[CONFERENCE DE PRESSE ANNUELLE DE LA CHANCELLERIE]Comme tous les ans, la traditionnelle conférence de presse organisée par le cabinet du chancelier des Provinces-Unies du Lofoten allait avoir lieu dans le Grand Hall des Medias du Palais de la Chancellerie, le coeur du pouvoir exécutif. Après avoir passé les check-points de sécurité, de nombreux journalistes de médias nationaux mais également internationaux s'étaient amassés avec leur matériel, leurs appareils photos et leurs caméras. S'ils avaient pu pousser les murs ils l'auraient fait. En face de cette forêt de perches bigarrée, l'estrade avait été mise en place de façon classique et formelle, mais sans fioriture. Chacun des intervenants avait son petit panneau devant lui, les micros étaient bien réglés et calés, et on avait disposé de chaque côté de la table un drapeau des Provinces-Unies.
Voix-off qui retentit dans les hauts-parleurs, émanation du service presse et communications du Palais de la Chancellerie:
"Mesdames, Messieurs, veuillez vous levez s'il vous plaît pour accueillir Madame Sigrid Olfgarson, 44ème Chancelière du Gouvernement Fédéral des Provinces-Unies du Lofoten et de l'ensemble du cabinet de la Chancellerie."L'assemblée se leva en synchronisation et harmonie parfaite. La Chancelière entra par une porte dérobée sur la gauche, suivi de près par l'intégralité des membres de son cabinet, comme le veux la coutume. Les Conseillers Fédéraux, prirent place, et s'installèrent confortablement, car ce genre d'exercice pouvait s'avérer éprouvant.
Voix-off : "Mesdames, Messieurs, vous pouvez vous rasseoir. La séance de questions au gouvernement est ouverte et commencera comme le veut la tradition par les affaires internationales."
- " Question pour le National Herald, Mme la Chancelière, la crise au Damann ou en Damanie je ne sais plus quel est le nom exact, semble avoir pris un tournant décisif. Désormais un bloc légitime communiste fait face à un bloc insurrectionnel libéral. J'ai 2 questions pour vous : 1) allez vous maintenir l'opération Unitaid ? Et 2) allez vous transformez cette opération en intervention militaire pour soutenir l'un des 2 camps. D'ailleurs à ce sujet lequel choisiriez vous et quels en seront les critères ?"
Chancelière Olfgarson : " Bonjour à vous. Voilà une question fort complexe pour débuter, et je vous répondrais en toute sincérité que non l'opération Unitaid n'a pas vocation à se militariser. Ils 'agit d'une mission purement bénévole et humanitaire et sera maintenue, car c'est ainsi que l'a décidé l'Althing. La situation actuelle au Daman n'est pas encore totalement clarifiée, et il va sans dire que les Provinces-Unies soutiennent et soutiendront toujours un gouvernement légitimement élu, même si l'orientation politique de ce dernier ne nous convient pas. Toutefois, s'il s'avère que ce gouvernement ne correspond pas aux critères démocratiques, qu'il a été élu frauduleusement et n'a pas l'aval de son peuple, ou pire agit contre l'intérêt de sa propre population, nous aviserons et prendrons les décisions qui s'imposent. Quoiqu'il en soit cela sera une décision qui sera votée en séance plénière par le Parlement car nous sommes une véritable démocratie parlementaire ne l'oubliez pas"
- Donc si je vous suis, et c'est important que tout le monde le comprenne, vous êtes en train de nous dire que vous n'excluez pas de soutenir une nation communiste ?
Chancelière Olfgarson : " Je fais la différence entre un Etat, et une doctrine politique. Le communisme est une idéologie mortifère et aliénante, comme l'est le fascisme, mais si c'est le choix des habitants du Daman nous n'avons pas la légitimité de nous y opposer. Nous combattrons le communisme de toutes nos forces mais par d'autres moyens que les armes, et ceux-ci sont politiques, économiques, et diplomatiques."
