04/06/2013
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VARANYA - Activités étrangères sur les territoires loyalistes (Empire varanyen). - Page 3

RAPPORT MILITAIRE

« Hypothèse Bina » : évacuation, contingentement, sacralisation


SECRET DÉFENSE | 26/01/2006

Bina carte Varanya opération Behedetite Cémétie

Cartographie des environs directs de l'île de Bina et des ports potentiellement aux mains des révolutionnaires et pouvant servir d'avant-postes.


Le scénario dit de l'« hypothèse Bina », envisagé par les États-membres de la coalition internationale soutenant le régime du Shah depuis l'hiver 2003, est devenu une option concrète afin d'assurer la survie et la pérennité de la monarchie varanyenne une fois l'invasion des territoires loyalistes continentaux complétée par les forces révolutionnaires désormais lourdement épaulées par différentes puissances étrangères cherchant à déstabiliser la région par la chute du régime de Thadamis. Dans l'idée de contrer la manœuvre des forces dissidentes qui consisterait à annihiler toute poche de résistance à un nouveau gouvernement assujetti à une influence étrangère, le maintien d'une force résiduelle sur l'île de Bina pour assurer la sauvegarde physique du Shah et de ses ouailles est l'option concrète mentionnée plus haut dans ce même rapport.

L'escalade militaire ayant eu lieu sur le continent, entre d'une part les troupes cémétéennes nombreuses et bien équipées mais en sous-nombre, et les forces révolutionnaires épaulées par des bataillons étrangers implantés par l'ex-Arkencheen devenu Alguarena, bien plus nombreuses et tout aussi bien équipées. Mais la victoire décisive emportée par les troupes arkenco-sudistes dans le secteur de la ville d'Avahdeh a été coûteuse pour la coalition loyaliste qui a concédé la voie libre aux insurgés pour se diriger vers la capitale et épicentre du régime impérial, Thadamis. Face à la menace, il est évident que l'évacuation à travers le détroit de Bina vers la ville insulaire de Baisul apparaît être la seule solution envisageable pour le moment. Un éventuel départ de la famille impériale vers l'étranger semble cependant peu probable dans l'optique d'un maintien de l'autorité impériale sur Bina.

Cent soixante-dix kilomètres séparent la pointe septentrionale du Varanya continentale du point le plus à l'est de l'île de Bina, distance la plus courte entre le continent afaréen et le nouveau domicile des empereurs varanyens. Peuplée d'un peu plus de cent cinquante mille habitants, quasiment tous de confession zoroastrienne et d'ethnie farsi, l'île de Bina est au cœur du dispositif loyaliste depuis le début du conflit, et même avant : les troupes aumérinoises y sont implantées depuis 2004 et l'île fait déjà partie de l'« hypothèse Bina » de l'opération Behedetite (Μπεδετίτης en hellénique, بهدیت en varanyen), lancée par les forces armées de la Principauté de Cémétie, depuis novembre 2003. La mise en place d'un dispositif forteresse autour du noyau du commandement intercoalisé est un des atouts géostratégiques de la petite île d'une superficie de 15 249 kilomètres carrés.

En comparaison, le delta du Thaon, estuaire regroupant un tiers de la population cémétéenne, fait seulement trois fois la taille de l'île de Bina - soit cinq millions d'habitants sur la même surface en janvier 2003. Le développement économique lié au tourisme international, qui s'est développé sur l'île de Bina depuis l'arrivée permanente de soldats étrangers, a permis un élan dans la croissance locale qui n'est pour l'instant pas encore parfaitement maîtrisé par les autorités provinciales comme impériales ; de même, l'essor démographique du territoire insulaire, étroitement entremêlé avec les déplacements de populations dans le cadre du conflit en cours, a permis à l'île de dépasser le cap des cent cinquante mille habitants - mais là encore, le manque cruel d'organisation des autorités insulaires limite toute mesure de l'évolution de l'île ces dernières années.

Le chef-lieu de l'île, Baisul, situé dans le sud du territoire insulaire, est donc un potentiel poumon commercial pour la région, peut-être préférable à des cités portuaires continentales plus instables comme Thadamis, Herettin et Wamran au Varanya ou Abunaj et Balhaya au Banairah. Situé à plus de deux cents kilomètres des côtes occupées par les insurgés sur le continent, la ville de Baisul reste relativement hors d'atteinte de tout débarquement amphibie passé sous les radars ou de tout bombardement d'artillerie. Les deux menaces émanent cependant de la force aérienne : les missiles sol-sol et air-sol ainsi que les bombardiers. Si les premiers ne sont pas encore présents en grand nombre sur le front, les seconds sont susceptibles de représenter une menace notable si la force de frappe antiaérienne périclite.

Cémétie croix symbole dynastique

En conséquence de quoi, il est préconisé d'organiser des frappes chirurgicales préventives sur le tissu industriel, idéalement loin des zones civiles, afin de paralyser toute mobilisation matérielle supplémentaire. À la stratégie de la terre brulée doit être ajoutée la destruction des infrastructures portuaires majeures à portée des navires de la coalition et susceptibles de représenter un danger d'invasion immédiat : les ports-cibles conseillés figurent sur la carte fournie au début du rapport. Ces ports stratégiques assurent à l'ennemi une présence sur tous les fronts en cas d'un débarquement ; dans une telle situation, Baisul deviendrait indéfendable. Un chapelet de mines navales peut éventuellement être déployé pour contingenter au maximum l'élan conquérant des révolutionnaires vers le nord du pays.

En plus de ce dispositif de contingentement déjà étudié depuis plusieurs années par le génie, l'île de Bina doit être sacralisée : le regroupement de tous les effectifs restants engagés par la coalition loyaliste depuis le début du conflit sur les bases aéronavales de Bina, après évacuation des dernières troupes et matériel restés sur le continent, devrait suffire à anéantir toute aventure malheureuse des insurgés vers l'île-forteresse. Le développement et l'installation de batteries de canons antiaériens et d'artillerie, mais aussi la mise en place d'une menace permanente de missiles antinavires (sol-mer) et sol-sol dirigés vers le continent et le détroit devrait assurer à l'île une dimension d'inexpugnabilité certaine. L'existence d'un quelconque accord diplomatique prétextant la paix ne saurait assurer autrement la survie du régime impérial.

La création d'une flotte interarmée permanente dans la région, chevauchant le besoin de défense du détroit de Bina pour la flottille du Shah d'une part et les intérêts océaniques orientaux de la Principauté d'autre part, est également une idée à approfondir ; les initiatives déployées au Varanya dans le cadre du conflit et de sa préparation ayant permis l'accumulation d'une expérience non-négligeable pour les services princiers comme pour les officiers de terrain, le maintien de ces initiatives désormais regroupées sous la houlette de l'opération conjointe cémétéo-varanyenne Behedetite doit être assuré à des visées de recherche tactique et stratégique. L'île de Bina doit demeurer le pré-carré de la Principauté, qui en tire et continuera à en tirer un avantage géographique notable, servant d'avant-poste des intérêts princiers dans cette région désormais déstabilisée.

Enfin, sur le plan de la sécurité intérieure, il est important d'assurer à la fois le soutien de la population locale au Shah ; si les habitants de l'île de Bina sauront apprécier l'aide internationale ainsi que l'ouverture économique vers différents pays, à commencer par la Principauté de Cémétie voisine qui saura assurer le commerce avec l'île, la présence notable de militaires étrangers ainsi que d'une police politique au service du Shah dont il convient cependant de museler les ardeurs sauront exacerber les tensions entre l'élite aristocratique et ploutocratique impériale et les agitateurs de fond venus du continent pour agiter la population. Un contrôle restreint des institutions du régime mais aussi des canaux informels du pays est à préconiser pour assurer et la survie du régime impérial et le maintien des intérêts de la Principauté à Baisul. La reconstruction de l'État varanyen, avec le soutien de juristes cémétéens, doit assurer la recréation d'un État centralisé, fort sur un modèle potentiellement exportable.


