23/06/2013
12:43:36
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🍝 Festival international de la Gastronomie - Kotarakyat 2011 - Page 3

Pays :Royaume Stargray Islamique d'Esmea
Catégorie : Spécialités culinaires traditionnelles ou régionales
Nom du plat :Chelow Kabab-e Carva
Photo :
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Description :
Le Chelow Kabab-e Carva, trésor culinaire de la région de Carva, située au sud-est du Royaume Stargray Islamique d'Esmea, est le fruit d'une histoire aussi riche que les saveurs qu'il offre.
Les origines du Chelow Kabab-e Carva remontent Ă  l'Ă©poque oĂč Carva Ă©tait une rĂ©gion indĂ©pendante fondĂ©e par les perses fuyant la guerre au nord et les peuple du sud fuyant la colonisation. Les premiers maĂźtres de la cuisine qui ont donnĂ© naissance Ă  cette dĂ©licatesse Ă©taient des artisans culinaires persans d'une lignĂ©e de chef qui travaillaient autrefois pour les aristocrates de leurs ancienne patrie, connus pour leur habiletĂ© Ă  marier des ingrĂ©dients simples en crĂ©ant des saveurs complexes.
Au fil des siÚcles, le plat a évolué pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. Il a connu des influences des différentes dynasties islamique esmeainne, des routes commerciales d'Afarée, et des goûts des habitants de Carva. Les ingrédients et les techniques ont été adaptés pour satisfaire les palais riche et diffÚrent de la région.
Le Chelow Kabab-e Carva est devenu bien plus qu'un simple plat. Il est devenu le cƓur de la tradition culinaire esmeane, un symbole de la fiertĂ© de la rĂ©gion et de son hĂ©ritage persan. Il est prĂ©parĂ© avec amour et servi avec gĂ©nĂ©rositĂ© lors des rassemblements familiaux, des cĂ©lĂ©brations religieuses et des fĂȘtes communautaires pour se rappeler que de base ce plat Ă©tĂ© destinĂ©e au classes supĂ©rieures et que maintenant il se retrouve dans presque toutes les cuisines du royaume.
La préparation du Chelow Kabab-e Carva est un art long qui demande une grande sélection des ingrédients pour garantir une explosion de saveurs dans chaque bouchée. Il est fait a base d'agneau de la région de Carva, renommé pour sa tendreté et sa saveur unique, résultat d'une alimentation naturelle à base d'herbes sauvages et de pùturages verdoyants. Le safran est l'une des épices les plus précieuses au monde, et celui d'Esmea est particuliÚrement prisé pour son arÎme délicat et ses nuances subtiles. Il est utilisé pour mariner la viande et donner sa couleur dorée caractéristique au plat. Il était d'abord importer d'Afarée de l'est mais est aujourd'hui directement ramener de la région de Iondalbon qui est une région riche en Safran. Puis,
Le riz est lavĂ© et cuit avec soin pour obtenir des grains longs, fins et parfaitement sĂ©parĂ©s. Il sert de base au plat et est cuit Ă  la perfection, au dĂ©but il pouvait facilement ĂȘtre importĂ© du Nazum, mais ce fus plus difficile depuis Carva et le prix du riz reste extrĂȘmement Ă©lever jusqu'en 1992 avec l'ouverture des relation nazumienne et esmeainne. Une variĂ©tĂ© d'Ă©pices de leurs terres d'origines, telles que le cumin, le paprika, le curcuma et le sumac, sont mĂ©langĂ©es pour crĂ©er une marinade parfumĂ©e pour la viande. Des herbes fraĂźches, comme le persil plat et la coriandre, ajoutent une touche de fraĂźcheur.
La viande d'agneau est coupée en morceaux et marinée dans un mélange d'épices, de saffran, d'huile d'olive et de yaourt. Cette étape permet à la viande de s'imprégner des saveurs et de devenir tendre. Les morceaux de viande sont ensuite enfilés sur des brochettes et grillés sur des braises ardentes. La cuisson sur le grill donne à la viande une saveur fumée et une texture croustillante à l'extérieur, tout en laissant l'intérieur juteux. Le riz basmati est cuit à la vapeur avec une croûte croustillante appelée "tahdig" à la base. Cette technique garantit que chaque grain de riz est aéré et délicatement parfumé. Le plat est garni de persil plat et de coriandre fraßche, apportant une touche d'herbes aromatiques. Des quartiers de citron sont servis à cÎté pour une légÚre acidité.
Cette tradition culinaire rappelle que la cuisine est un moyen de cĂ©lĂ©brer la culture et de partager l'amour Ă  travers la nourriture et de mĂȘme tracer l'histoire d'une rĂ©gion, royaume ou peuple. Chaque bouchĂ©e de Chelow Kabab-e Carva est une cĂ©lĂ©bration de l'hĂ©ritage gastronomique esmeainne et de la joie de la convivialitĂ©.
Pays : Burujoa
Catégorie : Spécialités culinaires traditionnelles ou régionales

