[AFFAIRES ETRANGERES] Commissariat aux affaires extérieures - Page 2

A notre pays frère,
Au Commissariat aux affaires extérieures du Grand Kah,

Si Kotios a pu servir de laboratoire d’expérimentation pour la coopération kah-tano-pharoise, force est de constater que l’expérience est une réussite. La situation est maintenant stabilisée dans la Commune, rendue à sa souveraineté par le rétablissement de ses institutions démocratiques.

Leur avenir est désormais entre leurs mains.

Toutefois, cela ne signifie pas qu’en ce qui nous concerne, ce territoire n’est plus de notre ressort. Le projet qui me porte aujourd’hui à reprendre contact avec vous est autant motivé par l’ambition de poser les bases d’une nouvelle sorte de collaboration internationale, mais également de répondre aux derniers et tragiques événements survenus en Damanie à Baidhenor.

L’idée est simple : plus jamais cela.

Le constat du Syndikaali et du ministère que je représente est que face à la menace balistique, nous sommes bien démunis. Il est plus simple de tirer un missile que de l’intercepter, si l’on ne possède pas l’aviation spécialisé pour cela.
Que faire alors ? Éternellement compter sur la générosité de notre partenaire Kah-Tanais ? Nous lancer dans une couteuse course à l’armement afin de mettre sur aile un aviation potable ? Et d’ici là rester vulnérables ?

Un dilemme que je ne souhaite à aucun dirigeant politique et qui malheureusement est le mien.

Voilà alors que nous viens une idée. Kotios a besoin d’une économie. Kotios a besoin d’une raison d’être, sans quoi elle dépendra éternellement de la charité d’une poignée de nations puissantes et de fait se rendra dépendante de leur impérialisme.
Nous avions évoqué la mise en place d’une double-base militaire sur place. Allons plus loin : faisons de Kotios le parapluie de l’Eurysie. Dotons cette commune d’une flotte d’interception suffisante pour mettre en pièce n’importe quel missile balistique qui aurait la folie d’être tiré.

Plus jamais le Baidhenor. Plus jamais un tel drame.

Dans cette ambitieuse ambition, le support du Kah est indispensable. Vous seul possédez la technologie suffisante à l’heure actuelle pour assumer les fonctions d’ange gardien de la région. Quant au Syndikaali, notre proximité avec la Commune et notre économie largement excédentaire rend possible le financement d’un tel projet.
Peut-être la rentabilité vous préoccupe-t-elle ? Proposons aux pays d’Eurysie une participation, un « abonnement » de principe pour la présence rassurante d’une escadrille d’interception. Peut-être la logistique vous interroge-t-elle ? Est-ce vraiment une question que l’on pose face à tant de bonne volonté ?

Au plaisir de lire votre réponse,
En espérant poursuivre notre fructueuse collaboration,

A notre pays frère,
Au Commissariat aux affaires extérieures du Grand Kah,

Camarade,

Le matérialisme politique nous enjoint à deux constats que nos nations semblent partager : les tyrans ne chuteront pas d'eux-mêmes et la concentration du pouvoir produit les tyrans. Ce sont ces deux jambes qui expliquent encore aujourd'hui la fébrilité de la région : le pouvoir est maudit, aussi bien pour ceux qui en jouissent que ceux qui le recherche et rien ne donne tant de pouvoir que l'opulence de l'Eurysie. Là où il y a de la richesse, il y a de la folie.

Je me réjouis profondément de savoir que nos visions convergent : au nom de mon parti, l'écommuniste Pharois, je porte au nom de la nation ce projet politique de forger la paix dans la coopération. Unis, Grand Kah et Syndikaali peuvent par leur action conjointe balayer ce vent de folie qui souffle depuis trop longtemps sur notre Continent.

A ce titre et personnellement, votre projet d'international ne peut que me réjouir. Trop longtemps ce nom a été usurpé par des nations qui au nom de la justice ont sacrifié la liberté, aboutissant à la tyrannie. La coopération internationale sera libertaire, ou ne pourra s'appeler coopération. A nouveau une approche matérialiste impose d'observer les structures plutôt que les déclarations d'intention : le Syndikaali est depuis longtemps persuadé que les droits et les souverainetés individuelles ne pouvaient être défendus sans placer l'intérêt de la l'individu avant celui de l'Etat. Toute institution qui prétendrait exister pour elle-même est à ce titre monstrueuse.

Le Syndikaali, vous ne l'ignorez pas, est fondé sur la tradition du respect profond des droits individuels réels et non simplement formels. L'égalité, la liberté ne sont pas les notions creuses que certains libéraux pensent qu'elles incarnent : si la Libre Association porte un tel nom, c'est d'abord car elle toujours su placer au cœur de sa pensée politique la conjonction consentie des individualités émancipées et non l'illusion libéral du chantage collectif.

Nous serons donc ravis de vous rencontrer à Kotios,
En espérant poursuivre notre fructueuse collaboration,

Chers homologues,

Nous souhaitions par ce communiqué vous confirmer la réception de votre réponse à notre proposition de rencontre. Nous vous proposons par la même occasion de fixer sa date. Nos équipes diplomatiques ont été fort sollicitées ces derniers temps, ainsi nous vous suggérons la date du 15 Janvier 2006. N'hésitez pas cependant à proposer un décalage si vous vous trouveriez dans l'impossibilité de venir en ce jour.

Dans l'attente de votre réponse,

Sincèrement,

[I]Nahos Majr, président de la démocratie directe peuplique et socialiste d'Astra[i]

Oliveira Costa (ministre des affaires étrangères )
Ministère des affaires étrangères de l'Empire Listonien