163 minutes.
Interdit -16 ans.
En l’an de grâce 1759, le pays de Thiercelieu est victime d’une série d’attaques perpétrées par ce qui semble être une bête sauvage. Théobald Valmont, un jeune gendarme en mal d’aventure, est envoyé sur place pour découvrir quelle créature est responsable du massacre. Cependant, ce qu’il croit être purement naturelle va s’avérer aller bien plus loin que ce qu’il pouvait imaginer. Il va s’entourer de compagnons pour mettre fin aux agissements de la créature.
Dans la forêt du domaine de Thiercelieu, un garçon de ferme est sauvagement massacré par ce qui semble être une créature terrifiante. Plusieurs mois plus tard, le massacre se poursuit et le spectateur fait la connaissance de Théobald Valmont, un gendarme que le canton a mis en charge de l’affaire. Ce dernier arrive en diligence dans un village où chaque regard lui semble pesant. Il se dégage une atmosphère lourde. Cependant, il est accueilli par Leonz, le charismatique maire du village, ce dernier lui fait le récit des morts dans les bois. Théobald rejette d’entrée la théorie d’une créature surnaturelle, expliquant que pour lui : « Seuls les faits comptent ». Guidé par Leonz, il se rend au chevet d’une survivante des attaques. Cette dernière est agonisante, le ventre ayant été déchiqueté. Leonz lui fait le récit de l’attaque. La jeune femme expire, non sans déclaré dans un sursaut que le Diable en personne l’a attaqué. Théobald reste perplexe. Leonz le conduit ensuite à l’auberge où il prend une chambre. Les deux hommes accompagnés par Thomas, chasseur qui connaît bien les bois, Renard, un soldat à la retraite, Balz, un courageux paysan, et Raul, un homme simple. Les six hommes se rendent sur le lieu de la dernière attaque. Théobald relève des poils sur un arbre alentour. Il fait par ensuite de sa théorie. Pour lui, il s’agit juste d’un loup, probablement enragé. Cependant, Leonz atteste avec ses compagnons qu’aucun des survivants n’a présenté les symptômes de la rage. Renart parle alors d’une histoire qu’il a entendu au front sur les chiens de guerre. Mais, il prend soin de rejeter cette hypothèse en affirmant que personne dans la région ne peut dresser un pareil molosse. Les quatre rentre ensuite au village sans se rendre compte qu’ils ont été épiés. Au village, Théobald fait la rencontre d’Heinrich, un ancien du village, ainsi que Alicia, sa petite fille, dont la mère et la sœur sont mortes lors d’une des attaques. Il fait ensuite la rencontre d’Angus, le Pasteur. Une tension se met en place entre les deux hommes, Théobald rejetant l’œuvre du Malin dans cette affaire. Après le diner, il part se coucher pour méditer sur le village et ses habitants. Il note ses premières impressions dans son journal. Alors, qu’il fait nuit noire, il entrevoit au travers de sa fenêtre, une ombre se glissant entre les maisons. Il descend alors mais ne trouve personne. Il remonte se coucher et raconte le lendemain ce qu’il a vu, Leonz explique qu’il s’agit probablement d’un ivrogne qui ne suit pas les recommandations du maire.
