, qui constata également que son patron, non content de l’avoir mis à la porte, consultait maintenant le contenu affiché sur le moniteur de l’ordinateur de Farsheed. La damnation assurée pour le jeune homme, qui se trouvait désormais pris, bien contre son gré, pour un révolutionnaire.

Sans attendre le verdict de celui qui venait de passer en un instant d’employeur à ancien employeur, Farsheed prit ses jambes à son cou et mit les voiles. Quelques rues plus loin, il s’accorda une petite pause dans un café qu’il connaissait, où le liquide noir lui apporterait peut-être conseil. Perdu à sa table, désespéré par une citation dont il était le seul responsable, Farsheed ne vit pas dans la périphérie de son champ de vision un des quatre activistes qu’il avait rencontré la veille au café avec Jan. Celui-ci, voyant le jeune homme en détresse, se leva et s’approcha de sa table, posant son journal à côté de Farsheed avant de s’installer.

« Alors camarade, la bonne fortune ne te sourit plus ?
- Il y a que je viens de me faire surprendre en train de consulter du contenu révolutionnaire en ligne par mon employeur, un rousmalien.
- Drôle de phrase. Je ne pensais pas entendre cela un jour. Mais l’absurdité de cette situation n’est pas de ton ressort, c’est et ce sera uniquement la faute de la répression de l’administration coloniale. Cela dit, j’imaginais une fin plus spectaculaire que cela pour un révolutionnaire.
- En rire n’est peut-être pas la chose la plus pertinente à faire, vous ne trouvez pas ?
- Non, effectivement. Concernant la chose la plus pertinente à faire pour vous, je dirais qu’il faudrait que vous pensiez à vous expatrier, ou à disparaître pendant un bon moment dans l’arrière-pays. Mais il vous faut quitter la ville, si vous pensez réellement que votre employeur vous a dénoncé aux autorités coloniales. Vous savez, le Rousmala ne rigole pas avec cela, mais j’en suis moins certain concernant les rousmaliens, surtout ceux d’ici.
- Vous pensez qu’il faut que je parte ?
- Je n’ai pas dit que ça, mais en effet cela peut faire partie du plan. Mais je ne peux pas vous aider tant que vous ne nous aidez pas. J’espère que vous en êtes bien conscient.
- Pour ne pas me faire arrêter pour sédition, je dois entrer en sédition ? Me mettre en danger alors que je le suis déjà ?
- Vous n’êtes pas en danger. Il y a un bon nombre de citoyens qui sont recherchés et qui résident dans la ville, mais l’administration coloniale n’ira jamais les chercher dans la Shahrqadama, la vieille ville. En revanche, pour vous joindre à eux, il faut accepter de rentrer dans la clandestinité. Jusqu’ici, vous avez été un citoyen modèle, que l’administration coloniale n’a jamais récompensé pour un comportement plus irréprochable que les autres. Il est temps de réclamer votre dû, vous ne pensez pas ?
- Mais… la clandestinité ? Je ne sais même pas tenir une arme.
- Pas besoin. Avec toutes les troupes coloniales dans le coin, vous seriez plus en danger qu’autre chose en portant une arme. Au contraire, la soldatesque n’a pas les moyens et les hommes de contrôler l’identité de chaque badaud dans la rue. Il suffit juste de ne pas s’approcher d’eux et de ne pas représenter un danger et vous pourrez circuler comme presque n’importe quel concitoyen. »

Tout en parlant, le révolutionnaire lui tendait son capuchon, un turban large aux couleurs sobres. En comprenant l’intérêt, Farsheed s’en saisit et masqua ses cheveux et une partie de son visage avec, tout en remerciant très obséquieusement l’inconnu qui, en toute connaissance de cause, acceptait de se mettre en danger pour lui. Après les remerciements, vint la phase des instructions : Farsheed reçut des horaires précis de circulation à respecter, des petites astuces qui s’avéraient vitales pour les différents clandestins de la cité. Avant que le jeune inconnu ne s’en aille, Farsheed lui demanda : « Et vous, qui êtes-vous vraiment ? »

Sans répondre, son sauveur s’en alla. Resté au café, Farsheed rassembla ses affaires, tâcha de paraître proprement vêtu et parti après avoir réglé les boissons. Une fois dans la rue, il fut frappé par l’indifférence des badauds à son égard, lui qui se prenait pour le fugitif le plus recherché de Qubal. Visiblement, la grande majorité de la population avait d’autres shah à fouetter. Sans un regard, Farsheed s’éloigna de l’artère principale de la ville pour s’enfoncer dans la Shahrqadama. D’abord, il devait prendre contact avec sa famille, s’assurer de leur bonne santé puis rassembler ses affaires et s’éloigner le plus possible des troupes coloniales ; voire même s’expatrier, mais Farsheed se plaisait, cyniquement, à vivre dans la clandestinité de la grande ville.

Le retour au domicile fut chose aisée. La ville semblait imperturbable face au jeune homme, criminel impuni qu’il pensait être. S’il croisait parfois des patrouilles militaires, les gendarmes se firent de plus en plus rares au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans l’arrière-cité, chose qu’il n’avait jusque-là jamais remarqué. Il se détendit également sur le chemin, prenant conscience du faible intérêt que pouvait avoir un citoyen lambda pour la maréchaussée coloniale. Arrivé au pied de son immeuble, Farsheed se rendit au sommet de la cage d’escalier rapidement, en faisant attention à son environnement direct, chose qu’il ne faisait pas habituellement. A l’exception de quelques mendiants, rien n’indiquait qu’il y avait de l’activité dans le secteur. Arrivé chez lui, il ouvrit la porte avec vivacité. Il était encore tôt dans la matinée, et sa famille n’était pas encore partie du domicile. Dans la pièce centrale, réunies, ses sœurs et sa mère eurent droit à une annonce qui les firent fondre en larmes, alors que Farsheed se précipitait dans toutes les directions à la fois pour rassembler ses affaires et le plus d’effets personnels possibles. Il se préparait au grand saut, alors qu’à cette heure-ci le signalement devait avoir été fait de ses activités en ligne, quand bien même il n’avait jamais participé à la rédaction de tels contenus. Son ancien employeur prenait sans doute un malin plaisir à déformer et broder son histoire pour faire de lui un véritable terroriste révolutionnaire, pensait Farsheed.

Arrivé sur le palier, regardant une dernière fois sa fratrie et sa mère qu’il salua d’un geste vague, pressé, il se jeta dans les escaliers et les dévala quatre par quatre, convaincu qu’un comité d’accueil le cueillerait comme une fleur en bas de l’immeuble quand il y fut. En réalité, personne ne l’attendait : la patrouille avait sans doute beaucoup de choses à faire avant de s’occuper d’un militant en ligne qui pouvait se trouver n’importe où en ville à cette heure-ci. Farsheed, sans même jeter un dernier regard sur un foyer familial dans lequel il étouffait malgré son amour et sa loyauté pour sa famille, partit en direction des quartiers plus en bas, dans le nord de la ville. De cette façon, il espérait avoir le choix entre quitter définitivement la cité ou rester pendant un temps dans la ville, en toute clandestinité et discrétion. En pleine marche hâtée, il ressentit soudain tout le poids de sa décision, eut envie de fondre en larmes, mais redressa la tête et poursuivit sa route. Une larme seulement s’échappa de ses glandes lacrymales, venue se loger dans ses poils de barbe naissants, qui termina sa chute sur ses semelles délavées.
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Services secrets alguarenos

16 septembre 2010 - Violences et ingérences étrangères au Pontarbello : le gouvernement du Général Leopoldo Sapateiro autorise pour la première fois, le survol du territoire péninsulaire, par un avion de reconnaissance alguareno.


Avion de patrouille et de reconnaissance alguareno
Les affrontements armés qui se déroulent au Pontarbello et téléguidés depuis l’étranger, sont une source de préoccupation majeure pour les états régionaux parmi lesquels : la Fédération d’Alguarena.


C’est une première et les autorités pontarbelloises ou alguarenas, n’ont pas peur de le faire savoir, bien au contraire. Depuis la survenue de l’indépendance du Pontarbello en 2007, les conflits armés successifs qui ont affecté la péninsule pilotés depuis l’étranger ont éloigné la possible accalmie dont le territoire a terriblement besoin. Forte de sa réussite économique, qui compte parmi les meilleures croissances mondiales, la République d’Union Nationale du Pontarbello espère pacifier à sa manière, la frontière ponto-rousmalienne qui lui cause jusqu’ici de nombreux torts, considérant le soutien actif de son voisin, dans la conduite d’opérations militaires étrangères sur son sol. Un geste malheureux, qui a aujourd’hui vivement motivé, la réforme militaire en cours dans le pays, conduit à la structuration de certaines armées d’élite, destinées à être le fer de lance de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre de demain, à l’instar de la force ASCARA, revisitée sous un ORBAT des plus complets, qui donne de la matière à rendre cette force particulièrement autonome en théâtre hostile.

C’est donc dans ce contexte de changement structurel, que la République d’Union Nationale du Pontarbello a également révisé, sa coopération avec des puissances étrangères. Et la première d’entre elles, est nécessairement la Fédération d’Alguarena, compte tenu de sa proximité et des enjeux partagés que les deux pays entretiennent, à co-construire la paix régionale en Paltoterra. Une coopération qui passe donc, par la présence renforcée de l’Alguarena, dans la reconnaissance et la surveillance des espaces frontaliers au Pontarbello, pour anticiper et prévenir de nouveaux actes invasifs dont le pays a déjà tellement souffert…

Et sur le sujet, la Fédération d’Alguarena dispose de moyens complets et inégalés, partagés entre la surveillance des espaces maritimes, littoraux et aériens. Ainsi donc, il n’est désormais plus impossible de voir des appareils alguarenos survoler l’espace aérien pontarbellois, avec le consentement de ces derniers et le plan de vol communiqué, pour offrir des opportunités de sécurisation du territoire. Bien qu’ils soient pour la première fois engagés au sein de l’espace pontarbellois, les avions alguarenos patrouillant les limites nord de la Paltoterra ne sont pas nouveaux, considérant les dangers passés imposés par la piraterie. Mais avec la mise en échec des occupations militaires pharoises au Pontarbello et l’annihilation des membres de l’organisation terroriste du Pavillon de l’Albastre, les autorités fédérales d’Alguarena s’étaient offertes une certaine bouffée d’oxygène, qu’il faut aujourd’hui compléter par la sécurisation de la frontière ponto-rousmalienne.