Opération Behedetite logo Cémétie Varanya Division Acier Cémétie Varanya logo blason Sceau du Ministère de la Défense de Cémétie
Informations du Thaon¹

La diaspora hellénique à Bina s'inquiète de l'évolution du conflit


Anargyros Zervatos | 27/02/2006

Population hellénique à Bina au Varanya, Cémétie (grecs)

En nombre croissant, les helléniques se sont installés sur l'île avec l'essor économique de celle-ci.


Initialement principalement composée de familles de commerçants et d'entrepreneurs venus faire prospérer la ville de Baisul, la population hellénique sur l'île de Bina, au large des côtes de l'est afaréen, a largement évolué et connaît des dynamiques démographiques suivies de près par les autorités princières de Cémétie. D'abord diversifiée par l'explosion du tourisme insulaire en période hivernale comme estivale, la population hellénique de Bina a connu une nouvelle explosion démographique au cours de l'année 2004 avec l'implantation nombreuse et croissante de militaires étrangers, dont des cémétiens parfois venus avec leurs familles, qui ont propulsé le tissu commercial et industriel de l'île.

Mais la situation profitable de la période 2002-2004 n'est pas la même que celle de la nouvelle ère ouverte pour l'île par l'année 2005 : même si l'éclatement de la guerre civile sur le continent a initialement renforcé la présence étrangère bénéfique à Baisul et dans les bases militaires insulaires, l'exil forcé d'une partie des élites varanyennes vers la petite île, dans l'espoir d'un départ vers la Cémétie ou d'autres destinations où elles n'étaient pas en danger par rapport aux velléités révolutionnaires est rapidement devenu difficilement supportable pour la population locale, hellénique comme varanyenne. À cette difficulté migratoire interne au Varanya s'est ajoutée la menace d'un débarquement amphibien depuis le continent désormais passé aux mains des révolutionnaires.

Pourtant, le soutien de la Principauté de Cémétie à la population hellénique de Bina, désormais renforcée par la fuite des helléniques de Thadamis, la capitale varanyenne tombée aux mains des révolutionnaires, à Baisul, a été réitéré à de multiples reprises par les troupes présentes sur le terrain comme par les autorités gouvernementales. L'essor démographique de la diaspora pourrait bien assurer à la Cémétie un avantage culturel notable dans le secteur est-afaréen, face à une implantation certaine de puissances étrangères hostiles aux intérêts de la Principauté sur le sol continental par le truchement du nouvel État révolutionnaire varanyen. Désemparé par la retraite, le gouvernement impérial devra à l'avenir compter sur une population légèrement hellénisée.

En effet, sur les quasiment 350 000 habitants qui peuplent désormais l'île de Bina, soit une croissance démographique nette d'environ 133 % en l'espace de quatre années, plus de cinquante mille helléniques se placent désormais au sein des postes politiques et économiques les mieux avantagés ; une nouvelle organisation sociale avec laquelle devra composer le Shah, alors même que la Cémétie semble se rapprocher de son allié vaincu dans le cadre d'une reconstruction conjointe du réduit impérial qu'est l'île de Bina. La ville de Baisul, à la fois pôle commercial et port ouvert sur l'Afarée, le Nazum et l'Eurysie, promet d'être une plateforme d'influence pour les puissances étrangères, y compris depuis le Varanya continental si le statu quo se poursuit. Dans l'idée d'une paix entre l'île et le continent, les autorités princières ont déjà entamé le développement économique encadré de l'île en collaboration avec les autorités insulaires et impériales.

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¹Πληροφορίες από Θάον (« Informations du Thaon ») est un journal cémétéen hellénophone disponible sur le territoire varanyen et dans la plupart des zones hellénophones du monde.
The World Post

20 mars 2006 - Les victoires révolutionnaires et les repentances des anciens soutiens du régime impériale médiatisées.


Prisonnier et repenti.
Des prisonniers de l’armée et des figures publiques du camp loyaliste graciées pour alimenter la propagande révolutionnaire.


Si bon nombre de soldats de l‘armée loyaliste avait anticipé par la désertion la défaite militaire prochaine du régime, force est de constater qu’une partie d’entre eux a été rattrapée alors qu’ils tentaient de mener une vie faite de clandestinité dans un varanya réunifié. Sitôt la défaite militaire impériale sur Ahvadeh annoncée, l’armée révolutionnaire voit là l’opportunité de monter des escadrons motorisés légers, chargés de capturer les villes du nord et de contrôler l’essentiel des dépôts et bases militaires continentales.

Dans les villes libérées par les révolutionnaires, plusieurs combattants filment la population réunie en des points stratégiques, pour immortaliser la liesse de certaines foules, heureuses de savoir le tyran et ses hommes de main en fuite. Il est vrai que la fuite du Shah en dehors de Thadimis a convaincu une partie de la population que ce dernier n’avait plus le courage de se battre pour ses privilèges, accentuant les défections chez les loyalistes. Mais la défection de soutiens loyalistes n’est pas l’unique déconvenue pour le camp du Shah car il a directement alimenté les forces révolutionnaires, par des discours publics où l’ancien soutien loyaliste demande pardon à la population, avant de jurer une nouvelle allégeance à la République Varanyenne.

Pour ceux ayant commis un acte de désertion au profit de la Révolution, les autorités du Front National Varanyen promettent même différentes décorations civiles et militaires, de sorte à les restaurer dans leur honneur et provoquer des défections nouvelles chez ceux qui se cacheraient encore dans le pays ou sur l’île de Bina, dernier bastion militaire et politique du régime loyaliste au Shah.

Soucieux de prôner la réunification territoriale et politique du pays, le gouvernement provisoire de la République du Varanya a même convenu, non sans audace, d’autoriser la libération de certains prisonniers de guerre ayant fait l’objet d’un enrôlement forcé, ainsi que certains membres des forces armées professionnelles, pour qu’ils contribuent à former les milices révolutionnaires en devenir.

Près de 450 prisonniers ont d’ores et déjà été libérés, après que les autorités révolutionnaires aient pris le soin de vérifier que leurs familles étaient demeurées sur le continent. “Si on libère des soldats dont la famille est sur l’île de Bina, leur premier réflexe sera de les y rejoindre, avec un risque élevé qu’ils poursuivent la lutte contre notre cause. Nous voulons la paix et l’unité, pour cela il nous faut nous donner les moyens de leur faire cesser le combat sans faire couler davantage de sang…” explique Ebrahim Nassirian, figure montante du principal courant politique parmi les progressistes et les libéraux du pays. Dans les coulisses, l’objectif convoité par un tel acte de bonté est indubitablement de saper le moral de soutiens impériaux restés sur l’île de Bina car quiconque aura un proche enfermé sur le continent, sera maintenant tenté d’y retourner pour justifier que ce dernier ne constitue plus une menace.
La Voz Del Popolo

2 avril 2006 - Le Front National Varanyen menace de rendre publique la liste des criminels de guerre impériaux si des nations étrangères s'obstinent à soutenir le régime du Shah.


Paysage varanyen ruiné par la guerre civile.
Le nouveau gouvernement Varanyen pour la transition, en mesure de fournir la liste des criminels de guerre de l’armée loyaliste.


Les armées révolutionnaires ayant repris possession de l’ensemble du territoire continental, celles-ci sont aujourd’hui en mesure d’investiguer auprès de l’ensemble de la population varanyenne présente sur les territoires métropolitains, pour identifier les différentes exactions commises par les autorités contre-révolutionnaires. Le gouvernement révolutionnaire a d'ores et déjà indiqué pouvoir mettre sa menace à exécution, avec l’identification d’une cinquantaine de personnes relevant à la fois des armées et des administrations loyalistes, ayant participé ou rendu possible l’accomplissement de crimes de guerre à l’encontre de populations civiles.

L’objectif poursuivi avec de telles révélations est de désolidariser l’administration résiduelle du Shah, de ses derniers alliés internationaux, qui par leur mutisme ou leur investissement direct, contribuent à pérenniser ces crimes de guerre sur le territoire. Un énième moyen de plus, pour faire pression sur ces États qui font le choix de soutenir le régime défait du Shah, sur ses dernières assises du pouvoir.

