25/02/2015
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VARANYA - Le Calme avant la Tempête

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VARANYA
Le Calme avant la Tempête

Au bout de la pointe orientale de l'Afarée se trouve le berceau d'un vaste empire qui fit jadis trembler le monde antique, pour n'être aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même. L'Empire de Varanya, ainsi nommé depuis la restauration de la gouvernance impériale au milieu du XXème siècle, laquelle redonna momentanément un peu de sa superbe à la civilisation persane déchue, ne cesse depuis environ deux décennies de sombrer dans l'autocratie et la corruption. Les oppositions, toujours davantage invisibilisées par le pouvoir du Shah, n'ont pourtant jamais été aussi fortes qu'en ce jour, si bien que face à l'instabilité croissante qui agite l'Empire de Varanya, la perspective d'une guerre civile déclarée par les opposants au gouvernement impérial se fait de plus en plus certaine...


Présentation de l'Empire de Varanya

Drapeau du Varanya_Empereur Shahab al-Shah
Drapeau de l'Empire de Varanya --- Shahab al-Shah, Empereur de Varanya

Nom courant : Varanya
Nom officiel : Empire de Varanya
Gentilé : Varanyen(ne)(s)
Langue officielle : Persan
Capitale : Thadimis
Régime politique : Monarchie autoritaire
Modèle économique : Capitalisme d'État
Religion d’État : Zoroastrisme
Hymne officiel : Vatanam !

Cartographie
VILLES ET PROVINCES

Carte des villes et provinces de Varanya

CARTE DES RELIEFS

Carte des reliefs de Varanya

PRINCIPALES ROUTES

Carte des principales routes de Varanya

RELIGIONS
Chiisme - Zoroastrisme
Carte des religions de Varanya


Présentation des factions rebelles

Le gouvernement du Shah doit faire face à une coalition de factions d'opposition qui se sont récemment unies sous l'égide du Front National Varanyen, organisation clandestine destinée à renverser le pouvoir impérial pour mettre en place un nouveau régime conciliant les intérêts des trois principaux courants qui constituent le Front :

  • L'Alliance Nationale Varanyenne est un coalition de mouvements et partis libéraux et démocrates, souhaitant l'instauration d'une démocratie libérale et d'un État de droit en Varanya. Principalement soutenu par la bourgeoisie des grandes villes situées sur les côtes est et ouest du pays, ainsi que par une partie des haut-gradés de l'Armée Impériale, il constitue le courant dominant au sein du FNV, et fait consensus de par sa volonté d'établir un régime représentatif de l'ensemble des formations politiques du pays, en particulier les autres factions hostiles au pouvoir du Shah.

  • La Ligue Communiste de Libération est une organisation rassemblant des mouvements révolutionnaires d'inspiration marxiste-léniniste. Elle est plutôt bien implantée au niveau de la petite bourgeoisie des villes de l'arrière-pays, ainsi qu'une partie de la classe ouvrière au sud du Varanya.

  • Le Front al-Islam est un groupe religieux radical ayant comme horizon l'instauration d'une théocratie chiite au Varanya. Compte tenu de la situation démographique défavorable, le Front vise à plus court terme l'abolition du zoroastrisme en tant que religion d’État au profit d'un nouveau régime laïque, représentant mieux les intérêts de l'islam chiite.


En quoi cela devrait-il nous intéresser ?

Malgré son économie affaiblie et sa situation politique instable, le Varanya n'en reste pas moins un pays d'intérêt stratégique, de par sa situation géographique aux portes de la Mer Leucitaléenne d'une part, et du fait de son sol riche en ressources naturelles d'autre part, particulièrement en hydrocarbures. Pour remporter le conflit qui s'annonce à présent inévitable, chacun des deux camps aura besoin d'un soutien étranger important. Les rebelles comme le gouvernement sont prêts à tout pour remporter ce combat à mort, si bien qu'ils seraient prêts à renoncer à une partie de leur souveraineté une fois la guerre terminée.

Les pays ayant le mieux soutenu le camp des vainqueurs pourraient se voir octroyer des avantages particuliers, tels que des concessions d'exploitation des gisements pétroliers, des tarifs douaniers préférentiels, ou encore l'autorisation d'établir des bases militaires stratégiques sur le sol varanyen, pour faire du nouveau Varanya, à terme, une dépendance politique.


Comment intervenir ?

La guerre civile varanyenne demeure pour le moment larvée. Chacun des deux camps se préparent et essaye de rassembler autant de ressources que possible afin de se trouver dans la meilleure position au moment où elle se déclenchera. Comme vous pourrez le constater sur la carte du monde, les rebelles comme le gouvernement disposent d'une certaine quantité d'influence sur chacune des provinces du pays. Lorsque la guerre civile se déclenchera, cette influence représentera les chances que la province concernée rejoigne un camp ou l'autre. Par exemple, si le gouvernement a 3000 points d'influence sur une province, et les rebelles 1000 points, le gouvernement a alors 75% de chances de posséder la province lors du déclenchement de la guerre civile, et les rebelles ont 25% de chances de s'en emparer.

L'influence détenue par les puissances étrangères interviendra également dans ce tirage au sort, en fonction de la faction soutenue par le pays concerné. Par exemple, si votre pays a lui aussi 1000 points d'influence sur la province prise dans l'exemple précédent, et que vous soutenez les rebelles, alors ceux-ci n'ont plus 25% de chances d'hériter de la province, mais 40% de chances, ce qui réduit celles du gouvernement à 60% ! Il vous incombe donc d'essayer de répandre votre influence sur les provinces varanyennes en choisissant judicieusement celles-ci afin que le camp que vous choisirez de soutenir se trouve dans la meilleure situation possible au début de la guerre. Le présent topic est l'équivalent d'un topic d'activités étrangères pour le Varanya, ce qui fait que tous les messages RP que vous y posterez vous permettront d'investir vos points d'influence dans les provinces varanyennes.


Les provinces varanyennes

Caractéristiques des provinces varanyennes
#40682 Kamranie
732 000 hab.
14 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#40878 Nematie
1 943 000 hab.
38 usines civiles - 3 usines militaires - 3 industries culturelles

#40879 Heyad
384 000 hab.
7 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#40880 Nazerie
271 000 hab.
5 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41075 Razavie
824 000 hab.
16 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#41076 Radanie
654 000 hab.
13 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#41077 Askarie
1 057 000 hab.
21 usines civiles - 2 usines militaires - 2 industries culturelles

#41078 Moheb
217 000 hab.
4 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41272 Farz
1 348 000 hab.
26 usines civiles - 2 usines militaires - 2 industries culturelles

#41273 Zandie
263 000 hab.
5 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41274 Deihta
228 000 hab.
4 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41275 Dara
211 000 hab.
4 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41466 Bina
154 000 hab.
3 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41469 Kaseb
451 000 hab.
9 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41470 Radie
1 074 000 hab.
21 usines civiles - 2 usines militaires - 2 industries culturelles

#41471 Hematt
756 000 hab.
15 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#41472 Golchinie
994 000 hab.
19 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#41665 Thadimis
2 948 000 hab.
58 usines civiles - 5 usines militaires - 5 industrie culturelle

#41666 Sehatie
198 000 hab.
3 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41667 Golzarie
457 000 hab.
9 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41668 Zangane
413 000 hab.
8 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41669 Tarrokh
598 000 hab.
11 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#41670 Qajar
265 000 hab.
5 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41671 Shariatie
247 000 hab.
4 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41861 Farahan
472 000 hab.
9 usines civiles - 0 usine militaire - 0 industrie culturelle

#41862 Mahdavie
1 324 000 hab.
26 usines civiles - 2 usines militaires - 2 industries culturelles

#41863 Panah
846 000 hab.
16 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#41864 Dirbaz
564 000 hab.
11 usines civiles - 1 usine militaire - 1 industrie culturelle

#41865 Raad
1 452 000 hab.
29 usines civiles - 2 usines militaires - 2 industries culturelles

#41867 Qasem
1 724 000 hab.
34 usines civiles - 3 usines militaires - 3 industries culturelles

Chacun des deux camps recevra, au déclenchement de la guerre, une quantité de troupes et de matériel proportionnels à la population et au nombre d'usines militaires qu'il contrôlera.
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El Imparcial

Commentaires et déclarations non-institutionnels, mais fournis par l'organe de presse arkohan "El Imparcial" dédié à l'actualité internationale



1er juin 2003 - VARANYA : autopsie d’une Révolution.



