05/08/2013
07:04:00
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Rencontre Diplomatique Sylva - Royaume de L'ARCHE - Page 2

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Sylva et l'Arche avaient décidément beaucoup de similitudes, pensa la Duchesse.

-Oh que oui, nous connaissons les bokit, aussi populaires que les agoulous ! J'en ai mangé très peu ces derniers temps, et ce serait un plaisir d'en déguster un, à la bonne vieille méthode sur place. En Sylva, ils sont souvent consommés avec une bouteille au choix d'eau de coco, jus de cannes ou jus de fruit. Parfois on les accompagne de chips de bananes ou frites de patates douces.
C'est d'autant plus intéressant que par chez moi, la vente des bokit et agoulou se fait exactement de la même façon, via des roulottes au bord de la route pour être consommé sur place.

Elle demanda un bokit avec une sauce pimentée, et ne fit aucun quartier avec, bien qu'elle fit preuve d'une certaine retenue lorsqu'elle le mangeait. Si elle avait été dans un cadre plus intime, elle l'aurait dévoré sans sommation.
Elle parla également des différentes sauces en Sylva, que ce soit les bouillis de piment, le piment confit, ou encore la "sauce chien" à base d'oignon, cive, persil et piment.
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Enriqué Arkuan, Roi a écrit :
Les Agoulous, je ne connais pas, c’est une spécialité de chez vous, je suppose ?
Tout ce que vous me décrivez me donne envie d’y goûter. Tout comme les chips de banane, nous faisons des chips de maïs que nous appelons tortillas, elles peuvent être de plusieurs formes généralement triangulaires que l’on trempe dans une sauce à l’avocat que nous appelons guacamole.
Je vous propose de faire une petite excursion en ville.

La visite de la ville débute par le centre historique de Chikitatcheen, proche du marché, on retrouve la “ Plaza de Arkuan” une immense place en front de mer, anciennement nommée "Plaza del puerto" avant la révolution.

Enriqué Arkuan,Roi a écrit :
Nous sommes sur la “Plaza de Arkuan” lieu historique de la révolution, elle date de la création de Chikitatcheen, ainsi que le “Faro Grandiose” qui se dresse au milieu de la place. Avant, le port de la ville se trouvait juste en face, il a été détruit à cause de sa vétusté. Maintenant, il laisse place à la grande plage. Lors de la création de Chikitatcheen, le phare servait de stockage et de repère pour les navires marchands. Il avait aussi pour but de protéger le port. La place servait comme lieux d'échange et de logistique pour le commerce. Le "Faro Grandioso" est désormais un musée consacré à la révolution de Chikitatcheen. Avec ses 72 mètres de haut, il est l'icône de la ville. Un défi architectural pour l’époque, bâtit en pierre blanche calcaire, il scintille à la lumière du soleil et éclaire la baie à la nuit tombée.

En prenant les petites ruelles en pavé blanc de la vielle la ville, se dresse de droite à gauche, les façades des maisons coloniales en bois, de couleurs vives. Les balcons et les terrasses sont fleuris et arborés. Certaines ruelles sont restées dans leur jus et nous font remonter dans le temps. De nombreux petits parcs ombragés avec des fontaines témoignent de l’importance de la nature en pleine ville.

En plein centre de la vieille ville, le roi tient à faire visiter un temple à la duchesse.

Enriqué Arkuan,Roi a écrit :
Voici un temple dédié à la “Pachamama” la terre mère, la croyance majoritaire au Royaume remonte à l’époque des premiers hommes. Elle est restée intacte depuis tout ce temps. C'est un vestige de notre civilisation. “Pachamama” est considérée comme une incarnation divine de la nature et la source de la vie. Évidemment, chaque citoyen à un degré de croyance différent, mais tous les enfants du pays s'endorment avec les histoires de la Pachamama, ses divinités et créatures mythologiques. C’est un peu notre “gris-gris”.

Le temple en bois est petit, de nombreuses sculpture mythologique et symbole ancestraux très colorés sont taillé dans les colonnes en bois, de nombreux tissus de couleur sont pendu ou accrocher aux parois. Au fond, un autel avec une sculpture abstraite d’une femme apaisé symbolisant un tout, avec de nombreuses offrandes déposé devant. Derrière le temple un jardin accessible et joliment décoré de plantes, fleurs et arbres centenaires. Une fontaine représentant la source de vie, et de nombreux oiseaux nourris par les résidents du temple.

Enriqué Arkuan,Roi a écrit :
Il m’arrive de venir me ressourcer dans ses jardins. On s’y sent bien, il y règne une béatitude et un sentiment de bien-être. Plusieurs temples comme celui-ci sont un peu partout dans le pays. Les plus anciens et les plus majestueux sont dans la région d’ Espérenza.
Dirigeons-nous vers les infrastructures sportives, la rencontre ne devrait plus tarder, nous passerons par notre modeste quartier des affaires sur la route.