“Le soutien intarissable en provenance de l’international et dont profite aujourd’hui encore l’ex-dictature impériale varanyenne n’a que trop duré. Cependant, nous sommes soucieux de ne pas aggraver le bilan humain et matériel que notre pays devra restaurer et il nous appartient donc de lutter pacifiquement contre ces infamies persistantes…” explique Yekta Nassirian, nouvelle mairesse élue de Thadimis. Élus locaux, acteurs de l’alternative politique et intellectuels en tout genre tapent du poing sur la table, après avoir constaté le soutien ouvertement public de plusieurs nations à l’égard du régime sanguinaire et dictatorial du Shah, à l’instar de la Principauté de Cémétie.

Dans un rapport rédigé sur la base des déclarations de victimes et des registres d'incarcérations, d’hospitalisations, le gouvernement révolutionnaire a déclaré être en mesure de pouvoir prouver la réalisation d’une cinquantaine de crimes de guerre, intervenue dans l’intérieur du pays, lorsqu’il était sous occupation de l’armée impériale. Il nous précise également que ce nombre est pour 65% des faits rapportés, des exactions commises lors des phases de retraites stratégiques des troupes impériales. Bien qu’il souhaite restaurer l’unité nationale, il a également précisé que ne pas publier cette liste serait donner du crédit au gouvernement exilé de l'ex-dictateur, lui qui cherche ardemment des soutiens à l’international.

Limiter l‘impunité qui entoure le régime fantoche du Shah, voilà une ambition nouvelle pour le gouvernement de transition varanyen, qui ne cache pas les horreurs perpétrées lors des actions militaires des forces impériales et de leurs alliés. En plus de rendre publique cette liste de criminels de guerre, le gouvernement républicain est également prêt à communiquer le milliers de témoignages (et les milliers d’autres à venir) qui ont permis l’établissement de ladite liste, accompagné parfois de photos sans équivoque où les corps meurtris des civils apparaissent.

La guerre d'images semble indubitablement avoir débuté entre les deux factions, sans pour autant que cette dernière se soit propagée à la lutte armée.
Informations du Thaon¹

Crise migratoire afaréenne : Bina en première ligne


Anargyros Zervatos | 04/04/2006

Thadamis capitale du Varanya, Bouchehr en Iran

Sur le continent, Thadamis est devenu le centre névralgique de départ des flux migratoires vers l'île de Bina.


Depuis l'éclatement de la guerre civile sur le sol impérial en 2004, les flux migratoires partant des quatre coins du pays et à destination de la capitale Thadamis puis vers le reste des territoires riverains de la mer des Bohrins, n'ont eu de cesse de s'intensifier face à la remontée des troupes révolutionnaires le long des grands axes de communication du pays. Si des États comme la Principauté de Cémétie, l'Empire rémien ou la République de Fortuna ont constitué parmi les principaux hôtes de ces migrations primaires, l'ultime réduit impérial, à savoir l'île de Bina au large des côtes continentales, a lui aussi joué un rôle déterminant dans la survie et le transit de nombreux citoyens varanyens désormais en exil de leur Varanya natal après la victoire des révolutionnaires varanyens à la bataille d'Ahvadeh marquant la prise du reste du Varanya continental.

Si Baisul, le chef-lieu de la région insulaire de Bina, n'a accueilli en majorité qu'une émigration en transit vers l'étranger, une partie importante des réfugiés du continent se sont installés, du moins provisoirement, sur le sol de l'île, alors que persiste une menace révolutionnaire exogène notable depuis les côtes du continent afaréen. La population insulaire a ainsi quasiment doublé, alors que les infrastructures économiques comme politiques étaient jusque-là presque résiduelles comme dans le reste des territoires impériaux périphériques de l'an 2000. L'accueil des migrants s'est donc fait avec une certaine tension, d'autant plus que le marché du travail local s'est restructuré autour de l'arrivée d'une population hellénique commerçante et entrepreneuse ; une rencontre supposément bénéfique entre une main d'œuvre bon marché et des capitaux cémétéens pléthoriques.

Sur ce terreau fertile, renforcé par la politique sécuritaire des autorités impériales soutenues par l'état-major interallié, se développe ainsi une toute nouvelle société insulaire, supplantant rapidement les structures précédentes. Un dynamisme qu'a du mal à endiguer l'administration impériale en plein délitement après l'effondrement des lignes bureaucratiques sur le continent avec la chute de Thadamis l'an dernier. Une partie des fonctionnaires impériaux est ainsi désormais assistée par des auxiliaires cémétiens, dépêchés par la Principauté soucieuse de préserver le tissu étatique impérial après la défaite continentale. Si ce noyautage inquiète une partie des proches du Shah, le nouveau tissu économique de l'île de Bina est désormais largement favorable à cette prise en main administrative salvatrice pour la production locale.

Si la gestion migratoire peut être vécue comme un fléau, comme c'est le cas dans certains pays occidentaux qui souffrent d'une structure particulière du marché du travail, le dynamisme économique du territoire insulaire est peut être perçu comme une garantie d'une intégration économique efficace des travailleurs immigrés du continent. L'immigration interne au Varanya ne s'est pas faite sans intérêt économique : le cadre social et normatif de la nouvelle autorité continentale est devenue rédhibitoire à l'établissement de certaines élites économiques, qui seront peut-être plus intéressées par l'exil fiscal sur l'île de Bina où la législation impériale encore en vigueur est plus adaptée à leur prospérité économique ; l'avantage comparatif du territoire insulaire pourrait bien se trouver dans la niche juridico-fiscale que constitue la petite île perdue dans la mer des Bohrins, loin du marasme révolutionnaire.

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¹Πληροφορίες από Θάον (« Informations du Thaon ») est un journal cémétéen hellénophone disponible sur le territoire varanyen et dans la plupart des zones hellénophones du monde.
El Globo

8 février 2006 - Les classes politiques de la République Varanyenne appellent à une seule et même entité nationale.


Bina, l'île isolée du dernier empire varanyen.
Le gouvernement révolutionnaire prône l’union nationale avec l’île de Bina dont il revendique officiellement la souveraineté.


Bien qu’il souhaite une désescalade du conflit meurtrier qui secoue le Varanya depuis maintenant plus d’un an, le gouvernement varanyen pour la transition politique a rappelé sa rhétorique envers le territoire autonome et insulaire de Bina, dernier bastion de l'identité impériale du Shah. Et pour cela, les forces révolutionnaires se déclarent prêtes pour une dernière offensive si la famille impériale en exil n’accède pas à la volonté populaire et qu’elle poursuit son rapprochement avec la Cémétie. “Bina entretient un jeu dangereux, les dernières positions impériales pourraient être attaquées dans les semaines à venir si l’île devait s’inscrire durablement comme un territoire sanctuarisé en marge de la principauté cémétéenne” nous confie un officier supérieur de la Révolution, soucieux de conserver l’anonymat pour éviter le poids des représailles devant pareilles révélations. Anéantir la poche de résistance impériale à Bina et mettre fin à l’alternative politique défendue par le Shah, une ambition jusqu’au boutiste qui avait jusqu’ici effrayé l’état-major révolutionnaire compte tenu des importantes pertes essuyées à Ahvadeh et de l’impérieuse nécessité à renforcer ses rangs pour se réapproprier le territoire arraché aux mains des troupes loyalistes.