- Question pour le Pemberton Post, cela m'amène à vous questionner en ce qui concerne Kotios, vous ne pouvez nier que la situation là bas semble dégénérer et tourner à la guerre civile, et cette fois nous intervenons militairement. Avez vous l'intention d'impliquer les Provinces-Unies dans un conflit fratricide qui le dépasserait, en avons nous les moyens et avant toute chose, en avons nous réellement le droit ?
Conseiller Fédéral à la Défense, M. Harald Vold : " Hélas, je ne saurais vous contredire sur ce point. Pas plus tard qu'hier je me suis entretenu avec le chef d'Etat-Major, et il est avéré que l'Assemblée Populaire, l'instance dirigeante du pouvoir exécutif et législatif est toujours aux mains des putschistes, visiblement renforcés et exaltés par l'incursion francisquienne. De nombreuses forces militaires se déploient là-bas, de la part de nations dont nous doutons sincèrement des intentions pacifiques ou altruistes. Toutefois je rappelle que l'opération Umbrella a justement été budgétisée, équipée, et préparée pour faire face à ce genre de situation, et pourra parer à toute éventualité. L'Althing a donné son aval, et une Commission indépendante de contrôle parlementaire surveillera les comptes et dépenses de cette opération. Tout ce que je peux vous dire c'est que nous nous ferons un devoir de protéger et défendre nos ressortissants, nos entreprises, et nos intérêts vitaux qui s'y trouvent. Il s'agit d'une question de sécurité nationale ! Trop d'investissements stratégiques ont été effectués pour que nous abandonnions cette très jeune nation eurysienne à son propre sort."
- Même si cela implique des morts Lofotèns ?
Moment de silence dans l'assemblée. Les médias dans les Provinces-Unies sont très puissants, ils ont déjà fait et défaits des gouvernements. Ils sont fréquemment appelés d'ailleurs le quatrième pouvoir, car leur influence est telle que des conseillers fédéraux ont déjà été poussés à la démission suite à de fracassantes révélations dans des articles de quelques lignes...Tous les membres du Gouvernement gardaient cela bien à l'esprit.
Conseiller Fédéral à la Défense, M. Harald Vold : " Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cela n'arrive pas. Nos équipes ont été parfaitement briefées, nos renseignements et nos agents de terrain ont fait un travail remarquable. Et si cela arrive, sachez que j'écrirais personnellement à chaque famille de chaque soldat tombé pour défendre la nation."
- Question pour la Cinquième Colonne, on dit que nos relations avec certaines grandes puissances eurysiennes sont exécrables, l'Empire Latin Francisquien pour ne citer qu'eux. Allez vous prendre position contre leur politique esclavagiste qui fait tant parler ? ou alors avec le Pharois Syndikaali qui se compromet avec des associations de criminels et des actes illégaux de piraterie en tout genre. Cette rupture avec la doctrine de neutralité Lofotèn ne met elle pas en danger la longévité de la paix si durement acquise par vos prédécesseurs ? Ne craignez vous pas que cette interventionnisme porte préjudice aux Provinces-Unies, avec des conséquences à long terme pour notre économie et notre politique internationale ? Mme Olfgarson, êtes vous en guerre avec le monde entier ?
Chancelière Olfgarson : " Hum...je reconnais là les questions toujours aussi corrosives de la Cinquième Colonne. Les relations diplomatiques avec l'Empire Latin Francisquien et le Pharois Syndikaali sont simples : elles sont inexistantes. Nous n'avons pas de contacts avec eux, et de leur côté, c'est à peine s'ils savent nous situer sur une carte. Et c'est bien mieux ainsi. Bien entendu à titre personnel je répugne à traiter avec une nation négrière qui a fait de ses habitants de simples marchandises, ou une nation archaïque qui a érigé le crime en bande organisée en art de vivre, mais diplomatiquement, nous nous faisons un devoir de parler et d'échanger avec tout le monde quand cela s'avère nécessaire et utile. Combien même les politiques et les modes de gouvernance de ces états sont à des années lumière du nôtre. Par contre vous avez omis de mentionner les très bons rapports que nous entretenons avec la République de Jashuria et Saint-Marquise, dont le sommet de Pemberton a consolidé les liens. Ou alors la relation privilégiée que nous avons avec la République de Makt de par nos liens historiques particuliers.