Le quartier des affaires s’étend sur une longue rue piétonne donnant sur de nombreux bâtiments de plusieurs étages, nous retrouvons toutes les grandes entreprises du pays ainsi que les chaînes de télévision, radio, etc.

Un peu plus loin dans les hauteurs à l’écart de la ville, un grand complexe sportif avec une vue imprenable sur la mer.

Enriqué Arkuan,Roi a écrit :
Nous sommes arrivés au complexe sportif de Chikitatcheen, c’est l’un des plus grands du pays. De nombreux sports y sont pratiqués, on y retrouve un grand nombre d’équipement moderne, notre culture et notre gouvernement accorde beaucoup d’importance au sport.
Notre sport national est très peu connu et à du mal à s’expatrier à l’étranger. Nous pratiquons le rugby, football, basket ball, et plein d'autres sports. Nous n’avons pas eu l'occasion de créer une équipe nationale, mais certaines de nos villes ont des équipes talentueuses.
Nous aimons aussi beaucoup les sports nautiques avec des jeunes très talentueux.
C’est l’heure de la rencontre, allons-y !

La rencontre se déroule à l’extérieur, sur un terrain de terre battue un peu pittoresque, avec des estrades en bois un peu branlante. Au sol, un grand cercle blanc délimite la zone d’affrontement. Une petite cérémonie d’ouverture commence, présentant les deux adversaires. Les 2 duellistes s'approchent, bâton en main, se saluent avec respect et se mettent en position, en attendant le feu vert de l’arbitre.

Enriqué Arkuan, Roi a écrit :
Le “Tournkitouki Tournkitouka” est une discipline ancestrale, délaissé par les sports plus “conventionnels”, Il est moins populaire que les années passées. Mais certains athlètes continuent de faire perdurer les traditions du pays.

L’arbitre donne son feu vert, et c’est partit. Les deux hommes sont sur une jambe avec leur tête posée sur le bâton, tournent sur eux même en essayant de faire tomber l’autre ou de le faire sortir des délimitations. Là rencontre se déroule en 6 manches de 30 secondes.

Enriqué Arkuan,Roi a écrit :
Comme vous pouvez le voir, c’est très rapide et hilarant. En général, des tournois sont organisés en plusieurs week-end avec de nombreux participants, représentant les villes ou les régions.
Nous n’allons pas nous éterniser, il me semble que vous prenez le train historique pour Espérenza demain, avec Mr Loschkachun et Sophia Achukawan. Le voyage va être long, mais les paysages sont à couper le souffle et le train est magnifique. Peut-être que vous aurez l’occasion de parler de politique avec eux durant le voyage. Nous nous retrouverons à la fin de votre séjour.
J’espère que ces deux jours en ma compagnie et celle de ma famille vous ont plus et que cela permettra un rapprochement de nos deux nations et de futures coopérations mutuelles.
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En terminant son bokit, la duchesse décrivait les agoulou.

-Ce sont des sandwich ronds fait avec une variété de pain un peu brioché, ensuite grillé à la façon d'un panini. On en fait avec toutes sortes de garnitures, parfois végétariennes, sinon bien carnées, et on l'accompagne le plus souvent de sauce pimentée.

Elle fut très contente du reste de la visite, échangeant avec Enriqué au sujet des divers descriptions qu'il faisait. L'architecture lui plaisait, que ce soit l'immensité du phare et ses pierres blanches, ou le temple de bois avec ses statues dans la même matière. Une sylvoise était forcément séduite face à une construction d'un matériau aussi noble, s'attardant sur l'essence du bois.
Elle partageait avec le dirigeant l'atmosphère apaisante, elle-même ayant l'habitude de se laisser enivrer par ses sens : odeurs, bruits, lumières, elle était sensible à toutes ses stimulations et se plaisait à les laisser la porter.

Plus tard lors du "Tournkitouki tournkitouka" (qui ressemblait presque au créole sylvois, ce qui l'amusait), elle fut surprise de laisser échapper un rire bruyant et franc, le stoppant soudainement en mettant sa main devant sa bouche, toute rouge de honte. Il lui fallut quelques minutes pour se laisser porter pleinement par l'événement : un match sur un terrain vague avec deux lutteurs tentant de s'éjecter dans les galipettes les plus burlesques. Dirigeant ou pas, il n'était à aucun moment question de rester sérieux et présentable dans cette évènement. Le formalisme rigide et froid aura sa place, mais pas maintenant ici.
Ainsi, elle rigola encore sans honte cette fois, cria de surprise, et mieux encore, fut réellement prise par le suspens de deux concurrents presque à égalité avant que l'un ne prenne soudainement le dessus dans une absude chorégraphie.
Elle qui avait mentionné se coucher tôt la veille des voyages, insista finalement pour rester plus tardivement. "Je ferais une sieste dans le train s'il le faut" pensa elle "ou alors j'enchainerais les bouteilles de gingembre citron".