Théobald part interroger Alicia sur ce qu’elle a vu lors de la mort de sa mère et de sa sœur. Cependant, la petite fille reste muette. En repartant, il tombe sur Thomas mécontent, quelqu’un lui a volé ses collets. Théobald quitte le village en compagnie du chasseur pour la forêt qu’il souhaite connaître d’avantage. Les deux hommes déambulent dans les bois. Thomas lui demande ce qui le pousse à être gendarme, Théobald préfère ne pas répondre, évoquant un souvenir douloureux. Soudain, ils tombent sur un corps déchiqueté, le village est prévenu. Renart identifie la victime comme étant une bergère de l’autre versant de la montagne. En cherchant le troupeau, ils tombent sur un véritable carnage. En comptant les corps des moutons, ils s’aperçoivent qu’ils en manquent deux. Le jour tombe, tout le monde rentre au village. Le lendemain matin, une affiche a été placardée sur l’église. Il y est écrit que le village est un village de pécheurs et qu’il s’agit là d’un châtiment divin. Théobald prend en grippe Angus qui se défend d’avoir écrit cette affiche. L’affiche est déchirée par Leonz qui sermonne le village. Cependant, la tension commence à monter et Renard laisse échapper que celui qui tue pourrait bien être parmi eux. La journée s’achève tandis que les soupçons commencent à peser les uns sur les autres. Durant la nuit, Théobald est réveillé, quelqu’un vient de glisser une lettre sous sa porte. Il ne parvient pas retrouver l’individu. Il s’agit d’une lettre dénonciation accusant, Anna que l’auteur estime être une sorcière se changeant en bête.
Le lendemain, Théobald demande à voir cette Anna mais tombe devant un mur de silence. Thomas le prend à part et lui propose de le conduire à Anna en lui expliquant qu’elle est mal vu dans le village. Ils arrivent à la cabane d’Anna. Thomas présente Théobald à Anna et sa sœur, Yuna, une voyante. La jeune femme dément les allégations tenues contre elle affirmant qu’elle n’est qu’une simple apothicaire. Théobald demande avec ironie si Yuna ne peut pas démasquer la bête, cette dernière répond qu’elle voit le mal partout sauf en une personne. Thomas demande qui il s’agit mais Yuna préfère garder le silence. En repartant, Thomas se rend compte qu’ils sont observés. Il prend chasse celui qui les observe suivi de près par Théobald. Il finit par mettre la main sur l’espion. Il s’agit de Théophraste, un bucheron et gardien de la forêt qui semble être atteint d’une pathologie mentale. Thomas lui fait jurer de ne pas révéler où se trouve la cabane d’Anna car cela pourrait la mettre en danger. En rentrant au village, Angus et Renart leur apprennent qu’une autre attaque a eu lieu sur l’autre versant de la montagne. Pour eux, cela signifie qu’Anna et Yuna sont innocentes. Théobald rajoute que Thomas est aussi innocent. Ils se rendent sur les lieux pour découvrir le corps en charpie d’un garçon de ferme. De retour au village, Théobald explique la situation à Leonz, Thomas donnant son accord pour que le maire soit dans la confidence. L’innocence d’Anna ne trouble pas Leonz plus que cela.
De retour dans l’auberge, les trois tombent sur Gwer, un paysan du coin, débitant des accusations à l’égard d’Anna affirmant qu’elle, par sa magie noire, empoissonner son troupe. Théobald se met à le questionner sur la mort de son troupeau, sous le regard mauvais de Thomas. Finalement, Gwer quitte l’auberge non s’en avoir semé le doute dans l’esprit du gendarme. Ce dernier monte se coucher. Le lendemain matin, une battue géante est organisée. Renard, Leonz, Thomas et Théobald font équipe. Les chiens de Thomas rabattent un loup qu’il abat. Revenant au village avec la bête, Théobald soumet le corps du loup et celui du garçon à des examens morphologiques. Il se rend compte que la mâchoire d’un loup est incapable de produire des blessures d’une pareille taille et que le loup n’a aucunement la rage. Il fait part de ses avancées à Thomas et Leonz à l’auberge. Très perturbé, il monte se coucher. En réfléchissant, il comprend qu’Alicia a vu la créature et sait qu’elle sait quelque chose qui la pousse à rester muette. Il retourne la voir le lendemain mais la fillette demeure muette comme une tombe. Heinrich mettant cela sur le compte du traumatisme de la mort de sa mère et de sa