Nom du plat : Okayu
Photos :
Okayu

Description :

Origine

L’okayu est un plat familial et traditionnel, incontournable dans la cuisine burujoise nazumie, faisant partie des plats de riz bouilli les plus populaires. Le riz prend Ă©videmment une place trĂšs importante dans la gastronomie burujoise continentale, Ă  tel point que lors de la diversification alimentaire du bĂ©bĂ© (vers 6 mois) la premiĂšre chose qu’il goĂ»te n’est autre que le fameux riz en bouillie appelĂ© okayu. L’okayu est aussi une recette pour les adultes, servi presque automatiquement lorsque la personne est malade comme une petite grippe, de la fiĂšvre, etc. Également servi pour les personnes ĂągĂ©es mais aussi au petit-dĂ©jeuner accompagnĂ©e d’une soupe miso et de saumon shiozake, sa consistance et l'effort rĂ©duit nĂ©cessaire pour en manger en fond le plat iconique de la remise en forme. À l'origine, l'okayu proviendrait de la rĂ©gion du Xinemane et aurait, du fait de la simplicitĂ© de sa prĂ©paration, Ă©tĂ© le plat des voyageurs, en faisant donc rapidement, par les Ă©changes, un plat aussi populaire en Ylma et Jinu, puis sur les actuelles terres de la rĂ©gion du Vomogorod avec la conquĂȘte de celle-ci.


Ingrédients

  • 4 Ɠufs
  • 1 cuillère à soupe de poudre de poulet
  • 2 cuillères à café de fécule de maïs (type Maïzena) 1 cuillère à soupe de pâte de soja/ ou de sauce soja
  • 60 g de riz jasmin
  • 1 à 3 tiges de coriandre
  • 1 pincée de poivre
  • 1 pincée d’oignon frit


  • PrĂ©paration

    1. Faire bouillir 1 litre d’eau dans une casserole.

    2. En parallĂšle, faire chauffer une poêle et préparer une omelette avec 1 Ɠuf. Au bout de 2 à 3 min à feu vif, la sortir de la poêle et la couper en lamelles.

    3. Quand l’eau bout, ajouter la poudre de poulet, la fécule de maïs préalablement diluée, les 3 Ɠufs battus et la pâte de soja, à bien découper afin qu’elle fonde efficacement.

    4. Dans une autre casserole, faire cuire le riz pendant 15 min. Lorsqu’il est prêt, le verser dans le bouillon et le laisser mijoter un peu jusqu’à obtenir une sorte de porridge.

    5. Verser le bouillon dans un bol. Disposer les lamelles d’omelette et parsemer de coriandre, de poivre et d’oignon frit.