-Excellence, ces deux jours sont passés bien vite et je n'aurais vu aucun problème à les prolonger si mon agenda n'était pas plus chargé. Vous avez été de très agréable compagnie et m'avez démontré toute la richesse culturelle de l'Arche. Nul doute que nous pourrons envisager de plus amples rapprochements à l'avenir, j'en suis certaine.

Finalement la soirée s'acheva, et la Duchesse ne tarda pas davantage avant de se rendre à ses appartements.
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En rentrant le soir, le Roi ayant apprécié ses deux jours avec la duchesse. A fait savoir au Président qu’il serait formidable de travailler avec la Duché de Sylva et de créer un rapprochement entre les deux pays.

Le lendemain matin, Monsieur le Président, Casimir Loschkachun et Madame la ministre des affaires étrangères, Sophia Achukawan, accueillent la duchesse sur la place centrale de la gare.

Casimir Loschkachum, Président du Gouvernement a écrit :
Bonjour, Chère Duchesse, je suis Casimir Loschkachun nous nous sommes déjà rencontré à votre arrivée dans le pays. Ainsi que Sophia Achukawan, ministre des affaires étrangères. Nous sommes heureux de vous présenter la plus vieille gare du pays.

La gare de Chikitacheen est un lieu très fréquenté, certains trajets dans le pays ne sont accessibles que par le train. Il se trouve que le but premier de cette gare était d’acheminer les matières premières vers le centre économique, c'est-à-dire Chikitatcheen. La voie la plus ancienne étant Esperenza - Chikitatcheen. La gare est de style colonial avec ses façades en pierre calcaire peint en jaune. Un balcon en fer forgé, qui faisait office de promontoire, pour annoncer le départ des trains. Surplombé par un fronton arqué avec en son centre une grande horloge à aiguille. La charpente est tout en fer forgé avec de grandes poutres courbées s’appuyant sur de hauts poteaux bois moulurés.

Casimir Loschkachum, Président du Gouvernement a écrit :
Le train que nous allons prendre ainsi que la voie ferroviaire et la plus ancienne du pays. Pas d’inquiétude à avoir, nous sommes dépendants des voies ferroviaires et nous les entretenons régulièrement. Le trajet sera long, mais nous serons dans les wagons royaux, le confort ainsi que les services y sont irréprochables. Nous allons vous emmener à Espérenza une toute petite ville très spirituelle, avec de nombreux temples parsemés dans les forêts montagneuses. Nous longerons la rivière sacrée qui achemine l'eau dans tout le pays.
Pendant le trajet, si vous êtes d'accord, nous aimerions discuter des enjeux politiques du monde actuel. Ainsi que votre situation par rapport à cela. Nous aimerions aussi pouvoir créer une relation de confiance avec vous et initier ensemble des travaux communs qui seront bénéfiques à nos deux nations.
L’embarquement se fera d’ici une quarantaine de minutes, nous pouvons visiter la gare ainsi que la grande horloge si vous le souhaitez ?
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Alexandra se présenta en parfaite forme, toujours prise de la même curiosité pour les lieux visités, que ce soit dans les détails du relief, de l'architecture ou de la végétation.

-Je visiterais avec joie la gare avec vous." Répondit-elle avant de poursuivre sur les autres sujets abordés. "Il n'y a pas de problème à ce que le trajet s'éternise. Les voyages en train ont toujours un aspect confortable, plaisant. J'ai tout de même hâte d'arriver à destination, l'image que vous me dépeigné d'Espérenza (sa prononciation n'était pas parfaite mais acceptable) est prometteuse, que ce soit par son emplacement, sa nature, son caractère, voir même son isolement impliquant un voyage pour s'y rendre.
Par contre vous m'intriguez, la Rivière Sacrée achemine de l'eau dans toute l'Arche ? Pourtant le pays est grand, c'est là une performance. Je suppose qu'il y a tout de même d'autres cours d'eau et embranchements.
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Pendant la visite, un sifflet à vapeur retentit, le train arrive en gare. Il n'a pas changé depuis toutes ces années, la locomotive qui est maintenant automatisée, à garder le charme des anciennes automotrices à charbon. Ainsi que les wagons, peint de couleur bleu nuit avec de vif liserais en or qui orne les fenêtres. De l’extérieur, on aperçoit de grands rideaux blancs tirés sur les fenêtres. Les traces sur les wagons attestent de leurs anciennetés.

La Duchesse accompagnée du président, et de la ministre des affaires étrangères s’avance sur le quai. Derrière les doubles portes des wagons, des silhouettes se dressent. Tout à coup, un sifflet, les portes s'ouvrent. Deux officiers royaux en sortent, dans un élégant mouvement bref et rapide, ils se mettent en place sur le quai pour laisser la place aux invités. La duchesse s'avance, accompagnée du président et de la ministre.

Casimir Loschkachum, Président du Gouvernement a écrit :
je suis toujours impressionné, à chaque fois que je prends ce train, cette petite cérémonie me surprend toujours. Les officiers royaux sont là pour assurer la sécurité des wagons. Il reste debout tout le long du voyage face aux portes, c'est un réel défi physique, cette coutume dure depuis la réquisition du train par le Roi.
Bienvenue dans le wagon “salon royal”.