Combattants de la coalition Révolutionnaire

Coalition révolutionnaire et régime impérial : Quelle sortie de crise le Varanya peut-il se permettre?



Carte situationnelle et politique du Varanya
Carte situationnelle et politique du Varanya (clic gauche pour agrandir)


Que se passe-t-il au Varanya?


Le Varanya, dans sa forme longue l’Empire de Varanya, est un pays situé à la partie extrême orientale du continent Afaréen. Placé sous l’autorité du Shah, ce territoire connaît aujourd’hui une crise politique majeure après l’émergence et la formalisation de plusieurs courants de pensées politiques, désireux de prendre part dans l’organisation de la société Varanyenne.

Cette opposition politique, maintenue à la clandestinité par le pouvoir impérial déterminé à la réprimer, est aujourd’hui sur le point de provoquer l’éclatement du pays, un pays qui serait alors marqué par la guerre civile.

Quelles revendications pour l’opposition politique naissante?


Critiqué pour l’absence de laïcité et l’institutionnalisation du zoroastrisme, l’absence de pluralisme politique et la privation de droits fondamentaux que la mondialisation tend à promouvoir à travers les médias étrangers, la dégradation de la situation économique et l’étalement grandissant des écarts de classes au sein de la société varanyenne, le pouvoir impérial a réussi son unification du pays.

Il est cependant bien dommage pour le pouvoir central de Thadimis que cette unité prenne la forme d’une opposition unilatérale !

Il serait effectivement bien compliqué aux politologues arkencans et étrangers, d’identifier une seule et même cause à la scission politique du territoire varanyen, tant les facteurs aggravants sont nombreux et font l’objet de revendications exclusives par chacune des parties prenantes à la Révolution. C’est là l’essentiel de la chance et de la malchance du régime impérial: la pluralité des revendications positionnées sous différentes factions. Multiples et associées à un interlocuteur spécifique, ces revendications contraignent le Shah à satisfaire l’ensemble des exigences qui lui sont présentées, pour espérer conduire au désarmement total du Front National Varanyen.

Néanmoins, si chacune des factions entretient des revendications limitées à ses seuls intérêts, il peut être aisé pour le régime impérial d’aller provoquer la discorde au sein de la coalition révolutionnaire, en identifiant des compromis “acceptables” et propres à une faction, de manière à la désolidariser du reste de la coalition.

Mais le positionnement géostratégique du Varanya promet des intérêts politiques étrangers croissants sur la région. Et à cause de cet intérêt, les factions révolutionnaires pourraient nourrir des ambitions plus grandes que celles évoquées jusqu’ici et en définitive convoiter la satisfaction intégrale de leurs revendications. Effectivement et confronté au désespoir économique, politique et social local, la résolution pacifique de cette crise par l’identification d’un compromis susceptible d’entraîner simultanément la fin de la Révolution ainsi que le maintien du Shah au pouvoir, semble impossible.
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2 juin 2003

UN PREMIER CONTACT


Il était délicat pour Albel d'intervenir dans le conflit varanyen larvé, au vu de la situation politique interne de la Fédération. Le gouvernement d'Ignace Charbonneau peinait en effet à déterminer comment se positionner sans disposer de la majorité sénatoriale. D'un côté, l'alliance récente entre l'Alliance Nationale varanyenne et la Ligue Communiste de Libération faisait figure d'épouvantail pour Paradis, alors que la constitution fédérale désignait, par son quatrième article, le socialisme comme ennemi absolu de l’État albelais. Mais les choses n'étaient pas aussi simples, considérant les pourparlers en cours entre le Parti National-Populaire et le Parti de la Liberté en vue de la formation d'une coalition gouvernementale en Albel. Un soutien affiché au Front National Varanyen, au sein duquel les démocrates libéraux de l'Alliance Nationale continuaient de constituer le courant majoritaire, s'inscrivait mieux dans l'optique d'une alliance politique avec les Libéraux albelais, servant donc mieux les intérêts du parti gouvernemental à Paradis, plutôt qu'une tentative désespérée de sauver le pouvoir vacillant du Shah. Après tout, cette alliance contre-nature entre les Libéraux et les Communistes varanyens brouillait bien trop les indicateurs idéologiques albelais classiques pour que l’État fédéral, partagé entre un amour de la liberté et une haine du communisme constitutionnalisés, puisse se contenter d'apposer à la situation une grille de lecture purement idéologique. C'est le pragmatisme qui devait dominer ici, celui-ci voulant que la Fédération se dote au plus vite d'un gouvernement stable.
Étienne Vargas, Ambassadeur de la Fédération d'Albel auprès de l'Empire de Varanya
Étienne Vargas, Ambassadeur de la Fédération d'Albel auprès de l'Empire de Varanya

« Je vous présente mes hommages, Monsieur Karimi. Avant que nous commencions cet entretien, je tiens à ce qu'il soit bien clair que ma présence ici est tout à fait officieuse. Je n'ai, officiellement, jamais quitté Thadimis.

Le chef du Front National Varanyen saisit la main tendue par son hôte et lui adressa un sourire rassurant.

- N'ayez crainte, Monsieur Vargas. À vrai dire, je passe une bonne partie de mes journées à recevoir des gens qui, comme vous, finissent par repartir sans jamais être venu. Vous ne ferez sûrement pas exception.

Mohammad Karimi laissa échapper un léger gloussement, le temps de s'installer au fond du fauteuil situé en face de son interlocuteur, avant de reprendre.

- Quoiqu'il en soit, je tiens en premier lieu absolument à vous remercier pour votre visite. Je suis très heureux et particulièrement honoré que vous et votre gouvernement vous intéressiez à la cause que nous défendons.

- Il est vrai que nous nous y intéressons, fortement. Le combat que vous et votre mouvement menez pour la défense des idéaux de liberté et de démocratie trouve un écho particulier à Paradis, notre nation étant elle-même charnellement liée à ces valeurs. Nous ne pouvons que regretter les dérives autocratiques de pouvoir du Shah, son entêtement à faire disparaître tout opposition ayant conduit une nation aussi prestigieuse que le Varanya a la situation précaire dans laquelle elle se trouve aujourd'hui. Toutefois, comprenez bien que quelle que soit la sympathie que nous pouvons éprouver à l'égard de votre cause, nous ne saurions pour le moment exprimer à son sujet davantage qu'un simple intérêt. Nous peinons en effet à comprendre certains des choix réalisés par votre mouvement, à commencer par son alliance avec la Ligue Communiste de Libération, dont les aspirations semblent être en totale contradiction avec les valeurs de liberté que vous portez.