    DĂ©gustation

    Au premier abord, l'okayu peut sembler modeste si l'on n'y prĂȘte qu'une attention minime. Il est composĂ© principalement de riz cuit dans de l'eau, gĂ©nĂ©ralement dans un rapport de 1:5, crĂ©ant ainsi une texture crĂ©meuse qui est la marque notable de fabrique de ce plat. La simplicitĂ© de ses ingrĂ©dients est ce qui le rend si fascinant, car elle permet aux saveurs de chaque Ă©lĂ©ment de briller mais aussi Ă  chacun de s'en emparer. Le riz, tout d'abord, est l'Ă©lĂ©ment incontournable de ce plat. Dans l'okayu, il atteint une consistance presque veloutĂ©e. Chaque grain est soigneusement cuit jusqu'Ă  ce qu'il devienne tendre, crĂ©ant ainsi une base onctueuse qui apaise le palais. Le riz libĂšre Ă©galement une douce amertume. L'eau utilisĂ©e pour cuire le riz joue un rĂŽle essentiel dans la saveur de l'okayu. Elle est souvent filtrĂ©e et pure, apportant une puretĂ© Ă  ce plat. L'eau, en combinant sa fraĂźcheur avec la douceur du riz, crĂ©e donc une toile de fond pour les autres saveurs Ă  venir. L'okayu est un exemple parfait de la cuisine burujoise, oĂč la simplicitĂ© des ingrĂ©dients est Ă©quilibrĂ©e par une attention minutieuse aux dĂ©tails de prĂ©paration. Les saveurs subtiles de chaque composant se fondent harmonieusement pour crĂ©er un plat qui est Ă  la fois apaisant et dĂ©licieusement satisfaisant.
    Pays : RĂ©publique DĂ©mocratique du Wanmiri

    Catégorie : Spécialités culinaires traditionnelles ou régionales

    Nom du plat ou du chef : Tipenga(n) (contraction de roti pengasingan, qui signifie littéralement "pain de l'exil". Le "-n" final est prononcé ou non selon les régions.), aussi nommé Tiperla (contraction de roti perjalanan, qui signifie "pain de voyage"). Pour la compréhension des lecteurs, et parce que c'est le nom le plus utilisé, nous désignerons ce plat sous le nom de Tipenga par la suite.

    Galerie photographique :

    Tipenga kentang (tipenga fourré avec de la bouillie de pomme de terre, souvent pimenté et accompagné d'oignon frit), photographie, 2011
    Tipenga kentang (tipenga fourré avec de la bouillie de pomme de terre, souvent pimenté et accompagné d'oignon frit), photographie, 2011

    Tipenga gula (tipenga à base de sucre caramélisé) servi ici au petit-déjeuner dans un restaurant, photographie, 2011
    Tipenga gula (tipenga à base de sucre caramélisé) servi ici au petit-déjeuner dans un restaurant, photographie, 2011

    Vendeur de rue de tipengas Ă  Sivagundi, photographie, 2011
    Vendeur de rue de tipengas Ă  Sivagundi, photographie, 2011

    Tipengas servis avec du thé au dessert dans un restaurant de Talo, photographie, 2011
    Tipengas servis avec du thé au dessert dans un restaurant de Talo, photographie, 2011

    Description :
    Pour comprendre l'histoire des tipengas, il faut d'abord comprendre l'histoire des Wans Âč.
    Au XIIĂšme siĂšcle, le royaume arabe d’Astyarie est renversĂ© par la CinquiĂšme Croisade, dirigĂ©e par l’Empereur kaulthe Karl. Les Arabes, dĂ©faits, vont fuir vers le sud, oĂč ils rencontreront le royaume Ilyote, et l’envahiront. Ce royaume assiĂ©gĂ©, terre patrie des Wans, finira par tomber aux mains des Arabes astyariens aprĂšs quelques annĂ©es de guerre. Les Wans, persĂ©cutĂ©s, fuient les massacres et les destructions. Ils s'embarquent par millions pour le Nazum du sud-est durant plus d’un siĂšcle, formant le plus grand mouvement migratoire de l’époque. Ils emportent avec eux nourriture, culture, langue et mode de vie, qui ont dĂ©sormais bouleversĂ© la composition ethnique du Nazum du sud-est. De nos jours, cette pĂ©riode est nommĂ©e le siĂšcle des Emigrations.
    Mais revenons Ă  nos Wans Ă©migrĂ©s. Durant la traversĂ©e en mer, la nourriture principale des Wans fut une sorte de pain plat, qui se conservait longtemps et qui Ă©tait trĂšs nourrissant. L’on parle Ă©videmment ici du tipenga, le pain de l’Exil. La recette est donc ancienne (le dĂ©but du siĂšcle des Emigrations est datĂ© de 1143), et multiple, puisque chaque navire et voyageur a composĂ© la sienne en fonction des ressources Ă  sa disposition.