Le wagon est un salon à lui tout seul, la déco est luxueuse. Les parois intérieures sont en acajous huilés, les rideaux blancs que l’on apercevait de l’extérieur se marient très bien avec le bois. Un bar fait l'angle et de nombreux fauteuils et tables viennent agrémenter le tout. De l’intérieur, les fenêtres sont immenses. Un autre coup de sifflet retentit, les officiers royaux entrent dans le wagon. D’une marche rapide est puissante ils referment les portes.

Casimir Loschkachum, Président du Gouvernement a écrit :
Nous devrions nous asseoir pour le départ du train, il est parfois un peu mouvementé. Je reviens à votre dernière question concernant la rivière sacrée. Effectivement, non, il y a d'autres cours d’eau, certains sont souterrains, mais reste petit comparé à la rivière sacrée. La source se trouve un peu plus haut qu'Espérenza dans les montagnes de la Pachamama, près du mont Tchatchana. Seule une dizaine de personnes sont autorisées à monter à la source, l'ascension y est beaucoup trop dangereuse et imprévisible. De nombreuses personnes y ont perdu la vie. La source est un immense lac alimenté principalement par les pluies remontant de l’océan. Nos ancêtres ont réussi à canaliser ce lac pour alimenter Espérenza. Puis plus tard, lors de la découverte de l’agriculture, de nombreux chantiers ont vu le jour pour alimenter les villages agricoles de l’époque. De nos jours, de nombreux canaux partant du lac sont raccordés dans de grands lieux de stockage. Un important dispositif de sécurité est maintenant en place contrôlant les environs et le lac en lui-même.
Mais je suis bavard, avez vous beaucoup d'eau chez vous ? Quelle importance consacrez-vous à l'eau ? Oh ! Regardez à l’extérieur, nous commençons à nous éloigner dans les hauteurs, nous pouvons apercevoir le palais ainsi que la vieille ville et l’océan.
Le wagon est-il à votre goût ? Vous désirez boire quelque chose peut-être ?
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Le train et son aménagement impressionnèrent la duchesse. Ils l'inspiraient même au point de la faire se demander "Je devrais avoir mon train ducal" avant de réfléchir à un réaménagement de son avion privé. Les trains avaient quand même un quelque chose d'autre de paisible et serein dans les voyages, que n'ont pas les avions. La vue du paysage ? Les territoires vierges défilant à travers les grandes fenêtres était en effet quelque chose que les avions ne pouvaient égaler. Leurs hublots étaient inadaptés à ça. Toutefois l'idée de se faire développer un avion sur mesure répondant à ce cahier des charges l'inspira et elle garda l'idée en tête tout en complimentant l'ouvrage archéen.

Elle précisa à son hôte son appréciation particulière de l'habillage en acajou, le célèbre mahoganys de sa capitale en étant justement une variété, avant de poursuivre la discussion sur le sujet de l'eau.

-En effet, nous pouvons dire que Sylva est un milieu plutôt bien pourvu en cours d'eau. Ils sont probablement semblables aux vôtres, descendants de sources en montagne alimentées par les pluies. Nous avons de grands fleuves, le plus important étant le Chimindlo qui zig zag sur mille cinq cent bon kilomètres des montagnes à l'ouest à la mer à l'est. L'eau a naturellement son importance, vitale qu'elle est, mais n'a pas un intérêt aussi spirituel qu'ici. C'est avant tout aux forêts et aux arbres plus précisément que revient cette attention.

Elle tourna la tête à l'indication de Casimir qui pointait dehors. Inutile de préciser la beauté du paysage à ses yeux, qui lui évoquait d'une façon Sylva. La proximité des deux pays était incontestable tant les climats et environnements avaient des similitudes.

-C'est magnifique en effet. Ce réseau de train est particulièrement impressionnant, et doit représenter un avantage logistique d'envergure. Nous ambitionnons d'établir un réseau comparable en Sylva, avec la coopération de Péronas. Il est fort probable que nous discutions à l'avenir d'un raccordement des voies ferrées de Sylva et l'Arche.
Et oui, à vos deux questions. Le wagon est magnifique et confortable, ses grandes fenêtres n'y sont pas pour rien. Le revêtement en acajou est d'un excellent goût également, le bois apportant toujours une atmosphère très reposante et confortable.
Pour votre seconde question, je prendrais avec plaisir un jus de fruit, local et sans alcool. Quelles spécialités proposez-vous ici ? Je suppose que vous cultiver ananas, goyaves et mangues.

Se laissant servir, elle poursuivit la discussion.

