13/06/2013
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VARANYA - Le Calme avant la Tempête - Page 3

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Rapport du Walserreicher Auslandsgeheimdienst


Septembre 2003 – De la situation au Varanya



WAG

auteur a écrit :
TOP SECRET

Le Shah a livré récemment une note confidentielle en regard des différentes actions qui avaient été entreprises au Varanya par des puissances étrangères, en sa faveur ou en sa défaveur, depuis le début des conflits il y a quelques mois. Sa réponse, en substance, consiste à rejeter les demandes de libéralisation proposées tant que la situation ne sera pas arrangée pour lui. En d’autres termes, il conditionne nos propositions à notre aide politique, et sûrement militaire, tout en affirmant qu’il prononcera des discours allant dans notre sens afin de rassurer nos opinions publiques. Cette note, c’est le moins que l’on puisse dire, nous laisse particulièrement pantois et hésitant. Le Shah est persuadé qu’il est dans une situation qui lui permet de négocier en des termes aussi durs, comme si nous supplions de l’aider alors qu’il pourrait se passer de nous. Ce comportement est tout à fait étonnant mais nous pensons qu’il est judicieux, pour des raisons diplomatiques, de le considérer comme une volonté simple et légitime du Shah de conserver une certaine légitimité sur son territoire en limitant les ingérences étrangères caractérisées, ce qui, il est vrai, minerait sérieusement son image auprès d’un peuple qui est déjà trop déchiré à son égard.

Nous ne recommandons pas d’accorder un grand intérêt à sa demande de faire circuler parmi nos citoyens ses messages malhonnêtes témoignant de sa volonté à réformer le pays. En effet, cette volonté, à l’heure actuelle, semble insincère. Repousser cela à plus loin, en nous sommant de l’aider d’abord à écraser la rébellion est la preuve que le Shah n’a pas compris l’essentiel du problème face auquel il est confronté. Cela rend encore plus pertinent le point conçu consistant à l’écarter du pouvoir au profit d’un éventuel successeur, dont nous devons encore définir l’identité.

Aucune manœuvre commune n’est pour le moment prévue avec les autres nations ayant pris faits et causes pour la paix et la stabilité de la région. Toutefois, des livraisons d’armes et de matériel doivent être envisagées pour contrer l’activisme malsain de l’Arkencheen, qui ne cache plus ses velléités de déstabiliser la région pour essayer d’en tirer un profit personnel. Ce déséquilibre des puissances est particulièrement mal venu et serait une catastrophe pour le monde entier. Intervenir au Varanya aujourd’hui de toutes les manières possibles est essentiel, non plus pour soutenir le Shah et sauver l’intégrité d’une nation-pivot, mais pour contrer les offensives géopolitiques de nations étrangères en mal de sensation.
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AGENCE FEDERALE DE LA PRESSE

13 septembre 2003 - VARANYA : les forces révolutionnaires de l’ANV constate le renforcement des troupes gouvernementales.



Frappes d'artillerie impériales

Les rebelles s’opposant au pouvoir de Thadimis ont constaté un renforcement de la capacité militaire des forces impériales, elles essuient désormais des frappes quotidiennes.



Une progression des rebelles qui se complique.


Malgré une occupation du terrain en faveur de la révolution démocratique, les actions contre-révolutionnaires ne faiblissent pas. Selon plusieurs sources de la nouvelle presse indépendante varanyenne, les troupes du Shahab al-Shah maintiennent la pression le long de la ligne de front, notamment grâce à de nouvelles livraisons internationales d’armements.

“Il y a environ un mois, la résistance des troupes impériales visait principalement à couvrir la retraite de ses contingents dans le sud du pays. Depuis quinze jours, nous avons constaté que les forces du Shah ne reculaient plus et campaient sur des positions défensives, soutenues par un bataillon d’artillerie” rapporte Jamshid Bankhaki, journaliste reporter de guerre dans la banlieue sud d’Ahvadeh. La prise de positions des forces contre-révolutionnaires a débuté il y a environ deux semaines et s’est caractérisée par l’emploi d’unités d’artillerie tractées, jouissant jusqu’ici d’une faible mobilité.

Les troupes du Shah essaient de composer avec le soutien en provenance de l'étranger.


“Malgré le soutien de l’étranger, la logistique militaire des forces impériales manquent encore de cohérence avec le déploiement d’unités d’artillerie sans accompagnement du matériel nécessaire pour les déplacer.

Les troupes du Shah manquent encore de véhicules pour entretenir une ligne de front flexible et offensive. Sans un seul véhicule motorisé capable de tracter une pièce d’artillerie, l’armée impériale peut tenir des positions défensives si des puissances étrangères assurent la livraison des armements au plus près de la ligne de front, mais difficilement faire évoluer son dispositif au gré des déplacements ennemis.

Si les forces gouvernementales parviennent à entretenir des places fortes autour de certaines agglomérations au nord et à l’intérieur des terres, la mobilité de ses troupes reste encore le point faible d’une armée en souffrance. Les combattants révolutionnaires ont eux plus de facilité à occuper le terrain, grâce à des unités entièrement motorisées et qui étirent la ligne de front hors de portée des principales forces impériales, majoritairement piétonnes.

Les forces démocratiques révolutionnaires doivent impérativement bénéficier d'un plus fort soutien de l'étranger.


Mais cela pourrait ne pas suffire pour reprendre plusieurs villes aux mains du Shah. “Il nous faut des unités d’artillerie capables de soutenir une offensive d’ampleur vers certaines positions gouvernementales” nous exhorte à l’écouter le colonel Shadmehr Raoufi de l’Alliance Nationale Varanyenne (ANV). “La puissance de feu de nos ennemis reste à ce jour supérieure… surtout qu’ils peuvent nous engager bien en amont grâce à des tirs de barrage orchestrés par ce bataillon d’artillerie.”

Réguliers et méthodiques, tirés par des artilleurs formés par des consultants militaires étrangers, les troupes impériales du Shah font effectivement tomber des salves d’obus le long des positions rebelles. “Les explosions retentissent quotidiennement” prévient le colonel de l’ANV. Les appels à la prière mis de côté, les positions révolutionnaires et loyalistes autour de la ville restent silencieuses, tandis que les habitants de la périphérie d’Ahvadeh passent désormais le plus clair de leur temps au sein des caves.

Face à la pression incommodante exercée par les forces contre-révolutionnaires, le gouvernement fédéral de l’Arkencheen a concédé la nécessité de fournir de nouveaux équipements aux combattants de l’ANV, unique solution pour éviter un engagement militaire direct de la part des troupes fédérales.

Les équipements arkencans suivants sont fournis à l’Alliance Nationale Varanyenne:


  • 20 véhicules lance-roquettes multiples (lvl 1)
  • 1 300 armements légers d’infanterie (lvl 1)
  • 500 mitrailleuses lourdes (lvl 1)
  • 50 véhicules blindés légers (lvl 1)
  • 400 lance-missiles antichars (lvl 1)
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The Explorer Sentinel

15 septembre 2003 - GUERRE CIVILE AU VARANYA : La nouvelle génération de combattants internationaux.



Combattants internationaux heenylthains

D'abord présent sous la forme de contingents coloniaux, le combattant international est désormais un militant armé parcourant le monde pour asseoir ses idéaux.



Des précédents historiques de combattants internationaux volontaires.


En Paltoterra, en Eurysie ou encore en Afarée, l’Histoire est jonchée de cas de guerres où des volontaires étrangers armés ont pris fait et cause pour l’une des parties prenantes. Mais jamais jusqu’ici son internationalisation n’avait été aussi marquée qu’au Varanya. Idéologies politiques, intérêts financiers et pensées humanistes, le Varanya vient cristalliser autour de lui de nombreux partis pris, qui invitent certains étrangers à renoncer pour s’y rendre et défendre des aspirations diverses.

“Lors des guerres passées, le terme de combattants volontaires internationaux se liait à l’engagement d’unités exclusivement étrangères, constituées auprès des anciennes possessions coloniales d’un pays belligérant, et dont l’acheminement jusqu’au front était coordonné par les autorités qui les avaient démarché” nous explique le politologue Brandon Snell. “Avec le conflit au Varanya, on remarque assez facilement que la donne a changé car désormais il n’y a plus nécessairement de liens culturels ou historiques entre le pays de provenance des combattants volontaires et celui vers lequel ces derniers partent combattre. Les gens prennent les armes pour se battre autour d’idées dépassant le cadre culturel ou historique…” Ainsi, il est frappant de remarquer l’importante variété des passeports enregistrés à l’état major de l’Alliance Nationale Varanyenne ou de la Ligue Communiste de Libération.