    DĂ©sormais, le pain de l’Exil est un des plats les plus populaires du Wanmiri. Pain plat frit Ă  la graisse vĂ©gĂ©tale, il peut ĂȘtre fourrĂ© (ou non) et il en existe de trĂšs nombreuses variantes. On le sert un peu partout, que ce soit dans des restaurants chics ou dans la cuisine de rue, ou simplement Ă  la maison, il est omniprĂ©sent dans la vie du pays.

    Liste des variantes de tipengas :
    Note : la liste ci-dessous ne prĂ©tend pas ĂȘtre exhaustive, mais dĂ©montre le grand nombre et la grande variĂ©tĂ© des tipengas qui existent et peuvent ĂȘtre consommĂ©s au Wanmiri.
    Tipenga kentang : tipenga fourré avec de la bouillie de pomme de terre, souvent pimenté et accompagné d'oignon frit.
    Tipenga kejal kentang : tipenga kentang avec du kejal (fromage local de la ville d'Aaethalio).
    Tipenga telur : avec un Ɠuf et Ă©picĂ©.
    Tipenga buncis : aux pois chiches.
    Tipenga ukucil : petit tipenga avec des piments.
    Tipenga wortel : tipenga fourré à la bouillie de carottes.
    Tipenga kemkol : fourré au chou-fleur.
    Tipenga makka : tipenga au maĂŻs, populaire depuis l'ouverture au monde et l'adoption du maĂŻs aleucien.
    Tipenga bayam : fourré aux épinards.
    Tipenga gula : avec du sucre caramélisé, souvent servi en dessert.
    Tipenga lapisak : tipenga rond avec plusieurs couches empilées, habituellement cuit dans un four rond traditionnel.
    Tipenga telur dacang : tipenga telur avec de la viande hachée.

    Dans sa version la plus basique, Ă  savoir un simple pain plat (considĂ©rĂ© comme la recette originale), on le sert lors des grandes cĂ©rĂ©monies ou fĂȘtes qui cĂ©lĂšbrent l’anniversaire de l’exil (ou sa fin selon les rĂ©gions), mais aussi lors de mariages ou fĂȘtes religieuses. Cela peut paraĂźtre paradoxal, puisque les Wans ont tendance Ă  vouloir Ă©blouir les invitĂ©s lors de ce genre d’évĂšnements, mais ici le tipenga joue le rĂŽle d’un memento mori eurysien, en rappelant Ă  tous qu’ils ont dĂ©jĂ  tout perdu dans leur histoire, et qu’il leur faut s’y prĂ©parer Ă  nouveau, sans trop s’attacher aux choses matĂ©rielles.

    Âč Les Wans constituent - de peu - l'ethnie majoritaire au Wanmiri, avec 54% de la population. Le mot Wanmiri veut d'ailleurs littĂ©ralement dire "pays des Wans".
    Pays : RĂ©publique DĂ©mocratique du Wanmiri

    Catégorie : Spécialités culinaires traditionnelles ou régionales

    Nom du plat ou du chef : Hidamanis (contraction de : "Hidangan penutup berbahan dasar nasi yang manis", qui signifie littéralement "dessert sucré à base de riz ").

    Galerie photographique :


    Hidamanis servi avec du lait de coco pour le petit déjeuner dans un restaurant à Sivagundi, photographie, 2011
    Hidamanis servi avec du lait de coco pour le petit déjeuner dans un restaurant à Sivagundi, photographie, 2011

    Hidamanis bubur ketan hitam servi sans lait de coco, préparation artisanale à Talo, photographie, 2011
    Hidamanis bubur ketan hitam servi sans lait de coco, préparation artisanale à Talo, photographie, 2011

    Assiette d'hidamanis kajau (sans pain ici) Ă  Aaethalio (Wanmiri), photographie, 2011
    Assiette d'hidamanis kajau (sans pain ici) Ă  Aaethalio (Wanmiri), photographie, 2011

    Hidamanis avec lait de coco servi par une famille wanmirienne travaillant au restoran lingkungan (Negara Strana)
    Hidamanis avec lait de coco servi par une famille wanmirienne travaillant au restoran lingkungan (Negara Strana)
    Voir ci-joint : la famille wanmirienne au Negara Strana


    Description :
    On raconte, mais cela ne sont évidemment que des légendes, que la recette du l'hidamanis serait née à Sivagundi. De fait, nous n'en savons rien, puisqu'aucune preuve historique n'est là pour étayer cette thÚse, mais les Sivagundiens ne perdent rien à s'en vanter, et ils le font allÚgrement. C'est d'ailleurs une des caractéristiques qui rendent Sivagundi de plus en plus attractive pour les touristes, outre son patrimoine architectural.