Ces aéronefs, ramenés aux enjeux permanents de sécurité dans la région Sud-Aleucienne / Nord-Paltoterrane, sont donc une partie des nombreux appareils engagés pour la stabilité régionale, destinés tantôt à réduire et à exterminer le risque de piraterie, tantôt à prévenir de nouveaux conflits armés au sein de la péninsule pontarbelloise. Un signe fort, qui marque l’investissement de chacun, dans l’arrêt d’une spirale infernale amorcée en février 2007, lorsque les forces invasives des Brigades solaires kah-tanaises, ont fait le choix de pénétrer le territoire pontarbellois.

Les données qui seront recueillies au cours de ces patrouilles aériennes, feront le fruit d’une analyse concertée entre les autorités fédérales alguarenas et celles du gouvernement pontarbellois de Leopoldo Sapateiro. Les gestes hostiles agités depuis l’autre côté de la frontière pontarbelloise, en direction du Rousmala, constituent donc des coups de semonce entendus et pour lesquels la République d’Union Nationale du Pontarbello, semble aujourd’hui clairement déterminée et prête à oeuvrer, pour durablement les contrer.
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18 septembre 2010 - CONFIDENTIEL - Référendum populaire pour autoriser une intervention au Pontarbello, la grave erreur rousmalienne.

Le référendum populaire rousmalien pour une intervention au Pontarbello, une supercherie?
En soumettant au vote populaire de sa nation, le choix de déclencher ou non une intervention au Pontarbello, le Rousmala soumet sa politique étrangère au bon vouloir de la population qui n’en mesure pas tous les enjeux géostratégiques.


Faut-il ou non intervenir au Pontarbello? C’est sous cette question évasive et synonyme d’ingérence manifeste, que le gouvernement rousmalien s’est offert le luxe d'entamer la souveraineté et le droit à l’autodétermination de son plus proche voisin. Un acte de guerre qui, drapé sous la volonté fallacieuse de vouloir faire prospérer la décision populaire, vulgarise à outrance la diplomatie étrangère.

“Le peuple a ses raisons, que la raison ignore” avait lancé un proche conseiller du Général Leopoldo Sapateiro, quand il eut appris que le pays frontalier du Rousmala avait obtenu les résultats d’un référendum, largement favorables à la mise en place d’une intervention rousmalienne au Pontarbello. “Faire voter à son peuple, le choix d’intervenir, militairement ou même activement à l’étranger, est un non-sens, pour la simple et bonne raison qu’il est impossible de fournir à son peuple l’étendue des motivations qui l’amènent à prendre une telle décision. L’entrée en guerre d’un pays contre un autre, se fait sur des considérations de sécurité nationale, laisser le peuple décider en lieu et place des sachants, du combat qu’il convient de mener ou non, est une aberration. Une aberration confirmée en ce sens que selon les médias rousmaliens, près de 66% de la population de ce pays serait favorable à une intervention au Pontarbello. Une liberté d’expression dommageable, qui prive le pouvoir public de conseils avisés en la matière, calquant bêtement sa décision sur l’expression naïve et légère de la volonté populaire.

Aussi, il est facile de comprendre que l’intervention rousmalienne sur le territoire pontarbellois, que le gouvernement rousmalien a cherché à légitimer par le vote populaire, ne trouve aucun crédit de l'autre côté de la frontière, considérant les largesses qu’il prend, à faire voter par le peuple rousmalien, une décision aussi grave et intrusive pour le Pontarbello. Un mauvais calcul qui ne trouvera visiblement que peu d‘adeptes et de soutiens, à l’école des sciences politiques des pays frontaliers. “De nombreux observateurs s’accordent à dire que le gouvernement rousmalien a fait une erreur de communication, en annonçant les résultats d’un référendum populaire au Rousmala, annonçant l’aval de la société civile pour commettre une intervention au Pontarbello, pays frontalier… Une agression sans coup de semonce, qui vient décrédibiliser durablement le gouvernement fantoche de Filvia, la capitale rousmalienne.
“Pour l’un des premiers actes de diplomatie étrangère porté par ce gouvernement, il faut reconnaître que c’est un certain flop, car c’est, quoiqu’en dise la présentation à un référendum populaire une telle démarche, une décision bien unilatérale que le Rousmala entend là imposer au Pontarbello…”

L’intervention rousmalienne au Pontarbello, apparaît dès lors comme un vœu pieu du côté rousmalien et comme un acte de guerre du côté pontarbellois… Pas sûr dans ces conditions, que le peuple rousmalien n’obtienne gain de cause, du large soutien conféré à une hypothétique intervention militaire rousmalienne au Pontarbello. C’est même in fine, tout l’effet inverse qui pourrait se produire, considérant le fait qu’une telle décision politique, quand bien même soutenue par la population rousmalienne, serait de nature à provoquer une guerre claire et évidente avec la République d’Union Nationale du Pontarbello.

Et côté pontarbellois, la nature même des votes au Rousmala, qui aboutissent actuellement sur une approbation de la société civile dans la conduite d’actions interventionnistes au Pontarbello, invite les autorités de la junte militaire pontarbelloise, à s’interroger sur le caractère légal des élections, tant leurs scores finaux très tranchés, interpellent jusqu’au plus haut point, y compris dans les rangs d’une junt militaire. La légitimité du référendum populaire contestée et dont les résultats semblent appliqués de façon unilatérale par le gouvernement du Rousmala, pourrait donc paraître contre les points de tension à venir.

Ainsi, en s’affichant plus démocratique et participative que quiconque, la société civile et politique rousmalienne comment l’erreur de traduire l’effet inverse auprès du Pontarbello, en démontrant notamment un certain reniement de la souveraineté de cet état péninsulaire.
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20 septembre 2010 - CONFIDENTIEL - La présence de camps d’accueil de migrants pontarbellois au Rousmala, un réel risque d’infiltration pontarbelloise en territoire hostile.


Observation et renseignement au Rosumala, l’atout majeur de la politique migratoire à exploiter par le Pontarbello
L’ouverture de camps d’accueil pour migrants pontarbellois, permettra aux autorités du gouvernement Leopoldo Sapateiro, d’introduire des éléments factieux dans le territoire de celui qu’il peut désormais considérer comme un ennemi, après son implication très active, dans le déroulement d’une opération militaire manquée sur le sol pontarbellois.

Prévenir l’hostilité et la proximité de l’ennemi rousmalien, constitue donc un axe prioritaire dans le développement d’une paix régionale destinée à envelopper le Pontarbello, cité assaillie par les hordes barbares qui pourtant la désignent du doigt. Le Pontarbello n’a jamais envahi un territoire, un fait criant de vérité mais que l’avenir pourrait faire mentir, considérant la menace omniprésente que le voisin rousmalien est destiné à lui présenter, par son acoquinement entamé de bonne grâce, avec les ennemis de la République d’Union Nationale du Pontarbello. Une hostilité permanente qui vient immanquablement apporter du bon au sein de la toute jeune république, obligée de se repenser pour affronter les différentes menaces et hostilités qui lui sont présentées par son voisinage.

Mais dans son malheur, l’ennemi n’hésite pas à lui montrer son flanc car, soucieuse de se draper des meilleures intentions, la République du Rousmala a dressé des camps d’accueil de migrants sur son sol, pour accueillir “qui souhaite l'être”. Une initiative, qui amène son lot d’immigrés et l’aval des autorités rousmaliennes, pour délivrer les autorisations au franchissement de sa frontière par les pontarbellois identifiables en qualité de réfugiés. Simulant être l’objet de persécutions politiques, tout pontarbellois peut donc raisonnablement passer la frontière avec le Rousmala pour se trouver pris en charge par les autorités rousmaliennes et se voir possiblement accorder un droit d’asile politique.

Dans ces circonstances, il est très difficile, voire impossible pour le Général Leopoldo Sapateiro, de se priver d’une opportunité de déployer des agents de renseignement sur le terrain rousmalien, un terrain largement favorable à la conduite de telles opérations, par l’installation de ces camps d’accueil qui nourrissent un certain flux de personnes entrantes pour le territoire rousmalien. Dans ces flux entrants, il convient alors pour le Pontarbello, de positionner un certain nombre d’agents du renseignement, pour entrer sans trop de heurts ni d’interrogation, dans l’espace territorial rousmalien.

L’amateurisme des autorités rousmaliennes, jumelé à son agressivité bien téméraire dirigée contre le Pontarbello, sont désormais autant de plaies béantes et ouvertes dans la défense adverse, que le Général Leopoldo Sapateiro doit apprendre à exploiter. Et pour les exploiter, il peut désormais compter sur le soutien effectif de sa force ASCARA, revisitée sous une mouture opérationnelle et structurée, et notamment marquée par la présence de deux sections de reconnaissance régimentaire. La reconnaissance régimentaire est une unité de l’armée spécialisée dans l’accomplissement d'actions de reconnaissance autonome, directement derrière les lignes ennemies et sans le soutien direct des forces amis installées sur la ligne de front.

Considérant simultanément les faits selon lesquels l’entrée sur le territoire rousmalien est facilitée pour les réfugiés pontarbellois, et le caractère intrusif des forces militaires pontarbelloises spécialisées dans le renseignement sur théâtre hostile, il est permis de croire que les moyens à disposition du gouvernement du Général Leopoldo Sapateiro sont amplement suffisants pour lui débuter des actions de reconnaissance et de collecte du renseignement chez l'ennemi. Un juste retour de bâton, pour l’état qui a fournit les moyens logistiques et opérationnels, propice au déroulement de l’attaque terroriste porto-mundois à l’encontre du pénitencier militaire de Santialche.

Reprendre l’initiative et ne plus subir malgré les victoires consécutives qui s’accumulent côté pontarbellois, voilà l’objectif que s’est auto attribué le pilier de la petite nation et de son armée : le Général Leopoldo Sapateiro, libérateur décolonialiste, héros de l’indépendance face à la Listonie, pourfendeur des forces invasives pharoises et kah-tanaises. Un palmarès impressionnant qui, en dépit de son tempérament totalitaire et isolationniste, positionne la République d’Union Nationale du Pontarbello et sa gouvernance, dans le coeur des relations internationales.
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22 septembre 2010 - CONFIDENTIEL - L’agression militaire étrangère au Pontarbello, pour laquelle le Rousmala s’est investi, constitue un casus belli notable dans la relation Ponto-rousmalienne.


Support logistique, matériel et opérationnel du Rousmala, aux forces militaires étrangères en opération sur le sol pontarbellois.
L’implication et le soutien actif du Rousmala, dans l'exécution d’opérations militaires étrangères sur le sol pontarbellois, nuit durablement aux relations entre les deux pays et oblige le Pontarbello à une réponse ferme et décisive.