Quant à l'isolationnisme dont vous faites mention, j'imagine que vous vous referez certainement à l'Ere du Grand Repli dont nous sommes récemment sortis ? Déflation, stagnation économique, chomâge de masse, retard économique, explosion du fonctionnariat...alors oui en terme de paix et de stabilité on ne pouvait pas faire mieux, mais c'était un tel marasme économique que l'on en serait encore aux charrettes tirées par des chevaux si nous n'avions pas pris le tournant du libre-échangisme mondialisé. Je maintiens donc, et je revendique ma politique ultra-libérale. Non, je ne suis pas en guerre avec le monde monsieur, la guerre n'est ni profitable, ni souhaitable, mais oui je veux que le nom de Lofoten rayonne et soit connu d'un bout à l'autre de ce globe."
Voix-off :Très bien, cela sera tout pour les affaires internationales, passons désormais aux affaires intérieures
- Question pour FNN (Federal News Network) : Le budget de la Défense a littéralement explosé, probablement pour soutenir votre ambitieuse politique interventionniste dont mes estimés collègues viennent déjà très justement d'évoquer, cela va t il se traduire par des hausses d'impôts ? Et sinon, cela se fera t il au détriment des autres Départements Fédéraux dont celui de la Santé et de l'Education, dont les budgets se réduisent année après année ?
Chancelière Olfgarson : " J'en ai fait une promesse de campagne,manifestement vous n'avez pas lu mon programme : l'impôt fédéral sur le revenu ne sera pas augmenté tant que je serais Chancelière. Pour les autres impôts, vous savez que les Provinces ont autorité en matière fiscale et que chaque Province fixe les règles de prélèvement obligatoire qui lui convient. Les gouvernements précédents ont suffisamment ponctionné les épargnes et revenus des foyers Lofotens. "
Conseillère Fédérale du Trésor, Ingrid Bø : " Pour répondre plus précisément à votre question, nous allons simplement diminuer drastiquement les dépenses dans d'autres secteurs, privatiser certaines missions qui ne nous apparaissent pas comme essentielles ou indispensables comme la sécurité des transports, ou la réduction de personnel administratif dans nos bases militaires. Pour ce qui est des domaines de la santé et de l'éducation, nous allons rationaliser les effectifs, tout en maintenant la qualité des prestations délivrées par nos enseignants et nos professionnels de santé. "
- Par rationalisation, vous entendez par là des licenciements massifs ? Moins d'enseignants, plus de militaires en somme ?
Conseillère Fédérale du Travail, Anita Rygg : " Je comprends votre inquiétude, et elle est légitime, mais il n'y aura pas un seul licenciement sec, mais par exemple les services d'entretien et de maintenance seront confiés à des sociétés privées. De plus nous allons également élargir le dispositif pour l'encadrement des écoles et cliniques privées. Le "tout public" n'est pas une solution, nous l'avons déjà expérimenté par le passé, et les résultats ne sont pas probants. Nos concitoyens devraient pouvoir choisir l'établissement d'enseignement ou de soins qui leur convient le mieux. "
- Donc vous privatiserez carrément le secteur de l'éducation, un domaine purement régalien ?