Mais les pensées guerrières ne sont plus taboues dans l’entourage de la classe dirigeante, où le président par intérim Mohammad Karimi et Ebrahim Nassirian une figure notable de la classe politique émergente au Varanya, se sont dits prêts à un ultime effort, pour pacifier le pays et lui offrir les bases nécessaires à sa reconstruction… Un ton menaçant que l’on doit au parti de l’Union République Varanyenne (URV), le parti actuellement majoritaire dans l’état révolutionnaire et qui réaffirme le principe selon lequel le peuple varanyen est un et indivisible. L’URV est repassé en première ligne de la pensée politique varanyenne après l’exil du Shah sur l’île de Bina et les soutiens désespérés de la classe politique cémétéenne pour faire perdurer le rêve impérial. Pour donner du poids à sa déclaration, le gouvernement révolutionnaire a émis un appel d’offres pour faire l’acquisition de plusieurs aéronefs dédiés au transport tactique de troupes ainsi que de matériel, afin de provoquer le conflit à l’endroit et au moment souhaités.

Aidé de la Fédération d’Alguarena et de la Sérénissime République du Fortuna, le gouvernement révolutionnaire varanyen prépare ses troupes à l'exécution de manoeuvres offensives, dans le cas où les forces militaires loyalistes résiduelles demeuraient prêtes à conserver l’île de Bina et l’énarque qui s’y terre depuis maintenant deux mois. Bien que le matériel militaire des forces révolutionnaires fasse encore bien défaut dans l'exécution d’opérations aéroportées ou amphibies, ces dernières ont indéniablement su se professionnaliser là où les troupes loyalistes sont, au contraire, devenues très majoritairement des milices sympathisantes. L’Empire a perdu ses meilleures troupes à Ahvadeh, des régiments de vétérans qui ont soit été tués, soit contraints à la désertion ou encore fortement incités à rejoindre les rangs de la Révolution. Devant pareille débâcle l’Empire a été contraint au recrutement de jeunes gens triés sur le volet, à la limite de l’enrôlement forcé.

Quant à l’Empire varanyen justement, aucune communication ne transparaît publiquement de son côté et la réaffirmation de l’indépendance de l’île tarde à venir devant l’intérêt grandissant de la Cémétie.

Pour dissuader des initiatives séditieuses de la part des contre-révolutionnaires, le nouveau gouvernement de Thadimis a relancé l’économie du pays car la culture assumée du pavot, presque exclusivement dédiée à l’exportation. Le peuple aspire effectivement à des visions positives de l’avenir varanyen et les opportunités économiques développées par ce marché sans réelle concurrence à l’international, constituent des leviers fiables à la relance durable du pays. Parallèlement à l’économie, c’est également le domaine militaire qui a été rénové, avec une modernisation notable des troupes et des équipements positionnés sous les drapeaux de la République du Varanya.

L’île de Bina, bastion de la dernière dynastie du Shah varanyen.

Située à l’extrémité nord du pays et mouillant dans la mer Blême, l’île de Bina a pour elle sa situation insulaire, qui l’a épargnée d’une invasion terrestre rapide, inscrite dans la continuité de l’avancée révolutionnaire au lendemain de la victoire d’Ahvadeh. Ouvertement revendiquée par la République du Varanya comme étant sa 30e province, l’île de Bina apparaît d’ores et déjà sur les planifications et les aménagements à venir de l’espace territorial varanyen. Séparé du continent afaréen par un bras de mer, l’ultime territoire sous souveraineté de l’Empire varanyen apparaît bien isolé et démuni pour entretenir la flamme.

Bina est d’abord démunie sur un plan politique, puisque déserter la capitale de Thadimis fait l’effet d’un terrible aveu de faiblesse pour la famille impériale qui, acte son éloignement symbolique du pouvoir et des structures qui forment les organes décisionnels du pays. Mais cette faiblesse est inéluctablement liée à celle militaire puisque l’Empire perd le bénéfice de ses industries militaires continentales, tombées sous le joug des révolutionnaires. Si l’Empire garde en sa possession un certan nombre d’équipements militaires, les spécialistes tendent à dire qu’il n’a plus les moyens de maintenir opérationnels ces armements.*

*HRP : allusion au fait que l’Empire du Varanya a une capacité d’entretien de ses forces armées déficitaire de -11 industries militaires.
La Voz Del Popolo

9 avril 2006 - L’armée impériale varanyenne, un épouvantail en feu.


Véhicule militaire de l'armée impériale varanyenne, en instance de réparations.
Plus aucune industrie militaire pour entretenir l’équipement des forces impériales varanyennes.

La force militaire loyaliste au Shah est à bout de souffle, c’est ce que s’accordent à dire les principaux consultants contactés par notre journal, pour traiter du dossier varanyen.
Matériel de moyenne gamme, potentiellement défectueux, défaut d’approvisionnement en pièces de rechange, formation sommaire des soldats impériaux, absence de vétérans ou d’encadrement, l’armée impériale a atteint ses limites et la base arrière présente sur l’île de Bina s’apparente davantage au tombeau où s’éteindra le régime. C’est une situation inédite pour le régime, qui compte seulement 50 ans d’existence.

Après la victoire des révolutionnaires sur Ahvadeh et la reprise rapide des provinces varanyennes continentales, l’idée d’une retraite stratégique des forces impériales sur l’île de Bina peine à prendre auprès de la population. La réduction comme peau de chagrin de la territorialité de l’Empire, ampute inéluctablement sa capacité offensive nécessaire pour lui mettre le pied sur le continent. Une situation intenable pour les dernières positions impériales, soumises à l’étau quotidien imposé par la nouvelle République varanyenne.

Privé de ses industries de l’armement présentes sur le continent, l’Empire varanyen doit composer avec des troupes mal préparées, formées le temps d’un trimestre et agrémentées d’un équipement vieilli, usagé et dépassé, dont l’entretien est rendu de plus en plus difficile compte tenu de l’absence de production industrielle sur le secteur de l’armement. Devant un pareil revers et si l’on compare sa situation actuelle avec celle sur l’année écoulée, où l’Empire pouvait encore arborer de sa superbe, ce dernier ne fait plus rêver. Le premier impact notable en matière de défense est l’incapacité de l’industrie à produire de nouveaux armements, puisque ni l’innovation ni l’outil de production ne sont là pour ce faire. Second effet et non des moindres, l’incapacité à produire les pièces de rechange nécessaires à la gestion de l’usure du matériel militaire. Bien que les soldats peuvent encore bricoler certains de leurs équipements légers d’infanterie eux-même, la maintenance d’équipements militaires avancés à l’instar des bâtiments de la marine impériale oblige à la production de pièces de rechange. En cette période où le duel à mort qui oppose la Révolution et l’Empire est plus que jamais marqué, une insuffisance et une défaillance des équipements militaires seraient bien mal venus. Pourtant, le risque est réel et lui aussi particulièrement marqué au sein des dernières forces militaires impériales et loyalistes.

Outre l’équipement, c’est la perte d’une armée impériale professionnelle qui saute à la vue de tous. Il reste en tout et pour tout, l’équivalent d’une compagnie de soldats professionnels, là où elles étaient dix fois ce nombre au démarrage de la guerre civile. L’absence d’un contingent dûment formé limite la capacité offensive de l’Empire car elle doit organiser ses opérations militaires avec des soldats triés sur le volet, n’ayant qu’une connaissance rudimentaire des équipements impériaux. De ce fait, la force de frappe voulue est considérablement réduite par des manipulations hésitantes et partielles. L’Empire varanyen détient encore, malgré ses défaites, des équipements militaires avancés et ce ne sont pas les soldats enrôlés et formés le temps d’un trimestre qui seront les pilotes de chasse, les machinistes des sous-marins et des autres navires déployés par l’état-major loyaliste de Bina.

En définitive, ce sont à la fois les taux de renouvellement des équipements et des troupes qui apparaissent insuffisants, un défaut quantitatif et qualitatif. Il risque d’arriver qu’une partie du matériel soit indisponible car contraint à des réparations que les services logistiques de l’armée impériale ne sauraient prendre en charge, faute de pièces. Et le défaut d’armements nuit indubitablement à la qualité des formations de soldats, puisque la simple exécution de tirs d'entraînement ne peut être executée selon les recommandations des état-majors car les munitions tirées lors de ces exercices trouveront peu de stocks en remplacement dans le cas où l’industrie de l’armement se maintiendrait en défaut.