Le combattant volontaire international, une doctrine qui évolue.


Ce volontariat dépasse la barrière de la langue ou des considérations reposant sur les origines ethniques de ses combattants volontaires. Il n’y a alors rien de semblable entre la cause des volontaires internationaux rencontrés au Varanya, et les contingents volontaires qui combattaient au XIXe siècle. Aujourd’hui les contingents de volontaires sont multiculturels et portés par des ambitions différentes.

Lutte contre l'autoritarisme, l’égalité des classes, l’émancipation citoyenne, l’argent, l’espoir de pouvoir intégrer la nouvelle administration varanyenne, de nombreuses motivations animent les étrangers souhaitant rejoindre la guerre civile varanyenne. Le combat des volontaires est maintenant une lutte fondée sur des considérations personnelles.
L’amalgame n’est pas permis entre volontariat combattant et mercenariat.

Pour résumer le phénomène d’une façon peut-être un peu abrupte, le politologue Brandon Snell définit les combattants volontaires internationaux comme “des militants saucés au militarisme”. Et selon lui, c’est toute la différence avec des combattants issus du mercenariat. “Les combattants internationaux choisissent leur combat avant de monter sur le front, là où une société de mercenariat ou société de militaires privée établit un cahier des charges et travaille avec tous ceux y répondant.”

Au Varanya, l’Alliance Nationale (ANV) n’est pas la seule à attirer les volontaires internationaux.


Si l’essentiel des ressortissants arkencans tentant de rejoindre le Varanya y vont pour des actes humanitaires, soutenir l’installation d’institutions démocratiques, plusieurs d’entre eux intègrent aussi les rangs d’autres factions sur zone. Ainsi, la ligne de front n’a pas attiré que des personnes éprises de liberté. Des arkencans, notamment heenylthains, sont venus jouer de la gâchette aux côtés de factions telles que la Ligue Communiste de Libération.

Ces combattants internationaux sont pour l’instant estimés à trois douzaines bien que leur nombre exact ne peut être établi étant donné la situation locale. Des volontaires dont la majeure partie n’a pas plus de 30 ans d’âge. Pour ceux ayant d’ores et déjà fait l‘objet d’une identification par les autorités fédérales d’Arkencheen, il est question de militants d’extrême gauche heenylthains, rejoints par des antifascistes ainsi que des anarchistes.

“Cette guerre civile, c’est un peu la cour aux miracles…” s’indigne le politologue Snell, “vous trouvez face au Shah des anarchistes, des collectionneurs d’armes, des communistes, des ex-militaires et quiconque jugeant sa vie dans la Fédération sans intérêt. Et on aurait tort de le dire sur le ton de la plaisanterie, vous avez ceux qui viennent manipuler une arme, voir des morts, se photographier en tenue pour ensuite afficher ça sur les réseaux sociaux… Il y a de vrais fous aussi.”

Des factions autonomes ayant pris possession d'installations militaires.


Il faut dire que pour certaines factions plus structurées que l’Alliance Nationale Varanyenne, il n’est nécessaire que d’avoir deux jambes et deux bras pour les rejoindre. Que ce soit la Ligue Communiste de Libération ou même encore le Front al-Islam, une certaine professionnalisation des effectifs est présente et des formations aux fusils automatiques ou aux lance-missiles sont organisées pour les volontaires promettant de rester sur place au moins 6 mois. Des formations et des entraînements qui se mettent en place, indépendamment de l’aide étrangère dont ils peuvent bénéficier.

Ces ressortissants, s’ils offrent actuellement un certain répit à l’ANV soutenue par les autorités fédérales de l’Arkencheen, seront à surveiller de près lorsqu’ils prendront la décision de rentrer au pays car ils sont les plus aptes à remettre en cause les institutions fédérales actuelles, pour des idéaux chimériques dont ils sont allés chercher la mise en oeuvre au Varanya.
Pour Morgan Kisiner, consultant à la sécurité intérieure heenylthaine, “ces personnes peuvent être de potentielles menaces à la stabilité politique de nos pays, des personnes enorgueillies d’avoir porté le coup de grâce à un régime despotique sur lequel elles espèrent capitaliser et faire reconnaître l’universalité de leur lutte. Ces personnes reviennent avec de l’expertise, une légitimité, qui doivent inquiéter, qu’importe la faction qu’elles ont actuellement ralliée.”

En marge de la lutte pour l’instauration d’une démocratie au Varanya, les autorités fédérales d’Arkencheen ne souhaiteraient pas nourrir un fauve que la fin du conflit obligerait à accueillir sur son territoire. Mais pour l'heure, il est question de composer avec "ces électrons libres qui font le sale boulot" les qualifiait hier encore le député Abner Kample (NLWP).
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AGENCE FEDERALE DE LA PRESSE

17 septembre 2003 - La Fédération d’Arkencheen livre des MRL-1 “Lich” à l’Alliance Nationale Varanyenne.



Unité MRL-1 Lich de l'ANV opérant un tir de saturation dans la province sud du Varanya.
Bien qu’elle soit détentrice d’un nombre important d’équipements fournis par la Fédération, l’Alliance Nationale Varanyenne continue d’être approvisionnée en équipements militaires arkencans.


Une livraison et des unités d'artillerie opérationnelles.


La force révolutionnaire varanyenne peut maintenant compter sur une puissance de feu conséquente pour contrer les offensives contre-révolutionnaires et limiter les concentrations de troupes adverses. Ces véhicules lance-roquettes multiples ont la faculté de pouvoir tirer pas moins de 40 roquettes en simultané, la promesse d’un véritable déluge de feu pour opérer des tirs de saturation sur les forces impériales du Shah.

Selon des observateurs sur place, plusieurs dizaines de Multiple Rocket Launcher “Lich” auraient gagné le parc militaire des forces révolutionnaires de l’ANV. Grâce à elles, les combattants pour une démocratie au Varanya disposent maintenant d’une puissance de feu antipersonnel notable.

Une aide inespérée dans la lutte contre le régime du Shah.


Une livraison salvatrice, après la remontée de témoignages selon lesquels les forces impériales opéraient davantage de frappes d’artillerie contre les positions défensives de l’ANV. Montés sur le châssis d’un camion 4x4 Carver “Belbex”, ces lance-roquettes multiples n’ont pas que la puissance de feu de leur côté, mais également une très bonne mobilité, au contraire des positions d’artillerie fixes entretenues par les troupes du Shah.

La Fédération d’Arkencheen a, depuis le début de la guerre civile, souhaité multiplier les encouragements pour la transition politique varanyenne. Des encouragements qui se sont toujours montrés vains face à un régime autoritaire, qui ne se permet aucune concession sur la représentativité du peuple au sein de sa gouvernance.

Avec cette aide, l’ANV entretient une compagnie d’artillerie redoutable, elle qui ne pouvait harceler ses ennemis qu’au moyen de mortiers tractés de conception fortunéenne. Moins destructeurs, plus longs à déployer et surtout soumis à une portée inférieure aux MRL-1 Lich, les mortiers étaient nécessairement déployés proches de la ligne de front pour pouvoir espérer désarçonner, une offensive impériale.

Désormais et pour couvrir leur déploiement, les opérateurs de mortiers pourront compter sur le soutien préalable des MRL-1 Lich, aptes à accomplir des tirs d’une portée de 30 kilomètres.

Une livraison d’armes offensives assumée par le gouvernement fédéral.


Le refus du Shah à abdiquer en faveur d’une gouvernance élue et la répression quotidienne qui sévit depuis ce jour au Varanya, est selon la présidente fédérale Abrogara, “un franchissement de ligne rouge devant nous interdire toute concession avec le pouvoir de Thadimis”.

