Ministère des Relations Internationales
Réponse suite à l'échange concernant le Traité de LoeïgradMadame la Quatrième Ambassadrice du Jashuria,
J'ai cru comprendre que vous preniez dorénavant la Poëtoscovie comme un pays à l'image lui-même plus haute que ce qu'elle ne sera jamais. Je souhaite avant tout vous rassurer et demeure conscient que certains mots ont pu avoir un double sens tout à fait regrettable. Le tir sera évidemment corrigé afin d'éviter que nos rapports diplomatiques en soient entachés. Ainsi, je tenterai de répondre méthodiquement, point par point, à l'ensemble de vos remarques dont la constructivité constante ne saurait que faire s'élever la compréhension mutuelle d'un texte de loi, pourtant d'une importance mesurée et raisonnable.
Lorsque, dans le traité, il fut admis qu'un État ne partageant pas ses connaissances était complice de l'ignorance, les mots ont pu être, et je le conçois, interprétés d'une manière provocatrice, violente, agressive et tout simplement inacceptable. Sachez que dernière cela ne se cachait pas un demande de trafic d'information militaire ou du renseignement, ni même économique ou quoi que ce soit : cela restait dans le cadre défini par le préambule, à savoir la culture (et l'éducation). Tout élément pouvant provoquer une confusion sera donc rectifié.
Concernant l'annulation le libre-échange des marchandises culturelles et éducatives, je remarque qu'en effet, l'imprécision commise par le gouvernement a été titanesque. Ces marchandises seront donc limitées d'un part aux livres, et d'autre part aux matériel pédagogique lorsqu'il sera commandé par une école (celle-ci étant les seules bénéficiant d'un laissez-passer, afin d'éviter les abus dont vous parliez). Enfin, afin de vous rassurer, laissez-moi vous rappeler que les taxes ne seront pas annulées, et que les produits suivront donc la même legislation que ceux nationaux. Ce qui changerait serait le montant des frais de douane et d'important, qui passerait donc à zéro. Pensez bien que la Poëtoscovie non plus ne souhaite pas voir ses recettes devenues nulles par un simple accord irréfléchi.
De plus, concernant l'æuro, celui-ci n'aura pas vocation (et ne l'a jamais eu) à remplacer la monnaie locale. En effet, la Poëtoscovie n'aurait pas eu l'indiscrétion de se mêler à l'économie d'un pays dont il ne connaît que trop peu de choses. L'æuro aurait ainsi pour fonction de payer uniquement les marchandises culturelles. Cela aurait permis, en outre, la création d'une économie parallèle basée sur l'art, faisant entre autre que celle-ci demeure inchangée durant les périodes d'inflation, assurant donc un revenu minimum accordé aux artistes concernés, par conversion pour chaque pays de l'æuro (fixé et inchangeable dans le temps, but de la monnaie utilisable dans un unique milieu).
Enfin, le fait d'inclure le Traité de Loreïgrad comme partie intégrante du bloc constitutionnel ne veut absolument pas dire que celui-ci fera partie de la Constitution. Cela signifiera simplement qu'il aura un "niveau juridique" plus important sur la pyramide de Kelsen, soit la hiéarachie des normes. Conscient néanmoins que cela puisse intimider, cet article sera facultatif.
Quoi qu'il en soit, si le Jashuria ne souhaite rejoindre la Ligue même après la modification du traité, cela relève de ses compétances, et ce choix ne saurait qu'être respecté et compris par la Poëtoscovie toute entière. Nous sommes profondément navrés du fait que vous ayez pu croire la Poëtoscovie désireuse d'outrepasser la souverainteté nationale de quelque pays que ce soit. Les demandes effecutées fonctionnaient aussi bien dans un sens que dans l'autre, et la volonté sincère de la Poëtoscovie de lutter pour les droits humains, en particlier des enfants, est une véritable préoccupation et non pas une excuse dimplomatique pour soumettre quelque autre État - encore moins le 5e PIB mondial.
Sachez seulement que derrière ces initiatives très - trop - maladroites demeure un État confus de vous avoir offensé.
Très cordialement,
Jolan Sandro,
Président de la Poëtoscovie