“Les charognards de la gouvernance rousmalienne auraient pu juste s’en passer” avait commenté sèchement le Général Leopoldo Sapateiro. “Comme quoi, porter la cravate a ses limites, ça ne suffit pas toujours à être quelqu’un de respectable…” A ces injures, l’audience militaire entourant le Général Leopoldo Sapateiro répondait favorablement, accueillant chaque grief porté contre le nouvel ennemi désigné. “Je les aurais pensés un peu plus pleutres que ça tout de même…” confie l’un d’eux. “Soutenir sous une dimension opérationnelle, la conduite d’actions militaires sur notre sol, c’est le genre de prise de positions sur lesquelles on ne peut pas faire machine arrière…” “La couleur était déjà annoncée depuis le jour-même où les autorités rousmaliennes ont soumis au vote populaire le choix d’intervenir ou non sur notre sol” finit par trancher le Généralissime. “La paix a été sauvegardée autant que faire se peut mais la paix est le fruit d’un consensus mutuel, la guerre, elle, peut-être imposée de façon unilatérale et c’est que fait le Rousmala, en niant notre droit à l’autodétermination et la souveraineté par le vote sous référendum population rousmalien, le choix d’intervenir ou non au Pontarbello, par l’aide logistique et opérationnelle active, qu’il met à disposition de nos ennemis…”

Sans l’effort rousmalien, l’opération militaire étrangère dirigée contre le Pontarbello aurait effectivement souffert de nombreux freins, à commencer par ceux logistiques. Disposer d’une zone d’extraction, sanctuarisée au Rousmala, a en effet permis de focaliser les ennemis du Pontarbello sur le déroulé de l’opération elle-même, limitant le temps, les moyens humains et matériels, à consacrer sur la survie des hommes en sortie d’opération. La proximité même du Rosumala, est donc un danger en sit pour la République d’Union Nationale du Pontarbello, car elle autorise la fomentation et le repli, de contingents militaires hostiles au régime de Sapateiro. Dans ces circonstances, la seule solution viable consisterait donc à éloigner la frontière rousmalienne de la capitale pontarbelloise.

“La présence du Rousmala à quelques centaines de kilomètres seulement de notre capitale est un facteur de risque que la République d’Union Nationale du Pontarbello dont j’ai la responsabilité, ne peut plus se permettre plus longtemps.” Qu’il soit question d’un accès facilité pour les troupes des pays nous étant hostiles, de la fourniture d’un approvisionnement à celles-ci ou de la simple mise à disposition d’infrastructure visant à faciliter les conditions de leur déploiement, le Rousmala a d’ores et déjà prouvé qu’il pouvait et voulait dédier un soutien des plus complets et des plus actifs, à quiconque affichait ou afficherait, une certaine hostilité à l’égard du Pontarbello. Un positionnement clair qui renvoie nécessairement à une grossière erreur, qu’il appartient maintenant de payer en caisse où s’est installé le Général Leopoldo Sapateiro.

Priver les ennemis du Pontarbello d’un partenaire dans la région, sonne alors comme l’évidence, un objectif qu’il appartient de sciemment poursuivre par le Général Leopoldo Sapateiro, considérant les casus belli engrangés pour se faire. Alors évidemment, nul besoin besoin d’envahir et de faire disparaître le Rousmala pour parvenir à cette fin, compte tenu de l’impact politique néfaste qu’une telle action entraînerait sur la scène internationale, mais des leviers restent à actionner, pour ôter toute capacité de nuisance au Rousmala et consolider le pouvoir du Général Leopoldo Sapateiro, dans cette région du Sud-aleucien si fréquemment bouleversée par les conflits armés et les manoeuvres militaires hostiles, nés du regain de tensions persistantes, entre les états régionaux.

“L’action du Rousmala, tantôt concrétisée dans la mise au vote du choix d’intervenir en territoire pontarbellois, puis par l’accomplissement d’un soutien opérationnel aux interventions étrangères sur notre sol, rompt durablement la confiance permise dans les souhaits de paix et d’entente cordiale que pourraient exprimer notre voisin. Soucieux de ne pas voir se dégrader davantage la situation, à mesure qu’on laisserait au Rosumala, le recul nécessaire pour porter de nouvelles agressions contre nos intérêts nationaux, il m’appartient dans l’intérêt supérieur de la République d’Union Nationale du Pontarbello, d’entamer des actions coercitives immédiates contre la menace existentielle que nos ennemis souhaitent faire peser sur nous…” finit par conclure l’officier général à la tête de cette micronation à la renommée déjà bien internationale.
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23 septembre 2010 - CONFIDENTIEL - Forces armées pharoises et porto-mundoises au Pontarbello : l’échec renouvelé des interventions militaires étrangères dans la péninsule qui braquent les projecteurs du gouvernement Sapateiro sur le Rousmala.


L'hostilité ambiante et matérialsiée au sein d'opérations militaires au Pontarbello, place le Rosumala en qualité de cible "légitime" pour le Général Leopoldo Sapateiro.
La participation et l'assistance rousmalienne dans l’organisation d’une opération militaire étrangère mise en échec par le Pontarbello, positionne le Rousmala dans une position bien délicate que sa gouvernance n’a pas encore cherché à assumer.


Sur le papier, ce sont des listoniens adorateurs de l’époque coloniale et nostalgique de la péninsule pontarbelloise jadis placée sous l’autorité impériale, dans les faits, c’est une force paramilitaire ayant commis un acte de guerre au sein de la péninsule, un acte de guerre exclusivement dirigé vers la libération des prisonniers de guerre pharois, ce qui laisse peu de place au doute, quant à l’implication pharoise, soit en qualité d’opérant, soit en qualité de commanditaire. Une présence porto-mundoise et pharoise, complétée par le Rousmala sous des rapports à la logistique, sa proximité géographique, pour ne pas dire frontalière avec la République d’Union Nationale Pontarbelloise, facilitant grandement.

“Les anciens soldats impériaux, qui ont fomenté l’opération militaire hostile sur le territoire péninsulaire du Pontarbello, sont soit morts soit capturés…” avait révélé un officier de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, quelques heures après les derniers échanges de tirs qui avaient réveillé et secoué la capitale du pays, le 1er mars 2010.

De cette déclaration ont découlé plusieurs annonces officielles, entérinant certains faits comme celui selon lequel une force paramilitaire étrangère avait attaqué le Pontarbello, au pénitencier de Santialche. Des conférences de presse, se sont alors attaché à nommément identifier les ennemis responsables de cette attaque terroriste, pilotée depuis l’étranger. Une attaque, une agression, mais qui a toutefois pu permettre la démonstration efficace de la force ASCARA, dont les unités d’assaut intégrées à certains sites militaires, tels que le pénitencier de Santialche, ont su repousser une action terroriste à grande échelle, articulée autour d’un commando et de plusieurs centaines de soutiens opérationnels et instruits sur le plan militaire.
“Ce n’était pas une mise en déroute, c’était un démantèlement : terroristes abattus pendant l’assaut, ou encore capturés, domiciles des suspects perquisitionnés, immobilisation de contingents militaires et suspens d’administration complète où des suspects étaient pressentis, rien n’est laissé au hasard, pour se priver de l’évincement de l'entièreté du réseau terroriste, porté par le Syndikaali Pharois et son laquais porto-mundois.”

D’une agression destinée à l’affaiblir, le Pontarbello semble pourtant en ressortir plus fort, avec en tout cas et sur le plan politique, tous les arguments nécessaires à la réforme des institutions qui siérait le mieux au Général Sapateiro. Avec plus de pouvoir et de légitimité, le Général Leopoldo Sapateiro semble ne pas se priver pour réformer les institutions, à commencer par l’armée et ainsi remplacer ou isoler plus facilement les généraux ou simples officiers supérieurs dont il doute encore de leur loyauté. La capacité des autorités pontarbelloises à répondre militairement aux agressions dont le pays est victime, conforte l’idée selon laquelle, le Général Leopoldo Sapateiro ne peut être que le seul capitaine à la barre d’un navire condamné à traverser différentes tempêtes successives.

“L’ennemi est présent, même lorsqu’on ne le voit pas. Et il suffit d’un moment de relative accalmie, pour apercevoir le brillant de la lame avec laquelle il espère nous égorger. Retournons cette lame contre lui mes chers pontarbellois et mes chères pontarbelloises, car il n’y a pas un supplice que je refuserai de m’infliger pour sauver notre beau pays…” avait assuré autour de déclarations martiales et lyrique, le pilier de la nation pontarbelloise. En matière de propagande et considérant l’implication du Général Leopoldo Sapateiro dans l’indépendance de la péninsule, il était permis de communiquer sur la relation très étroite qui s’entretenait entre le pays et son dirigeant. “Il n’y a pas de grand Général Leopoldo Sapateiro sans péninsule pontarbelloise, car aucun pays ne donnerait naissance à un dirigeant tel que lui. Il est fondamentalement lié à l’histoire et à la genèse du Pontarbello ! Dans le fond… Existe-t-il à contrario, un Pontarbello sans le Général Leopoldo Sapateiro. La question reste ouverte et sans réponse immédiate.” conclut avec un certain panache, le politologue Tiago Biscarràz.

Quoiqu’il en soit, la lecture évidente faite autour des récents évènements ayant frappé le Pontarbello, est qu’une prise en compte de la menace rousmalienne se fait de plus en plus pressante pour les pouvoirs pontarbellois qu’incarne le Général Leopoldo Sapateiro. “Bien que l’opération militaire porto-mundois fut un échec complet et que sa débâcle soit de nature à entacher le Rousmala d’une certaine infamie, la déroute porto-mundoise n’a entraîné aucun dommage sérieux à l’appareil politique et militaire rousmalien, celui-là même qui s’obstine à nourrir l’hostilité avec le régime de Santialche (capitale pontarbelloise).

Fort de ce constat, la République du Rousmala devient une cible légitime et pour tout dire, prioritaire, de l’administration Sapateiro, afin de nourrir des actions dissuasives, qui soient de nature à éloigner le spectre d’une nouvelle agression par cet ennemi intime, qui est peu à peu sorti du bois, ivre de son appétit d'ogre dirigé contre la nation péninsulaire lusophone. Une conjoncture qui ouvre donc desp erspectivesp eu réjouissantes, quant à la capacité des deux nations, à nourrir la paix dans cette région du monde pourtant déjà si troublée...
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25 septembre 2010 - CONFIDENTIEL - L'incursion militaire étrangère au Pontarbello tourne au fiasco, le gouvernement rousmalien dans le camp des perdants et des ennemis opposés au Général Leopoldo Sapateiro.


Incursion échouée au Pontarbello
Une nouvelle fois encore, la micro-nation du Pontarbello encaisse le choc des rivalités et des conflictualités qui lui sont imposées, allongeant de quelques lignes la liste des forces militaires hostiles mises en déroute sur son territoire péninsulaire.

