À l'attention de Madame Pauline Pouzoles, Ministre des Affaires Étrangères Milouxitanes.
Madame,
Sa Majesté le Roy estime que les affronts de votre présidente à son égard sont des plus humiliants et ne peuvent rester sans conséquences. Il m'a confié, à moi, un humble Chef de Cabinet, la tâche de vous répondre.
Tout d'abord je tiens à me montrer compatissant avec vous: devoir sans cesse rattraper les peaux cassées de votre chef d'État en matière de diplomatie doit être une corvée extrêmement exténuante. Nous payons tout deux les conséquences de son incompétence, mais passons.
Sa Majesté vous signifie qu'elle n'était en aucun cas contrainte de se tourner vers vous en ce qui concerne la ligne Olympe et le réseau aérien Aquitagnois. Elle aurait pu solliciter l'aide de ses alliés qui sont, à notre avis, bien plus développé que le Milouxitania. Si c'est à vous que nous nous sommes addressé, c'est dans un souci de tisser des relations diplomatiques cordiales avec un de nos voisins que nous estimons beaucoup. Quel dommage qu'une entente si bien commencée finissent ainsi par la faute de madame votre présidente! Nous nous retirons donc du Traité Olympe. Sachez que ce n'est une perte que pour votre pays, pour notre part nous allons faire ce que nous aurions dû faire dès le début: demander l'aide de nos alliés.
D'autre part, vous prétendez que votre pays respecte toutes les religions. Cette affirmation ne faut que soulever notre scepticisme. En effet, il nous semble que votre pays est une République
Athée. Or, je vous prie d'ouvrir un dictionnaire, car
athée signifie l'absence de religion, et le fait que ce soit le nom de votre régime imposé l'athéisme. Si telle était votre intention, c'est-à-dire de respecter les religions, votre République serait
laïque. Même le nom de notre Royaume ne porte aucune mention de la religion catholique !
Enfin, votre présidente est coupable d'ingérence. Le fait qu'elle soit élue par l'honorable peuple milouxitiens ne lui donne pas la légitimité de dicter ce que le Roy doit faire de son Royaume et de ses sujets. Sachez que Sa Majesté, qui rencontre depuis quelque temps de grave problèmes de santé, a failli faire une retombée dans la maladie tant l'affront était grand.
Vous vous en doutez, ces actes ne peuvent rester sans conséquences: l'ambassadeur du Royaume en Milouxitania vient de recevoir l'ordre de quitter le pays, et ce jusqu'à ce que votre pays fasse quelque chose dans le sens de l'entente entre nos deux pays.
Je tiens à vous dire qu'il est tout à fait impolie d'appeler un souverain "Cher ami", je vous enjoint à consulter notre encyclopédie au chapitre des usages épistolaires. Le Roy m'a confié que votre présidente avait ainsi appelé l'empereur de Clovanien, qui s'en ai trouvé humilié.
De par le RoyMonsieur le Chef de Cabinet de
Son Excellence le Chancelier à la Diplomatie Aquitagnoise,
SAR Alphonse d'York, Grand-Duc d'York et frère du Roy