- Je peux comprendre vos inquiétudes. Sachez toutefois que cette alliance n'altère en rien notre objectif, qui est, et a toujours été, l'établissement d'un régime démocratique et pluraliste au Varanya. Ce modèle satisfait nos alliés minoritaires au sein du mouvement d'opposition, puisqu'il leur permettra de bénéficier d'une représentativité une fois le régime impérial renversé. À aucun moment nous n'avons réalisé la moindre concession sur les questions de libertés fondamentales.

- Je vois. En Albel, toutefois, nous avons tendance à considérer que la liberté a aussi ses limites, notamment s'agissant de l'appel au meurtre et à la violence. Car c'est bien à ce genre de crime que se livre un communiste lorsqu'il plaide en faveur de sa doctrine absurde et malfaisante. On n'aura encore jamais vu de régime communiste ou socialiste qui naisse autrement que dans un bain de sang - et pour cause, cette idéologie nécessite intrinsèquement l'élimination d'une partie de la population pour pouvoir être mise en pratique. Le communiste est sans foi ni loi, et par-dessus tout sans honneur. S'allier à lui, c'est prendre le risque d'être trahi au dernier moment, pour voir tous les efforts investis dans votre combat pour la liberté, donner finalement place à la pire des folies sanguinaires et l'anéantissement de tout ordre naturel et moral.

- La véhémence avec laquelle vous exprimez vos convictions est admirable, Monsieur Vargas. Mais si nous défendons ces idéaux démocratiques, n'est-ce pas parce que nous pensons que les citoyens sont en capacité de déterminer eux-mêmes ce qui est, ou non, acceptable d'un point de vue moral ? Quoiqu'il en soit, je me doute que vous n'êtes pas ici pour débattre de philosophie politique. Pour rester pragmatique, sachez seulement que l'Alliance Nationale demeure le courant majoritaire au sein du Front National, et ce de très loin. Vous pouvez être rassuré quand au fait que les Communistes ne prendront pas demain la direction de l'opposition au pouvoir du Shah.

- Et si cette situation était amenée à changer ?

- Je doute fort que cela soit possible, et ce pour des raisons strictement sociologiques. La LCL n'est soutenue que par une poignée d'ouvriers et une partie de la jeunesse bourgeoise des centre-ville, en quête d'un idéal révolutionnaire à défendre. Aucune de ces deux catégories ne dispose des moyens pouvant permettre aux groupes communistes de rivaliser avec les soutiens dont nous disposons, à savoir la grande bourgeoisie d'un côté pour l'aspect financier, et les haut-gradés de l'autre pour la partie militaire. Pour l'heure, l'Alliance Nationale domine, et continuera de dominer, les autres courants du FNV.

L'ambassadeur albelais jeta un rapide coup d’œil à sa montre.

- Je vais devoir vous remercier pour votre hospitalité car mon avion de retour m'attend.

- Vos cinq minutes à Herettin sont déjà écoulées ?

- Mais de quoi parlez-vous ? Je n'ai jamais quitté la capitale.

Étienne Vargas échangea une dernière poignée de main rapide avec le chef du Front National Varanyen, avant de s'éclipser en hâtant le pas vers la sortie.
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AGENCE FEDERALE DE LA PRESSE



3 juin 2003 - GUERRE CIVILE VARANYENNE: De façon unanime, le conseil de la Fédération exhorte les parties prenantes au renoncement à des hostilités armées, tout en encourageant l'élan démocratique porté par les populations locales.



reporter de guerre

Le reportage, un premier outil de prévention contre les crimes de guerre pouvant accompagner la répression du pouvoir impérial.



Un conflit inévitable et redouté sur la scène internationale.


Les affrontements partisans entre le régime impérial du Shah et la coalition du Front National Varanyen démarrent à peine que chaque partie prenante annonce une issue pacifique insoluble. Un conflit devenu quasi-inévitable aux répercussions économiques, politiques et sociales, redoutées. Une situation qui génère des inquiétudes auprès des pays industrialisés, les principaux débouchés commerciaux de ce territoire, réputé pour être l’un des premiers fournisseurs mondiaux en hydrocarbures.

Face à cette poudrière pouvant entraîner des répercussions sur les marchés financiers et l’industrie mondiale qui essuieraient des coûts de transport plus importants, plusieurs états y compris la Fédération d’Arkencheen sorte de leur réserve. Les dernières déclarations à cette heure proviennent de l’Arkencheen qui, par la voix de son conseil de la Fédération, a élaboré un plan de communication harmonieux entre les différentes sensibilités politiques représentées au sein des États fédérés, pour prendre position autour de la crise politique varanyenne et soutenir son élan démocratique.

Une transition démocratique demandée.


Le Conseil de la Fédération appelle de ce fait et unanimement les autorités impériales, à débuter une transition démocratique qui légitimerait le pouvoir en place/à venir par l’élection. “L’éclatement d’une guerre civile au Varanya est un cri lancé à l’encontre des archaïsmes politiques ayant monopolisé le pouvoir et la pensée durant des décennies” confiait la conseillère fédérale aux affaires étrangères, Martha Fulton. “Si la légitimité des revendications populaires, tournées vers le pluralisme politique et l’instauration d’un modèle institutionnel laïc représentatif de toutes les communautés religieuses est réelle, les efforts doivent présentement se maintenir en faveur de la médiation.”

Un cap indispensable à maintenir pour espérer désamorcer la conflictualité du paysage politique varanyen. La Présidente fédérale Mazeri Abrogara, restée discrète lors des derniers débats au sein du Conseil de la Fédération, a exprimé son “profond soutien au vent démocratique au souffle démocratique qui souhaite animer le Varanya, tout en espérant que celui-ci ne vienne pas souffler trop ardemment, le tissu socio-économique de cette ancienne puissance moyen-orientale nécessaire à la reconstruction du pays dans un contexte post-guerre civile.

“Tout en abondant dans le sens des aspirations démocratiques défendues par le Front National Varanyen, il nous est nécessaire d’exprimer notre inquiétude quant à la détérioration de la situation humanitaire, qu’une guerre civile provoquerait.”

Persécutions ethniques institutionnalisées par le pouvoir impérial et absence de pluralisme politique viennent en effet durcir les revendications de l’opposition varanyenne, laissant craindre face à elle une répression sans précédent du régime et où les populations civiles seraient particulièrement impactées, appelant à des mesures de protection. Une position qui apparaît de plus en plus partagée, tant au niveau de la présidence fédérale qu’au sein des présidences de ses différents états fédérés.

Ruy Canales, député fédéral de la coalition du FPR, propose la votation préventive devant l’assemblée parlementaire fédérale, d’une résolution destinée à délier les mains de la Fédération d’Arkencheen, si la situation au Varanya devait emprunter un virage encore plus dramatique. La présidence fédérale a promis de nommer un envoyé spécial sur le dossier varanyen.

Les organisations non gouvernementales humanitaires en première ligne.


Du côté des organisations non gouvernementales arkencanes, plusieurs d’entre elles ont également salué l’opportunité démocratique et libertaire concédée par la naissance de ce mouvement d’opposition, tout en rappelant que les civils restaient les premières victimes de la guerre et qu’aucun affrontement n’avait sa place dans les agglomérations. Telva Montes, présidente de l’ONG “Corazón brillante” (litt. “Coeur d’éclat”) a souligné l’importance d’autoriser dès à présent le départ d’une délégation civile et humanitaire à Javanjan, un lieu cotier stratégique pour permettre la coordination et la redistribution des aides humanitaires, ou bien encore la dispense d’actes de soins auprès des populations en souffrance.