L’arrivée sur le sol pontarbellois, de mercenaires porto-mundois à la solde du Pharois Syndikaali et largement aidés dans leurs préparatifs par la République du Rousmala, interroge sur la capacité du Rousmala et du Pontarbello à maintenir la paix régionale. Cette contribution rousmalienne, successive à son référendum sur le choix d’une intervention au Pontarbello, marque en effet le premier acte de guerre à l’encontre de la territorialité pontarbelloise, alors même que le référendum rousmalien précédemment ratifié par son gouvernement, marquait déjà une large entaille sur le droit à l'autodétermination du peuple pontarbellois.

Par cette agression militaire étrangère survenue en mars dernier, des puissances étrangères ont tenté d’interférer de manière directe, avec le système judiciaire pontarbellois qui a fait état de condamnations à l’emprisonnement, pour plusieurs prisonniers de guerre pharois impliqués dans le meurtre de soldats de l’ANPL en intervention, au sein d’une enclave illégitmement occupée par le Pharois Syndikaali.

En soutenant cette opération militaire visant à délivrer ces soldats pharois, le Rousmala a donné du crédit à toutes les agressions et toutes les infamies faites au Pontarbello, qui ont précédé la situation actuelle, telles que l’occupation pharoise, ou le simple reniement du droit à la souveraineté du gouvernement pontarbellois. Des actes hostiles d’une gravité notable, pour lesquels la République d’Union Nationale du Pontarbello souhaite afficher un certain répondant. “On ne peut pas décemment accepter d’une nation étrangère et frontalière, qu’elle décide unilatéralement d’autoriser des interventions, de quelques natures que ce soit, sur notre sol pour constater quelques mois plus tard seulement, qu’elle a activement contribué à l’organisation d’une opération militaire et terroriste, contre nos institutions…” annonce avec une certaine évidence, le lieutenant Teófilo Torres, responsable de la communication institutionnelle au sein de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, lorsqu’il eut à échanger avec les services secrets alguarenos, tentant de le dissuader d’entamer des représailles directes contre la République du Rousmala.

Il faut dire que la Fédération d’Alguarena est une grande contributrice des équipements et matériels militaires actuellement en dotation au sein de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, ce détail mêlé au fait que la proximité du Pontarbello avec l’Alguarena n’est sans conséquence lorsque l’un entre en guerre, invite ls services secrets alguarenos à régulièrement formuler des recommandations à l’attention du pouvoir de Santialche, entièrement incarné par le Général Leopoldo Sapateiro. A ce jour, aucun communiqué en provenance des autorités pontarbelloises, n’a publiquement statué sur les conséquences de la contribution rousmalienne, aux opérations militaires étrangères récemment conduites sur l’espace territorial pontarbellois. Mais l'Histoire du Pontarbello nous enseigne déjà qu’il y a peu de cas où son gouvernement fait l’impasse sur une réaction politique et/ou militaire implacable.
“La gouvernance du Pontarbello est un putain d’élastique qui, dès lors que vous tirez inlassablement dessus, fait peser le risque de vous faire un dur retour en pleine gueule. Plaignons les rousmaliens, ce sont les seuls à la portée des mandales pontarbelloises” avait décrit avec une certaine légèreté, le Général d’armée pour les forces militaires fédérales d’Alguarena, Caïtano Lossada, lorsqu’il eut à commenter les premières réactions pontarbelloises à l’annonce d’une attaque militaire étrangère sur son sol.

Dans l’esprit des services secrets et de l’état-major alguarenos, il ne faisait aucun doute que les conflits armés conduits assez maladroitement au Pontarbello par des puissances étrangères, auraient dans leur sillage une nouvelle cartographie étendue de conflits armés, particulièrement centrés sur la frontière avec le Rousmala. Une conjoncture grave mais à la lecture réaliste, compte tenu des nombreuses provocations et entailles faites à la souveraineté pontarbelloise, par une poignée d'États étrangers dont certains officiers fédéraux d'Alguarena qualifient déjà le niveau de l’action militaire, d’amateur.

Cependant, les services secrets alguarenos ont de bonnes raisons de croire que le Général Leopoldo ne cherchera pas une confrontation armée directe avec le Rousmala, considérant le fait que sa posture strictement défensive jusqu’à lors, était un argument politique valable pour lui faire reconnaître l’hostilité des forces invasives étrangères qui l’ont assailli et non la sienne. Un scénario sur lequel tous ne miseraient cependant pas leurs économies et qui oblige les services secrets alguarenos à poursuivre leur travail de renseignement, pour peser les probabilités et plus encore, les circonstances, d’une confrontation armée entre le Pontarbello et le Rousmala. Une surveillance et une collecte de renseignement renforcées qui monopolisent depuis plusieurs mois déjà, une cellule de l’Oficina de Investigacion y Seguridad Federal (OISF) plongée dans l’expectative de jours meilleurs et d’une accalmie durable pour la région.
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5 octobre 2010 - CONFIDENTIEL - Les relations ponto-rousmaliennes, genèses d'un nouveau conflit entre les deux états?


Soldat pontarbellois sur le sentier de la guerre, pour défendre durablement son pays assiégé par des forces étrangères diverses.
Moins d’un an après le concours rousmalien dans l'exécution d’une opération militaire étrangère sur le sol pontarbellois, les deux pays d’Aleucie du Sud entretiennent un niveau de tensions jusqu’ici inégalé, faisant craindre des affrontements armés dans l’année à venir.


Aurons-nous un entracte entre le niveau de tension actuellement rencontré en Aleucie du Sud et l’harmonie des suites d’une normalisation des relations entre le Pontarbello et le Rousmala? La question reste ouverte selon plusieurs politologues alguarenos, dont certains avancent volontiers l’idée selon laquelle des affrontements armés directs entre le Rousmala et le Pontarbello, pourraient avoir lieu. Des affrontements armés entre le Rousmala et le Pontarbello, le nouveau scénario noir auquel ont donné la vie plusieurs intervenants politiques, considérant la nécessité qu’ont les autorités pontarbelloises, à éloigner la frontière rousmalienne de leur capitale. En seulement 200 km, les troupes en partance de la frontière rousmalienne peuvent atteindre la capitale pontarbelloise de Santialche, un danger réel quand l’on considère l’opération militaire en territoire pontarbellois pour laquelle le concours des autorités rousmaliennes ne fait aucun doute…

Les combats dans la péninsule se tassant, les pistes envisagées pour éviter leur reprise tournent désormais en boucle dans les réunions au sommet de l’état-major pontarbellois. Et face à cette conjoncture, une solution unique semble se dessiner pour les autorités pontarbelloises assaillies : instaurer une zone tampon à la frontière rousmalienne, une zone sous contrôle militaire pontarbellois dans laquelle la circulation des armées rousmaliennes et la souveraineté même de ce pays hostile, serait définitivement contestée.

La prise de possession de ces territoires appartenant à cette nouvelle zone tampon en gestation, aurait toutefois vocation à se faire sans heurt, ou en tout cas, sans projection militaire de grande ampleur. “Il aurait été difficile de prétendre éviter la guerre en envahissant militairement les régions concernées par l‘instauration d’une zone tampon…” avait déclaré avec un certain rictus, un officier supérieur de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, interrogé sur les modalités d’acquisition et d’occupation des territoires frontaliers rousmaliens.
“Ces rousmaliens ont établi un référendum populaire sur leur territoire, pour savoir s’ils devaient oui ou non intervenir au Pontarbello, ils ont soutenu une opération militaire et terroriste étrangères sur notre sol, il faut leur taper sur le museau, sans la moindre hésitation pour leur rappeler que la vulnérabilité qu’ils ont voulu entretenir sur notre sol, peut légitimement et très rapidement, se déporter sur le leur…” lui avait alors répondu un autre officier de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, manifestement peu convaincu par les pincettes employées par son homologue au sein de l’état-major. “Ce que penseront les nations sur la scène internationale, après nous avoir vu investir par les armes le sol rousmalien, considérant leurs actions passées et possiblement futures dans le cas d’un passivité de notre part, je m’en cogne, clairement” avait été retranscrit en ces mots par le rapporteur de la réunion d’état-major, le Général Leopoldo Sapateiro, commandant-en-chef de l’ANPL.

Dès lors, l’idée d’un déploiement armé sur l’espace territorial rousmalien était une option viable que le Général Leopoldo Sapateiro se disait prêt à défendre sur le plan politique si jamais des puissances étrangères trouvaient à redire à la répression pontarbelloise dirigée contre la république rousmalienne, largement compromise au sein des déclarations puis des actions hostiles, qui avaient fait le malheur de la République d’UNion Nationale du Pontarbello, sur l’année écoulée. Chars d’assaut, blindés de combat en tout genre, transporteurs, équipements légers d’infanterie, le Pontarbello s’est, depuis l’année de son indépendance en 2007, forgé dans la guerre et entendait conserver quelques atouts de sa survie à travers ce sujet récurrent. “La guerre dans la péninsule pontarbellosie n’est pas un mythe et nombreux sont les ennemis de la nation péninsulaire, prêt à la porter. Dès lors la survie du Pontarbello réside dans la constitution d’une zone territoriale dite de “containment” et directement installée au sein du Rousmala.

Installée en véritable cité assiégée, par les ennemis communs du régime du Général Leopoldo Sapateiro et de l’Alguarena, la République d’Union Nationale du Pontarbello a des arguments à faire valoir ,en faveur de son armement. Un armement soit direct, acquis par la fourniture d’équipements made in Alguarena au sein des forces armées du Pontarbello, ou encore indirect, par le renforcement des organisations militaires et paramilitaires alliées du Pontarbello, à l’image de la société militaire privée du Jaguar Paltoterran, ainsi que des forces armées fédérales d’Alguarena elles-mêmes, soucieuses de conserver la paix ainsi que la stabilité régionales.

Inventoriste a écrit :
Armements fournis au Pontarbello:
  • 18 mortiers tractés lvl 6,
  • 30 canons tractés lvl 3,
  • 100 canons tractés lvl 6,
  • 32 canons antiaériens mobiles lvl 3,
  • 25 canons antiaériens mobiles lvl 4,
  • 5 avions de transport tactique lvl 3,
  • 995 mines navales lvl 3,
  • 2 missiles balistiques lvl 1.
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10 octobre 2010 - CONFIDENTIEL - La création d’une zone tampon sur la frontière ponto-rousmalienne, seul gage de paix permis entre le Rousmala et le Pontarbello.


Soldats pontarbellois en patrouille sur les zones frontalières du pays, partagées avec le Rousmala.
Les tensions politiques et désormais militaires qui subsistent entre le Rousmala et le Pontarbello, après l’assistance rousmalienne à la constitution d’une opération militaire porto-mundoise en territoire pontarbellois, amènent les services du renseignement pontarbellois à repenser la géographie locale par la constitution d’un état tampon à la frontière des deux pays.