sœur. Théobald demande alors où le père, Heinrich répond froidement qu’il est mort il y a des années. Théobald s’en va de plus en plus questionné sur la nature des attaques. Il se rend seul à la ferme de Gwer pour pousser son investigation sur la mort de son troupe. Il se rend compte que l’eau des bêtes a été empoissonnée. Il garde cette conclusion pour lui. Sur le chemin du retour, il entend des grognements provenir du sous bois. Armé de son pistolet, il pénètre dans la forêt et relève une empreinte démesurément grande. Il est soudainement assommé par derrière. Il reprend connaissance dans la cabane d’Anna et de Yuna. Anna s’occupe de sa blessure. Il fait nuit. Il choisit de rester. Il questionne alors Anna sur la mort du troupeau de Gwer, cette dernière nie en bloc les faits. La nuit s’achève sur une froideur entre les personnages. Le lendemain, il retourne au village et tombe sur Raul. Ce dernier le conduit à Leonz et Thomas qui préparent une nouvelle battue. Il leur explique sa découverte et ce qui est survenu juste après. Il soupçonne désormais que si bête il y a, elle est sous les ordres d’un homme. Il reprend la théorie du chien de guerre et demande d’avantage de précision à Renart. Raul, Renart et lui repartent sur les lieux où Théobald a vu la trace. En chemin, ils tombent sur Théophraste, le visage tuméfié, demandant ce qui s’est passé, le jeune homme fond en larme et explique que Gwer et d’autres villageois l’ont attaqué. Furieux, Théobald fait demi-tour et part chercher Leonz et Thomas. Ensemble, ils se rendent à la ferme de Gwer où Angus fait sermon exhortant les villageois à prendre les armes contre le Malin. Ils lui demandent pourquoi ils ont frappés Théophraste, Gwer répond que c’est voleur et un être malsaint. Leonz s’oppose à ce prêche, affirmant que l’enquête progresse et que l’étau se resserre. Ce qui est un mensonge évidant mais cela semble calmer les foules pour un temps. Thomas quitte le groupe pour se rendre chez les deux sœurs dont il craint pour la sécurité. Tandis que Raul et Balz ramènent tout le monde au village. Leonz et Renart écoutent Théobald qui leur explique que selon lui, Alicia a tout vu et sait qui est derrière les attaques. Ils sont interrompus par Gwer qui prononce de nouvelles accusations contre Anna, Leonz le frappe alors. Il est retenu par Renart sous le regard de Théobald. Ils quittent la ferme sans perdre de temps. Leonz demande alors où est parti Thomas. Théobald prétend qu’il est parti relever ses pièges dans la forêt. Leonz raconte alors que selon lui, Balz et Thomas sont les deux hommes les plus courageux qu’il connaisse. Ces derniers n’ayant pas hésités un seul à instant à lui sauver la vie d’un ours.
Les compagnons se rendent à l’auberge où le nom d’Anna est sur toutes les lèvres. Balz tente de rassurer les gens tandis que Raul fait part de ses doutes sur la « Sorcière de la forêt ». Théobald ne peut pas nier de peur de révéler l’endroit où vivent les sœurs ou pire, de devenir une cible potentielle. Leonz part discuter seul à seul avec Angus. Le lendemain, Théobald est réveillé par des cris. Une femme a été tuée alors qu’elle rentrait ses bêtes. Elle a été entièrement dévorée. Théobald se rend sur les lieux avec Balz. Leonz, Raul et Renart étant déjà présent sur place. Alors qu’il inspecte les lieux, Théobald relève plusieurs emprunts de pas mais il constate que ce ne sont pas ceux de la fermière. Commençant à comprendre ce qui se joue, il garde cette information pour lui. Il n’a confiance en personne. Cependant, il remarque également les traces de griffes et de crocs sur les corps de plusieurs bêtes. En effectuant des mesures, il comprend que ce n’est ni loup, ni chien, ni ours et que cela n’est définitivement pas naturel. Au village, la colère monte de plus en plus. Angus et Gwer haranguent la foule, lui sommant de débusquer les deux sœurs. Leonz parvient difficilement à calmer le jeu. C’est finalement Heinrich qui apaise la foule. Il confie à Théobald qu’il perd le contrôle et qu’un drame va se produire si ils ne mettent pas fin à ce carnage. Ils se réunissent avec Balz, Renart, Raul et Thomas, qui vient de revenir de la forêt. Raul lui demande alors ce qu’il a fait. Thomas répond simplement qu’il a dormi dans sa cabane de chasse.