Si l'envoi de troupes arkencanes sur le sol varanyen reste encore proscrit, à l'exception des escortes faites aux convois humanitaires, les livraisons d'armements à destination de l'ANV devraient elles se poursuivre. Des déclarations suivies d’actes puisque la Fédération d’Arkencheen compte parmi les principaux soutiens de l’Alliance Nationale Varanyenne, aux côtés de la Sérénissime République de Fortuna.
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Communiqué de la République de la Déodatie



aide

Notre Président Axilov Ballandinovich à décidé d'accorder de l'aide humanitaire au profit des populations civiles Varanyennes et surtout pour celles appartenant à l'Alliance Nationale Varanyenne. Il considère que les populations civiles n'ont pas à souffrir des affrontements entre les différents belligérants.
[title]Ces aides sont donc constitués de:[/title]

Rations alimentaires:

Elle sont composées d'aliments permettant à une personne de tenir 24h avec de l'eau, des plats, des réchauds...

Equipement médical:

Bandages, désinfectant , kits de chirurgie ...

Fournitures scolaires:

Le président déodatoi considère très importants l'accès à l'éducation pour tous. Il y aura donc des équipements scolaires fournies au civils pour continuer leur apprentissage sans problèmes.
président

Nous espérons donc que la situation pour les civils de ce pays se stabilise pour retourner à la prospérité passée.

Président de la république de la Déodatie
Axilov Ballandinov.
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Aumérine, le 01 octobre 2003
S.M. Shahab al-Shah
Empereur de Varanya
Empire de Varanya
Thadimis



Votre Majesté,

Par la présente, j’effectue avec vous un premier point sur les livraisons d’armements qu’a souhaité opérer le gouvernement aumérinois en dépit, je ne vous le cache pas, de quelques réticences quant à la manière dont votre régime exerce son pouvoir.

Mais notre but commun, à savoir la volonté de maintenir un certain statut quo au Varanya et ainsi lui éviter de sombrer dans l’obscurantisme, favorisant de faits l’émergence de nouveaux groupes terroristes et l’essor de marchés noirs dans une région déjà durement meurtrie par les conflits larvés, nous amène par conséquent à réfléchir ensemble de la meilleure stratégie à adopter afin de contrecarrer la menace rebelle et les sombres desseins de leurs alliés, qui nous le savons d’ores et déjà, convoitent différentes sources de profit dont le pillage du sous-sol varanien riche en hydrocarbures.

Ce n’est donc pas moins de dix milles fusils d’assaut et de fusils mitrailleurs, huit-cent mitrailleuses lourdes de gros calibre, sept-cent quatre-vingt lance-missiles de moyenne portée et deux milles mines antichar qui vous ont été livrés par nos soins le mois dernier, sous la forme d’un prêt-bail.

Au moment où je vous écris ces quelques mots, ce sont cinquante véhicules légers tout-terrain, autant de véhicules utilitaires, une centaine de poids lourds ainsi qu’une vingtaine d’autocars qui font route vers le Varanya afin de compléter le parc automobile des forces loyalistes. Celles-ci ayant cruellement besoin de mobilité et de tracteurs pour la trentaine d’obusiers également fournis le mois précédent et permettre au front d’avancer par bonds successifs.

Nous sommes néanmoins tout à fait conscients que tous ces efforts peuvent être réduits à néant avec la simple présence de navires côtiers et d’aéronefs ennemis dans le ciel varanien. Vos forces devant impérativement obtenir la maîtrise du ciel et des approches maritimes pour en terminer avec ses ennemis au sol en brisant leurs lignes de soutiens et enfin s’emparer de la victoire.

Veuillez, Votre Majesté, recevoir et accepter ces présents du Reinaume d’Aumérine en gage de notre amitié passée et celle à venir. C'est avec cette même détermination et en restant unis que nous vaincrons nos ennemis communs.


signature
7275
BULLETIN ETAT-MAJOR FEDERAL ARKENCAN SUR LA SITUATION INTERNE AU VARANYA - SECRET DEFENSE


2 octobre 2003 - Tous les regards sont braqués autour de la ville stratégique d’Ahvadeh.



Ahvadeh
La ville d'Ahvadeh, un point étape clé dans la libération du pays par les forces révolutionnaires varanyennes.


Guerre de l‘information autour de la prise et de la résistance d’Ahvadeh.


La ville d’Ahvadeh est un point stratégique dans l’évolution du conflit varanyen, en ce sens que sa prise permettrait à la fois la jonction des forces révolutionnaires de l’ANV et de la LCL, puis l’accès direct au pré carré de la zone territoriale encore sous allégeance du Shah. L’Alliance Nationale Varanyenne et la Ligue Communiste de Libération multiplient des actions de communication. Des vidéos dans lesquelles les deux factions marquent la jonction de leurs forces.

Mais dans la réalité il n’en est rien, une ville sépare encore le gros des forces et la logistique des deux factions. Cette ville est Ahvadeh dans la province de Radie, où 1 millions de varanyens s’apprêtent à vivre la guerre au pas de leurs portes.

Des commandants de l’Alliance Nationale Varanyenne (ANV) ont affirmé avoir pris pied dans la ville stratégique d’Ahvadeh, une ville jusqu’ici occupée par les forces loyalistes de l’Empire mais exposée aux tirs pressants de la nouvelle compagnie d’artillerie des rebelles de l’ANV. Déployées depuis la mi-septembre, les 20 batteries mobiles de lance-roquettes multiples MRL-1 Lich en provenance de la Fédération d’Arkencheen ont considérablement augmenté la puissance de feu des forces révolutionnaires de l’ANV. Un regain de vitalité tel que l’ANV a déclaré avoir libéré la ville d’Ahvadeh, une information aussitôt démentie par l’état major impérial du Shah, qui reconnaît malgré l’aggravation des affrontements aux abords de la ville, des combats attestant selon eux que “rien est perdu”.

Carte du réseau routier et autoroutier au Varanya
La province de Radie et son chef-lieu Ahvadeh occupe un emplacement de premier plan dans la poursuite des offensives révolutionnaires vers le nord du pays, tenu par les loyalistes impériaux (clic gauche pour agrandir).


L’offensive des forces révolutionnaires en perte de vitesse.


L’entrée des troupes révolutionnaires dans Ahvadeh après 4 mois de guerre civile larvée, constituerait une victoire majeure de l’ANV et plus globalement, du Front National Varanyen (FNV).

Effectivement, si les factions rebelles composant le FNV affichent des divergences idéologiques notables, c’est aujourd’hui principalement leur étalement le long de la ligne de front qui fait défaut. L’ANV étant essentiellement cantonnée au sud-ouest du pays, tandis que la Ligue Communiste de Libération (LCL) et le Front al-Islam campent sur leurs positions dans le sud-est, la coordination et la mutualisation des moyens militaires sont rendues compliquées.

“Les factions révolutionnaires, bien qu’elles combattent le même adversaire, l’affrontent en rang desserré avec leurs propres moyens. L’une utilise les pick-ups quechaïs, l’autre l’artillerie arkencane, une autre encore a recours aux combattants internationaux de plusieurs pays, mais aucun front n’est jusqu’ici entretenu de façon simultanée par les forces des 3 factions révolutionnaires” analyse le politologue Remicio Granda. “Si ce constat peut se défendre sur un plan politique, il est particulièrement problématique sur le plan militaire, en privant la force révolutionnaire de l’efficience de ces moyens.”

Ahvadeh, une ville stratégique convoitée pour dégeler le conflit.


Pour M. Granda, la prise de Ahvadeh serait “autant une victoire militaire que politique puisqu’elle traduirait la convergence des offensives révolutionnaires vers les positions gouvernementales”.

Ahvadeh, à l’extrémité nord de la province de Radie, cumule les avantages notamment celui d'être une ville aux portes de la zone gouvernementale. “Depuis Ahvadeh, les forces révolutionnaires pourraient ravitailler leurs équipements en carburant, vivres et munitions. Être au plus près de la population servira également et toujours les intérêts des révolutionnaires qui peuvent recruter plus aisément, sans que les aspirants révolutionnaires ne soient intimidés ou pire par les troupes loyales au Shah.

Radie est une province de plus d’un millions d’habitants, c’est donc la 7e province la plus peuplée du Varanya, pays qui en compte 31. Sa libération ne serait pas anodine, chaque partie exploitera politiquement l’évolution des combats là-bas.” Si la population, les infrastructures et la géographie d’Ahvadeh constituent des points clés dans le développement des hostilités contre le Shah, sa connexion au réseau autoroutier varanyen figure également parmi les raisons supplémentaires incitant à sa prise.

Carte du réseau routier et autoroutier au Varanya
Ahvadeh, un point logistique stratégique pour contrôler les flux routiers et autoroutiers du pays (clic gauche pour agrandir).