La paix s’inscrit dans un avenir encore lointain, en ce qui concerne la pointe sud de l’Aleucie, où deux voisins que sont la République de Rousmala et la République d’Union Nationale du Pontarbello, s’écharpent sur des questions de souveraineté et de représentation légitime sur cet espace régional très troublé. Les tensions ont commencé par la mise au vote d’un référendum populaire au Rosumala, un référendum dans lequel le gouvernement rousmalien est parvenu à acter auprès de la population de son pays, le choix d’intervenir au Pontarbello. Un risque mal maîtrisé et qui, lorsque quelques mois plus tard, une opération terroriste porto-mundoise est diligentée dans la péninsule pontarbelloise, oblige avec une certaine logique les autorités rousmaliennes à contribuer à celle-ci. Une opération terroriste ou légitimement renommée, un acte de guerre, porté contre la République d’Union Nationale du Pontarbello, qui interroge une nouvelle fois encore et aujourd’hui, sur les conditions préalables à la paix pour la région.

Considérant l’opération étrangère dans la péninsule pontarbelloise, organisée tant pour l’infiltration que pour l’exfiltration au départ de la frontière rousmalienne, les services secrets alguarenos ou encore pontarbellois sont largement tentés d’identifier la frontière entre ces deux états, comme une source de préoccupation majeure dans la sauvegarde de la paix régionale. Un risque pour une énième guerre, que les services secrets des États régionaux semblent cette fois-ci, largement soucieux d’éviter, pour couper court à la spirale des ingérences étrangères, aidées par des États régionaux à la politique étrangère amatrice.

Dans ce contexte explosif, au risque d’affrontements armés réels, des officiers de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre s’investissent à bras-le-corps sur le dossier rousmalien, pour trouver les leviers nécessaires à la germination de la paix. La création d’un État tampon à la frontière du Rousmala et du Pontarbello, est clairement une idée novatrice et pour le moins, alambiquée.

En effet, outre l’identification des leviers logistiques à la création d ‘un tel état, il convient d ‘identifier les motifs politiques légitimes, susceptibles de conduire le Rousmala vers une telle rupture avec lui-même. Sur le plan politique et intérieur, le Rousmala dans son cœur historique (régions limitrophes à la capitale) jouit de points de repères solides autour duquel s’articule le reste du pays. Cependant, la partie sud du Rousmala, directement limitrophe au Pontarbello, a de quoi cultiver l’inquiétude après les sorties audacieuses de son gouvernement pour entamer la souveraineté pontarbelloise et fournir des éléments logistiques à la conduite d’une opération militaire sur le sol pontarbellois.

“Après que le président rousmalien ait diffusé un référendum populaire pour acter si oui ou non il devait intervenir au Pontarbello de façon unilatérale, ou bien qu’il ait offert les conditions logistiques au bon déroulement des opérations militaires étrangères au Pontarbello, la neutralité rousmalienne n’est qu’un lointain souvenir” avait confié un officier du renseignement pontarbellois, à son homologue alguareno qui souhaitait connaître le degré de criticité dans lequel la paix était plongée.

Le passif entre les deux états d’Aleucie du Sud, a donc vocation à nourrir des conflictualités futures dont l’évitement repose sur des actions elles aussi offensives mais chirurgicales, diligentés par les forces armées pontarbelloises. Mais les citoyens rousmaliens installés à la frontière du pays, veulent-ils d’un conflit avec le voisin pontarbellois? Une véritable conséquence de la spirale infernale entamée par la présidence rousmalienne qui a depuis les évènements tragiques du pénitencier militaire au Pontarbello, fait motus et bouche cousue sur la participation rousmalienne lors de ce commando, que certains qualifieraient à raison, d’attaque terroriste, aux abords de la capitale pontarbelloise, Santialche.
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Informations du Thaon

La jeunesse de Kobeil, façonnée par l'immigration et la guerre


Emanouella Glara | 20/10/2010

Kobeil/Qubal au Nazum rousmalien (Aktaou, Kazakhstan)

Jeunes et vétérans de la guerre de 2003 sont parmi les populations les plus perméables aux discours particularistes.


Echouée sur les rives du Nazum occidental, l'enclave maritime de Kobeil ou Qubal en varanyen paraît être un endroit hors du temps. Les longues plages qui constituent un des atouts de la cité nazuméenne sont aujourd'hui une destination touristique prisée des visiteurs métropolitains ; dix ans auparavant, l'invasion rousmalienne avait couvert ces plages du sang des défenseurs de la cité-état. La petite principauté effondrée a laissé place à l'administration coloniale ; les Rousmaliens, venus par centaines, ont investi les rues, les commerces et les principales artères. Repoussés dans l'arrière-pays et l'arrière-cité, les « indigènes » ont laissé la place aux aleuciens ; l'immigration yaghobe, liée aux tensions ethno-culturelles fortes dans l'Iskandriane autoritaire des premières années du régime de Sophoclès IV Heliocleios, est venue rajouter une pression supplémentaire sur l'immobilier local.

En outre, la politique métropolitaine a vite eu fait d'éclipser les priorités du petit territoire nazuméen, au profit de la métropole. Ainsi, les récentes tensions militaires entre Rousmala et Pontarbello ont sapé tout focus du Rousmala dans la région du Nazum. Dotée d'un armada naval plus que faible, l'Etat aleucien peine encore et toujours à maintenir sa présence au Nazum occidental, alors que le petit territoire demeure sous son joug. Conjugué à une diaspora iskandriane et varanyenne empreinte de liberté et marquée par les persécutions ayant provoqué sa fuite en avant, la jeunesse de Qubal est aujourd'hui fortement influencée par les courants autonomistes du bassin de la mer des Bohrins. Les influences régionales ne manquent pas pour motiver l'indépendantisme d'une fraction croissante de la population.

C'est peut-être la fin du conflit au Varanya qui a le plus marqué la population immigrée. Nombreux à avoir entretenu des relations personnelles au Varanya impérial et dans les milieux révolutionnaires exilés, les habitants de Qubal se retrouvent désormais dans une situation où la dictature impériale a disparu au Varanya et le joug colonial s'est imposé à Qubal, inversant la situation en une décennie. Bien au contraire, de nombreux jeunes qubaliens sont fortement influencés par la propagande révolutionnaire et républicaine du Varanya, dont les réseaux sociaux ont été fortement inondés de ces éléments de langage libéraux et démocratiques qui demeurent absents de la doctrine gouvernementale du Rousmala en ce qui concerne la gestion de ses territoires coloniaux.

Les vétérans de la guerre d'invasion de 2003 sont aussi particulièrement sensibles à la propagande varanyenne, passée et présente. Les cellules d'activistes en ligne n'ont pas décru, et des groupes de communication cryptée se multiplient à travers la cité nazuméenne. De plus, le Pontarbello et ses soutiens en Aleucie ne tarissent pas d'innovations technologiques pour contourner la cyberdéfense du Rousmala et inonder les réseaux sociaux du Rousmala métropolitain comme ultramarin de contenus vantant les mérites de la déconcentration des pouvoirs, de la démocratie libérale et de l'émancipation des peuples. La jeunesse et les vétérans y sont particulièrement sensibles, à tel point qu'associations d'anciens combattants et organisations de jeunesse nationalistes convergent autour de discours, manifestations et surtout propagande en ligne réclamant le départ des Rousmaliens et le retour de la souveraineté de la cité-état. Pour l'instant, ces appels à l'indépendance restent le fait d'une petite minorité active, mais qui continue de menacer la présence rousmalienne au Nazum occidental par son simple militantisme.
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20 octobre 2010 - CONFIDENTIEL - Réussite économique et puissance militaire, le fossé se creuse entre les voisins ennemis du Rousmala et du Pontarbello, à la faveur de ce dernier.


Les deux armées sont-elles opposables?
Dans les déclarations d'intention, les deux parties semblent prêtes à défendre leurs intérêts face à l'autre mais dans les effets, mais disposent-elles des mêmes armes pour se battre, économiquement, ou militairement?

UN AVANTAGE MILITAIRE PONTARBELLOIS INDISCUTABLE

Que vaudrait l’armée rousmalienne face à celle de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre? La question revient de plus en plus fréquemment, après le très probable soutien logistique du Rousmala, dans le déroulé d’opérations militaires étrangères dans la péninsule pontarbelloise. Un acte militaire qui se traduit nécessairement sur le plan politique, et engage dangereusement cette nation aleucienne, vers une guerre lui apparaissant de plus en plus difficile à assumer.

De son côté, la République d’Union Nationale du Pontarbello met le paquet pour maintenir la pression, en commençant par se dire “prête à défendre sa souveraineté, où qu’elle soit et par tous les moyens nécessaires”. Des déclarations qui sont dès lors assumées par la haute sphère gouvernante du pays, c’est-à-dire le Général Leopoldo Sapateiro lui-même. Cette pensée tournée vers la guerre, reflète la situation politique actuellement trouble de l’Aleucie du sud où les rivalités entre ces deux états s’accumulent, mais dont la résolution de conflit armé semble impossible tant les forces militaires rousmaliennes et pontarbelloises sont en décalage complet les unes avec les autres.

La République d’Union Nationale du Pontarbello, qui s’est déclarée “disposée à se battre à tout moment” en référence directe aux récentes attaques militaires et terroristes dont elle a été victime au pénitencier de Santialche, cumule aujourd’hui des forces nettement supérieures en nombre à celles du Rousmala et plus important encore, elle dispose de forces mieux organisées, structurées et parmi les plus expérimentées au monde, compte tenu des combats multiples sur lesquels elle(cf: la République d'Union Nationale du Pontarbello) a eu à présenter ses forces.

La République du Rousmala, mal équipée, peu nombreuse et peu coutumière des théâtres de guerre, part donc avec un important malus, qui soit d’ordre psychologique ou matériel. Un handicap qui doit lui fournir matière à réflexion dans l’évolution prochaine des relations diplomatiques avec la République d’Union Nationale du Pontarbello. La disparité de puissance militaire entre le Rousmala et le Pontarbello est une question qui préoccupe de nombreux gouvernements à l’international, notamment après les exercices armés de grande envergure menés par le Pontarbello à proximité des frontières ponto-rousmaliennes, quelques semaines seulement avant les opérations militaires étrangères sur le sol pontarbellois.