-Nous avons voyez vous initié cette prise de contact pour des raisons loin d'être anodines. Nous établissons à l'heure actuelle un réseau diplomatique avec l'ensemble des pays de Paltoterra en vue de tâter le terrain pour l'établissement d'un ambitieux projet industriel continental. L'idée serait de développer dans un premier temps un important axe logistique joignant l'ensemble des pays, en incluant des voies ferrées aptes aux trains de marchandises, des gazoducs, et des oléoducs. À partir de là de nombreux projets et partenariats d'envergure pourraient être établis et, à terme, permettre de combiner les efforts des nations de Paltoterra pour former une importante alliance industrielle.
Ce projet est ambitieux et se fera pas à pas afin d'en assurer la cohésion et l'entente de chacun, mais déjà la visite que j'ai effectuée ici me donne tous les indices pour affirmer que l'entente entre Sylva et l'Arche sur un projet de ce genre serait des plus favorables.
Bien évidemment je ne vous force pas la main et insiste, c'est un projet sur le long terme qui demandera du temps pour s'entendre et se calibrer. Par ailleurs, la géographie de Paltoterra impliquerait que la Maronhi se joigne à l'initiative afin de servir de relais entre nos deux nations, autant vous dire que nous sommes encore à un stade hypothétique.

Elle fit une pause maintenant, laissant son interlocuteur assimiler ce flot d'information et poser les probables questions qui lui viendraient à l'esprit. Cette déclaration n'était pas anodine et nécessitait de la réflexion.
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Alors que le train s’enfonce un peu plus dans les hauteurs du pays, les discussions vont bon train entre la Duchesse et le Président du gouvernement. Les conversations sont d’une facilité déconcertante et très enrichissante.

Casimir Loskachum a écrit :
Cet arbre le Mahoganys à l’air très important pour vous,
Il est vrai que l’acajou est un bois exceptionnel, nous nous en servons beaucoup pour la conception intérieure des bateaux de plaisance ou des voiliers. Je vais vous dire, mes meubles de salle de bain sont entièrement faits d’acajou, c’est un bois exceptionnel qui est très résistant en milieu humide. Il en existe de plusieurs teintes, mais j’affectionne particulièrement celle qui teinte un peu vers le rouge.

Nous comprenons très bien votre attachement aux arbres et aux forêts. L’importance que vous accordez aux arbres et aux forêts m'intéresse beaucoup. Nous y sommes nous-même, très attachés. Esperanza est la représentation parfaite de notre rapport avec la nature. Je suis heureux de voir que nos points de vue concordent à ce sujet. Cela pourrait nous amener à coopérer sur différents travaux liés à la biodiversité.

Comment dites-vous, le Chimindlo. Ce fleuve doit être impressionnant. Je ne connais pas la longueur de la rivière sacrée. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il part des montagnes et se jette dans l'estuaire proche de la plage “sucré salé” à Chikitatcheen.

Le réseau ferroviaire était pour nous l’un des meilleurs moyens pour faire circuler les marchandises et la population. L'aménagement d'accès routier était trop complexe à l’époque dans les zones montagneuses. C’est pourquoi le train s'est très vite démocratisé dans notre pays. Il est aujourd’hui le transport le plus utilisé dans le pays.
Il est clair que pour nous serions ravie de discuter de ce raccordement des voies ferrées, un projet comme cela ne peut que faire prospérer nos deux nations

Nous faisons très peu d'ananas et de goyaves. Mais les cultures de fruit les plus importantes sont la myrtille, le raisin, les avocats et vous avez vu juste pour les mangues. Des mangues jaunes plus précisément.

Après un échange très fluide et intéressant, la duchesse aborda un sujet captivant et sérieux pour le président et la ministre des affaires étrangères. Le président espérait parler de projet politique, il était maintenant servi. Avec attention, il écouta la duchesse parler du projet pour le Paltoterra. Il répondra de façon déterminée et sereine.

Casimir Loskachum a écrit :
Madame la Duchesse, nous sommes évidemment pour réaliser un projet d’une telle envergure. L’Arche est un pays ambitieux et volontaire. Nous aimerions participer avec vous, à créer ce réseau diplomatique qui rassemblera les pays concernés pour ce projet. Évidemment comme vous l’avez si bien dit, un axe logistique entre les différentes nations de Paltoterra serait déjà un événement majeur et une opportunité à saisir. Nous sommes très favorables à ce projet.

Nous avions à cœur de vous parler d'un de notre projet, plus modeste que celui que vous venez de citer. Une ouverture mutuelle de nos frontières pour nos concitoyens. Dans un premier temps à des fins touristiques et culturelles. Cela permettrait un rapprochement entre nos deux nations et la création d'ambassade.

Le président se tait et laisse la parole à la duchesse. Il sait que la duchesse ne pourra pas prendre sa décision de suite. Il espère notamment ne pas avoir braqué la duchesse avec sa proposition. Cette conversation était très prometteuse pour la suite.
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La Duchesse afficha un sourire ravi, balayant les craintes du Président Loskachum. Elle appuya même davantage sa proposition.