“La prise d’Ahvadeh par les rebelles offrirait des capacités logistiques nouvelles aux forces révolutionnaires qui pourraient déplacer plus de troupes motorisées, plus rapidement et sans connaître les aléas que connaîtrait une pièce d’artillerie sur une route provincial non éclairée entre 1h et 3h et jonchée de cratères d’obus, car c’est aussi ça la réalité du terrain au Varanya…”

D’importants combats en perspectives.


Sur la semaine écoulée, l’ANV s’est opposée aux troupes gouvernementales dans de violents affrontements urbains, débutées dans Ahvadeh et sa périphérie. “C’est non sans une certaine fierté, que je vous annonce la libération d’Ahvadeh” jubile le lieutenant Alanzo Rojas du Régiment Libertarien, un corps de combattants volontaires internationaux venus aider la révolution démocratique varanyenne.

Le Régiment Libertarien, affilié à l’ANV, a rapporté que des affrontements quotidiens se déroulaient face aux soldats loyalistes du Shah, mais que les défections y étaient de plus en plus nombreuses. Cette unité de combattants internationaux aurait pris d’importants quartiers de la ville d’Ahvadeh, amenuisant la résistance impériale maintenant cantonnée à quelques carrefours au cœur de la ville.

Une déclaration saluée par les autorités fédérales.


L’annonce faite par l’état-major révolutionnaire a été saluée par la Présidente fédérale Mazeri Abrogara, qui selon ses mots, perçoit “la libération d’Ahvadeh comme un signe de la progression des troupes révolutionnaires vers les autres provinces, un basculement de la guerre civile au profit des forces démocratiques.” Selon des sources internes au conseil fédéral, elle aurait également ajouté que “la réussite des révolutionnaires démocrates est notre réussite à tous si l’on veut pouvoir entretenir une scène internationale qui soit respectueuse des intérêts du peuple varanyen et non de ses élites omnipotentes...”

Un échec de la médiation.

Plusieurs nations s’étaient proposées pour être médiateurs et conduire le dossier de la crise institutionnelle varanyenne vers une sortie diplomatique. Mais manifestement, l’engrenage du conflit a contraint une partie d’entre elles à prendre position en faveur d’un des belligérants, rendant caduque toute la légitimité qu’elles pouvaient avoir à entretenir cette médiation.

Si médiation il devait y avoir lieu, nul doute que la prise d’Ahvadeh pèserait lourdement dans le rapport de force qui accompagnerait ces négociations. Qu’il soit question de l’autorité impériale ou celle révolutionnaire, aucune n’est disposée à reconnaître la prise ou la perte d’Ahvadeh pour le moment.
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RAPPORT MILITAIRE

De la nécessité d'une contre-offensive loyaliste au Varanya


SECRET DÉFENSE | 11/10/2003

Ahvadeh ville Varanya guerre civile

Ahvadeh est devenue la cible d'une guerre silencieuse entre influences étrangères : les agitateurs s'y multiplient.


Peuplé d'un peu plus de vingt-trois millions d'habitants, le Varanya est un État notable de l'espace maritime est-afaréen ; ancienne puissance de la corne péninsulaire

, son déclin a marqué l'émergence de puissances alternatives. Pourtant, le territoire impérial reste le creuset d'une puissance maintenue en sommeil par l'immobilisme des institutions monarchiques qui entretiennent depuis plusieurs décennies l'hermétisme économique et politique de la nation varanyenne. Une telle situation, combinée à un régime politique peu scrupuleux de représentativité, est source, comme on peut s'y attendre, de nombreuses revendications directement opposées au monarque en place.

Les tentatives de médiation entre rebelles et gouvernement ayant été mises en place l'an dernier n'ont eu que peu d'effets sur la situation interne

, si ce n'est polariser les tensions et pousser une partie de la population, notamment dans les régions les plus éloignées de la capitale impériale, à la révolte. Mais les agitateurs révolutionnaires, composés principalement de trois factions se disputant des revendications très diverses et souvent contradictoires, n'auraient pas eu tant d'écho dans leur lutte contre la monarchie varanyenne si des puissances extérieures n'avaient pas joué des épaules dans le jeu géopolitique local pour s'imposer comme pseudo-médiateur et surtout catalyseur des tensions internes.

Les révolutionnaires ont la part belle : ayant initialement la main haute dans seulement une poignée de provinces et laissant le champ libre à une reprise en main rapide de la part des autorités impériales

, les rebelles ont profité de l'aide étrangère pléthorique pour financer tout un réseau de contre-information et de lutte d'influence contre le régime de Thadimis, la capitale impériale. Si la composition des effectifs révolutionnaires supposés était restée relativement mixte ces dernières années, la dominante libérale du groupe dit de l'« Alliance Nationale Varanyenne » (ANV) semble avoir pris le dessus sur les autres composantes révolutionnaires, revendiquant notamment un plus grand nombre de soutiens, y compris à l'international.

Les revendications démocratiques de l'ANV minent toute contestation des révolutionnaires ; la mainmise des libéraux sur le Front National Varanyen pourrait bien reléguer au second plan les mouvances les plus détestées par la population varanyenne

. Le « Front al-Islam » (FI) prônant l'instauration de la loi islamique sur le territoire varanyen et la « Ligue Communiste de Libération » (LCL) d'inspiration marxiste étaient jusque-là un important répulsif pour la jonction entre revendications démocratiques et ambitions révolutionnaires. L'image du FNV et de l'ANV sont très largement redorés dans cette lutte intestine entre révolutionnaires par le truchement d'une participation active de l'Arkencheen.

La Fédération archipélagique a fait savoir très rapidement ses ambitions dans le secteur plus tôt dans l'année, apportant son soutien discret mais essentiel à la domination du courant libéral chez les révolutionnaires. Le régime varanyen pourrait bien connaître ses dernières heures d'ici à l'an prochain : rien n'indique que Thadamis pourrait résister à l'avancée inexorable des révolutionnaires si rien n'est mis en place d'ici quelques mois pour repousser les rebelles dans leurs régions d'origine, à savoir les villes d'Herettin et Kashab. L'immobilisme des forces loyalistes pourrait bien coûter énormément aux autorités impériales si le Shah ne s'avise pas d'une contre-attaque face à l'ingéniosité arkencane.

Cémétie croix symbole dynastique

Plusieurs solutions existent pour remédier à la situation actuelle : face à l'avancée progressive de l'influence révolutionnaire, des initiatives locales ont déjà été mises en place par différentes puissances étrangères, mais le cruel manque de concertation et le manque de moyens communs engagés a déjà coûté un terrain précieux que les loyalistes auront du mal à reconquérir. L'apport de matériel militaire aux forces impériales n'est pas suffisant et la présence effective, autant politique que militaire, doit se faire pour les puissances alliées au Shah. En ce sens, des accords communs pourraient assurer une lutte efficace contre les périls que représentent les révolutionnaires varanyens.

Si l'influence arkencane et le soutien clair de la Fédération à la tendance révolutionnaire libérale ne peuvent être contrés directement en agissant contre l'Arkencheen, des mesures peuvent être prises pour regagner le terrain dans cette guerre psychologique engagée par Aserjuco (la capitale arkencane) : face à la contre-information, le rétablissement de canaux de communication publique clairs avec le soutien du régime, mais aussi la ré-information dans les zones sous influence révolutionnaire font partie des préconisations de ce rapport. La révolution n'est pas menée par les rebelles uniquement sur le terrain militaire, mais aussi dans l'opinion publique.

Face aux revendications démocratiques, le Shah semble avoir fait montre d'un refus obstiné de coopérer, y compris avec les puissances extérieures lui suggérant plus de transparence dans sa gouvernance ; l'hypothèse d'un changement de gouvernement au profit d'un régime toujours impérial mais plus docile et moins impétueux n'est pas à écarter. Cependant, cette possibilité reste un dernier recours, étant donné l'importante légitimité de l'actuel monarque au sein des loyalistes et de ses sujets en général. La recherche de prétendants alternatifs pourrait être une issue au blocus politique du Shah, mais une solution à retarder autant que faire se peut.