Des entraînements qui ne cachent plus leurs desseins puisque plusieurs d’entre d’entre eux comprenaient un assaut en milieux urbains afin de défaire l’organe décisionnaire du camp ennemi, installé au cœur d’une capitale réputée hostile. Ces simulations de combats ont été organisées à la suite de l’attaque terroriste étrangère sur le territoire pontarbellois le 1er mars dernier et pour laquelle le Rousmala reste encore très fortement suspecté. Avec les récentes acquisitions de matériels militaires en provenance d’Alguarena, Le pouvoir de la junte militaire pontarbelloise, installé à Santialche, s’est permis une opération complète, partagée entre des simulations de frappes aériennes, de frappes d’artillerie et l’avancée mécanisée de plusieurs régiments de forces combattantes. Des forces combattantes pour la plupart, affiliées à la force ASCARA, une brigade de choc de l’armée pontarbelloise, qui se dissocie de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, par la présence contingents plus aguerris, et équipés de divers équipements à même de les rendre autonomes dans la conduite d’opérations militaires offensives, en territoire ennemi ou à minima réputé hostile.

UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE PONTARBELLOISE INÉGALÉE

Outre l’aspect militaire, dont la force peut largement être concédée au Pontarbello dominé par la junte totalitaire, l’aspect économique n’est pas en reste. Un fait nouveau pour le régime totalitaire de Santialche puisque la réussite économique est largement concédée auprès des régimes libéraux et il se fait en la matière une exception notable. Multipliée par deux, la croissance économique pontarbellosie jouit d'un coefficient assez inédit sur le continent et même à travers le monde. “Le Pontarbello est une micronation, avec une petite économie, très clairement. Cependant il faut considérer sa capacité actuelle à faire croître celle-ci…” nous explique l’économiste Maria Dos Santos. Des atouts pour lesquels l’expert nous confie connaître la provenance, citant “une politique d’intégration des capitaux étrangers réussie” associée à “des mesures de lutte contre le syndicalisme” à l’intérieur du pays. “Le pontarbellois est un grand travailleur et la répression faite au droit syndical à l’intérieur du pays, est de nature à rassurer l’installation de plusieurs sociétés étrangères…”

Des facteurs d’aide au développement et à l’attractivité économique du territoire notables, qui ont ouvert les portes du pays péninsulaire et aiguisé les dernières motivations des sociétés étrangères, à franchir le pas dans leurs projets d’installation dans le pays.

auteur a écrit :
ACTIONS À CONSÉQUENCES MINEURES - 10 000 points d'influence.

Corruption d’officiers militaires

Pays infiltrant: République d’Union Nationale du Pontarbello
Pays infiltré: République du Rousmala
Prévisionnel de la date (RP) de l'action: l'action démarre le 24 octobre 2010 et se termine le 14 novembre 2010 (soit 7 jours IRL).
Objectifs:
  • Établir une communication permanente entre l’état-major pontarbellois et des officiers rousmaliens.
  • Développer un contre-pouvoir local à travers l’armée dont la prise de pouvoir est l’un des rares gages de paix admissibles pour l’état-major pontarbellois.

Réussite majeure : Des officiers militaires bien positionnés au sein de l‘état-major rousmalien concèdent la nécessité d’entretenir des relations pacifiques avec le Pontarbello, là où le gouvernement rousmalien actuel semble cultiver les points de tension avec la péninsule lusophone. Des officiers coopèrent pleinement dans le but de renverser ultérieurement le gouvernement rousmalien au profit d’une junte militaire locale.

Réussite mineure : Des officiers militaires, pas nécessairement présents au sein des états-majors mais intervenant malgré tout sur le terrain, sont prêts à renverser l’actuel gouvernement rousmalien au titre d’une opération future, mais seulement sous réserve de maintenir un régime démocratique et représentatif de la société civile rousmalienne.

Échec mineur : Une série d‘évènements circonstanciels empêche la mise en relation des officiers rousmaliens et de l’état-major pontarbellois. Ils n’ont pas l’occasion de remettre en doute leur loyauté.

Échec majeur : Les officiers militaires du Rousmala n’adhèrent pas aux propositions qui leur sont faites et certains font remonter les tentatives d’approche au contre-espionnage. Les contacts entrepris par des agents pontarbellois à destination des officiers rousmaliens sont connus des autorités rousmaliennes installées à Filvia et plusieurs agents de terrain des services secrets pontarbellois, sont capturés.
Si nécessaire, les 1ª & 2ª seção regimental de reconhecimento pontarbelloises peuvent être militairement engagées par les forces rousmaliennes affectées à la surveillance le long de la frontière.

Enjeu:
  • Installer un gouvernement rousmalien susceptible d’entretenir un statu quo ou mieux encore, un statut de partenaire commerciale, avec le Pontarbello.
  • Écarter durablement le risque d’un conflit armé à grande échelle, entre le Pontarbello et le Rousmala.

Moyens engagés (et base RP sur laquelle s'appuie l'action) :
Deux sections de la reconnaissance régimentaire, 1ª & 2ª seção regimental de reconhecimento affiliées à la force ASCARA. Ces unités sont chargées d’aider les agents de terrain à passer la frontière sans encombre. La reconnaissance régimentaire est, pour rappel, une unité chargée de collecter des informations sur les forces ennemies et le terrain dans le but de fournir des renseignements précis et en temps réel, à l'état-major de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre.


Soit très concrètement :
1ª Seção Regimental de Reconhecimento
  • 40 soldats professionnels,
  • 40 armes légères d'infanterie,
  • 6 véhicules blindés légers,
  • 6 véhicules légers tout-terrain,
  • 2 véhicules de transmission radio,
  • 1 véhicule radar.
2ª Seção Regimental de Reconhecimento
  • 40 soldats professionnels,
  • 40 armes légères d'infanterie,
  • 6 véhicules blindés légers,
  • 6 véhicules légers tout-terrain,
  • 2 véhicules de transmission radio,
  • 1 véhicule radar.

  • Agents de terrain pontarbellois.

  • Camp de migrants pontarbellois ouverts le long de la frontière ponto-rousmalienne et facilitant/incitant les flux entrants sur le territoire du Rousmala.

Identification des cibles :
Provinces #10543 et #10740
Soldats du rang et officiers militaires rousmaliens installés dans les régions frontalières avec le Pontarbello

Chaîne logistique :
Infiltration des agents de liaison pontarbellois par les flux courants de l’immigration pontarbelloise au Rousmala.
Outils de désinformation numériques et papier autour du risque d’un conflit armé entre le Rousmala et le Pontarbello.
L’ingérence de l’état rousmalien à l’égard du Pontarbello, lorsque celui-ci a soumis au vote populaire le choix d’intervenir ou non contre ce dernier, peut avoir mis en alerte des patriotes ou pacifistes rousmaliens, souhaitant privilégier la paix avec le Pontarbello y compris si cela signifiait la création d’une région autonome entre les deux états.

Manière d’opérer :
Une entrée sur le territoire rousmalien largement facilitée par sa politique migratoire.
Le Rousmala a ouvert des camps d’accueil de migrants pontarbellois sur son territoire, par conséquent, l’entrée de pontarbellois sur le territoire rousmalien n’est à priori, une action qui ne souffre d’aucune contrainte, d’aucune restriction, sous réserve de ne pas venir armés ou en contradiction avec la législation locale. Les agents de terrain pontarbellois entrant sur le territoire rousmalien au sein du flux migratoire amorcé, pour approcher des officiers en faction sur les territoires limitrophes avec le Pontarbello, n’enfreignent à priori aucune législation locale et ne devraient donc pas être inquiétés.

Le conditionnement d’une politique étrangère hostile au gouvernement pontarbellois, entièrement pilotée par référendum populaire, discrédité.
Le gouvernement rousmalien, qui a soumis le déclenchement d’interventions gouvernementales au Pontarbello à un référendum populaire, fait potentiellement peser sur le peuple, le choix d’une intervention armée à l’étranger. Au Rousmala, les non-sachants, les gens lambdas, décident du sort emprunté par le pays, en dépit même du niveau d’accréditation et de la connaissance géopolitique qu’ils ont, sur leur environnement régional. Un citoyen votant pour choisir entre la nécessité ou non d’intervenir au Pontarbello a-t-il la juste mesure de son acte et des répercussions socio-économiques voire militaires pour celui-ci? Très peu probable.

Dans les régions rousmaliennes limitrophes au Pontarbello, la crainte réelle d’un affrontement armé entre les deux états.
Dans ces conditions, l’armée ou son commandement peuvent-ils conditionner une entrée en guerre ou la commission d’un acte de guerre au résultat d’un vote populaire? Non plus, c’est pourquoi un soldat ou un officier rousmalien peut à la fois être patriote et prêt à la commission d’un coup d'État pour priver la société civile d’un pouvoir aussi fort que celui du référendum populaire. Il n’y a donc sous cette auspice, pas de freins irrémédiables à la quête de pouvoir des institutions militaires rousmaliennes car celles-ci peuvent préserver le pays et la pertinence des actions de politique étrangère entreprise, si elles confisquent le pouvoir.

L’armée rousmalienne, humiliée à sa frontière de la faute de son gouvernement.
Une rupture avec la ligne gouvernementale qui pourrait être d’autant plus marquée auprès des militaires rousmaliens, car les agissements de leur gouvernement ont conditionné un premier rapport de force entre les forces armées pontarbelloises et rousmaliennes, un rapport de force qui, malgré l’enthousiasme gouvernemental du Rousmala à porter la défense de ses frontières face à l’ennemi et l'absence de victime si ce n'est l'orgueil national rousmalien, ne laissait que peu de doutes possibles quant à la désignation des forces militaires victorieuses en présence. Des premiers étalages de force brute, l’Armée Nationale du Pontarbello Libre semblait donc avoir des moyens nettement supérieurs à ceux du Rousmala, de quoi appeler le commandement militaire à un certain instinct de survie là où son gouvernement semble en manquait totalement.

Le gouvernement rousmalien, a nouveau accusé d'ingérences sur le territoire pontarbellois, après une attaque terroriste contre un pénitencier de l'armée.
Plus récemment, les forces armées rousmaliennes ont entretenu de nouvelles raisons d'être sur le qui-vive, après qu'une opération étrangère, de nature militaire ou terroriste selon les points de vue, fut conduite sur le sol de la péninsule pontarbelloise. Cette opération, des plus infructueuses après qu'elle se soit soldée par le démantèlement des félons et du commando étranger, a mis en exergue la contribution rousmalienne pour la mise en place des conditions matérielles et logistiques à son bon déroulement. Une mauvaise publicité donc, dont le commandement et les citoyens rousmaliens auraient aimé se passer, conscients qu'ils entretenaient avec ce soutien appuyé vers les forces ennemies du Pontarbello, des casus belli notables et susceptibles de faire venir la guerre aux frontières ponto-rousmaliennes.