Etat-major alguareno a écrit :

EN PARTANCE POUR LE VARANYA

EFFECTIFS NAVALS
  • 4 frégates de niveau 1
  • 1 destroyer de niveau 1
  • 1 sous-marin lance-missiles de niveau 1
  • 20 missiles de croisière Mer-sol de niveau 2
  • 1 transporteur de chalands de niveau 1
  • 4 chalands de débarquement de niveau 1
  • 1 dragueur de mines de niveau 1

EFFECTIFS TERRESTRES
  • 41 chars légers de niveau 1
  • 8 chars d'assaut de niveau 1
  • 50 lance-missiles antiaériens de niveau 2
  • 50 véhicules blindés légers de niveau 2
  • 15 véhicules de déminage de niveau 2
  • 10 bulldozers de niveau 3
  • 50 transports de troupe blindés de niveau 3
  • 30 véhicules de combat d'infanterie de niveau 2
  • 3 000 soldats professionnels

EFFECTIFS AERIENS
  • 1 avion de guerre électronique de niveau 1
  • 16 avions de chasse de niveau 2
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Informations du Thaon¹

La menace d'une invasion amphibie plane sur l'île de Bina


Anargyros Zervatos | 10/04/2006

Patrouilleur des forces navales de Cémétie

Le dernier bastion de l'autorité impériale demeure la cible des velléités guerrières du nouveau régime varanyen.


Alors que l'apaisement était retombé sur la société varanyenne des deux côtés du détroit après la défaite coalisée impériale à Avadheh et l'évacuation des forces loyalistes du continent dans la foulée venues se retrancher à Baisul où le gouvernement quasiment en exil peine à entretenir ses propres forces militaires, s'appuyant désormais largement sur l'importation de denrées et de ressources stratégiques depuis la Cémétie. Un flux continu de navires marchands vient approvisionner l'île, à grand renfort des finances publiques de la Principauté cémétéenne et de l'autorité impériale ; sous l'égide de la flotte interalliée de surface, constituée des quatre navires patrouilleurs impériaux, accompagnés par neuf patrouilleurs cémétéens, le couloir vital insulaire semble toujours plus menacé par l'escalade militaire régionale.

Si une partie des autorités locales espérait une solution pacifique à la crise, alors même que le Shah en mauvaise posture n'est plus capable de bouter la République nouvellement installée, le gouvernement provisoire organisé à Thadamis par les chefs révolutionnaires ne se prépare pas à un cessez-le-feu et encore moins une armistice, mais bien à une nouvelle escalade des violences par le franchissement du détroit stratégique qui sépare le continent afaréen de l'île varanyenne et dernier bastion de l'autorité impériale sur le sol varanyen. En effet, les préparatifs vont bon train sur le continent et sont accompagnées d'attaques officielles contre la souveraineté insulaire nouvellement établie : en plus de s'en prendre à l'aide cémétéenne qui tient l'île à bout de bras depuis plusieurs mois, les autorités continentales s'appuient sur l'arsenal étranger croissant sur son territoire.

L'invasion pourrait clore définitivement la période impériale et monarchique au Varanya : l'effondrement du régime impérial avait déjà acté le basculement, mais la survivance du pouvoir temporel du Shah depuis Baisul narguait l'entreprise révolutionnaire de l'autre côté du détroit, largement appuyée dans son développement et son succès militaire par la présence étrangère. La guerre civile ayant pris place depuis 2004 pourrait bien se terminer cette année, actant les nouveaux antagonismes du millénaire par une suprématie alguarénane, pays pourtant bien étranger à la région puisque l'archipel se trouve à plus de seize mille kilomètres des côtes varanyennes, mais aussi l'incapacité flagrante de la Cémétie, pourtant puissance régionale notable, à sécuriser son périmètre direct - la Principauté étant à seulement quatre mille kilomètres de l'île de Bina, par la mer des Bohrins.

L'échec programmé d'une vision stratégique obsolète ? C'est peut-être l'accusation qui résonne le plus dans le périmètre de la Vouli, le Parlement cémétéen, alors que les tribunes orales comme écrites à l'encontre de la politique du gouvernement libéral-conservateur dans la région nord-afaréenne semble ne pas avoir fait ses preuves ; en cause, Rhadamès Khoury, l'actuel ministre de la diplomatie, mais également le chef du gouvernement, Christodoulos Perrakos, dont la nomination semblait être le baroud d'honneur du parti conservateur, épaulé en dernière minute par les libéraux. La chute du régime du Shah à Baisul pourrait bien tourner une page dans l'histoire du Varanya, mais également faire basculer la Cémétie dans une nouvelle ère politique avec la potentielle chute du parti conservateur historiquement majoritaire depuis quatre décennies et au pouvoir depuis plus longtemps encore.

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¹Πληροφορίες από Θάον (« Informations du Thaon ») est un journal cémétéen hellénophone disponible sur le territoire varanyen et dans la plupart des zones hellénophones du monde.
Despertar

11 avril 2006 - Allons-nous vers un affrontement décisif pour la fin de la guerre civile varanyenne?


Troupes préparées aux combats à venir.
La République Varanyenne peut-elle porter la guerre dans le dernier carré de la souveraineté impériale?


Aviation, bâtiments de surface, blindés et infanteries, la République Varanyenne semble entretenir les ingrédients préalables à une victoire militaire décisive sur l’ensemble des territoires de feu l’Empire varanyen. Le Varanya Républicain et celui Impérial se préparent indubitablement à la guerre, si l’on en croit le récent regain d’activité dans la zone et les importations en matériels militaires de toutes sortes. Si les troupes n’ont pas encore eu à s’affronter directement depuis la bataille d’Ahvadeh, les préparatifs sont là de parts et d’autres, et les entraînements, quotidiens. Confié de façon temporaire aux généraux, le ministère de la défense révolutionnaire évoque plusieurs scénarios de crise, dont l'exécution d’opérations invasives vers l’île de Bina, actuellement occupée par les forces résiduelles de l’Empire varanyen.

Les tensions restent importantes entre l’île de Bina (Empire) et les territoires varanyens du continent (République) et aucun navire, fut-il civil, ne s’aventure désormais dans le bras de mer séparant Bina du continent. Bina, territoire insulaire longtemps marginalisé sous l’ancienne administration, est une île qui se fait de plus en plus centrale dans la sortie de crise de la guerre civile varanyenne.

En effet, l’île de Bina est avant tout le dernier refuge de l’alternative politique qui serait susceptible de défaire la Révolution. Mais sur un plan géographique cette fois, Bina est également la promesse d’une activité commerciale vers l’Eurysie, une destination de choix pour espérer la reprise économique de ce pays meurtri par la guerre. En clair, l’île de Bina se fait la pièce manquante du rêve d’unité et de prospérité défendu par le modèle républicain. Du côté de Bina, l’avenir envisagé laisse aussi songeur. Même en laissant l’aspect militaire de côté, quelles sont les perspectives politiques et économiques pour cette île isolée? A-t-elle les moyens de se doter de sa propre monnaie? D’entretenir un outil industriel suffisant pour gagner les marchés exportés? Rien n’est sûr, à l’exception d’une chose, la République qui lui fait face par-delà le détroit, elle le peut… Et les nations étrangères peuvent-elle favoriser la reconnaissance de l’Empire varanyen à celle de la République varanyenne si ce premier n’a rien à commercer, n’impacte en rien ou très peu, les données économiques des états de ce monde.

Devant une situation telle que celle-ci, la paix apparaît dans une impasse, car autant l'un et l'autre ont un intérêt à la guerre : celui de vivre politiquement par la réappropriation du tissu industriel continental ou le réinvestissement de la route commerciale nord d'où partiront les principaux flux commerciaux vers le marché Eurysien, l'un des plus importants viviers de consommateurs.
Informations du Thaon¹

Des parlementaires de l'opposition cémétéenne dénoncent un « Varanya sous perfusion »


Anargyros Zervatos | 13/04/2006

Déploiement de troupes au Varanya par la Cémétie navires patrouilleurs

Les exécutifs cémétéen et varanyen se sont fortement rapprochés dans le cadre de la défense de la souveraineté impériale.