-Votre approbation envers cette proposition me flatte. La confiance que vous témoignez à Sylva est un honneur et nous saurons ne pas vous décevoir. Comme je vous le dis, le projet ne sera pas immédiat de par la nécessité de préalablement joindre à cette ambition une nation intermédiaire comme la Maronhi, pour servir de relais.
Quant à votre proposition, elle va dans le sens de la politique adoptée par Sylva. Si cette ouverture serait dans un premier temps culturelle et touristique avant tout, il serait profitable de l'étendre à des échanges éducatifs, académiques, voir professionnels de façon à compléter le savoir faire de nos citoyens qualifiés. Ces propositions pourront même être formalisées avant le projet que je vous ai évoqué, encore en cours de réflexion.
Et pour l'ouverture mutuelle d'ambassade, vous avez toute mon approbation. Il aurait même été particulièrement discourtois de la refuser après l'accueil aussi royal que vous m'avez réservé.
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Le train royal continue son ascension, l'air commence à se refroidir. Le train s'enfonce depuis de longues heures dans une forêt dense. Parfois, nous passons par de sombres tunnels. Les rayons du soleil se font rares et le brouillard vient troubler notre visibilité de l'extérieur.


Casimir Loskachum a écrit :
Notre proximité ainsi que notre vision similaire pour le Paltoterra, me force à croire que nous pouvons entreprendre ensemble.
Je comprends, sachez que nous nous tiendrons prêt et disponible pour toutes demandes liées à ce projet.
De plus, nous sommes très satisfaits de vous voir accepter notre proposition. Absolument, nous ne voulions pas trop en demander, cela nous convient parfaitement.
Avez-vous d'autre sujet à nous faire part, ou projet dont vous aimeriez nous parler ?

Alors que le président est en train de discuter avec la duchesse une alerte sonore se fait entendre
" Ici, le conducteur du train, veuillez vous asseoir et vous attacher. De petites turbulences sont attendues lors de la traversée de la Rivière Sacrée."


Casimir Loskachum a écrit :
Nous allons traverser le pont des cordes. Ne vous méprenez pas, il n'y a que le nom qui comporte des cordes. Ce pont permet de traverser la Rivière Sacrée. Il se trouve que pendant cette période les vents marins remontent le couloir de la rivière et créent de légères turbulences. Le pont se nomme ainsi, car à l'époque, le pont était fait de corde et de poulies. Et de petit chariot qui permettait de faire traverser toutes sortes de choses.
Après la traversée, nous serons dans la région d' Esperenza. Il faudra encore patienter deux à trois heures de trajet pour arriver au village.

Les passagers s'attachent, le train ralentit et commence la traversée du pont. Le pont est à une hauteur significative par rapport à la rivière. On aperçoit les falaises abruptes et sombres, qui créent le cheminement de la rivière. L'eau est d'un bleu glacé et le courant y est terrible. Le vert de la forêt, le noir des falaises et le bleu de l'eau, créer une véritable harmonie de couleurs. De légères secousses sont ressenties, rien de bien impressionnant. La traversée ne durera que quelques minutes puis une nouvelle annonce.
"Ici le conducteur du train, vous pouvez maintenant vous détacher. La traversée de la Rivière Sacrée a été un succès. Bienvenue dans la région d'Esperenza.


Casimir Loskachum a écrit :
Cela fait toujours quelque chose de traverser cette rivière. J'aime la regarder à chaque période de l'année.
Notre arrêt se fera dans le village de Talantchaka, l'un des plus grands de la région. Nous aurons à disposition le domaine royal prêté gracieusement par le Roi.
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L'ouvrage impressiona Alexandra. Ce genre de pont avait toujours un aspect vertigineux et aussi légères qu'elles soient, les secousses ajoutait de la substance à ce frisson d'inquiétude des plus instinctives. Les infrastructures de Sylva était connu pour leur adaptation aux séismes et cyclones, impliquant une forme de "souplesse" dans la structure capable de "danser" au rythme des vibrations sans rompre. Toutefois elle n'avait jamais constaté ce phénomène en condition standard face au vent, seulement entendu parler et très vaguement, au sujet des plus grands grattes ciels qui se déforment sous le vent.

-Je n'ai pas d'autres sujets particuliers à aborder pour le moment. Dites moi, c'est un sacré panorama qu'on a là. La vue du pont y ajoute beaucoup.

Elle repensait à la mention du palais prêté par le roi. Cette cohabitation politique entre un parlement démocratique et une monarchie, semblable à Sylva, l'intéressait. Le modèle était loin d'être identique, notamment au niveau de l'équilibre des pouvoirs entre nobles et élus, et c'était ces différences qui attisait la curiosité de la Duchesse.