Devant le cumul de casus belli et d'agressions par le gouvernement rousmalien, l'autonomisation des régions frontalières entre le Rousmala et le Pontarbello pourrait être la seule option valable au maintien de la paix régionale.
La désignation du Rousmala comme pays hôte des contingents militaires ennemis au Pontarbello serait de nature à offrir à ce dernier, toutes les raisons valables à une invasion armée du sol Rousmalien. Conscientes de ce point, de ce détail de taille, les institutions militaires rousmaliennes ont l'opportunité d'éviter la guerre entre les deux états, si elles songent à l'autonomisation d'une partie sud du pays. "Considérant le risque d'éclatement d'un conflit armé entre le Rousmala et le Pontarbello, il est nécessaire que les populations limitrophes songent à se préserver. La réussite économique du Pontarbello et l'impuissance militaire rousmalienne, laissent à penser qu'une entité régionale autonome, serait susceptible de se maintenir dans la paix et la prospérité avec chacun des états précités, privilégiant des relations plus pacifiques avec chacun. Projeter un processus d'autonomisation de la région frontalière ne serait alors plus un acte de violences et de sécession brutale mais une action pacifiste, un gage de paix destiné à préserver la bonne relation entre chaque partenaires susceptibles de nourrir des affrontements armés l'un envers l'autre.
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Services secrets alguarenos

6 janvier 2011 - CONFIDENTIEL - L’aide rousmalienne dans la tenue d’une opération étrangère au sein de la péninsule pontarbelloise, un nouveau facteur de risque létal pour les populations rousmaliennes aux frontières sud?

Etat tampon entrel e Rousmala et le Pontarbello
Après l’aide des autorités rousmaliennes, dans la conduite d’une opération militaire au Pontarbello, par le Porto-Mundo, les régions frontalières du pays s’exposent à des représailles de nature militaire, une tempête en approche qui soufflent néanmoins des vents favorables pour la création d'un état tampon sur la frontière entre les deux pays.


Faut-il s’inquiéter d’une opération militaire entre la République d’Union Nationale du Pontarbello et la République du Rousmala? “Ce n’est plus un sujet, le cas s’est déjà présenté” a souhaité ainsi doucher le colonel Damián Arrabal, du renseignement alguareno lorsqu’il fut interrogé par ses supérieurs lors d’un briefing de situation sur le Pontarbello. “Je veux dire par là qu’il y a déjà eu des interventions militaires étrangères au Pontarbello, avec le soutien actif du Rousmala, ce n’est plus une barrière que les deux états se seraient refusés durant tout ce temps… C’est au plus une ligne rouge, dont la réaction de l’autre partie reste très incertaine.”

Il y a un risque d’affrontement direct entre les armées de la République d’Union Nationale du Pontarbello et celles de la République du Rousmala, tout le monde en a conscience et tout particulièrement, les populations installées aux frontières des deux pays.

“Si l’on fait la chronologie des évènements, il apparaît plus qu’évident que la conjoncture actuelle des choses, tend vers une confrontation de nature militaire, avec :
la survenue d’un référendum populaire au Rousmala et portant déclenchement d’une intervention au Pontarbello, c’est un fait connu de tous et directement préjudiciable aux bons rapports diplomatiques d’usage entre les deux pays. En effet, ce référendum vient formaliser le choix du Rousmala, à s’immiscer au sein du paysage socio-économique pontarbellois sans l’aval ou sans concertation avec ce dernier. De quoi constituer une grave entorse à sa souveraineté, ce qui agace fortement du côté lusophone de la frontière entre les deux États.

dans un intervalle relativement proche au dépouillement du référendum, la République du Rousmala décide l’installation de camps pour migrants (pontarbellois) à ses frontières, là encore, organiser les conditions d’arrivée de pontarbellois sur le sol rousmalien, par l’octroi d’un statut spécifique et protecteur, vient offrir l’opportunité à des pontarbellois de se soustraire aux autorités administratives et judiciaires pontarbelloises, sous couvert de l’obtention d’un statut de “réfugiés”. Permettre l’installation durable de ressortissants pontarbellois sur le sol rousmalien, alors même qu’ils fuiraient la péninsule pontarbelloise potentiellement recherchés, constitue un nouveau désaveu des autorités gouvernementales pontarbelloises, contraintes à renoncer à l'exécution extra-frontalière de certaines décisions de justice, car les autorités rousmaliennes ont fait de l’accueil de réfugiés pontarbellois, une source de droits supplémentaire au niveau local.

Et enfin dernier fait en date, la tenue d’une opération militaire étrangère avec l’appui rousmalien sur le sol pontarbellois, pour soustraire à la justice, un certain nombre de personnes arrêtées et condamnées pour contrebande, détention illégitime d’armes de guerre, et occupation tout aussi illégitime d’une partie du territoire pontarbellois. L’échec complet de cette opération, met en lumière l’investissement des autorités rousmaliennes, dans la fourniture des conditions logistiques et matérielles favorables pour la tenue de cette opération. Faut-il sur ce dernier cas de figure préciser qu'il s’agit là d’une démonstration des plus flagrantes de la contestation de l’autorité et même de la souveraineté pontarbelloise, qu’elle soit territoriale ou administrative? Il m’est d’avis de penser que non, pour une majorité des destinataires du présent rapport…”

Si le gouvernement rousmalien entretient des hostilités futiles avec le voisin pontarbellois, qui dispose largement de moyens militaires pour s’opposer physiquement à ces agressions, l’hostilité permanente déployée par le gouvernement rousmalien constitue une menace pour le peuple rousmalien lui-même.

Dans ces circonstances, les populations des régions rousmaliennes frontalières de la République d’Union Nationale du Pontarbello, cultivent un risque croissant de voir leur territoire envahi. Entamer un processus d’autonomisation des régions frontalières au Pontarbello, serait alors salvateur pour écarter durablement les tensions croissantes entre les deux états. “Si des actes d’agression sont commis du Rousmala vers le Pontarbello, ne nous voilons pas la face, ils passeront nécessairement par les régions frontalières, ce qui fait d’elles, des cibles prioritaires pour une offensive pontarbelloise…” nous explique avec évidence un lieutenant prénommé Carlos Gattuso, chargé de l’analyse des données pour le renseignement alguareno.

opération clandestine a écrit :
ACTIONS À CONSÉQUENCES MINEURES - 60% d'influence.

Autonomisation de la frontière rousmalo-pontarbelloise.

Pays infiltrant: République d’Union Nationale du Pontarbello
Pays infiltré: République du Rousmala
Prévisionnel de la date (RP) de l'action: l'action démarre le 6 janvier 2011 et se termine le 27 janvier 2011 (soit 7 jours IRL).
Objectifs:
  • Développer une région autonome à la frontière rousmalo-pontarbelloise, pour stopper l‘accroissement des tensions entre les deux pays et éviter un affrontement direct aux frontières.
Réussite majeure : Sous une réussite majeure, le processus d’autonomisation se fait sans heurts majeurs. L’absence de violences notables entourant le processus tend à n’offrir que peu de raisons valables à une répression massive et armée de cette région sécessionniste, par les autorités rousmaliennes. Les autorités régionales pour ce nouveau territoire autonome peuvent appartenir à une junte militaire rousmalienne car l’absence de heurts temporise l’hostilité possible à la présence de militaires dans la gouvernance (et la protection) de ce territoire frontalier sous pression.

Réussite mineure : Le processus d’autonomisation du territoire frontalier rencontre des oppositions parmi les résidents et même les institutions de ces régions. Si bien que des affrontements apparaissent inévitables et les morts qui s’en suivent donnent des raisons valables au pouvoir rousmalien de Filvia, d’entamer des manœuvres militaires pour pacifier la région frontalière.

Échec mineur : L’autonomisation du territoire frontalier affiche une série de facteurs défavorables, qui oblige les principaux commanditaires locaux à décourager les services du renseignement étranger dans l’amorce de toute action hostile.

Échec majeur : La tentative de sécession du territoire est stoppée par des soutiens locaux qui décrédibilisent politiquement et défont militairement les manœuvres hostiles engagées. Des “petits hommes verts” affiliés au régime du Pontarbello sont tués et arrêtés lors du démantèlement de l’opération renégate.

Enjeu:
  • Écarter durablement le risque d’un conflit armé à grande échelle, entre le Pontarbello et le Rousmala ou au pire cas, afficher sa neutralité pour ne pas être directement ou indirectement engagé dans le conflit entre les deux parties.

Moyens engagés (et base RP sur laquelle s'appuie l'action) :
Le Pontarbello mobilisera quelques contingents militaires, pour soutenir la prise de pouvoir sans voler la vedette aux locaux. Seront ainsi donc engagées deux sections de la reconnaissance régimentaire, 1ª & 2ª seção regimental de reconhecimento rattachées à la force ASCARA.

Ces contingents, spécialisés dans la reconnaissance en théâtre hostile, ont vocation à soutenir des opérations coups de poing contre les forces loyalistes rousmaliennes, ou encore de reconnaître la progression des forces séparatistes vers les chefs-lieux des deux territoires frontaliers.

De manière très factuelle, il est permis de considérer la présence de :
1ª Seção Regimental de Reconhecimento
  • 40 soldats professionnels,
  • 40 armes légères d'infanterie,
  • 6 véhicules blindés légers,
  • 6 véhicules légers tout-terrain,
  • 2 véhicules de transmission radio,
  • 1 véhicule radar.
2ª Seção Regimental de Reconhecimento
  • 40 soldats professionnels,
  • 40 armes légères d'infanterie,
  • 6 véhicules blindés légers,
  • 6 véhicules légers tout-terrain,
  • 2 véhicules de transmission radio,
  • 1 véhicule radar.
  • Agents de terrain pontarbellois.
  • Camp de migrants pontarbellois ouverts le long de la frontière ponto-rousmalienne et facilitant/incitant les flux entrants sur le territoire du Rousmala.

Identification des cibles :
Provinces #10543 et #10740
Bâtiments institutionnels et dédiés aux télécommunications régionales, accès autoroutiers, gare et principaux axes à destination du nord de la Rousmala.

Chaîne logistique :
  • Populations frontalières en désaccord avec la politique interventionniste du gouvernement rousmalien (compte tenu : du référendum populaire pour le déclenchement ou non d’une intervention au Pontarbello, implication notoirement connue du gouvernement rousmalienne dans l'exécution d’une attaque armée porto-mundoise au sein du pénitencier de Santialche au Pontarbello, état de guerre permanent aux frontières).

Manière d’opérer :

Des camps de migrants dédiés aux pontarbellois, cheval de Troie pour l'infiltration du pays.

Par l’ouverture de camp de migrants sur son territoire, le gouvernement rousmalien densifie les flux de migrants entrants et rend de ce fait, par un effet de masse, la présence de groupes armés et factieux possible, qu’ils soient rentrés clandestinement ou non.

L'hostilité du Rousmala et la notoriété publique entourant sa contribution dans l'organisation d’une attaque terroriste au pénitencier de Santilache (Pontarbello), fond de commerce des séparatistes.