Un baroud d'honneur : c'est comme cela qu'est présenté par différents analystes cémétiens experts de la question varanyenne l'ultime défense opposée par la coalition loyaliste contre les forces révolutionnaires qui ont pris possession du continent. En marchant sur la capitale impériale Thadamis, le camp révolutionnaire envisageait déjà la fin du conflit qui déchire le Varanya depuis bientôt deux ans ; pourtant, l'exécutif républicain désormais solidement implanté sur le continent semble se préparer à une énième offensive contre les vestiges de l'espace impérial, s'en prenant à l'île de Bina désormais ultime bastion d'un Varanya monarchique à bout de souffle. Une situation qui pousse déjà à la remise en question des autorités impériales : le Shah a fait annoncer par son porte-parole la mise en place à venir de réformes drastiques concernant les modalités de gouvernance.

Des annonces de réformes qui arrivent bien tard, après la sourde oreille qu'a opposé pendant de longues décennies la monarchie impériale aux revendications démocratiques révolutionnaires qui ont provoqué le soulèvement que le Varanya connaît actuellement. Dans cette optique d'évolution des institutions, la présence cémétéenne n'est pas anodine : en assurant la survie d'une poche monarchiste sur le flanc de la jeune République varanyenne, la Cémétie est devenue le tuteur d'un État monarchique en reconstruction après l'effondrement des infrastructures politiques de l'ancien régime de Thadamis. Ce tutorat, d'abord militaire avec la faillite des forces militaires nationales varanyennes, s'est mué en partenariat stratégique économique et financier avec l'engagement de sommes importantes depuis le budget 2005 alloué à l'aide internationale.

Autre symbole de ce partenariat stratégique : en l'absence d'une clarification de la situation de la banque centrale varanyenne qui gère le cours de la devise nationale, la monnaie créée à Thadamis peine à circuler sur l'île de Bina, alors que les importations en drachme cémétéenne et la présence toujours plus importante d'une diaspora économique venue de la Principauté ont établi la présence de la devise hellénique sur le territoire insulaire, au détriment d'une monnaie nationale atrophiée par les événements crisiques du continent et susceptible de connaître une instabilité importante avec le changement des directives monétaires par le gouvernement révolutionnaire. En revanche, la stabilité commerciale de la drachme cémétéenne pourrait bien avoir un avantage comparatif notable pour établir un cadre économique favorable à la construction et la reconstruction insulaire.

Mais tout ce tableau relativement positif pour l'avenir sous l'hospice cémétéenne est compromis par la menace continentale, véritable épée de Damoclès, qui pèse au-dessus de l'île de Bina sous la pression conjointe des forces révolutionnaires et de leurs alliés occultes. Comme il était analysé dans un précédent article dans nos colonnes, les enjeux de la guerre civile varanyenne ne sont même plus locaux ou nationaux : ils se sont télescopés, au point d'impliquer plusieurs puissances étrangères qui jouent un jeu stratégique sur l'issue du conflit varanyen par la démise d'un camp et la victoire d'un autre. Après les conflits frontaux du vingtième siècle, le nouveau millénaire pourrait bien être celui des conflits par procuration entre des factions qui restent encore à déterminer. Ce qui est sûr, c'est que le Varanya a mobilisé de nombreuses ressources cémétéennes et pourrait bien coûter très cher à la Principauté en cas de défaite impériale totale.

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El Boletin

14 avril 2006 - La population de Bina, accompagnée par des associations dans la gestion d’une potentielle crise militaire sur l’île.


Le survivalisme s'invite au Varanya, compte tenu de la guerre persistante qui s'y déroule depuis plus d'un an.
Des associations et des sympathisants républicains distribuent aux habitants de Bina sur la voie publique, des flyers pour survivre en temps de guerre.


On peut parfois en trouver au sol dans les rues de certaines agglomérations de l’île, ou lus en toute confidence au sein de plusieurs foyers familiaux, les flyers annonçant la possibilité d’une guerre et les astuces pour y survivre sont en ville. Ils détaillent les mesures à privilégier dans le cas où de nouveaux affrontements interviendraient sur le territoire insulaire de Bina (sous administration impériale).

Une initiative citoyenne directement liée au regain de tensions entre l’Empire et la République du Varanya, décidés à représenter sans partager l’entité nationale varanyenne. Dans ces flyers, plusieurs informations jusqu’ici méconnues du grand public apparaissent, à l’instar de l’emplacement des abris pouvant constituer une protection contre les frappes de missiles balistiques, les principaux points de ramassage de ressources naturelles, la liste des aliments qui se conservent facilement sans risque réel de péremption, les moyens de collecte d’informations etc…

Rédigées de manière littérale ou bien encore illustrées, ces informations partagées entre les citoyens alimentent le scénario du pire dans le nord du pays en érigeant les différentes menaces face auxquelles l’île risque d’être plongée si les autorités impériales résiduelles s’obstinent à se maintenir en place. Bien que la guerre civile et la réunification du pays soient censées toucher les autorités impériales et républicaines, les civils demeurent encore les premières victimes des affrontements les opposant. Les territoires continentaux étaient suffisamment vastes pour obliger à une déconcentration des forces armées par région, à l’exception d’Ahvadeh qui réunissait plusieurs milliers d’hommes ainsi que d’importantes forces mécanisées. Mais si le conflit arrive sur l’île de Bina et amène toute la puissance de feu révolutionnaire au contact de celle impériale, il y a fort à parier que le combat connaîtra une intensité jamais égalée depuis le démarrage de ce conflit, d’autant plus que le caractère insulaire du territoire permet d’intégrer le risque de frappes émises par l’artillerie navale. Artillerie navale, frappe aérienne, opérations aéroportées ou encore le débarquement massif d’infanteries mécanisées le long des côtes, l’île de Bina permet l’emploi de l’ensemble des tactiques de guerre connues, ce qui a pour effet de multiplier les risques de dommages collatéraux auprès des populations civiles.

Il est donc important pour les populations habitant l’île, que si la dernière des batailles devait s’y livrer, elle laisserait s’exprimer une puissance de feu particulièrement dangereuse pour les centres urbains.

De plus et quand bien même les principales agglomérations de Bina seraient épargnées par l’affrontement, la simple menace d’un conflit global ou l’échanges de tirs entre factions en provinces peut suffire à stopper nettement, les flux commerciaux important les ressources indispensables au bon fonctionnement de l‘île. Au-delà du risque généré par les manoeuvres militaires, c’est également le risque alimentaire et sanitaire qu’il faut apprendre à gérer, le territoire de Bina pouvant faire l’objet d’un blocus plus aisé que la moitié nord du territoire, précédemment acquise à la cause du Shah et de l’Empire varanyen.
Prensa Libre

18 avril 2006 - Le risque d’une guerre sur l’île de Bina risque d’affecter la capacité d’importer et d’exporter sur le territoire.

Le commerce en péril?
L’île de Bina peut-elle connaître des difficultés d’approvisionnement nées d’un climat de guerre civile quasi-permanent?


“L’éclatement d’un nouveau conflit armé entre la République et l’Empire du Varanya affecterait durablement la capacité d’importations et d’exportations de ce dernier” annonce sans détour Anahita Mehrjoo, analyste financière internationale pour le département d’état à la protection des populations varanyen. En effet, car bien que l’Empire et la République du Varanya n'entretiennent plus de frontières terrestres communes entre leurs deux territoires, les deux entités territoriales ne sont en réalité séparées que d’un détroit depuis lequel des frappes restent possibles. Limitée à un espace insulaire, l’île de Bina est très dépendante de la circulation maritime pour satisfaire les besoins en matières premières et en produits manufacturés de son territoire.