Il est aussi important de faire revenir sur le premier plan la menace la plus lourde pesant sur le Varanya : les islamistes et communistes, malgré leur place désormais secondaire, représentent un danger non-négligeable autant pour le régime impérial actuel que pour une hypothétique démocratie dans le cadre d'une victoire révolutionnaire dans les années à venir. Rien n'exclut que les libéraux, bien qu'ayant remportés la bataille physique, ne perdent pas dans les urnes lors de l'organisation d'élections supposées libres, menant ainsi le pays vers la catastrophe la plus totale que nous redoutons et devons redouter le plus férocement. En ce sens, l'information doit permettre de marginaliser les libéraux et mettre sur le devant de la scène les ignominies islamo-marxistes.

Sceau du Ministère de la Défense de Cémétie
9755
La missive


Balsarah, gigantesque camp militaire contemporain



Les côtes de Balsarah, site stratégique des soutients du FNV
Les côtes de Balsarah, site stratégique des soutients du FNV

Dans notre dernier numéro, la missive s’intéressait au passé de la désormais très célèbre île de Balsarah, territoire Fortunéen d’outre-mer de Leste faisant désormais office de base arrière pour les soutiens aux insurgés pro-démocratie du Varanya. Toutefois, qualifier cette terre de base-arrière est un réalité un véritable euphémisme, car si les affrontements, péripéties et autres frasques se déroulant directement sur le continent conservent le premier plan, le rôle de l’île dans l’effort de guerre révolutionnaire est pour ainsi dire crucial.

Gigantesque entrepôt et point de transit stratégique



Le Port civil d'Al Beltara, "capitale" de l'île, voit transiter de nombreuses marchandises chaque semaines
Le Port civil d'Al Beltara, "capitale" de l'île, voit transiter de nombreuses marchandises chaque semaines

Avant toute chose, il faut bien comprendre que l’île en elle même était encore il y a quelques mois de cela encore inconnue ou tout du moins excessivement obscure aux yeux du monde, à l’exception des cercles d’historiens et d’archéologues. En effet, si il y a quelques siècles de cela, Balsarah était un point de passage à ne pas manquer pour tout navire marchand venue du vieux monde, la révolutions industrielle et les grandes avancées ont redistribués les cartes. En effet, les navires de bois et de voiles et les connaissances et outils de navigation de l’époque moderne ne permettaient pas de sortie en haute mer prolongée, et ce d’autant plus que les ports où faire escales n’étaient pas toujours au rendez-vous hors de l’Eurybée. Que ce soit par la présence de nombreuses côtes sauvages, et ce notamment en Afarée, ou bien par des ports tantôt inadaptés en infrastructure tantôt hostiles pour des raisons diverses et variés, cela posait un véritable défi pour les navigateurs et commerçants d’Occident.

Balsarah est une des réponses à ce défi, un des innombrables relais qui grandement profité de sa position pour le moins idéale afin de s’enrichir et d’être incontournable pendant plusieurs siècles. Mais comme nous le disions plus haut, l’évolution des techniques et des technologies a peu à peu diminué l’utilité des lieux et ceux-ci étant cruciaux et indispensables autrefois perdirent peu à peu de leur superbe. Mais pas totalement, la position aidant grandement, l’île fut tout simplement convertie en base navale pour et par l’Amirauté qui voyait là un moyen efficace de maintenir une projection de la république à travers le monde. Cet intérêt prends désormais tout son sens aujourd’hui, à l’entrée des “détroits” que forment un archipel d’île, séparant ainsi d’un côté le Varanya et de l’autre l’Espérance, Balsarah s’impose en tant que lieu d’arrivée tout désignée pour l’ensemble de l’aide "internationale" s’en venant au secours des insurgés. Entre autre, les larges entrepôts commerciaux et autres bâtisses de stockages dont disposaient l’île et qui avaient été laissés à l’abandon suite au délaissement des lieux par la quasi-totalité des marchands, ont ainsi été largement réinvestis. Désormais, la poussière a laissé place divers marchandises dans ces anciens édifices de pierre déjà présent pour certains du temps de l’illustre Francisco de Grietta. Les conserves et autres victuailles se conservant aisément s’entassent aux côtés d’autres fournitures de premières nécessités allant de simples couvertures à des piles de vêtements venus de nombreux lieux à travers le monde. Pour autant, il ne s’agit là qu’une partie des stocks, d’autres lieux, cette fois ci sous bonne gardes voient transiter autant mes médicaments et ressources “précieuses” que les livraisons d’armes, venus de l’Arkencheen majoritairement, mais aussi des arsenaux privés de patriciens. Fusils, armes lourdes, artillerie, véhicules, l’on en a pour tous les goûts et les forces armées Arkenchéennes veillent au grain avec leurs homologues Fortunéennes.

Los Tercios da Màr, les Mercenaires et l’Armée Fédérale sont dans une ville…



Un officier de sécurité de la société "Militaris", communément qualifié comme un mercenaire
Un officier de sécurité de la société "Militaris", communément qualifié comme un mercenaire

Au-delà des entrepôts bien garnis qui sont un des éléments d’intérêt majeurs des lieux pour la communauté internationale, la ville faisant office de “capitale” de l’île, Al Beltara, l’unique réel centre urbain des lieux, a vu un nouveau type de touriste envahir ses rues antiques. En effet, dès l’annonce de Soutien du Doge en faveur des rebelles pro-démocratie Varanyen, ce sont des meutes entières de volontaires, mais surtout de mercenaires et de soldatesques privées qui ont convergé de l’ensemble des territoires républicains et même au-delà. Cette faune atypique si elle semble aller et venir de façon totalement erratique n’agit toutefois pas sans logique. Du moins pour les deux tiers, car si les volontaires agissent par conviction, émotions ou quelques autres motifs plus ou moins obscures quels qu’ils soient, ceux ci entrent et sortent très vite de l’île afin de rejoindre le port de Kashab, par lequel ils peuvent s’engager auprès des milices insurgés et assister du mieux qu’ils peuvent ces dernières. Les mercenaires et soldats privés quand à eux s’en vont et viennent de façon totalement irrégulière et l’on devine que cela a fortement à voir avec leurs employeurs et les tâches leurs étant confiées. Les sources à notre disposition tendent à laisser penser que la majorité d’entre eux assurent l’escorte de certaines personnalités ayant des intérêts dans cette sinistre guerre civile, toutefois certains groupes, voire compagnies, véritables milices privés aux allégeances inconnus transitent seulement sur Balsarah afin d’atteindre le continent. Certaines rumeurs persistantes mentionnent que ces gens que les experts n’hésitent pas à qualifier de “Bêtes de guerre contemporaine” ou “Spécialiste des opérations au noir”, se seraient rapprochés des groupes rebelles afin de les conseillers, voir de les appuyer de façon plus directe.

Face à cette arrivée massive d’aventuriers et d’individus pour le moins atypiques, Il Stato da Màr, l’amirauté Fortunéenne a, avec la bénédiction du Doge commencé à renforcer sa présence sur la lointaine île. Notamment par l’envoie de plusieurs unités des Tercios da Màr, l’infanterie de Marine qui si elle n’a rien à voir avec ces fameux corps d’armée de la République ayant officié réellement en tant que tel au cours du XVIe et XVIIe siècles, arbore toutefois fièrement leur nom et fait perdurer un héritage fort ancien. L’infanterie de marine, sous son nom vulgaire, a ainsi massivement débarquée, que ce soit dans le port civil de Al Beltara, mais aussi dans les ports militaires d’une part de l’ancienne Feitoria dites “San Grietta” au sud de l’île et dans celui d’Egetto, au nord. Si une bonne partie a été redéployée depuis l’ensemble des territoires de Leste, plusieurs d’entre elles sont toutefois venus directement de Fortuna, ce en même temps qu’une bonne vingtaine de bâtiments de guerre, qui bien qu’ils datent du siècle dernier ont encore des arguments à donner en matière de puissance de feu. Les ténors de la sphère publique notent tout particulièrement la présence du Cuirassé Régalis, le navire de l’Amiral Domenico de Grietta-Kastoria, un lointain descendants de l’explorateur éponyme à qui le Grand Amiral Amadeo Dandello en personne a confié la direction d’opérations de maintiens de l’ordre sur place dû à l’afflux de nouvelles têtes. La décision n’a d’ailleurs rien d’un hasard selon les experts de la politique Fortunéenne, il s’agit là d’une façon de contenter les “nostalgiques” du Siglo de Oro en les renvoyant aux exploits de Francisco de Grietta, mais aussi afin de donner un avertissement aux mauvaises âmes qui regarderaient de manière envieuse et malvenue l’île : La république veille sur ses territoires aussi lointains soient-ils et ne tolérera pas qu’on y sème le trouble.