En plus des bénévoles civiles, l’envoi d’un corps de la sécurité civile encolanaltèque est à l’étude. La couverture médiatique autour des principaux foyers de peuplement a aussi un rôle à jouer dans l’identification et le relais des actions punitives pouvant être entreprises par le pouvoir impérial.

A cette fin, plusieurs chaînes de télévisions arkencanes, mais aussi des médias indépendants, ont fait le déplacement vers le Varanya pour “retranscrire en temps réel, le quotidien des habitants de ce pays en proie à la guerre civile.”

Synthèse des actions entreprises par le gouvernement fédéral:
  • aides à la couverture médiatique des principaux foyers de peuplement varanyens,
  • aides à l'installation d'une délégation civile et humanitaire à Javanjan.
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Naka

Communiqué Impérial :

Sa Glorieuse Majesté, enfant des Dieux et Empereur des Hommes, Protecteur du Soleil Levant, du Naka et de la Paix, Empereur de la Confédération, Gardien de l’Epée Sacré et du Miroir Céleste déclare par écrit les mots suivants :

« Nous, Naruhito Nobugawa, fils du soleil et protecteur de la Confédération Impériale du Naka, envoyons, solennellement, un message d’appel à la paix et à la diplomatie en Varanya. En effet, nous, de notre haute sagesse et imposante modestie, estimons que le conflit armé jettera la Varanya, dans un chaos absolu duquel, il sera impossible de sortir. C’est à la diplomatie de triompher et non, aux armes. Le siècle des guerres est terminé et le monde ne peut se risquer dans un nouveau conflit destructeur pour ses peuples. La Varanya fait partie de cette humanité, ces citoyens bien que opposés par la religion et les idées politiques et philosophiques sont les membres d’un même navire qui doit avoir à la barre un homme sage et concis, qui suit l’intérêt de son peuple et de son pays, une juste route au milieu des récifs. Or, cela n’est guère possible, si la tyrannie ou le chaos l’emporte. Nous dénonçons, dans le même temps, la tyrannie que Shahab al-Shah exerce sur son peuple et, nous dénonçons, les factions rebelles qui en voulant le bien commun risque, fort, de le détruire. Nous demandons à Shahab al-Shah et aux trois factions rebelles de choisir la voie de la discussion et non, celle de la mort et de la désolation. Tous, nous souhaitons préserver la paix et la souveraineté des nations alors, nous estimons que la voie diplomatique et démocratique est la meilleure possible pour voir la paix et la stabilité triompher. »

Écrit par la main de l’Empereur, en l’an 2003 du Levant et de la Nouvelle Ère.
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Rapport du Walserreicher Auslandsgeheimdienst


Juin 2003 – De la situation au Varanya



WAG

TOP SECRET

Le Walserreich Auslansgeheimdienst (Service Service Walserreichien) prend acte de la situation politique extrêmement instable au Varanya. Le régime en place, conduit par une main de velours dans un gant de fer par le Shah, doit affronter une opposition qui s’est structurée par la coagulation de mouvements politiques très divers. Ce Front National est composé d’un mouvement démocrate et libéral, majoritaire, et de deux mouvements, l’un marxiste, l’autre islamique, minoritaires mais très actifs. Cette situation doit fortement inquiéter le gouvernement du Walserreich, dans la mesure où des troubles politiques dans une région aussi stratégique ne pourront avoir que des effets délétères sur le commerce de la Bundesrepublik ainsi que d’imprévisibles variations sur les cours pétroliers. Le WAG conseille au gouvernement walserreichien de prendre les dispositions nécessaires pour maintenir une stabilité suffisante dans la région pour que soit maintenu l’ordre essentiel à un commerce fluide et des relations apaisées.

Le problème politique est d’ordre individuel. Il est évident qu’une large partie du problème qui se pose aujourd’hui provient de dérives autoritaires de la part du Shah. Toutefois, nos services sont formels : les troubles sont surtout dus aux dérives personnelles du Shah et non à la forme politique du régime en place. Face à un pouvoir qui lui glissait de plus en plus entre les doigts, et se retrouvant face à un monde en décalage grandissant avec le monde dans lequel il est né, le Shah a renforcé une main lâche sur une savonnette… qui lui a ainsi volé des mains. Son visage est de plus en plus malaimé, d’autant que la tradition politique du pays consiste à le mettre particulièrement en avant. La figure du Shah pose problème, mais pas sa fonction. S’il acceptait de s’écarter du trône au profit de son héritier, une partie conséquente de l’opposition s’en verrait apaisée et disposée à un dialogue plus calme.

Le régime en place est le seul capable de maintenir le pays en ordre. Quoique les dernières années aient poussé le régime à faire, celui-ci n’est en tant que tel pas particulièrement vicié : la corruption est assez faible, il a une longue histoire derrière lui, une longue mémoire, des institutions fonctionnelles, un corps légal compétent et cohérent etc. Si ces structures venaient à s’effondrer, de quelque manière que ce soit, personne ne saurait présager de ce qui comblera le vide provoqué. C’est un saut dans l’inconnu qui ne profiterait à personne, pas même aux insurgés. Comme l’écrivait le philosophe walserreichien Hegel : « Mieux vaut l’injustice que le désordre ». L’injustice peut se résoudre pacifiquement, tandis que le désordre ne peut pas accoucher d’un ordre sans les douleurs de l’enfantement et le sang qui les accompagnent. Les structures du régime doivent être conservées.

Une remise en ordre du Varanya ne peut se faire sans une transition politique et économique. A côté de la personne du Shah, la ligne politique qu’il suit demeure presque inchangée depuis plusieurs décennies. L’économie varanienne est embourbée et la scène politique ressemble à un marécage où s’affrontent les pires bestioles gluantes et repoussantes. Un ravalement de façade ne suffira pas ; le pays a besoin de réformes profondes, que le Shah ne peut probablement pas assumer. Une grande partie de la grogne provient du marasme politico-économique que subit son pays, et il faut donc l’en sortir en proposant un plan de réformes sérieuses et applicables. Il ne fait aucun doute que le Walserreich, par la stabilité de ses systèmes sociaux et le sérieux qu’il représente, peut apporter au Varanya une aide précieuse dans une redirection de ses lignes de partage économiques et politiques, dans le respect de la culture varanienne, afin de limiter les effets d’ingérence, qui pourraient être dévastateurs s’ils étaient sus du grand public et ce, malgré la bonne réputation de la Bundesrepublik. Il serait judicieux de préparer d’ores et déjà un programme de transition politique, en conservant le régime du Shah, solidement ancré dans l’histoire du Varanya, ainsi qu’un programme de développement économique susceptible de redresser l’économie du pays, de la diversifier et d’en tirer le meilleur profit pour tous.