Les actions hostiles du Rousmala à l’égard du Pontarbello et notamment le soutien connu du Rousmala dans l'exécution d’un acte de guerre sur le territoire Pontarbellois, fait naître la crainte de représailles militaires pontarbelloises sur les territoires frontaliers. Des peurs malléables que les séparatistes sont tentés d’utiliser pour motiver des populations locales à le soutenir au sein d’un processus d’autonomisation des régions à risque. Des soutiens directs ou indirects, qui peuvent déboucher sur la fourniture d’endroits de stockage pour des armements séparatistes, voire l’enrôlement de citoyens au sein de ces groupes séparatistes armés. La crainte d’un affrontement armé entre les troupes rousmaliennes et pontarbelloises est réelle sur l’espace frontalier des deux pays, car les démonstrations de force et l’intérêt du Pontarbello pour le Rousmala croissent de façon exponentielle.

Les casus belli pontarbellois, cumulés à l’encontre de la République du Rousmala, tendent à rationaliser vers un niveau des plus élevés, le risque d’un conflit militaire entre les deux états. Dans ces circonstances, le constitution d’une région autonome à la frontière terrestre des deux pays, serait un gage durable de paix pour interdire les présences en face à face, de troupes militaires pontarbelloises et rousmaliennes.

Écart significatif des forces militaires pontarbelloises et rousmaliennes, un conflit armé entre les deux nations serait à la faveur du premier.

Se battre pour la paix : les rapports de force très défavorables entre les armées du Rousmala et du Pontarbello, invitent les populations frontalières du premier à considérer le risque d’un affrontement armé avec la République d’Union Nationale du Pontarbello. Ce risque, déjà porté par des manoeuvres militaires pontarbelloises jugées dangereuses, est de nature à motiver la création d’une région frontalière autonome, le Pontarbello lui-même reconnaissant la création d’une zone tampon entre les deux pays, comme un indispensable préalable à la paix.

Corruption de militaires rousmaliens par les services secrets pontarbellois.

[Manière d’opérer laissée en suspens dans l’attente d’un arbitrage en cours]
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L'Empire va-t-il à nouveau s'embourber dans une situation militaire tendue ?

Alors que les tentions sont de plus en plus fortes entre le Pontarbello et le Rousmala, le gouvernement rousmalien appel l'Empire sa rescousse. L'intervention militaire du Rousmala au Pontarbello, cette micro-nation s'apparentant à un fantoche de l'Alguarena plus qu'à un pays libre et souverain, conjointement avec Porto-Mundo et le Pharois Syndikaali avait été actée par un référendum populaire, l'Empire regarde cette agitation avec méfiance. L'Empire avait déjà deux bases militaires chez le Rousmala et le lien qui unissait les deux pays était un lien solide et profond. Ce lien porte un nom, le Traité d'Estham. Alors que l'économie du Rousmala est au point mort, que le pays s'embourbe dans une crise militaro-diplomatique avec le Pontarbello et, de manière détournée, avec l'Alguarena et que l'armée rousmalienne est un poids mort, l'Empire se demande si en cas de conflit, il défendra bien cet allié qui commence à devenir encombrant.

Il a donc fait un point, bien que le Rousmala soit, pour le moment, l'allié principal de l'Empire, il est en déclin sans jamais avoir connu d'âge d'or. Là où l'Empire, en un an et demi, a réussi à faire augmenter son PIB de près de 135 milliards, le Rousmala en deux ans n'a fait que de l'augmenter de seulement 23 milliards, soit six fois moins que l'Empire et celui-ci n'augmente pas depuis des mois. Là où l'Empire a un début d'armée de l'air, de mer et une armée de terre équipée de manière relativement efficace, le Rousmala a, certes, 30'000 hommes (comme l'Empire) mais n'a que ça couplé avec des milliers de lances roquettes qui ne servent à rien si tu ne peux pas les déplacer... ⁣ Comment ces 30'000 hommes, avec plus de 50 kg de paquetage, vont se déplacer sur des milliers de kilomètres à pied.
Le gouvernement rousmalien paraît donc comme inefficace et l'on aime à dire, dans les couloirs du palais impérial, que le temps que le Rousmala devienne une puissance moyenne, le Pontarbello pourrait être la première puissance mondiale. Mais, trêve de mondanité, cela pose un vrai questionnement à l'Empire et sur la qualité de ses alliés. Le Rousmala donc, l'allié principal de l'Empire, tend aujourd'hui à se faire dépasser par le Milouxitania dans les relations nordistes. Mais, l'Empire et le Milouxitania sont radicalement opposés, formant donc une union hétéroclite particulière. Là où l'Empire est assez interventionniste (nous retenons surtout l'Inglie qui a failli déraper), le Milouxitania tend vers une coalition de non-alignés que se veut non-interventionniste. Là où l'Empire se rêve puissance militaire importante, le Milouxitania rêve d'un désarmement par la diplomatie. Diplomatie qui est très très TRÈS particulière, car là où les deux nations avaient trouvé leur principal point commun dans leurs négociations, c'était dans la haine et la lutte du bolchévisme, et aujourd'hui, balayant le fondement même de leur union et se servant du traité d'Ilios comme du papier toilette, le Milouxitania vend son uranium à la Loduarie... Loduarie qui a des grosses tentions avec l'Empire actuellement au passage.
Tout cela pousse inévitablement l'Empire à revoir son jeu diplomatie en délaissant en douceur ses alliés encombrants surnommés "power vane" ou puissances girouettes ou même "the sick man" pour qualifier le Rousmala (l'homme malade). Pour cela, l'Empire s'est donc rapproché de puissances plus droites dans leur ligne politique et plus puissante sur tous les points. Cela a donc amené l'Empire à contacter le Lofoten, la Manche-Silice, la Youslèvie, Saint-Marquise (exemple à contraster, l'Empire garde une certaine réserve depuis sa disgrâce diplomatie), le Fujiwa... Dans tous ces exemples, nous retrouvons des membres de l'UNE, mais plus particulièrement de l'ONC. Depuis quelques mois, l'Empire a émis l'hypothèse d'une ambition ONCienne à terme.

Cela nous ramène donc à l'Alguarena et le Pontarbello, l'Empire va-t-il répondre aux appels à l'aide de la République en envoyant plus de troupes dans les bases militaires pour garantir une non-intervention Pontarbelloise, ne va-t-il rien faire ou même va-t-il retirer ses troupes ? Car que l'Empire le veuille ou non, le traité d'Estham stipule une alliance défensive. Les seuls moyens de ne pas intervenir sont les suivants : désavouer l'accord ou prendre comme raison que c'est le Rousmala qui, par, l'opération spéciale, a lancé les hostilités le premier. Bien que l'Empire soit une plus grande puissance économique que le Pontarbello, ce dernier a une armée expérimentée, a du matériel de qualité fourni par maman Alguarena (cela est certain au vu des récentes livraisons et de la faiblesse de l'industrie militaire du Pontarbello, submergé par l'entretien du matériel) et l'armée nordiste est clairement inférieure à celle du Pontarbello sur tous les domaines. Il est certain que l'Empire ne pourra émettre qu'une molle protestations diplomatique et économique, pas trop poussée pour ne pas se faire remarquer de l'Alguarena.

Il est donc certain que l'Empire va préférer s'acoquiner avec la première puissance mondiale et une nation membre des plus importantes dans une alliance qu'il convoite d'intégrer.
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Alors que le gouvernement rousmalien perd tout contrôle au pays, l'Empire prend le relai économique

Cela ne se voit pas totalement au premier abord, mais l'Empire, l'allié principal du Rousmala le sait, l'économie du pays est en chute libre et le gouvernement perd tout contrôle sur le pays. Alors que les tensions avec le Pontarbello augmentent de plus en plus, que celui-ci déstabilise complètement la zone entre lui et le Rousmala et que l'économie est gangrenée non seulement par la corruption, mais aussi par le début d'une économie de guerre. Malgré les conseils de l'Empire, Filvia a préféré entrer dans une économie de guerre et militariser la frontière avec le Pontarbello. Alors que le PIB stagne, que le pouvoir d'achat chute suite à la fuite de plusieurs entreprises et à la destruction artificielle de celles proches de la frontière, Estham doit prendre le relai et rachète à bas prix de nombreuses entreprises via la Société : le Murmure des Corbeaux. La métaphore est belle, l'économie rousmalienne est à l'agonie et Estham vient picorer le cadavre... Rien que dans la province au nord est, l'Empire contrôle près de 10% de l'économie via une seule société. L'Empire conseille de plus en plus à Filvia de décréter l'état d'urgence dans les zones sensibles comme la capitale et les régions proches du Pontarbello afin d'endiguer l'influence grandissante de celui-ci sur les médias. Que l'on soit clair, il n'est pas dans l'intérêt de l'Empire que le Rousmala se sorte indemne de cette histoire, au contraire, si celui-ci peu mettre un peu plus encore le Rousmala sous tutelle et générer de grands bénéfices, cela l'avantage tout particulièrement.

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(Province nord est)


Et, alors que le conseil d'administration du MDC se frotte les mains, le peuple rousmaliens subis de plein fouet une inflation de 22%, soit une brique de lait qui coutait 1$ en 2005, coûte aujourd'hui, au Rousmala, 1.25$ à peu près. L'immobilier s'effondre, surtout dans la zone tampon, les grandes villes se vide peu à peu, la monnaie du Rousmala s'effondre, celle-ci valant environ 1.2 dollar impérial en 2005, vaut aujourd'hui 0.5 dollar impérial. Mais, cela entraine des bénéfices énormes du MDC qui, au total, obtient plus de 4.6 milliards de dollars impériaux dans la région nord est, soit plus de 9 milliards de dollars rousmaliens. Devant une telle opportunité, le MDC a décidé d'investir massivement dans le pays métropolitain pour le moment et pense bientôt s'attaquer aux colonies. On voit un phénomène qui s'accélère depuis l'alliance entre l'Empire et le Rousmala ainsi que les tentions avec son voisin, collaborant avec les plus hauts sommets de l'État nordiste, le MDC s'est préparé à la sortie d'isolationnisme et à l'alliance en multipliant ses activités à vitesse grand V. Depuis la chute du secteur immobilier et financier, depuis le besoin plus grands en automobiles militaires, en industries navales militaires et la métallurgie, c'est trois secteurs aussi se sont développés énormément. Un graphique de l'administration a mis en page les prédictions, et celles-ci sont très bonnes, d'ici 2015, le Rousmala à lui seul, devrait rapporter à l'agence, via ses diverses sociétés écrans, plus de 290 milliards de dollars en un an et d'ici 2020, environ 530 milliards en une seule année également.

Le secteur a donc un avenir radieux devant lui.

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