Cependant, afin de maintenir l’ordre et la sécurité sur son domaine sur le palier du Varanya, la Sérénissime peut compter sur une troisième sorte d’arrivant, les soldats de la Federal Army de l’Arkencheen. Ce n’est pas moins de 200 âmes et certainements plus encore dédiés aux affaires de logistique et d’approvisionnement qui ont ainsi débarqués il y a peu sur Balsarah, installant une base militaire, temporaire dites “Blue Horizon”, faisant face à l’ancienne Feitoria San Grietta et son port militaire. La coopération entre l’Archipel du nouveau Monde et la République aux multiples possession entrevoit notamment l’utilisation des infrastructures portuaires mais aussi aérienne de l’île, et si les premières sont largement suffisante pour le rôle qu’on leur dédie dans le soutien des forces rebelles sur le continent, les secondes laissaient à désirer. Mais comme chaque problème trouve sa solution, les autorités civiles et militaires Fortunéennes en collaboration avec les forces Arkenchéennes se sont affairées à moderniser et agrandir ce qui devait l’être. Les maigres pistes délaissées de l'île se sont vu ainsi embellir tant en taille qu’en bâtisses annexes. Hangars, enceinte “fortifiée” et même une tour de contrôle digne de ce nom se sont progressivement élevés, laissant même l’occasion d’ériger un héliport. Ce faisant, les idées d’hier inaccessibles par manque de moyens sont devenues des projets concrets largement usités et donnant un nouvel élan à l’approvisionnement des insurgés, et ce malgré les dépenses colossales que cela a engendré. Car en effet, de tel travaux coûtent cher, très cher, mais par “chance” ou plutôt par convergence d’intérêts, ceux ci ont été presque entièrement financé de façon providentielle par les Banques Rimini qui n’ont pas hésités à ouvrir leurs coffres afin d’investir partiellement de leur poche. Ceci tout en distribuant quelques crédits par la même occasion malgré tout. Mais comme l’on dit, chassez le naturel et il revient au galop. Pour autant, cela bénéficie à tous et toutes à l’heure qu’il est, autant sur le court terme et pour cette “sinistre affaire”, que sur le long termes et l’intérêt stratégique de l’île qui se trouvera grandement renforcé grâce à ces nouvelles infrastructures.
3366

Rapport du Walserreicher Auslandsgeheimdienst


Septembre 2003 – De la situation au Varanya



WAG

auteur a écrit :
TOP SECRET

Le Varanya a été compris comme une zone essentielle à la politique et à l’économie internationales. Depuis quelques mois, des puissances étrangères de tout bord s’approchent de cette région jadis oubliée pour y mettre leur grain de sel, qui, à force de se combiner, finiront par former un immense rocher dans les engrenages régionaux. L’objectif du Walserreich jusqu’à maintenant a toujours été de maintenir la paix et d’appeler à la conciliation pour éviter un dérapage militaire de ce conflit qui n’a que trop pourri jusqu’à maintenant. Certaines nations, comme l’Arkencheen, mettent de l’huile sur le feu et estiment qu’une violente guerre leur permettra de tirer les marrons du feu. Ce comportement n’est pas digne d’une nation qui se veut être la première puissance économique mondiale. Créer le chaos et tenter d’y gravir comme sur un terril minier ne peut en aucun cas être considéré comme une action responsable et sérieuse à long terme. Les dégâts économiques d’une destruction de la stabilité du Varanya ont été chiffrés par nos services et atteignent des proportions hors-normes. Ces dégâts ne se liront pas seulement dans des termes politiques mais dans des termes économiques. En effet, un certain nombre de produits présents sur la chaîne de production passant par le Varanya vont être directement impactés par la destruction du pays, et nous pensons en premier lieu au pétrole, qui est venu à l’esprit de tout le monde. Toutefois, si cela se limitait à cela, une autre solution serait possible : varier les exportateurs, prendre d’autres routes etc. Le transport maritime étant suffisamment bon marché pour être décliné selon des variations de modalités tout à fait intéressantes. En revanche, cela aura a fortiori une répercussion catastrophique sur les prix des biens importés, à cause des troubles sur les routes commerciales. Le chaos donnera lieu à de vastes opérations de piraterie et de brigandage de grand chemin. Il faudra investir dans un matériel de protection et de détection qui non seulement va coûter horriblement cher, mais qui en plus va créer un climat de méfiance et de doute qui sera dommageable aux relations internationales au sens le plus large.

Nos services demandent officiellement au gouvernement du Walserreich d’envisager une intervention militaire de la Bundesrepublik au Varanya. Il ne s’agirait pas là d’une action de soutien à la marge, mais bel et bien d’une opération militaire de contre-insurrection contre une rébellion islamo-marxiste qui menace la stabilité régionale et mondiale pour des objectifs particulièrement obscurs, prétextant un soutien populaire qu’elle n’a pas. L’objectif de cette intervention militaire serait de protéger la population du Varanya contre les brebis galeuses en son sein qui l’utilise et de protéger les routes commerciales, en attendant que le Shah prenne une position plus claire sur son avenir et l’avenir de sa nation. Il n’y a pas moyen, à l’heure actuelle, d’envisager un avenir solide et stable pour le Varanya tant qu’un mouvement de bonne volonté très clair n’aura pas été fait par les autorités légales. Ainsi, le gouvernement du Walserreich, désireux de protéger ses intérêts et les intérêts de la paix mondial, doit conduire une double opération, à la fois diplomatique pour forcer la main du Shah qui croit encore avoir une chance seul, et à la fois militaire, afin de créer une force d’intervention suffisamment puissante pour atteindre les objectifs fixés présentement.
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LE RÉGIMENT LIBERTARIEN - UNE UNITE DE COMBATTANTS INTERNATIONAUX VOLONTAIRES AUX CÔTES DES FORCES REVOLUTIONNAIRES DE L'ANV.



Patrouille de volontaire du Régiment Libertarien

Arkohans, encolanaltèques, heenylthains ou encore d’ailleurs, de nombreux volontaires étrangers venus combattre le régime oppressif du Shah rejoignent le conflit varanyen par le biais du régiment libertarien.



Composition et organisation.


Le régiment libertarien est une unité paramilitaire, composée de volontaires arkencans intégrés aux effectifs de l’Alliance Nationale Varanyenne. Néanmoins, son commandement opérationnel est resté confié à des anciens militaires en provenance de la Fédération. Ce régiment a été créé pour permettre l’entretien de troupes de choc au sein des forces révolutionnaires de l’ANV et conduire des missions sous haute pression.

Bien qu’ils soient présentés comme volontaires, certains officiers et sous-officiers du régiment libertarien entretiennent des gratifications et des pots-de-vins à destination de leurs hommes. Des fonds généralement mobilisés grâce à des pillages opérés dans les bâtisses appartenant aux proches et principaux soutiens du régime impérial, à mesure que les territoires sont repris.

Confiants quant à la destitution possible du Shah, les volontaires du régiment libertarien sont au moins persuadés de pouvoir tirer profit d’un enlisement du conflit. Un profit né des saisies faites sur le front, des postes à responsabilités qu’ils espèrent récupérer dans la nouvelle administration du sud du Vanarya. Le Régiment Libertarien tient d’ailleurs ses quartiers à Javanjan dans la province de Raad. Depuis cet emplacement stratégique, le groupe perçoit les équipements de l’étranger et il peut également coordonner différentes opérations dans le Nord, l’Ouest et le Sud du pays.

Contrairement aux miliciens de l’ANV, les forces du contingent arborent un écusson. Sur celui-ci sont représentés un soleil montant aux couleurs bleues et blanches (identiquement aux couleurs du drapeau du Front Nationale Varanyen). Au fur et à mesure que le soleil se lève, un faucon vert (couleur impériale désignant le régime du Shah) et noir marque sa chute. Le faucon incarne ici la dynastie impériale en ce sens qu’il est un animal assimilé à la noblesse du pays, qui le domestique pour la chasse et le prestige.