    Cette lĂ©gende donc, raconte que, le seigneur local, lassĂ© de manger la mĂȘme chose Ă  chaque repas depuis ce qu'il nommait "une Ă©ternitĂ©" (Ă  savoir des galettes de blĂ©, servies depuis une semaine), avait sommĂ© son cuisinier de lui prĂ©parer un plat plus original pour son dĂ©jeuner du lendemain. Le cuisinier fut alors bien embĂȘtĂ©. Tous les repas futurs Ă©taient dĂ©jĂ  prĂȘts, et il ne disposait pas de suffisamment d'ingrĂ©dients pour prĂ©parer quelque chose d'original. D'autant que, les relations avec le monde extĂ©rieur n'Ă©tant pas ce qu'elles sont aujourd'hui, il Ă©tait difficile de se procurer des produits exotiques, surtout en si peu de temps.

    Le cuisinier, inquiet et ne sachant que faire, rendit visite à un ami marchand chez qui il commandait réguliÚrement des fournitures. Ils discutÚrent un certain temps, puis le cuistot rentra dans ses appartements du palais.
    Les propos qu'ils échangÚrent, et le temps que dura cet échange ne faisant pas consensus parmi nos sources, nous ne les citerons pas, par peur de travestir la réalité.
    Le cuisinier, une fois rentré, composa un repas pour le lendemain, grùce à l'aide du marchand. Le plat phare de ce repas, vous vous en doutez, est l'hidamanis.

    L'hidamanis donc, est un dessert sucré à base de riz (comme le signifie littéralement son nom). Pour le préparer, on commence par faire bouillir du riz gluant noir dans une grande casserole (notons que dans chaque recette les quantités ne sont pas précisées et sont laissées au choix du cuisinier). Une fois le riz gluant cuit, on ajoute du sucre (sucre de palme ou de canne selon les versions et les envies), puis du lait de coco. Pour donner du goût à l'ensemble, il est fréquent d'y ajouter du sel (pour les friands du sucré-salé) ou des feuilles de pandanus. Si ceci constitue la recette originale, au Wanmiri il est de coutume d'accompagner ce plat d'une assiette de haricots mungo et de pain (souvent d'ailleurs du tipenga). Ce mélange, trÚs apprécié, est nommé hidamanis kajau. Enfin, il n'est pas étonnant de voir ce plat recouvert de poudre de cannelle ou de tranches de bananes frites. Si ces derniers ajouts ont tendance à faire froncer du nez les Sivagundiens, qui y voient une forme d'hérésie, force est de constater que cela améliore encore la recette, et que la majorité des Wanmiriens l'apprécient ainsi.

    Ce plat qui, selon la lĂ©gende, avait Ă©tĂ© servi en tant que plat principal ou dessert, garde aujourd'hui Ă  peu prĂšs les mĂȘmes usages. On le sert en dessert, en journĂ©e Ă  l'heure du thĂ©, en snack ou au souper, mais cela reste un plat trĂšs apprĂ©ciĂ© pour le petit dĂ©jeuner. On considĂšre habituellement qu'il doit ĂȘtre servi chaud pour ĂȘtre apprĂ©ciĂ© Ă  sa juste valeur, mais rĂ©cemment une mode rĂ©pandue veut que l'hidamanis soit laissĂ© plusieurs heures dans un rĂ©frigĂ©rateur avant d'ĂȘtre consommĂ©. Ceci rĂ©sulterait d'un effet de mode lancĂ© par des Wanmiriens longtemps exilĂ©s au Jashuria et qui y auraient dĂ©veloppĂ© une culture culinaire diffĂ©rente. Aujourd'hui, ces diffĂ©rences culturelles se mĂ©langent et se marient harmonieusement, pour le plus grand bonheur des critiques culinaires ou de vos papilles. Alors, tous Ă  table !
    Pays : Tamurt n Althalj
    Catégorie : Spécialités culinaires traditionnelles ou régionales

    Nom du plat : Chawa

    Photo :

    Parcimonie et Partage.
    Le Chawa est un met traditionnel de célébration qui aspire à la parcimonie et au partage.