L’opposition insurgée n’a aucune crédibilité. Le Front National est composée de trois tendances strictement antagonistes. Ils ne sont unis que par la haine du Shah et de ses dérives autoritaires. Si tôt que leur ennemi commun aura changé de visage, ils se dévoreront le nez entre eux et seront incapables de s’entendre sur les principes les plus simples au sujet de la gestion du pays. Les marxistes et les islamistes maintiendront peut-être une alliance de façade mais jamais une théocratie d’ayatollahs en chapkas ne saurait imposer un semblant d’ordre dans le pays. Quant au mouvement majoritaire de l’opposition, il n’est pas impossible de le rallier à un programme de transition démocratique tel que proposé ci-dessus, ou du moins une partie. Quand bien même les trois membres du corps d’opposition demeureraient-ils unis, ils ne parviendront jamais à s’entendre sur le gouvernement à proposer pour la suite des affaires. Leur victoire signifierait la guerre civile, et tous les espoirs nourris jusqu’alors auraient été vains. Il faut rallier ceux qui ont encore leur bon sens, et éliminer ceux qui n’ont que des ambitions personnelles à assouvir.
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« BLACK OPS »



Documents classifiés

auteur a écrit :

Opération Shadda



Objectifs :

L’opération est consacrée à l’aide et au soutien du Shah de l’Empire de Varanya. Toutefois, afin de calmer la révolte populaire qui couve et de bénéficier du plein soutien de la Couronne aumérinoise, l’exécutif varanyen devra impérativement cocher les prérequis suivants :

  • L’Empire de Varanya doit faire des efforts en matière de respect des droits de l’Homme et en offrir toutes les garanties nécessaires à la mise en œuvre de nouvelles réformes allant dans ce sens.
  • Shahab al-Shah, l’actuel Shah de l’Empire de Varanya doit abdiquer au profit de son successeur selon les usages coutumiers varanyens liés aux droits de succession au trône.

Moyens :

Maintenue sous le sceau du secret, l’opération Shadda est dans un premier temps mise en œuvre par une cellule d’agents du renseignement aumérinois opérant sur le sol varanyen et sous couverture.

Soit un total de 21 agents maîtrisant parfaitement le farsi dont une cellule composée de 5 analystes essentiellement chargée d’intercepter et de décrypter l’ensemble des télégrammes et du courrier entrant et/ou sortant de Varanya au profit du renseignement aumérinois.

Suivant le contexte, ces moyens pourront être complétés par l'envoie de fournitures militaires à destination des forces gouvernementales et/ou par la mise sur pied d'une force expéditionnaire aumérinoise.

Commandement :

L’opération Shadda est placée sous le commandement direct de l’agent K, alias « Long Knife », et pilotée par le Ministère de la Défense nationale aumérinois qui se rapporte au Conseil privé de la Reine pour l'Aumérine.

******

Le nom de baptême de l’opération est choisi selon la définition du verbe « Shadda » qui, dans la langue persane, signifie : assister, renforcer, serrer etc.


auteur a écrit :

Opération Tulipe



Baptisée « Tulipe » en raison du sang versé par les martyrs de la révolution, cette opération succéderait immédiatement à l’opération Shadda en cas d’échec de cette dernière et viserait à soutenir une frange de l'opposition dites « modérée » afin de renverser le Shah et d’instaurer la république de Varanya. Les moyens disponibles pour garantir le succès de l'opération seraient également revus à la hausse selon contexte et un bataillon d'irréguliers, dont le nom de code serait « Scimitar », pourrait également voir le jour à partir de volontaires enrôlés localement.
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AGENCE FEDERALE DE LA PRESSE



5 juin 2003 - A Aserjuco, l'initiative arkencane fait consensus devant l'assemblée parlementaire fédérale.



Besoins humanitaires au Varanya

L’assemblée parlementaire fédérale a voté en faveur d’une résolution contenant les premiers engagements de la Fédération d’Arkencheen, en faveur de la protection des plus fragiles et le maintien de la paix au Varanya.




Le vote favorable de la résolution, permis grâce au ralliement de la gauche.


La droite modérée a su gagner le cœur de la gauche, toute sensibilité confondue, pour faire passer la résolution du député fédéral Ruy Canales (FPR). Les courants centristes, écologistes et souverainistes ont cependant voté contre la résolution. La représentation parlementaire de la gauche (CGWC + SDP) ainsi que de la droite (FPR) a toutefois suffi pour offrir la majorité nécessaire à l’adoption de cette résolution.

Par conséquent, le positionnement arkencan au Varanya (à défaut de parler d'intervention) a reçu une large approbation parlementaire le 4 juin dernier.
La moitié des coalitions restantes a quant à elle marqué sa différence, refusant d’être solidaire d’un “pas de plus vers l’instabilité du Varanya” comme l’avait qualifié le député fédéral Kenneth Reese (LS) à l’issue du vote.

La coalition fédérale du parti présidentiel (ndlr : FPR) fait bloc pour soutenir une transition démocratique au Varanya.


“Nous ne conduisons pas d’opérations contre le pouvoir impérial de Shahab al-Shah, nous mettons en place une série de mesures permettant une vision en temps réel sur la situation sécuritaire et humanitaire du Varanya” s’est défendu l’auteur de la résolution, le député fédéral Ruy Canales (FPR). “L’ensemble des mesures évoqué au travers de cette résolution, s’inscrit en faveur de la protection des populations civiles.”

La conseillère fédérale aux affaires étrangères Martha Fulton, a résumé les motivations entourant cette résolution, par un “devoir responsable de protection envers les plus faibles”, plutôt qu’à la mention d’un acte d’ingérence. “La stabilité politique du Varanya est suffisamment troublée pour craindre une aggravation de la violence et l’atteinte aux droits les plus élémentaires des populations locales.”

Un débat très formel qui veut légitimer les décisions présidentielles.


Plusieurs députés fédéraux, issus de la coalition présidentielle ou non, ont néanmoins tenu à marquer les limites de cette intervention et à prévenir que la protection des civiles pourrait à terme, engager des moyens supplémentaires qui devront donner lieu à un nouvel échange parlementaire.

Si la prise de décision pouvait faire l’impasse sur le débat parlementaire, la coalition fédérale présidentielle (le FPR) semble toutefois avoir exprimé le besoin de recueillir le soutien des élus de l’opposition, pour préparer les assises politiques nécessaires à un engagement renforcé des autorités arkencanes sur le théâtre varanyen.

Une initiative relativement bien accueillie par les coalitions de l’opposition, désireuses d’entretenir le débat autour des conséquences économiques mais aussi géopolitiques, de ce conflit. Les principaux motifs d’interrogation des élus d’opposition (de gauche et d’extrême-gauche) ont néanmoins porté sur la nature des actions conduites en territoire varanyens et sur leur pilotage, sachant qu’elles mobilisent possiblement des moyens d’états fédérés pouvant souhaiter garder la main mise sur ces derniers, à l’instar du contingent de la sécurité civile encolanaltèque, pressenti dans l’accompagnement des expéditions humanitaires.
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LE MINISTRE KANATO RENCONTRE L'AMBASSADEUR HUSSEIM DU VARANYA


Kanato
Taro Kanato, ministre des affaires étrangère de la Confédération Impériale du Naka.

Le ministre des affaires étrangères, Taro Kanata, s’est rendu à l’ambassade du Varanya à Otokora. Il avait pour objectif d’ouvrir le dialogue avec l’ambassadeur Husseim représentant du gouvernement du Shah au Naka. Après des salutations et le respect du protocole diplomatique, les deux hommes se sont isolés dans un bureau. Kanato s’est assis sur un fauteuil de cuir extrêmement cher, il a fixé Husseim droit dans les yeux et a dit ceci :

Kanato : J’ignore quelles sont vos positions personnelles, cependant, je connais la position du gouvernement de Varanya. Votre roi désire son maintient sur le trône, c’est une évidence. Cependant, vous et moi, savons que cela ne sera pas possible sans un léger coup de pouce de notre part.

Husseim : Oui, je sais cela.