Conseiller Fédéral de l'Education, Ragnhild Gudbrandsen : "Je répondrais à cette question si je peux me permettre, alors non il n'est pas prévu une telle chose, mais nous le rendrons plus souple et flexible. Je ne vois pas où est le problème si des parents sont prêts à payer pour faire bénéficier leur enfant d'une éducation supérieure ou tout simplement adaptée ? En tant que parent, ne le feriez vous pas ? "
- Question pour LNBC (Lofoten National Broadcast Channel), envisagez-vous de prendre des mesures restrictives pour l'achat et la détention d 'armes à feu, à mesure que les milieux nationalistes et survivalistes prennent de l'ampleur. Hier je me suis rendu chez mon banquier, et il y avait des affiches pour un concours dont l'heureux gagnant pouvait se voir offrir un Fusil Alguarenais de type M1 ? Comment ne pas s'étonner que le taux d'armes en circulation de notre pays est de près de 2 armes pour 1 seul habitant ?
Conseiller Fédéral de la Sécurité Publique, Hans Djupvik : " Les milieux nationalistes et survivalistes font l'objet d'une étroite surveillance . Pour des raisons évidentes de sécurité publique je ne peux en dire plus, mais nous avons déjoué pas moins d'une dizaine d'attentats contre des biens et personnes cette année. Et nous continuerons à le faire. L'extrême-gauche aussi planifie des actions violentes, mais elle est beaucoup moins médiatisée. Cependant comme vous le savez, notre Charte d'Union autorise et garantit la détention et le port d'armes, et ce droit fondamental à l'auto défense ne saurait être remis en question tant qu'il est bien encadré. Aucune mesure supplémentaire ne sera prise, nous avons déjà considérablement renforcé les législations en matière de contrôle d'armes à feu au niveau fédéral. Pour le reste c'est à chaque Province de prendre les dispositions qu'elle estime nécessaire."
- Monsieur le Conseiller Fédéral, d'après nos sources, vous-même ou votre mari détenez des armes à feu, est-ce exact ?
Conseiller Fédéral de la Sécurité Publique, Hans Djupvik : " Je ne vois pas où vous voulez en venir, je...effectivement, mon époux et moi même détenons en toute légalité des armes, qui sont sécurisées et dont personne d'autre peut avoir accès. Quel est le rapport avec...."
- Non, simplement les gens ont le droit de savoir...
Conseiller Fédéral de la Sécurité Publique : Hans Djupvik : " Ils sont le droit de savoir surtout que nous sommes en conformité totale avec la loi de la province sur la détention de telles armes."
- Question pour Norvisk TV, le changement climatique est une réalité, vous en conviendrez, et le pergélisol a déjà disparu en partie. On assiste à un effondrement de la biomasse. Votre parti est accusé de contrer systématiquement les mesures de votre allié Ecologiste, ne craignez vous pas un camouflet lors des prochaines élections de mi-mandat ?
Conseiller Fédéral de l'Environnement, Øystein Røger : " Il est difficile de dire que nous en faisons assez pour le climat et comme vous je constate jour après jour l'effritement de notre écosystème. Nous sommes en concertation totale avec le Parti Ecologique, et nous travaillons sur des mesures supplémentaires pour lutter contre les émission a effet de serre et à réduire notre empreinte carbone. Nous préparons une interdiction des véhicules à énergie fossile dans les prochaines années, de plus nous nous fixons comme objectif le recyclage des déchets ménagers à hauteur de 80%, ainsi que l'interdiction du suremballage plastique. Pour ce qui est des élections de mi-mandat, je ne saurais vous répondre, je n'ai pas encore le don de prédiction..."
- En revanche, vous avez le don de faire les yeux doux aux lobbies de l'industrie : comment vous croire alors que ce gouvernement soutient et se fait le porte parole du lobby pétrochimique qui s'est infiltré jusque dans les hautes sphères du pouvoir. N'est t il pas vrai que Madame Hilde Djupvie Conseillère Fédérale aux Affaires Maritimes est une ancienne cadre dirigeante de la United Oil, la pire entreprise qui soit en terme d’émissions carbone ?