Mais à ce jeu là, la proximité des côtes de la République du Varanya entretient un lot d’importantes inquiétudes par la possibilité qui leur est faite, d'exécuter des tirs de missiles de croisières et batteries cotières en direction des navires commerciaux qui emprunteraient le bras de mer séparant l’Empire insulaire de la République continentale. Dotée de chasseurs-bombardiers potentiellement équipés de missiles de croisière antinavires, l’aviation révolutionnaire et alliées a également les moyens de gêner les flux maritimes qui voudraient emprunter les infrastructures portuaires du nord de l’île de Bina. Un risque d’incursion des forces révolutionnaires sur l’une des plages de l’île de Bina reste également un danger à prendre en considération par les autorités impériales en exil ici.

Autant de dangers palpables qui vont donc conditionner le climat sécuritaire de la région et après lui, celui commercial. Et pour ce qui est de sa défense, la République varanyenne fait effectivement peau neuve, à grands renforts de donations des armées alguarenas et fortunéennes, à l’instar des drones de reconnaissance, des avions de chasse ou encore de pièces d’artillerie. Des livraisons et un soutien inconditionnel de l’étranger qui renforcent les velléités et les esprits de résistance des républicains, tout en entretenant le doute parmi les populations civiles du territoire sous contrôle de l’autorité impériale.

Car au-delà du rapport de force militaire, il apparaît aussi de façon évidente aux yeux des varanyens du territoire impérial, que leurs concitoyens restaient dans les territoires occupés par la Révolution profiteront d’une meilleure reprise économique, à la relance rapide compte tenu des bases industrielles que le Varanya continental (Révolutionnaire) y possède et de l’exportation des affrontements nés de la Guerre Civile, du Varanya continental (révolutionnaire)l vers le Varanya insulaire (Impérial).
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"Instant Vérité" - Journal indépendant sous la République du Varanya.


20 avril 2006 - Les points clés à la compréhension d’une paix impossible au Varanya.


Citoyens armés sous la République varanyenne.
Le Varanya, une nation divisée à nouveau sur le sentier de la guerre civile.


Malgré le statu quo entretenu depuis plusieurs mois après la fuite du Shah pour l’île de Bina, l’affrontement armé reste très probable pour arbitrer la légitimité d’une autorité politique varanyenne unique. “Les initiatives diplomatiques restent insuffisantes pour nous assurer la réunification pacifique du pays” déplorait hier encore le Président par intérim varanyen Mohammad Karimi. La vanité des initiatives diplomatiques se lie effectivement à plusieurs facteurs, tant conjoncturels que structurels.

L’absence de répondant militaire notable dans le camp impérial.

L’issue des premiers affrontements militaires opposant la Révolution à l’Empire a largement tourné en faveur du premier. Et bien que des batailles aient été particulièrement disputées à l’instar d’Ahvadeh, il a relativement été facile pour les armées de la Révolution de reconquérir le terrain une fois ces quelques batailles gagnées. “Si l’on fait l’impasse sur les récits poignants de combattants ayant participé à la prise d’Ahvadeh, la conquête du territoire varanyen sur le continent passe pour relativement facile, compte tenu de la progression rapide qui était faite par les forces révolutionnaires après la chute de la ville” explique le politologue Hesam Behdad. “Tout le monde s'accordait à dire que la bataille d’Ahvadeh était stratégique pour le devenir de la guerre, ils ont eu raison car celle-ci acquise à l’un des camps, l’autre n’avait pas les moyens de tenir ses positions.” Et cette victoire facile a détourné l’état-major révolutionnaire des pourparlers possibles une fois la reprise du territoire actée.

Des soutiens internationaux persistent auprès de la famille impériale.

Si la défaite militaire essuyée par le régime impérial du Shah aurait pu doucher les ambitions de cette dernière, le soutien indéfectible de quelques puissances étrangères entretient inutilement l’espoir. La Principauté de Cémétie, soutien politique et militaire de l’Empire du Varanya dès la première heure, continue de fournir des moyens militaires à ce dernier pour croire en ses chances de se maintenir au pouvoir et de constituer le Varanya originel depuis l’île de Bina. Ce soutien étranger à destination de l’empreinte impériale résiduelle au Varanya conforte la légitimité du Shah dans son existence politique, en plus de lui donner les moyens militaires pour nourrir le combat avec les forces révolutionnaires. Dans ces conditions, les pourparlers entre les autorités révolutionnaires et impériales sont biaisés, puisque le Shah peut nourrir d’autres options que son retrait définitif de la vie politique.

En définitive et il y a environ 7 mois, l’arrêt des hostilités entre les deux factions belligérantes a laissé plus de braises que de cendres qui mal éteintes, nourrissent aujourd’hui l’espoir d’un Varanya réunifié par la réussite militaire des contingents révolutionnaires depuis le continent. Depuis, la République autoproclamée du Varanya conforte sa réussite militaire par la réappropriation de son industrie spécialisée dans l’armement, à même de contribuer à l’effort de guerre face à l’ultime poche de la résistance impériale.
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22 avril 2006 - Tensions au Varanya, l’inquiétante montée en puissance des flottes révolutionnaires et impériales autour de Bina.


Flotte renforcée au large de l'île de Bina.
Les flottes militaires sont parties pour être, en l’état actuel des choses, à même de définir le vainqueur de la guerre civile et accompagner la relance économique post-guerre.


Depuis quelques semaines, les autorités révolutionnaires et impériales se sont mutuellement lancées dans le développement d’une force navale par alliés interposés, ceci afin de prendre l’ascendant sur le territoire insulaire de Bina, grandement dépendant de ses accès littoraux. De nombreux observateurs nourrissent des inquiétudes croissantes face au renforcement constant des marines alliées à l’Empire et à la République du Varanya. La prochaine bataille issue de la guerre civile varanyenne sera-t-elle navale?

Nous ne sommes pas encore arrivés à un point de non retour en ce qui concerne la désescalade du conflit armé entre les deux entités politiques varanyennes. Cependant, la multiplicité des acteurs internationaux présents sur place amène de facto la possibilité qu’une action belliqueuse non concertée soit perpétrée par l’un d’eux, entraînant inéluctablement une succession de combats impliquant l’ensemble des forces étrangères et varanyennes présentes.

Cela fait maintenant plus d’un an que le Varanya se divise quant à la porte de sortie politique à emprunter, obligeant l’engagement de forces alliées étrangères sur zone depuis plus d’un an également. Il y a nécessairement un risque que cette présence permanente cause une usure des forces militaires, entraînant certaines d’entre elles dans un engagement provoqué, qui viendrait embraser le reste de la région.

L’île de Bina et son importante façade maritime oblige au renforcement de part et d’autres des forces navales, augmentant de façon exponentielle la puissance de feu présente sur cet espace régional. Mais si l’Empire du Varanya a su conserver des éléments de sa flotte navale lors du retrait militaire de ses forces vers l’île de Bina, la nouvelle République Varanyenne manque encore de tout pour assurer la défense de son espace maritime. Cette faille connue, la jeune République a usé de ses alliances pour renforcer la présence militaire navale amie, rapidement imitée par les autorités impériales. Aujourd’hui c’est une vingtaine de bâtiments militaires qui mouille actuellement dans la mer Blème, avec pas moins de quatre nationalités/factions représentées.

Si les bâtiments qui composaient ces forces navales étaient encore obsolètes, ils limiteraient la capacité de destruction des factions en opposition. Mais parmi les bâtiments maritimes présents, on compte de nombreux bateaux de guerre modernes à l’instar du destroyer et du sous-marin lanceur de missiles alguarenos. Une force de frappe sans comparaison possible avec les donations aumérinoises qui font état de quatre patrouilleurs et deux sous-marins d’attaque.

Si la présence d’une flotte de guerre s’avèrera indispensable à la République varanyenne pour espérer vaincre les dernières forces impériales et unifier le pays, elle lui sera également profitable après la guerre civile si elle veut revendiquer un espace maritime de plusieurs centaines de milles nautiques autour de ses zones littorales. Une revendication bien nécessaire, pour asseoir sa relance économique dans un espace maritime stratégique et cher au commerce international. Dépendant de ses espaces marins, le Varanya existera par sa capacité à administrer les zones maritimes adjacentes à son territoire. Et dans ce projet, il est de notoriété publique que les puissances étrangères alliées pourraient occuper un rôle prépondérant dans la remilitarisation du pays, à grands renforts de contrats.