Kanato : Tous les pays sont des navires lancés à vive allure dans un océan de récifs. Et seul, un bon capitaine peut guider son navire dans ces eaux. Mais le bon capitaine a besoin de bons marins, qui soient compétents et loyaux envers lui. Cependant, il arrive bien souvent qu’un beau jour, les marins veulent tous prendre la barre car ils supposent que en tant que marin, ils sont à même de commander le navire. Mais, ils ignorent cependant de nombreuses choses du navire. En effet, ils sont fixés à un, deux ou trois postes et ils voient le monde qu’est le navire par ces postes qu’ils occupent et, non par le haut du pont, depuis la barre comme le voit le capitaine. Mais cela, ils l’ignorent. Alors ils se mutinent et s’emparent du navire. Ce dernier se prend de plein fouet les récifs. Et si, il survit, il est abimé à jamais, à affaibli par son propre équipage. Mais si le capitaine se refuse à barrer sans le conseil des matelots, il va aussi prend les récifs de face et couler à pic.

Husseim : Mais, un navire ne peut pas avoir deux capitaines. J’ai lu le message de votre empereur. Vous voulez la paix et la conciliation entre les deux camps mais un vaisseau ne peut pas être une monarchie constitutionnelle. Simplement, parce que vous savez comme moi que cette « monarchie » sera une démocratie dans les faits. C’est l’histoire des grands pays. De l’aristocratie à la démocratie. Et vous avez alors que nous refuserons tous compromis avec les rebelles.

Kanato : Hum… C’est là que vous faites erreur. Vous savez que vous ne pourrez par survivre sans une aide extérieure et c’est pour cela que vous êtes entrain de m’écouter parler navigation. Sans le Naka, l’Aumerine et le Walserreich , vous êtes foutu. Votre pays va devenir une démocratie ou sombrer dans le chaos, la seconde hypothèse étant la plus probable, c’est pour cela que nous avons besoin que le Shah soit des plus raisonnables.

Husseim : Je vous écoute.

Kanato : Le Shah est la pièce maitresse qui permet à votre pays ne pas s’effondrer sur lui-même mais il est dans le même temps, celui qui va le faire s’effondrer sur lui-même, si il continue sur la voie autoritaire. Nous demandons au Shah de lâcher du leste sur la liberté économique et politique. Nous demandons des concessions comme la liberté d’entreprendre, la fin de l’économie dirigiste, la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de la presse et la mise en place d’une chambre des représentants réellement représentante. Bien sûr, le Shah abdique en faveur de son fils mais le roi garde de nombreuses prérogatives. Et vous sauvez ce pays pour au moins vingt ans.

Husseim : Je ne suis pas convaincu… Je n’ai aucune garantie que vous tiendrez votre parole.

Kanato : Mon gouvernement n’a encore rien promis.

Husseim : Le Shah doit d’abord accepter vos conditions pour que vous acceptiez d’intervenir ?

Kanato : Officiellement oui, je dois aller informer mon gouvernement que vous avez décidé de réfléchir à notre proposition. Nous vous maintiendrons en échange de ces garanties et bien sûr, nous ne ferons pas cela gratuitement, nous exigerons une... disons… juste rétribution pour nos actions.

Husseim : Que voulez vous ?

Kanato : Nous avons de nombreuses corporations qui sont intéressées par les potentialités de développements de votre pays. Il s’agit de leurs garder une place au chaud pour reconstruire et faire avancer votre pays vers un avenir glorieux.

Fin de la conversation. Les deux sont ensuite sortis du bureau, ont salué la presse et fait une conférence commune. Kanato a appelé au calme et à la paix avant de quitter l’ambassade et de faire son rapport au principal ministre Tanaka.
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Secret

Top Secret : Opération Carpe Koi en Varanya.

Monsieur le Ministre,

Nous vous informons de la prise de contact de l’agent Kaido avec ses contacts au sein des groupes rebelles de l’Alliance Nationale Varanyenne et de la Ligue Communiste de Libération.

Nous vous informons que, conformément à vos ordres, une cellule d’analyste ; le Chakra a été mise en place pour étudier les mouvements rebelles.

Nous rappelons que selon, le protocole ALPHA Z-45, nous ne sommes pas en mesure de déclencher l’Opération Haro sans votre accord direct. Nous attendons donc vos ordres.

Nous vous informons enfin que TANK est auprès de la cible. TANK connait les détails de sa mission. Il agira selon vos ordres.

Egalement, nous sommes prêts à déclencher l’Opération Veston en cas de victoire des rebelles.

Coordinateur 45.

Destruction des documents après prise de connaissance.
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Gouvernement cémétéen logo

Cémétie croix symbole dynastique

Le gouvernement de la Principauté de Cémétie informe, par le truchement d'une missive secrète du Υπουργείο Διπλωματίας (Ypourgeío Diplomatías, « Ministère de la Diplomatie »), que le cabinet personnel du prince cémétéen Dimitrios III Achanios a pris connaissance de la situation intérieure du Varanya et souhaite s'entretenir plus longuement sur celle-ci avec un émissaire impérial. La Principauté cémétéenne voit dans le maintien de la monarchie varanyenne l'assurance d'une stabilité régionale ininterrompue et se montre prête à soutenir le régime impérial dans la mesure où celui-ci est prêt à échanger avec le gouvernement cémétéen.

En outre, la Principauté est en possession d'un stock excédentaire de plusieurs dizaines de milliers de fusils de basse qualité pouvant être utile au régime varanyen pour mater la rébellion. Le transfert de l'équipement susmentionné pourrait avoir lieu relativement rapide, aussitôt que le contact entre Thadamis et Héraclée sera établi par canal diplomatique. La monarchie cémétéenne espère pouvoir s'entendre avec l'empereur pour assurer la survivance du régime varanyen, dans l'intérêt mutuel des États régionaux qui ne souhaitent pas voir l'émergence d'une puissance idéologiquement hostile dans le secteur. Si le partenariat cémétéo-varanyen venait à se conclure par un accord, la Cémétie serait en mesure de transférer 20 000 fusils neufs à l'armée varanyenne.
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Communiqué officiel du Reinaume d’Aumérine



Le Ministère des Affaires étrangères aumérinois, par l’entremise de l’un de ses représentants officiels et accrédités au Varanya, annonce qu’il ira à la rencontre du Shah de Varanya ainsi que des différents leaders de l’opposition dans les prochains jours afin dit-il, que le Varanya ne bascule pas dans le chaos et ne devienne une terre d’accueil pour les terroristes de tous bords.

Appelant au calme et suivant depuis le début la situation avec la plus grande attention, le Ministre des Affaires étrangères aumérinois, Son Excellence Anderson Boyd, met également en garde le Shah de Varanya et invite celui-ci, comme l’on fait avant lui certains de ses homologues étrangers, à faire des efforts supplémentaires en matière de droits de l’Homme et de faire de la lutte contre les inégalités dans son pays sa principale priorité.

Pour davantage de stabilité du pouvoir, le Reinaume d’Aumérine invite par ailleurs l’Empire de Varanya à bâtir une économie capable de lui assurer une répartition équitable des avantages de la croissance et dans laquelle tous les varanyens ont des chances égales de réussir.




*****

Hosseini
Benyamin Hosseini
Ministre plénipotentiaire pour le compte du Reinaume d’Aumérine au Varanya en charge
de mener les différentes négociations diplomatiques entre les parties prenantes.
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HZ shah

Quelque part sur le réseau…


Conversation strictement secrète



Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Comme le message officiel de la Bundesrepublik vous l’affirmait précédemment, Shah, vous pouvez compter sur le soutien du Walserreich dans la crise que vous affrontez présentement.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Puis-je savoir à quoi je dois cet inestimable soutien et cette généreuse bonté ?