-En attendant que nous arrivions, j'aimerais saisir certaines subtilités de l'Arche. Pouvez vous m'éclairer, quelle influence a la famille royale sur la politique ici ? Je veux dire, vous avez le rôle de dirigeant, et êtes élu. Mais quelle place conserve la noblesse dans cet ensemble ?
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Casimir Loskachum a écrit :
Historiquement, lors de la révolution, les différents royaumes qui composaient notre pays ont été renversés. Le célèbre Mitsubishi Arkuan, ancêtre de notre Roi ayant participé à de nombreux actes révolutionnaires et de prise de parole publique dans tout le pays. Est devenu incontestablement le leader de cette révolution. Nous n'avons que très peu d'écrits à son sujet, sûrement pour cela que les anciens rois n’y ont jamais mit la main dessus.
On sait qu’il était le fils non reconnu du roi de la région d'Anachichuan. On pense que sa haine envers les royaumes en place, plus l'environnement social et économique du pays à était propice à cette révolution.
Mitsubishi Arkuan, avec la population à permis d’unifier tous les royaumes de l’Arche. La population l'a choisi comme nouveau Roi dans le palais de Chikitatcheen. Après sa nomination, il a essayé de régner seul, mais les tensions dans le pays étaient toujours présentes. Il a donc créé un système de partage des pouvoirs avec des élus régionaux, élus par la population. Mais cela n'était pas suffisant, de nombreux problèmes de corruption notamment ainsi qu'une liberté trop accrue des élus. Inspiré par les autres pays du monde, il a pris la décision de faire élire par la population, une personne qui avait pour objectif de stabiliser le pays et de le rendre plus égal pour tous. Okllo Chipana Alca est le premier dirigeant élu du pays, c'était un ancien commerçant de la région d’Hispalais. C’est lui qui a créé les prémices de notre gouvernement ainsi que l'assemblée parlementaire, sous l’autorité du Roi. Avec le temps, l'évolution de ce système politique à permis aux gouvernements de s'émanciper peu à peu par rapport à la famille royale. Le Roi à laisser faire le gouvernement pour que ce système soit véritablement démocratique.

Pour répondre à votre question, la famille royale est un élément essentiel de notre culture, ils sont très proches du peuple et sont très appréciés. Ils font partie du patrimoine et sont un symbole pour le royaume. Il préside de nombreuses cérémonies, comme celle de l’investiture du dirigeant du gouvernement. À un niveau plus politique, la famille royale ne tient pas à interférer dans les débats entre le gouvernement et l’assemblée. Cependant, le roi peut trancher lorsqu'un débat ne trouve pas d’issue. Mais il est très rare de le voir intervenir pour des décisions politiques. La famille royale intervient aussi lors de diplomatie internationale afin de renforcer les liens entre les nations. Souvent, le roi avise le gouvernement concernant des décisions à prendre pour la nation, et le gouvernement sollicite la famille royale pour certaines indications ou missions nécessaires. Sans jamais imposer quoi que ce soit.
C'est un travail mutuel, si je peux exprimer cela comme ça.

Vous Madame la Duchesse, vous êtes au cœur des décisions politiques, je me trompe ?

Alors que le président du gouvernement et la duchesse discutent de leur système politique, le train continue sur sa voie.
Le voyage est de plus en plus mouvementé, les virages sont plus serrés et plus nombreux. La rivière sacrée accompagne le voyage, la forêt moins présente à laisser place à de grandes plaines verdâtres. Plus loin de grande montagne, dont le pic est caché par les épais nuages d’altitude. On aperçoit un petit troupeau de lama blanc, leur laine blanche scintille comme la neige. Le train continue à monter et s'engouffre dans les nuages. Plus rien n’est perceptible à l’extérieur jusqu'à l'arrivée dans le canyon de la rivière sacrée. Le passage est étroit entre les falaises, ou se mêle la rivière, la voie ferrée et un chemin de terre peu praticable.
Le sifflet du train retentit, le train ralentit. L'arrivée au village de Talanchaka est imminente.
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La Duchesse avait été particulièrement intriguée par ce modèle. Des rois renversés successivement à qui avait succédé un autre et unique monarque désigné par le peuple pour unifier les royaumes précédents, avant d'adopter un modèle parlementaire plutôt fort.

-En effet, la famille ducale est au cœur de la politique en Sylva et a un pouvoir important. Nous sommes les reliquats d'un ancien modèle s'étant implanté en Paltoterra par la colonisation. Lors du processus, la noblesse eurysienne a part ailleurs beaucoup été influencée par les autochtones. C'est toutefois assez récemment qu'un modèle parlementaire a réellement été instauré.
En l'état, je conserve l'autorité du Duché, mais, doit avoir l'approbation du parlement composé d'élus (et régulièrement de lobbyistes mais c'est une tout autre histoire). Les comtesses conservent également une forte autorité localement. Si elles me sont assujetties, je ne peux toutefois me permettre d'être en opposition avec elle sous peine de perdre la légitimité qu'elles m'accordent. C'est un équilibre délicat mais qui a fonctionné jusqu'à maintenant.
Ah, je crois que nous allons arriver, non ?
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Le train ralentit, le sifflet retentit une seconde fois. Le train marque l'arrêt. Et comme pour le départ, les officiers de la garde, exécutent leur enchaînement bien maîtrisé. Les portes du wagon s'ouvrent, donnant sur un quai en bois branlant. Une petite cabane fait office de bureau de gare. Quelques bancs, abrités par de simples tôles sont les dernières infrastructures que nous verrons autour du quai. La forêt est omniprésente, et dense composée de Séquoiças, l'arbre millénaire du Pays.