Porte-parole : Jo Nesbø : "Mme Djupvie a quitté l'entreprise il y a de cela près de 6 ans, et ne possède aucun intérêt dans la société après avoir revendu toutes ses actions et stock-options !"
- Pourtant Mme Djupvie a dîné il y a quelques mois seulement avec M. Taylor Schwartz, l'actuel PDG de la United Oil, et nous souhaiterions savoir comment vous pouvez affirmer qu'il n'y a aucun lien que ce soit entre eux ?
Chancelière Olfgarson : " Si vous me permettez M. Nesbø. Mme Djupvie a toute ma confiance en cette mission, et ce ne sont que des allégations non fondées. S'il y a eu des comportements non exemplaires qui corroboreraient vos propos, nul doute qu'il y aurait des conséquences. L'éthique sera l'étoile polaire de mon gouvernement."
La Chancelière Olfgarson semblait visiblement très irritée par la question, elle ne s'y attendait probablement pas, et si la troisième chaîne nationale avait avancé cette hypothèse, c'est que forcément il y a devait avoir des preuves et un bon faisceau de présomptions.
- Question pour Voice of Aleucia, la libéralisation des jeux d'argent a entraîné un pic de criminalité, notamment dans le quartier du Golden Square, la prostitution des mineurs isolés semble être ignoré en raison de l'omerta qui y règne. Alors y a t il un problème de gestion de la criminalité au Golden Square ? Cela est il lié à la disparition des bordels et autres maisons closes qui avaient autrefois pignon sur rue ?
Conseiller Fédéral de la Sécurité Publique, Hans Djupvik : "Je ne vous laisserais pas dire que nous ignorons volontairement le problème de la prostitution des mineurs, c'est très grave, et c'est un crime fédéral je vous le rappelle. Mes services traquent sans relâchent les réseaux de proxénètes. Une nouvelle loi est en préparation pour permettre aux établissements dits de divertissements pour adultes d'être mieux encadrés, et de sortir les mineurs de la prostitution. Il n'y a pas d'omerta, j'en fais une affaire personnelle, les rues du Golden Square seront nettoyées. Qui plus est, le Golden Square va se doter de son propre service de sécurité, financés en partie par les casinos et établissements de jeu, ainsi que par la Province de Federal District."
- Et enfin la dernière question sera pour SavetheNature.com, Une pétition lancée par nos soins sur internet prends de l'ampleur, les citoyens Lofotens et Lofotènes réclament une loi pour la protection animale afin de leur accorder de vrais droits, la réglementation des élevages, et une criminalisation de l'abandon ou maltraitance animale. Entendrez vous cette doléance du peuple ? Près de 2 Lofotèns sur 3 possèdent un animal de compagnie ! Et l'affaire de la "Boucherie canine de Port-Saint-Ann" en a choqué plus d'un !
Conseiller Fédéral de la Justice, Dag Ottesen : "Nous avons bien pris conscience que ces derniers temps, d'intenses débats animent la toile, et les réseaux sociaux s'en font l'écho. J'ai également été choqué comme vous tous par ce tragique et effroyable fait divers à Port Saint Ann où un massacre de chiens à l'échelle industriel était planifié. Que des élevages puissent s'adonner à de telles atrocités me révulsent. Aussi en accord avec nos alliés écologistes, nous allons mettre en place une Inspection Générale Sanitaire qui sera chargé d'auditer tous les ans tous les élevages animaliers. En outre, un projet de loi est en préparation afin d'accorder un véritable statut particulier aux animaux de compagnie. Cela sera révolutionnaire, nous serons probablement un des premiers pays au monde à le faire."
Voix-off : "Et bien cela sera le mot de la fin. Mesdames et Messieurs, la Conférence de Presse annuelle est terminée, nous vous invitons dès à présent à quitter le Grand Hall des Médias afin de vous diriger vers la sortie."