Raul est de plus en plus soupçonneux et tient de moins en moins en place. Leonz parvient à la calmer. Il admet alors à ses compagnons qu’il est impuissant et qu’il ne sait plus quoi faire. Les suppositions de Théobald ne le rassurent guère. Des patrouilles sont mises en place par le village. Théobald, Raul et Leonz forment un groupe et Thomas, Renart et Balz, un autre. Au petit jour, personne n’a été tué. Alors qu’il se repose, Théobald est dérangé par Yuna. Cette dernière s’est rendue secrètement au village pour lui parler. En effet, elle lui fait confiance et affirme qu’elle a un poids sur le cœur. En larme, elle avoue que Thomas et Anna se sont éclipsés pendant la nuit. Théobald la remercie lui jurant de garder le secret. Il décide alors de suivre discrètement Thomas à la nuit tombée. Ce dernier rejoint Anna dont il s’avère l’amant. Théobald ne cherche pas en savoir plus sur le moment. Le lendemain, il confronte Thomas sur cet élément. Thomas, se sachant démasqué, avoue que lui et Anna sont amants depuis qu’elle lui a sauvé la vie alors qu’il s’était blessé à la chasse. Il ni en rigolant être le massacreur. Il fait promettre à Théobald de ne rien dire, celui-ci répond que tout dépend de la suite des événements. C’est alors, qu’ils surprennent Raul, Gwer et Angus entrain de comploter derrière l’église. A la vue des deux hommes, ils se séparent. Thomas retourne dans la forêt craignant pour la sécurité des deux sœurs. Théobald lui conseille d’avouer la vérité à Yuna pour faire tomber les soupçons. En retournant à l’auberge, il tombe sur Heinrich et Alicia. La petite semble le fuir. Heinrich explique que son interrogatoire a fait remonter des mauvais souvenirs à la petite. Puis, s’éloigne, non s’en mettre le gendarme en garde sur ses agissements. Théobald comprend qu’il n’est bientôt plus le bienvenu. Il se décide à agir. La nuit tombe, les patrouilles continuent, aucun mort n’est à déplorer. Cela renforce les soupçons de Théobald qui pense que l’assassin n’est plus en mesure d’agir car coincé dans une des patrouilles. Il fait part de sa théorie à Thomas, qui l’approuve. Il lui dit aussi qu’il suppose que c’est Gwer qui lui a porté la lettre anonyme mettant en cause Anna. Il explique également, qu’ils ne doivent avoir confiance en personne, étant les seuls à pouvoir s’innocenter ainsi que les deux sœurs. Ils retournent voir les sœurs pour faire part de leurs avancées.
Par miracle, Anna a pu se procurer une des bêtes tuées chez la fermière et affirme preuve à l’appuie que le coupable est un lycanthrope, un loup-garou. Théobald affirme que les loups garous n’existent pas. Mais Anna lui raconte de nombreux témoignages attestant de la véracité de sa théorie. Thomas et lui rentrent au village, confiant à Anna et Yuna, un pistolet pour se défendre. Leonz, Balz, Renart, Thomas et Théobald se retrouvent à l’auberge. Ils savent qu’ils sont infériorité par rapport aux villageois. Leonz leur confie qu’il sait de source sûre que Gwer et Angus conspirent contre lui, le soupçonnant de protéger les deux sœurs. Ces derniers vont demander un vote pour destituer le maire au prochain conseil du village, c’est-à -dire, le lendemain. Thomas comprenant l’urgence de la situation part retrouver les sœurs les cacher. Tandis que Leonz et Théobald tentent de mettre en place en plan. Il dit également que selon lui, Raul est dans le coup et qu’il ne faut plus lui faire confiance. Leonz confie à Théobald et aux autres qu’il sait ce que fait Thomas et qu’il l’a toujours su. En effet, c’est lui qui a ramené Thomas à la cabane des sœurs le jour de son accident. Balz promet qu’il défendra les sœurs et Leonz jusqu’à la mort s’il le faut, Renart approuve. Théobald lui confie qu’Heinrich pourra faire pencher la balance en leur faveur pour le vote. Leonz part s’entretenir avec lui. Les trois autres forment une patrouille.