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Vous n’êtes pas sans savoir les liens qui unissent nos deux nations depuis au bas mot le XVIIIe siècle. Ce sont des historiens walserreichiens qui ont pour la première fois déchiffré et fait découvrir au monde la langue ancienne du Varanya. Ce sont des walserreichiens qui ont pour la première fois sillonné vos terres pour y établir des cartes topographiques et géographiques, et ce sont des walserreichiens encore qui ont contribué à développer dans tout le monde occidental des centres d’études de varaniologie, ce dont nous nous glorifions avec modestie.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Certes, vous aimez notre peuple, notre culture et notre histoire. Nos adversaires prétendent la même chose.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Mais vos adversaires proposent justement le renversement d’un ordre séculaire au profit d’un gloubi-boulga dont ils sont eux-mêmes incapables de définir les contours. Vous tombez, et voici que communistes, libéraux et islamistes s’écharpent pour savoir qui aura le pouvoir, et chaque camp est aussi déterminé que l’autre. Qui a intérêt au chaos dans votre nation ? Ni vous, ni même eux, et encore moins les autres nations du globe. C’est pour ça que la Bundesrepublik vous contacte ; afin de définir au plus vite les points à étudier pour résoudre la situation.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : J’ai remis aux agents de la WAG (Walserreicher Auslandgemeindienst : services secrets walserreichiens, ndlr) un dossier complet concernant toutes les informations en ma possession sur le Front National qui s’oppose à moi.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Que nous avons bien réceptionné et qui est à l’étude depuis plusieurs jours maintenant par nos géopolitologues, nos services de renseignement et nos états-majors. La situation est compliquée, il est inutile de vous le cacher, les insurgés s’arment et s’organisent, et leur puissance n’est pas loin d’égaler la vôtre, notamment sur tout le pourtour de la frontière Sud du pays.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Nous avons tenté, autant que faire se peut, de les contenir au Sud. Ils progressent, et nous soupçonnons plusieurs puissances étrangères de leur apporter bien plus qu’une aide médiatique et humanitaire.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Sachez que vous non plus n’êtes pas dénués d’aide outre-médiatique et outre-humanitaire. Le premier point est de bien considérer qu’il est possible que vous jouiez à armes égales avec vos adversaires, et notre plan consiste à poursuivre nos actions jusqu’à ce que vos « armes égales » deviennent… un peu plus égales que celles de vos adversaires.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : J’entends bien. Je ne sais pas si le service numérique a grésillé au moment où vous avez prononcé ce mot, mais j’ai cru entendre que vous parliez de « plan ». En avez-vous un ?

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Pourquoi vous aurais-je appelé, sinon ?

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Fort bien, je vous écoute.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Parlons d’homme à homme, et non de ministre à empereur. Savez-vous pourquoi cette insurrection a lieu ? Quels en sont fondamentalement les moteurs ?

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : …

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Votre silence est très bruyant.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Quelqu’un qui veut prendre le pouvoir dira tout ce qui lui passe par la tête pour condamner ceux qui ont le pouvoir, c’est une loi universelle de la politique.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Oui, certes, il en va de même pour ceux qui veulent se maintenir au pouvoir en prétendant ne rendre compte à personne de leur propre gestion des affaires. Je ne crois pas qu’il y ait de culpabilité unilatérale, sauf lorsqu’Adam et Eve croquèrent le fruit défendu.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Je suppose que vos recherches ont déjà été faites.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Tout d’abord, Shah, soyez sûrs que nous sommes parfaitement conscients que nombre d’accusations portées à votre encontre sont exagérées, et c’est la raison pour laquelle le Walserreich souhaite plus que jamais le maintien de votre régime en place au Varanya, et que notre soutien vous sera indéfectible. Toutefois, il n’est pas question que nous évitions une gestion chaotique par le Front National pour soutenir un régime instable et dans l’impasse politique, économique et sociale. Nous ne sommes pas des gestionnaires de chaos.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Quelles seraient les conséquences pour moi ? Pour mon peuple ? Pour ma nation ?

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Il n’est pas question pour nous d’organiser une quelconque ingérence dans les affaires intérieures de votre nation. Nous proposons un chemin à suivre, et il est de votre responsabilité de l’accepter et de recevoir notre aide, ou de le refuser si vous estimez être en capacité de gérer seul la situation. Voici : nous sommes convaincus qu’aucune liberté politique ne peut vivre sans liberté économique. Ce sont deux faces d’une même pièce. La rétention de ces deux libertés engendre un gonflement de la société comme la rétention d’urine fait exploser les reins. Si vous ne voulez pas voir vos reins brisés, je crains qu’il ne vous faille laisser couler de nombreuses libertés politiques et économiques. Que l’on s’entende bien : personne ne vous recommande d’abdiquer entièrement ou de laisser votre régime s’effacer derrière une démocratie instable. C’est notre régime, mais ce n’est pas le vôtre, et je pense que chaque nation doit avoir un régime adapté à son histoire à et sa culture propre. Il serait judicieux… de tout changer pour que rien ne change : changer le visage du régime et épurer ses institutions pour regagner la confiance de votre peuple. Quant à l’économie, ma foi, le Walserreich est une économie puissante et sérieuse, les conseils que nous pourrions vous donner sont nombreux et plusieurs points peuvent vous être proposés pour débuter ; la libre-entreprise, un abaissement de certains taux de douane, une réforme fiscale. Je pense par exemple qu’un vaste audit des finances publiques serait un geste intéressant pour contribuer à reconstruire un lien entre le régime et le peuple, un lien transparent et responsable.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Monsieur Zückersturm, qu’entendez-vous lorsque vous parlez de « changer le visage du régime » ?

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : J’entends que votre fils est jeune, charismatique et plus à même de prendre les rênes d’un pays en ce début de XXIe siècle, dans la mesure où vous auriez déjà préparé son chemin.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : C’est bien ce que j’avais compris.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Notre conversation peut s’arrêter ici, si vous le souhaitez. Elle demeurera secrète, peu importe la suite des évènements.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : Bien, j’ai entendu.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères du Walserreich : Puis-je compter sur une réflexion sérieuse de votre part ? Vous n’êtes pas seuls, Shah, et ne le serez jamais.

Shahab al-Shah, Shah du Varanya : J’y réfléchirai.
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sdf

Communication officielle de la Bundesrepublik du Walserreich


Auswärtiges Amt – Office des Affaires Etrangères


La République fédérale du Walserreich prend acte de la situation au Varanya et exprime ses plus vives inquiétudes quant à un rapport de forces malsain qui pourrait engendrer de dangereux basculements. La République tient à rappeler aux deux côtés qu’une déstabilisation du Varanya ne serait un bénéfice pour personne et que la position stratégique de la nation varanienne ne saurait laisser indifférentes les différentes nations du globe. Nous appelons donc à un statu quo des forces en présence et un dialogue sérieux et posé entre les différentes parties. Il n’est pas acceptable qu’une aussi grande, puissante et belle nation se retrouve dans une situation où elle doit choisir entre demeurer dans une situation sclérosée et amorphe et une situation de « bord de falaise » où elle n’aurait d’autres choix que de sauter dans l’inconnu.