    Description :
    Les Tamurt n Althalj disposent sûrement d'un des cheptel les plus importants d'agneaux et moutons de l'Afarée du Nord.
    Le climat et la géographie atypique et propice à l'élevage des ovins ont favorisé cette tradition et activité économique et de survivance par le passé.
    La région de Tifuzzel et d'Acilmum, humide et aux herbes rases et aux peuples plus sédentaires, a permis à cet élevage de se différencier de celui des nomades des régions d'Asefsaf et Ifilku.

    Le Chawa dispose, sans différenciation des régions Althaljir, d'un mode de cuisson identique.
    L'animal, mouton ou agneau, est préparé et installé sur une longue broche qui est disposée sur le cÎté de l'ùtre ou des braises pour permettre une cuisson lente et uniforme.
    Il faut réguliÚrement badigeonner de matiÚre grasse qui est récupéré de dessous l'animal dans un baquet. Le but recherché est celui de la croustillance et d'un met parfumé.
    En amont, l'animal aura été frotté abondamment avec diverses épices, telles que le cumin (graines et racines), des herbes épicées/aromatiques, la cannelle (poudre), de l'ail (finement émincé) et de la coriandre (racine en poudre) ou un ras el-hanout Althaljir.

    Le Chawa prĂȘt, la viande se dĂ©tache presque toute seule et ne nĂ©cessite aucun couvert. De la main droite, entre trois doigts, le Chawa Ă©tait partagĂ©e autrefois par la qqari elle mĂȘme. Cette tradition subsiste Ă  travers dans les rĂ©gions sĂ©dentaires oĂč le Chawa est principalement cuit au centre des villages lors d'occasions de cĂ©lĂ©brations, notamment les mariages.

    La viande de Chawa est trÚs recherchée par les gourmets et principalement pour celle de la région de la Dorsale Glacée.
    Les ovins mangent principalement de l'herbe rase de Tifuzzel ou Acilmum, mais aussi les fleurs de lavandes Althaljirs, prodiguant une astringence et des effets de plaisir uniques.

    Les Althaljirs consomment de plus en plus de lĂ©gumes grillĂ©s par le Chawa qui suffisait Ă  lui mĂȘme par le passĂ©.
    Les Chawas de volailles et de poissons sont de plus en plus effectués au sein des nouvelles communautés Althaljirs avec une diversification culinaire bienvenue au sein d'Alnaas Althalj.

    Lors d'un Chawa, il n'est pas d'usage de manger plus que nécessaire afin de partager ce met délicat à toutes et à tous. La parcimonie Althaljir est une marque de respect et de discipline de soi qui entre dans la recherche de la plénitude intérieure.


    Manger peu, chasse beaucoup de maladies.
    Proverbe Althaljir


    La saveur et le parfum de la viande Althaljir.
    Les ovins Althaljirs des régions de Tifuzzel et Acilmum sont trÚs recherchés pour la saveur et le parfum de leur viande.
    Pays : RĂ©publique DĂ©mocratique du Wanmiri

    Catégorie : Spécialités culinaires traditionnelles ou régionales

    Nom du plat ou du chef : "Pomël" (nom local d'origine), ou plus communément "Sup Isteal", la "soupe des (ßles) Isteal".

    Galerie photographique :

    Pomël traditionnel des ßles Isteal, photographie, 2011
    Pomël traditionnel des ßles Isteal, photographie, 2011

    Pomël plus récent à composition de légumes eurysiens, ici de la courgette, photographie, 2011
    Pomël plus récent à composition de légumes eurysiens (ici de la courgette), photographie, 2011

    Pomël servi avec un accompagnement de citrons verts et un assortiment d'épices en sauce, photographie, 2010
    Pomël servi avec un accompagnement de citrons verts et un assortiment d'épices en sauce, photographie, 2010


    Description :
    "Cela faisait plusieurs semaines que je séjournais sur l'ßle quand je fus convié à un évÚnement particulier. Il s'agissait, de ce que j'en ai compris, d'un rite de passage à l'ùge adulte. Nous nous sommes réunis sur la place centrale du village, et plusieurs jeunes hommes se sont approchés. Aux yeux de nos concitoyens eurysiens, ils auraient sans doute été considérés comme trop jeunes, mais pour les autochtones ils possédaient l'ùge requis.
    Le chaman du village est sorti de sa hutte, et a entamé un discours. [...]