Casimir Loskachum a écrit :
Exacte, nous somme à Talantchaka, bienvenue madame la duchesse. Comme vous pouvez le voir, la gare de Talantchaka est extrêmement rudimentaire. Quelques travaux sont prévus cette année pour moderniser le quai. Notre prochain moyen de transport est ce superbe 4x4 Atoyot blanc. Atoyot est un fabricant de véhicules Archéen, leur véhicule s’adapte très bien au terrain montagneux.

Le trajet continue sur de petites routes sinueuses. Le village apparaît enfin. Enclavé entre les montagnes, le village tout en longueur est séparé en deux par la rivière. Un pont métallique permet de traverser de chaque côté. Les bâtiments sont en pierre claire et en bois accolé à la montagne. De l’extérieur, les maisons sont petites est joliment décoré d'éléments de couleur vive. Le village et sombre, cerné par les montagnes, il ne reçoit que pendant quelques heures les rayons du soleil. Le président et la duchesse traversent le petit village sans s'y attarder pour se rendre au domaine royal.

Casimir Loskachum a écrit :
Il se fait tard, nous visiterons le village demain. Nous irons admirer des peintures rupestres, mais aussi le temple le plus populaire du pays. Le temple est un peu plus loin que le village, une quinzaine de minutes en voiture environ. Nous prendrons un chemin qui nous mènera directement au temple. Ça nous évitera de trop marcher.
Ah, nous y sommes !

L’entrée du domaine se fait par un long chemin donnant sur un grand portail métallique. Derrière le portail une maison de maître typique des environs. La maison est plutôt simple. La façade en pierre taillée clair contraste bien avec la faible luminosité extérieure. Les grandes fenêtres à carreaux sont là pour optimiser le faible éclairage extérieur. Le toit pentu, très pentu, pour éviter l’accumulation de neige. Le jardin est magnifiquement arboré de nombreux Séquoiças, qui montent à des hauteurs vertigineuses, le jardin est d’un vert resplendissant. L’intérieur l’est tout aussi, l’ambiance y est chaleureuse. Le maître de maison à allumer la cheminer dans le petit salon. Les parquets et les plafonds bois, font ressortir les enduits à la chaux des murs intérieurs. Les lumières sont tamisées et les fluctuations du feu de bois dans la cheminée jouent un réconfortant spectacle d’ombre et de lumières. La décoration reflète l’esprit de la montagne. Une atmosphère reposante règne dans cette maison.

Casimir Loskachum a écrit :
Rentrons madame la duchesse, il fait de plus en plus sombre et l’air se refroidit très vite ici. Installons-nous dans le petit salon, Willy est le maître de maison, si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas. Vous désirez boire une boisson chaude le temps que le repas soit servi ?
Nous sommes en juillet, le temps n’en fait qu’a sa tête dans cette région, demain, nous aurons peut-être un grand soleil.
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Particulièrement frileuse même pour une sylvoise, Alexandra couvrit rapidement ses épaules d'un petit veston aux tons de sa robe durant le trajet, aussi chauffé que soit le 4x4. Autant dire qu'elle ne perdit pas un instant pour entrer dans le foyer pour se réchauffer quand Casimir l'y invita.

-Espérons ! Est ce qu'il y a des tenues adaptées face à un temps aussi variable ? Je suppose qu'il n'y a pas énormement d'autres choix que de porter des vêtements légers et une veste chaude dans son sac au cas où ?
Sylva aussi compte des régions fraîches en altitude, mais la température y est stable ce qui permet de simplement s'habiller chaudement sans s'inquiéter d'avoir trop chaud après. On nomme par ailleurs les habitants de ces régions montagneuses les "mounlao", qui veut littéralement dire "ceux d'en haut". Ce sont des sociétés distinctes du reste de Sylva, se sont même les plus jeunes... après Sylva elle-même tel qu'on la connaît aujourd'hui avec l'influence des colons eurysiens. Plus précisément avant l'arrivée des colons "blancs", il y avait deux autres sociétés, les "moundlo" et les "mounbwa". Les mounlao sont issus des mounbwa, "ceux des bois", qui s'étaient enfoncés plus profondément dans les forêts. Eux même sont issus des moundlo, "ceux de l'eau", qui étaient installés en bordure des cours d'eau.
Pour résumer, les sylvois autochtones sont issues d'imigration que l'on soupçonne de venir du sud et du nord, voyageant d'abord le long des côtes, puis s'enfonçant dans les forêts avant de s'attaquer aux montagnes.
Vivant éloignées et dans des milieux différents, une divergence s'est créée et chaque société a évolué avec sa propre culture en s'adaptant à son environnement.
Ah, et je parle mais je ne réponds pas à votre question. J'accepterais volontiers une boisson chaude ! Chocolat, thé, vin, qu'importe ! Je ne suis pas difficile à ce niveau là.
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