Il est inutile de cacher ce qui n’est un secret pour personne : les deux côtés fourbissent leurs armes, et c’est une juste précaution quand la liberté est menacée. Toutefois, le prix du sang est élevé en comparaison d’une résolution calme et sereine du conflit. Il ne fait de plus aucun doute que le Shah, charnellement attaché à sa nation, ne désire pas être celui qui conduira son pays dans un abîme de ténèbres. A l’inverse, une certaine partie des insurgés a un comportement particulièrement douteux et nous attirons l’attention de tous sur la dangerosité des mouvements marxistes ainsi que des mouvements islamistes, dont la convergence idéologique très claire est une menace pour le peuple du Varanya ainsi que pour la stabilité régionale et, par ricochets, mondiale. Cependant, la République fédérale du Walserreich témoigne aussi de sa compréhension à l’égard de certaines revendications justes et compréhensibles des mécontents, qui n’ont jusqu’à maintenant pas eu d’autres choix que d’imaginer une confrontation violente et rude face à un pouvoir peut-être trop sourd à leurs revendications. Nous invitons donc les insurgés à faire le tri parmi leurs rangs et à se désolidariser des franges radicales, violentes et haineuses dont les intentions ne sont certainement pas la prospérité du peuple du Varanya, mais plutôt l’accaparement d’un pouvoir fantasmé.

La République fédérale du Walserreich croit en une résolution pacifique du conflit, qui serait profitable à tous les partis et se tient à la disposition du peuple du Varanya pour entamer des négociations sobres et équitables dans un environnement parfaitement neutre et sécurisé. Nous saluons l’initiative de certaines nations étrangères qui ont apporté leur soutien à la stabilité du Varanya et témoignent ainsi non pas de leur volonté d’ingérence, mais de leur volonté de maintenir l’ordre plutôt que de se précipiter vers l’inconnu.
Avançons, certes, mais avançons dans une lumière dénuée de peur.

Herbert Zückersturm, Ministre des Affaires Etrangères de la Bundesrepublik du Walserreich
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Rapport du Walserreicher Auslandsgeheimdienst


Juin 2003 - 2 – De la situation au Varanya



WAG

TOP SECRET

Le Walserreich Auslandsgeheimdiesnt indique au gouvernement fédéral du Walserreich que la situation au Varanya risque d’empirer suite aux implications nombreuses et importantes d’un certain nombre de nations étrangères. Certaines sont particulièrement hostiles au Shah et à la stabilité de son régime, comme l’Arkencheen ou l’Albel. D’autres défendent la même position que la Bundesrepublik, c’est le cas de l’Aumérine, du Naka ou encore de la Cémétie. Toutefois, il ne serait pas juste de considérer toutes ces implications étrangères sur un pied d’égalité, et c’est le point fondamental de la présente missive. Pour le moment, les nations défendant la même position que le Walserreich font preuve d’une certaine frilosité, due à leur amour de la paix et de leur volonté de maintenir une tranquille stabilité dans la région. A l’inverse, les nations opposées à la stabilité de la région, notamment l’Arkencheen, font preuve d’un activisme inquiétant pour la paix régionale. La ligne géopolitique soutenue par ces nations semble construite sur la certitude qu’une déstabilisation de la région sera bénéfique aux affaires internationales. Il s’agit de la stratégie de la fourmilière : quand la situation est bloquée, mettre un coup de pied dans la fourmilière pour obtenir une nouvelle configuration à partir de laquelle travailler. Cette stratégie de long terme ne saurait procurer dans le cas présent une solution satisfaisante, car le Varanya n’est précisément pas dans une situation engluée ou rien ne peut évoluer, bien au contraire : les élites actuellement au pouvoir, certes contestées, sont suffisamment impliquées et éclairées pour comprendre que leur position est difficile à tenir et qu’il est temps de créer d’elles-mêmes une nouvelle situation. C’est dans ce chemin que nous proposons de les conduire, afin d’éviter la crise géostratégique monstrueuse que provoquerait l’explosion de la fourmilière.

En dehors des stratégies contestables et dangereuses de certaines nations étrangères, dont nous ne pouvons à l’heure actuelle douter de la bonne foi, il s’agit de prendre en considération chacune des conséquences de chaque stratégie considérée par les différentes parties et d’étudier sérieusement chacune de leurs conséquences.

Le coup dans la fourmilière.

Au-delà du fait souligné précédemment sur l’explosion de la stabilité régionale, il ne faut pas oublier que le Front National est constitué depuis un certain temps à présent et que ses partisans se sont chauffés à blanc depuis. Certains ont la bave aux lèvres et d’autres ont leurs armes prêtes. Une solution pacifique ferait orpheline des dizaines de milliers de fous furieux désireux de se lancer à corps perdu dans une guerre dont ils ne connaissent pas l’issue. Si la fourmilière explose, alors les fourmis s’éparpilleront. Un conflit qui éclaterait à présent ne laisse entrapercevoir aucune issue possible pour ces milliers de marxistes et d’islamistes qui trouveraient alors d’autres moyens d’épancher leur soif de sang. Si la tendance s’inverse pour eux, alors il ne fait aucun doute que beaucoup se répandront comme des insectes dans les nations voisines pour y continuer leurs forfaits et créer de cette région une poudrière permanente dans laquelle la moindre étincelle ferait exploser des régions étrangères et pour le coup, personne n’aurait intérêt à une telle situation. Ainsi, qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, les extrémistes du Front National Varanyen ne sauraient accepter leur défaite et ne sauraient gérer leur victoire, les jetant dans une haine et un chaos incontrôlables qui déstabiliseraient bien plus que le Varanya et le pouvoir du Shah qui, à cet égard, paraît presque anecdotique tant le problème dépasse les frontières dans lesquelles il est actuelle circonscrit.

La neutralité-containment

. Certains ont avancé que rester dans notre coin en attendant que le nuage passe serait la meilleure solution pour ne pas avoir à se retrouver avec une immense révolte et surtout une très mauvaise image accrochée au visage. Nous signalerons que bien souvent, une bonne action ratée apportera plus de crédit qu’une bonne action non-réalisée. L’inactivité et la passivité seront toujours plus sévèrement sanctionnées que l’intervention, il suffit de circonscrire celles-ci dans des règles strictes et respectueuses de l’ingérence. La position neutre d’arbitre doit être celle du premier recours mais si l’une des deux parties la refuse, alors il est inutile de s’y empêtrer et il faut rapidement passer à autre chose en exposant ouvertement quel camp refuse la résolution pacifique. Le « containment » qui s’ensuivrait, consistant à maintenir chaque camp dans son pré carré en attendant qu’ils veuillent bien discuter, est la poursuite de cette hypothèse et dans ce cas précis, ne saurait apporter plus de solutions. En effet, au point où la situation en est arrivée, maintenir chaque camp dans un coin ferait l’effet d’une cocotte-minute, se gonflant de vapeur et de pression, et dès lors que l’étreinte internationale se relâcherait, une explosion immense aurait lieu, et Dieu sait que la pression ne fait qu’augmenter des deux côtés pour le moment.

Nous ne mentionnerons même pas dans ce rapport la stratégie du laisser-faire que nous avons déjà balayé dans notre dernière note. En effet, une victoire des insurgés serait ingérable… par les insurgés eux-mêmes, tandis qu’une guerre civile serait ingérable… pour la communauté nationale. Ainsi, il n’est plus question aujourd’hui de demeurer inerte en attendant que l’orage passe, et aucune stratégie trop violente ni trop molle ne saurait emporter notre adhésion. Ainsi, ayant pris connaissance des propositions réalisées par le Ministre des Affaires Etrangères à l’égard du Shah, nous exhortons le gouvernement fédéral à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher le Varanya de sombrer dans le chaos. Le Shah est au courant de sa situation et ne pourrait réagir en renforçant sa poigne, d’autant plus que toutes les nations proposant de maintenir et soutenir son pouvoir lui ont indiqué le même chemin à suivre, c’est-à-dire un chemin équilibré et juste. Celui de la paix internationale.
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