    Les jeunes se sont ensuite dirigĂ©s vers des constructions (sortes de tours approximatives) en bambou qu'ils avaient construit durant les jours prĂ©cĂ©dents. Ils ont grimpĂ© Ă  leur sommet et [...] une fois en haut se sont attachĂ©s les pieds avec une liane, elle-mĂȘme rattachĂ©e Ă  la tour. Puis, les uns aprĂšs les autres, ils se sont Ă©lancĂ©s dans le vide. J'ai d'abord ressenti une assez grande frayeur : les constructions Ă©taient branlantes, et les lianes fragiles mais, par miracle (le prĂȘtre Ă  qui j'ai confiĂ© cette histoire y vit une intervention divine ; comme quoi le seigneur protĂšge tous ses enfants, mĂȘme ceux qui ne croient pas en lui), aucun des jeunes ne s'Ă©crasa au sol, et tous en ressortirent vivants.

    AprÚs ça, nous revßnmes sur la place du village, et les jeunes se réunirent autour du chaman. Celui-ci les bénit, et leur fit boire à chacun une gorgée d'une soupe sacrée, tout en leur faisant jurer de s'aimer comme des frÚres, de s'entraider en toute circonstance et d'honorer les dieux. Suite à cela, tous les membres du village les acclamÚrent et ils furent considérés comme des hommes a part entiÚre.


    Fernando Bruno de Galeys, Voyage au bout du monde (chap. 4, Nazum : les ßles Isteal), 1587 (réédition de 2010)


    Ce texte, écrit il y a plusieurs siÚcles par l'explorateur eurysien Fernando Bruno de Galeys, nous décrit le rite de passage à l'ùge adulte d'une des tribus des ßles Isteal au XVI Úme siÚcle. La chose la plus importante à noter ici (ou du moins celle qui nous intéresse le plus) est - outre le caractÚre culturel de ce rapport relativement fidÚle à la réalité - la présence de la "soupe sacrée". Il s'agit, de fait, de la soupe que nous nommons aujourd'hui "Pomël" ou "Sup Isteal", à savoir la "soupe des ßles Isteal".

    De nos jours, cette soupe ne revĂȘt plus un caractĂšre sacrĂ© (chose dĂ»e Ă  l'influence des missionnaires eurysiens et Ă  l'imposition de la culture Wan par l'Empire du Viswani), mais est toujours une spĂ©cialitĂ© culinaire trĂšs apprĂ©ciĂ©e des Ăźles.

    La soupe est réalisée à partir de sagou (poudre végétale issue de la pulpe du tronc du sagoutier), dans lequel on rajoute du liseron d'eau (plante nazumie), de la poudre de crevette et du moringa (autre plante nazumie). Ensuite, l'on adjoint du poisson pindang (souvent de l'anchois) ou du poulet, du lait de coco, du citron vert, et un assortiment de légumes et d'épices. Il est à noter que cette derniÚre caractéristique, concernant les légumes et les épices, est laissée au choix du cuisinier, pour pouvoir s'adapter aux goûts de chacun.

    Aujourd'hui la soupe est trÚs populaire, et a été reprise par les Wans qui en ont fait un plat du quotidien. TrÚs appréciée, elle peut s'adapter de mille maniÚres sans perdre en saveur, et est trÚs connue de tout l'archipel des Isteal. On la sert en toutes occasions, déjeuner, dßner ou souper, dans les repas de famille ou les grandes cérémonies sans distinction, elle est un plat incontournable de la cuisine des ßles. Aussi nous vous invitons à venir la goûter au plus vite, car il est bien connu qu'elle est meilleure lorsqu'elle est préparée dans son milieu d'origine. Alors, à vos assiettes !
    ClĂŽture des candidatures.
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