Le lendemain jour du vote, Gwer porte de nombreuses accusations contre Leonz puis, avec le soutien de Raul et d’Angus, propose de voter pour le démettre de ses fonctions de maire. Théobald ne peut pas voter car il n’est pas un villageois. Cependant, Balz et Heinrich réitèrent leurs confiances en Leonz. Cela ne suffit pas et à une voix près, Gwer est élu maire. Il proclame alors qu’il est tend de chasser les sorcières de son village. Leonz, Théobald, Balz et Heinrich regardent impuissant. Balz s’éclipse alors pour prévenir Thomas et les sœurs. Le village brandit fourches et torches guidés par Gwer, Angus et Raul. Leonz tente de les raisonner mais rien n’y fait. Gwer menace de le bannir ou pire si il ne la ferme pas. Théobald comprend qu’ils ne sont plus les bienvenus. Ils ne renoncent pas à leur combat. Il se rend chez Heinrich pour convaincre Alicia de lui dire ce qu’elle a vu. La fillette en demeure pas moins muette. Soudain, des exclamations et des cris résonnent dans le village. Théobald sort et voit les villageois sous les ordres de Gwer entrain de torturer le pauvre Théophraste qui avoue où sont cachées les sœurs. Les villageois se ruent dans la forêt laissant le jeune homme agonisant. Il expire dans les bras de Théobald en demandant à Thomas de lui pardonner d’avoir trahi son secret. Le gendarme réunit des fidèles de Leonz, ils s’arment et partent en direction de la forêt.
Guidés par Théobald, ils arrivent à la cabane qu’ils découvrent en flamme. Les deux sœurs, Thomas et Balz ne s’y trouvant pas. Les villageois repartent bredouilles. Leonz conseille à ses fidèles de rentrer discrètement pour ne pas se mettre en danger. Puis, ils attendent que les fidèles de Gwer se dispersent. Ils se rendent à la campagne de chasse de Thomas pour trouver les quatre cachés. Théobald raconte ce qu’il s’est passé. Yuna se met à pleurer, elle aimait Théophraste. Le répit n’est que de courte durée. Des cris résonnent dans la forêt, Gwer les a suivis et il revient avec ses fidèles. Balz,Leonz, Théobald, Renart et Thomas font barrage. Gwer ne voulant pas négocier ordonne qu’on les tue. Ses fidèles se montrent hésitants. Ce qui laisse le temps pour les fidèles de Leonz d’arriver guider par Heinrich. Le village est là , séparé en deux camps. Chacun pointant son fusil vers l’autre. La tension est à son comble. Un coup part et Heinrich s’effondre, mort. Les hommes de Leonz répliquent. Le chaos est total, des morts tombent par dizaine. Soudain, Anna et Yuna tentent de fuir mais sont rattrapées par un petit groupe avec Raul à leur tête. Levant sa lame, il plante Anna dans le dos, cette dernière s’effondre, elle est mise en pièce sous les yeux de sa sœur par les villageois. Thomas tire dans le tas. Balz parvient à s’extirper de la mêlée pour s’emparer de Yuna et fuir dans le cœur de la forêt. Devant l’intensité et la violence du carnage, les villageois se dispersent. Gwer, Raul et Angus en tête.