Présentement, ses effectifs sont estimés à 2 000 combattants volontaires, dont l’essentiel continue d’être en formation. Parmi eux, il y a un noyau dur de 500 soldats internationaux aguerris, des ex-combattants en provenance des armées du monde ou ayant occupé un emploi avec le maniement d'une arme.

En plus des combattants, la scène internationale fournit également le matériel du Régiment Libertarien, bénéficiaire pour partie des donations faites à l’ANV.

Ecusson du Régiment Libertarien

Écusson du Régiment Libertarien (Pro-Révolution Varanyenne).



Magasinier du Régiment Libertarien a écrit :
Équipements associés au Régiment Libertarien:
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Communiqué officiel du Reinaume d’Aumérine



Dans la situation de grande tension que traverse le Varanya depuis plusieurs semaines et dans la perspective des manifestations prévues prochainement dans plusieurs villes majeures du pays, le Reinaume d’Aumérine demande une nouvelle fois à l’ensemble des organisateurs et des responsables locaux de bien vouloir relayer les appels au calme, au dialogue et à l’arrêt des violences.

La violence n’est jamais une solution. Tout doit être fait pour garantir l’ordre et la sécurité des varaniens, mais aussi celle des nombreux ressortissants étrangers présents sur le sol varanien. Le Reinaume d’Aumérine assure de sa confiance les forces de sécurité varaniennes qui remplissent leur mission dans des conditions extrêmement difficiles.

Le temps du dialogue et de l’échange est venu. Tout le monde doit y prendre sa part.
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LA VOLUNTEER MARTYRS BRIGADE / LA BRIGADE DES MARTYRS VOLONTAIRES - UNE UNITE DE COMBATTANTS INTERNATIONAUX VOLONTAIRES AUX CÔTES DES FORCES REVOLUTIONNAIRES DE LA LCL.



Combattants de la VMB aux côtés des forces révolutionnaires de la LCL.

Affublés d’uniformes disparates et presque dépourvus de véhicules, les forces de la VMB continuent malgré tout d’occuper la ligne de front aux côtés des forces de la LCL.



Une troupe de militants résolus.


La “Brigade des Martyrs Volontaires” (VMB pour “Volunteer Martyrs Brigade” en heenylthain) est une branche armée de la Ligue Communiste de Libération (LCL). Identiquement au mouvement à qui elle a prêté allégeance, la VMB défend une idéologie d’extrême-gauche, chargé de porter un modèle égalitaire en société.

Cependant, il existe bien une singularité autour de ce contingent, c’est la provenance exclusivement étrangère de ses combattants. Tout comme l’est le Régiment Libertarien pour l’ANV, la VMB est une unité entièrement composée de soldats volontaires internationaux au service de la LCL. On dénombre environ 500 hommes parmi ses effectifs, des personnes arrivant d’horizons géographiques différents mais qui occupent pour la plupart un statut de militants armés internationaux depuis plusieurs années.

Ces hommes justifient donc d’une certaine expérience des combats et d’une conviction dans le bien fondé de leur lutte. Leur commandant-en-chef actuel, le camarade Randall PHELPS dit “Razorback”, jouit effectivement d'une solide expérience des combats et plus encore, d'une certaine notoriété sur les réseaux sociaux.

camarade Randall PHELPS

Le camarade Randall PHELPS dit “Razorback”, commandant-en-chef de la VMB.



Un mouvement qui ne peut pas se targuer d'avoir de mêmes soutiens que les autres.


Néanmoins, ils ne bénéficient pas du même soutien politique et militaire que le Régiment Libertarien. Une différence notable que l’on peut percevoir sur le terrain, si l’on considère les uniformes disparates arborés par les forces de la VMB, ainsi que leurs équipements militaires mis à leur disposition. Soutenus par quelques puissances étrangères à l’instar du Quechaïmar, les combattants de la brigade des martyrs peuvent très vite trouver leurs limites sur le terrain. Faiblement motorisée et uniquement alimentée par des véhicules utilitaires ainsi que tout-terrain, la capacité opérationnelle du parc est jusqu’ici limitée à des actions de logistiques.

La LCL et donc en dessous d’elle, la VMB, sont les petites sœurs pauvres de la guerre civile varanyenne. Elles justifieraient pourtant de constituer une menace suffisante pour se voir reconnaître organisation terroriste sur des territoires tels que celui de la Fédération albelaise. Sans gros sponsors internationaux, la VMB doit apprendre à composer avec les autres factions révolutionnaires, au risque de flirter avec la compromission. L’ANV et le Régiment Libertarien, sont effectivement à ce jour la principale faction révolutionnaire.

Tentant jusqu’ici de puiser des soutiens en Paltoterra, chez le Condor Quechaï, la brigade doit démultiplier les réseaux diplomatiques vers de nouveaux horizons, de nouveaux continents, tels que les Terres Libres Afaréennes, une nation socialiste qui permettrait un réalignement politique de la LCL et de ses factions secondaires, actuellement condamnées à errer dans l’ombre des forces révolutionnaires de l’ANV et assimilées.

Les Terres Libres Afaréennes n’ont pas pour unique atout les desseins socialistes partagés avec les aspirations de la LCL, ils ont surtout la proximité pour eux. Directement implantées sur le continent afaréen, les autorités nets'afaréennes peuvent facilement renforcer les flux logistiques et les soutiens militaires nécessaires aux mouvements d’extrême-gauche, s’il souhaite les voir pérenniser leur présence dans la guerre civile varanyenne.

Ecusson de la VMB

Écusson de la "Volunteer Martyrs Brigade (VMB), une force pro-révolution Varanyenne et affiliée à la LCL.



Magasinier de la Brigade des Martyrs Volontaires a écrit :
Équipements associés à la BMV/VMB:
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रॉयल प्रेस एजेंसी


Royal Pres Ejensee
embleme

Communiqué officiel de Sa Majesté Neela Ière


Toute l'Aryèdie s'inquiète des événements qui secouent actuellement son voisin varanyen. Au delà de l'horreur qu'engendre la guerre sur les populations civiles, notre Royaume redoute un afflux massif de réfugiés sur l'île de Gelaha et dans sa capitale Hukata. Notre peuple accueillera vieillards, femmes et enfants dans sa grande mansuétude mais refusera catégoriquement tout homme en âge de combattre. Le chef de la diplomatie, son Altesse Royale le Roi Rajiv, a ouvert un bureau spécial pour répartir les réfugiés dans tout le pays. Notre Royaume propose, également, le déploiement d'une force d'interposition dans la zone de conflit. Peuple Aryète, votre Reine vous aime.

Ainsi s'est exprimée notre Reine lors d'une rencontre au palais Royal de Sharensan. Notre Royaume ne laissera pas de pauvres innocents mourir sur l'autel de manœuvres politiques sans âme. Pour L'A.R.P. (Agence Royale de Presse) Renouka Kanji.

Journaliste
8604
13 Novembre 2003
Varanya, Capitale de Thadimis,
Quelque part en centre ville,


Un arrière goût de mascarade


La porte de la victoire, l'entrée phare de Thadimis
La porte de la victoire, l'entrée phare de Thadimis

Le soleil était déjà bien haut dans le ciel et baignait la ville de son implacable lumière, n'hésitant pas à faire monter les températures jusqu'à des sommets insoupçonnés. Pourtant, d'après les calendriers occidentaux, le monde se préparait à entrer dans sa phase hivernale, chose que l'on ne voyait pas véritablement en ces terres exotiques. Toutefois, ce qui semblait encore plus absent de ces terres et surtout en cette ville, était l'atmosphère propre à une guerre civile qui pourtant se déroulait non loin techniquement. Non, l'on ne pouvait décidément pas affirmer que les habitants de Thadimis était au fait des réalités du pays, largement mis à l'abri des "mauvaises nouvelles" par le gouvernement impériale, ils pouvaient ainsi apprécier la quiétude de leur quotidien.