Et sur ce projet, les nations insulaires et alliées à la République varanyenne telles que la Fédération d’Alguarena ou la République Sérénissime du Fortuna apparaissent comme des partenaires de choix. Contraints au développement d’une force navale conséquente, les deux pays se sont également équipés d’une industrie de l’armement remarquable, eu égard à la capacité de production mondiale. Près de 90% de l’industrie de l’armement fortunéenne est mobilisée sur des productions navales, là où l’Alguarena en dédie quand même 80% de son outil de production. Conscients des enjeux commerciaux à venir, les deux nations étrangères ont considérablement renforcé leur outil de production, pour entretenir l’offre satisfaisante à la demande possiblement formulée par la République du Varanya une fois que celle-ci sera réunifiée, s’offrant ainsi les moyens financiers suffisants à l’acquisition de pareils bâtiments militaires.
RAPPORT MILITAIRE

Opération Behedetite : le Varanya insulaire, défense et perspectives


SECRET DÉFENSE | 25/04/2006

Déploiement de troupes au Varanya par la Cémétie navires patrouilleurs

L'avenir de l'Empire et de la dynastie du Shah se joue aujourd'hui dans la mer Blême avec l'escalade des forces navales en présence.


Désormais sanctuarisé comme ultime bastion de l'autorité impériale, l'île de Bina est devenu la clé de voûte d'une nouvelle stratégie navale qui pourrait bien s'organiser sur la prochaine décennie dans la vision orientale de la Principauté de Cémétie. Pourtant, la souveraineté de l'État impérial est à nouveau menacée par les forces révolutionnaires qui, depuis Thadamis et le nouveau régime républicain, réitèrent leurs menaces physiques sur ce qu'il reste du sol impérial. En ce sens, défendre le Shah est devenu une priorité ; mais la défense des intérêts géostratégiques princiers dans le secteur s'est désormais étoffée de la nécessité de protéger la diaspora hellénique locale, sous peine d'abandonner à leur sort plusieurs dizaines de milliers de cémétiens venus peupler l'île de Bina à grand renfort d'aides gouvernementales.

La situation politique insulaire doit nécessairement évoluer : en plus d'inclure dans sa gouvernance visible des membres de la nouvelle minorité hellénique qui fait désormais partie intégrante de l'élite socio-économique insulaire, l'évolution du mode de gouvernance saura assurer la pérennité des institutions sur Bina ainsi qu'une meilleure image du régime impérial à l'international. La piste d'écarter le Shah du pouvoir n'est pas à éluder, mais elle demeure périlleuse : le souverain varanyen assure la cohésion nationale ; en outre, aucun prétendant concret au pouvoir ne s'est encore manifesté, ni sous la forme d'un sursaut démocratique local ni dans la méritocratie administrative. De plus, tolérer les partis politiques continentaux à l'origine-même de la guerre civile est également une impasse qui menace la souveraineté insulaire, de fait acte devenu irrecevable.

Cependant, l'émergence d'une figure politique forte capable de prendre en main l'île avec le soutien affirmé des autorités cémétéennes pourrait se faire par le truchement d'un roman national nouveau, exalté dans la presse locale et la communication gouvernementale. L'influence alguarénane, qui commence à se faire ressentir localement par l'adhésion croissante d'une partie de la population insulaire aux nouvelles valeurs de la République fantoche, doit être combattue fermement, sous peine de laisser l'archipel aleucien faire la loi en Afarée. Étant donné les conséquences de la défaite continentale et de l'échec plus global de la stratégie cémétéenne au Varanya depuis 2004, une énième défaite qui viendrait conclure le chapitre varanyen pourrait bien être un ultime coup de crucifix à l'encontre du gouvernement cémétéen, pouvant jouer un rôle décisif dans les élections à venir.

L'évolution du régime politique est désormais devenue une évidence ; la réaffirmation d'une identité insulaire, bien à part de l'ensemble continental varanyen, est également pertinente dans la mesure où elle assurait la légitimité du nouveau pouvoir insulaire tout en contrant les velléités annexionnistes continentales et alguarénanes. La survie de l'île de Bina indépendante avec l'assistance cémétéenne doit également passer par un déploiement d'effectifs supplémentaires et une organisation militaire efficace, sous peine de laisser une fenêtre de tir à la coalition alguaréno-révolutionnaire pour insérer l'île dans le giron alguarénan en Afarée orientale. Couper l'île du reste du continent, dont elle est séparée par seulement deux cents kilomètres, est un impératif stratégique et des mesures concrètes doivent être prises en ce sens.

Cémétie croix symbole dynastique

Drapeau île de Bina, Varanya Perse Iran Faravahar

Principal symbole de l'indépendance de Bina, le drapeau impérial désuet doit être remplacé par le tricolore suivant : de haut en bas, l'orange varanyen symbole de l'attachement des binarans à la terre ; le blanc, symbole universel de la paix ; le bleu varanyen, symbole de la position maritime et insulaire de Bina, au cœur d'un espace marin marqué par la présence varanyenne ; le tout chapeauté par le Faravahar, soleil ailé représentatif de la religion zoroastrienne et également symbole cémétéen puisque dérivé du Behedetite, lui-même symbole du dieu-soleil hiptique Horus. Une subtile association de symboles qui saura à la fois raviver la cohésion insulaire nationale tout en instillant discrètement des rappels historiques aux racines communes aux mondes cémétéen et varanyen.

Mais le régime ne se résume pas à un drapeau : la dénomination de l'État doit évoluer pour correspondre aux nouvelles réalités de l'isolement insulaire d'un empire qui n'en est plus un. Le terme satrape est désormais plus adapté au rôle de l'empereur, qui est désormais souverain d'un territoire isolé dans un contexte où il devient nécessaire de redresser ce territoire comme l'évoque ce nouveau titre. De même, le régime monarchique évolue vers une satrapie, quittant les vestiges de l'Empire pour se conformer aux nouvelles réalités du vingt-et-unième siècle. Politiquement, même si les partis politiques restent interdits, des factions de soutien au nouveau régime satrapique doivent être établis pour effectuer une transition pacifique et populaire vers le nouveau régime, actant la fin effective du conflit varanyen.

En ce sens, des propositions de rencontre diplomatique doivent être opérées avec le Varanya républicain. Si la réconciliation annexionniste est impossible, le maintien d'un statu quo sous la menace des armes doit être la seule solution envisageable sur le moyen-terme afin de maintenir l'île de Bina indépendante du reste du continent tout en limitant la potentielle casse liée à une potentielle nuisance dans la mer Blême. Le principal impératif du nouveau régime satrapique doit être le commerce et le développement économique, assurés par la position privilégiée de l'île ; en ce sens, défendre le détroit de Bina est un impératif auquel il est nécessaire de répondre par les armes. La centaine de mines marines en possession du régime monarchique doivent être déployées le plus rapidement possible pour assurer l'hermétisme de la frontière maritime entre le nord et le sud du détroit.

Les forces navales et terrestres de la satrapie de Bina, désormais totalement sous perfusion cémétéenne, doivent peu à peu basculer sous la coupe princière, sous peine de connaître des désertions ou des insuffisances dans la chaîne de commandement : avec les faibles effectifs résiduels, tout le matériel monarchique restant a basculé au sein de la logistique cémétéenne ; les troupes du régime satrapique, peu nombreuses, sont largement suppléées par la Principauté. Mais la principale bataille reste navale, même si le soutien aérien et terrestre joue un rôle crucial dans l'imperméabilité du corridor stratégique que constitue le détroit de Bina. Un plan d'évacuation insulaire pour les populations stratégiques - à savoir, la cour du satrape, la diaspora hellénique et les soldats cémétéens - est également à ébaucher en cas de répétition des menaces continentales.

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