Leonz ordonne à ses fidèles de ramener le plus de monde possible au village sans faire plus de victimes et qu’ils s’occuperont des morts de lendemain. Ils partent à la suite de Balz et de Yuna. Pendant ce temps, Yuna avoue que c’est elle qui a empoissonné le troupeau de Gwer pour se venger des mauvais traitements qu’il infligeait à Théophraste. Anna lui demande si elle a utilisé sa potion de mort, Yuna répond que oui. Soudain, un lycanthrope leur barre la route. Terrifiée, Yuna tombe à genoux paralysée par la peur. La Bête est énorme, une gueule de cauchemar. Balz lui tire dessus, intimant aux sœurs de s’enfuir. La Bête lui saute dessus et le met en pièce. Yuna fuit. C’est alors que surgissent Gwer et Raul, enragés, ils poignardent Yuna. Raul s’apprête à l’achever lorsqu’il est abattu par Thomas. Gwer s’enfuit dans la forêt. Yuna, agonisante, leur dit d’aller sauver Balz. Mais c’est déjà trop tard, le Salvateur est mort en sauvant une vie. Le lycanthrope a disparu. Yuna meurt dans les bras de Thomas confiant à Théobald, la potion de vie, lui disant qu’Anna lui faisait confiance mais que tout cela est loin d’être fini qu’elle a vu les Bêtes. Pendant ce temps-là , Gwer s’enfuit mais il est rattrapé par le lycanthrope qui le met en pièce. Le Dictateur est mort.
Au petit jour, on compte dix-sept victimes. On pleure les morts. Angus est fait prisonnier, on cherche à l’exécuté mais Leonz empêche une « barbare mise à mort ». Yuna fait le récit des événements au village. Un loup-garou est parmi eux. Une gigantesque battue se met en place pour tenter de trouver et d’abattre la bête. Angus et Leonz prennent le centre. Théobald et Renart prennent le côté droit. Thomas prend le côté gauche. La battue ne donne strictement rien. Le soir venu, Angus rend hommage aux victimes et tous s’endorment dans l’église, devenue un lieu de refuge. Le matin, on enterre tous les morts, y compris Anna. On commence à forger des armes en argent, argent que l’on récupère sur des objets de luxes présents à l’auberge. Les premières balles sont fabriquées. Ce qui permet à Renart, Thomas et Théobald de se décider de partir dans la forêt pour mettre la main sur Gwer tandis que Leonz reste au village pour mettre en place la suite des opérations. Une fois dans la forêt, ils finissent par retrouver le corps de Gwer en lambeau. C’est alors, que des grognements puis des hurlements se font entendre. Les trois hommes sont pris en chasse par le lycanthrope, plutôt que de fuir, ils décident de faire face. Ils ouvrent le feu et parviennent à blesser la Bête, qui se replie. Suivant les traces de sang et l’instinct de Thomas, ils arrivent à son antre. La Bête leur a tendu un piège. Elle leur bondit dessus, immobilisant Renart. Elle lui broie l’épaule de sa mâchoire, il parvient néanmoins à lui enfoncer son coutelas dans l’œil jusqu’au cerveau, la tuant. Le Vieux Soldat meurt avec le sourire. La Bête se métamorphose révélant Angus. Il meurt à son tour. Les villageois arrivent en masse guidés par Leonz, ce dernier ne peut que constater la situation. La Bête est morte. On brûle son corps, se rassurant, se disant que l’on a été manipulé par le Malin dans la peau d’un pasteur.