Léone, siégeant à la terrasse d'un café, café à portée, journal en main, lunettes teintés sur le nez et panama sur le crâne observait ceci d'un air désapprobateur. Un rapide coup d'oeil au canard qu'il avait acheté à un de ces colporteurs courant les rues sur le chemin lui laissa même un goût amer. "Une éclatante victoire de l'armée impériale, les insurgés à nouveau repoussés", tel était le titre majeur de ce torchon que l'on nommait en cette cité journal. Les services de propagande et de censure du Shah veillait vraisemblablement au grain, mais pouvait-on leur reprocher ? Sans doutes pas. Après tout, les véritables nouvelles du "front" qui n'étaient pas nécessairement en faveur des forces impériales permettrait à une panique malvenue de se répandre allègrement dans la capitale, ce que tous et toutes au sein du palais voulait assurément éviter. En revanche, l'on ne pouvait pas véritablement féliciter les forces de sécurité locales, celles ci devrait théoriquement s'assurer en bonne et due formes que n'importe qui ne rentre ou ne sort de la ville en temps normale et pourtant... Quelques contacts, et un certains nombre de pierres précieuses, la seule chose qui à l'avenir risquait d'avoir de la valeur dans l'hypothèse où l'économie Varanyene s'effondrerait, c'est tout ce qu'il avait fallut à l'agent Fortunéen pour pénétrer au sein du siège du pouvoir, la ville du Shah. Cela faisait déjà un mois au bas mot qu'il était présent, ceci afin d'accomplir la tâche que lui avait confié son "Padrone", la raison de sa présence.

L'homme au panama jeta un rapide coup d'oeil à une montre à gousset qu'il sorti délicatement d'une poche de son costume. Il allait être l'heure, achevant le contenu de sa tasse de café déjà bien entamé, il abandonna le journal sur place, préférant emporter en main un porte-document. Une dizaine de minutes et quelques détours à travers plusieurs rues et allées et l'intéressé se trouva sur les abords de la "Voie Impériale", un nom bien évidement traduit approximativement de sa véritable appellation Varanyene. En soit, il s'agissait d'une immense avenue qui traversait de part en part la capitale et se voulait relier le Palais au principal réseau d'infrastructure du pays, et dont le rendez-vous auquel Léone devait attendre avait été fixé en son "centre", là où une série de bâtisses dont on pouvait estimer la hauteur à environ 30 mètres faisait office de coeur moderne et économique de la ville. Plus précisément, l'on se trouvait aussi devant le siège de l'Altara, l'une des banques majeures du Pays appartenant aux Litaris, des Patriciens Fortunéen concernés par la loi d'exil au pays et proche du pouvoir impériale Varanyen. Il ne fallut pas attendre longtemps pour voir arriver au loin, le long de l'axe routier un cortège de trois voitures d'ébènes aux vitres teintés, celles ci s'arrêtèrent devant l'établissement de finance et virent en émerger une volée de ce que l'on devinait aisément être des gardes du corps tandis que le chauffeur de la voiture du centre, descendu à la va vite, ouvrait la portière de son véhicule afin de laisser en émerger son passager.

Le dénommé "Leone" à gauche, agent du Doge - Dom Salvadore Litaris à droite, Patriarche de la dynastie patricienne éponyme
Le dénommé "Leone" à gauche, agent du Doge - Dom Salvadore Litaris à droite, Patriarche de la dynastie patricienne éponyme

Dom Salvadore Litaris - Léone je suppose... Ma foi, moi qui croyais à une cruelle farce de la part d'Il Palazzo Ducale...Vous voilà en chaire et en os, ici à Thadimis...

L'intéressé tait vieux, terriblement vieux et pour cause, le patriarche des Litaris avait dépassé les 80 ans cette année, pourtant sa fortune qui lui permettait de s'offrir les meilleurs médecins et les traitements les plus hors de prix semblait lui permettre de rester en grande forme. Si ce n'était pour ses cheveux gris et cette canne sculptée sur laquelle il s'appuyait, on jurerait qu'il était encore de première jeunesse.

Leone - La ville qui sombre chérie ses enfants, ce même lorsque leurs pairs ne tolèrent plus leur présence Signore.

Dom Salvadore Litaris - Bien évidemment. Pourtant, la république ne se prive pas de participer à la ruine de ma famille en soutenant cette racaille insurgée dans le sud du pays. Vous ne me ferez pas croire, jeune homme, que le Doge et ses amis, les Riminis n'ont pas d'arrière pensée concernant ce pays. Infrastructure, conseillers, mercenaires et même des livraisons d'armes... Ainsi que dernièrement des hélicoptères de transport... Fortuna fait sa part. Mais la question demeure, le Doge veut nous transmettre un message, quel est-il ? Devons nous implorer le pardon des Di Fortuna ? Livrer notre fortune ? Ceci afin d'être épargné ?

Le vieillard s'exprimait sur un ton amer, fronçant les sourcils et ne cherchant même pas à déguiser une mine exprimant le dégoût. Ce qui n'en laissa pas moins son interlocuteur de marbre.

Leone - Rien de tout ceci j'en ai peur. La Signora Francesca Federica n'est point comme son père, et comme je l'ai dis, la république chérit ses enfants.

Il marqua une pause, entrouvrant son porte-document afin d'en sortir une partie de son contenu qu'il présenta au patriarche des Litaris qui parcoura celui ci avec plus ou moins d'attention, fronçant plus encore les sourcils.

Leone - Le Doge envisage de révoquer la loi d'exil concernant votre famille et en l'attente de la réalisation du décret et de la séance du sénat qui suivra vous offre à vous et vos gens un sauf-conduit jusqu'à la cité avec l'assurance par les présents documents que nul ne puisse agir contre sans contrevenir à la volonté de la république. En d'autres termes, Padrone ne souhaite pas vous voir mourir emportée par une foule en colère sous ce soleil ardent, mais préfère enterrer la "hache de guerre". L'exil est terminée Signore, vous pouvez rentrer chez vous...

Dom Salvadore Litaris - Voilà qui est fort aimable de la part du Doge... Fort aimable et inattendu... Presque trop beau pour être vrai.

Leone - Tout est on ne peut plus vrai Signore, je le crains. L'ensemble des documents contenue dans cet attaché arbore le sceau officiel d'Il Palazzo Ducale.

Faisant suite à ces mots, il déposa ledit attaché par terre, laissant l'occasion à l'un des gardes du patriarche Litaris de le récupérer sur un signe de main de son employeur. D'un preste geste, il jeta un oeil à sa montre à gousset. Presque midi. Sa part était faites, il était temps de partir.

Leone - Sur ce, maintenant que ceci vous a été transmis, ma tâche est terminée et je me dois d'aller rendre compte à sa Grâce. Bien évidemment, je n'ai jamais quitté Fortuna.

Dom Salvadore Litaris - Bien évidemment... En ce cas, faites bon voyage "Signore".

Leone tourna ainsi les talons, s'éloignant à coup de grandes enjambée jusqu'à disparaître au détour d'une ruelle, montre à gousset toujours en main et regard fixé sur les aiguilles, ceci tandis que Dom Salvadore pénétrait à nouveau dans son véhicule. Bientôt, les cloches de l'église San Maria, site religieux édifié par les Litaris afin d'adresser quelques prières aux cieux en ces terres lointaines, firent sonner les douze coups. Et comme d'un commun accord, le ciel fit savoir au patriarche en exil qu'il avait écouté ses suppliques. En effet, ce dernier à bord de son véhicule était désormais dans les airs, propulsé à 33 mètres au dessus du sol par une imposante explosion qui venait d'avoir lieu en dessous de son transport peu avant qu'il démarre, celui ci franchit par ailleurs le toit d'un immeuble voisin, passant au dessus avant de terminer sa course cette fois ci 33 mètres plus bas de l'autre côté du bâtiment, ne laissant qu'une carcasse broyée. Et tandis que des hurlements d'horreur s'élevait et que les quelques badauds se précipitaient afin d'observer le macabre résultat de l'opération, à savoir les restes de la voiture et surtout l'énorme cratère qui venait de se former sur la "Voie Impériale", Leone lui, qui continuait d'aller de ruelles en ruelles, souriait, sa mission était définitivement terminée.


Résumé de l'action Fortunéenne

  • Une nouvelle livraison d'armes comprenant 2500 armes légères individuelles et 50 mortiers tractés de Niveau 1 ainsi que 10 hélicoptères de transports moyens a été accomplis par les Riminis en faveur des insurgés pro-démocratie.

  • [*]L'assassinat du patriarche des Litaris, patriciens exilés et proches soutiens économiques du pouvoir du Shah a été organisé par le Doge à la fois dans une optique de "pousser le soutient", mais surtout pour continuer une vendetta datant de plusieurs décennies. Ceci en brouillant les pistes grâce à la transmission d'une série de documents laissant entendre qu'une levée de l'exil était envisagée.
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