Cependant, Théobald a l’intime conviction que rien n’est terminé. Il s’en retourne au village mais ne participe pas au festin. Le lendemain, il retourne voir Alicia. Il lui dit qu’il sait qu’Angus n’était pas seul quand sa mère et sa sœur ont été tués. Il dit qu’il a trouvé plusieurs traces de pas différentes dans la ferme et qu’Angus n’a pas pu commettre plusieurs des crimes, il était avec le village quand certains des crimes se sont produits. Il demande à Alicia : « Qu’as-tu vu ? » et elle répond : « Leonz ». Choqué par cette révélation, il s’en retourne voir Thomas. Et lui raconte les révélations d’Alicia. Ils se décident à aller confronter Leonz. Ils arrivent chez lui mais ne trouvent personne. Demandant où il est, on leur apprend qu’il est parti avec deux villageois et Alicia dans la forêt. Ils se hâtent. Ils tombent sur les corps des deux villageois. Leonz, s’étant changé en lycanthrope, s’apprête à dévorer la petite, affirmant qu’elle a détruit la promesse qu’elle lui a faite. Thomas et Théobald tirent et le blessent. S’engagea alors, un combat au corps à corps durant lequel, Thomas et Théobald sont aggravement blessés. Théobald larde le loup garou de plusieurs coups de coutelas en argent. Leonz lui arrache alors son bras droit et lui crève un œil. Thomas éventré parvient cependant à tirer une balle dans le cœur du Loup-garou avant de succomber à ses blessures. Leonz fuit. Théobald réunit ses dernières forces et se lance à ses trousses. Il finit par trouver Leonz adossé à un arbre. Ce dernier, agonissant, se met à leur raconter son histoire, de la malédiction dont il est victime en évoquant le Père des loups, il en vient à sa rencontre avec Angus, de leur faim insatiable et de son plan pour élever et guider un troupeau humain. Il félicité Théobald pour l’usage des balles en argent et meurt en remerciant Théobald. Le gendarme s’effondre ayant perdu trop de sang. Il se réveille et découvre Alicia à son chevet. La petite fille est plusieurs habitants se sont relayés pour lui sauver la vie. Il a perdu son droit et son œil. Il apprend que la petite fille à utilisé la potion de vie sur lui. Il l’a remercie. Le film s’achève sur l’enterrement du Chasseur et Théobald quittant le village en compagnie d’Alicia qui voit en lui, un père de substitution. Il lui promet de retrouver son père. Dans l’ombre, quelque chose guette. Fin.
Le film possède une esthétique proche du gothique et du film d’horreur. Toutefois, il se tourne également du côté du film policier et de récit d’aventure quand cela est nécessaire. Le film est aussi bon dans son scénario que dans les genres qu’il exploite. Donnant, un résultat unique dont la fin pose de nombreuses questions. Les personnages sont écrits avec une grande profondeur. Urban Bitterwolf utilise astucieusement les montagnes hylvètes dans leur côté le plus sombre. Le film a été un véritable succès puisqu’il a fait plus de six millions d’entrées sur le territoire hylvète. Rapportant, 52 millions d’écus pour un budget initial de 21 millions. Il s’agit du plus gros succès de l’année 2003 et d’un futur film culte. Les effets spéciaux entièrement mécaniques sont l’autre point fort du film, ce qui explique que le film prenne autant aux tripes, tout est réel.
« Alors que l’on est en droit de s’attendre à un simple divertissement d’épouvante, nous nous retrouvons devant un film qui surprend le spectateur par une esthétique gothique extrêmement bien léchée, un scénario aux rebondissements multiples, des personnages surprenants et hauts en couleurs avec au milieu de cela, un homme à moitié perdu qui bascule peu à peu dans une espèce de folie. La Bête est un des points forts du film, son esthétique la rend à la fois terrifiante et humaine dans le même. Le film se livre à un hommage au genre littéraire qu’est le gothique en s’inspirant librement du roman
de Jonas Zürn, publié pour la première fois en 1854 et qui inspira le célèbre jeu du
, datant de 1925, et dont le réalisateur n’aurait pas eu les droits pour le film. Le film est excellent quoiqu’il ne soit pas à mettre en toutes les mains. » - Tobias Amacher,
de Tim Burton.